Un contrôle... [PV : Nyoko][TERMINE]

Alors qu'elles marchèrent, les deux demoiselles arrivèrent devant la clinique, grand bâtiment rose pâle. Elles y arrivèrent très vite, l'endroit se situant sur la place centrale, à côté de l'hôtel et de la mairie, au cas où il y aurait des urgences.

Sur le chemin, après que Misato lui ai vaguement expliqué qu'elle avait eu une vision d'elle en danger, elle se présenta. La jeune fille, après avoir rigoler un peu timidement face à la réponse très bizzare de la maire, elle cita son nom également. Elle s'appellait donc Nyoko. Et voilà qu'elle lui posait une deuxième question embarrassante mais prévisible.

Ainsi, Misato en montant les quelques marches de la clinique, toujours ses mains en direction de Nyoko, au cas où elle viendrait à tomber, poussa un gros soupir et haussa les épaules. Elle dit d'une petite voix :

- Nous sommes à...

Et elles arrivèrent devant la porte vitrée de l'hôpital, où il y avait écrit en grosse lettres noires : " Clinique d'Etiopia. " Alors elle regarda l'insigne, poussa la porte, et dit :

- Etiopia.

La question qui suivit était d'un naturel que Misato ne pouvait pas s'y étonner. Comme elle ne faisait que de se le répéter intérieurement, cette jeune fille était nouvelle. Et toutes les nouvelles qui arrivaient dans le village, ne pouvaient que se poser des questions existentielles. C'est pourquoi elle arrêta de tirer cette mine deçue et agacée de toujours avoir les mêmes questions, et sourit en poussant la porte d'une chambre.

- En effet oui, cet endroit à quelque chose de particulier.

En souriant, elle avait automatiquement fermé les yeux, et quand elle les rouvrit, elle aperçut ces immenses tatouages sur sa peau ruisselante. Mais ils étaient un peu cachés par le sang rouge foncé qui coulait sur ses bras et allait s'écraser doucement sur le sol. A cette vue, la jeune Maire eu des sueurs froide et des enormes envie de vomir, mais elle se reprit. Elle tapota le lit blanc pour faire signe à la demoiselle de venir s'asseoir, puis elle alla ouvrir les tiroirs à la recherches d'objets qui pourraient servir à la guérison de la blessée. Elle n'y connaissait rien en infirmerie, même si elle-même était souvent soignée.

- Etiopia...ce mot ne vous dit rien du tout?

Elle continua de fouiller et tomba sur un paquet de compresse de gaz et un petit flacon de désinfectant. Pour l'instant sera aurait fait l'affaire. Alors elle posa ses petits instruments sur une table de travail à côté du lit et mouilla les compresses du désinféctant.

- Attention ça risque de faire mal.

Elle le dit avec le sourir, mélé à une petite grimace. Puis se dit que ce qu'elle venait de dire était stupide. La jeune fille s'était faite des tatouages. Elle ne risquait donc pas d'avoir mal pour si peu. Misato secoua la tête de droite à gauche pour essayer de ne pas penser à l'atrôce douleur que Nyoko avait du ressentir au moment du tatouage. Alors qu'elle posait la compresse sur le bras droit de la demoiselle elle continua.

- Etiopia...est un village de femme.

La jeune fille avait donc été enfermée. Cela n'étonnait pas Misato après ce qu'elle avait vu dans sa vision. Elle était dans un piteux étât et semblait profondément détesté l'homme qui la suivait. Malgré qu'elle s'attendait à une réponse du genre, Misato restait choquée. Elle avait eu elle même une enfance très compliquée, mais n'avait pas été enfermée. Elle n'aurait jamais pu survivre, son corps si frêle, et son âme si triste sans voir le soleil. Elle eu un pincement au coeur, et une envie soudaine de serrer la demoiselle dans ses bras très fort. Mais elle se retint, cachant sa larme en tournant la tête légèrement.

Alors qu'elle s'essuyait le visage d'un revers de main, la jeune Nyoko s'interessa tout à coup de très près à ce village de femmes. Misato avait l'impression que cela la soulageait d'une façon presque indescriptible. Et alors qu'elle allait lui répondre, cette-dernière, lui demanda si quelque chose la perturbait sur son corps. Cela la gena un quelque peu, car elle espérait que celle-ci ne remarquerait pas. C'était vrai, Misato n'appréciait pas vraiment les tatouages. Elle n'aimait pas les personnes rustres, et avait un préjugé plutôt mauvais sur celles qui avaient des tatouages. Plus tu en avais, plus tu était quelqu'un de méchant et de renfermé. Alors elle tourna la tête de nouveau, génée, en s'éclairsissant la gorge d'un petit toussetement. Elle fit comme si elle n'avait pas entendu et alla chercher une machine pour mesurer la pression.

- En effet...les hommes n'ont pas accès à ce village. Et même si par un quelconque hasard ils arrivaient à pénétrer cette buée, les agents de sécurité ainsi que les gardiennes se chargeraient d'eux. Ici, il n'y a que des femmes! Toujours!

- Dites moi si je me trompe mais... Vous en savez plus sur moi que vous ne le dites... N'est-ce pas?

Comment Misato aurait pu en savoir plus que ce qu'elle savait déjà. Elle avait avoué à la jeune demoiselle qui restait une totale inconnue malgré sa nuit mouvementée, qu'elle avait eu une vision d'elle arrivant ici. D'ailleur, c'était la seule chose qu'elle avait vue. Elle n'avait en effet pas compris pourquoi elle était arrivée là, et ne connaissait rien de son sombre passé. Bien entendu, elle savait qu'il n'était pas un passé dont on aime se souvenir. Toutes les jeunes filles qui atterissaient sur Etiopia cherchaient un nouveau présent pour oublier leur passé douloureux. Elle immaginait bien que cette Nyoko avait énormément souffert, d'autant plus à cause des blessures qui gonchaient son corps et sa tension qui était plutôt basse par rapport à la moyenne.

Malgré tout, elle ne connaissait pas l'homme qu'elle avait vu courir avec rage et colère derrière la petite éssouflée. Elle ne connaissait pas non plus son prénom, avant que celle-ci ne le lui donne, et elle ne savait évidemment pas qu'elle avait des tatouages avant de les avoir bien remarqué en nettoyant le sang de son corps frêle et pâle. Cela ne se voyait pas? Que Misato ne connaissait vraiment rien au passé de cette jeune fille?

- Non. Dit-elle en rangeant la machine à pression dans le tirroir. Je ne connais rien de plus sur vous.

Elle plia convenablement le cable, puis referma le tiroir avec une petite clé. Il ne fallait pas que n'importe qui puisse l'ouvrir. Elle farfouilla encore un peu parmis les nombreux flacons pour essayer d'en trouver un qui pouvait faire l'affaire. Mais...faire l'affaire de quoi? Misato n'y connaissait rien en soin, et ne savait pas du tout ce qu'elle devait faire à présent. Et puis, il fallait se l'avouer, cette clinique manquait vraiment de main d'oeuvre. Elle n'avait que deux infimirmières qui avaient quand même une vie à côté.

- Pourquoi croyez vous que j'en sache plus sur vous? Tout ce que je sais c'est que vous vous appellez Nyoko, que vous avez été poursuivie par un homme dans une forêt et que...vous avez ces...tatouages très...ravissants...sur votre douce peau blanche.

Deux immenses ailes noires apparaissaient sur le dos de la frêle jeune fille. Qui, tout d’un coup apparaissait beaucoup moins frêle. Et…l’avait-elle été une fois ? Misato réfléchit. En effet, avec toutes ses blessures et l’attitude de rejet que Nyoko avait eu envers la maire dès leur rencontre, n’étais pas du tout frêle. Non, en effet elle n’avait jamais été si frêle que cela.

La jeune blessée avait évidemment compris que Misato n’appreciait guère ses tatouages, mais cela ne semblait pas la blesser plus que cela. Au contraire, elle avait sourit en lui déposant amicalement une de ses mains sur son épaule. Tout à coup, la maire s’en voulait un peu d’avoir fait l’hypocrite. Ou plutôt, elle s’en voulait tout cour de ne pas apprécié ce genre de décoration corporelle. Mais bon, comme l’avait dit Nyoko, chacun ses goûts.

Misato, comme l’avait demandé la nouvelle arrivante, avait oublié momentanément l’histoire de son père le démon. Elle avait senti que la jeune fille ne voulait pas spécialement en parler, montrant non pas du dégoût, mais de l’ignorance totale pour cette personne horrible. Alors la maire décida de n’en dire mot, jusqu’à ce que la blessée le décide elle-même. D’ailleurs, elle fut coupée dans ses pensées lorsque Nyoko lui parla de son sac qu’elle avait perdu dans la forêt durant sa course. Elle parlait d’une flute…

- Une flutte ?

Les yeux de Misato s’illuminèrent. Elle avait toujours adoré cet instrument, mais n’en avait jamais vu un en vrai. Tout d’un coup elle avait absolument envie d’aller chercher les affaires de la demoiselle qui étaient forcément arrivé dans son bureau. Alors elle commença à bouger dans tous les sens, cherchant des machines qu’elle pouvait emportée avec elle pour soigner Nyoko, mais n’y comprenant rien elle poussa un petit soupir et posa sa main sur le matelas blanc.

- Voulez-vous…qu’on aille chercher votre…flûte ?

La jeune Nyoko apparaissait, pour le première fois aux yeux de Misato, comme une jeune fille mignonne et des plus normales. Elle lui avait en effet saisi la main avec des yeux rond et pétillant, lui demandant avec ardeur si elle savait ou trouver sa flûte. Cela n'avait pas durer très longtemps, juste le temps d'une phrase, suivie par un geste de recul et une explication un peu trouvée à la va vite sur le pourquoi de son acte. Malgré cela, la maire continua de penser à l'attitude si tendre de la petite Nyoko, et garda le sourire en lui répondant un peu moin sûre :

- Et bien...peut être que je sais où elle est.

Elle se gratta le menton en regardant le plafond, et se parla à elle même, d'une petite voix :

- Oui, normalement elle devrait être là...

Puis elle regarda de nouveau la demoiselle, toujours un peu génée ou perturbée par le comportement qu'elle avait eu lorsque Misato lui avait parlé d'aller chercher sa flûte. La maire scrutta encore une fois le corps de la demoiselle, pour être sûr que plus aucune partie du corps ne saignait, et pour être sûr également qu'elle ne pouvait rien faire de plus pour soigner la blessée. Ensuite, avec un petit sourir et un haussement d'épaule, elle se dirigea vers la porte de la petite chambre d'hôpital.

- Bien...nous pouvons y allez. Il fait froid dehors, peut être devriez vous vous couvrir ? Il y a sûrement des blouses d'infirmière à l'accueil. Allons voir.

Et elle se dirigea à l'accueil, ou il n'y avait toujours personne. Une armoire se trouvait derrière le contoir. Misato pensait que la dedans, elle aurait pu trouver une sorte de veste ou de tissu un peu plus chaud que le simple vêtement qui habillait la jeune Nyoko.

[ J'ai posté Ici =D ]