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A la recherche de la flûte [ PV : Nyoko ][TERMINE]

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Lun 22 Mar 2010 - 11:14
Nyoko avait semblé extrèmement sous le choc lorsque Misato avait ouvert la petite armoire verte, laissant apparaitre de nombreuses chemises d'infirmières blanches. La maire était restée sans bouger, sans se retourner, tenant toujours un ceintre dans la main et étant sur la pointe des pieds. Elle n'osait peut être pas regarder le visage de la nouvelle, de peur que celui-ci soit petrifiée de terreur ou alors de rage, ou peut être même plein de larmes. De toutes façon, elle n'eut pas à réfléchir longtemps, car Nyoko se rattrapa et expliqua qu'elle préferait rester ainsi pluôt que de porter ses chemises de médecins.

La maire referma alors l'armoire, en pensant que, malgré qu'elle ait froid en petite chemise de nuit, il ne fallait mieux pas, pour l'esprit encore blessé de Nyoko, qu'elle se ballade à ses côtés avec ce tissu blanc qui lui avait fait crier un non si plein de haine. Elle se retourna ensuite, pour voir que la jeune fille était deja dehors, devant la clinique. Misato courut alors légèrement jusqu'à l'entrée, passant à côté de Nyoko lui prit le bras doucement, pour pas qu'elle n'ait l'impression qu'elle ne l'attaquait, ou quoi que ce soit d'autre horrible, et commença à courir sur la neige fraiche, en direction de la mairie. Elle avait froid et ne voulait pas s'attarder dehors comme ça, d'autant plus que la blessée devait également avoir froid et qu'elle n'était pas tout à fait rétablie de ses blessures précédentes.

Les deux filles arrivèrent dans le hall de la mairie et Misato lacha enfin le poignet de Nyoko, s'appuyant sur ses genous, se penchant légèrement en avant pour essayer de mieux respirer. La faiblesse du corps de Misato et sa santé fragile n'améglioraient en rien sa capacité respiratoire. Elle halletait et montra faiblement du doigt les escaliers à Nyoko.

- Il faut...pffou pffouh...les monter pour....pffouh...arriver dans mon....pffouh pffouh...dans mon bureau...et...pffouh...

Elle s'arreta de parler se relavant droite pour essayer de prendre l'air au plus haut de sa respiration. En effet, les bagages de Nyoko auraient du être dans son bureau, ainsi que sa flûte si précieuse également. Pourtant, alors qu'elle baissa la tête de nouveau, Misato aperçu un bagage posé au fond du hall...Elle ne savait pas si il s'agissait d'un sac à Nyoko, alors regarda la demoiselle pour voir sa réaction...
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Misato Okazaki
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Lun 22 Mar 2010 - 13:35
La brise fraîche de fin d'hiver caressait le visage de Nyoko, ce qui la calma un peu. Elle plaqua sa main contre son front, une petite voix dans sa tête lui murmurant doucement.

*Reprends-toi, tu n'arriveras à rien comme ça.*

Étrangement, cette voix se répercutant dans sa tête n'était pas la sienne. Cela faisait des années qu'elle l'entendait de temps à autre, elle lui était étonnement familière mais la musicienne n'arrivait jamais à mettre le doigt sur l'origine de cette voix. La seule chose dont elle était sûre était que cette voix éthérée résonnant dans son esprit avait un effet doux et apaisant sur elle, malgré le trouble qu'elle occasionnait de ne pas connaître son origine. Une fois encore, la petite brune réfléchissait à ce sujet lorsqu'elle sentit une main la tirer par le poignet. Il s'agissait de Misato. Celle-ci la guida jusqu'à un grand bâtiment en pierre, paraissant particulièrement ancien comparé au reste de l'architecture régnant dans le village. Une grande pancarte où était écrit "Mairie" surplombait l'immense porte d'entrée en bois robuste.

Nyoko se demandait en quoi la mairie pouvait bien l'aider à retrouver ses affaires lorsque Misato la fit entrer dans le hall. Cette dernière se mit à genou, visiblement à bout de souffle, se soutenant contre un mur.


- Il faut...pffou pffouh...les monter pour....pffouh...arriver dans mon....pffouh pffouh...dans mon bureau...et...pffouh...

La musicienne s'abaissa à hauteur de ce qui semblait être la maire du village, la prenant par les épaules.

- Allons, restez tranquille, reposez-vous un peu. A priori, vous avez plus besoin de vous ménager que moi...

Sa voix était rassurante, à l'instar de celle qui se répercutait dans sa tête de temps à autre. Nyoko interrompit ses paroles, son regard ayant suivi celui de Misato, fixant un sac en tissu kaki de taille moyenne. La jeune punk se releva et s'approcha de l'objet machinalement, ayant l'air presque hypnotisée par ce malheureux bout de tissu informe. Elle esquissa un sourire. Il s'agissait bel et bien du sien, il n'en faisait aucun doute. Elle l'ouvrit et y glissa ses mains. Lorsque ses doigts sentirent le contact d'un objet en bois, Nyoko soupira de soulagement. Elle sortit un coffret en bois avec un sweat à capuche, qu'elle enfila rapidement avant de s'intéresser de plus près à l'objet en bois. Elle en caressa le couvercle, plus précisément les inscriptions marquées dessus:

"Fais en bon usage mon ange. Maman"

Elle s'assit contre le mur et ouvrit le coffret, laissant apparaître trois tubes fins métalliques composés de trous. La musicienne appuya son dos contre le mur derrière elle, son regard regardant le plafond d'un air profondément soulagé puis ferma les yeux, visiblement apaisée.

- Merci Misato...
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Lun 22 Mar 2010 - 23:00
- Allons, restez tranquille, reposez-vous un peu. A priori, vous avez plus besoin de vous ménager que moi...

Oui. Nyoko avait raison. Sur un point en tout cas. Misato devait rester tranquille et pas gigoter dans tous les sens comme elle venait de le faire quelques minutes auparavant. Mais la maire était ainsi. Elle ne se laissait pas avoir par sa faiblesse et était très impulsive tout comme très joyeuse, aimant sautiller partout. Mais là, elle souffrait un peu trop juste pour respirer. Mais par contre...elle n'avait sûrement pas plus besoin de se ménager que Nyoko. En tout cas pas en ce moment même. La jeune fille avait tellement de cicatrice et de bleu sur le corps, qu'elle ne pouvait pas aller mieux que la maire. C'en était impossible.

Alors que Misato guettait la réaction de Nyoko face au sac kaki qui se tenait appuyée contre les escaliers, elle vit la demoiselle s'approcher du dit sac et d'en sortir un pull à capuche qu'elle enfila de suite. Visiblement, il s'agissait bien de ses affaires. Cela rassura Misato qui n'avait pas le courage de monter les escaliers jusqu'à son bureau. Elle se laissa alors aller en tombant sur les genoux au sol, et vit, en face d'elle, l'ex blessée faire presque pareille, tenant une boite en bois dans ses mains. La maire, curieuse de nature, voulu s'approcher pour voir ce que c'était, mais tremblait tellement qu'elle n'arrivait pas à se lever. Ainsi elle rampa sur le sol, en se tirant par ses paumes, d'une façon très pitoyable, mais fini par arriver saine et sauve aux côtés de Nyoko. Elle regarda la magnifique boite de bois.

- Elle est splendide. C'est en hêtre? Je peux...

Misato était passionnée par les objets faits en bois, ainsi que ceux fait en pierre. Enfait, elle adorait les vieux objets et s'interressait toujours à leur fabriquation. Elle demanda la permission à Nyoko pour toucher la matière et en trembla d'envie. C'est alors qu'elle remarqua qu'il y avait écrit quelque chose. Ou plutôt, que quelque chose y était gravé. Elle dit à haute voix :

- Fais en...bon...usage...Maman.

Elle regarda ensuite Nyoko, d'un air interrogatoire, chose qui était totalement déplacé. Elle le savait mais elle ne comprenait pas pourquoi elle la fixait ainsi. Peut être qu'elle avait envie que la jeune Nyoko lui parle de sa mère qui semblait compter énormément pour elle. Ou peut être avait-elle juste envie de se mettre à la place une seconde, pour que sa mère à elle aussi, lui ait écrit une chose si douce et pleine d'amour...
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Mar 23 Mar 2010 - 5:19
- Elle est splendide. C'est en hêtre? Je peux...

La petite brune ouvrit les yeux et rabaissa la tête en fixant son interlocutrice. Celle-ci était à plat ventre sur le carrelage, laissant présager qu'elle avait dû ramper pour arriver jusqu'ici. Nyoko ne put s'empêcher de ressentir un certain remords. Après tout, cette fille l'avait secouru, c'était loin d'être chic de sa part de la laisser comme ça en échange. Elle rattrapa donc cette erreur par un sourire accompagné d'un geste permettant de la soutenir afin qu'elle puisse se retrouver assise contre le mur, position nettement plus confortable. Malgré tout, son attention était restée fixée sur le coffret, non pas le contenu, mais l'objet en lui-même. Justement, la musicienne se sentit un peu bête. Cela faisait depuis sa naissance qu'elle connaissait la boîte mais ne s'était jamais posé la question que lui avait posé Misato. Celle-ci justement lisait à voix haute l'inscription de sa mère. Nyoko prit délicatement les trois tubes entreposés à l'intérieur sur un lit de mousse recouverte de velours violet puis regarda à nouveau la jeune fille à côté d'elle qui la fixait d'un air interrogateur. La petite brune lui tendit le coffret.

- Eh bien... pour le bois... j'en ai vraiment aucune idée... A vrai dire, je suis pas très regardante sur ces choses là. A l'origine, c'était à ma mère. Elle m'a appris toute petite à jouer de la flûte puis a fini par me l'offrir... Je crois que c'était le dernier cadeau qu'elle m'a fait avant de...

Nyoko avait fourni quelques explications à la maire, trouvant qu'elle lui devait bien ça après l'avoir ramassée, soignée et permis de remettre la main sur cet instrument qu'elle chérissait. Elle regardait en face d'elle, le regard vide, une larme coulant sur sa dernière phrase qu'elle n'avait pu finir. Elle l'essuya de sa manche avant de s'affairer à assembler les trois tubes.

- ... Avant de quitter ce monde...

Sa phrase fut terminée en un souffle, presque murmuré mais tout de même distinct. Elle tendit son bras en face d'elle, admirant la belle flûte traversière métallique qui se dressait devant ses yeux, de simples empreintes de doigts trahissant çà et là son utilisation mais semblait pratiquement neuve. Elle porta l'instrument à ses lèvres et interpréta une petite suite de notes toutes simples avant de reprendre la parole.

- Enfin bref, je l'aurais perdu, j'aurais pu m'en trouver une autre c'est vrai, mais ça n'aurait pas été pareil. En fait, je m'imagine même pas jouer sur une autre flûte que celle-ci... Vous savez jouer?

Sur sa question, la musicienne avait tourné sa tête vers Misato en lui tendant la flûte timidement pour l'inviter à l'essayer si elle en avait envie.
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Sam 27 Mar 2010 - 19:01
Une larme?

* Oh non. Je ne devais pas lui poser cette question. Je le savais. Quelle mauvaise maire je suis. Rattrape toi Misato, allez, rattrape toi. *

La maire regardait Nyoko d'un regard profond et plein d'amour. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle aurait pu faire pour rendre la demoiselle un peu plus heureuse qu'elle ne l'était. Son rôle, c'était quand même de s'occuper de toutes ces habitantes ayant eu la plupart un passé monstrueux. Mais jamais elle n'avait la force pour les soutenir et les encourager dans leur tache d'oubli du passé. Elle se limitai à essayer de leur créer un présent meilleur en vue d'un avenir plein de beauté. Mais le passé...elle l'oubliait elle-même.

Elle fit semblant de ne pas voir cette larme, pour ne pas destabiliser la jeune blessée, et elle eu de la chance, car celle-ci changea de sujet à sa place. Lui tendant le petit instrument si beau et brillant au soleil, elle lui demanda si elle savait en jouer.

Misato n'avait jamais toucher à un instrument de sa vie. Même un piano. Elle n'en avait jamais eu, et n'en avait jamais demandé. Pourtant, ce n'était pas qu'elle n'appréciait pas la musique, juste peut être qu'elle avait honte d'essayer d'apprendre à en jouer si tard, surtout qu'elle était sur qu'elle était complètement nulle. Elle avait surtout une peur bleue de casser l'instrument tant cheri par la demoiselle...elle ne pouvait pas accepter.

* Mais si je refuse...Elle va penser que je suis vraiment pas drôle comme personne... *

Alors Misato fit un sourire timide et repondit en bégayant et en attrapant délicatement la flute.

- Oui...oui...bien...bien sur que je sais...jouer...

Puis elle placa ces mains n'importe comment autour du batonnet de bois, certain bouchant des trous d'autre pas, et pris sa respiration pour ensuite soufler à l'intérieur de l'instrument. Elle continua son souffle aussi longtemps que sa respiration le lui permettait, en bougeant ses doigts vraiment n'importe comment, donnant lieu à une mélodie affreuse qui n'en était pas vraiment une. Quand elle ne pu plus respirer elle enleva la flute de sa bouche et fit un petit sourir géné.

- Finalement...je savais pas.
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Misato Okazaki
Dim 28 Mar 2010 - 0:51
La musicienne ne put s'empêcher de sourire à la façon de jouer de la jeune maire. Enfin, si l'on pouvait appeler ça jouer. Il s'agissait plus d'une cacophonie qu'autre chose. Les notes étaient fausses, sans compter qu'elle soufflait dedans bien trop fort pour obtenir un son correct. Néanmoins, elle fut étonnée que justement, Misato arrive à en faire sortir un son. Ce n'était pas la première fois que Nyoko regardait des gens s'essayer à la flûte traversière mais la plupart du temps, le résultat était bien moins satisfaisant que cela puisqu'aucun son ne sortait de l'instrument. Au moins, cela prouvait que la jeune fille au regard écarlate n'était pas aussi nulle que ça, il lui fallait juste un peu de pratique.

- Finalement...je savais pas.

Misato s'était arrêtée de jouer et était à présent toute gênée de sa prestation. La petite brune essaya de contrôler l'envie de rire qui la prenait, soufflant simplement par le nez. Après tout, il y avait un début à tout et le sien était plutôt encourageant.

- Attends..

D'un seul mouvement, Nyoko s'installa sur les genoux devant Misato puis lui prit les doigts en lui faisant comprendre de se laisser faire. La musicienne guida les doigts de la jeune maire lentement et à plusieurs reprises pour qu'elle puisse retenir la combinaison de mouvements à faire. Il ne s'agissait que de quelque chose de simpliste, un simple enchaînement de quelques notes, le genre de morceau que l'on apprenait durant les premiers pas de l'apprentissage de l'instrument.

- En fait, il faut que tu souffles exactement de la même manière que ce que tu as fait tout à l'heure mais simplement un petit peu moins fort... Et si tu reproduis les mouvements que je viens de te montrer, je pense que tu arriveras à jouer quelque chose de correct. Vas-y réessaye.

Elle s'assit à califourchon en face de la jeune maire en regardant le mouvement de ses doigts. Le résultat était quand même beaucoup plus probant que la première fois. La jeune blessée ne savait pas vraiment quoi penser. C'était la première fois, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus distribuer son savoir-faire au niveau de la pratique d'instruments, pas depuis qu'elle était à l'orphelinat. Cela lui faisait bizarre de retrouver cette sensation d'être une sorte de professeur et elle ne savait pas si tel un professeur, elle devait être fière des progrès de son élève ou alors simplement rester un peu en retrait comme si lui avoir appris cette simple base était dans un but totalement désintéressé. Malgré tout, une fois que Misato déporta ses lèvres de l'instrument, Nyoko lui souria d'un air encourageant pour qu'elle garde confiance sur le fait qu'elle ait bien jouer cette fois-ci.
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Dim 28 Mar 2010 - 11:12
C'était vraiment honteux, la façon dont Misato avait fait pour sortir une sorte de son plus ou moins humains de cet instrument magnifique. N'importe qui ayant assisté à la scène aurait rigolé à en mourir. Quoi que...Si la survie de la flûte traversière était en jeu, son propriétaire aurait tout aussi bien pu arracher des mains son joujou et courir loin de Misato pour ne jamais plus la revoir. Pourtant, Nyoko ne fit aucun de deux, se plaçant en face de la maire, lui positionnant les doigts correctement sur l'instrument et la poussant à essayer de recommencer.

Misato, pleine d'entrain et sûre que grâce aux bons conseil de la jeune Nyoko, allait parvenir à jouer un morceau à la flûte tel qu'on en entend dans les grand concertos, pris une immense respiration. Puis, elle se rappella qu'elle devait souffler moins fort alors elle relacha tout, faisant un bruit spécial resonnant dans tout le hall. Elle posa alors ses lèvres sur l'embouchure et souffla légèrement et...RIEN. Aucun son ne se produit. Elle avait souffllé trop doucement? Trop fort ? Mis sa bouche la où il ne fallait pas? Elle continua d'essayé de soufflé mais rien y faisait, alors elle essaya plus fort et plus fort mais toujours rien. Elle commençait à déprimer lorsqu'elle vu le regard encourageant de sa jeune professeur.

Alors elle se calma, essaya de ne penser à rien, si ce n'est à l'ordre des doigts sur la flûte et souffla. Un son harmonieux s'y dégagea enfin, puis deux, puis trois. Pas plus, elle n'était pas non plus une virtuose, mais la mélodie qui était sortie de l'instrument était bien plus belle que celle qu'elle avait fait sortir en n'y comprenant rien. Alors, elle tendit la flûte toute fière à Nyoko en lui disant merci.

- Merci. Et toi...sais-tu en jouer?

Misato avait à présent envie d'entendre un morceau d'une musicienne, une vraie. Elle ne savait pas si Nyoko avait appris à en jouer ou si elle la gardait juste comme précieux trésor. Elle ne savait pas non plus si elle en jouait autant bien qu'elle ou si elle avait des capacités de musicienne bien plus hors paire. Alors elle attendit, les mains croisées devant ses genoux.
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Misato Okazaki
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Misato Okazaki
Dim 28 Mar 2010 - 17:48
- Merci. Et toi...sais-tu en jouer?

La musicienne souria en regardant Misato d'un air mystérieux. La question paraissait un peu bête, à moins qu'il ne s'agissait tout simplement que d'une invitation à jouer à son tour. Elle préféra le prendre de la seconde façon et prit doucement son instrument que la jeune maire lui rendait.

- Qui sait? Peut-être...

La flûte en position d'être jouée, Nyoko baissa un peu la tête en fermant les yeux, réfléchissant en même temps sur ce qu'elle allait jouer. Puis après une profonde inspiration, elle commença à porter l'instrument à ses lèvres. Ces paroles précédentes étaient bien évidemment des plus ironiques, en vérité, elle avait commencé la pratique de cet instrument à trois ans et même s'il lui avait fallu quelques années pour maîtriser complètement cet art, son talent inné pour la musique lui permettait de jouer d'une façon qui lui était propre. Un son totalement unique se dégageait de n'importe quel instrument quand elle en jouait, quel que soit son niveau purement technique sur l'instrument en question, c'était ainsi depuis toujours et il était très difficile d'expliquer pourquoi. En effet, à la différence de beaucoup de personnes qui se prétendaient musiciens, elle n'utilisait pas l'instrument comme un objet permettant de diffuser son art, c'était l'instrument qui exploitait la musicienne pour le diffuser. A chaque fois que la petite brune prenait en main un instrument tel qu'il soit, elle fusionnait quasi-totalement avec lui, s'appropriant l'âme de ce que l'on ne pouvait penser d'une chose qui ne paraissait que matériel. Cela était assez particulier comme façon de raisonner mais c'était de cette manière qu'inconsciemment, depuis toujours, Nyoko percevait la pratique de la musique. Voilà ce qui faisait que tous les sons produits étaient uniques lorsqu'elle jouait ainsi que les sentiments que dégageaient sa musique.

C'était ainsi qu'une douce mélodie sortait de la flûte. Douce et lancinante au démarrage en devenant peu à peu plus épique, passant d'un morceau appris choisi au hasard par la petite brune à une improvisation totale de celui-ci. Sa mère étant bretonne et ayant élevée dans cette région durant sa petite enfance, le morceau avait de fortes consonances celtiques mais d'autres influences indescriptibles étaient également présentes. Une profonde chaleur se diffusa dans l'esprit et le corps de la musicienne, totalement concentrée dans sa fusion avec son instrument tant chéri. En réalité, elle ne savait pas non plus elle-même comment elle était guidée. Elle était concentrée mais ne réfléchissait pas non plus sur la suite. Ses doigts bougeaient de façon fluide, comme guidés par une force extérieure invisible, son souffle convenait toujours à conférer quelque chose de cohérant à la musique qui s'échappait de l'instrument. Le temps qui défilait était devenu totalement obsolète à ses yeux et la flûtiste ne s'arrêta que lorsqu'elle sentit que le morceau devait se terminer.


- A priori, on dirait que je sais jouer.

Elle regarda sa spectatrice d'un air sérieux tout d'abord pour lui laisser présager qu'elle faisait la découverte de ses propres capacités pour renforcer l'ironie totale de ses paroles. Puis, elle rigola doucement en posant son dos sur le carrelage froid, se retrouvant allongée par terre, le regard face au plafond.

- Dis-moi, si j'ai bien compris tu es la maire de ce village n'est-ce pas? Si c'est le cas, il y a d'autres choses particulières que je dois savoir sur cet endroit?
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Lun 29 Mar 2010 - 20:16
La mélodie qui sortit du petit instrument de metal fit frissonner toute la pièce. Misato sentait dans l'air, comme quelque chose de nouveau, de frais et de vivant. Elle voyait les parois se colorer, les tableaux se mouvoir et le sol trembler. Elle-même sentait ses poils se dresser sur tout son corps et sa peau picoter de bonheur. Elle ne pouvais pas vraiment décrire cette sensation, mais elle avait envie de pleurer. Peut être était-ce à cause de la chaleur que dégageaient ses joues, devenues rouges sous l'effet de la musique?

Lorsque Nyoko s'arrêta de jouer, le hall de la mairie repris son aspect normal au bout de quelque secondes, redevenant ce qu'il était auparavant en douceur. L'ex blessée, toujours serieuse pour faire croire à Misato qu'elle ne savait vraiment pas jouer de la flûte avant ce précieux moment, se coucha alors sur le dos, fixant le plafond. Elle rigola un petit peu avant de demander si elle aurait du savoir autre chose au sujet d'Etiopia.

- Tu...Tu...tu savais que j'étais la maire de ce village?

Misato, penchée sur la tête de Nyoko, lui faisant manger quelques uns de ses longs cheveux rose se mordillait la lèvre inferieure. Elle était pourtant sûre qu'elle ne le lui avait pas dit, tout comme elle était restée très mystérieuse sur son travail et sur la raison de sa vision. Peut être que la demoiselle l'avait compris de part ses paroles douces, son savoir sur le village et la raison pour laquelle elles s'étaient toutes deux dirigées à la mairie que semblait extrèmement bien connaitre Misato. Oui...c'était sûrement cela. La jeune fille était tout simplement très attentive et perspicace. Elle l'avait devinée toute seule.

- Et bien, on ne peux rien te cacher dirait-on.

Et Misato se coucha également, posant son petit ventre sur le sol froid, s'appuyant sur ses deux coudes. Elle n'avait pas vraiment grand chose de plus à raconter à Nyoko, mais la position dans laquelle elle s'était posée la rassurait. Elle n'aimait pas spécialement expliquer aux nouvelles la raison de leur venue ici. Car cela déclenchait trop de questions sans réponses.

- Le plus important à savoir sur Etiopia, c'est que c'est un village caché aux yeux des hommes ainsi qu'aux yeux des personnes heureuses.

Misato passa une de ses mèches derrière son oreille et regarda Nyoko, toujours couchée sur le dos, au sol.

- Les hommes n'y ont pas accès. Et si par malheur, ils l'apercevraient, j'ai des Elites et des Agentes de sécurité qui protègent parfaitement le village.

Elle fit une petite pause.

- Les habitantes arrivent ici par la force de leur pensée qui les pousse à rechercher une vie meilleure. C'est pourquoi vous vous ressemblez presque toutes. Certaines ont des histoires bien plus tristes que d'autres, mais au fond, vous avez toutes souffert durant votre enfance.

Elle déplia ses bras et posa sa tête sur le carrelage en fermant les yeux.

- Il faudra que tu choisisse une chambre ou dormir. Les Etiopiennes dorment toutes à l'hôtel dans des chambres pour trois, pouvant vivre seule ou à deux malgré tout. Tu veux qu'on monte jeter un oeil aux chambres vides?
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Misato Okazaki
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Misato Okazaki
Mar 30 Mar 2010 - 0:18
- Et bien, on ne peux rien te cacher dirait-on.

La musicienne ne put s'empêcher de sourire à cette remarque. En effet, elle s'était fait dupé une fois et lui avait valu un statut de cobaye prisonnier. Il était donc naturel que, depuis, elle ait développé une certaine capacité d'observation et d'interprétation des gestes ou des paroles des autres. Ne serait-ce que pour se protéger. Ne pas prendre de risques de revivre d'autres atrocités. Elle ne pouvait décemment pas accorder sa confiance à tord et à travers à n'importe qui comme elle était capable de le faire dans son enfance.

Puis, la jeune maire commença enfin son récit sur Etiopia. Même si la petite brune fixait le plafond d'un regard absent, ses oreilles buvaient les paroles de Misato. En même temps qu'elle écoutait, tous les rouages de son esprit commencèrent à fonctionner. Simple précaution pour voir si l'histoire coïncidait un minimum avec ce qu'elle avait vécu peu de temps auparavant. Et il fallait s'accrocher, tellement cela pouvait sembler invraisemblable pour une personne rationnelle. Tout ceci ressemblait plus à une légende qu'à quelque chose de réel. Pourtant, la vérité était bel et bien là, le portail était bien apparu devant elle comme d'un coup. Ce détail venait juste de revenir à l'esprit de Nyoko. Malgré le fait qu'elle était bien mal au point, il ne lui semblait pas que le portail était là quand elle a perdu connaissance. C'était une fois qu'elle avait repris conscience que le portail se dressait devant elle, comme s'il l'attendait. De ce seul détail qui semblerait sans queue ni tête à toute personne saine d'esprit, la musicienne ne pouvait remettre en doute les paroles de son interlocutrice. Quitte à avoir vu une seule petite chose surnaturelle, autant croire le reste, on en était plus à ça près. La seule chose qui restait un mystère pour le moment était s'il existait un moyen de partir. En effet, si le portail pouvait apparaître par moment, à tous les coins du monde comme elle semblait le comprendre, alors où se trouvait le village quand il n'attendait pas quelqu'un? Une sorte de dimension parallèle peut-être? Cette question au sujet de la capacité d'aller dans le monde extérieur brûlait aux lèvres de la petite brune qui s'apprêtait justement à la poser mais les dernière paroles de la jeune fille au regard écarlate l'eut tôt fait de la couper dans son élan.


- Il faudra que tu choisisse une chambre ou dormir. Les Etiopiennes dorment toutes à l'hôtel dans des chambres pour trois, pouvant vivre seule ou à deux malgré tout. Tu veux qu'on monte jeter un oeil aux chambres vides?

En effet, la jeune punk avait de quoi en rester interdite. Elle avait passé des mois à vivre dans la rue et cette situation ne lui avait jamais déplu particulièrement. Le fait qu'elle ait le droit à un endroit où vivre la gênait un peu, elle n'en avait plus l'habitude vu qu'en deux ans, elle avait eu le droit à un cachot et la rue. Sans compter que ce statut de clocharde vagabonde apportait un autre problème de taille.

- Cham... Cham... Hôtel? C'est que... j'ai très peu... enfin pas assez... pour payer... vous voyez... avant, je vivais dehors, je faisais juste en sorte de pouvoir avoir de quoi avoir le minimum vital... manger surtout... même les tatouages, je n'ai pas pu me les payer...

Nyoko se sentait vraiment gênée de cette situation, d'autant plus qu'elle faisait face à la maire du village. Une personne de son rang n'approuvait pas spécialement les vagabonds en règle générale. La musicienne rougissait, se maudissant au passage d'avoir pu sortir cela à la plus mauvaise personne pour entendre ce genre de détails.
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Sam 3 Avr 2010 - 12:42
Sa joue ressentait le froid intense que dégageait le carrelage du sol du hall de la mairie. Juste par ce geste, elle pouvait se rendre compte de la température glaçante qui volait à l'extérieur du village. Elle avait toujours les yeux fermés, pour essayer de se détendre et de respirer enfin au bon rythme quand la jeune Nyoko, balbutiant et begayant de gêne, s'expliqua sur le fait qu'elle n'avait pas le moindre sous en poche.

Il était vrai que les hôtels ordinaires demandaient de l'argent en contre partie d'un logement. Mais Etiopia n'était pas un village comme les autres et pouvait donc très bien départager ses propres hôtels des hôtels terrestres. D'autant plus que ces filles n'avaient pas vraiment choisi d'attérir ici, malgré leur subconsient. La maire n'allait pas leur faire payer une chambre alors que certaients d'entre elles ne voulaient qu'une chose, repartir dans leur pays d'origine. Alors Misato sourit légèrement, bougeant ses bras de haut en bas sur le sol froid, comme si elle nageait à la façon d'une raie.

- Ne t'inquiète pas très chère. L'hôtel d'Etiopia ne demande pas d'argent. Il t'heberge pour ta santé et pour ton bonheur. Jamais il ne laissera quelqu'un à la rue, surtout en ces temps glacials. L'argent à Etiopia n'est pas le plus important.

Misato parlait de l'hôtel comme si il était vivant. Dans un sens, c'était presque vrai. Tout le village semblait vivant car c'était lui qui donnait la force à Misato de reperer ces jeunes femmes en détresses et de les amener dans ses lieux. La maire se devait quand même de parler de l'argent que l'ex blessée aurait posséder à Etiopia, c'était quand même important au vu de la situation financière dans laquelle elle se trouvait récemment.

- C'est peut être indiscret ce que je vais te demander là mais...Tu as de la famille?

Misato espérait de tout coeur que Nyoko en avait, et qu'ils n'étaient pas tous morts dans un accident. Elle espérait également que la jeune nouvelle n'allait pas fondre en larme devant elle ou s'énerver à n'en plus finir face à une question si délicate, surtout pour quelqu'un étant entrée par le portail lors d'une fuite sanguinaire. C'est ainsi que Misato ouvrit les yeux et s'assit à la hauteur de Nyoko, pour montrer un plus grand rapprochement entre elles deux.
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Dim 4 Avr 2010 - 18:17
- Ne t'inquiète pas très chère. L'hôtel d'Etiopia ne demande pas d'argent. Il t'heberge pour ta santé et pour ton bonheur. Jamais il ne laissera quelqu'un à la rue, surtout en ces temps glacials. L'argent à Etiopia n'est pas le plus important.

Un hôtel qui ne demandait pas d'argent? Plutôt difficile à croire en fait... Mais c'était quoi cet endroit à la fin? Vraiment un lieu à part, il n'y avait pas à dire. Même les choses les plus élémentaires du monde extérieur étaient bouleversées. Mais à la limite, ce n'était pas cet aspect financier qui troublait le plus la jeune musicienne mais plutôt le fait d'avoir un point d'attache à elle. Avoir une pièce pour elle mais ne pas y être prisonnière pour autant. Il était vrai que durant les quelques mois de liberté qu'elle avait eu avant d'atterrir à Etiopia, elle aurait pu avoir l'occasion d'avoir un logement mais, elle se l'était catégoriquement interdit, de peur de se sentir à nouveau enfermée. La vie dans la rue comportait beaucoup de contreparties, notamment sur le froid ou le peu de moyens mais au moins cela lui permettait de se sentir dans une liberté totale, sans doute était-ce une sorte de traumatisme qui la poussait à agir de la sorte. Et aujourd'hui, elle se retrouvait encore au pied du mur à devoir choisir entre ces deux voies... Au vu de ses choix par le passé, la réponse que le fait de refuser catégoriquement la proposition de l'hôtel pouvait s'imposer d'elle-même... Sauf que cette fois-ci un élément totalement nouveau venait s'imbriquer à la situation présente. Le fait que sa sécurité en ce lieu était assurée à quasiment 100%, ce qui était loin d'être le cas dans le monde extérieur. Cette insécurité permanente qui régnait dans l'esprit de Nyoko était également une raison qui l'avait poussé à choisir le monde de la rue. Autant dire que la pauvre était un peu désorientée par ce simple état de fait. Elle était encore dans le dilemme de ce choix cornélien lorsque Misato s'installa à côté d'elle, à la limite d'être à son contact, en posant une question des plus fatidiques.

- C'est peut être indiscret ce que je vais te demander là mais...Tu as de la famille?

Il n'y avait pas à dire, Nyoko se retrouvait dans une impasse. Son interlocutrice ayant l'important rôle de maire, il semblait logique pour la musicienne que ce genre de questions finirait tôt ou tard par tomber. C'était son rôle de connaître les habitantes de ce lieu et leur permettre une meilleure transition possible après tout. Une part de la petite brune en était bien consciente, mais une autre part la forçait à se refermer comme une huître. Trouver un moyen d'éviter la question ou même carrément fuir en fait. Mais bon au lieu de ça, Nyoko choisit l'intermédiaire de ces deux parts plutôt opposées.

- Vous savez... J'ai pas été une enfant voulue à la base... Du coup, je ne peux compter que sur moi-même en fait...

Répondre vaguement à la question, sans donner plus de détails que cela, voilà la solution intermédiaire que Nyoko trouvait la plus appropriée. Oui, il lui restait qu'une seule et unique famille, mais peut-on vraiment compter ce monstre comme une famille? Non, le seul lien existant entre son père et elle était celui du sang mais cela s'arrêtait là. Aucun autre lien mis à part la haine existait entre ces deux êtres. Oui, il était vrai, elle devait avoir de la famille autre que ses parents mais elle ne les avait jamais connu et de toute façon, même si ces membres extérieurs existaient, ils ne l'avaient jamais reconnue donc à quoi bon. Elle affrontait ce monde seul, un point c'est tout. Sa main se posa sur l'épaule de Misato en même temps qu'elle se relevait et regardait le mur en face d'elle.

- Si vous pouvez me jurer que je conserve ma liberté... alors j'accepterais votre aide... Sinon, je n'aurais pas d'autres choix que de partir d'ici...

Ces mots étaient sortis tout seuls de sa bouche, elle n'y avait même pas réfléchi... Pourquoi? C'était un grand mystère car il était très difficile pour Nyoko de consentir à accepter l'aide de quelqu'un, peut-être que cette fois, un début de confiance s'était installée entre ces deux jeunes filles inconsciemment.
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Sam 10 Avr 2010 - 19:00
Alors la demoiselle n'avait pas été une enfant voulue. Cela avait du être extrèmement dur pour elle, à l'accepter, et à vivre avec. Et Dieu sait encore quels autres châtiments avait elle subit, pour arriver si mal en point devant le portail, pleine d'égratinures et de blessures profondes. D'autant plus qu'elle avait encore de nombreux bleu et certaines cicatrices. Nyoko ne vivait pas une vie heureuse sur terre, elle au moin elle était l'exemple même de l'existence de ce village. La maire l'avait dédié aux filles aux bons coeurs, ayant vécu des situations horribles sur terre, et se sentant seules, tristes ou abbandonnées. Bien sûr, il y avait eu certaines exception, comme sa nièce, Mio qui n'avait pas voulu du tout arriver ici. Ou une fille au coeur plutôt froid et rigide, une certaine Raven. Mais, le taux de demoiselles heureuses d'être arrivées ici était bien plus haut que la moyenne.

Misato s'appretait à répondre à Nyoko, au sujet de l'argent, lorsque celle-ci l'interrompit en se relevant et demander la liberté à Misato, en échange de sa présence sur Etiopia. Oui, l'argent. Enfait c'était simple. Simple mais très biscornu. Enfait, la fortune de tsa propre famille était la fortune que la personne en question possédait sur le village. Les filles descendantes des familles riches, étaient riches également ici, celles descendantes d'une famille pauvre, l'étaient tout autant. Pour augmenter les richesses, cependant, les Etiopiennes avaient la possibilité de prendre un job. C'était peu être inéquitable et injuste, que les riches n'aient pas besoin de travailler. Mais...Misato ne pouvait pas non plus faire autrement.

Alors elle l'explica vite fait à Nyoko avant de faire une petite grimace, réponse à sa deuxième question. L'ex blessée voulait la liberté...est-ce que ne pas pouvoir sortir du village, était une sorte d'emprisonnement? La maire se retrouvait également dans une impasse. Elle ne pouvait pas lui promettre la liberté, car le portail ne se serait plus jamais ouvert pour la laisser sortir. Et elle ne pouvait pas non plus lui dire qu'elle ne pouvait pas partir...C'était très compliqué pour la maire. D'autant plus qu'elle detestait mentir. Alors elle essaya d'adoucir ces propos :

- La liberté, tu l'auras tant que tu veux à l'intérieur de ce village...

Elle fit un sourir doux, levant la tête pour regarder Nyoko a présent levée, lui exprimant toute l'envie qu'elle avait de la protéger et de la rendre heureuse. Puis elle sera ses mains devant elle, regarda la porte de la mairie, ses yeux tournés dans la direction du portail, puis dit dans un soupir de tristesse, presque à voix basse :

- Mais le portail ne te laissera plus jamais repartir.

Misato avait l'impression de jouer le rôle du méchant dans un film, une sorte de bourreau, ou quelqu'un qui fait des promesses qu'il ne pourra pas tenir. Elle se sentait tellement faible face à la réalité de ce monde magique. Ce n'était pas de la liberté...car en quelques sortes, elles étaient toutes enfermées ici...à jamais...
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Lun 12 Avr 2010 - 0:38
Nyoko écoutait distraitement les explications de Misato au sujet de l'argent. Le fait que les riches restaient riches et les pauvres restaient pauvres, devant travailler pour gagner leur vie convenablement lui semblait totalement logique. Et le fait de compter parmi ces pauvres ne la dérangeait absolument pas. Elle avait l'habitude de se débrouiller par elle-même et elle comptait bien faire en sorte de continuer. Même si cela s'avèrerait difficile car elle n'avait d'expérience dans aucun domaine, hormis la musique où elle excellait. Ses études avaient en effet été interrompues à l'âge de 15 ans, ce qui expliquait totalement cet état de fait. Et il fallait avouer que maintenant, deux ans plus tard, elle ne se sentait vraiment pas capable de les reprendre. Non, franchement, on ne pouvait pas dire que cette question d'argent inquiète la musicienne plus que ça. Par contre, la réponse de la maire attira plus son attention.

- La liberté, tu l'auras tant que tu veux à l'intérieur de ce village...

Ces seules paroles eurent l'effet de faire planer Nyoko au doux pays des gens comblés. Plus de cachot, plus de liens qui l'enserraient. La maire se leva et prit les mains de la petite brune d'un air attristé. Cette dernière fut plutôt étonnée de ce revirement de situation de la part de la jeune fille aux cheveux rose.

- Mais le portail ne te laissera plus jamais repartir.

Révélation des plus choquantes dont beaucoup pourraient plutôt se sentir paniquer à apprendre. Mais ce ne fut pas le cas pour Nyoko. En vérité, elle s'en doutait un peu. Elle regarda ses mains que Misato tenait toujours, puis elle leva les yeux au plafond.

- Eh bien... On dirait qu'on ne peut pas avoir la sécurité et la liberté totale en même temps... Mais je me contenterais de cette liberté partielle, ça ira. Et de toute façon, je crois que j'ai plus trop le choix maintenant.

Un sourire apparut en même temps que la petite brune posait son regard sur le visage de son interlocutrice au cours de cette dernière phrase. Comme pour la rassurer au vu de sa mine des plus coupables. C'était un fait acquis, il était totalement impossible d'allier la sécurité et la liberté chez les êtres humains, les forçant à s'adonner à des compromis. Dans la tête de la musicienne, le compromis qu'elle fit était de faire passer ses espoirs qu'elle avait de voyager un peu partout dans le monde à un statut de simple rêve impossible à réaliser. De toute façon, tout le monde avait besoin de ce genre de rêves pour continuer d'exister. Elle dégagea ses mains de l'étreinte de Misato puis en posa une sur le bras de cette dernière d'un air doux et pas du tout accusateur, comme quelqu'un ayant totalement accepté son sort.

- Ca ira ne vous inquiétez pas. Dites-moi juste ce que je dois faire au niveau de l'hôtel et je me débrouillerai... Vous m'avez l'air un peu fatiguée donc inutile de vous tuer à la tâche pour moi, je suis une grande fille.
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Mer 14 Avr 2010 - 10:44
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