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[ PV Félicia Shelard ] ~ En Apesanteur

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Ven 11 Avr 2014 - 20:20
Trois jours s'étaient écoulés depuis l'incident du bureau. Zhixue n'avait rien écrit à ce propos dans le dossier. Ce n'était pas une négligeance de sa part. Non, c'était volontaire, parce qu'elle attendait que Félicia fasse ses preuves. En effet, un soldat pouvait très bien avoir un comportement exécrable, désobéir aux ordres de son supérieur s'il avait les compétences et qualités adéquates et nécessaires. Le résultat. Voilà ce qui comptait au final, malgré le fait que Félicia a poussé un peu loin ce comportement exécrable. Bien sûr, la jeune médecin l'avait remise à sa place étant donné qu'elle était son supérieur hiérarchique mais également pour sa propre éthique morale.

Depuis l'incident, notre protagoniste éprouvait une sorte d'animosité froide et distante envers l'infirmière rebelle. Zhixue esquissa, sans joie, un sourire. Félicia l'évitait, comme si elle fuyait ou comme si elle avait peur.

**Un petit être arrogant et rebelle blessé dans son ego d'humain. Une bonne leçon de discipline.**

La jeune femme regarda sa montre. Il était 1h43 du matin. Elle porta à ses lèvres son mug à café et but quelques gorgées brûlantes.

Zhixue savait pertinamment bien qu'il n'était pas bon pour le cœur d'abuser des vertus de la caféine, surtout le soir ; mais elle était de relève cette nuit et son instinct lui disait que cette soirée n'allait pas être de tout repos. En effet, elle n'avait aucunement pris la peine de prévenir Félicia de sa présence. Pourquoi donc ? Autant la surprendre en plein labeur. Si labeur, elle faisait. Après tout, le personnel était payé pour leur travail. Quoi de plus normal de vérifier que cela soit bien fait.

L'asiatique finissa son mug. Puis se leva. Elle allait faire une ronde afin d'aller vérifier que les patientes étaient toutes dans un état stable, que le personnel prenait soin d'accomplir parfaitement leur labeur quotidien. La médécin savait que c'était répétitif et monotone, c'est pourquoi certaines infirmières baclaient les tâches. Or, c'est en baclant qu'un incident peut très vite arriver et dégénérer en accident.

**La Vie est d'une grande cruauté, mais la beauté fatale de la Mort est sans appel et définitive ...**

A cette pensée, Zhixue pinça les lèvres. Elle interdisait à qui que ce soit de mourir si cela était dans ses compétences de sauver la vie de cette personne.

Ses pas alertes l'emmenèrent droit devant l'ascenseur. Notre protagoniste n'appréciait aucunement les ascenseurs. Non pas parce qu'elle était claustrophobe ou qu'elle avait cette peur insolite de rester prisonnière à tout jamais d'un ascenseur s'il y avait une panne. Non, Zhixue n'aimait pas les ascenseurs pour la simple et bonne raison que c'était un nid à microbes. Elle les voyait déjà d'ici tous ces bactéries grouillants par milliers sur les boutons indiquant les étages.

Avec son coude, elle appela l'ascenseur et attendit patiemment.
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Zhixue Xiong Mao
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Zhixue Xiong Mao
Ven 11 Avr 2014 - 22:07

Trois jours que la guerre est déclarée.
Trois jours que j'ai fait connaissance avec ma nouvelle chef. Pour vous re-situer un peu, je vais résumer ça vite fait: ça s'est pas bien passé. Ça s'est pas bien passé DU TOUT. En fait, je lui ai péter une droite dans la tronche. Je me rappelle même plus pourquoi. C'est tout moi, ça. J'agis par instinct, même sans réelle conviction. Et puis je me souviens plus du pourquoi du comment. Mais c'est pas le plus important, dans tout ça. Le plus important, c'est que cette...Cette sale...Chinetoque m'a maîtriser comme si j'étais qu'une grosse débutante, et elle m'a fait valdinguer, et enfin, elle m'a collé le service de nuit.

Voilà. Je l'ai mal pris.
Alors je peux vous dire que quand on se croise dans les couloirs, c'est même plus glacial, c'est POLAIRE l'ambiance, j'vous jure. Elle me sourit, mais elle me fait bien sentir que c'est juste pour rester dans les convenances et la courtoisie, et moi si je lui répond d'un bref signe de tête c'est pour réprimer mes envies de lui encastrer la tête dans le mur pour prendre ma revanche sur ce qu'il s'est passé l'autre fois.
Toute façon, c'est pas comme si on se devait d'entretenir des liens très forts et sympathiques avec nos supérieurs hiérarchiques. Et heureusement d'ailleurs, sinon j'avais plus qu'à me reconvertir dans la médecine libérale.


Surtout que voilà, maintenant je me coltine la garde de nuit quoi.
Bon, l'avantage c'est que c'est calme et silencieux, la plupart du temps c'est assez tranquille ici.
Du coup, comme je suis moins sur les nerf, je suis plus concentrée dans ce que je fais. Faut dire que j'ai moins de chose chiantes à faire, comme me coltiner les patientes casse-pied qui crient comme des pourcelles pour qu'on s'occupe d'elle comme des saleté de collégiennes en manque d'attention.
Je me suis occupé d'une patiente qui nous a appelé. Elle a du mal à dormir à cause de son mal de dos, et comme elle est incapable de bouger toute seule, je l'ai aidé à bouger pour se mettre dans une position confortable, et pour l'aider à se détendre et à trouver peu à peu le sommeil j'ai un peu discuté avec elle.


Et puis je suis reparti, et j'ai pris l'ascenseur. Une chose somme toute banale, mais en fin de compte c'était rien qu'une de mes fichues fausses-bonnes idées, parce qu'un étage plus bas y a la patronne qui m'a rejoint. Je lui jette un bref regard, puis la salue encore d'un signe de tête, me retient de toutes mes forces de soupirer, et demande peu après, approchant ma main de la numérotation des étages.


"Vous allez?" je lui demande d'une voix morne.


Toute façon ça sert à rien de faire preuve de bonne volonté, on va pas se mentir: ça nous soule autant l'une que l'autre de devoir se croiser comme ça, même le temps d'un petit voyage.
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Sam 12 Avr 2014 - 16:59
Zhixue patientait devant l'ascenseur, lorsque ce dernier dédaigna lui ouvrir ses portes grises délavées dans un bruit métallique et lui dévoila une infirmière blonde légèrement ronchonne. L'engin était vraiment étroit. A peine pour caser un chariot et une personne. Avant que les portes ne puissent se refermer, la jeune médecin franchit la distance qui les séparait et répondit au salut de Félicia, puisque c'était elle, en un hochement de tête tout en lui faisant un sourire sans joie.

En l'observant bien, la jeune femme constata avec satisfaction que Shélard avait l'air fatigué. Voire épuisée, puisque c'est d'une voix terne et sans vie qu'elle demanda à notre protagoniste où elle se rendait.

« - Etage huit »

Son ton était dur. Non pas qu'elle éprouvait du mépris pour cette infirmière rebelle, mais parce qu'elle était légèrement irritée du fait qu'elle était partout où elle se rendait.

Les portes se refermèrent dans un chouintement étouffé. Félicia s'exécuta. Zhixue lui tournait ostensiblement le dos, les mains enfoncées dans les poches de sa blouse blanche, mais la surveillait du coin de l'oeil au cas où elle voudrait prendre une revanche dans cet espace étroit et fermé.

Un silence s'était installé depuis. Un silence pesant. Les minutes s'écoulèrent. La jeune médecin commençait à trouver le temps long lorsque soudainement l'ascenseur fut prit de secousses de plus en plus violentes.

Zhixue ne s'inquièta pas outre mesure, les machines étaient comme les femmes, cela pouvait se montrer très capricieuse, du moins ... jusqu'à ce que toutes les lumières s'éteignirent dans l'ascenseur après une violente secousse. Plus aucun bruit de traction de machine. Plus aucune secousse. Plus aucune lumière.

Sortant sa lampe torche, elle se retourna et la braqua sur Félicia.

« - J'espère que ce n'est pas vous qui avez traficoté une panne d'ascenseur pour régler mon compte »

Zhixue la fixait, puis déclara :

« - Restez calme. Je pense que c'est une légère panne. »


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Zhixue Xiong Mao
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Zhixue Xiong Mao
Sam 12 Avr 2014 - 17:37

Elle m'adresse un sourire sans joie. Faut pas se leurrer. C'est pas un secret, on peut pas se blairer l'une l'autre depuis la dernière fois. Elle a su m'apprendre qui était la chef entre nous deux, alors je m'en tiens à une sorte de respect jusqu'au prochain affrontement. Ensuite, on se mesurera l'une à l'autre de nouveau, et ainsi de suite. Je finirais bien par la remettre en place une bonne fois pour toute. Un jour. Ouais, un jour. On peut pas rester une perdante toute sa vie.
Elle demande le 8ème étage, alors d'un geste un peu las et flagada, j'appuie sur le bouton demandé et attend. La machine se lance dans son ascension, non sans un bruit. Ils doivent dater, ces trucs là. Depuis combien de temps il existe, cet hopital? Et ce village? Je dois vraiment être crevée de ma soirée pour trouver autant d’intérêt à quelque chose qui n'en comporte absolument pas. Ou simplement manquer cruellement de distraction.

Le temps semble très long, et encore plus quand on est en la présence d'un adversaire. Je croise les bras, soupirant en m'appuyant contre le mur. J'attend. J'attend, et finalement, ce qui me sort de ma torpeur, c'est un sursaut violent, provoqué par les secousses brusques de l'ascenseur dans lequel nous nous trouvons.

Et puis plus de lumière.

J'écarquille les yeux, le coeur commençant à battre un peu plus fort. Ca y est, ça me stresse. Ma crise de paranoïa qui me reprend. C'est pas bon, ça, pas bon du tout. Si on était dans un film d'horreur, y aurait déjà quelqu'un derrière moi, à l'heure qu'il est, de préférence une petite fille avec de longs cheveux noirs et un couteau de boucher dans les mains. Y  a rien de plus flippant qu'une gamine avec de longs cheveux noirs.

La patronne allume une lampe de poche et la braque sur moi. Je plisse les yeux, gênée par la lumière agressive de la lampe.
Elle ose me m'accuser.
Je réagis au quart de tour, aboyant:


"Nan mais vous croyez peut être que j'ai que ça a foutre?? J'ai mieux à faire que de jouer les techniciennes en herbe j'vous signale!"


Elle me demande de rester calme. Elle a bonne mine, elle! Après m'avoir foutu un coup de sang comme ça, elle me demande de rester calme!


"Ouais, j'pense aussi..." je grogne, avant de lâcher un soupire et de donner un grand coup de pied contre le mur de la machine.

"B*rdel mais elle va marcher cette m*rde ou quoi?? On va pas y passer la nuit!"


Surtout pas en tête à tête avec elle, et surtout pas dans le noir comme ça!
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Sam 12 Avr 2014 - 20:54
« - Taisez-vous ! Je vous ai demandé de rester calme. Il est inutile d'abimer l'ascenseur ou de dépenser votre énergie ainsi. Vous ne ferez que vous angoisser encore plus que vous ne l'êtes déjà ou pire vous blesser dans ce noir ambiant. Asseyez-vous et attendez »

Zhixue observait avec attention Félica faire son adolescente rebelle.

**Une vraie plaie**

Puis, la jeune femme, gardant son sang-froid braqua sa lampe torche, qui n'était d'ailleurs qu'autre qu'une lampe de diagnostic ClipLight argent et sobre, sur les murs de l'ascenseur afin d'alerter le service d'intervention avec le bouton d'alarme. Après quelques secondes de recherche, elle trouva le symbole d'une cloche sur un bouton qui luisait faiblement. Elle appuya dessus.

Ce qui distinguait un bon militaire d'un mauvais, c'est qu'un vrai soldat savait garder son calme, même en temps de crise. Zhixue se souvenait parfaitement de son entrainement et répéta mot pour mot ce qu'on lui avait enseigné

« - D'une part, l'ascenseur ne va pas tomber en chute libre, puisqu'il y a un frein de secours. Si vous êtes claustrophobe, Shelard, sachez que les ascenseurs sont ventilés naturellement. D'autre part, ce que j'ai fait est d'appeler tout simplement le service de maintenance qui viendra nous débloquer de là. Ah, et autre chose ... N’appuyez surtout pas sur tous les boutons et n’essayez pas de sortir par vos propres moyens. Vous pourriez basculer dans la gaine de l’ascenseur et être victime d’un grave accident. Et je n'aurais pas les moyens de faire quoi que ce soit pour vous sauver »

Sur ces mots, sa lampe grésilla et s'éteignit.

« - Ah, tiens, il faudra aussi que je change la pile ... »

La jeune médecin rangea sa lampe dans sa poche droite et resta plantée devant les portes de l'ascenseur, dans le noir, comme un piquet. Loin de l'infirmière.

**J'espère que le service fera vite. J'ai l'impression d'avoir des germes en train d'escalader mes vêtements**

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Zhixue Xiong Mao
Dim 13 Avr 2014 - 10:35



Elle trouve le moyen de m'engue*ler encore une fois, mais je dois reconnaître qu'elle a sûrement un peu raison, et même que dans un sens elle marque un point. Si je m'épuise entièrement à cogner cette fichue machine, je vais vite péter les plombs et basculer dans le mélodrame, et je ne suis pas une faible, alors je ne me laisserais pas sombrer dans de tels extrêmes. Devant personne, et surtout pas devant elle.
Je soupire lourdement, me recroquevillant dans un coin de l'ascenseur et entourant mes genoux de mes bras. On va sûrement rester cloîtrée toutes les deux ici un bon bout de temps, à mon grand dam, alors autant se poser et attendre...
Bon sang ce que je regrette de ne pas avoir amener une flasque d'alcool au travail. J'ai cette envie de me bourrer la gu*ule qui me reprend toujours dans ce genre de situation. Et pas que.

La chef a apparemment averti les secours de notre situation, mais vu l'heure je suis sceptique du fait qu'ils vont accourir à notre secours dans les minutes qui suivent. Vraiment très sceptique. A mon avis, on va rester plantées là au moins jusqu'au matin, et ça me désole.

Elle me donne des consignes de sécurité basiques, mais je les écoute avec attention et tâche de m'en accommoder. Je ferme les yeux et par des jeux de respiration différents pour tenter de m’apaiser je tâche de supprimer cette rage qui gronde en moi et qui contracte mes muscleurs avec fureur. Quelques exercices de relaxation...Je devrais peut etre prendre des cours pour ça. Ou alors, je sais pas, lire un bouquin là dessus. On commencer à prendre des trucs qui calment les nerfs. C'est pas la tisane, ou un truc du genre, qui soigne l'anxiété, ou c'est l'inverse? Je sais plus.

Comble du malheur, notre seule lumière vient de s'éteindre. Je serre les dents et laisse ma tête brusquement retomber sur mes genoux par désespoir.

"Mais c'est quoi ce karma de m*rde...Sérieusement...Pour une fois que je faisais tout bien comme il faut en plus." je râle.


A la limite, même rester coincée dans un ascenseur en compagnie d'Elara ça aurait été carrément plus agréable. Cette pensée me surprend. Alors comme ça, je déteste ma patronne acariâtre davantage que la fille adoptive pourrie gatée de mon paternel? Surprenant. Je devrais le lui dire, à Elara, tiens, ça lui fera un bonne nouvelle.


"C'que j'aimerais être chez moi, là."



Ça aussi ça me surprend. Depuis quand je considère ma chambre en colocation avec ce parasite d'Elara comme mon chez moi? Je m'habituerais à la vie à Etiopia...à ce point? Ça me serre le coeur. Mon seul chez moi, ça a toujours été chez R. jusque là. Je me sens comme si je le trahissais. Faut pas que je l'oublie, j'en ai pas le droit. On a pas le droit d'oublier la personne qu'on aime. C'est dégueu, égoïste.

Marrant comme le noir complet est propice à la réflexion.  
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Mar 15 Avr 2014 - 16:14
Zhixue attendait patiemment donc, avec dans son dos, une Félicia qui se plaignait comme une enfant en bas âge. La jeune femme leva les yeux au ciel d’un air exaspéré. Heureusement qu’elle avait le dos tourné et qu’il faisait noir dans l’ascenseur. Sinon, il y aurait encore eu un incident diplomatique.

«  - C’que j’aimerai être chez moi là … »

Une vraie pleureuse. Qu’essayait-elle de faire ? L’attendrir ? Après ce qui s’est passé il y a trois jours, elle pouvait toujours espérer retourner sur Terre. Zhixue était inflexible là-dessus. Félicia allait se coltiner toutes les heures de nuit jusqu’à ce que son comportement soit devenu civilisé.

La médecin espérait juste que l’ascenseur ne s’était pas arrêté par coupure d’électricité. Mais elle balaya cette crainte. Même si c’était par panne de courant, il devait bien y avoir un générateur d’électricité secondaire qui devait prendre le relai afin de maintenir les appareils en marche et ainsi préserver la vie de certaines patientes.

La jeune femme avait l’impression que plusieurs heures s’étaient écoulées, car à force d’être debout et immobile, ses solides jambes étaient ankylosées par la fraîcheur émanant du métal glacé de l’ascenseur et par l’inactivité. 4m² n’était pas assez pour se mouvoir et il était hors de question d’imiter l’infirmière en s’asseyant par terre là où les bactéries, microbes et autres proliféraient sans cesse.

Maintenant sa tête était vide. Vide de toute pensée.  De toute préoccupation. Félicia s’était calmée et ne parlait plus depuis déjà un bon moment. Zhixue ne savait pas si elle dormait ou si elle était toujours consciente et attendait en silence. Elle se retourna tout de même afin de vérifier. Elle distinguait dans la pénombre ambiante une frêle silhouette recroquevillée sur elle-même, elle avait sûrement froid, mais impossible à dire si elle dormait ou non. La médecin haussa les épaules afin de réprimer l’envie fort cavalière de lui prêter sa blouse pour avoir plus chaud.

Zhixue n’était pas sans cœur, loin de là ; mais il ne fallait tout de même pas abuser de sa patience. Après tout, elle méritait d’avoir froid. Félicia n’avait qu’à respecter le règlement intérieur et porter aussi une blouse.

Malgré tout, la jeune médecin rompit le silence et demanda d’un ton neutre :

«  - Vous dormez ou vous avez froid ? Je ne vois rien avec cette pénombre »
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Zhixue Xiong Mao
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Zhixue Xiong Mao
Ven 18 Avr 2014 - 21:38

Il y a eu un long silence. Je n'ai jamais douté du grand sens de la conversation de ma supérieure, mais à vrai dire, tout bien réfléchi, je crois que c'est le genre de situation où on peut dire qu'un "court silence vaut mieux qu'un long discours"...Même si l'expression ne convient absolument pas à la situation au final et que c'est bien loin d'être un "court silence".

Je cherche des moyens de pas trop m'ennuyer, essayant de positiver un minimum en forçant à me rentrer dans le crâne l'idée qu'on va pas rester là toute la nuit et que ça va passer très vite. Je compte les moutons, puis je me rappelle que de base c'est un truc qu'on fait pour s'endormir, alors j'arrête. Je me récite les noms des planètes, toujours pour m'occuper, et je me demande si y a moyen de voir les planètes quand on est à Etiopia, et où est-ce que se situe Etiopia du coup...
Je me dis que j'aimerais bien revoir les planètes et les étoiles, et que le premier truc que je ferais en sortant de ce m*rdier c'est d'aller me renseigner pour cette histoire de planètes. Mais bon, je me dis ça parce que maintenant je n'ai d'autres choix que de rester bloqué là. Si ça se trouve, une fois ma liberté retrouvée, j'en aurais plus l'envie. Curieuse manie de l'humain de toujours vouloir ce qui lui est interdit et de mépriser ce qui lui est offert. Bref.

En fait, on devrait jamais dire Bref. Ce mot est maudit. Il te fait réaliser à quel point c'est vide quand on arrête de parler ou de penser. Et il te fait, accessoirement, parfois réaliser à quel point tu te fais chi*r.
Au moins, je me suis calmée par rapport à tout à l'heure, même si je suis toujours un peu sur les nerfs du fait de cette situation frustrante. Je réalise que le bout de mes doigts est glacé. Ah. Donc j'ai froid. Effectivement, en y réfléchissant bien, c'est vrai que ça caille ici, quand on y pense.

En fait, c'est carrément PENSER qui est dangereux parfois.

La chef me sort de ses pensées en me demandant si j'ai froid. Quel sens de la déduction.
Non, je vais pas me la jouer mauvaise, il faut reconnaître qu'elle est balaise si elle a réussi à capter que j'avais froid dans le noir, comme ça. Ou alors, elle a tout simplement froid elle aussi.
Par fierté, je répond de manière posée:

"Nan, ça va. 'm'en faut plus pour avoir froid."


En tout cas c'est la joie, ici. On s'enjaille à fond. On a rien à dire, rien en commun, et on serait de base plutôt du genre à avoir envie de se taper sur la tronche comme l'autre fois. Enfin...Même si je suis plutôt refroidi rien qu'à repenser à la raclée qu'elle m'a foutu l'autre fois.

Quoi qu'il en soit, je m'en retourne illico à mon mutisme juste après cette brève réponse.
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