Enfin à l'abri ! [PV Kelyôn]

Mar 8 Mai 2012 - 13:13

On vient de là

Nous venions de pénétrer à l'intérieur de l'hôtel et je me sentis tout de suite mieux alors que la chaleur de la pièce m'envahissait. C'était tellement agréable cette sensation ! Si je le pouvais je resterais là, avec mon air béat telle une gamine. De plus, la décoration n'est pas mal du tout ! Ca rend la pièce encore plus chaleureuse. En face de nous se trouvait un bureau où une jeune femme nous regardait avec un sourire avenant.

Je m'avançais lentement vers la femme, en prenant le temps de noter tout ce que je pouvais voir autour de moi. Il y avait deux canapés somptueux qui se trouvaient d'une part et d'autre d'une table en verre où était posé une magnifique vase avec toutes sortes de variétés de fleurs. De l'autre côté de la pièce je pouvais voir trois fauteuils qui semblaient forts confortables installés près d'une cheminée en vieilles pierres, dans le style moyenâgeux. La voix de la jeune femme me fit sortir de ma contemplation :

-Vous devez être Elyôn Kaera et Emiko Baker, n'est-ce pas. Nous vous attendions. Je vais vous conduire jusqu'à vos chambres.

Pardon ? On nous attendait ? Qu'est-ce que ça voulait dire ça ! Moi qui pensait être enfin dans un endroit normal, ou dû moins oublier les bizarreries précédentes, j'avais tout faux. J'avais envie de la prendre dans mes bras il y a à peine cinq minutes mais là j'ai juste envie de lui mettre une bonne raclée. Non mais ! Ca ne devrait pas être permis de gâcher des rêves pareils.

Je me retournais vers Elyôn pour voir un peu ce qu'elle pensait de tout ça. Apparemment, elle ne semblait pas très à l'aise à l'idée d'être emmenée dans une chambre. Je pouvais lire la panique dans ses yeux, à croire que dormir la terrifiait. Ou peut-être qu'elle avait peur de se retrouver seule dans une chambre. Ca se comprend, on ne sait toujours pas où nous sommes ni ce qui va nous arriver à présent. Je me retournais vers la jeune femme et décidais de lui poser la question qui ne m'avait pas quitté depuis mon arrivée ici :

-Où sommes nous ?
-Vous êtes à Etiopia, un village magique qui recueille les femmes au coeur blessé dans le monde entier. Mais ceci vous sera expliquer plus amplement une fois que vous aurez pris une douche et une bonne nuit de sommeil.

Un village magique ? Elle a fumé ou quoi ? C'est... C'est pas possible ! Ce genre de truc ce n'est que dans les films ! Franchement je n'y crois pas du tout. C'est sûrement une sorte de farce. Enfin, qu'importe, on me propose un lit et une bonne douche, je ne vais pas refuser quand même ! Je reportais mon attention sur Elyôn et m'approchais d'elle. Elle semblait assez surprise par "l'explication" de la jeune femme.

-Si tu veux, on peut dormir ensemble cette nuit. J'ai pas tellement envie de me retrouver seule pour le coup et toi non plus apparemment donc bon...

Je sais, on ne se connait pas plus que ça elle et moi mais dans des situations comme ça, il vaut mieux se serrer les coudes non ?

Lun 21 Mai 2012 - 12:33

[Sorry for the late ! Le bac approche et moi je me vois contrainte de réviser mes exams' si je ne veux pas finir à la ramasse]

-Vous êtes à Etiopia, un village magique qui recueille les femmes au coeur blessé dans le monde entier. Mais ceci vous sera expliquer plus amplement une fois que vous aurez pris une douche et une bonne nuit de sommeil.

Je levai la tête vers cette femme dont elle ne connaissait le nom, et ma tête s'emplit de questionnements divers, d'abord sans réponses. Une ville magique? Ca n'était pourtant censé exister que dans les contes de fées. J'aimerais bien me dire que non, on est toujours sur Terre, mais je préfère mieux ma situation actuelle. Puis bon, cette explication convient bien à mon esprit enfantin.

Emiko, d'après sa tête, elle a pas l'air d'y croire. Enfin... l'expression sur son visage est normale, mais pourtant je suis sûre qu'il y a quelques instants elle a écarquillé les yeux avec une drôle de grimace.

Ça, c'est pas si important, mais si y'a bien un truc qui m'interpelle, c'est que ce village, si j'en crois les mots de cette inconnue recueille "les femmes au coeur blessé", et Emiko n'a rien rétorqué à ce sujet, comme moi d'ailleurs. Je ne sais pas ce qu'elle a vécu mais ça m'intrigue à moitié...

Sans que je m'en aperçois, celle-ci s'est d'ailleurs rapprochée de moi et me sort :

-Si tu veux, on peut dormir ensemble cette nuit. J'ai pas tellement envie de me retrouver seule pour le coup et toi non plus apparemment donc bon...

On dirait qu'elle a deviné mon mal-être mais pour son interprétation elle a faux. Bon, ça arrive d'être à côté de la plaque. J'avouerai après coup qu'être seule ne me dit rien non plus

-D'accord. On va dans quelle chambre alors? La tienne ou la mienne...

J'attends sa réponse, qui, de toute façon, hormis le fait qu'aller dans ma chambre me permettrait de déballer mes valises tranquillement avec moins de souci, m'importe peu.

Jeu 24 Mai 2012 - 16:07

[T'inquiète pas je comprends :)]

-D'accord. On va dans quelle chambre alors? La tienne ou la mienne...

Qu'elle chambre hein ? Franchement, la mienne ou la sienne, cela m'importait peu. Quoique... j'avoue que de me familiariser le plus tôt possible avec ma chambre ne serait pas de refus, surtout si on reste ici pour un bon moment. En plus, dormir dans une autre chambre que je ne désignais pas comme mienne me rebutait depuis toujours. Et oui, je suis une drôle de fille mais bon, ça cours les rues en ce moment. La bizarrerie est de mode. Cet endroit en est la preuve !

-Je préfère qu'on dorme dans ma chambre si ça ne te dérange pas.

Elle ne semblait opposé aucun refus à mon choix et j'en fus soulagée. La jeune femme nous fit signe de la suivre avant de se dirigée vers l'escalier et de monter les marches d'un pas svelte. Nous la suivîmes en silence. L'angoisse d'être dans cet endroit inconnu et d'y dormir de m'avait pas quitté. Espérons que ça me passera une fois ma douche prise. D’ailleurs, comment allait être les chambres ? Je n’ai vraiment pas envie de dormir dans un taudis, j’espère que ce sera un minimum confortable et propre. C’est peut-être ça le piège. Mais bon, vu la déco de l’entrée, c’est peu probable.

Nous étions arrivées au premier étage et arpentions les couloirs avec pour guide la jeune femme. Ces derniers étaient éclairés par des petites ampoules ancrées dans le plafond qui donnaient vraiment envie d’avoir une bonne nuit de sommeil avec la douce lumière qu’elles dégageaient. Je ne pus retenir un bâillement, sentant le sommeil me gagner. Je vais finir par m’endormir dans ce couloir si ça continue.

La jeune femme finit par s’arrêter devant une chambre où était accroché sur la porte un écriteau avec le numéro 39 gravé dessus.

-Cette chambre est la votre annonça la femme en se tournant vers moi. Et vous, c’est la chambre 41, juste en face dit-il en regardant Elyôn et en désignant une porte en face de la chambre qui se trouvait à côté de la mienne.

Cet hôtel devait être plutôt grand pour qu’il y ai plus de 39 chambres. En plus, je pouvais voir que le couloir ne s’arrêtait pas et qu’il y avait encore pas mal de chambres.

-Vos bagages se trouvent déjà dans vos chambres respectives. Une salle de bain s’y trouve également avec tout le matériel nécessaire. Si vous avez un problème, contactez-moi avec le téléphone qui se trouve dans votre chambre, le numéro de l’accueil est noter dans l’annuaire. Je vous laisse, bonne nuit.

Sur ce, elle repartit par où nous étions venues silencieusement en nous faisant un sourire chaleureux, comme quand nous étions arrivées. Sans plus attendre, je tournais la poignée de la porte pour pénétrer dans ma chambre. Je fus surprise en y trouvant trois lits. Trois dans une chambre ? Non mais ils rigolent j’espère ! Je ne partage pas ma chambre avec trois personnes !... Ah mais, qu’est-ce que je raconte ? Ce n’est pas comme si j’allais rester ici toute ma vie. Bah oui, normal quoi. Question déco, c’était le même genre que celle de l’accueil. Je remarquais que deux des lis semblaient déjà occupés, d’où les quelques babioles qui trainaient par ci par là. Je me demandais bien qui pouvait être mes camarades de chambre. Enfin, qu’importe, ils n’étaient pas là, j’avais donc la chambre pour moi toute seule. Enfin, pour moi et Elyôn plutôt. Je vis une valise poser au pied du lit inoccupé, j’en déduisis que c’était le mienne. Comment ce faisait-il qu’ils avaient pris mes affaires ? Je ne comprenais vraiment rien à cet endroit, tout cela est juste inconcevable. Je me retournais vers Elyôn et affichait un sourire pour ne pas montrer mon mal être.

-Alors, qui prend une douche en première ? A moins que tu préfère aller te laver dans ta chambre et en profiter pour ranger tes affaires avant que l’on se couche.

Sans attendre sa réponse, j’étais déjà partie tester le matelas en m’y étalant de tout mon long . Certes, la situation dans laquelle nous sommes est très bizarre mais qui refuserait un lit bien moelleux ? Pas moi en tout cas.