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It's so Easy [Privé: Tessa Bridgestone & Eireen Ward.]

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Sam 11 Juin 2011 - 16:11
Brusquement, alors qu'Eireen se sentait au bord du gouffre, la seule personne qu'elle aurait cru incapable de venir la sauver s'approcha d'elle. Tess l'attira contre elle.

- Y a rien à voir, retournez vous pavaner !

Eireen la regarda, surprise. Elle ne savait pas ce qui devait le plus la surprendre. Etait-ce le regard que les filles autour d'elle lui jetait? Ou bien la réaction de Tess? Lorsque cette dernière l'entraîna dehors, elle était trop abasourdie pour réagir. D'un côté, elle ne voulait pas s'enfoncer dans les paysages nocturnes, et de l'autre, elle refusait de rester dans cet endroit, sous les regards brûlants des autres filles. Et puis, après tout, elle n'était pas seule. Au bout d'un moment, Tess la relâcha et marmonna quelques intelligibles paroles.

- Excuse-moi, j'ai pas supporté comment elles t'observaient.

Eireen fut étonnée. Ce n'était pas le genre de parole qu'elle attendait provenant d'elle. Elle regarda autour d'elle. Elles se trouvaient dans un espèce de parc, qui était éclairée par plusieurs rangées de lampadaires. Il y avait des bancs un peu partout, ainsi que des jeux pour les enfants. Il ne faisait pas froid, et Eireen avait même chaud. Elle avait les jambes qui tremblaient et dû s'asseoir sur un banc pour ne pas tomber.

- Comme t'appelles-tu ?

Elle hésita. Elle la regarda quelques secondes dans les yeux, sans rien dire. Puis finalement, elle se passa une main sur son bras maigre, et soupira.

- Je m'appelle Eireen. Eireen Ward.

Elle grimaça. Son prénom, son nom... Tout lui rappelait ce qu'elle avait été. Elle se demandait encore si ses parents l'avaient cherchée. S'ils pensaient encore à elle aujourd'hui. Ou bien s'ils l'avaient oubliée. Si elle était devenue un simple souvenir. Mais tout ça, elle ne le saurait jamais. Elle releva la tête et vit que Tess l'observait, comme si elle cherchait à lire en elle. Ca ne la rendait pas vraiment mal à l'aise. Le mur qu'elle avait forgé entre son esprit et la réalité était bien trop solide pour que quiconque puisse pénétrer à l'intérieur impunément. Elle se mordilla la lèvre quelques instants avant de la regarder à nouveau dans les yeux. Maintenant qu'elle y pensait, elle ignorait toujours où elle se trouvait. Apparemment, il n'y avait que des femmes. Ce n'était pas plus mal. Pourtant, il y avait une ambiance assez étrange, presque comme dans un rêve. Ou un cauchemar. Elle devait s'en assurer.

- Dis-moi... On est où exactement? Je veux dire, comment s'appelle ce... Village?
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Lun 13 Juin 2011 - 14:34



- Je m'appelle Eireen. Eireen Ward.

Je gravais son nom dans ma mémoire, avant qu'elle reprenne :

- Dis-moi... On est où exactement? Je veux dire, comment s'appelle ce... Village ?


J'en tombais presque à la renverse. Ma première réaction fut d'en rire. Etait-il possible que personne ne lui ai expliqué où elle se trouvait ? Peut-être manquait-elle de curiosité, à tel point de ne demander à personne ce qu'elle foutait dans ce trou ? Je n'en revenais pas. La première chose que j'avais fait en arrivant ici était de brailler sur la pauvre nana qui voulait me sauver, pour savoir ce que je fichais dans ce village space. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, j'aurais peut-être du agir avec plus de tact. J'irais voir Akane un de ces quatre pour... m'excuser ?

Mon attention revint sur Eireen. Elle ne semblait pas plaisanter, si bien que je repris contenance pour lui expliquer.

- On est à Etiopia ici, un genre de camps de concentration pour gouines suicidaires. En gros, toutes les lesbiennes du monde à qui ils leur est arrivé des crasses, et en quête d'une nouvelle vie « appellent » à elles Etiopia, qui est un genre de... village volant ? La maire m'a dit que c'est un lieu de paix, où toutes peuvent obtenir une nouvelle chance, mais en attendant, j'ai pas encore trouvé le moyen de me barrer d'ici. Je considère donc Etiopia comme une prison... Une très grande et jolie prison, mais une prison tout de même.

Je l'observais quelques instant avant de reprendre :

- Après, à toi de te faire ton propre avis en vivant ici. Si tu t'ennuie, tu peux chercher un travail, ou aller à l'école, vu ton âge. Bien sur, comme c'est une utopie, pas question de fumer, de se droguer ou de se battre. Ici, tout le monde est gentil avec les autres, et c'est chiant.
C'est un peu spé dans le coin, personne ne se pose des questions sur pourquoi le village est invisible aux yeux du monde, comment il peut s'approvisionner en alimentation, comment le cinéma peut-il renouveler ses films ou ce genre de machins. C'est à toi de décider si tu veux vivre ici en fermant les yeux sur ces bizarreries ou pas.


Eireen demeurant toujours silencieuse, je me sentis obligée d'ajouter en riant :

- Je sais pas si j'ai été super claire. M'enfin, si tu as des problèmes ou des questions, je me ferais un plaisir de t'aider. J'ai tendance à être un peu parano et à voir le mal partout, alors il vaut mieux que tu te fasses ton propre avis sur la question.





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Sam 18 Juin 2011 - 21:59
Eireen fixa la jeune femme pendant quelques secondes. Lorsque celle-ci se mit à rire, elle resta de marbre. Que pouvait-elle faire d'autre? Elle ignorait réellement qu'elle était cet endroit, et encore plus comment elle y était entrée. Pourtant, Tess avait l'air de trouver ça... Ridicule. Comme si c'était une des choses les plus évidentes au monde. Eireen croisa les bras sur son ventre, restant immobile, avec sa froideur habituelle. Elle crut pendant quelques secondes que sa réponse ne viendrait pas. Puis finalement, Tess se reprit.

- On est à Etiopia ici, un genre de camps de concentration pour gouines suicidaires. En gros, toutes les lesbiennes du monde à qui ils leur est arrivé des crasses, et en quête d'une nouvelle vie « appellent » à elles Etiopia, qui est un genre de... village volant ? La maire m'a dit que c'est un lieu de paix, où toutes peuvent obtenir une nouvelle chance, mais en attendant, j'ai pas encore trouvé le moyen de me barrer d'ici. Je considère donc Etiopia comme une prison... Une très grande et jolie prison, mais une prison tout de même.

Une prison? Eireen bondit sur ses pieds, et regarda autour d'elle. Comment cet endroit pouvait-il être une prison? Un tique agitait son oeil gauche, trahissant son anxiété. Elle s'était retrouvée trop longtemps enfermée. Il lui était impossible d'imaginer que cette liberté ne puisse être que fictive. Une prison ne pouvait pas avoir de soleil, pas d'herbe, pas d'arbre qui s'agitent lentement pour vous caresser de leur doux souffle. C'était impossible. Elle ferma les yeux une seconde et se reprit. Quoi qu'il en soit, ce serait toujours mieux que d'être enfermée dans un laboratoire sans fenêtre et sans lien avec la nature. Bien, elle progressait. Peut être pouvait-elle espérer être libre la prochaine fois? Non, c'était sûrement trop demandé. Elle baissa légèrement la tête, chassant les souvenirs qui revenaient la hanter de sa tête. Elle regarda à nouveau Tess, recouvrant peu à peu son impassibilité.

- Après, à toi de te faire ton propre avis en vivant ici. Si tu t'ennuie, tu peux chercher un travail, ou aller à l'école, vu ton âge. Bien sur, comme c'est une utopie, pas question de fumer, de se droguer ou de se battre. Ici, tout le monde est gentil avec les autres, et c'est chiant. C'est un peu spé dans le coin, personne ne se pose des questions sur pourquoi le village est invisible aux yeux du monde, comment il peut s'approvisionner en alimentation, comment le cinéma peut-il renouveler ses films ou ce genre de machins. C'est à toi de décider si tu veux vivre ici en fermant les yeux sur ces bizarreries ou pas.

Eireen leva les yeux vers le ciel pour regarder les étoiles. Bizarreries? Eireen en aurait presque rit, si elle avait pu. Si Tess savait qui elle était réellement... Elle ne serait sûrement pas là entrain de lui parler. Quoi qu'il en soit, cet endroit allait lui plaire. Enfin, si elle ne restait pas indéfiniment coincée ici. Juste histoire de se réveiller un jour, et de pouvoir dire: "Je suis libre d'aller absolument là où je veux. Sans barrière, sans frontière... Libre." Mais après tout, était on réellement libre un jour? N'était-on pas tous enfermés sur une bille de terre et d'eau? Certes, énorme bille, mais bille quand même. La liberté n'était qu'un simple état d'esprit. Rien de plus. Mais il valait clairement mieux se sentir libre dans une étendue de plusieurs milliers de kilomètres que dans une pièce de quelques mètres carrés.
Un autre point la dérangeait dans ce que venait de dire Tess. Retourner à l'école? C'était tout bonnement impensable. Elle n'y était pas retournée depuis si longtemps... Et puis le contact avec des filles de son âge ne l'enchantait vraiment pas. Il manquait une certaine maturité chez elles, qui les rendaient inintéressantes. Les relations avec elles étaient totalement dépourvus d'intérêt. Donc l'école, c'était hors de question.

- Je sais pas si j'ai été super claire. M'enfin, si tu as des problèmes ou des questions, je me ferais un plaisir de t'aider. J'ai tendance à être un peu parano et à voir le mal partout, alors il vaut mieux que tu te fasses ton propre avis sur la question.

Eireen la fixa dans les yeux. Tess, voir le mal partout? Elle ne s'en serait pas doutée. Mais bon, d'un autre côté, Eireen réagissait exactement de la même façon. Elle hocha la tête lentement, signe qu'elle avait compris. Ce n'était pas bien compliqué, en même temps. Un village-prison remplit de filles désespérées en quête d'une vie meilleure. Facile. Mais reste à savoir comment elle s'était retrouvée là. Elle n'avait fait appel à rien du tout. Jamais. Et sûrement pas à ce "village".

- Je comprends... A peu prés.

Elle réfléchit quelques secondes.

- Et donc... Nous sommes enfermées ici?
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Ven 24 Juin 2011 - 14:39


Je vis la peur qui se dégageait d'elle dès que je parla de prison. Immédiatement, je regrettais d'avoir présenté la situation comme cela. Les réaction d'Eireen étaient totalement imprévisibles. En pleine psychose, la gamine.

Je retins ce détail : elle craignait l'emprisonnement. Je fis tout de suite le parallèle avec son possible passé. Peut-être avait-elle était séquestrée par un pédophile, ou autre glauquerie du style ? En ton cas, la demoiselle était extrêmement lunatique. Elle passait de la terreur à l'impassibilité, pour après être amusée. Étrange, et intéressant. J'avais envie de savoir comment elle fonctionnait. J'aurais tout donné pour suivre le fil de ses pensées. Elle avait du vivre des choses traumatisantes pour être à ce point space. Finalement, je ne devais pas être la personne idéale pour elle. Ma propre personnalité de ferais qu'approfondir ses problèmes. Nombres de mes amantes furent dépressives après que je les ai jetée... Eireen devait déjà assez à faire avec ses propres problèmes.

Elle me posa une question qui me décontenança.

- Et donc... Nous sommes enfermées ici ?

… Toutes les nanas avec qui j'avais parlés se plaisaient ici. Apparemment, j'étais la seule à me croire en taule. Peut-être que je n'aurais pas du parler de ma vision des choses à Eireen, et plutôt lui dire ce qu'on m'avait dit. Je tentais de rattraper le coup.

- Je sais pas... La vie est tranquille ici, mais on ne peut pas sortir du village. Pour moi, c'est une prison, peut-être pas pour toi... Y a pas mal d'endroits pour s'évader et oublier qu'on ne peut pas partir d'ici.

Je sortis mon paquet de Lucky Strike et m'en allumait une. Je ne savais pas quoi ajouter d'autre, et je me tus finalement, les yeux dans le vague, rivés sur les étoiles.


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Ven 24 Juin 2011 - 18:36
- Je sais pas... La vie est tranquille ici, mais on ne peut pas sortir du village. Pour moi, c'est une prison, peut-être pas pour toi... Y a pas mal d'endroits pour s'évader et oublier qu'on ne peut pas partir d'ici.

Eireen croisa les bras sur sa poitrine, peu convaincue. Elle se demandait si une fois dans sa vie, elle pourrait être libre, ou du moins, se sentir libre. Ne plus avoir cette sensation d'oppression qui pesait sur ses épaules frêles, et qui menaçait à tout instant de l'écraser sous son poids. Elle aurait donné beaucoup, pour pouvoir rire sans raison, comme les autres filles de son âge. S'émerveiller sur la beauté du monde... Mais le monde, elle ne le trouvait pas beau. Elle le voyait simplement comme il était. Triste, cruel, plein d'injustice qui rendait la vie trop facile pour certain, et insurmontable pour d'autres. Si Dieu existait réellement, alors pourquoi laissait-il ses enfants pleurer, souffrir, mourir, ou vivre dans des conditions aussi déplorables?
Eireen regarda Tess. Plus le temps passait, et plus elle lui trouvait une grâce qu'elle aurait presque qualifié de féline. La façon qu'elle avait de se mouvoir, d'observer les gens, comme si elle les voyait comme de bon gros steak bien juteux à se mettre sous la dent, lui rappelait étrangement un documentaire sur les guépards qu'elle avait vu alors qu'elle était encore toute petite. Tess n'était pas dangereuse, mais elle était intelligente. Eireen n'en doutait pas. Elle cherchait à comprendre le fonctionnement de chacun, pour ensuite faire face à toutes éventualités.
La jeune femme finit par sortir un paquet de cigarette de sa poche, et en alluma une. Des Lucky Strike. La jeune femme avait bon goût. Elle se souvenait de la façon dont son père lui avait appris autrefois à différencier les marques et les "sortes". Bizarrement, même si elle n'avait jamais vraiment fumé, elle se souvenait de chaque détail qu'il lui avait appris. Sur la composition, la qualité...

- Ce sont des Lucky Strike? Tu as bon goût.

Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça. Peut être simplement parce qu'elle avait envie de parler avec la jeune femme. Elle avait vécu tellement de temps seule, que la compagnie ne pouvait lui être que profitable. Elle se décida à lever la tête pour regarder le ciel étoilé, dévoilant de vilaines cicatrices sur son cou. Elle frissonna lorsqu'elle sentit la douleur se raviver légèrement, et remonta son col, de manière à camoufler les marques de son passé. A chaque fois que les cicatrices se manifestaient par des douleurs, plus ou moins vive, elle avait la désagréable impression de sentir encore les aiguilles transpercer sa peau. Encore la brûlure d'un liquide poisseux se répandre dans ses veines. Et puis le monde qui devient flou autour d'elle. Et le vide. Un vide qui lui faisait regretter de ne pas être plus forte, de ne pas pouvoir résister aux doses inhumaines qu'on lui administrait. Et puis les larmes coulaient. Oh, Eireen avait tellement pleuré. Qu'elle en soit consciente, ou pas, ses larmes auraient pu remplir un océan. Un océan aussi vague que sa tristesse. Aussi profond que sa souffrance. La solitude s'était si souvent imposée à elle, qu'elle aurait presque pu croire qu'elle avait une amie. Même si ce n'était pas la plus agréable des amies, elle aimait penser que c'était mieux que rien. Même après sa rencontre avec Sarah, la solitude avait continué à venir la hanter, de plus en plus profonde et singulière, comme si peu à peu, elle cherchait à la détruire entièrement. Peut être était-ce une ennemie, alors? Eireen l'ignorait. Elle n'avait pas de situation, d'expérience de vie, qui lui permettait de mettre une image, une définition, sur les mots amie et ennemie. Son psychiatre avait-il été un ami? Non, plus un second père. Les scientifiques étaient des ennemis. Ca ne faisait aucun doute. La mort aussi était une ennemie. Finalement, Eireen avait beaucoup d'ennemis, pour très peu, voir pas du tout, d'amis. Et qu'avait elle fait pour ça? A quel moment de sa vie avait-elle commis l'erreur qui lui avait été fatale? Sûrement au moment de sa naissance. Oui, elle n'aurait pas dû naître. Et bien des gens auraient évité des souffrances inutiles.
Sur le moment, elle ne savait pas très bien de quoi elle avait envie. Son regard, vide, passait de Tess à sa Lucky Strike qu'elle tenait toujours dans sa main, aux lampadaires dispersés un peu partout, qui dispensaient une lumière éblouissante dans tout le parc. Elle se demanda si elle était en train de rêver. Elle tendit une main hésitante vers la jeune femme en face d'elle, pour vérifier qu'elle était bel et bien réelle, et que ce n'était pas une autre drogue qui lui donnait des hallucinations. Elle effleura le bras de la jeune femme, simplement pour sentir la chaleur de son corps. Ni un esprit, ni une hallucination ne pouvaient posséder cette chaleur corporelle, propre aux vivants. Lorsqu'elle sentit le sang qui circulait dans les veines de la jeune femme, elle fut à la fois rassurée et déçue. Elle avait peur que le don qu'elle haïssait tant, celui de voir les esprits, ait définitivement disparu. Quelques années auparavant, elle en aurait été heureuse. Mais pas maintenant. Pas maintenant que c'était l'unique chose qui lui restait. Soudain, l'expression dans les yeux d'Eireen changea. Un éclair de... Curiosité traversa son regard, habituellement dénué d'expression. Elle entrouvrit la bouche, tout en fixant Tess.

- Tu ne vas peut être pas vouloir répondre à ma question, mais...

Elle marqua une pose, comme si elle hésitait à parler. La vie des gens ne la regardait pas, après tout. Mais chez la jeune femme, c'était tellement flagrant... Personne ne pouvait passer à côté de ça. Personne. Malgré le mur protecteur qu'elle avait dû forger autour d'elle, il y avait une brèche. Petite, si petite... Et pourtant tellement flagrante!

- Qui est Jack?

Elle regretta presque instantanément sa question, et retrouva son impassibilité habituelle, sans pour autant quitter la jeune femme des yeux. Elle guettait sa réaction, s'attendant à chaque instant qu'elle se mette à crier, ou bien qu'elle parte. Pourtant, égoïstement, elle ne voulait pas qu'elle parte. Même si elle n'avait pas l'intention de le reconnaître un jour, la présence de la jeune femme ne lui était pas désagréable, bien au contraire, et elle en venait presque, à avoir envie de la connaître à son tour.
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Lun 27 Juin 2011 - 23:09


Je rêvassais mollement, les yeux perdus dans le vague, pensant à ce que je foutais là, avec cette nana. Qu'es-ce que je voulais, qu'es-ce que j'espérais d'elle et de notre future relation ? Hors de question d'aller jusqu'au lit avec elle, c'était totalement proscrit. Pas envie de servir de cobaye à ses
premières expériences sexuelles, valais mieux qu'elle s'essaye sur ses petites amies. De plus, une relation toute simple me paraissait compromise. Dans ce cas, qu'es-ce que je faisais encore ici, à
m'accrocher à elle ? L'alcool m'avait peut-être fait dévié sur mes principes de base : délaisser une fille ennuyeuse. Parce que bon, fallait bien l'admettre, je me faisais intensément chier. Incroyable qu'elle ai si peu de discution... Son mutisme me dérangeait, et m'empêchait de trouver des sujets intéressants. Je n'étais pas vraiment moi-même en sa présence ; son attitude se déversait sur moi, à ma grande frustration. Jamais je ne m'étais sentie aussi désarmée de mes mots ; d'habitude, je menais la discution d'une main de maitre, retombant toujours sur mes talons lorsque la situation ne tournait pas en ma faveur. Je mettais à l'aise et gênais les gens aussi facilement que je les décortiquais à la recherche de leurs petits secrets. Cela m'énervait de ne pas réussir à être naturelle en présence d'Eireen.

M'enfin, naturelle... Disons, en position de force. Je tirais une pure latte sur ma clope, tout en savourant le goût de la fumée qui me bousillait les poumons depuis des années. Ce volute me calma, me détendis. Finalement, je m'en fichais de ne pas trouver de sujet de discution. Le silence ne me dérangeais pas, ma clope me tenait compagnie.

Mon esprit s'évada. Je repensais à ma vie d'avant. Si je faisais un bilan, je n'avais rien accompli
d'extraordinaire dans ma vie, rien de sensationnel. Certes, je m'étais prostituée sous le compte d'un mac connu dans le monde de l'illicite, et j'avais attéri dans un coin vraiment étrange. Mais
tout ca, ce n'était pas vraiment moi qui l'avait décidé, c'était des choses qui étaient arrivées sans que je le veuille. Mais qu'es-ce que j'avais fait moi-même, toute seule ? J'avais donné du rêve à quelques blondasses en mal d'émotion. J'avais fait la prospérité de la petite friperie, située dans un quartier glauque de Londres. Sinon... Jack m'avait entretenue. Je n'avais même pas pu subvenir moi-même à mes besoins. Je me rendis tout à coup compte que sans ce connard, ma vie aurait été une descente aux enfers encore plus abominable que celle que j'avais vécu.

Devais-je cependant le remercier ? Je repensais aux moments passés avec lui. Il passait de l'extrême
violence à la douceur mielleuse. Contrairement à moi, il ne calculait pas ses coups, il vivait selon son envie de l'instant. Etait-il à envier ?

Jack... Jack... Un monde à lui tout seul. Extrêmement cultivé, pédant à certains instant, mais passionnant. Toujours classe, la classe du beau vieux, toujours bien sur lui, doté d'un charisme assez effrayant. Pas la tête de l'emploi, et c'était sa force. Il tenait en respect les grosses têtes russes et les
dealeurs des bas-fond. J'aurais pus tomber pire quand même. J'avais rencontré des putes polonaises, et je me souviens qu'à l'époque je m'étais félicité d'être anglaise. Si mes parents m'avaient fait
un seul cadeau, c'était surement ma nationalité. D'ailleurs, les anglais ont la classe, je l'ai toujours pensé. L'Angleterre, c'était le pays du rock, du punk, des fringues pas chères et du mauvais
temps.

J'ai toujours adoré la pluie. Elle calme les ardeurs et donne un petit côté dramatique. Et surtout, la pluie lave, elle lave les cochonneries de la vie. Je me sentais bien, nue sous une pluie glacée... je m'en souviens.

Eireen me ramena à la réalité. Je lui en voulu un instant de m'avoir arraché à mes songes, surtout pour constater que je fumais de bonnes clopes. Elle croyait quoi, que je m'intoxiquais avec de la merde ? Non, il fallait de la qualité pour ce genre de poison.

Mes yeux glissa sur le cou d'Eireen. De multiples balafres marquaient sa peau, et elle les cacha aussitôt. Intéressant. Il faudrait que je creuse l'affaire... quand j'aurais moins la flemme.

Soudainement, elle me palpa du doigt, comme pour vérifier que j'étais bien la. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Elle m'ôta de l'embarras en me demandant si je pouvais répondre à ses questions. Un peu blasée, j'arquais un sourcil en la dévisageant. Elle paraissait soudainement passionnée par ma personne.

- Qui est Jack ?

Les secondes s'égrenèrent tandis que je réfléchissais à ce qui venait de se passer. Le vent joua avec les boucles de mes cheveux et s'en alla, comme pour m'abandonner, seule à ma réponse. Alors que le temps filais, ma clope se consumait d'elle-même et des cendres finirent par tomber au sol. Un courant
d'air les dispersa, les mélangea à la terre couleur ocre.

Je ne savais vraiment pas quoi répondre. Je pouvais très bien lui expliquer qui était ce con, mais je n'avais pas envie que cette gamine connaisse ma vie. Après tout, elle ne s'était pas dévoilée à moi.

- Tu es bien intrigante, répondis-je enfin.

Je rallumais ma clope, qui s'était éteinte, et repris une bouffée pour me concentrer. Que pouvais-je dire d'autre ? Je sentais sa soif de curiosité.

- Jack... c'est quelqu'un qui m'a pris sous son aile.

Cette version n'était pas fausse, mais pas vraiment représentative de la réalité.

- Et toi, qui es-tu pour poser des questions gênantes à des personnes que tu ne connais pas ?, lui
demandais-je calmement. Ce n'était pas un reproche, mais une véritable question.

Je me demandais comment elle avait bien pus entendre parler de Jack. Je n'en avais jamais parlé à personne dans le village... Peut-être avais-je prononcé son nom durant mon sommeil, que Firea l'avait entendu et l'avait ensuite rapporté à Eireen, qui était venue en boite me trouver ? Ce scénario me
semblait invraisemblable au possible. En plus, je ne parle pas pendant mes nuits.

- A mon tour de te gêner alors. Pourquoi as-tu des cicatrices sur le cou ?

Petite vengeance bien méritée.


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Mer 29 Juin 2011 - 13:48
- Tu es bien intrigante.

La jeune fille haussa les épaules. Non, elle n'était pas intrigante. Seulement... Méfiante. Méfiante et anormale. Mais pas intrigante. Elle se sentait obligée de nier ce mot, qui ne la décrivait que trop bien. C'était à cause de ça, qu'elle avait tant souffert. Le côté intéressant de ce qu'elle était, de son âme, de son coeur. Elle ne voulait plus. Inintéressante. Elle était invisible. Intouchable. Rien ne pouvait l'atteindre. Plus rien ne pourrait la toucher. Elle frissonna quand un courant d'air glacé se faufila à l'intérieur de sa cape, et croisa les bras sur son corps maigre.

- Jack... c'est quelqu'un qui m'a pris sous son aile.

Intéressant. Il était toujours bon de savoir que les personnes qu'on croyait invincible avait en fait eu besoin d'aide à un certain moment. Peut être que Tess n'était pas si insensible qu'elle voulait le laisser paraître.

- Et toi, qui es-tu pour poser des questions gênantes à des personnes que tu ne connais pas ?

Eireen aurait volontiers rit si elle avait pu. Personne. Elle n'était personne. Une moitié d'âme, un squelette "vivant". Et encore. Vivant était un bien grand mot. Peut être juste un ensemble de chair, d'os, et... De sang? Elle n'était même pas sûre d'avoir du sang en elle. Elle regarda son bras nu, pâle au point d'en être presque transparent. On lui avait tellement de prise de sang qu'elle n'en avait plus une goutte en elle. Eireen en était persuadée. Finalement, elle choisit de ne pas répondre à Tess. Qui elle était... Ca n'avait pas d'importance. Détail futile, qui ne méritait même pas l'attention des autres.

- A mon tour de te gêner alors. Pourquoi as-tu des cicatrices sur le cou ?

Eireen eut un sursaut, porta sa main à son cou, la passa sous son col, et frôla ses cicatrices du bout des doigts. Il y en avait un nombre incalculable. Et chacune d'entre elles avaient une histoire, un jour, qui leur étaient dédiés. Un souvenir qui leur était intimement lié. Seringue, perfusion, scalpel, et autres instruments de tortures qui avaient creusé ces sillons dans la peau de la jeune fille. Qui avait fait d'elle une femme avant l'heure. Qui lui avait fait approcher la mort, au point qu'elle sente son souffle pestilentiel sur son visage ravagé par les larmes. Toutes ces horreurs qu'ont lui avait fait vivre, qui avaient laissé leurs sinistres marques sur son corps, comme pour s'assurer qu'elle n'oublierait jamais. Oh ça non, elle n'oublierait pas. Comment pourrait on oublier la torture, le sang qui coule, qui se mêle aux larmes, aux cris? Comment pourrait on oublier les brûlures que lui infligeait la table de métal sur laquelle on l'allongeait sans cesse? Et les visages de ces gosses de cinq ans, même plus capable de pleurer, ou d'appeler leurs parents? Toutes ces images qui défileraient dans son esprit jusqu'à sa mort... Et puis ces marques. Cette souffrance, qui resurgissait parfois. Celle qui lui donnait envie de s'arracher la peau, les os. Celle qui l'obligeait à prendre ces herbes au goût ignoble. Fuir. S'enterrer. Mourir. Tout ça pour ne plus avoir à subir ces maux.

- Accident de parcours.

Et ce n'était pas totalement faux. Elle ne voulait pas trop ce dévoiler à Tess. Il n'y avait rien de personnel, là-dedans. Elle aurait dit la même chose à n'importe qui d'autre. En dire trop revenait à s'attacher peu à peu aux autres. Et elle ne voulait pas. Parce que tous les gens à qui elle s'était attaché étaient morts. Tous. Alors elle avait pris la résolution de ne plus aimer. De ne plus s'attacher. Pour éviter de souffrir. Même si la souffrance semblait être inévitable, pour elle. Où qu'elle aille, quoi qu'elle fasse, elle était là, tapis dans un coin d'ombre, à guetter un moment de faiblesse pour lui sauter à la gorge. Eireen frémit et croisa ses bras sur son ventre.
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Sam 2 Juil 2011 - 17:22


Eireen devint soudainement sombre, comme si j'avais remué la bouse de son passé sinistre. Je me détournais d'elle, pour la laisser tranquille dans sa réflexion. Je ne savais rien d'elle, elle ne savait rien de moi, tout était pour le mieux. Tant qu'elle ne se mettait pas à me raconter sa vie, je n'avais pas à en faire autant. J'adressais une petite prière à un dieu quelconque pour qu'elle ne se mette pas en tête de devenir ma confidente. Il ne manquerait plus que ca.

- Accident de parcours.

Mouaich. Un peu facile comme réponse. Mais bon, je l'acceptais, elle avait fait exactement comme moi.

Je rassemblais les éléments que j'avais accumulé sur elle. Elle avait développé une sorte d'auto-protection compulsif, le genre de nana à faire confiance à personne. Impossible de devenir son amie rapidement. Peut-être pourrais-je m'en faire un simple contact. Elle pouvait toujours m'être utile, qui sais.

Mon réseau de relation était déjà assez solide. De nombreuses filles, subjuguées par ma personne, me
transmettaient toutes les informations que je voulais. Ce ne serait pas extrêmement compliqué de me renseigner sur Eireen.

Le silence s'éternisa, et je me lassait de la fille. Elle m'ennuyait – décidément, ce soir, j'étais d'une
humeur massacrante. Surement à cause de cette foutu absence de dealeuse. Mieux valais que je rentre à l'hôtel. Ou que je me balade dans la forêt.

Je décidais de couper cours au semblant de discution qu'il y avait entre nous deux.

- Bon, tu devrais rentrer, il se fait tard. A plus.

Je me dégageais de la barre, remis ma clope entre mes lèvres, et tournais les talons de sa présence, les mains dans les poches, blasée au possible par cette soirée décevante.


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Lun 25 Juil 2011 - 15:05
- Bon, tu devrais rentrer, il se fait tard. A plus.

La réaction de la jeune femme la fit sourire. Angoissée à l'idée de se retrouver seule, elle la suivit de loin. Le noir, la solitude... Ce n'était pas pour elle. Au final, elle se disait que c'était peut être mieux ainsi. Et dés qu'elles auraient rejoins la discothèque, elle s'en irait. Elle n'avait jamais voulu parler à cette fille, après tout. Elle accélérait donc le pas, laissant tout de même une distance raisonnable entre elles deux.
Les ombres autour d'elle se faisait menaçante. Elle n'aurait pas dû en avoir peur... Et pourtant! Elle sentait que ce n'était pas des esprits... Seulement des ombres. Des ombres qui auraient fait resurgir son passé. Non, elle ne voulait pas... Mais y avait-il des esprits capables de soulager ses moeurs, ici? Elle en doutait de plus en plus. Vide. Tout semblait vide. La jeune femme qui marchait d'un pas énergique quelques mètres devant elle... Vide. Non, incomplète. En manque, sans doute. Le paysage nocturne autour d'elle? Vide. Trop sombre. Trop mystérieux. Elle...? Elle ne préférait même pas y songer. Assez pitoyable pour suivre quelqu'un, juste pour ne pas se retrouver seule dans le noir. Elle secoua vivement la tête, dépitée. Elle se voulait libre, mais plus que jamais, elle était enchaînée. Principalement par ses craintes. La solitude. Les ténèbres. Elle.... Avait-elle peur d'elle même? Oui, sans doute. De ce qu'elle pouvait faire. Ou plutôt, de ce qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de faire. De ce qui était devenu un automatisme pour elle. Triste vie... Mais la solitude, au fond, n'était-ce pas ce qu'elle recherchait depuis toujours? Alors pourquoi s'évertuait-elle à suivre Tess? La réponse était évidente. Elle en aurait presque rit. Le noir... Tout pouvait arriver, une fois qu'on se retrouvait privé d'yeux. N'importe qui pouvait surgir d'un coin sombre, invisible, pour ensuite vous ramener dans le laboratoire que vous venez de fuir. Trop simple. Les lâches. Ils profitaient de cette peur grandissante, de ce vers impitoyable qui s'enfonçait en elle pour l'attraper, lui faire mal, la briser et la déchirer. Encore et encore, inlassablement.
Si toutes les filles présentes ici étaient brisées par quelque chose... Par quoi Tess pouvait-elle bien l'être? Elle se le demandait... Autant le lui demander à elle, directement! Elle accéléra le pas pour ce retrouver juste derrière elle.

- Mmmh... Tess? Tu m'as dit que les filles ici étaient toutes des lesbiennes désespérées. Et toi... Tu n'as pas l'air d'être si désespérée que ça, pourtant. En surface, du moins...
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Eireen Ward
Âme qui Rode ☂
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Identité
Age: 16 ans
Origine: Irlandaise
Métier: Prêtresse
Eireen Ward
Mer 7 Sep 2011 - 22:14
Tandis que je me dirigeais vers la forêt de bambou, endroit où j'appréciais me retrouver seule pour réfléchir à mes futurs plans, je songeais à cette étrange soirée. Eireen était bizarre, pas franchement appétissante. Je me demandais ce qu'il avait bien pu lui arriver – mon côté fouineur et sans gêne
ferait le reste : je le saurais bien assez tôt. Bon sang, mais qu'es-ce qu'il m'avait pris, ce soir-là, d'aller en boite ? C'était si loin de l'étendue de bambou. Non pas que mes pieds me faisaient souffrir – mes talons d'une dizaine de centimètres faisaient presque partie intégrante de mon corps – mais j'avais la flemme de me bouger, et surtout, il faisait froid. Je raffermis ma prise sur ma veste en fourrure noire et accéléra le pas, en espérant que cela me réchaufferais.



Que ferais-je demain ? Toutes mes idées me paraissaient vides, sans intérêt. Draguer Firea, que je n'avais pas revue depuis la dernière fois ? Retrouver cette fille qui m'avait sauvée la vie, à mon arrivée à Etiopia ? Ou simplement rencontrer cette vieille folle qui vivait dans sa caravane pour lui extirper tous ses secrets ? Une lourde chape d'ennui s'était déposée sur mes épaules, j'étais blasée de tout. Je jetais ma clope, dont les dernières braises rougeoyèrent quelques instants avant de s'éteindre définitivement, avant d'en rallumer une autre. Finalement, seules les cigarettes ne me décevaient pas.


Alors que j'étais pratiquement arrivée à l'animalerie, une voix derrière moi me fis me retourner. Je reconnu l'intonation d'Eireen.



- Mmmh... Tess? Tu m'as dit que les filles ici étaient toutes des lesbiennes désespérées. Et toi... Tu n'as pas l'air d'être si désespérée que ça, pourtant. En surface, du moins...



Bon sang, elle m'avait suivie ?! Je ne l'avait même pas remarquée – en même temps, ce n'étais pas avec ses chaussures qu'on l'entendrait de loin. Je dévisageais pensivement la jeune fille. Je ne savais pas quoi répondre, et après tout, elle ne m'avait pas posé de véritable question, donc je n'avais pas à répondre. Cependant, son air paumé me fit comme l'effet d'une baffe – en fait, c'était évident, cette fille était perdue ! A Etiopia ou dans son univers malade ? Je ne le saurais surement jamais, et n'étant pas franchement de nature serviable, je ne pensais pas tout de suite à lui proposer mon aide. Après tout, elle ne me l'avait pas demandé.


Je me questionnais sur les objectifs d'Eireen. Que voulait-elle de moi ? Pourquoi tant insister pour rester avec moi ? J'avoue que je ne comprenais vraiment pas – on avait jamais recherché ma présence à part pour mon apparence (et mes compétences au lit). Si ca se trouve, elle voulait simplement faire l'amour, en finir avec son statut de vierge ? Ou alors peut-être étais-je la seule personne ici qui se rapprochais le plus de son « amie » ? Je décidais d'en avoir le cœur net, après tout ca faisait quelques secondes qu'un ange passait, et demandais calmement :


- Que veux-tu de moi ?



Je ne voyais franchement pas pourquoi je l'intéressais subitement, alors que durant toute la soirée elle
était restée dans son petit monde.




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