Qui est là ? [Pv : Eireen Ward]

Mar 23 Aoû 2011 - 21:16

Un claquement se fit entendre. La jeune femme releva le nez de son ordinateur quelques secondes. Son regard noisette se posa sur la fenêtre ouverte et le rideau blanc qui bougeait plus ou moins violemment selon le vent. Entrouvrant légèrement les lèvres, la brunette poussa un léger soupire. Posant sa tasse sur le bureau, ainsi que son stylo, elle se leva. Les talons de ses chaussures claquant sur le parquet fraichement vernis. Se penchant en avant, Lys récupéra le rideau qui était sorti et le ramena à l'intérieur puis ferma la fenêtre. Retournant finalement à son bureau. Elle se laissa lourdement retomber dans son fauteuil, posant sa tête contre la partie arrière du siège. La femme se mit à fixer le plafond, cela faisait quelques jours maintenant qu'elle était arrivée ici, à Etiopia. Elle savait maintenant quel était cet endroit. Depuis la veille, la riche décoratrice avait meublé son appartement et reprit son travail. La femme se redressa dans son siège, attrapa sa tasse et but un peu de café. Il avait refroidit depuis le temps que Lys fixait son ordinateur en prenant des notes. Grimaçant légèrement, la tasse fut assez vite reposée sur le bureau. Quelques mèches brunes devant les yeux, elle parcourut du regard ce qu'elle avait écrit.

Son attention fut attirée vers la porte, quelqu'un avait frappé. C'est ce qu'elle crut du moins. Lys se leva pour aller voir qui cela pouvait bien être. Arrivant à l'entrée, la décoratrice jeta un coup d'œil dehors, mais ne réussi à apercevoir la moindre personne. La jeune femme sourit et se dit qu'elle entendait des choses qui ne s'était pas produite. Rigolant doucement, pour elle même, la brunette alla chercher sa tasse puis se dirigea dans ce qu'on pouvait appeler sa cuisine. Lys ouvrit le robinet et nettoya la tasse et la sécha ensuite. Remettant de l'eau à chauffer, elle versa du lait, du café en poudre et du sucre dans cette même tasse, avant de rajouter l'eau bouillante. Laissant de l'eau tomber sur son doigt, la décoratrice secoua sa main puis passa son doigt sous l'eau froide.

Le bruit qui s'était produit recommença contre la porte. C'était sur, quelqu'un frappait. Plutôt que d'y aller et que la personne se soit volatilisée, elle prononça assez fort.

« Oui, oui, j'arrive. »

Regardant son doigt, elle se dit que ça lui apprendrait à aller trop vite et se dirigea ensuite jusqu'à l'entrée. Posant la main sur la poignée, elle tira la porte et se retrouva en face d'une fille.

Mar 23 Aoû 2011 - 21:53

Fatiguée. Eireen était fatiguée. Cela faisait déjà plusieurs jours qu'elle n'avait pas mis les pieds dans sa chambre d'hôtel. Elle passait la plus part de ses nuits à parler avec Warda, aussi, elle se souvenait à peine de la dernière fois qu'elle avait dormi. A présent, elle déambulait tel un zombie dans les ruelles chaleureuses d'Etiopia, espérant sans doute trouver une solution pour ne plus avoir peur de se rendre dans sa chambre d'hôtel. Eireen finit par s'arrêter, et s'asseoir sur un banc en face d'un atelier - celui d'une décoratrice d'intérieur, apparemment. Elle leva la tête pour laisser le soleil caresser sa peau pâle. La jeune fille redoutait un peu plus tous les jours le moment où le grand astre disparaîtrait pour laisser place aux ténèbres. C'était aussi ça qui l'empêchait de se rendre dans sa chambre. Il faisait sombre. C'était fermé. La lumière du jour pénétrait difficilement par la seule fenêtre de la pièce, spacieuse, mais trop vide. En fait, Eireen ne s'y sentait pas en sécurité. La pièce n'était pas assez bien aménagée, surement... C'est alors qu'elle eut une idée. Elle se redressa légèrement, et scruta l'enseigne de l'atelier en face d'elle. Peut être était-elle là, la solution? Une décoratrice d'intérieur saurait sans doute arranger son problème. Oui, elle devait au moins essayer. Elle se leva, les jambes tremblantes, et commença à s'approcher du petit atelier. Le semblant de coeur qu'il lui restait dans la poitrine s’emballa. Elle était restée trop longtemps seule. Elle ne voulait plus aller vers les autres. Elle avait sans doute trop peur que les vivants lui fassent encore du mal. Elle s'arrêta juste devant la porte, s'apprêtant à toquer. Après avoir respirer profondément, elle donna deux grands coups dans la porte. Au moment où elle se rendait compte de son geste, elle bondit sur le côté pour se cacher derrière un muret. Elle ne pouvait pas. C'était au-dessus de ses forces. Le contact avec les autres la terrifiait, tout simplement. Entrer dans des endroits qu'elle ne connaissait pas... Non, elle ne pouvait pas. Pourtant, elle se redressa légèrement pour fixer à nouveau la porte de l'atelier. Elle devait le faire. Elle savait qu'à la clé, il y avait la solution qu'elle cherchait depuis tellement de temps. Peut être depuis trop longtemps? Elle s'avança à nouveau vers la porte et donne encore deux grands coups. Cette fois, Eireen ne s'enfuirait pas. Elle était déterminée. Le passé était derrière elle, aujourd'hui, elle était consciente qu'il fallait qu'elle avance. Petit pas après petit pas. Pour oublier sa souffrance. Pour dire au revoir à celles qu'elle avait aimé. Et le premier petit pas ce ferait ici, dans cet atelier de décoration.
Elle entendit quelqu'un parler derrière la porte, sans saisir le sens de ces mots. Quelques secondes s'écoulèrent, pendant lesquels Eireen lutta pour rester immobile. Puis, on fini par lui ouvrir. Elle se retrouva devant une jeune femme grande, mince, qui paraissait heureuse. Eireen retrouva son attitude détachée habituelle, et plongea son regard dans celui de la jeune femme pour la sonder, comme à son habitude. Elle finit par détourner le regard.

- Bonjour. Je m'appelle Eireen, et je pense que vous pouvez m'aider.

Elle replongea aussitôt ses yeux dans ceux de la jeune femme, regardant jusqu'au plus profond de son âme. Oui, ce premier pas était le premier d'une longue série. Bientôt, elle pourrait à nouveau sentir son coeur battre normalement. Bientôt, elle pourrait recommencer à vivre.

Mar 23 Aoû 2011 - 22:28

Posant la main sur la poignée, elle tira la porte et se retrouva en face d'une fille. Celle-ci la fixa tout d'abord et la jeune femme en profita pour l'observer. Son « invitée » était assez petite et très pâle. Ses cheveux blonds, presque blancs et ses iris avaient une couleur assez terne. Lys arrêta de l'observer, gardant son sourire sur ses lèvres et écouta la jeune fille parler. La décoratrice apprit ainsi son prénom, qu'elle trouva très jolie et qu'Eireen pensait qu'elle pouvait l'aider. La blondinette la fixa quelques secondes puis détourna le regard. Lys ouvrit la porte un peu plus grand, celle-ci grinça un peu. La jeune femme laissa échapper un petit rire assez doux et prit la parole.

« Eireen ? Moi je m'appelle Lys. Hum.. J'espère que je peux t'aider ! Entre donc. »

Souriante, elle laissa la jeune fille entrer dans son salon - cuisine, lui servant aussi d'atelier pour son métier. Elle lui montra un canapé d'angle et lui dit de s'asseoir si elle le désirait et qu'elle revenait avec de quoi boire et manger. La brunette regarda rapidement la table basse ou s'entassait toutes sortes de dessins, pour finalement se décider à soulever les piles et les glisser dans des boites commençant déjà à déborder. Lys regarda une nouvelle fois Eireen puis fila dans la cuisine ouverte, elle mit de l'eau à chauffer. Sortant lait, sucre, café, thé et même du chocolat en poudre, elle alla poser tout ça sur la table basse. La décoratrice dit une nouvelle fois qu'elle revenait et repartit dans la cuisine prendre sa tasse qu'elle avait rempli un peu plus tôt et une autre pour la demoiselle.

Une fois assise, la femme se releva pour tirer une boite de gâteaux secs qui était posée sur une étagère murale. Pour s'asseoir de nouveau et la poser à son tour sur la table. Lys tourna la tête et posa son regard sur Eireen.

« Je bouge beaucoup, dit-elle pour la rassurer avant de reprendre, servez-vous, attention, l'eau est chaude. »

Rigolant quelques peu, Lys lui montra son doigt qu'elle avait mit sous un pansement puis sourit. Elle reprit :

« Cela ne vous dérange pas si l'on se tutoie ? Hum et en quoi puis-je vous aider ? »

Mar 23 Aoû 2011 - 23:16

- Eireen ? Moi je m'appelle Lys. Hum.. J'espère que je peux t'aider ! Entre donc.

Eireen hésita quelques instants, puis finit par entrer dans l'appartement de la jeune femme. L'endroit était chaleureux, lumineux et pas étouffant, ce qui conforta la jeune fille dans l'idée que la décoratrice d'intérieur était la solution. Lys l'invita à s'asseoir alors qu'elle même courrait d'un bout à l'autre de l'appartement. Eireen, elle, ne cessait de tourner la tête pour imprimer le moindre détail dans son esprit. Bien que la jeune femme soit, selon elle, inoffensive, elle préférait prendre ses précautions. Il était plus simple de s'échapper d'un endroit que l'on connaissait à peu prés.

Eireen s'approcha du fauteuil, et sauta dessus juste au moment où ses jambes se dérobaient sous elle. Bien qu'elle passe beaucoup de temps dehors, à marcher dans la nature, ses jambes restaient très affaiblies par le mauvais traitement qu'elles avaient subit pendant trop d'années. Et encore, elle trouvait que ses jambes s'en étaient particulièrement bien sorties. C'était la partie de son corps qui avait été la moins marquée par les cicatrices. Il y en avait bien quelques unes... Mais il est impossible de sortir de l'enfer sans se brûler au passage. En grimaçant, elle serra un peu plus les pans de son manteau sur son corps, de façon à la cacher entièrement. N'importe qui d'autres auraient eu chaud, habillé pareillement en été. Mais pas elle. Eireen avait même froid, par moment. Peut être était-ce dû à la fatigue. Ou à certains produits qu'on lui avait injecté dans le sang. Mais elle ne saurait sans doute jamais. Et ça resterait un autre grand mystère de sa vie.

Elle fut tiré de ses pensées par le retour de la jeune femme, qui avait apporté deux tasses ainsi que du lait, du sucre, de chocolat en poudre, du café, et une dernière chose dont elle ignorait le nom. Elle posa également une boite de gâteau avant de s'asseoir enfin. Eireen se demanda si tous les gens se recevaient comme ça, ou si ce n'était une coutume très restreinte dans le monde. Elle n'avait pas le souvenirs que ses parents fassent ce genre de choses lorsqu'ils recevaient du monde à la maison. Mais d'un autre côté, ses parents ne recevaient que très peu de visites. Surtout depuis que ses pouvoirs psychiques avaient fait leur apparition. Tous les proches qui avaient été mis au courant n'étaient plus jamais revenus. Parce qu'ils en avaient tous peur. Eireen n'est pas normale. Elle va vous faire du mal. Elle va sonder votre esprit jusqu'à en extraire le plus petit secret. Et elle vous tuera pendant votre sommeil. Eireen avait beaucoup souffert de toutes ses médisances, qui l'avaient empêcher d'avoir des amis. Même ses parents avaient peur d'elle. Une petite fille, meurtrie par la disparition de la seconde partie de son âme, qui avait plus que personne besoin de réconfort, de contact, et délaissé à cause d'une malédiction. De soit disant pouvoirs qu'elle n'avait jamais demandé. Jamais.

- Je bouge beaucoup. Servez-vous, attention, l'eau est chaude.

Eireen fixa un instant les différentes choses étalées sur la table basse, sans bouger. Elle ne supportait pas le lait. Le chocolat n'avait plus aucun goût dans sa bouche encore pâteuse. Le café lui rappelait affreusement les scientifiques, pendant leurs pauses. Non, elle n'allait rien prendre. Elle n'était pas ici pour boire ou pour manger, de toute façon. Eireen fixa à nouveau la jeune femme, comme si elle voulait qu'elle comprenne qu'il était inutile d'en faire trop. Elle était aussi déboussolée. Personne ne l'avait jamais accueillie ainsi.

- Cela ne vous dérange pas si l'on se tutoie ? Hum et en quoi puis-je vous aider ?

Eireen se racla la gorge, et croisa les bras sur sa poitrine.

- Heu... Je ne sais pas vraiment comment formuler ça. Je voudrais savoir si il était possible de faire quelque chose pour rendre ma chambre d'hôtel plus accueillante, plus lumineuse, moins oppressante et plus chaleureuse. Je n'y suis allée qu'une fois, mais je m'y suis sentie vraiment mal.

Une lueur d'espoir dansait dans ses yeux gris. Elle avait devant elle son unique chance de pouvoir dormir... Rien que l'évocation de ce mot lui soulevait le coeur. Elle était presque prête à supplier la jeune femme à genoux pour qu'elle l'aide. Même si elle espérait de tout coeur que ce ne serait pas nécessaire...

Mer 24 Aoû 2011 - 13:34

Lys laissa la jeune femme se servir. Mais plutôt que prendre quelque chose, Eireen se contenta de détailler ce que la décoratrice avait posé sur la table basse. Quand à elle, la brunette prit sa tasse et la porta à ses lèvres, buvant alors une gorgée de café. Elle se retint soudainement de le cracher dans le gobelet. Cherchant à se souvenir ce qu'elle avait fait plutôt, se revoyant en train de verser le lait, le sucre, le ca... Lys grimaça légèrement, c'était ça, elle avait mit beaucoup trop de café dans sa tasse. Toussotant légèrement, elle reposa la tasse avant d'écouter Eireen qui avait commencé à parler.

- Heu... Je ne sais pas vraiment comment formuler ça. Je voudrais savoir si il était possible de faire quelque chose pour rendre ma chambre d'hôtel plus accueillante, plus lumineuse, moins oppressante et plus chaleureuse. Je n'y suis allée qu'une fois, mais je m'y suis sentie vraiment mal.

Une chambre d'hôtel, une chose tellement vide d'âme, toutes semblables. Lys comprenait qu'elle s'y sente mal. Elle même n'appréciait pas ce genre de chambre. Souriante comme toujours elle regarda Eireen. Prit un gâteau et en mangea un morceau, puis finalement se mit à parler, la décoratrice avait tout un tas d'idée en tête, mais essaya de rester un peu calme.

« Bien sur ! Je vais t'aider. J'espère que tu te sentiras mieux dedans après cela ! Il faudrait que je la vois. »

Ne pouvant plus contenir sa joie, Lys se leva et alla près des coffres dans les piles de papiers, fouillant pour retrouver certains dessins. Finalement, elle souleva une pîle de document et se dirigea vers son bureau pour prendre son calepin. Ses journées allaient enfin être occupées. Rigolant un peu, la brunette retourna s'asseoir à côté d'Eireen. Prenant son stylo noir, la décoratrice tourna la page. Ses iris noisettes brillantes, elle commença à écrire un peu.

« Tu as d'autres personnes avec toi ? Des couleurs en particuliers ? Un thème ? »

Lys se gratta un peu la tête puis rigola avant de s'excuser, qu'elle allait peut-être un peu trop vite.

Dim 4 Sep 2011 - 15:59

- Bien sur ! Je vais t'aider. J'espère que tu te sentiras mieux dedans après cela ! Il faudrait que je la vois.

Eireen frissonna. Il lui était difficile de se dire que quelqu'un acceptait de l'aider... Elle s'était peut être faite à l'idée qu'elle était seule. Toute seule. Comme perdue au milieu d'un océan d'incompréhension, où elle voguait sur un rafiot déglingué, sans savoir réellement quelle direction prendre. Mais à présent, on lui tendait une perche. Peut être était-ce cette perche qui la sauverait de la noyade? Ou bien peut être était-ce celle qui la ferait définitivement sombrer. L'unique moyen qu'elle avait de savoir était de s'accrocher à cette perche, et d'accepter l'aide qu'elle était venue demander. Mais l'idée de retourner dans sa chambre d'hôtel la terrifiait. Mais il allait falloir qu'elle trouve la force de s'y rendre. Ce n'était pas une chose facile. Surtout quand on savait ce qu'elle avait vécu dans des pièces closes, pareilles à cette chambre. Elle inspira profondément.

- Je... D'accord. J'imagine que le plus tôt serait le mieux. Quand tu seras libre, je t'y emmènerai.

La jeune décoratrice semblait surexcité, comme lorsqu'un enfant ouvre ses cadeaux le jour de noël. Elle alla prendre un stylo et un carnet, peut être pour noter ses idées, ou les détails qu'Eireen lui donnerait. Mais elle n'était allée qu'une fois dans la chambre, le jour de son arrivée à l'hôtel. Pour aider Mélyah, qui partageait aussi la chambre. Sa mémoire avait terriblement décliner, sans doute à cause du traitement qu'on avait fait subir à son cerveau. La seule chose dont elle se souvenait très nettement était le mal-être qu'elle avait ressenti en y entrant. Et cette impression d'entrer dans une nouvelle prison. Sans doute plus confortable. Mais une prison reste une prison. Et Eireen refusait de se laisser à nouveau enfermer. Elle voulait être libre. Depuis qu'elle avait revu le soleil, elle en était sûre. Elle serait prête à tout pour conserver sa liberté. Pour ne plus être obligée de souffrir des expériences que l'on avait jadis faites sur elle. Liberté. Elle en avait rêvé pendant tellement longtemps... Maintenant qu'elle pouvait presque la tenir au creux de ses mains, elle n'avait plus l'intention de la quitter du regard. Liberté. Notion qu'Eireen n'avait plus. Elle ne se souvenait même pas de l'avoir touché un jour. Est-ce qu'être libre, c'était souffrir de l'absence de quelqu'un? Ou bien peut être était-ce cette sensation grisante que l'on ressentait lorsque le vent venait caresser son visage enfantin, mais dépourvu de toute innocence.

- Tu as d'autres personnes avec toi ? Des couleurs en particuliers ? Un thème ?

Eireen regarda la jeune femme dans les yeux, comme à son habitude, tout en réfléchissant à ses questions. D'autres personnes... Il lui semblait avoir vu trois lits dans la chambre. Elle espérait que sa ne dérangerait pas ses colocataires si elle transformait la chambre pour si sentir à l'aise. De toutes façons, elle ne voulait plus reculer. Pas maintenant. Quand aux couleurs et aux thèmes... Elle voulait simplement se sentir libre en entrant dans la chambre. Oui. Elle savait le thème dont elle avait envie.

- Il me semble que j'ai deux colocataires. Mais... Je n'en ai rencontré qu'une seule. Pour les couleurs... J'aimerais quelque chose de lumineux, en rapport avec la nature. Et pour le thème, je voudrais simplement quand entrant, le premier mot qui nous vienne à l'esprit soit : Liberté.

Eireen ferma les yeux quelques secondes pour réfléchir.

- Mmmh... Je ne sais pas très bien comment être plus précise. J'ai été séquestré pendant...

A vrai dire, Eireen ignorait totalement combien de temps elle était restée entre les mains des scientifiques. Quand elle y repensait, ça lui semblait si long qu'elle doutait d'être encore vivante. Enfin, vivante. Ce n'était pas le mot approprié. Elle doutait que son coeur ne batte encore.

- Pendant pas mal de temps. Et... Je ne veux plus avoir cette impression d'être enfermée, oppressée, en danger... Tu comprends?

Elle fixa à nouveau la jeune femme dans les yeux, pour guetter la moindre réaction de sa part. Il était rare qu'Eireen s'ouvre à ce point à une personne. Mais si elle le faisait, elle avait conscience que c'était uniquement parce qu'elle n'avait plus d'autre choix, pour pouvoir un jour se libérer de son passé.