Je marche même si je ne le veux pas [Libre][TERMINE]

Ven 27 Fév 2009 - 0:15

Elle ne marchait pas depuis longtemps, à peine quelques minutes en
fait, et elle avait déjà atteint ce qu'elle pensait être le centre du
village, sans rencontrer la moindre personne. Aya ne comprenait pas
vraiment l'intérêt d'un si petit village perdu au milieu de n'importe
où, près et loin de Tokyo à la fois -un fait qu'elle n'arrivait même
pas à expliquer d'ailleurs-. Elle aurait bien aimée savoir où elle
était tombée, mais le plus simple était de demander aux habitants...
Chose difficile puisqu'elle ne faisait que se cacher depuis son entrée
dans l'enceinte du village, évitant les grandes rues, les espaces dégagés, et autres places ouvertes...

Elle craignait d'être au mauvais endroit, au mauvais moment, même si intérieurement, elle le savait, elle se sentait attirée par ce village. Y rester lui paraissait plus qu'indiqué, même si sa raison refusait de s'accorder avec son instinct. Aya ne comprenait même pas le sentiment qui la poussait à s'enfoncer dans ce village, à le visiter, à en savoir plus... Ce n'était pas de la simple curiosité, il y avait autre chose. Une chose bien plus présente et aussi bien plus complexe...

"Pourquoi est-ce que je suis entrée d'abord? Je n'en avais pas l'intérêt..."

Se parler à elle-même était aussi un moyen de s'auto-convaincre de faire demi-tour et de s'en aller, mais c'était visiblement raté. Elle le savait clairement cette fois: elle ne voulait pas rester une minute de plus dans ce village, mais son corps en avait décidé autrement... Son corps, et une infime partie de son esprit aussi...

Et à force de tribulations, Aya arriva dans une grande, magnifique, somptueuse place, avec une statue immense et une fontaine démesurée. Mais qui vivait ici enfin?

"Mais où est-ce que je suis tombée...?"

Question plus qu'importante à ses yeux, le fait de savoir où elle était l'aiderait sûrement à comprendre cette sensation, cet instinct qui la poussait à rester, à visiter cet endroit... A comprendre...

Aya eut un moment d'égarement face à la splendeur du monument, mais aussi aux pupilles rouges vives de son regard qui brillaient dans le reflet de l'eau calme de la fontaine... Sans doute ce qui l'amena à ne plus faire attention à ce qu'il se passait autour d'elle...

Sam 28 Fév 2009 - 13:44

Misato s'était promenée un bon bout de temps dans le village. Elle en avait l'habitude, c'était les ordres de son infirmière : au moin prendre l'air une demie heure par jour. D'habitude, Misato sortait le matin, car elle dormait souvent très mal, mais aujourd'hui elle avait étonnement dormi jusqu'à midi, chose qui l'avait étonnée elle-même. C'est pourquoi, en ce debut d'après-midi, la jeune maire se balladait dans les rues désertes de son village. A cette heure-ci, les plus jeunes habitantes étaient en cours, et les autres se reposaient. Elle aimait beaucoup ce moment de la journeé, son village lui apparaissait si calme. Elle était alors arrivée face à la grande fontaine, et pour se rafraichir elle s'y était agenouillée et avait trempée ses mains dans le magnifique liquide bleuatre. Elle restait ainsi, regardant son reflet dans l'eau, fixant ses deux grands yeux rouges.

* J'ai vraiment des yeux maudits. Rouges couleur sang. Je fais peur à toutes les habitantes avec ce regard, un regard si rare. D'ailleur...a part moi, je ne connais personne aux yeux de cette couleur. *

Misato fit un petit soupir et regarda le ciel. Lorsqu'elle redescendit sa tête doucement, elle croisa le reflet d'une autre personne, dans la fontaine, un peu plus loin. Son coeur se mit à battre de toute ses forces, Misato fixait le reflet de l'inconnue. Elle n'arrivait pas à un détacher les yeux. De la sueur perla sur son front et ses mains tremblaient, accroché au rebord de la fontaine. Ce qu'elle voyait la perturbait. En face d'elle, dans l'eau, deux énormes yeux rouges brillaient...des yeux, semblables aux siens...

Sam 28 Fév 2009 - 23:00

Même si elle avait fuguée, il arrivait encore à Aya de repenser de temps à autre à son père, ses connaissances... Rares, mais des connaissances quand même... Tokyo... Elle ne servait à rien cette ville... Si triste, si glauque... Pleine de personnes qui doutent, et qui rejettent celles qui ne sont pas dans "la norme"... Une ville inutile... Des habitants inutiles... Etaient-ils ainsi partout où elle irait? Bien sûr que oui! Les humains sont tous inutiles, méprisables, stupides, arrogants, et imbus d'eux-mêmes... Ils étaient sûrement partout les mêmes, aussi monstrueux les uns que les autres...

Du moins, c'était ce que pensait Aya. Elle ne croyait qu'à son vécu, sans se préoccuper des éventuelles rencontres qu'elle risquait de faire dans le futur, et qui l'amènerait à changer de point de vue. C'était presque un caprice, mais elle ne s'en rendait même pas compte, son jugement prévalait sur tout. Absolument tout.

Partir, quitter ce village, habité par "les autres". Peut être des marginaux, peut être des isolés, voir même une petite secte communautaire inconnue. Peut importait ce qu'était ce endroit, elle voulait en partir. Car intérieurement, elle avait peur, peur de tomber à nouveau sur les individus qu'elle avait eu la malchance de rencontrer par le passé, hommes comme femmes...

Ses moments de réflexion inconscients avaient duré quelques minutes, son regard perdu dans celui qui se reflétait dans l'eau calme de la majestueuse fontaine... Son regard rouge... Ses pupilles... Non, elles étaient différentes... Quelque chose ne collait pas... Ce... Ce n'était pas son reflet!

Aya sursauta en relevant la tête, s'aperçevant qu'il y avait une jeune femme en face d'elle. Mais une jeune femme d'une beauté incroyable! Plus belle encore que la défunte mère de la jeune fille, qui était, à ses yeux, la magnificence incarnée. Aya n'en revenait pas, et de plus, elle resta morte de peur pendant quelques secondes: le fait de se retrouver nez-à-nez avec cette splendide jeune femme alors que l'endroit était désert il y avait quelques minutes à peine ne pouvait pas laisser de marbre... Surtout lorsque l'on s'introduit "en douceur" dans cet endroit pourtant gardé par un immense portail...

La jeune Aya tenta le dialogue, d'une voix faible mais troublée. Mieux valait laisser son mauvais caractère de côté pendant quelques instants...

"Ha! Ne... Ne vous méprenez pas! Je... Je me suis perdue dans la forêt et je suis tombée sur ce village par erreur... je ne voulais pas... Enfin... Je ne fais que passer... Je ne voulais pas vous déranger... Ni vous, ni ce charmant petit village..."

Il y avait du vrai dans ce que disait Aya, ce qui était rare pour elle, pourtant habituée aux pires mensonges et aux pires tromperies. Elle avait complètement oubliée sous l'effet de la surprise que son interlocutrice avait les mêmes yeux qu'elle, de la couleur du rouge le plus beau, et le plus pur qui était...

Dim 1 Mar 2009 - 13:47

Misato avait encore son regard accroché aux yeux rouges feu de l'inconnue. Son front était toujours autant brillant dûs au quelques gouttes de sueur qui avaient perlés quelques instant au paravant. Elle tremblait. Lorsque la jeune fille aux yeux semblables aux siens se mit à parler, Misato ouvrit de grands yeux, se rendant alors compte de la situation. Elle ne rêvait pas, quelqu'un dotés des mêmes yeux qu'elle, se tenait bien de l'autre côté de la fontaine. La maire ne realisa pas ce que celle-ci venait de lui dire, elle était en effet beaucoup trop focalisé sur son aspect exterieur. Elle remarqua cependant une gène dans son attitude qui lui fit comprendre que cette inconnue n'était pas méchante. Misato lacha doucement le rebord de la fontaine et se releva sur ses deux jambes qui tremblaient encore, au vue du choc. Elle s'avança petit à petit. La jeune fille s'était arrêté et semblait n'avoir remarqué qu'à cet instanct, leur yeux similaires.

- Je...Je m'apelle Misato. Qui...Qui êtes-vous?

Misato tremblait et essayait de s'exprimer de la façon la plus naturelle possible pour ne pas choquer ou intimider la nouvelle venue. Elle était attirée par elle, d'une raison ou d'une autre, et avait envie d'en savoir plus sur elle. Peut-être était-ce à cause de ses magnifiques yeux rouges, ou bien...etait-ce autre chose? Misato secoua sa tete pour essayer de faire disparaitre les pensées qui engobaient son esprit. Elle continuait à s'avancer doucement vers la jeune fille, comme si elle approchait un animal appeuré, ou quelque chose dans le genre. Elle savait très bien que son attitude était quelque peu déplacé, mais elle ne pouvait s'empêcher de croire, qu'au moindre faux geste, la jeune filles qui lui apparaissait devant elle, se serait volatiliser à jamais...

Dim 1 Mar 2009 - 21:10

Le moins que l'on pouvait dire, c'est que la situation ne tournait dans la direction qu'aurait voulue la jeune fille. En effet, jamais elle n'aurait imaginée tomber sur une habitante... Enfin, elle aurait pu s'en douter, mais tout ce qu'elle avait souhaité était juste de voir l'intèrieur du village... Rien de plus. Aya s'était sentie attirée par quelque chose, quelque chose de plus fort encore que la curiosité... Mais elle arrivait pas à comprendre ce sentiment... Seulement l'assouvir...

Mais maintenant, il n'était plus question d'assouvir quoi que ce soit... Elle voulait juste s'en aller! Fuir, courir, s'échapper de ce village si étrange... Etrange par tout ce qu'il representait... Etrange aussi par ses monuments... Par son architecture... Elle voulait juste partir, reprendre le cours de son vaoyage, même si elle savait que cela ne la rendrait pas forcément plus heureuse. Mais le destin en avait décidé autrement, usant comme moyen les pupilles rouges de la jeune femme qui lui faisait face, et qui avançait doucement vers elle. Des yeux rouges! Rouge écarlate! Rouge sang... Rouge... Comme Aya... Comme sa mère... Rouge...

Le temps semblait suspendu pour la jeune fille. Dans ce lieu improbable, elle venait de rencontrer quelqu'un qui possédait la même particularité qu'elle... Des yeux rouges, d'une couleur si pure qu'elle en devient dérangeante au regard des autres. Les mêmes yeux, la même couleur, mais aussi et sûrement les mêmes problèmes, les mêmes peines, les mêmes... souffrances... Qui... était-elle... réellement...? Cette personne... inconnue... et pourtant... si proche d'elle... Fuir? Non... Aya ne voulait plus fuir... Elle était seulement... choquée... et incrédule...

Des centaines de questions lui passait par la tête, mais seules quelques unes trouvaient écho dans ce tumulte spirituel. Et Aya répondit aussitôt, sans bouger, tétanisée... Et tremblante...

"Je... suis Aya Mikami...... Etes-vous.... de ma famille...?"

Mar 3 Mar 2009 - 13:32

Misato était arrivée là par hasard. Par hasard? Etait-ce vraiment le mot? Ou etait-ce autre chose? Elle se plaignait intérieurement de ses yeux couleurs flamme et là voilà à présent devant une personne au même regard qu'elle. Il ne pouvait s'agir de coincidence. Misato ne se plaignait presque jamais, sauf lorsqu'il s'agissait du froid, alors pour une première fois, c'était une bien bonne première fois. Rencontrer un type de personnage pareil au sien ne pouvait que la troubler. Son coeur fit un premier bon dans sa poitrine lorsqu'elle se présenta, mais il en fit un bien plus grand lorsque la jeune inconnue lui repondit :

- Je... suis Aya Mikami...... Etes-vous.... de ma famille...?

De sa famille? Aya Mikami? Une famille? Misato n'avait jamais connu sa mère, ni son père. Elle avait été adopté par un vieux couples très tendre qui avaient finis par mourir. Elle s'était ainsi retrouvée chez son oncle, un homme aigri qui la maltraitait et avait fini par se retrouver dans ce village, et se faire adopter, si l'on peut dire, par une vieille femme sage, madame Okazaki. La question de la jeune blonde inquiétait Misato. Elle ne s'était jamais posé de question sur son passé, elle n'avait jamais voulu savoir d'où elle venait avant, de peur de sombrer dans le desespoir. Mais là, quelqu'un au même yeux qu'elle lui parle de famille? Famille au sens véritable, au sens biologique. Elle ne pouvait pas croire que ce qu'elle avait essayé d'enfouir au fond d'elle ressortirai si vite. Ainsi elle begaya quelque chose comme :

- Je...Famille...Pas...Je n'ai...Pas...De famille...

Elle avait serré ses points très forts pour empecher les larmes de couler sur son visage. Ses souvenirs enfoui essayaient de remonter à la surface, mais jamais elle ne les laisseraient s'échapper. Elle baissa la tête et essaya de se concentrer le plus fort possible sur le moment présent : les odeurs, les bruits. Cependant, malgré qu'elle essayait de chasser ses mauvais souvenirs, la seule chose qui resonnait dans son esprit c'était " famille, famille ". Misato releva la tête, les yeux quelques peu brillant, contenant toujours au maximum son émotion.

- Okazaki. Okazaki est mon nom de famille. Je...n'ai donc rien à voir avec...Mikami.

Misato rebaissa la tête. Elle savait très bien que son nom de famille, le véritable nom de famille, n'était pas Okazaki. Elle ne savait pas quel il était. Elle ne savait pas. Et ne voulait pas savoir. N'avait pas le courage...de savoir. Elle ne pouvait cependant pas ignorer le signe qui lui était apparu. Cette jeune fille n'était pas n'importe qui, et Misato le ressentait. Elle ne pouvait pas l'ignorer et la faire fuir, ainsi elle continua :

- Quel...Quel âge as-tu? Et d'où viens-tu?

Mar 3 Mar 2009 - 18:06

La jeune femme semblait vaciller, perdue, face à la question pourtant simple d'Aya. Mais ce qu'il fallait préciser, c'était que la jeune fille était aussi perdue qu'elle. Elle comprenait de moins en moins la situation, et plus le temps passait, plus elle s'embourbait mentalement dans ses propres pensées. Déstabilisée, elle l'était, mais son interlocutrice aussi. C'était comme si... Les deux filles se trouvaient l'une comme l'autre face à un miroir... Une situation plus que complexe.

L'évocation d'une quelconque famille fit vacciller d'avantage la belle jeune femme, qui répondit avec difficulté qu'elle n'avait pas de famille, et que son nom était "Okazaki". Aya se tritura la mémoire dans un état second... Okazaki... Okazaki... Cela ne lui disait absolument rien. Et la jeune femme confirma sa non-apparentée avec Aya en affirmant qu'elle n'était pas de sa famille, ou de moins, qu'elle n'avait rien à voir avec elle.

Deux jeunes femmes aussi choquées l'une que l'autre, c'était quelque chose de délicat. Surtout lorsque l'une d'entre elle ne savait même pas de prime abord ce qu'elle faisait là! Aya répondit presque par réflexe:

"J'ai.... 20 ans... J'habite... non... J'habitais à Tokyo.. et..."

Aya sombra de longues secondes dans le silence, marmonnant sans vraiment réfléchir nombre de murmures incompréhensibles. Elle était en train de craquer...

"Non... Attendez... je... Cela ne peut pas être réel... D'abord ce village... Sortit de nul part... Ensuite..."

Son regard se plongea dans celui de la jeune femme.

"Haha... Je... Je suis la seule à porter cette malédiction... Personne... Personne ne peut comprendre cette souffrance... Ce... Ce n'est qu'un rêve... Je vais me réveiller... Je... Je dois me réveiller..."

Plus Aya parlait, plus son esprit flanchait. Elle ne savait déjà plus vraiment ce qu'elle racontait...

Sam 14 Mar 2009 - 19:40

Misato était tellement tendue qu'elle n'arrivait pas à maitriser ses pulsions. Elle avait l'impression d'être au soleil, mais en même temps sur la neige. Elle se sentait pleine de bonheur mais aussi pleine de tristesse. Pleine d'espoir mais...mais tout cela n'était pas normal. La jeune fille au yeux rouges était toujours droite devant elle et après avoir précisé qu'elle avait 20ans et venait de Tokyo elle sombra elle aussi dans un étât ressemblant à la folie. Elle marmonnait quelque chose au sujet du village, d'un rêve, de quelque chose d'impossible. Misato en était sûre, mademoiselle Mikami était perturbée à cause de sa présence. Elle ressentait sûrement ce que Misato elle-même ressentait. Cependant, quelque chose les différenciait, quelque chose à ne pas négliger. L'endroit où elles se trouvent toutes les deux n'est inconnu que pour la jeune Mikami. Misato est donc avantagée et comprend que c'est à elle d'agir, car c'est elle qui est, par suite, en position meilleure.

- Je...C'est mon village. Il...C'est Etiopia. Pou...Pourquoi parle tu de malédiction. Ce...Ce n'est pas...Ce n'est pas un village maudit...Je...Te l'assure.

Misato essayait de s'approcher de la jeune inconnue. Mais peu importe qu'elle ait voulu se mouvoir, son corps ne la suivait pas. Elle voulait bouger ses jambes, mais celles-ci refusaient d'avancer. Il y avait une barrière entre ses deux jeunes filles. Une barrière qui était cependant très intriguante. En quelque sorte, cette barrière les reliait.

* Est-ce que cette jeune fille est autant troublée que moi? Il semblerait. Mais...n'est ce pas à cause d'une tout autre raison ? Pourquoi mon corps refuse de bouger. Cela ne siginfie rien, c'est impossible. Je ne comprend pas. *

Misato s'interrogeait sur-elle même en espérant que la jeune inconnue n'allait pas tout à coup se retourner et se mettre à courrir à pleine jambe. Car la maire n'aurait jamais pu la rattraper, la barrière le lui aurait empecher, et ça, elle l'aurait sûrement regretté toute sa vie.

- Etiopia...Te veux du bien. Je...C'est moi qui...qui le dompte...Je...

Misato ne savait pas quoi dire, quoi faire. Elle voulait arriver plus proche de la jeune Mikami, et mettait toute ses forces dans la résolution du probleme de son corps stagné.

Dim 15 Mar 2009 - 1:57

Tremblante, Aya ne comprenait plus vraiment la situation... Tout semblait lui échapper... Il n'y avait pourtant rien qu'elle n'avait réussit à régler jusqu'à maintenant, et voila que l'improbable se présentait à elle. Aya ne savait pas comment réagir, et si elle était aussi perdue, ce que jamais elle n'avait envisagée qu'une telle situation se présente à elle un jour. Ses jambes tremblaient, son regard était relativement flou, et ses pensées... étaient aussi bouleversées les unes que les autres...

Que faire? Les paroles de celles qui lui faisait face ne trouvait pas d'écho dans l'esprit de la jeune femme, et plus que tout, cette dernière avait peur. Elle voulait fuir, même si son corps ne semblait pas vouloir exécuter ses ordres. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, essayer de se défaire de l'incontrôlable situation dans laquelle elle s'était fourrée. Fuir... Fuir.... Faire demi-tour, sans plus tarder, sans se retourner, sans ralentir... Oublier ce qu'elle était entrain de vivre en ce moment même...

Aya détourna enfin son regard des yeux rouges vifs éclatants de son interlocutrice, et recula d'un pas, hésitante. Mais contre toute attente, elle ne prit pas la fuite, et se contenta de s'assoir doucement sur le rebord de la fontaine géante en passant sa main droite dans ses fins cheveux... Signe d'embarras certain. Sa voix était relativement faible, hésitante aussi... On comprenait qu'elle essayait de retrouver ses esprits... De se calmer... Les phrases de celle qui était maintenant à ses côtés lui revinrent doucement en tête... Et Aya remarqua qu'elle n'avait pas répondu...

"Je... Je ne parlais pas de ce village... Toutes les habitantes... n'ont donc pas toutes les pupilles...rouges...?"

C'était ce qui était le plus rationnel pour elle. Si ce village n'est pas maudit selon les dires de la splendide jeune femme qui était à ses côtés, alors il ne devait pas y avoir beaucoup de personnes au regard maléfique. C'était du moins ce qu'elle avait comprise... Réfléchir de manière posée, lui permit de retrouver un certain calme, enfin plutôt, de ne pas sombrer dans la panique.

"Malédiction... Tu... ne sembles pas voir de quoi je parle... Pourtant tu es...!"

Aya replongea à nouveau son regard dans celui de la jeune femme... Ses pupilles... rouges... éclatantes... Peut être s'était-elle emballée trop rapidement? Et si il s'agissait de lentilles...? Non. La couleur était trop belle, trop profonde.... Trop... vraie... S'agissait-il d'un stratagème quelconque? Aya ne pouvait pas concevoir qu'une personne ne vive avec ces yeux sans les percevoir comme une malédiction! Sa voix gagna en dureté...

"Es-tu... réellement comme moi? Sommes-nous vraiment toutes deux porteuses du même mal...?"

La jeune femme attendit que son interlocutrice lui réponde, en jouant dans une des mèches de ses cheveux... Un peu plus calme... Mais surtout un peu plus méfiante...

Dim 15 Mar 2009 - 12:00

Misato ne comprenait pas vraiment la situation. La jeune fille semblait avoir peur de quelque chose, d'une malediction ou quelque chose dans le genre. La maire elle aussi ressentait une certaine gène mais il semblerait que c'était pour une tout autre raison. Misa avait peur de rencontrer quelqu'un qui pouvait avoir les mêmes yeux qu'elles. Aussi loin qu'elle se rappelle, elle avait commencé à avoir les yeux rouges lorsqu'elle était devenue la maire d'Etiopia. Pour elle, personne d'autre au monde ne pouvait posséder ses yeux qui representaient en quelque sorte le pouvoir de ce village. Misato était intriguée, mais inquiète par la même occasion. La jeune Mikami confirma ne pas parler du village mais d'autre chose. Autre chose qu'elle pensait qui possédait aussi Misato.

- Es-tu... réellement comme moi? Sommes-nous vraiment toutes deux porteuses du même mal...?

Misato à cette phrase sembla se calmer. Son corps tout à coup commença à se relaxer et elle put enfin bouger ses jambes. Enfaite, Misato pensait qu'elle avait eu peur pour rien, et que la petite fille se tenant devant elle n'était enfaite que quelqu'un d'énormément perturbée. Misato pour l'amadouer et essayer de lui faire passer par dessus la peur de cette malédiction, entra cependant dans son jeu.

- De...De quel mal parles-tu?

Misato ne comprenait pas vraiment de quoi la jeune Mikami pouvait avoir eu si peur dans son enfance, qui puisse remonter ainsi vivement comme un traumatisme si profond. Parler de malédiction ? De nos jours, c'est quelque chose de presque inconnu, quelque chose...D'inexistant.

- Je...Moi je me sens très bien...Je...N'ai jamais été...Mau...Maudite.

Misato eu de la peine à prononcer ce mot. Elle n'aimait pas trop la superstition, et surtout, c'était une grosse peureuse. Penser qu'elle aurait pu être un jour maudite, ne la rassurait pas le moin du monde. Malgré qu'elle pensait que la jeune fille devant elle n'était pas rationnelle et aveuglée par un sentiment de peur profond lié à un trouble enfantin, Misato ne pouvait s'empecher d'entrer totalement dans l'éventuelle possibilité d'une malediction.

- Umm...Je...Tu permets.

Misato avança timidement jusqu'à la jeune fille aux yeux rouges qui se touchait les cheveux, et s'assit elle aussi sur le rebord de la grande fontaine.

- Est-ce que...tu veux bien...m'expliquer de quelle malédiction il s'agit ?

Misato la regardait attentivement. Elle avait les deux mains sur ses genous, serrées en point, comme si elle était toujours autant tendue qu'au paravant. Ses cheveux volaient à cause du vent et allaient effleurés le visage de la jeune Mikami. Misato, lorsqu'elle le remarqua, attrapa ses cheveux au vol et vint les placer du coté droit de son épaule.

- Excuse moi. Je...Mes cheveux sont domptés par la nature.

Et elle fit un sourire.

Dim 15 Mar 2009 - 17:16

Après quelques phrases, la jeune femme lui fit un sourire. Un splendide sourire, comme si elle s'amusait de ses cheveux qui virevoltaient au gré du vent... Aya en fut presque tétanisée, et cela pour deux raisons... La première était qu'elle n'avait jamais rencontrée une aussi jolie fille, elle était encore plus belle que sa défunte mère! La jeune tokyoïte en avait rougit, et elle même ne comprenait pas l'étrange accélération des battements de son cœur. La seconde, était déjà moins heureuse... Aya ne comprenait pas comment cette personne pouvait sourire ainsi, pourtant porteuse du même mal qu'elle... C'était totalement incompréhensible... Etait-il, hypothétiquement bien sûr, possible que son interlocutrice n'ait jamais rencontrée de problèmes vis-à-vis de ses yeux?
Non, c'était impossible. Les humains sont les mêmes partout de toute façon... Alors... Pourquoi?

Se calmer, d'abord... Essayer de comprendre, sans paniquer, et surtout, sans s'énerver... La jeune femme ne semblait absolument pas considérer la couleur de ses yeux comme un mal, ou du moins, elle n'avait peut être pas encore comprise que c'était bien cela le sujet...

"De quel mal je parle? De quelle malédiction? Des pupilles rouges, bien sûr... rouges écarlates... D'une couleur si pure... si profonde... Que tout le monde a peur de toi... Certains te regardent avec curiosité, d'autres avec méfiance... Même tes proches..."

Court silence...

"... Même eux..."

Encore un silence... C'était vraiment quelque chose de très dur à décrire... Surtout pour Aya...

"Si... tu as les yeux rouges... alors toi aussi, tu dois les voir comme une malédiction... Si ce n'est pas le cas... Je... ..."

Aya se leva rapidement, pour prendre la tête de la jeune femme entre ses mains. Elle rapprocha son visage à quelques centimètres du sien, se plongeant dans l'éclat merveilleux de son regard écarlate... Ils étaient... si beaux...

"Je.... ne comprends pas... Pourquoi... Comment... peux-tu... sourire ainsi... alors que nous souffrons des mêmes maux...? Je ne comprends.... pas..."

La voix de la jeune femme perdait en force... Elle ne comprenait vraiment pas... Comment avait-elle fait pour ne pas souffrir de ce regard? Comment.. Et pourquoi les autres l'auraient acceptée, elle, et pas Aya? Pourquoi cette dernière avait-elle autant souffert de ses yeux? Et pas... elle...?

Lun 11 Mai 2009 - 16:41

Misato ne comprenait pas vraiment ce que voulait dire la jeune inconnue. Celle-ci semblait cependant très sûre d'elle et le ton de sa voix semblait être accompagné par une douleur profonde sortie du cœur. Lorsque la jeune maire lui demanda de quel mal elle parlait, celle-ci s'avança d'elle et lui prit son visage entre ses mains. Misato, à ce geste brusque fut décontenancé mais elle écouta avec attention ce que la petite lui disait :

- Des pupilles rouges, bien sûr... D'une couleur si pure... Que tout le monde a peur de toi... Même tes proches...

Misato, en étant si proche des yeux de la jeune Mikami, avait décelé une sorte de haine dans ses yeux. Haine? était-ce le bon mot? Peut-être la confondait-elle avec de la jalousie, de la tristesse ou encore...de la déception? La jeune maire après avoir vu Aya s'effondré sous ses yeux, attrapa son visage à sou tour, ayant ainsi ses mains douces sur la peau de la jeune fille apeurée.

- Calme toi, calme toi.

Misato avait essayé de rassurer la jeune Mikami, et caressait ses joues calmement en soufflant doucement un petit bruit qui ressemblait à un " Shuuuuuut... ". Elle se forçait de soutenir le regard d'Aya pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur d'elle et qu'elle n'avait rien à craindre dans ce lieu.

- Je comprend maintenant. De quoi tu veux parler. Ses yeux...ils te font peur n'est-ce pas? Peur de toi même? Il ne faut pas pourtant...

Misato continuait de caresser le visage de la fille qui se tenait devant elle. Elle essayait de lui faire passer tout son amour, même si Misato n'était pas très douée pour ça.

- Moi...Moi je n'ai pas toujours eu ses yeux là, du moins, pas à ma naissance. Ils sont devenus ainsi lorsque j'ai hérité du village. Ce sont eux qui me font voir ce que les autres ne voient pas, ce sont eux qui me donne le droit de m'exprimer en tant que Maire de la ville. Ce sont eux qui me permettre d'être ce que je suis aujourd'hui.

La maire savait bien que ce n'était pas le cas de la jeune Mikami, elle avait sans doute eu ses yeux là depuis sa naissance, et avait du endurer les brimades de ses camarades.

- Chacun a quelque chose qui lui est propre. Quelque chose qui lui permet de se distinguer dans ce monde d'identique. Certains ont les cheveux verts, d'autres un grain de beauté sous l’œil, d'autre encore des tâches de naissance sur les jambes et nous...nous nous avons les yeux rouges. C'est ainsi que l'on se distingue des autres, grâce à nos yeux. Il ne faut pas les voir comme une malédiction. Ceux qui avaient peur de toi, ou qui te critiquaient pour ça, n'étaient que des personnes ne voulant pas sortir du cadre de la société qui avait été tout préparé par les autorités publics. Toi tu sors du lot grâce à ça. Il faut en être fière.

Misato continuait de fixer la petite Aya, en espérant que ses paroles sorties droits de son cœur, malgré son vocabulaire très limité, aurait pu atteindre la jeune fille qui lui ressemblait tant. Misato la serra contre elle.

Lun 11 Mai 2009 - 18:31

Combien ce genre de chose s'était répété? A nouveau, maintenant, Aya ne comprenait plus rien... Elle avait en face d'elle une jeune femme qui possédait les mêmes yeux qu'elle, et pourtant elle n'avait pas souffert comme la jeune fille... Aya lui donnait toute son attention, même si son esprit était relativement dans le vague... Elle l'écoutait, mais ne comprenait pas tout...

Se calmer... Se calmer... Se calmer... Comment pouvait-elle se calmer? C'était complètement impossible... Mais celle qui lui faisait face avait une voix très douce, et son visage était apaisant au possible... Elle croyait revoir sa mère, son interlocutrice lui ressemblait tellement... Mais ce n'était pas possible... Rien n'était possible... Surtout pour un monstre aux pupilles rouges... Peur? Aya n'avait pas peur de ses propres yeux... Elles les détestait, oui... Mais elle n'en avait pas peur... Du moins, le croyait-elle... ...?

Mais la jeune femme lui expliqua longuement qu'elle n'avait pas toujours eue des yeux rouges, qu'elle ne les avait eu que lorsqu'elle était devenue maire de ce village... Mais Aya ne comprenait pas tout ce qu'elle racontait... Voir des choses que les autres ne pouvaient pas... La jeune femme ne comprenait pas... Mais elle écoutait toujours, le regard perdu, vague... Rêveur... Inexpressif...

Son interlocutrice continuait de lui parler, sur ce qui faisait d'elle ce qu'elle était. Mais Aya n'écoutait plus... Elle était vraiment perdue, et son esprit était totalement ailleurs... Elle se demandait encore et toujours le pourquoi du comment, sans trouver de réponse adéquate à sa question... Et doucement, la jeune femme la serra contre elle, ce qui eu pour effet de ramener Aya à la réalité...

Pourquoi? Non... Elle voulait l'aider... Elle, qui l'enlaçait doucement, voulait simplement l'aider... Sa mère... Elle ressemblait tant à sa mère... ... Aya voulait pleurer, mais comme cela se produisait à chaque fois, aucun larme ne sortait de ses yeux... Aucun larme ne coulait... Une souffrance intérieure que personne ne peut voir... ..

"Je... n'ai jamais rencontrée quelqu'un comme toi... Qu... Qui es-tu? Pourquoi..."

La jeune femme ne savait vraiment plus quoi dire... Celle qui la serrait contre elle était si douce... Un contact qui lui rappelait sa défunte mère... Alors, sans doute à cause de ce souvenir, les bras de la jeune Aya enlacèrent à leur tour cette jeune femme, bien qu'elle ne la connaissait pas... Le premier geste affectif qu'elle donnait à quelqu'un d'autre, depuis la disparition de sa génitrice... Cet instant avec cette inconnue était vraiment important...

Sam 16 Mai 2009 - 22:47

Le plus grand defaut de Misato avait toujours été le manque de vocabulaire. Elle avait un répertoire de mot très limité et sa qualité majeure, l'écoute des autres, était obligatoirement pénalisée. Mais Misato ne baissait pas les bras pour autant. Elle essayait toujours de faire passé ses émotions outre les mots. C'est pourquoi elle avait enlacé la petite Aya. Après un instant qui lui paru d'une éternité, les bras de la petite fille en face d'elle commencèrent à bouger. Avec une certaine hésitation que Misa ressentait, ils vinrent se poser sur son dos. Des toutes petits mains serrèrent petit à petit le maillot de Misato et la tête d'Aya se posa doucement sur le corps de la maire.

Misato sentait en elle un esprit maternelle, face à cette petite créature qui méritait toute son intention. Après un petite instant, Misato eu une larme à l'oeil. Celle-ci roula doucement sur sa petite joue rouge et alla finir sur l'épaule droite de la petite Aya. Petit à petit, les genous de la jeune maire tremblèrent et finirent par se plier totalement. Elle chuta à terre en entrainement délicatement son homonyme oculaire. Elle ouvrit sa bouche mais aucun son n'y sortit. Après la troisième tentative, Misato prononça doucement :

- Au fond...on n'est pas si différentes...toi et moi...Je ne suis pas si...si...si bien dans ma peau que je fais paraître. Je n'ai...jamais eu beaucoup d'amie...pas à cause de mes yeux...mais à cause...de mes cheveux.

De l'oeil gauche de Misa s'emana une deuxième petite goutte d'eau qui roula bien plus vite que la précédente et alla s'éclater sur la joue de la petite Aya qui, sûrement pour écouter Misato, avait quelque peu levé la tête.

- Tu sais...ils sont...roses mais...en hiver ou à la lumière du soleil...ils deviennent blanc et aveugle quiconque les regardent...J'ai...j'ai...tellement souffert!

Misato ferma les yeux pour essayer de se calmer et respira profondément. Elle passa son pouce droit sous ses yeux puis avec une breve grimace qui était sencée ressembler à un sourir elle dit :

- Mais j'ai reussi à les transformer en quelque chose de beau. Ce n'est plus un défaut...c'est une qualité.

Dim 24 Mai 2009 - 20:43

Oulà! Désolée pour le retard T__T

Elle la regardait, encore et encore... Ses pupilles rouges se reflétaient dans celles de Misato... Ses pensées devenaient moins confuses, les choses s'éclaircissaient... Un étrange situation... voilà tout ce que c'était, mais une situation comme n'en avait jamais connue la petite Aya...

Son interlocutrice pleurait... Des larmes tombaient sur son visage, et glissaient le long de ce dernier... Ses cheveux? Mais ils étaient pourtant si beaux... C'était vraiment difficile à croire... Mais c'était la même chose pour les yeux... La couleur des pupilles des deux jeunes femmes étaient d'un rouge flamboyant, mystique, une couleur que l'on pouvait qualifier de sublime, des yeux en forme d'oeuvre d'art....

Et pourtant peu de personne en saisissait le réel intérêt... Tous ne voyait que crainte, peur, et méfiance vis-à-vis d'eux... Les humains sont vraiment stupides... Ils devraient mettre en avant leurs propres atouts plutôt que de critiquer ceux des autres... La nature humaine... est vraiment triste.

Aya regardait la jeune femme, et la gardait toujours contre elle... Elle ne relâchait pas son étreinte, ses bras ne lui obéissait même plus... Sans doute parce qu'elle... parce qu'elle... avait enfin trouvée LA personne... Même si c'était à la suite d'une étrange rencontre... Même si une étrange situation s'était déroulée par après... Aya avait trouvée, en la personne de cette jeune femme ayant la même couleur d'yeux qu'elle, celle qu'elle avait toujours recherchée.... Toujours...

« Misato... C'est cela? C'est bien la première fois que je rencontre quelqu'un comme toi... Moi qui croyais que j'étais la seule à subir cela.. Mais en fait... Toi aussi... »

Sans un mot supplémentaire, Aya desserra un peu son étreinte, et releva le visage pour être un peu à la hauteur de celui de Misato... Sa beauté était vraiment incomparable... Comme... sa mère...

L'esprit de la jeune fille vira au blanc, et elle posa ses lèvres sur celles de cette personne, cette connaissance, cette inconnue qu'elle venait à peine de rencontrer... Elle même ne comprenait ni l'origine, ni la signification de son geste, mais une chose était sûre à ses yeux: c'est qu'il partait d'un sentiment sincère... Inconnu jusqu'alors à ses yeux, mais un sentiment sincère... Elle, qui n'était pourtant encore qu'une enfant dans un corps d'adulte...

Mar 26 Mai 2009 - 19:12

[ Avec le beau cadeau que tu me fais là, je ne peux que te pardonner. =P ]

Misato, après sa tentative de rassurance envers la petite Aya, avait commencé à pleurer, elle-même touchée par ses propres paroles. Elle s'était ouverte à la petite créature aux yeux rouges flamboyants, chose qu'elle n'avait jamais faite auparavant. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, peut-être parce que cette petite lui rapellait l'amie qu'elle n'avait jamais eue, lui rapellait madame Okazaki, ou lui rapellait...quelqu'un qu'elle n'avait pourtant jamais vu de son vivant. Alors qu'elle essayait de sourire pour mettre un therme à sa tristesse, elle sentit quelque chose de froid, quelque peu mouillé, toucher ses lèvres.

ELle ne voulait pas ouvrir les yeux car la sensation était trop bonne, alors elle se contenta de rester impassible, tenant toujours étroitement dans ses bras le petite Aya. Elle croyait qu'une telle sensation n'existait pas, elle ne l'avait jamais ressentie au paravant, c'est pourquoi elle aurait voulu que ce moment dure une éternité. Mais tout à coup, elle prit conscience que cela ne pouvait pas se produire, et qu'elle devait savoir de quoi il s'agissait, pour avoir une possibilité de reproduire ce sentiment, une autre fois, dans le besoin. Elle ouvrit alors les yeux doucement, de peur que la sensation s'évanouisse.

Des yeux rouges, voilà ce qu'elle vit. Les mêmes que les siens, si près, qu'elle pouvait apercevoir les étoiles scintiller dans les pupilles de la jeunes filles. Elle comprit alors, que ce qui touchait ses lèvres en ce moment, n'était autre que les lèvres d'Aya. Misato, choquée oar ce qu'elle venait de voir, mais non déstabilisée resta ainsi, les yeux dans les yeux avec la petite Mikami. Elle se mit à comparer le baiser qu'elle subissait avec les baisers qu'elle avait rarement vu à la télévision.

* D'habitude, les amoureux ferment les yeux quand ils s'embrassent. Je me demande pourquoi Aya les laisse ouvert. Moi...Moi si je les laisse ouvert...c'est pour...c'est pour...faire comme elle... Ah. Mais je vois, il y a une grande différence avec les acteurs de la télévision. Nous...nous ne sommes pas amoureuses... *

Misato semblait deçue par ses propres paroles et lâcha doucement ses mains qui, tout en tombant le long de son corps, passèrent dans le dos de la jeune Aya, jusqu'à en effleurer ses fesses. Misa ne touchait plus que les lèvres du corps de la petite Aya...

Mer 27 Mai 2009 - 18:56

Un événement très étrange était en train de se produire... Aya, surnommée à juste titre la petite peste -malgré son âge-, qui avait toujours eu en aversion ses autres congénères, venait d'embrasser une inconnue, alors qu'elle ne savait pratiquement pas ce qu'était « l'amour »...

L'amour maternel, l'affection et les lien mère/fille, oui, cela ne lui était en rien inconnu, mais l'autre amour, celui qui était fondamentalement différent, lui, était une véritable énigme pour elle... Enfin, pas vraiment une énigme à proprement parlé, plutôt une sérieuse inconnue.

Un sentiment fort, imbattable, et aussi implacable. Rien ne pouvait décrire la force de ce sentiment, pas même les plus beaux poèmes, tellement il est intense. C'est ce sentiment, bien souvent, qui nous fait agir avant de réfléchir, qui nous submerge d'émotions, et pousse notre corps à se mouvoir en fonction de nos sentiments, malgré ce que nous dit notre conscience...

Etait-ce cela? Etait-ce ce sentiment si puissant qui avait conduit Aya à embrasser cette personne? Elle-même n'avait vu des baisers que dans des films, et elle ne s'était jamais vraiment vue embrasser quelqu'un un jour, pas même ce garçon qu'elle trouvait agréable, il n'y avait pas si longtemps de cela... Les larmes qu'elle avait versée par la suite... La douleur...

Etait-ce réellement cela l'amour? C'était si étrange... Si... Dérangeant... Et pourtant, ce geste inconsidéré qu'elle venait de faire avec cette jeune femme lui réchauffait le coeur, lui faisait se sentir bien... Son esprit, lui, n'était plus présent... Il flottait à des milliers de kilomètres de là, dans un étrange brouillard, avec rien d'autre que le son des battements de son coeur qui semblaient avoir un écho dans tout son être...

Elle ne pensait plus, ne bougeait plus... Voir cette personne ainsi, en face d'elle, avait fait virer son esprit dans le blanc, ce qui avait causé l'évènement présent... Etait-ce... l'amour? Mais pourquoi elle? Et pas une autre? Parce qu'elles avaient les mêmes yeux? Parce qu'elle était si belle? Ou parce qu'elle avait autant souffert? Peut être tout, peut être que tout avait fait que...

Comment arrêter ce geste, lorsque l'on ne contrôle plus rien? Comment stopper son corps lorsqu'il n'obéit plus? Et surtout, lorsque l'on n'est plus capable de lui ordonner quoi que ce soit... Son premier baiser... Et ses pupilles qui n'arrivaient pas à se fermer, perdues dans l'éclat rougeâtre de celles de l'inconnue... Plus rien n'importait... Plus rien ne comptait... Si elle venait à mourir, maintenant, elle ne serait pas malheureuse... Au contraire, elle aurait été au moins contente d'avoir connu un tel bonheur avant de disparaître de la surface de la terre...

Et puis, aussi soudainement qu'elle l'avait embrassée, Aya s'éloigna, rompant le contact pourtant si doux des lèvres qui se rencontraient, et relâcha la jeune femme... Ses bras glissèrent le long de son corps, inertes... La « petite peste » regardait celle qui lui faisait face... Son regard étonné semblait croire qu'elle n'avait pas comprise ce qui venait de se produire... Ni expliquer comment cela avait pu se passer... Mais que lui arrivait-il à la fin? Que se passait-il réellement en elle....?

Mar 16 Juin 2009 - 18:27

La jeune Aya s'éloignait, ses lèvres aussi, si bien que le contact entre les deux finit par se rompres. Les yeux toujours ouverts, la jeune fille semblait complètement abasourdie par ce qui venait de se passer. On pouvait en dire tout autant de Misato. Toutes les deux restaient là, à genoux, leur bras le long du corps comme si ils ne répondaient plus, et leur yeux grands ouvert. Après quelques minutes de silence que Misato prit pour des heures, celle-ci cligna des yeux et bougea ses pieds qui commençaient à lui faire mal, se remplissant de fourmis. Ainsi, elle se retourna, frappa quelque peu ses jambes pour essayer de les faire reprendre leur nature normale, mais sans effet. Elle fut contrainte de se lever.

- Euh excuse moi, j'ai mal...mal au jambes.

Debout, elle faisait un mouvement de course sur place. Puis machinalement elle baissa la tête et vit la petite Aya, toujours dans la même position. Immaginant qu'elle aussi devait avoir mal au membres elle lui tendit une main pour l'aider à se relever.

- Prend ma main, tu dois avoir mal aux jambes toi aussi.

Et lorsque la petite main de la nouvelle toucha celle de Misato, cette dernière la tira assez fort pour la remettre debout en un moin de deux. Le mouvement si précis, fit arriver le visage d'Aya très proche de celui de Misato. Elle s'arrêta net et se rappella tout à coup ce qui venait de se produire, comme si il y a quelques instant elle avait tout oublié. Elle rougit et baissa les yeux, lâchant la main de la petite. Misa ne savait pas quoi faire, pas quoi dire. Elle aurait voulu fuir, plongé dans l'eau pour cacher son visage ou même être attaqué par un oiseau. Quelle idée stupide. Elle rougit encore plus.

- Tu...Tu veux manger quelque chose? Tu es arrivée dans ce village depuis quand!? Je ne t'avais jamais vue avant...

Elle essayait de parler calmement, pour cacher sa gène, mais elle se doutait que de toute façon rien n'aurait pu la cacher. Alors autant l'assumer. Elle passa une main dans ses cheveux et dit :

- Je ne sais pas...je ne sais pas pourquoi ça c'est passé comme ça. Et...je ne vais pas dire " Excuse moi j'aurais pas du " parce que...c'est pas franche de ma part...Alors...voilà...

En effet, ce " excuse moi " était quelque chose que Misato avait en horreur. Elle voyait dans les séries télé deux jeunes entrain de s'embrasser et la seconde après l'un d'eux s'excuse. " Mais ça doit tellement blessé l'autre de s'excuser. Comme si elle était une erreur. Je ne ferais jamais une chose pareil moi. " Voilà ce qu'elle s'était toujours dit. Elle baissa la tête...

Mar 16 Juin 2009 - 23:50

"...M...Merci..."

La jeune femme aida Aya se le relever. Leur proximité soudaine était à nouveau signe d'égarement pour la jeune fille, qui ne savait plus vraiment sur quel pied danser... Les battements de son cœur qui s'accéléraient lorsqu'elle touchait cette personne, n'étaient pas anodins... Ils n'étaient pas non plus innocents. Cela signifiait quelque chose, quelque chose d'important... Quelque chose qui la dépassait en réalité.. Qui dépassait tout, autant sa nature, que le caractère qu'elle s'était forgée au fils des années... Pour se protéger des autres...

Misato lui demanda si elle voulait manger quelque chose, et si elle était arrivée depuis longtemps dans ce village... Aya répondit doucement:

"Non... Je viens d'arriver..."

En effet ,elle venait d'arriver, et elle était attirée pour une raison qui lui échappait par ce village, ce qui lui avait empêchée de s'enfuir à toute allure et de retourner dans la forêt... Mais maintenant? Non, elle n'avait plus aucune envie de s'en aller... Aucune non plus pour rester, mais... Les choses avaient changées... En la présence de cette personne qui lui faisait face... Puis suivirent quelques paroles, un peu hésitantes, de cette même personne... Aya ne compris pas de quoi il en découlait, mais c'était le geste qu'elle avait fait qui mettait cette personne dans l'embarras... Et pourtant...

Plus Aya la regardait.. Plus elle la trouvait belle, en dehors de tout... Plus elle la regardait, et plus elle avait envie de lui brosser les cheveux, de parler avec elle des heures et des heures, de... l'embrasser à nouveau...

A cette pensée, son visage était devenu écarlate... Mais à quoi pensait-elle? Elle ne pouvait pas... Elle n'était pas censée... Se... Mais pourtant... Cette personne changeait tout... Elle changeait toute sa vie... Et Aya voulait le lui faire comprendre...
La jeune fille attrapa doucement la main de son interlocutrice, et la serra entre les siennes...

"Misato... C'est cela? Je m'excuse pour ce qui vient de se passer... Je... je ne voulais pas te forcer... je ne sais pas ce qui m'a pris... C'est la première fois que je..."

C'était la première fois qu'elle embrassait quelqu'un. Elle n'arrivait pas à le dire, mais c'était facile à deviner. Elle continua doucement, toujours comme si elle ne voulait pas brusquer cette personne:

"Je... C'est la première fois que je rencontre quelqu'un.. qui peut comprendre ce que j'ai vécue... Qui a souffert comme moi... C'est la première fois que je rencontre enfin quelqu'un qui me ressemble, quelqu'un qui ne me regarde pas comme une bête de foire, ou qui ne me repousse pas... Et c'est peut être... à cause de toutes ces raisons...que je... que. enfin.."

Aya, la peste, la mauvaise, la méchante, ne trouvait même plus les mots... Que cela était embarrassant! Trop embarrassant... Mais elle se sentait si bien... maintenant... Juste le fait de la regarder, de lui parler, et Aya se sentait bien... Elle avait chaud partout, comme si... Comme si c'était cette personne qui la réchauffait d'un seul regard, d'un seul geste, d'un seul mouvement...

La jeune fille, serrant toujours la main de Misato entre les siennes, continua, tout en laissant son regard se plonger dans le sien... Si beau... Si éclatant.. Une couleur unique...

"Je suis si heureuse... De t'avoir rencontrée..."

Jeu 18 Juin 2009 - 10:39

Et la jeune fille s'excusa! Elle avait attrapé, au vol, les deux mains de Misato, et les serraient dans les siennes, comme si ce qu'elle allait dire était quelque chose de très important à ses yeux. Misa, face à cette soudaine réaction ne sut pas trop comment réagir, alors elle la laissa parler, et ne bougea pas. Quand la petite commença à se barbouiller dans les mots, Misato eu peur de la phrase finale. A vraie dire, si celle-ci lui avait son amour soudain, sa passion accrue pour sa beauté surnaturelle, elle n'aurait pas su quoi dire et aurait sûrement fondu en larmes. Heureusement, ce qu'Aya finit par dire fut :

- Je suis si heureuse... De t'avoir rencontrée...

A ces paroles, Misato cru sentir que ses mains étaient serréens encore plus fort. Oui, cela ne pouvait pas être son imagination. De toute façon, elle ne pouvait pas s'enfuir, et elle ne pouvait tout autant pas bouger. Ainsi, perdue dans les yeux de celle qui venait de lui faire une sorte de déclaration, elle lui dit :

- Merci. Je suis heureuse aussi.

A vrai dire, elle était surtout heureuse pour Aya. Le but de Misato avait toujours été, en ouvrant ce village, de sauver les coeurs en peine. Elle s'était promie que toutes les personnes tristes entrant dans Etiopia, n'en serait jamais ressortie, car trop bien ici pour s'enfuir. C'est ce qu'elle voulait. Non pas qu'elle voulait s'approprier les demoiselles, juste qu'elle voulait les sauver de leur tristesse, désespoir et solitude. Alors voir ainsi une petite fille qui, en arrivant, était si triste, ne pouvait que la remplir de bonheur. Elle resta ainsi un moment, puis degagea sa main de l'intérieur des siennes.

- Tu as déjà une chambre?
Elle posa cette question alors qu'elle était presque sûr de la réponse. Ainsi elle lui prit la main et l'invita à la suivre.

- Vient, je vais te faire visiter l'hôtel, là où toutes les habitantes mangent, dorment et s'amusent. Là bas, il y aura une chambre pour toi. Et tu feras plein de belles connaissance.

Misa se rendit compte qu'elle parlait à la jeune Aya, comme si il s'agissait d'un enfant, ou même, comme si il s'agissait de sa propre enfant. A cette pensée, elle ne fut pas du tout destabilisée, au contraire, elle eut un sourire maternel. Elle n'avait jamais pensé qu'un jour, elle se serait comporté ainsi et aurait ressentit un tel sentiment battre au fin fond de sa poitrine, et pourtantce jour était arrivé. Elle se sentait enfin mère, mère d'une nouvelle habitante qui avait bien besoin d'amour...

Ven 19 Juin 2009 - 12:39

Cela faisait un peu bizarre d'être traitée comme une enfant, alors qu'Aya faisait quand même un mètre soixante-dix, mais...son caractère fragile et un peu immature faisait qu'elle n'était au final réellement qu'une petite fille immature dans un corps de femme... En manque d'amour et d'amitié, qui plus était... Et aussi de repères... Et justement, en ce jour ou elle découvrait ce petit village caché, elle venait de trouver un repère important à ses yeux: une personne qui lui ressemblait. Et qui lui ressemblait sur de nombreux points.

Aya se sentait attirée par ce village, et pensait donc y rester, mais elle doutait encore un peu.. Maintenant, tous ses doutes s'étaient envolés, toutes ses hésitations... Elle allait rester... A condition de ne pas perdre de vue cette personne... Cette personne qu'elle avait embrassée.. Cette personne...

Rien que de s'en souvenir, Aya rougissait comme pas possible.. Elle regardait Misato du coin de l'œil, le visage rougit par la gêne... Est-ce que cela s'était réellement passé? C'était son premier baiser... Son premier... qu'elle accordait à cette personne... Cette ... inconnue. Mais cela avait-il un sens quelconque? Oui, c'était obligé. Cette rencontre était sûrement prévue, et elle n'était pas anodine... Peut être que Misato était... LA personne qu'elle avait toujours recherchée... La personne qui ferait battre son cœur par sa présence, par sa gentillesse...

Mais il ne fallait pas se méprendre... Etait-ce parce... parce qu'Aya s'était éprise de cette personne, ou simplement parce qu'elle lui rappelait sa mère? Elle ne savait pas, et c'était là un point à éclaircir dès que possible... Elle doutait encore de ses sentiments, après tout, cela ne faisait que quelques minutes qu'elles se connaissaient... Quelques minutes qui avaient suffit pour...

Non, il ne fallait plus penser à cela. Cela ne pressait pas... Il fallait qu'elle comprenne la nature des nouveaux sentiments qui la tourmentait... Qu'elle les comprennent mieux... Et qu'elle se rende compte de la vraie nature des choses... Et soudainement, mais doucement, Misato lui prit la main et lui parla de l'hôtel... En lui expliquant sion but et ce à quoi il était destiné. Aya n'y voyait pas d'objection, et serrant la main de Misato tout en la suivant, elle répondit:

"Oui, Mam..."

La jeune fille devient toute rouge... Elle n'avait pas pensée qu'elle allait déraper comme ça... Elle tenta de se reprendre rapidement:

"Etoo... Non, désolée... C'est juste... que tu ressembles tellement à ma mère que.... je... enfin... désolée.."

Aya eut une petite mine coupable et triste... Elle n'avait pas fait exprès, et cela ne faisait que déstabiliser d'avantage son interlocutrice et (?) nouvelle amie...

Lun 22 Juin 2009 - 10:35

La jeune Aya devint rouge écarlate. Apparemment Misato n'était pas la seule à ressentir ce sentiment maternel qui émanait d'elle et qui allait droit au coeur de la jeune nouvelle. Elle avait faillit l'appeller "Maman". Misato n'était pas du tout énervée, triste ou je ne sais quel autre sentiment aurait elle pu ressentir à ce moment. Enfait, elle était rassurée. Rassurée de voir qu'Aya elle-même l'était et se sentait totalement en sécurité, puisqu'elle l'avait appelé ainsi.

C'est ainsi que Misato lui prit la main et commença à se diriger vers l'hôtel de ville, qui était donc la mairie, là où se trouvait son bureau. Elle marchait lentement et scruttait des yeux la petite nouvelle.

Ce qui s'était passé au paravant flottait toujours dans sa tête, mais elle avait décidé de le mettre de côté un instant pour y revenir lorsqu'elle aurait été seule. Ou alors pour en parler à son infirmière et meilleure amie, Kira. A vrai dire, elle n'avait jamais embrassé quelqu'un de son plein gré. Alors elle ne savait pas très bien ce que ce baiser voulait dire. Elle avait besoin d'un opinon extérieur, et si elle y pensait encore maintenant, elle se serait perdu dans les méandres de ses idées farfelues ne correspondant en rien à la réalité.

Tout à coup, elle vut Aya sous un autre angle, comme si sa vision était précédemment obscurcie par je ne sais quel maléfice. En effet, si elle fermait les yeux et essayait de se remémorer le visage et la stature de la petite Aya, elle la voyait ainsi : " Cheveux blond comme la paille, au reflet roux. Yeux rouges inconfondibles, et...petite taille. " Oui, elle se rappellait avoir poser le menton sur le haut du crâne de la nouvelle. Et pourtant... Aya était plus grande qu'elle. Il n'y avait pas de doute la dessus. Comment avait-elle fait pour ne pas le remarquer plus tôt.

Peut-être que son sentiment maternel lui avait fait oublier completement l'apparence d'Aya, et qu'elle avait ainsi accompli pleinement son devoir de mère, en aimant son enfant, quelque soit son physique. Et qu'alors elle avait complètement zappé sa hauteur et se l'était immaginée elle-même plus petite qu'elle, pour que cela satisfasse ses intentions. Elle cligna des yeux puis essaya de se calmer en avançant, tenant toujours la petite main d'Aya, qui enfait était bien plus grande que la sienne. Elle lui dit :

- Quel âge as-tu ? Tu...Tu es très grande pour ton âge non? Tu mesures combien?

Elle était consciente que ses paroles étaient quelques peu déplacée et qu'elle aurait pu paraître beaucoup trop curieuse, mais Misato était comme ça. La curiosité est un vilain défaut...

Mar 23 Juin 2009 - 13:15

Ses pensées s'affolaient.... Ces innocents mots qu'elle avait prononcés auparavant, cette erreur qu'elle avait faite, d'appeler Misato "Maman", la tourmentait... Rien que d'y repenser, son visage devenait rouge, et le compte-tour de température tournait sur lui-même à une vitesse affolante. Oui, Misato ressemblait à sa mère, et oui, elle était très belle... Mais était-ce suffisant pour qu'elle la confonde à ce point, inconsciemment? Sa mère était la seule personne, selon elle, qui la comprenait et qui l'aimait, et rien que ce fait, sans compter celui de la retrouver -tout du moins une partie d'elle- dans cette inconnue, la bouleversait profondément.

Quant à Aya, elle ne semblait être pas ce qu'elle était. Malgré ses dix-huit ans, et son mètre soixante-et-onze, son visage gardait des traits enfantins... Ce qui faisait tout, c'était ses gestes, son comportement, sa façon de parler, de penser... Si elle devenait un peu plus mature, un peu plus adulte, elle ne serait plus une désagréable gamine, mais juste une belle jeune femme. Seulement, tout son caractère intérieur était à refaire. Malgré son corps d'adulte, ce n'était qu'une enfant mal élevée et mal aimée, qui n'avait connu d'amour que de sa défunte mère.

C'était donc son comportement qui faisait qu'on la considérait comme une enfant. Peut être un jour allait-elle murir? Peut être qu'un jour elle changerait? Mais ce jour n'était pas encore arrivé... Et en attendant ce dernier -et la personne qui le déclencherait-, elle n'était qu'une personne égoïste, désagréable, qui ne faisait confiance à quiconque. Même pas à elle-même.

La jeune femme qui lui tenait la main lui posa une question...Elle voulait savoir son âge... En lui avouant qu'elle était grande pour ce dernier. Et elle voulait savoir aussi sa taille. Encore une fois, le caractère d'Aya était la cause de cette question. Misato devait être troublée par ce comportement qui n'allait pas du tout avec ce corps... Elle avait raison. Les choses étaient toujours plus complexes et plus étranges qu'on le pensait, particulièrement dans le cas d'Aya. Enfin, tout se jouait sur son caractère à vrai dire. Principalement.

"En fait... J'ai dix-huit ans... et je mesure un mètre soixante-et-onze...."

Par ces mots, elle se rendait compte du malaise de son interlocutrice vis-à-vis d'elle... Ce n'était peut être pas grand chose, mais cela avait suffit à mettre aussi Aya mal à l'aise. Et comme si cela ne suffisait pas, elle repensait encore à ce qui était arrivé auparavant...Le baiser... Sans compter qu'elle lui tenait encore la main... La jeune fille regardait Misato du coin de l'œil... Elle pouvait sentir la chaleur de sa main, ses doigts fins... Longs et fins, si bien qu'elle pensait pouvoir les briser de part leur fragilité... Cette main qui serrait la sienne, pas par amour, mais par bienveillance maternelle, pour lui montrer un lieu... Un endroit... Mais cela lui importait peu... seule cette main... sa douceur... la couleur de sa peau... Si douce...

Un vif frisson lui traversa la colonne vertébrale, et elle repoussa la main de Misato qui la tenait... Haletante, toute rouge...

*Aaaaaaaah??? Mais à quoi je pense? Ca va pas de penser à des choses pareilles??? D'abord je l'embrasse... mon... mon premier baiser... et ensuite... et... Je ne peux pas... C'est une totale inconnue après tout... Est-ce parce que nous possédons les mêmes yeux? ou est-ce parce qu'elle ressemble à ma mère? Ou peut être parce qu'elle est si belle..? Et si je l'ai embrassée... Il doit y avoir une raison...? Suis-je amoureuse? Non... peut être parce qu'elle est comme ma mère? Mais je ne pourrais jamais embrasser ma mère!! Qu'est-ce que c'est que cette histoire? C'est trop étrange... Rien que le fait de rencontrer quelqu'un qui possède les mêmes yeux que moi et que ma mère est trop étrange! je n'y comprends plus rien... Et j'ai trop chaud! Trop de choses compliquées... Je ne peux plus tenir sa main... Je ne peux plus .... trop chaud... trop compliqué... je.... je..... Je...*

Tout cela n'était que pensées chamboulées, mais Aya fit brusquement demi-tour et criant à l'attention de Misato un "JE SUIS DESOLEE!" sonore très audible. La fuite avait été la meilleure solution à ses yeux, tellement son esprit était sans dessus-dessous. Et c'est presque par hasard qu'elle tomba sur l'hôtel, plus tard, alors qu'elle errait dans les rues en cherchant la sortie du village... Elle n'arrivait pas à le quitter, et s'était jurée d'y réfléchir un peu mieux dans un lit moelleux, au calme...

[Fin de sujet pour moi! désolée, Misato-samaaaa! Ca fera liaison avec le rp du bal comme ça x3]

Mar 23 Juin 2009 - 13:25

[ T'assure baby. =P ]