Dors,dors ma ptite "$%?&! (suite du ''conte anti-moral de Sybil et Hiromushi-sama)

Hiro resta sur le pas de la porte. Elle n'avait même pas prit la peine de fermer la porte à clés en partant. L'idée que quelqu'un puisse entrer et voler quelque chose en son absence ne lui venait même pas à l'idée. Pourtant, elle avait énervé tellement de fille qu'elle ne serait pas surprise si ça arrivait.
Par contre, elle aurait bien aimé avoir une clés à la main pour faire comprendre dans la douleur à Sybil qu'elle ne voulait pas la voir fouiné. A défaut de pouvoir céder à sa colère sur le moment, elle décida de se calmer. Elle avait suffisamment frappé Sybil pour aujourd'hui. Malgré tout, la voir faire lui donner envie de lui refaire le portrait. D'autant qu'elle fouillait même sous le lit. Hiro enfonça sa main dans sa poche, serrant le tissu de son jean. Oui, la caisse était vide. Dans cette caisse, il y avait normalement quantité d'alcool mais elle n'en avait plus. C'était la triste vérité. Et elle l'énervait encore plus que Sybil.
Au début, la boîte contenait un peu de tout : des bandages, des médicaments, toutes les drogues qu'elle avait sur elle. Puis elle l'avait vidé petit à petit et remplacé par de l'alcool. Maintenant elle préférait boire au bar car elle ne voulait pas qu'Akane tombe sur des bouteilles alors qu'elle n'était plus sensé boire.

Hiro fut surprise de la question de Sybil. Depuis quand elle s'intéressait au autre ? Surtout à la vieille...Hiro eut un frisson en s'imaginant la baiser. Elle n'avait jamais été attiré par les vieilles. Tout comme elle n'aimait pas les gens qui squattait son lit comme si c'était le leur. Surtout le lit qu'elle avait occupé avec Akane.

Hiro s'avança dans la pièce et prit Sybil par la taille. Plus par peur qu'elle lui échappe si elle déchirait son haut que par peur de la brusquer. Elle la souleva et la lança vers l'autre lit. Comme elle continuait à s'entretenir, elle n'avait rien perdu de sa musculature et Sybil atterrit que l'autre lit. Hiro, elle, s'allongea sur son lit sans même enlever ses chaussures.

-Si tu avais fait attention, tu verrais qu'il y a le nom d'Evangélie sur le porte. C'est la vieille. Après qu'elle m'ait emmener pour me soigner, elle m'a hébergé dans sa piaule donc j'y suis rester. Mais elle par contre est partit et depuis j'y suis seule. Elle vit dans une espèce de caravane dans la forêt où elle tire les cartes à ses visiteurs. Donc non, je ne me la suis pas faite...Bref, on devait pas chercher si t'avais une piaule à toi ou quelque chose comme ça ?

Hiro se pencha et glissa la boîte vide sous son lit. Ce n'était pas de la maniaquerie mais pour ne plus penser à la tristesse du manque d'alcool dans sa chambre. Soudainement, Hiro eut comme un doute sur le comportement de Sybil. Il y avait comme quelque chose de bizarre. En temps normal, elle ne se serait jamais permise de fouiller. Ni de lui poser des questions sur sa vie sexuel comme si elle était pote.

-Dis moi Sybil...Tu as quelque chose de particulier à me dire ? Non parce que...Je voudrais pas qu'il y ai de...Malaise entre nous.

Hiro lançait à Sybil un regard qui lui appartenait : froid et sombre, comme si elle allait la tuer au moindre faux pas. Elle avait aussi parler très lentement, d'un air très sérieux et plein de sous entendu. Elle voulait faire croire à Sybil qu'elle avait déjà deviné mais qu'elle voulait l'entendre le dire à voix haute. Quand elle faisait ça, même quelqu'un qui n'avait rien à se reprocher avouait tous ses péchés.

Hiro sourit, elle n'était pas d'humeur à jouer les sadiques avec Sybil alors elle éloigna de son esprit toute méchanceté gratuite. Le mot "sauterie" sonnait comme un cri strident à ses oreilles. Elle ne savait pas que la gamine participait à ce genre d'activité à son âge. Hiro s'imagina brièvement son corps imberbe, à la poitrine inexistante. Un frisson lui parcourut le dos, elle ne comprenait pas qu'on puisse être attiré par quelqu'un si jeune. Elle n'arrivait même pas à entrevoir toutes la gravité hormonal d'une pratique sexuel régulière à son âge.

- Oui en effet, ça ne changera rien à ma vie...Enfin bref. Ce qu'il te manque c'est un rêve à atteindre qui demande que tu t'y mette maintenant. En gros il faut t'occuper en attendant que tu grandisses et comme on ne peut pas retourner à L.A, ça va être compliqué.

Hiro s'imagina Sybil en cours. Elle avait à peu près 10 ans donc elle serait en fin primaire ou début collège, autrement dit elle apprendrait l'orthographe et les multiplications, un peu de conjugaison et bien sûr l'histoire. Cette idée faillit lui donner un fou rire. L'école n'était pas faite pour Sybil, c'était inutile d'essayer pour en avoir la confirmation. Mais que pouvait-on faire dans un monde comme Etiopia ? Hiro manquait d'imagination.

- Pour commencer, qu'est ce que tu veux faire plus tard ? Enfin, le truc le plus possible dans un monde pareil. De ce que j'ai vu, il y a un bar avec un club de strip tease, des filles qui sont payer pour butter le mondre mec qui essai de rentrer à Etiopia (donc t'es payer à te battre) et il y a ce truc que fait la vieille...elle entre en contact avec la terre et des fois elle peut y retourner pour quelques jours ou quelques semaines.

Hiro faillit éclater de rire, bien sûr, le choix de Sybil ne la surprenait pas, au contraire. C'était son étrange assurance qui la faisait rire. Quelqu'un de "normal" aurait essayer de se cacher derrière des mensonges comme : "j'aime danser et je suis pas pudique, et puis ça reste moral tant que je vends pas mon corps pour des relations sexuelles car sinon j'irais en eeeeenffeeeeerreuuuuh" Sybil, elle, était sincère avec elle même, et ça, c'était carrément cool.
Par contre, Hiro sentit un nouveau frisson lui parcourir le dos quand elle pensait au fait qu'elle était la cliente la plus fidèle et qu'elle s'était fait presque toutes les filles. L'idée que Sybil en fasse partie un jour lui faisait bizarre. Sûrement à cause du faire qu'elle n'arrivait pas à l'imaginer adulte.

- Tant que ça te dérange pas de danser et de baiser des filles, tu peux déjà commencer. Enfin par commencer, j'entends travailler au bar et apprendre le métier. La barman sert un peu de chef, elle te laissera faire ce que tu veux. Déjà que moi j'ai le droit de faire ce que je veux alors que je lui cause que des ennuies...

Même si il était évident qu'à son âge Sybil ne pourrait pas danser (trop de prude dans le village pour accepter ça), l'ambiance avait quelque chose d'apaisant dans sa familiarité. C'était leur monde en plus soft, le monde de la nuit, de l'alcool, du sexe sale payer avec de l'argent sale. Ce serait au moins un endroit où la gamine pourrait passer son temps et attendre patiemment de grandir.

- Tu t'en fou surement aussi mais moi ce que je voulais c'était entrer dans la mafia. J'avais même penser partir en Italie ou en amérique latine pour rejoindre un gros fillon. finit le sale bouleau, bonjour les grosses magouilles à échelle international...Mais bon, on est à Etiopia.

Cette idée laissait à Hiro un sentiment amère. Etiopia était un monde de rêve qui ne pouvait pas satisfaire son rêve.