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''Good Morning'', dit monsieur Estomac. ~ [PV: Iris]~

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Ven 22 Juil 2011 - 12:16
Soleil, va-t’en. Je n’ai pas envie de te voir ce matin, pas envie de sentir tes rayons sur mon corps. Laisse-moi tranquille, fourbe boule de lumière, immisce-toi à travers les rideaux d’une autre et laisse-moi en paix. J’attends, aller. Pourquoi ne pars-tu pas? Ô, j’ai compris, ça va. Je me lève…Sans grand enthousiasme. Il s’agit maintenant de mon troisième jour ici, à Étiopia, et je commence à croire que jamais je ne sortirais de ce rêve. Peut-être suis-je dans le coma, quelque part, dans une chambre d’hôpital miteuse où les filles viennent me visiter. Peut-être est-ce que je ne me réveillerais jamais. Mais était-ce là une mauvaise, ou bien une bonne chose? Après tout, je ne me sentais nullement oppressée ici, ni mal à l’aise. C’est comme si déjà, je me sentais chez moi. Ridicule, non? Et pourtant, j’ai la nette impression que je dois être ici, et nulle part ailleurs. De tout façon, si je suis réellement à l’hôpital, je préfère me retrouver dans cette chambre, où le lit est incroyablement confortable et où les draps, mes draps, ont une délicieuse odeur de lavande.

La lavande, j’aime son parfum. Le parfum de maman. Elle ne pouvait s’en passer, et achetait tout ce qui pouvait en porter l’odeur. Savon à lessive, mousse pour le bain, chandelles, encens…Tout. Et bien que cela me rende quelque peu nostalgique, aujourd’hui, je ne peux m’empêcher d’en faire de même. Je pris donc une dernière bouffée de cette délicate senteur, enfouissant ma tête contre l’oreiller, puis lentement, un pied à la fois, je sortis du lit. Un rapide coup d’œil au cadran et j’étais fixée. 10 :23. Mais ce qui m’encouragea à quitter le confort de mon lit douillet une fois pour toute, furent les gargouillis bruyant d’un estomac affamé. Il est vrai que je n’avais pas mangé ces derniers jours, m’étais contentée de boire ici et là, mais maintenant, je ne pouvais le nier. J’avais faim. Étrange tout de même, d’avoir faim alors que cette notion, dans un rêve, n’existe guère. Plus j’y pense et plus j’ose imaginer que ce village et toutes celles qui y habitent, sont bel et bien réels. D’un point de vue logique, s’était impossible, mais que m’était-il arrivé de réellement logique jusqu’à maintenant? Je savais que, parfois, même souvent, on ne pouvait croire à ce que l’on voyait, pour l’avoir vécu toute ma vie durant, alors comment croire en tout cela? Une seule option; me laisser du temps. Et du temps, j’en aurais, surtout si, comme on me l’avait dit, Étiopia serait ma dernière demeure.

Celle de Selen aussi d’ailleurs, qui ondulait nonchalamment dans son terrarium, seul mouvement perceptible dans cette vaste chambre jusqu’à ce que je me décide enfin à bouger. Un bref tour à la salle de bain, pour y faire ma routine matinale, puis je m’habillais avec les premiers vêtements qui me tombèrent sous la main. Une chemise rouge, un pantalon noir, mes bottes et bien sûr, mon ruban, que je plaçai autour de mon cou tel un collier. Et voilà, j’étais partie, marchant silencieusement dans les couloirs, et préférant prendre les escaliers à l’ascenseur, ce qui me permettrait de me familiariser avec ce bâtiment. Alors que je passais, certaines quittaient leur chambre, parlant à voix basses pour ne pas réveiller celles qui dormaient encore. Je les effleurais du regard, sans réellement y prêter attention, observant juste tout ce qui se trouvait autour de moi, comme si chaque jour, des détails s’ajoutaient ou se modifiaient. Comme si les couleurs devenaient plus belles et que les murs changeaient de dimension. Je rêvassais en somme, comme à mon habitude, et ce n’est qu’une fois en bas, non loin de la réception, que je quittais mes songes. Si c’était bien un hôtel, il devait probablement y avoir un endroit où manger, et si je me fie à mon sens de l’odorat, il y avait en effet une légère odeur de nourriture qui flottait dans l’air. Par-là, une petite plaque dorée. La flèche pointait vers une direction et le mot salvateur y était gravé. Inutile de chercher plus loin et, bien qu’affamée, je me dirigeai calmement vers le lieu indiqué, ignorant les lamentations de mon pauvre estomac. Ce dernier se mit à gronder plus fort lorsqu’enfin, j’entrai dans le réfectoire. Des tables à perte de vue, mais ce qui attira mon attention, fut l’énorme buffet s’étalant non loin de moi. Il y avait de tout pour tous les goûts, et les différents parfums embaumaient l’air. Le déjeuner était servi, il ne restait plus qu’à choisir.

Je m’emparai donc d’une assiette et commençai à faire le tour des différents mets exposés. Il y en avait tellement, que je ne savais plus où donner de la tête. Peut-être que je pourrais prendre ça? Ou plutôt ceci? Et si je m’en tenais à ça, juste là? En fait, si je m’étais écoutée, j’aurais pris de tout tellement j’avais faim, mais je décidai de commencer par quelque chose de simple. Je pris donc quelques onigris, ainsi qu’une omelette sucrée, mais il manquait quelque chose, quelque chose de frais. Un dernier petit tour et je tombai sur l’aliment tant recherché. Des tranches de melon d’eau, bien rouge. Je ne pouvais résister. J’allais donc saisir la pince pour les manipuler, qu’une autre main croisa la mienne, l’effleura, nos doigts s’entremêlant autour du même objet. Distraite comme je l’étais, je n’avais pas vu qu’une autre que moi convoitait la fameuse pastèque, et ce n’est qu’à ce moment que je levais les yeux vers celle à qui je tenais la main.


«Pardon, je ne vous avais pas vu.»
Je lui laissai le champ libre, retirant délicatement ma main de la sienne. Gênée? Non, pas du tout. C’est le genre de chose qui arrive à tout le monde, pas vrai?
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Ven 22 Juil 2011 - 16:22
Iris avait pour habitude de dormir volets et fenêtre ouvertes, histoire d'ouvrir les yeux sur une lumière naturelle et non dans le noir total. Elle détestait se réveiller dans le noir ou la lumière artificielle, sauf quand bien sûr il faisait encore nuit mais c'était différent, son horloge interne n'était pas bouleversé.

Ce matin là, quand Iris ouvrit les yeux, il ne faisait pas encore très jour, sans même regarder sa montre, elle savait qu'il était 9h et, même si c'était tôt, elle n'avait pas envie de se rendormir. Au lieu de ça, elle s'assit contre le mur et s'étira en baillant. Sa chambre n'était pas la sienne, elle savait que ce n'était pas chez elle mais pourtant, chaque matin elle était surprise de voir la couleur des murs, les trois lits de la chambre, les meubles et plus que tout, le panorama qu'elle voyait depuis la fenêtre. Absolument rien ne pouvait lui rappeler sa maison, au contraire, tout soulignait l'absence de familiarité.
Iris se leva et alla dans la salle de bain, sans faire attention à rester silencieuse. Elle fit couler l'eau du robinet de l'évier, au moins ça c'était Français. Elle resta un moment à fixer l'eau couler, directement dans les tuyauteries. Elle savait, avant même d'arriver ici, qu'elle ne reverrait jamais sa maison, elle l'avait décidé. Mais elle n'arrivait pas à faire une croix sur son pays. Elle n'était pas nationaliste mais, elle aimait la langue française, les paysages français, la nourriture française, de manière général, toute sa culture. Ici, c'était un mélange de toute les cultures et la France se retrouvait écraser par l'Asie, aussi belle que soit cette autre culture Iris avait dû mal à voir ça.
Finalement, elle se décida à se laver le visage et se brosser les dents. Ensuite, elle alla sur le balcon pour finir de se réveiller à l'air frais, allumant par la même occasion sa première cigarette de la journée, son petit plaisir du matin et du soir, parfois de la journée mais beaucoup plus rarement.

Elle jeta un coup d'oeil à sa montre : 10h. Le village sous ses yeux finissait aussi de se réveiller, les gens sortaient, partaient travailler, pour ceux qui commençait tard, ou juste faire un tour. Iris s'amusait à imaginer leur vie à partir de leurs vêtements ou juste de leurs attitude, un vieux jeux d'enfant. A Etiopia, le jeu était plus compliqué, tous étaient des femmes, il n'y avait pas d'enfant, donc pas de famille, les couples ne se cachaient pas (certain moins que d'autre malgré tout) mais dans le même temps, il y avait une diversité de vêtement assez étonnant qui informait plus sur le pays d'origine que sur la situation sociale. Peut-être qu'elle devrait changer le jeu pour essayer plutôt de deviner les nationalités ?
Quoi qu'il en soit, vers 10h30 le flux ralentit et elle se lassa, elle rentra s'habiller avec un jean bleue très simple et un débardeur blanc auquel elle ajouta un long cardigan ouvert bleue marine. Elle attacha ses cheveux avec une pince et, pour une fois, laissa son bonnet sur sa table de chevet et sortit.

Comme elle n'avait pas envie de discuter ce matin, elle visa ses écouteurs dans ses oreilles et lança à fond le dernière album de Linkin Park, ce n'était peut être pas le meilleur mais quand on était un peu ouvert musicalement il restait très bon. Quand une fille lui disait bonjour, elle le voyait sur son visage et répondait d'un petit signe de la main et d'un demi sourire.
Elle arriva au réfectoire, endroit qu'elle avait tout de suite repérer en fouillant le rez de chaussé la veille. Celui-ci n'était plus trop bondé, presque personne ne petit-déjeunait à 11h. Iris prit une assiette, sans se sentir perturbé par cette endroit qui lui était inconnu, ce n'était pas dans sa nature. On lui proposait des couverts, des baguettes et même des couteaux à viande. Qui pouvait avoir besoin de couvert au petit-déjeuné ? Ah oui, les anglais.
Elle prit deux croissants et un bol de chocolat chaud, fit la grimace devant le lards et aussi devant les onigiri. De bon matin ? non merci. Quand elle arriva aux fruits, elle était complètement concentré sur ce qu'elle faisait, surtout que the cataslist hurlait dans ses oreilles et lui faisait oublier les autres. Elle trouva enfin les pastèques et se saisit de la pince. Quelqu'un d'autre désirait ce même objet, Iris sortit de sa léthargie et leva la tête. La fille prononça quelques mots qu'elle ne comprit pas, musique obligeait et la jeune fille enleva d'une main ses écouteurs, les laissant pendre autour de son coup. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas lâcher la pince. Vite, elle se servit sa tranche de pastèque et remit la pince.

- Pardon, je ne vous avez pas vu.

Iris entendait encore la musique qui gueuler depuis ses écouteurs. Elle l'avait vraiment mit très fort, peut être un peu trop. Elle jeta un regard sur l'assiette de la fille, Onigiri et omelette. Une japonaise ? Probablement.

-Iris Marty, Enchanté ?

Machinalement, Iris avait tendu la main vers l'inconnue.
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Dim 24 Juil 2011 - 5:03
Elle me regarda un instant, l’air absente, puis soudain je compris pourquoi. À ses oreilles étaient accrochés des écouteurs et ceux-ci, d’après les sons lointains et voix que j’entendais, devaient être en marche. Volume à fond, probablement. Elle aussi avait donc été distraite, bordée par la musique qui la déconnectait du monde l’entourant. N’est-il pas fascinant de voir à quel point un ensemble de notes, d’instruments et de mots, peuvent rompre le contact d’une personne à la réalité? Ce lien est si fragile, et pour beaucoup, il ne suffit que d’une chanson pour le briser et enfin s’évader. Alors notre jardin secret s’ouvre, et les murs capitonnés de notre esprit nous protègent des maux du monde extérieur. La musique est libératrice, et qui de mieux placée que moi pour comprendre? Les excuses n’avaient donc pas lieu d’être, ni les miennes ni les siennes. Je fus quelque peu amusée cependant lorsqu’elle répéta mes propres mots. La jeune femme ne m’avait donc clairement pas entendue, mais je m’abstins de rire. Ce ne serait guère courtois et, qui plus est, je n’avais pas ris depuis des années. Était-il possible d’oublier quelque chose d’aussi enfantin? Le rire n’était-il pas inné chez l’homme? Mieux valait oublier ce questionnement stupide et garder les pieds sur Terre.

«Non, ce n’est rien. Je comprends ce que c’est,» dis-je en pointant du doigt le casque d'écoute.
Mon ton était calme, comme toujours. Le monde pourrait s’effondrer autour de moi, à l’instant même, que je ne broncherais probablement pas. Je préférais avant tout éviter un quelconque malaise entre nous, mais d’après ce que je pouvais voir, celle qui se tenait devant moi ne semblait pas le moins du monde perturbée par ce qui venait de se produire. Pas qu’il s’agissait d’une catastrophe, mais je sais que plusieurs se seraient sentie inconfortable dans ma situation, du moins les plus réservés. Il est plus facile d’aller sur internet et clavarder, que d’être face à une personne et converser, de nos jours. Alors un contact direct avec une parfaite étrangère, peau contre peau, il y aurait, pour certains, de quoi rougir. Mais pas maintenant. Pas ici. Pas elle, qui alla même jusqu’à se présenter, tendant sa main devant moi. Tient, voilà qui était rafraîchissant. Normalement, les personnes que je rencontrais s’inclinaient. Je m’étais habituée à ces courbettes coutumières, mais connaissais bien toutefois la notion d’une poignée de main, qui était à mon humble avis, bien plus chaleureuse. Je la lui pris donc, confiante, et suivis son exemple.

«Ravie, Iris. Moi c’est Mina.»
Je rompis le contact, et à mon tour, rapidement, me servis deux tranches de melon. Je reposai ensuite mon regard sur elle, celle qui portait le nom d’une fleur. Non, elle n’avait pas les traits d’une asiatique, mais je n’étais guère étonnée. Dans ce village, il y avait de tout. Des demoiselles qui provenaient des quatre coins du monde, mais qui, toutes, avaient un lourd passé en commun. Il était possible de voir sur certains visages, les cicatrices du temps, de la vie, mais je n’en trouvais pas une sur le sien. En fait, elle me semblait lointaine, insaisissable. Rêveuse peut-être. Dans tous les cas, elle me paraissait bien réelle. Et sympathique aussi.

«Voudriez-vous manger avec moi?»

Trop directe? Ce n’était pourtant, pour moi, qu’une proposition comme une autre. Je sais qu’une initiative comme celle-ci pouvait intimider, surtout lorsqu’elle venait d’une parfaite étrangère, mais il ne s’agissait en rien d’une avance. J’étais nouvelle ici, ne connaissait pour ainsi dire, personne ou presque. Déjeuner autour de femmes que je ne connaissais pas, ne m’inspirait que très peu, alors autant apprendre à connaître quelqu’un ayant un visage sur lequel nous pouvions mettre un nom, n’est-ce pas? Évidemment, elle pouvait très bien refuser, mais qui ne tente rien, n’a rien, alors je lui pointai du doigt une table que j’avais vue plus tôt. Quatre places, vide, et non loin du buffet si l’une de nous deux désirait se servir à nouveau.

Je regardai d’abords sont assiette, un léger coup d’œil, puis levai les yeux vers l’objet accroché autour de son cou. Il continuait de cracher sa musique, mais je ne parvins pas à identifier ni la chanson, ni le groupe. Je devrais peut-être le lui demander. Si elle préférait déjeuner seule, j’aurais au moins un nouveau son à découvrir et écouter. Je crois justement avoir repéré une boutique où trouver des CDs, hier. Ce pourrait être intéressant d’aller y faire un tour…
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Jeu 4 Aoû 2011 - 14:48
[C'est bon, je suis opérationnel è____é]

- C'est un plaisir de vous rencontrez, Mina.


Iris fouilla un moment dans sa poche, tout en jetant un regard rapide sur le reste du parcours. Elle avait un petit déjeuné complet mais elle voulait aussi du jus d'orange. Au même moment, elle vit une très belle créature passé, visiblement celle-ci venait de finir son petit-déjeuné et sortait. D'une certaine manière, Iris était contente qu'il y ai autant de jeune fille et qu'elle soit si jolie à regarder. Pourtant, l'absence de présence masculine lui donnait toujours un sentiment singulier de perte. Comme si quelqu'un qu'elle connaissait depuis toujours était mort.
Iris redirigea son regard sur Mina qu'elle n'avait pas arrêter d'écouter pour autant.

- Oui, j'accepte avec plaisir de manger avec toi.

Iris fit une petite grimace en ce mordant la lèvre inférieur. Mettre de fois le mot "plaisir" en deux phrases était vraiment maladroit et c'était un détail qui ne lui avait pas échappé. Même si, d'un autre côté, maintenant que c'était dit elle ne pouvait pas revenir en arrière. Comme elle le disait souvent "les mots s'évanouissent dans le vent et finit même par disparaître des mémoires, mais ce qui a été dit ne peut être effacer de la réalité." Tout comme les gestes et les pensées d'ailleurs.
Enfin, elle retourna complètement à la réalité quand elle sentit entre ses doigts son MP3 (elle n'avait jamais eu les moyens d'avoir un MP4) et, connaissant les touches par coeur, éteint la musique sans même sortit l'objet de sa poche.

- Je vais juste prendre du jus d'orange.

Iris sourit d'une manière qu'elle voulait sympathique, pour mettre Mina en confiance. On reprochait souvent à Iris d'être lointaine et de ce faire assez insaisissable. Beaucoup de gens détestaient ce trait de caractère chez elle car ils avaient l'impression qu'elle se fichait de tout ce qui l'entourait. Évidement, la plupart des gens n'étaient pas très intelligent et vivaient dans l'erreur la plus total. La jeune fille alla poser son plateau pour garder la place et retourna rapidement au buffet prendre un verre de multi-vitaminé, finalement elle ne voulait plus de jus d'orange, et alla s'assoir pour de bon, devant Mina.

- Alors, ça fait longtemps que tu es ici ? Moi je suis arrivé Hier, de France.

Ce qu'il y avait de bien à Etiopia, c'est qu'on pouvait posé des questions qui, dans le monde réel, aurait été invraisemblable. De plus, la langue étant celle de la pensée, tout le monde se comprenait et l'ouverture à l'autre n'en était que plus facile.
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Mar 9 Aoû 2011 - 2:14
Satisfaite par sa réponse, je hochai la tête. J’aurais donc de la compagnie pour le déjeuner, ce qui pouvait être intéressant et peut-être même agréable, qui sait? Dans tous les cas, cela ne pouvait me faire du mal de communiquer avec quelqu’un, et je ne voyais pas en quoi les choses pouvaient mal tourner. Aucune agressivité n’émanait de cette jeune femme, pas une onze de malice, alors pourquoi m’inquiéter? Il est vrai que je ne pouvais prédire ce qui allait se produire ensuite, mais imaginer les pires scénarios possibles ne donnerait rien. Des soucis en plus, voilà tout, et je n’en avais aucun besoin. Non, je me contenterai uniquement de profiter de sa présence à mes côtés tout en savourant mon petit déjeuner, sans me tracasser. Il n’y avait aucune urgence après tout, aucune obligation. Pour le moment du moins, car j’allais devoir trouver de quoi m’occuper. Un travail serait envisageable, en tant que chanteuse probablement, mais une nouvelle voie pourrait peut-être s’ouvrir à moi dans cette vie qui débutait.

Je me retrouvai devant la table désormais, après m’y être inconsciemment rendue, comme si un mécanisme s’était enclenché de lui-même afin que je me meuve. Iris m’avait suivie, déposant son plateau sur la nappe blanche qui recouvrait la surface de bois, avant de filer à nouveau chercher…Quelque chose. Elle me l’avait dit, j’en suis certaine. J’ai vu ses lèvres bouger. Je l’ai vue me sourire, un instant plus tôt, et pourtant, c’est comme s’il s’agissait d’un souvenir égaré dans ma mémoire, flou, trouble, voilé par un fin brouillard. Avais-je répondu à la belle? Par un hochement quasi robotique, je le crains, humanisé par un sourire peut-être. Je la regardais pourtant, alors pourquoi est-ce que je ne me souviens plus? Je posai mes yeux sur mon assiette, perplexe, sourcils légèrement froncés, essayant de me rappeler ce que j’avais fait ou dit, fixant les aliments devant moi de la même manière que fixerait un savant, un phénomène dont il ignorait tout.

Mais elle revient, cette jeune femme, et ce fut le bruit qu’engendra sa chaise lorsqu’elle la glissa sur le plancher, qui me fit lever les yeux. Verre en main, elle s’assit face à moi, prête à dévorer son repas, prête à discuter. Car c’est l’une des raisons pour laquelle elle se retrouve devant moi, non? Je fus d’ailleurs soulagée lorsque celle-ci débuta la conversation, expirant longuement l’air que j’avais conservé dans mes poumons sans même m’en rendre compte. J’ignore quand j’avais cessé de respirer, ni même pourquoi, mais c’est comme si un lourd poids s’était retiré de mes épaules à ce moment, et je pus enfin recouvrer ma légèreté.


«Depuis hier? Dans ce cas, je te souhaite la bienvenue Iris.» J’inclinai brièvement ma tête, tout en gardant le contact visuel, puis je continuai. «En ce qui me concerne, je ne vis ici que depuis trois jours, ce qui fait de moi une nouvelle aussi, je suppose.»
Je lui souris, puis saisis ma paire de baguette, retirant le papier qui les recouvrait, froissant ce dernier dans ma main jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une petite boule blanche que je laissai près de mon assiette. Je reportai ensuite mon attention sur la jeune femme, curieuse.

«Tu viens donc de France? Drôle de coïncidence. Nous devions justement nous rendre là-bas la semaine prochaine mon groupe et moi. Un beau pays, m’a-t-on dit…»
Que je n’aurais probablement plus la chance de visiter. Mais était-ce si terrible? À défaut de voir les paysages français, je vivais maintenant dans un rêve, un paradis. Alors non, je ne regrettais guère. Je ne regrettais rien, d’ailleurs, si ce n’est la présence des filles avec moi. Je suis sûre qu’elle aurait aimé voir cet endroit, mais je ne m’inquiétais pas pour elles, du tout. Elles étaient géniales et réussiraient certainement à se faire reconnaître dans le monde entier, et ce même sans moi. Toutes, elles le méritaient.

«Tu ne te sens pas trop dépaysée ici, dit-moi? Ça va?»
Je m’attaquai à un morceau d’omelette, l’attrapant habilement entre mes baguettes avant de le faire disparaître entre mes lèvres, qui se refermèrent aussitôt derrière ma première bouchée, emprisonnant l’échantillon dans ma bouche. Délicieux.

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Mer 17 Aoû 2011 - 19:41
[Désolé, avec les vacances on connait jamais son emploi du temps à l'avance U__U]

Iris joignit ses mains comme elle l'avait souvent vu faire dans les films et baissa la tête aussi.

-Merci, bienvenue à toi aussi, mademoiselle moins-nouvelles-que-moi.

Elle n'avait jamais vraiment su ce que ça signifiait pour eux, ce n'était pas comme si elle se prenait au sérieux au petite déjeuner, pour ça il fallait attendre après le déjeuné. Iris prit un de ses croissants et le trempa dans le lait avait de l'égoutter un peu pour pouvoir le croquer sans que du lait ne coule sur son menton. Quand on y réfléchissait, cette technique avait quelque chose de vraiment dégoutante et malpropre. Mais c'était si bon de manger un croissant comme ça !
Malheureusement, cette manière d'avaler son plateau comme un ogre ne permit pas à Iris de rebondir sur ce que venait de dire Mina. Elle avait un "groupe" ? Tout de suite, elle comprit qu'il s'agissait de musique et c'est justement ce qui l'intéressé. Ayant des gouts très varié, elle connaissait aussi des groupes japonais et assisté à pas mal de concert. Peut être même qu'elle comptait la voir. Comme quoi, le monde est petit et le destin très drôle.
Finalement, elle réussit à avaler son croissant, même si elle devait d'abord répondre à la question de Mina.

- Oui un peu. C'est un endroit atypique qui ne ressemble à aucun autre. Londres a la réputation de regroupé de nombreuses cultures mais à côté d'ici, cette ville fait pâle figure. Mais je pense que tout le monde et dépaysé. Déjà parce que le changement est brutale mais aussi parce que chacun s'y retrouve dans un détail mais se perd dans l'ensemble. De toute façon, la mondialisation était ce qu'elle est, tous les pays se ressemble de plus en plus sur le plan architectural et culturel. Sinon je crois qu'on aurait beaucoup de mal à s'habituer à la vie ici...Dans l'ensemble, je trouve l'endroit bien fait.
Mais ce n'est pas le plus important. Tu as un groupe c'est ça ? C'est un groupe de musique ? Je trouve ça très intéressant. Même si maintenant tu as été séparé des autres, je n'ai jamais eu l'occasion d'entendre un musicien professionnel alors je trouve ça passionnant. Tu jouais de quel instrument ? Ou alors tu chantais ? Enfin on va faire plus simple : je veux tous savoir !


Et voilà, Iris s'était de nouveau emballé ! En même temps, quand on aime autant le culture qu'elle, on ne peut qu'être excité devant la nouveauté qui s'offrait à elle. Elle sentait tous les petits poils de son bras se dresser, comme s'ils voulaient eux aussi écouter ce qu'elle avait à dire.
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