Une fatigue compréhensible [PV: Aya]

Sam 20 Mar 2010 - 13:13

La jeune secretaire s'était levée. Elle tenait toujours sa poche de glace sur son front, lui faisant lever le visage un tout petit peu. Elle était ainsi encore plus grande que Misato, et cela mettait cette dernière un tantinet mal à l'aise. La maire avait en effet envie de s'occuper de la faiblesse temporaire de son amie, mais elle avait l'air plus faible qu'elle dans cette position. M'enfin...il fallait qu'elle l'accompagne dans sa chambre, et qu'elle y reste, sur sa propre demande.

Ainsi, pendant qu'Aya enfilait son blouson, la maire se dirigea en cuisine, remercia les serveuses qui lui avaient si gentiment emballé leur plat dans un papier d'aluminum l'intérieur d'une sorte de boxe en latex, puis retourna auprès de la blessée.

- On peut y aller. Tu peux marcher ou tu veux t'appuyer à moi ?

Sans même attendre une réponse, elle passa son bras sous le bras d'Aya, lui permettant ainsi de se reposer en cas de besoin. Elle regarda le visage de sa secretaire, qui était rouge, sans doute à cause de la fièvre et qui semblait très fatigué, sans doute à cause du long voyage qu'elle venait de faire.

Ainsi, les deux jeunes filles marchèrent lentement, s'arrêtant quelque fois, peut être pour respirer l'air pur du village d'Etiopia en hiver, puis reprennèrent leur route. Elles arrivèrent enfin devant le grand hôtel, prirent l'ascenseur vu l'étât d'Ilya, et se rendirent en chambre 2, celle d'Ilya et de sa collocataire, Amanda Trust. Misato sorti le double de la clé ( Et oui, la maire possède le double de clé de chaque chambre ) et ouvrit la porte, tenant toujours Aya par le bras. Elle ne savait pas lequel était son lit mais se dirigea vers celui du fond, vers la fenêtre.

- Donne moi ton manteau.

Mer 7 Avr 2010 - 0:33

Partie du restaurant avec l'aide de son amie, Aya était fatiguée, mais pas au point de nécessiter autant d'attentions... Elle avait été trop faible pour contredire ou même repousser Misato, alors elle s'était mise dans son jeu. Il allait sans dire qu'elle exagérait son degré d'épuisement, mais pas non plus à l'extrême. Juste ce qu'il fallait pour que la maire ne relâche pas son attention à son égard... C'était un tout petit peu de l'abus, mais.. Rien que la présence de cette personne lui réchauffait le cœur à un point qu'elle n'imaginait même pas. Alors finalement, que la maire s'inquiète pour elle et sa santé, ce n'était pas si désagréable, tout au contraire. Le trajet vers la chambre de la jeune femme à la chevelure blonde fut lent, et particulièrement apaisant au vu de l'environnement, mais aussi de la posture de Misato, qui lui tenait le bras, comme pour l'aider à marcher... Aya essayait de ne pas y penser, mais cette douce chaleur émanant du corps de son amie ne la laissait pas indifférente.

Aya flottait sur un petit nuage. Elle ne sentait même plus le poids de sa valise, elle ne se souvenait même plus qu'elle revenait à peine d'un monde qu'elle avait juré de ne jamais revoir.. Était-elle si faible? Pourtant, à l'origine sa force mentale était ce qu'elle avait de plus précieux.. Elle avait été une peste impossible, désagréable et égocentrique, et son caractère était une partie d'elle-même. En quelque sorte, un mur la séparait du monde extérieur, des 'autres', et c'était presque une forme de fierté. Puis Misato avait tout brisé par sa simple existence... Aya n'aurait jamais cru que des gens aient connu la même situation qu'elle, voir en pire. C'est ce qui l'amena à travailler pour la maire, de moins en partie...

Arrivée à sa chambre d'hôtel, Misato lui demanda son manteau, probablement pour l'accrocher au porte-manteaux qui était situé près de la porte. Aya le lui donna en murmurant un timide 'merci', avant d'aller s'assoir sur son lit, celui de gauche en entrant. Celui de droite était celui d'une jeune fille qui ne venait plus depuis de longs mois.. La jeune femme se souvenait avoir eu des rapports houleux avec cette dernière, d'ailleurs. Mais ce n'était pas très important.

La valise posée à ses pieds, Aya regardait Misato accrocher son manteau à l'accessoire lorsqu'elle prit vraiment conscience de la situation... Assez de songes! La maire était dans sa chambre, en train de s'inquiéter pour elle! Elle n'avait pas à en profiter, d'aucune façon que ce soit, et puis de toute manière, elles étaient incompatibles, du moins aux yeux d'Aya: Misato était classe, possédait un certain charisme et n'était pas du même rang social que la secrétaire... Des pupilles rouges, c'était leur seul et unique lien en réalité, à l'exception de cette relation 'professionnelle ambigüe'. Si Aya devait ses yeux à une maladie, Misato elle les devait à sa fonction de maire d'Etiopia... Une malédiction, comme elle le disait souvent, même si elle n'en était pas vraiment une pour toutes celles qui vivaient dans le village utopique et caché.
Quoi qu'il en était, le résultat était le même: Aya n'avait pas à abuser de la gentillesse de Misato, ni de vouloir réellement devenir amie avec elle... Après tout, elles ne se connaissaient pas beaucoup... Pour ainsi dire, presque pas.

Posant doucement le sac de glaçons sur ses genoux, Aya s'adressa à la maire avec un sourire, le front un peu rougit par le froid:

"Merci de vous inquiéter pour moi, Misato-sama. Je.. Je vais me reposer un peu, et cela ira mieux... D'ici demain, je pourrais reprendre mon travail à vos côtés.."

Disons qu'elle avait estimé qu'attendre jusqu'à demain allait suffire pour être bien reposée. Et c'était tout. Elle n'avait rien trouvé de mieux à dire à celle qu'elle admirait, même si il y avait tant à lui dire. De toute façon, elle ne pouvait pas. Elle en était incapable. Et elle n'en avait pas le droit. Aya ne voulait plus ennuyer la maire avec une légère faiblesse de son anatomie, ni la retenir d'avantage dans sa chambre alors qu'elle savait très bien qu'elle était plutôt du genre à se promener dehors, sous le doux froid hivernal...

Mer 14 Avr 2010 - 10:35

Alors que Misato était entrani d'accrocher le fameaux manteau à la grande panderie en forme d'éléphant, la jeune Aya s'était assise sur son lit, posant le sac de glaçon froid sur son front. Elle semblait aller mieux car elle fit un petite sourire accompagné d'un petite remerciement. La maire tapota la veste de la demoiselle pour lui faire tomber les quelques flocons qui s'y étaient accrochés, puis enleva son manteau également, le posant sur la chaise de bureau, à l'entrée, pensant qu'elle n'allait pas faire long.

- A-Y-A !

Misato gonfla les joues et s'avança à petit pas rapide, les mains sur les hanches, vers le lit à gauche de la pièce. Sa secretaire, malgré son étât qui n'était pas très rassurant, continuait de parler de travail. Elle en avait pourtant fait tellement déjà. Rien que de retourner sur la terre pour elle avait été quelque chose de merveilleux. Elle s'était sacrifiée au bon vouloir de la maire, de retourner dans sa terre natale qu'elle detestait tant. Elle aurait pu en faire une dépression mais elle était revenue autant forte qu'auparavant. Misato l'admirait tellement pour ça. Mais maintenant, elle devait se reposer.

- Tu en as déjà bien assez fait. Tu viens de rentrer, alors maintenant dodo.

La maire appuya sur l'épaule de la demoiselle encore assise, pour la coucher dans le lit. Elle devait être un peu plus ferme et décidée avec sa jeune secretaire, car sinon celle-ci allait travailler à en mourir. N'était-ce pas ce que faisait un peu Misato elle-même? A cette pensée, la maire secoua la tête de droite à gauche pour revenir à son mouton, ici la belle Aya, et elle lui sourit, toujours sa petite main sur sa partie du corps, l'empêchant de se relever.

- Tu penseras au travail quand tu iras mieux. Pas maintenant, d'accord. L'important c'est ta santé.

Elle se releva en lachant doucement l'épaule d'Aya, pour être sûre que celle-ci n'allait pas essayer de se relever, puis fit un petit soupir en regardant le plafond. Elle attrapa son bras droit de sa main gauche et commença a se gratter légèrement. Puis elle souleva son index droit en se penchant légèrement devant le lit, le balançant de droite à gauche.

- Oui oui, la-san-té-a-van-tout.

Misato resta un petit moment ainsi, regardant le visage tout rouge de la jeune Aya puis s'assit sur le lit, en utilisant ses mains pour enlever les quelques plis s'y trouvant.

- Je vais rester ici jusqu'à ce que tu t'endormes.

Mar 4 Mai 2010 - 22:24

Quoi? Quoi quoi quoi quoi? Non, ce n'était pas convenable! Ni concevable! Misato ne pouvait pas rester dans cette pièce jusqu'à ce qu'elle s'endorme, ce n'était pas possible! Jamais Aya n'arriverait à s'endormir, même si elle était la personne la plus fatiguée au monde... Pourquoi? Et bien, à cause de la maire.. Après tout, bien qu'elle n'en avait pas le droit, la jeune femme à la chevelure blonde avait quelques sentiments inavouables vis-à-vis de Misato, et le seul fait d'être avec elle, seule à seule, dans sa chambre, la mettait toute chose.. Aya n'avait jamais vraiment été habituée au sentiment amoureux. C'était idiot, mais dans ce domaine, à part une humiliation et un baiser improvisé et irréfléchi, on ne pouvait pas dire qu'elle s'y connaissait. Jamais elle n'aurait cru se sentir ainsi face à une personne importante, si faible, si vulnérable, si bête..

Malgré tout ce qu'elle laissait paraître, la petite Aya, hyperactive et immature, n'avait pas vraiment disparue. Bien qu'il était indiscutable que la jeune femme avait gagné en maturité, elle était encore jeune en fait, bien qu'à peine plus âgée que Misato. L'amour, c'était quelque chose de si difficile à vivre.. Si seulement cela n'existait pas, son existence aurait été plus calme.. Mais en serait-elle plus heureuse? Là était la question.. Et Misato? Connaissait-elle l'amour? Avait-elle déjà connu ce sentiment si fort et si puissant? Elle qui était si belle, si gentille.. Il était impossible que ce sentiment lui était étranger. Après tout, il était normal que les autres s'intéressent à elle, comme elle pouvait s'intéresser aux autres..

Non, ne pas y penser! Aya risquait de déprimer à s'imaginer des choses pareilles! Misato... était celle qu'elle avait voulu servir, celle qu'elle avait voulu aider, celle pour qui elle ferait tout.. Retourner sur Terre? Revoir sa terre natale? Retomber sur des êtres désagréables et intolérants? Peu importait! Pour Misato, elle pouvait faire n'importe quoi.. Déplacer des montagnes, se montrer ferme, même faire ressurgir une certaine partie de sa personnalité qu'elle avait pourtant 'oublié'... Cela dit, Misato ne pouvait pas rester ici. Premièrement parce qu'elle ne devait sûrement pas avoir que cela à faire... Même si lors de leur retrouvailles, elle marchait pieds nus dans la neige.. Deuxièmement, parce qu'Aya ne pourrait pas se calmer si elle restait dans sa chambre à la regarder! Si seulement Misato savait pourquoi le visage de sa secrétaire était rouge, elle serait probablement embarrassée, ou gênée.. Cela ne devait arriver.

Aya se résigna aux 'ordres' de Misato, sur le fait qu'elle devait se reposer sans parler travail. La jeune femme laissa échapper un sourire, un sourire qui signifiait un peu 'd'accord, tu as gagnée, j'abandonne', puis murmura doucement:

"D'accord... La santé avant tout.... Mais.. Je ne sais pas si j'arriverais à m'endormir.. Enfin, je veux dire..."

Elle sentait qu'elle allait dire une énorme bêtise, et elle marqua un court temps de réflexion, pour être sûre de ses mots. Le regard de Misato, apparemment interrogateur, la fit paniquer et elle lâcha finalement dans un murmure la suite et fin de sa phrase...

"... A tes côtés... C'est déjà comme un rêve.. Alors je ne veux pas dormir.."

Rouge. Ses pupilles l'étaient déjà, mais son visage encore plus sur le moment. Qu'est-ce qui lui avait pris de dire cela? Et puis qu'est-ce qui lui avait prise de la tutoyer? La situation ne pardonnait pas tout, encore moins les paroles irréfléchies... Elle ne savait plus quoi dire pour se rattraper, et de toute façon elle ne savait pas quoi faire pour. Elle espérait juste que Misato allait prendre la remarque comme le compliment qu'elle était, et non d'une éventuelle mauvaise façon.. Aya doutait trop, et se faisait peut être trop d'idées, mais elle était ainsi.. Du genre à trop réfléchir...

Dim 6 Juin 2010 - 18:13

[ Plus d'un moi pour répondre. Aya...Pardonne moi. Mais tu sais que je suis super occupée. Sauf que là, j'ai envie de RP. Alors je viens répondre à ce sujet, puis après...HOP retour aux études. :) ]

Misato était peut-être un peu naïve. Enfait non...elle l'était totalement. Elle avait toujours les réponses sous les yeux, des indices d'un nombres infinis, mais jamais elle ne comprenait ce qui vraiment se passait. Elle avait toujours besoin qu'on lui explique clairement la situation. Avec des exemples, des preuves, des temoins...Bref...elle n'arrivait pas vraiment à croire ce qui ne lui était pas vraiment expliqué. Ce qui ne lui était pas vraiment clair. C'est pourquoi, quand sa secretaire, rouge comme une tomate, soit ses pupilles que son visage, lui avait annoncé dans un souffle qu'elle n'aurait pas réussi à dormir à ses côtés, Misato n'avait pas du tout compris le sens réel de ces paroles.

Elle était bien évidemment touchée qu'Aya parle de leur retrouvaille comme un rêve. Mais elle ne saisit pas l'importance de ces paroles, pensant qu'enfait Aya ne voulait pas dormir justement parce que toutes les deux venaient de se retrouver, et que la secretaire avait peur que cela soit un rêve et qu'en se reveillant Misato ne soie plus là. Oui...c'est ainsi que la maire percevait les paroles de la demoiselle. Elle était aveugle. Oui. Aveugle. Peut être le faisait-elle inconditionnellement avec tout le monde, de peur de blesser. Mais...peut être que c'est cette attitude là qui au contraire, blessait encore plus.

- Un rêve?

Misato passa une main dans les cheveux d'Aya pour lui dégager le visage et décoincer les mèches qui se trouvaient sous le sac de glace froid. Elle lui sourt alors en continant de toucher ses longs cheveux dorés.

- Ce n'en est pas un. Je suis vraiment là. Tu es vraiment là. Nous sommes vraiment toutes les deux là. Et je ne vais pas m'en aller. Quand tu ouvriras les yeux, je serais toujours là. Ne t'inquiète pas.

Misato se décida alors à rester dans la chambre d'Aya, même quand celle-ci se serait endormie. Elle ne voulait pas lui faire peur, et elle savait que si elle lui avait promis qu'en ouvrant les yeux, Aya allait la voir dans la pièce, Misato ne pouvait donc pas s'en aller d'ici. De toute façon, elle avait de nombreux dossiers à remplir. Alors elle pouvait très bien le faire ici. Normalement elle n'aurait pas du faire de bruit, en écrivant sur des feuilles. Quoi que...Misato était quelqu'un de très bruyant... Alors elle fit une petite grimace en s'imaginant entrain de faire tomber la trousses de crayon au sol, de pousser une gueulée envers les stylos et de donner un coup de pied contre le bureau.

- Héhé...oui...je serais là...ou pas. Mais je serais à côté...Dans ma chambre...Je ne serais pas loin.

Elle continua de réfléchir puis une idée complètement stupide et enfantine lui vint à l'esprit. Elle se leva rapidement du lit, sortit de la chambre d'Aya en laissant la porte ouverte, alla farfouiller dans une armoire dans sa propre chambre, à côté puis revint les mains derrière le dos, un sourir aux lèvres.

- Regarde ce que j'ai.

Elle sortit de derrière son dos un talkie walkie. Avec cela, les deux demoiselles pouvaient communiquer. Et Misato pouvait entendre si Aya faisait des cauchemards, ou autres...Oui...cet engin est enfait destiné aux petits bébés et à leur mamans. M'enfin...dans cette situation, cela aurait tout autant pu être utile. D'autant plus que Aya était malade, et qu'elle n'aurait peut être pas pu se lever pour appeller à l'aide Misato...