Je marche, et je sais où je vais [Pv Misato <3][TERMINE]

Sam 30 Jan 2010 - 1:25

Elle marchait depuis un petit moment, sur un sentier dégagé qu'elle ne connaissait que trop bien. En fait, il passait à quelques mètres de la première fois où elle était venue: en effet, à l'époque, Aya avait coupé à travers la forêt, dans les buissons, les haies et les fougères sans se douter qu'il y avait ce sentier à quelques mètres à peine. Un sentier entièrement dégagé, assez bien entretenu, propre et sec. Avec en plus une belle vue du paysage alentour. Il fallait dire que lors de sa première fois elle était plutôt hyperactive, et agissait avant de réfléchir. Des mois s'étaient écoulés depuis sa rencontre avec Etiopia, la ville maudite mais le paradis des femmes, et entre-temps, elle était devenue secrétaire de Misato, la maire du village. Cette dernière était un peu le centre de tout pour elle, comme pour la ville: sans elle, plus rien n'était. Aya avait découvert tardivement pendant qu'elle était dans le monde réel ses vrais sentiments pour Misato. Plus qu'une maire, plus qu'une dirigeant suprême sur qui tout reposait, c'était avant tout et pour tout son premier amour. Elle n'avait pas su l'accepter à l'époque parce qu'elle pensait qu'elle ne pouvait pas aimer une autre femme, mais maintenant les choses étaient différentes.

Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait la coller, lui déclarer son amour ou tenter de rester avec elle. Non, Misato n'était pas du même rang qu'elle. Elle était trop belle, trop charismatique, trop grande pour Aya. Malgré la douleur de cet amour qui ne serait sûrement jamais assouvit, la jeune femme se rassurait en se disant que cela importait peu... tant qu'elle était à son service, cela importait peu. Tant qu'elle l'aidait suffisamment, cela lui importait peu. Pendant qu'elle marchait, une distorsion fit son apparition.. Encore quelques pas, et enfin elle était à Etiopia. Rien de bien sorcier, pas toutes les personnes n'avaient accès ou n'avait connaissance de ce passage.. Sans un mot, la jeune femme entra dans la ville et marcha tranquillement à travers habitations et rues diverses pour rejoindre sa chambre. Probablement allait-elle devoir faire rapidement son rapport à Misato, mais avant toute chose, déposer sa valise.

Son rapport.. Il était vrai qu'elle avait été envoyée dans le monde réel pour rencontrer une femme aux États-Unis. Une personne importante qui colportait des rumeurs malsaines et dégradantes sur la ville merveilleuse. Qui plus était, elle avait de drôle d'idées, comme se servir d'Etiopia dans un but de nouveau monde. Il était clair qu'elle n'avait pas toute sa tête. La chose fut réglée à l'amiable, et puis, de toute façon personne ne la croyait. Et cela ne risquait pas de changer.

Aya tomba en cours de route sur la fontaine et ses statues, lieu où elle avait rencontré Misato la première fois, et même où elle l'avait embrassé... Combien de temps s'était-il écoulé depuis ce jour? A cette époque, elle était une gamine puérile et insupportable, toujours en train de rejeter les autres ou d'être désagréable.. Maintenant, elle était une personne calme et posée. Son hyperactivité avait disparue avec la rencontre de Misato et son nouveau travail. Depuis ce temps, elle s'était laissée pousser les cheveux, prenant exemple encore une fois sur celle qu'elle admirait. Son corps s'était aussi un peu développé depuis, elle avait gagné, quoi, quelques centimètres? Sa beauté venait de sa défunte mère, et ses yeux, de la maudite maladie. Combien de temps allait-elle vivre avec? Elle ne savait pas.

Le regard perdu dans l'eau de la fontaine, elle se demandait comment elle allait réagir en revoyant Misato.. Allait-elle lui faire une accolade? Une embrassade? Non, elle n'était rien. Misato, allait-elle remarquer les changements chez la jeune femme? Comme le renforcement de la couleur de ses yeux, et le développement de sa longue crinière Or? Aya ne savait pas, mais elle l'espérait secrètement. Son reagrd flamboyant se porta aux alentours...

"Cela faisait longtemps..."

Sam 30 Jan 2010 - 13:38

Le matin. Un matin comme tous les autres depuis que sa secretaire et que son infirmière ont quitté le village d'Etiopia pour se rendre sur la terre et traiter avec différentes personnes de haut rang. Depuis combien de temps Misato se sentait autant seule et délabrée? Depuis combien de temps, chaque matin elle se levait avec la pensée ailleure, se sentant incomplète et en manque d'une partie d'elle-même? La maire ne comptait plus vraiment les jours.

Bien sûre, elle était très heureuse dans ce village. Et voir les habitantes avec le sourire et comblée dans tout ce qu'elles entreprenaient était très valorisant pour Misato. Elle avait fait de nouvelles rencontres, s'était liées d'amitié avec certaines mais...personne ne pouvait vraiment remplacer les deux jeunes filles qui étaient le plus proche d'elle. Kira et Aya faisaient toutes les deux partie de sa vie maintenant, et c'est vrai qu'elle était bien moin heureuse sans leur compagnie.

Ce matin, Misa avait décidé d'aller se promener un peu, pied nuit, dans l'herbe fraiche. Elle n'était vêtue qu'un d'une petite robe blanche au tissu léger qui virevoltait au rythme du vent. Des petites sandales blanches tenue par deux de ses doigts, elle marchait sur la pointe des pieds sur une ligne tracée au sol. Les bras à l'horizontale, elle avait l'impression d'être une équilibriste. Elle s'arrêta pour sentir l'odeur des fleurs qui ornaient un peu partout le village, ainsi que pour les arroser. Le vent s'était calmé à présent et elle reprenit son chemin toujours marchant droit devant elle, la tête levée vers le ciel. Ses petits pieds nus frôlaient les cailloux et l'herbe verte. Ainsi elle pouvait ressentir plein de sensation grâce à sa peau. Le froid de la rosée, le piquant des cailloux pointu, la chaleur du goudron à peine chauffé par les rayons du soleil naissant.

Tout à coup, un gros coup de vent vint soulevé sa longue robe, et instinctivement elle plaça ses mains vers son entre jambe, pour empecher à son vêtement de se lever plus que tant. Plusieurs de ses cheveux passèrent devant son visage, lui obscursissant la vue. Elle passa alors une de ses mains, l'autre toujours en bas tenant sa robe, dans ses cheveux et c'est là qu'elle la vu...

Vers la fontaine...il y avait quelqu'un aux cheveux or, aux longs cheveux or. Et ces yeux? Des yeux rouges comme les siens. C'était Aya...

Dim 31 Jan 2010 - 1:22

Sans pensées s'étaient entremêlées face à cette fontaine, et face à cette eau douce et calme. L'instant présent se mêlait au passé: pas une bonne idée de ce fait, mais les souvenirs d'antan lui revenaient en mémoire... La première fois qu'elle était entrée dans ce village, ses premières impressions.. Ignorante et méfiante, elle s'était d'abord imaginée être arrivée dans une secte ou un endroit bizarre... Puis elle avait rencontré Misato, qu'elle avait même considéré comme sa mère, l'espace de quelques instants. Ensuite vint le bal, où ses sentiments atteignirent leurs paroxysme. Mais à ce moment, elle n'était qu'une petite peste, une gamine effrontée incapable de s'écouter ou d'écouter les autres. Immature, hyperactive, désagréable..

Mais il fallait croire que l'amour change les gens. Et même si ce n'était pas le cas d'habitude pour le commun des mortels, cela l'était pour Aya. A cause de l'amour, elle avait changé. A cause de l'amour, elle avait tourné la page, enfin plus ou moins. Et à cause de l'amour, elle avait accepté certaines responsabilités: devenir la secrétaire de Misato était complexe et contraignant, mais encore une fois, l'amour faisait tout. C'était bête, mais c'était cela. Aussi simple que cela.

Au final, elle s'était attachée à son travail, et ce même travail, qui imposait certaines responsabilités, lui avait fait gagner en maturité, bien plus qu'elle ne l'aurait d'ailleurs imaginer. Apprendre à se comporter en société, parler courtoisement et calmement. A croire qu'elle n'était plus l'insupportable Aya Mikami d'il y avait quelques mois... A croire qu'elle n'était plus la même personne. Mentalement, elle avait beaucoup changé, mais physiquement aussi. Ses cheveux blonds courts avaient mués en une importante crinière Or volant au gré du vent, sa taille avait augmentée, la couleur de ses yeux s'était renforcée. Elle ne savait pas si ces changements un peu rapides pour seulement quelques mois étaient dûs à un dérèglement de son organisme à cause de sa "malédiction", ou à autre chose... Ce n'était pas normal en tout cas.

Mais la jeune femme entendit du bruit non loin, et son regard se tourna naturellement dans sa direction.

Pétrification.

Misato. Que faisait-elle dehors à cette heure-ci? Le matin était encore jeune... Et la brise fraîche. n'avait-elle pas froid avec ces vêtements apparemment légers? Elle n'avait pas changée, elle était toujours aussi belle, aussi classe... Mais là n'était pas la question.. Aya.. devait réagir face à cette apparition presque fantasmagorique. Au moins la saluer, s'excuser de son absence.. Alors pourquoi n'arrivait-elle pas à bouger? Était-elle si faible que cela face à celle qui lui ressemblait tant?De longues secondes s'écoulèrent, secondes pendant lesquelles la jeune femme trouva enfin la force d'agir convenablement. Les larmes lui montaient aux yeux, tellement elle était heureuse, mais elle savait qu'elle ne pleurerait pas. Elle ne le pouvait pas. S'inclinant légèrement, son regard se plongea dans celui de sa "supérieure" et elle parla distinctement, non sans respect:

"Bonjour, Misato-sama. Je suis de retour.."

Lun 1 Fév 2010 - 12:37

Lorsqu'Aya ouvrit la bouche, Misato se figea. Etait-ce bien elle? Cette personne qui se tenait devant elle ainsi, avec une si forte présence pourtant si faible. Cette personne qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à la petite peste de sa secretaire. Cette personne qui avait la même couleur dans les yeux, et la même teinture dans ses cheveux. Malgré leur forme quelques peu différente, était elle vraiment une de celle que Misato attendait depuis si longtemps?

Sa voix semblait toujours la même, mais il y avait quelque chose de différent en elle, non seulement le physique, mais...l'apparence intérieure. Vous me direz, comment peut on voir l'intérieur? Et pourtant, Misato le ressentit. C'est pour ça qu'elle ne fut pas à cent pour cent sûr qu'il s'agissait d'Aya. Elle agissait un tantinet différemment.

Malgré tout, la maire décida de s'avancer et de lui faire face. Alors, ses chaussures toujours tenues par le bout de ses doigts, elle marcha gentiment vers la grande fontaine, là où elle l'avait d'ailleur, il y a quelque temps, rencontrée. Arrivée vraiment proche de la soi-disante Aya, elle se rendit compte que celle-ci avait bien grandit, et que les légers changement que Misato avait aperçu étaient enfait énorme. A présent, elle la dépassait. Aya était plus grande que Misato.

- Bon retour chez toi... Elle hésita un moment, puis avec un sourire et penchant la tête sur le côté, le cheveux au vent elle dit sûr d'elle cette fois...Aya-chan.

[ Uhuh. Gomen, mon post est petit. Mais cela fait plus " choquée par les évenements " =P ]

Lun 1 Fév 2010 - 20:32

Non, son amie n'avait absolument pas changée... Elle était toujours aussi belle, toujours aussi somptueuse. Mais, Aya, pouvait-elle vraiment parler 'd'amie'?Misato était celle qui la dirigeait, sa supérieure.. A part cela, rien ne les unissait vraiment sur le plan personnel. Sauf peut être au niveau de leur physique: elles possédaient les mêmes yeux. Des pupilles rouge sang, que personne au monde ne pouvait avoir. Bien sûr, cette ressemblance n'était que fortuite. Chez Misato, c'était à cause de sa fonction en tant que maire, et chez Aya, c'était une maladie héréditaire. Dans les deux cas, une sorte de malédiction. Mais vivre auprès d'elle, ressentir des choses pour elle, et croiser des regards plus compréhensifs, avait changé l'état d'esprit de la jeune femme. Alors qu'avant, elle pensait que la Terre entière lui en voulait, paranoïaque jusqu'au bout, et que personne ne pouvait l'apprécier ou la supporter, sa nouvelle existence au sein de ce village de femme lui avait apprise le contraire... Aya fut bien obligée d'accepter que les humains au final, n'étaient pas tous de misérables insectes, comme elle le pensait auparavant...

Gain de maturité certain, cette maturité qu'elle n'avait pas quelques mois avant. Son poste aussi, fut source de nouvelles expériences: elle du apprendre à se montrer agréable et correcte, et ne plus insulter ou être désagréable avec ses interlocuteurs. Distinguée. C'était une jeune femme devenue distinguée. Mais à ses yeux, personne ne serait aussi classe et digne que Misato. La maire d'Etiopia était véritablement au dessus de tout selon Aya.

Depuis plusieurs mois, interminables mois, elle n'avait pas pu la voir. Et voici, en cet instant même, aux premiers rayons de soleil, qu'elle se présentait... Magnifique. Elle était magnifique. Aya reprit sa valise s'éloignant un peu de la fontaine pour mieux s'approcher de celle qu'elle admirait. Ses pupilles écarlates se plongèrent un court instant sur les pieds nues de la maire, et Aya laissa échapper un petit soupir...

"Misato-sama... Vous allez attraper froid en marchant ainsi sur ce sol glacé... Ce n'est pas sérieux..."

N'étant pas pieds-nues, la jeune femme ne pouvait deviner que le sol n'était plus aussi froid que la brise elle-même l'était encore, mais peu importait. Misato était malade, et en plus elle devait tenir son rôle de "maire" du village. Un rôle plus épuisant que quiconque ne pouvait l'imaginer.
A seulement un ou deux mètres de la jeune femme à la chevelure rose, Aya se retenait de la prendre dans ses bras. Elle ne pouvait pas, et sa longue absence ne justifiait rien, de toute façon. Elle s'estimait inférieure à elle, et pensait qu'elle n'avait pas à l'approcher, malgré leur similitude physique...

[Mais non j'adore <3]

Mer 3 Fév 2010 - 12:40

Aya s'était approchée au son de la voix de Misato. Elle n'avait pas tout de suite pris la parole, bien trop occupée à la regarder. La maire semblait faire exactement pareille. Elles ressemblaient à deux animaux de la même race se rencontrant pour la première fois. Des petites étoiles dans leurs yeux, leur regard allant sur toutes les parties du corps. D'ailleur, lorsque celui d'Aya tomba sur les pied nu de Misa, la propriétaire de ces magnifiques yeux rouges sang adressa une petite remarque :

- Misato-sama... Vous allez attraper froid en marchant ainsi sur ce sol glacé... Ce n'est pas sérieux...

C'était vrai. Elle risquait en effet d'attraper froid, nu pied sur l'herbe fraiche du matin, sans encore les vrais et forts rayons de soleil tapant sur le village. Et puis, ce n'était en effet pas sérieux. Surtout pour une maire du village, et encore plus lorsqu'il s'agissait de cette maire là, à la santé très fragile. Trop. Depuis quand avait-elle commencer à se comporter ainsi? De manière insousiante? L'avait-elle toujours fait? Au plus loin où remontaient ses souvenirs, elle se voyait toujours marché pied nus, dans l'herbe fraiche, tenant ou pas des petites chaussures de ses petits doigts. C'est vrai, elle l'avait toujours fait. Mais ne s'était jamais vraiment montrée au public, et avait toujours eu Kira à ses côtés, au cas où elle aurait exagéré ou serait tombée malade.

Là, effectiviment elle agissait inconsciemment et sans réfléchir plus loin que le bout de son nez qui était d'ailleur tout rouge et froid à cause de la légère brise fraiche. Alors qu'elle reflechissait à la situation et à sa mauvaise attitude, un petit coup de vent vint mélanger ses cheveux à ceux de sa secretaire et c'est à ce moment là qu'elle se rendit vraiment compte qu'Aya était véritablement de retour. Et à cause de cette affreuse tentation qu'elle ne pouvait pas contrôler, Misato attrapa la grande femme par la taille et la serra contre elle. Signe de réconfort, de joie et de tristesse en même temps. Misato voulait être sûr qu'elle ne revait pas. Celle qu'elle attendait était vraiment de retour.

- Comment s'est passé ton voyage?

La tête toujours posé sur sa poitrine qui avait bien grandi, Misato ne voulait pas levé la tête, pour continuer à recevoir l'aimable chaleur qu'Aya dégageait. Une petite larme coula sur sa petite joue. Mais elle descendit très vite et s'écrasa au sol. L'unique et seule larme de la maire, qui voulait tout dire. Misato était extrèmement heureuse de revoir Aya...

Mer 3 Fév 2010 - 14:03

Un souffle de vent, l'impression de rêver face à ce si beau visage, et puis soudainement, ce qu'elle espérait qu'il n'arrive pas! L'espérait, c'était facile, le faire était plus complexe. Après tout ce temps, cette jeune femme lui avait manqué à un point qu'elle n'imaginait même plus. Il fallait croire que les sentiments étaient relativement compliqués à refouler, et même enfouis au plus profond de soi, ils ne faisaient que se renforcer pour ensuite éclater d'un seul coup au grand jour. C'est ce qu'il se passa lorsque Misato enlaça Aya. Dans un premier temps, elle ne savait plus quoi faire, totalement affolé en son for intérieur, alors qu'extérieurement, elle restait inerte, en apparence très surprise. Son expression était figée, comme si elle était une statue.

Ce n'est qu'après de longues secondes qu'elle se décida à réagir quelque peu, levant les bras comme pour les passer dans le dos de Misato. Mais sa raison lui intimait le total contraire. "Repousse-la! Repousse-la!" Mais c'était tout bonnement impossible... Aya se sentait faible face à celle qui occupait ses pensées presque chaque jour qui passait, et elle n'eut pas d'autre solution que d'enlacer la jeune femme avec un air de résignation. Elle ne pouvait pas lutter contre ses sentiments de toute évidence, même avec la raison la plus forte qui était.

La chaleur de Misato, son odeur, sa douceur... Incroyable torture... Du moins pour Aya. Mais même si ses sentiments avaient pris le pas sur sa raison, elle était encore assez lucide pour ne pas céder d'avantage à ces derniers. Et ainsi ne pas faire de bêtises. Elle répondit doucement:

"Il s'est bien passé. Je n'ai eu aucun problème.."

En disant ça, elle remarqua l'infime goutte d'eau qui s'était échappée des yeux de la maire, et instantanément, Aya sentit son cœur se serrer. Pour un peu, elle s'en voulait d'être partie, d'avoir causé de la peine à cette douce et sublime personne qu'elle respectait tant. Sentiment de culpabilité, ni plus ni moins. C'est ce qui l'incita à resserrer son étreinte, même si initialement elle n'en n'était pas l'instigatrice, et à prononcer des mots comme des murmures..

"Je suis désolée, Misato-sama. Je ne partirais plus, je vous le promet."

Avait-elle raison de dire cela? Si il fallait à nouveau aller dans le monde réel pour un autre problème majeur, il allait bien falloir qu'elle y aille, non? Embrouillée, Aya était.. embrouillée... Mais infiniment heureuse..

Jeu 4 Fév 2010 - 16:58

Malheureusement, la secretaire attentionnée avait aperçu la fine larme qui avait glissé inconditionnellement sur les petites pomettes rougies de la maire. Cette dernière avait tout fait pour que cela ne se voit pas, mais Aya devait être très attentive. C'est pourquoi elle promit de ne plus s'en aller. Misato savait très bien que cette promesse ne pouvait pas être tenue, d'autant plus que c'était ELLE qui lui avait demandé de partir en éclaireur sur la terre ferme. Mais malgré ça, la maire était heureuse d'entendre ces mots sortir de la bouche de la jeune fille aux longs cheveux or.

Alors elle retira sa tête de la poitrine d'Aya et se redressa, comme pour faire face à un problème, ou montrer sa sûreté en elle. Elle fit un sourir et un hauchement de tête accompagné d'un petit bruit ressemblant à un " umm ". C'était une sorte d'acquiessement à sa promesse pour la mettre à l'aise sur son irréalité. Oui, c'était sûrement pour ça. Misato était heureuse qu'Aya ait compris la douleur qu'elle avais ressenti lors de son départ. Mais bon...ce n'était pas comme si ce départ avait été non annoncé ou si il avait été volontaire. Non, tout au contraire. C'était Misato qui lui avait demandé de s'en aller, et pour des bonnes raisons. Mais heureusement, maintenant elle était de retour.

- C'est étonnant de nous voir ici. Tu ne trouves pas?

Misato tourna la tête en direction de la fontaine. C'est vrai, cela faisait maintenant presque un an qu'elle avait connu sa secretaire. Et leur première rencontre c'était faite à côté de cette grande étendue d'eau, surveillée par la statue de sirène. Elle se rappella alors de l'air étonné qu'Aya avait eu en rencontrant Misato. Un peu le même air qu'avait eu la maire elle-même. Rencontré quelqu'un avec les mêmes yeux que les siens, d'autant plus qu'ils étaient insolites, était quelque chose de très spécial. Puis elle se remémora alors son premier baiser, qui n'était autre que son baiser avec cette très chère demoiselle, qui avait eu un élan d'amour envers Misato, juste avant de s'enfuir en courant. La scène, revenant dans son esprit, en était presque rigolote.

- Tu dois avoir faim. Tu veux qu'on aille manger quelque part?

Ven 5 Fév 2010 - 20:49

Si c'était étonnant? Oui, cela l'était. Aya n'aurait jamais pensé tomber sur Misato, et -presque- répéter une scène vécue très longuement auparavant... Et durant cette même scène, elle s'était laissée allé, allant embrasser une inconnue. Une inconnue qui possédait les mêmes yeux qu'elle, mais une inconnue tout de même. Bien que maintenant, elle n'avait plus aucun doute sur la nature de ses sentiments, Aya laissait un doute sur ceux qui l'avait poussée à donner son premier baiser à Misato. Difficile pour elle d'imaginer un coup de foudre absolu, véritablement foudroyant, et encore moins un complexe d'Œdipe,/complexe d’Électre, car elle ne collait à aucun des deux concepts: l'un explicitait selon Freud l'attirance du fils pour sa mère, l'autre -toujours selon Freud- l'attirance de la fille pour son père. Ce qui n'était aucunement le cas d'Aya... Car bien qu'au départ elle voyait en Misato une seconde mère, cette vision des choses fut écartée rapidement. Finalement, elle n'avait jamais compris ce geste, et elle n'avait plus envie d'y penser. Elle voulait l'oublier sans l'oublier. Juste garder dans un recoin de sa mémoire le plus important: les faits, les sensations, et ne pas s'occuper des raisons.

Vint juste après une question un peu surprenante. Si elle avait faim? Pas vraiment... Aya pouvait rester deux ou trois jours sans ressentir la faim. C'est à dire que même si son organisme le ressentait particulièrement, mentalement le besoin n'en était pas intense. Son dernier repas datait de la veille, vers 19h, alors l'envie de se restaurer, malgré sa longue marche n'était pas très présente. Cependant, pouvoir se reposer un peu, tout en étant en compagnie de celle qui lui avait tant manquée pendant cette année entière.... C'était quelque chose qu'il lui était impossible de refuser, malgré les avertissements récurrents de sa raison. Après tout, ce ne serait qu'un simple repas entre... entre... heu, entre amies? Non, elles n'étaient pas amies. Enfin, pas pour Aya. Misato lui paraissait tellement inaccessible qu'elle la considérait simplement comme une supérieure, rien de plus. Elle estimait ne pas avoir droit à autre chose, pour diverses raisons.

"C'est une bonne idée, Misato-sama. Où désirez-vous aller?"

Après ces courtes paroles, la jeune femme reprit sa valise, et attendit une réponse de Misato, non sans laisser son regard se plonger dans celui de son interlocutrice....

Lun 22 Fév 2010 - 16:56

Aya ne s'était pas faite priée. Elle avait attrapée ces bagages d'une main ferme, les soulevant de sol avec force et grâce, interrogeant Misato sur le lieu de leur prochain rendez vous. Avait-elle autant faim que cela? Ou était-ce pour une autre raison? Au plus loin que la maire se rappelait, elle n'avait jamais vraiment vu une Aya affamée. Sa secrétaire mangeait toujours très peu. Pour sa ligne peut-être? Et cela se voyait. Elle avait un long corps svelte, telle un mannequin que tout le monde envie à la télévision. Elle n'avait pas un fil de graisse, dans aucune partie de son corps. Et puis elle avait de magnifique cheveux or qui lui tombaient parfaitement sur son long dos en toboggan.

Misato y pensa un instant. Elle n'aimait peut être pas mangé après tout. En tout cas, ce qui était sûr, c'est qu'elle aimait la nourriture bien moin qu'elle. Misato pouvant avaler une quantité indescriptible de pomme de terre ou de quoi que ce soit d'autre en un seul repas. Cependant, l'enthousiaste d'Aya lui fit plaisir. Elle avait envie de partager du bon temps avec son amie, qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. Et c'était ça l'important. Ce n'était même QUE ça l'important. Le reste, Misa s'en fichait. Par temps normal, elle aurait couru jusqu'au restaurant, tirant Aya par la main, aurait commander une bonne dizaine de plat et aurait eu la bouche pleine pendant tout le repas. Mais aujourd'hui, c'était différent.

Aya était revenue. Il fallait chérir ce moment. Ce moment qui risquait d'arriver malheureusement souvent. Mais, en regardant le côté positif, les retrouvailles sont toujours belles. Alors Misato sourit à Aya et tendit un bras dans sa direction, pour se proposer à l'aider à porter un de ses bagages. Ils avaient l'air lourds.

- Nous pouvons aller dans un restaurant? Et à Etiopia, il y en a un seul, le choix n'est pas difficile.

Elle posa sa main sur celle de sa secrétaire, pour lui faire lâcher prise, et un petit frisson lui parcouru le corps. Un frisson des plus normal, un frisson qui lui faisait prendre conscience de la réalité de la situation. Elle en avait juste besoin. Encore. Car cela faisait bien trop longtemps qu'elle espérait son retour, et qu'elle revait de scène telle que celle-ci.

Aujourd'hui, ce n'était pas un rêve.

[ Tu postes directement au restau ? Aya-chan <3 ]