Retour au pays des vivants [PV Rafaela] TERMINE

Léna leva si haut la tête qu'elle aurait pu avoir un torticolis. La jeune danseuse reconnu une femme, mais très grande, gigantesque comme elle n'en avait jamais vu. Elle se demanda si c'était une illusion due au froid transperçant. Elle sentit une main chaude posée sur  sa joue glacée dont les sillons de ses larmes avaient gelés et lui brûlaient fortement à présent. Léna se sentait faible sur ses pieds maintenant qu'elle était debout. Elle n'avait pas la force de se débattre et encore moins de parler aussi, elle se laissa faire.

Elle se lova contre la jeune femme pour profité de sa chaleur et elle fut emmenée dans une chambre toute simple composée du minimum obligatoire. Elle se retrouva posée sur le matelas douillet et elle était toujours emmitouflée dans la cape bien chaude et qui laissait s'échapper un léger parfum de verveine et de citron. Léna ne se sentait pas en danger malgré qu'elle se retrouvait dans la chambre d'une femme qu'elle ne connaissait ni d’Ève ni d'Adam et qu'elle aurait pu être une dangereuse criminelle qui aurait pu la pendre par les pieds et l'égorger comme un cochon.

Il lui fallut le temps qu'elle se réchauffe un peu et elle demanda d'une voix faible un peu perdue "où suis-je? Qui...qui êtes vous?" Elle ajouta "je ne peux pas rester...ici...j'ai un important spectacle demain soir"


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Léna était assise avec peine, la totalité de ses muscles étaient encore engourdis par le froid encore bien présent dans son corps malgré que la température se soit stabilisée puisqu'elle était protégée par quatre mur et réchauffée par une cape chaude et des radiateurs.

Malgré tout, le corps frêle de la jeune fille frissonna lorsque la voix glaciale de la colonel s'éleva et elle baissa la tête. Léna avait l'impression d'être dans un mauvais cauchemars mis à part que c'était bien réel et qu'elle était bien là seule avec une inconnue. Elle vit la tasse de chocolat chaud que lui tendait cette Rafaela et elle la regarda longuement avant de finalement la prendre à contre cœur. Dans cette petite tasse en porcelaine d'où s'échappait une merveilleuse odeur de chocolat se trouvait au moins 250 grammes de sucre qui allaient se loger directement sur ses hanches et lui faire un cul de vache en pleine gestation.

Léna continua de la tenir sans jamais boire dedans, non pas qu'elle n'en avait pas envie, car après tout qu'elle personne normalement constituée et n'ayant aucune allergie au chocolat peut en refuser ? Elle regarda sommairement la femme qui se trouvait face à elle. Elle était perdue et psychologiquement très faible et ses yeux se mirent à luire avec les larmes qui coulaient sur ses joues.

La Colonel s'était assise au près d'elle, observant ses réactions... Qui n'étaient guère concluantes, en effet, celle-ci ne buvait pas le chocolat qu'elle lui avait préparé. La militaire resta silencieuse avant de commencer à entendre des sanglots près d'elle. Rafaela resta un moment sans rien dire avant de penser.

*Et puis zut, cette pauvre fille est déboussolée et moi je lui parle comme à une criminelle!*

Ainsi elle finit par se retourner avant de faire un truc stupide à son sens mais elle ne voyait pas trop quoi faire d'autre.. C'est à dire passer ses bras autour d'elle sans pour autant se coller à elle, en un espèce de câlin maladroit tandis qu'elle se râcla la gorge avant de parler.

"Ahum... Vous savez, vous ne risquez plus rien ici. Je ne sais pas ce qui vous est arrivé mais ici vos ennuis sont terminés et si ce n'est pas le cas... je vous protégerais! C'est mon travail de veiller à ce qu'il n'y ai aucun problème dans cette ville." Fit-elle en tentant d'avoir une voix plus amicale avant de reprendre.

"Le chocolat ne vous plait pas? Vous voulez autre chose? Du café ou une vodka peut-être?"

Léna resta figée lorsqu'elle sentit les bras de Rafaela contre elle sans pour autant la serrer. Elle tourna les yeux entendant la réponse de Rafaela et lui dit "vous...vous n'allez tout de même pas me violer? Réfléchissez bien à ce que vous allez faire? J'ai des relations haut placée et je n'hésiterais pas à m'en servir...je suis peut-être faible pour le moment, mais je ne laisserais pas abuser mon chaste corps!" Prévint-elle en la regardant larmoyante. Certes, elle n'était pas très convaincante en ce moment, mais bon qui le serait avec des yeux entourés de larmes de rimmel coulant et faisant des traînées sur ses joues semblable à une rivière de pétrole?

Léna ne s'attendait pas à la seconde partie et elle la regarda gênée et également interloquée laissant son index menaçant suspendu dans l'air en la regardant d'un air bête. Peut-être que finalement cette femme ne cherchait pas à abuser d'elle, mais seulement à l'aider. Elle laissa tomber son index et elle dit d'une voix troublée "je...je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a prit...pardon de vous avoir jugée mademoiselle Maverick! Je m'appelle Léna Pétrova et au sujet du chocolat chaud, je suis navrée, mais je fais attention à ma ligne car je suis danseuse étoile au cas où ma tenue ne vous aurait pas mise sur la voie, et je préfère le thé c'est plus naturel!"

La militaire haussa un sourcil incrédule avant de répondre sincèrement. "Vous savez... Si j'avais vraiment voulu abuser de vous je l'aurais déjà fait et je ne me serais pas embêté à vous faire un chocolat ou à tenter de vous réchauffer... D'autant plus qu'ici vos relations ne vous servent absolument à rien." Fit-elle en se relevant alors.

La blonde prit une bouilloire en fer qu'elle remplit alors avant de la poser sur le feu. Elle sortit une autre tasse ainsi qu'un verre et une bouteille de vodka russe. Une fois que l'eau fut chaude, elle prépara le thé, russe évidemment, qu'elle servit dans une tasse. Malgré que l'eau ne fut pas longue à chauffer, elle n'avait pas parler durant ce temps avant de finalement revenir, une tasse de thé à la main et un verre de vodka assez grand dans l'autre.

"Voici votre thé, sans sucre, laissez donc le chocolat sur le côté."

Puis elle s'assit à côté d'elle, son grand verre de vodka à la main.

"Je sais bien que débarquer ici n'est pas une mince affaire Mademoiselle Pétrova. Et je sais bien que vous ne réalisez pas encore que votre vie a prit un tournant à 90°C Mais sachez que désormais, pour tout ceux que vous avez put connaître. Vous avez disparu.-Fit-elle en avalant la bonne moitié de son verre avant de reprendre- Comme je vous l'ai dis, nous sommes à Etiopia, un village "spécial" sur aucune carte quelles qu'elles soient. Avant de traverser le portail, vous avez vu une grande lumière blanche? Et avant cela vous étiez au fond du gouffre n'est-ce pas? Cela se trouve vous tentiez peut-être de mettre fin à vos jours? Cela est assez régulier parmi les habitantes. Mais sachez que tout cela est terminé. Etiopia est la ville du renouveau. Le seul et unique endroit où on peut prendre un réel nouveau départ. Ici il n'y a que des femmes et chacune d'entre nous a un passé lourd car pour que le portail de notre monde s'ouvre, il faut un cœur en détresse. Comme vous."

Durant tout le long où elle avait parlé, la militaire n'avait pas levé son regard argenté de son verre quand enfin elle fixa son oeil argent dans le regard de la ballerine avant de terminer sa phrase.

"Comme moi."

Léna se sentait déjà mal à l'aise de s'être méprise au sujet de cette femme et celle-ci venait en remettre une couche elle répondit "certes...ne vous ai-je pas demandé pardon? J'ai fait une grossière erreur, je le conçois!" Léna se sentit soudainement très seule, ici elle n'était rien et cette idée lui laissait un arrière goût très amère. Elle n'avait personne vers qui se tourner, les membres du corps de ballerine n'étaient pas là, personne, il n'y avait personne qui la connaissait. C'est là qu'elle vit Rafaela revenir avec une grosse bouteille de vodka, un grand verre et le thé. Léna sentit les arômes de thé qui embaumait ses narines et lui réchauffait le cœur à défaut de lui réchauffer le corps.

Léna remarqua que ce thé avait un arôme qu'elle ne connaissait que trop bien et elle demanda d'une voix incertaine " vous aimez les produits Russe si je ne m'abuse? Cela fait des lustres que je n'ai pas bu ce genre de thé... Il est délicieux" en effet, Léna ne buvait que des thé très coûteux depuis qu'elle était devenue une étoile reconnue dans toute la Russie et au-delà par les passionnés de ballet classiques encore nombreux malgré tout.

Elle écouta le reste de ce que lui dit Rafaela alors qu'elle venait de s'enfiler sans soucis la moitié de son verre remplit de Vodka pure et lors de sa dernière phrase et elle répéta " vous?" Léna remarqua la cicatrice sur son visage la privant d'un de son oeil. Enfin, un souvenir lointain lui vint en tête et elle dit "vous avez dit vous appeler Rafaela Maverick? Vous n'auriez pas une sœur ou une cousine qui porte le même prénom que vous et qui serait décédée? Je me souviens avoir suivie la retranscription de l'enterrement à la télévision" Dit-elle un peu perdue dans tout cela.

Léna aussi était Russe, mais elle ne s'enfilait pas des verres de Vodka comme du petit lait, ce que semblait faire cette Rafaela et ce sans problème. Léna aurait été effarée si elle n'avait pas été plus troublée par ces nouveautés. Heureusement, elle essayait de le cacher du mieux qu'elle le pouvait. Aussi elle répondit sans vraiment le vouloir "oui, je vois ça..."

Léna bu une gorgée de son thé qu'elle dégustait avec parcimonie lorsque Rafaela lui répondit quelque chose qui fut tellement surprenant qu'elle cracha le contenu de sa bouche et qu'elle manqua de s'étouffer avant de s'essuyer le coin des lèvres avec ce qu'elle trouva sous la main, la cape de Rafaela puis de voir son erreur et de dire embêtée et en bégayant "je...je...je suis navrée...je...mais est-ce que je suis morte aussi? Je rêve c'est cela? Allez pincez-moi que je me réveille je vous en prie!" Déclara-t-elle en se relevant d'un coup oubliant qu'elle avait les muscle encore endoloris qu'elle en perdit l'équilibre et retomba directement sur Rafaela.

Avoir son visage si proche de quelqu'un était quelque peu rapide surtout après seulement une heure de rencontre qu'elle en rougit violemment et qu’elle se dégagea. " Comment on s'en va d'ici?" Demanda-t-elle bien décidée à repartir chez elle. Elle n'en revenait pas de devoir laisser ses engagements, son appartement luxueux, ses tenues superbes...son argent.

Rafaela haussa un sourcil surprit quand elle vit la ballerine s'essuyer avec sa cape. Elle n'aimait guère que l'on utilise ses affaires ainsi... D'un côté qui aurait aimer? Peu de personne certainement. Puis finalement elle eut un petit sourire quand celle-ci s'excusa et demanda si elle était morte.

La cyborg se releva à ce moment là, s'accoudant faussement au mur, ne le faisant pas réellement, craignant que son poids de 225kg ne le fasse s'écrouler... En théorie il ne devait pas y avoir de doute mais valait mieux prévenir que guérir. Elle regarda par la fenêtre la tempête de neige et répondit alors.

"Ce n'est pas grave, mais ne le refaite plus je vous prie. Je n'ai que ça pour m'habiller. Ensuite vous n'êtes pas plus morte que moi. Et vous ne rêvez pas non plus."

La militaire retourna s'assoir au côté de la ballerine, elle n'avait pas envie d'être debout finalement. Parler de cela la fatiguait.

"Je vous l'ai dis, nous sommes dans un autre monde complètement parallèle à celui que vous et moi avons conn..." A ce moment là, la ballerine lui tomba alors littéralement dessus et la militaire la rattrapa aussi délicatement que possible faisant alors que la jeune femme se retrouva à quelque centimètre de son visage, son regard argenté directement dans les yeux bleus de la ballerine. Cela ne lui plaisait pas beaucoup. Pas parce qu'elle était proche d'une jeune fille mais aussi et surtout qu'à cause de cela elle se retrouva à quelques centimètres de sa cicatrice.

Une fois que celle-ci se fut dégager avec l'aide de la militaire qui détourna alors complètement la tête, Rafaela répondit simplement.

"C'est impossible. Quand on traverse le portail d'Etiopia, on y reste."

Léna se confondit en excuse "je suis sincèrement navrée, j'ai perdu l'équilibre" dit-elle d'une voix au débit rapide. La jeune femme ne savait plus où elle en était et elle répondit au fait que Rafaela lui disait que sa cape était un de ses seuls vêtements en disant " qu'est-ce que je dois dire? Regardez-moi? Je me promène dans un tutu de danse fait dans un matériel qui m'irrite et qui en plus est aussi imbibé d'eau qu'une éponge...qu'est-ce que je vais devenir? Je n'ai personne sur qui compter? Je n'ai plus rien...je...je suis à la rue où vais-je dormir?" Demanda-t-elle avec un regard emplit de détresse posé sur Rafaela.

Elle baissa les yeux, elle ne voulait pas y croire, mais si ce n'était pas réel, elle se serait déjà réveillée en sueur au beau milieu de sa magnifique chambre, nichée au creux de ses draps de satin et installée confortablement sur son matelas de très haute qualité. Elle ne s'était jamais rendue compte qu'au final, elle était peu de chose dans l'univers. Elle déclara "mais, il y a des personnes qui vont me chercher! Je suis une grande danseuse étoile, je participe à des ballets de théâtres et je fais des tournées mondiale, je suis invitée à de grands banquets où se rencontrent des personnes influentes!"

Léna regarda la militaire afin de rechercher n'importe quoi, du réconfort ou bien autre. Elle regarda la chambre, petite, sommaire, mais en ordre et ensuite elle regarda également la météo qui était de pire en pire et enfin Rafaela. Elle se sentait gênée de demander une telle chose à Rafaela, mais elle n'avait nulle part où aller. "Hum...excusez-moi, je n'ai pas l'habitude de quémander quoi que ce soit, mais pourrais-je abuser de votre gentillesse et rester ici au moins pour cette nuit s'il vous plaît?"

Rafaela soupira en la regardant s'exciter à faire sa grande diva et une fois qu'elle eut finit, elle lui répondit en se relevant et posant ses grandes mains sur les épaules frêles de Léna.

"Premièrement vous allez recevoir vos bagages d'ici peu. Vos vêtements etc etc. D'ici là je vous prêterais un T-Shrit si vous voulez. J'en ai acheté un récemment que j'ai fais rétrécir au lavage sans le vouloir. Ensuite, vous n'allez pas être à la rue, il va vous être attribué une chambre à l'hôtel jusqu'à ce que vous aillé de quoi vous payer un appartement ou ce que vous voulez en travaillant ici. Tout va bien se passer vous allez voir."

La militaire soupira que plus quand elle parla des personnes influentes qui la chercheront. "Alors ils pourront vous chercher autant qu'ils veulent car ici personne ne peut approcher. Seules les femmes au cœur en détresse peuvent trouver cet endroit."

Rafaela tourna aussi la tête vers la fenêtre regardant la tempête empirer.
"Je ne vois pas d'inconvénient à ce que vous restiez. J'allais vous le proposer. Vu le temps vous risqueriez de vous envoler." Fit-elle avec un petit sourire pour manifestement la taquiner avant de reprendre son sérieux.

"Vous n'arrêtez pas de dire que vous voulez partir, que des gens vont vous chercher. Mais alors expliquez moi pourquoi êtes-vous ici? Le portail ne s'ouvre qu'aux cœurs en détresse. De plus vos vêtements sont trempés et ce n'est pas dû à la neige, n'est-ce pas?" Fit-elle en la fixant de son regard argenté.

Léna sursauta lorsque les mains lourdes et imposantes de la militaire se posèrent sur ses épaules arrêtant sa paranoïa du moment. Elle regarda l’œil argenté et ferme de la jeune femme et aussi sa cicatrice qui ne la rebutait guère contrairement à ce que l'on aurait pu croire. Léna prit une grande inspiration avant de bloquer sa respiration et d'expirer faisant cela pour se calmer. Elle la remercia d'une petite voix "merci de votre amabilité".

Léna s'inquiéta ensuite de son avenir et lui dit "travailler...mais....mais vous vous moquez de moi? Vous n'êtes pas sérieuse quand même? je ne sais rien faire à part danser...et je ne peux plus danser à cause de ma jambe, je ne veux pas finir à la rue où sous un pont! Mes vêtements vont arriver? Mais et mon compte en banque aussi il va être transféré?" Dit-elle stressée surtout de gâcher son argent qu'elle avait mit tant d'année à rassembler.

Elle ajouta ensuite d'une voix triste "ils ne me trouveront jamais?" La phrase suivante la déchira, car Rafaela avait prit un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie lui rappelant des souvenirs qu'elle aurait préféré oublié et elle mentit très mal cependant en faisant un faux sourire que les larmes écorchait petit à petit "je...je suis tombée bêtement!"

Rafaela sourit quand la jeune femme la remercia puis commença à soupirer quand elle continua à s'inquiéter et stresser.

La militaire soupira et répondit. "Oui travailler, je ne me moque pas de vous non. Je suis sérieuse, vous pouvez donner des cours de danses. Il n'y a pas d'école que je sache... Pour ce qui sont de vos affaires elles vont être transférées oui mais pour votre compte en banque... Je ne crois pas... Mais si vous voulez, je peux vous aider, j'ai... Comment dire... plutôt pas mal "d'économie" et je ne m'en sers pas... Enfin que le strict minimum alors si vous voulez.. je peux vous aider le temps de vous retourner." Fit-elle en hésitant, l'altruisme et la voix douce n'étaient guère son genre.

Rafaela réaffirma alors à la question de Léna en lui souriant. "Oui, personne ne peut vous trouver ici. Vous êtes en sécurité..." Puis la regardant dans les yeux elle continua. "Vous mentez très mal... Quelqu'un vous a lancé d'un pont? Vous étiez en traversé en mer et êtes tombée par dessus bord? Ou peut-être... Avez-vous tentez de vous noyer peut-être?.." Fit-elle d'une voix et d'un regard se voulant perçants.

Léna regarda Rafaela, la sincérité remplissait son oeil et la jeune femme se calma. Elle posa sa main sur l'épaule forte et ronde de la jeune femme et lui répondit "je vous remercie de votre générosité, mais je ne peux pas accepter, c'est l'argent que j'ai gagné en travaillant dure et je ne veux pas profiter de votre gentillesse! Bien entendu, si cela avait été possible que je le récupère cela aurait été mieux. Hélas, je pense devoir travailler, mais un job de professeur de danse ne m'apporterait suffisamment pas de finances donc, vous n'auriez pas par pure hasard l'amabilité de m'aider à trouver un emploi?" Demanda-t-elle intéressée.

La pauvre ne perdait pas une minute c'était le cas de le dire, mais plus vite elle trouverait un job et plus vite elle aurait un moyen de quitter ce trou à rat que soi disant l'on ne quittait pas. Léna n'allait pas abandonner aussi facilement foi de Pétrova.

Hélàs, la colonel avait vu clair dans son jeu et pourtant Léna avait fait des efforts si grands pour le cacher tant bien que mal. Elle répondit "je...non ce n'était pas un accident, j'ai été faible et je...je n'ai pas de raison de vous le dire après tout!" Dit-elle outrée en posant ses poings sur ses hanches.

Léna passa une main sur sa nuque qui s'était réchauffée entre-temps et réfléchit avant de répondre " euh!...ce que je sais faire? Je sais faire plein de chose je suppose, mais je ne pense pas vouloir devenir professeur si ça doit être un travail! Je veux que la danse reste un loisir…dites-moi, vous qui avez été si bonne avec moi, n'auriez-vous pas un petit boulot à me confier en attendant que je trouve mieux? Je vous en prie…je vous promets de m'adapter et de faire ce que vous me direz!" Supplia-t-elle presque.
Léna avait bien vu que Rafaela reprenait son air froid et distant et elle dit "excusez-moi, je n'aurais pas dû vous répondre sur ce ton, je suis sincèrement navrée, c'est juste que tout ça est tellement nouveau et douloureux…pardonnez-moi je vous en prie!" Dit-elle sincère d'une voix douce.

Le regard saphir de Léna s'agrandit considérablement lorsque la jeune femme commença à se déshabiller et sa bouche tomba alors qu'elle se giflait mentalement pour  essayer d'arrêter de la mater. Elle ne pouvait pas, son regard était attiré, elle était musclée comme un homme…et les cicatrices sur son corps l'intriguaient. Léna profita que la femme disparaissait dans sa salle de bain pour entreprendre de se déshabiller, les tutus étaient somptueux, mais ce n'était pas très pratique dans la vie de tous les jours et le tissu la grattait énormément. Léna commença par dénouer ses ballerine, enleva son serre-tête, son tutu et enfin son juste au corps se retrouvant avec un soutien-gorge push-up et une petite culotte du même genre.

Elle défit dans un geste élégant et souple ses cheveux noirs encore prisonniers de son chignon serré. La chevelure ruissela le long de son dos nu et elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna vivement faisant virevolté ses cheveux souple autour d'elle.

Rafaela une fois entrée dans la salle de bain se déshabilla alors complètement, avant n'ayant simplement qu'enlevé son T-shirt et encore, en étant de dos à la jeune ballerine qui à présent se changeait aussi.

Une fois sous l'eau chaude la russe dit alors à l'attention de la jeune femme.

« Si tu veux te changer tu peux te servir dans l'armoire proche du lit seul. Ce sera trop grand pour vous mais au moins vous serez au sec ! » Fit-elle en se lavant.

Peu de temps plus tard, après s'être lavée, huilée etc, la cyborg prenant un peu plus soin de son corps et de sa peau depuis qu'elle se trouvait à Etiopia bien qu'elle n'aimait guère son corps mécanique malgré qu'il fut bien utile plus d'une fois...

Elle sortit alors de la salle de bain, vêtue simplement d'une serviette attachée autour de sa taille et une autre dont elle se servait pour se sécher les cheveux. La colonel n'avait aucune pudeur vu qu'elle avait été habituée à prendre des douches communes mais tout de même elle avait mit une serviette autour de sa taille, ayant un minimum de tenue...

La blonde regarda la jeune femme, ses longs cheveux noirs détachés sublimant son doux visage. Il fallait l'avouer qu'elle n'était pas désagréable à regarder mais elle ne s'en perturbant pas pour autant.

« Vous pouvez aller prendre une douche si vous voulez. Il y a des serviettes dans l'étagère près de la douche et il y a divers gel douche et shampoing dans la douche. Ensuite si vous avez faim nous irons manger, sinon on ira dormir. » Fit-elle en finissant de s’ébouriffant les cheveux en se les séchant.

Léna vit devant elle cette femme qui se séchait énergiquement les cheveux, la poitrine à l'air. Léna trop pudique baissa cette fois les yeux en rougissant. Elle avait l'habitude de voir des seins puisqu'elle partageait régulièrement des vestiaires avec d'autres femmes. Hélas, les autres femmes en question étaient des danseuses et donc fines tandis que Rafaela était joliment musclée. Lorsqu'elle lui parla, Léna répondit "euh!... oui, oui!" Elle se dirigea vers la douche et termina de se déshabiller.

Elle mit la douche en route et l'eau commença à couler sur son corps le réchauffant fortement. Elle se savonna avec un gel douche verveine citron et se rinça. Elle se shampouina les cheveux, les rinça et coupa l'eau sortant de la douche et enveloppant son corps dans une serviette.

Une serviette éponge qui s'arrêtait à ras de la touffe et des fesses laissant ses longues jambes fines à l'air et enserrant sa poitrine généreuse. Léna passa ses cheveux dans une autre serviette pour les éponger et s'assit sur le bord de son lit croisant les jambes sans vraiment faire attention à Rafaela.

Léna regarda Rafaela et lui répondit tout en continuant à sécher ses cheveux "merci, mais je n'ai pas très faim" Léna avait apprit à ne faire que deux repas dans sa journée, au matin avant de s'entraîner et à midi avant de reprendre l'entrainement une fois encore.

Léna prit le t-shirt que lui tendait Rafaela du bout des doigts et elle l'enfila avant de répondre "effectivement….cela me fait une robe!" Elle se regarda de partout voyant le t-shirt s'arrêter un peu au-dessus de ses genoux.

Léna se sentit très gênée que Rafaela dorme sur le sol et lui demanda "vous-êtes certaine? C'est déjà aimable à vous de m'accueillir alors je peux dormir sur le sol, je ne veux pas vous déranger plus que cela!"

Hélas, Rafaela s'était déjà installée dans son sac de couchage lui faisant comprendre que c'était comme ça un point c'est tout! Léna se glissa donc dans les couvertures les remontant jusqu'à son cou et elle répondit au souhait de Rafaela "Bonne nuit à vous et merci encore d'être venue à mon secours!" Dit-elle d'une petite voix.

Elle s'endormit rapidement, elle était épuisée et même si ce n'était pas son lit moelleux, celui-là ferait parfaitement l'affaire jusqu'à ce qu'elle trouve mieux. Léna se leva aux aurores, elle n'était pas du genre lève tard, elle avait été drillée durant ses études et savait qu'il fallait s’entraîner tôt. Cette fois, Léna ne s'était pas levée pour s'échauffer, enfin pas tout de suite, elle allait préparer un bon petit déjeuner Russe à Rafaela qui avait été si gentille.

Léna ne la voyait nulle part, mais aucune doute qu'elle allait certainement rentrer ou réapparaître d'avoir été à la douche ou au toilette. La danseuse se mit à l'ouvrage et prépara sur la table le bon petit déjeuner au fumet délicieux.

Après que la jeune brune ai prit son T-shirt, Rafaela parti dormir vite fait bien fait dans le sac de couchage. "Ne vous inquiétez pas, j'ai l'habitude de ces sacs de couchage. Sur ce bonne nuit Mademoiselle Pétrova." Quand la ballerine la remercia elle sourit en répondant avec les yeux fermés. "De rien, c'est mon travail."

La militaire s'endormit relativement rapidement, ses journées étaient longues et fatigantes malgré qu'elle soit cyborg car elle. De plus elle ne voyait quasiment jamais personne et la solitude n'était pas facile à supporter.

Le lendemain, la cyborg se leva environ 1h avant le levé du soleil. Comme à son accoutumé elle alla faire un footing dehors vêtue d'un treillis militaire et d'un marcel vert kaki et ce malgré la neige tombante encore et la température qui était d'environ -15°C ce jour là. La militaire avait tendance à faire ce genre d'exercice au réveil pour se réveiller et activer tout son corps. C'était un exercice intense et très physique la faisant beaucoup transpirer.

Une heure plus tard environ, quand le soleil se leva, la blonde retourna dans sa chambre. Le visage légèrement bleuté de son exercice dans un froid glaciale, ses lèvres violacées à cause du froid de même que ses extrémités vu qu'elle avait pas prit tout son attirail pour courir pour ne pas réveiller la jeune ballerine. Tandis que son pantalon était encore recouvert de la neige qui avait fouetté son visage.
Le regard surprit elle vit le petit déjeuner et sourit en prenant une serviette éponge qu'elle mit sur ses épaules en s'essuyant la nuque. La militaire sourit en sentant.

"Huum, ça sent délicieusement bon! Vous avez finalement tirez un trait sur votre régime avant de perdre un os?" Fit-elle en souriant

Léna la regarda rentrer silencieusement, la jeune danseuse hallucina lorsqu'elle vit la tenue qu'elle avait et le temps qu'il faisait dehors et elle la regarda prendre la serviette avant de l'approcher de prendre elle-même la serviette et de lui dire "mais...vous n'êtes pas sortie comme-ça quand même? Regardez-vous? Vous êtes frigorifiée! Allez asseyez-vous?" Lui demanda-t-elle avant de lui frictionner la tête et le dos.

Léna lui servit son café à la vodka et la regarda "le petit déjeuner c'est sacré et puis je voulais vous remercier!" Dit-elle avant d'ajouter "j'en ai profité pour faire votre vaisselle en retard!" Expliqua-t-elle en se souvenant de l'évier, certes bien organisés, mais un tant soit peu....encombré.

Elle s'installa en face de Rafaela et commença à manger, enfin disons plutôt à grignoter elle releva la tête et lui demanda "Alors? Vous appréciez?" Léna avait l'impression d'être en face d'une colocataire, alors qu'elle était là assise sur la chaise avec le t-shirt de Rafaela qui lui arrivait au cuisse lorsqu'elle était assise surtout comme-ça sur le côté.

La militaire haussa un sourcil sans trop comprendre avant de répondre à la ballerine en s'asseyant.
"Bin... J'ai fais mon jogging matinal d'une heure et demi... Et je n'ai pas froid je vous assure ! vous savez bien qu'en Russie il fait bien plus froid que ça!"

Elle bougeait en se faisant frotter, essayant d'esquiver les frictions de la ballerine.
" Veuillez... Ne pas me toucher s'il vous plait..." Fit-elle d'un air gênée, dégoûtée d'elle-même. Malgré que cela faisait un an qu'elle était présente, la militaire se cachait encore beaucoup ayant toujours peur que l'on découvre son secret.

Quand elle vit le petit-déjeuner servit elle ne comprit encore rien et ne put que la remercier en semblant gênée. "Euh... Je vous remercie... Vous étiez pas obligée, je comptais la faire en rentrant. Je ne voulais pas vous réveiller."

Quand enfin elle vint s’asseoir près d'elle pour grignoter, la militaire la regarda en se demandant pourquoi elle avait droit à tout cela et lui répondit en savourant son petit-déjeuner.
"C'est très bon ! Je vous remercie ! Mais vous n'étiez pas obligés vous savez ? Je n'ai fais que mon devoir, c'est mon travail."

Léna sembla effarée par une telle information et elle répondit "bien-sûr oui, mais avouer qu'aller courir par une température en dessous de zéro en simple marcel...c'est tout de même dangereux! Vous pourriez tomber malade et...et...enfin voilà!" Dit-elle inquiète.

Léna remarqua bien que ça la dérangeait et Rafaela confirma ses pensées en lui demandant de ne pas la toucher et Léna répondit en souriant d'une voix joviale "vous êtes gênée que je vous touche? Je ne vois pas où est le soucis, vous avez un..." Léna ne termina pas sa phrase, elle se contenta de rougir comme une écrevisse. Qu'est-ce qui lui prenait l? Aller faire des compliments à une autre femme? Devenait-elle folle?

Léna était contente du compliments que lui faisait Rafaela et elle lui fit un grand sourire chaleureux avant de répondre "je vous en prie, ça ne me dérange pas, je suis plutôt douée en cuisine et en ménage!"