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Une rencontre haute en couleur ! [PV : Sachiko Kamiya & Maryvette Martini - Suite]

 :: Le Quartier des Loisirs :: Le Chashitsu
Jeu 2 Mai 2013 - 17:58
"Je l'entraîne avec moi en riant. Le rire, toujours le rire. Le rire pour exister. C'est tout ce dont j'ai besoin. Tout ce qui me permet d'exister. Sans rire, je ne serais pas moi. Comme un tableau sans couleur, d'après moi, est un tableau gâché. Sachiko a l'air très enthousiaste à l'idée d'aller manger des macarons. Je devine qu'elle aime vraiment beaucoup ça. Peut être que c'est un peu l'équivalent des couleurs pour elle ! Je ne sais pas vraiment. Le sourire qu'elle m'a offert, l'expression sur son visage... Tout ça me donne des frissons. Ca me conforte encore plus dans l'idée que les demoiselles sont bien plus belles lorsqu'elles sourient. Sachiko me donne l'impression d'être une petite enfant, timide, perdue, qui ne sait pas bien qui elle est. En quelques sortes, elle me fait penser à moi. Je ne sais toujours pas très bien qui je suis. Même si la mémoire me revient de plus en plus, j'ai beaucoup de lacunes, et j'en ai conscience. C'est pour ça qu'avec ma soeur, on se lance dans de grandes discussions philosophique commençant souvent par : "Tu te souviens de...". Et on reste des heures assises l'une en face de l'autre, à siroter un thé que je prépare moi même, à base de mes plantes. Je me fais la réflexion à ce moment qu'il faudra que j'en fasse goûter à Sachiko. J'ai le pressentiment qu'elle a besoin d'être entourée, ou du moins, soutenue. D'avoir des amies, peut être. Impossible d'en avoir le coeur net pour le moment. Mais si c'est le cas, je suis prête à passer du temps avec elle, à lui faire découvrir tout ce qu'elle a besoin de connaître, et ce jusqu'à ce qu'elle aille bien ! Et même peut être bien plus longtemps encore..."

~


- Si ca n’est pas indiscret, si tu n’es pas d’ici, alors d’ou viens-tu ?

Maryvette reprend contact avec la réalité en entendant la voix de la jeune femme. Sa question lui arrache une grimace. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas repenser au passé. Elle fait partie de ceux qui pensent que le passé construit le présent, et qu'il est bon, parfois, de s'en rappeler. Ou du moins, de se retourner vers lui, ne serait-ce que pour conserver ses valeurs. Maryvette inspire profondément, et elle pose son regard sur leurs mains qui se tiennent. Un éclair de tristesse traverse le visage de la demoiselle, qui reprend pourtant tout de suite son sourire éclatant.

- Eh bien... C'est une longue histoire, mais je veux bien te la raconter ! Ce n'est par contre pas, ce qu'il y a de plus joyeux, je te préviens !

Elle repoussa ses lunettes sur son nez avec un doigt et se racla la gorge. Cela faisait un petit moment qu'elle n'avait pas songé à son passé de façon sérieuse et détaillée. Elle fronça les sourcils d'une façon clownesque. Puis elle tenta d'imiter l'air sérieux d'un conteur d'histoire. Ce qui ne réussit qu'à moitié...

- Alors, heu... Hum. Je suis née en France, en fait. J'y ai passé les quatre ou cinq premières années de ma vie, avec mes parents et ma sœur jumelle. On était bien, je peignais beaucoup avec ma mère, jouais beaucoup avec ma soeur et parlais beaucoup avec mon père.

En disant cela, elle mimait les gestes, d'une façon comique, presque qualifiable de ridicule. Son immense sourire disparut à moitié, et elle se racla à nouveau la gorge.

- Puis, ma mère est tombée enceinte. Un soir, avec mon père et ma soeur, nous sommes allées à une soirée, à laquelle on allait tous les ans. C'était pour le jour de l'an, il me semble. A vrai dire, je ne me souviens absolument plus de ce qu'il s'est passé ce soir là. Tout ce que je te raconte, c'est ma soeur qui me l'a rappelé très récemment.

Elle marqua une pause, se gratta la tête de sa main libre, et regarda Sachiko dans les yeux, pour la première fois depuis le début de son récit. Sa voix se fit murmure lorsqu'elle reprit la parole.

- On rentrait après la soirée. La voiture de mon père s'est arrêtée, au beau milieu des rails. Impossible de la redémarrer. Un train a fini par arriver. On était sur sa trajectoire. Ma soeur est sortie en trombe de la voiture, mais moi, je n'y arrivais pas. J'ai toujours été maladroite. Mon père est revenu me chercher, et il m'a sauvé, je ne saurais te dire comment. Lui, il est mort.

Elle marqua une pause en disant ça. Elle avançait à grand pas dans les ruelles pavées du village. Le soleil progressait lentement dans le ciel. Le portail était loin derrière elles. Maryvette frissonna à nouveau, et regarda Sachiko en souriant, comme si rien de tout ce qu'elle avait dit ne l'atteignait vraiment.

- Heureusement, deux femmes formidables m'ont trouvée. Elle se sont faites passer pour mes mères, ce qu'elles sont réellement aujourd'hui. Enfin, ce qu'elles étaient avant... Je n'avais plus aucun souvenir de ma soeur jumelle, ni de ma famille biologique. Elles m'ont enseignée la médecine par les plantes, et beaucoup beaucoup d'autres choses. Elles vivaient dans une roulotte qui appartenait à une caravane. On a voyagé partout dans le monde. Donc pour répondre à ta question initiale, je viens du monde entier.

Et elle s'arrêta. Elle souriait encore. Comme si il lui était impossible d'être autrement. Comme si ce simple sourire pouvait tout effacer. Tout était beau dans le village. Maryvette ne venait pas souvent ici, parce qu'elle n'en avait pas l'occasion. Les journées étaient courtes, surtout lorsque l'on avait à faire. Mais cette rue, remplie de bar et de restaurants, était vraiment charmante. Elle ne se lassait pas de la regarder. Elle commençait à voir les premiers signes d'agitation. Des jeunes femmes venaient travailler, ou alors simplement prendre un petit déjeuner quelque part. Le Chashitsu, l'endroit où Maryvette et Sachiko allaient, n'était pas très fréquenté, à cause de ses produits onéreux. Mais la qualité des mets qu'ils servaient là-bas valaient, selon la jeune fille arc-en-ciel, largement les prix, qu'elle trouvait loin d'être expansifs.

Elle lâcha la main de Sachiku avec délicatesse, et alla lui ouvrir la porte d'un petit salon très chic, quasiment vide, et incroyablement reposant. Avec une courbette elle l'invita à rentrer, et se faufila à sa suite. Une serveuse vint à leur rencontre et les fit asseoir à une petite table prêt d'un bassin où des poissons multicolores nageaient. Après la traversée du portail, cela faisait forcément du bien de se retrouver dans un endroit comme celui-ci. Un endroit qui inspire la paix. Un endroit qui respire la joie. Un endroit qui semblait être à l'image de Maryvette.


~
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Maryvette Martini
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Maryvette Martini
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Maryvette Martini
Jeu 2 Mai 2013 - 19:50
Je ne suis pas du genre à vouloir blesser, c’est certain. Je veux guérir les maux du corps et de l’âme, car ceux-ci sont liés, je le sais ! Il est clair que la demoiselle, qui tient toujours ma main, a les neurones secoués par ma question que je regrette aussitôt… J’éprouve du remord, je suis si maladroite ! Je suis comme une enfant qui apprend comment vivre… Pourtant, avec mes patients, ca vient tout seul, et je ne fais jamais de bêtises, je n’ai jamais posé une question indiscrète à un patient ! En général, ils se confient à moi naturellement, sans que j’aie rien à leur dire… Alors il s’agirait de ma position ? Le fait que je sois leur médecin ? Il est clair et net que j’ai beaucoup de choses à apprendre… Mais maintenant ma question est posée, je ne peux revenir en arrière. Et la réponse est à des lieues de ce que j’aurais pu imaginer…

Voilà que la demoiselle macaron me fait la peinture d’une histoire des plus improbables, à commencer par l’accident. Je vois bien qu’elle en rajoute un peu, cela me fait penser à mes patients, quand ils tentent de protéger et gérer leurs émotions, leurs larmes… Elle a l’air d’avoir dépassé ca, au moins un peu, mais dans ma tête de médecin, j’ai la sincère impression qu’il lui suffirait d’une amorce pour que les larmes coulent. Enfin là, je ne fais que présumer… Perdre la mémoire, se retrouver dans une nouvelle famille, ca aussi c’est peu commun. Le corps n’est pas fait pour oublier, je le sais, le corps n’oublie jamais. Les yeux ont vu, et les images restent en général stockées au plus profond de l’âme des gens. Jusqu’à ce qu’elles ressortent et arrivent comme une gifle. Ou restent enterrées à jamais, ne laissant que des traces d’émotions. Cette jeune fille a eu la chance d’être élevée par deux dames vraisemblablement adorables en tous cas, c’est une bonne chose ! Elles lui ont même appris un métier, l’ont éduquée comme leur propre fille… Et l’ont baladée dans le monde entier. Ca m’a l’air presque magique son histoire… Oui, sauf que tout ca, je le regarde et l’entend avec mon oreille de femme médecin. Le retour à la réalité lui, est brutal. Je la regarde soudain, alors qu’elle a le regard tourné vers ailleurs et vois soudain une jeune fille forte. Incroyablement forte. Une volonté. Avec des épaules qui ont porté tant de choses… Si elle n’a retrouvé la mémoire que récemment, cela veut également dire qu’elle a aussi appris dans le même temps non seulement qu’elle venait d’une autre famille, mais qu’un membre de celle-ci était mort en la sauvant… Je ne sais quoi penser, si ce n’est que la demoiselle macaron, si colorée, a franchi des étapes bien noires.

Je ne pipe mot jusqu’à ce que nous arrivions, totalement dans mes pensées et maintenant sous le choc des révélations faites par Maryvette. Et alors qu’elle me lâche la main pour m’ouvrir la porte, me vient à l’esprit qu’elle s’est ouverte à moi ainsi, sans rien chercher… Naturellement presque. Est-ce mon oreille de médecin ? Non, je crois bien… Je crois bien qu’elle me racontait ca à moi en tant que moi. Cela me fait toute chose, et j’ai à peine conscience de rentrer dans ce petit palais du bien-être. La serveuse nous fait asseoir alors à une table juste à coté d’un aquarium rempli de poissons aussi multicolores que Maryvette vers qui se porte alors mon regard. Je… Je dois dire, faire quelque chose ! Mais avant que j’aie pu dire quoi que ce soit à part un frêle « Je », la serveuse débarque avec les cartes. Mes yeux s’illuminent alors à a vue de tous les mets disponibles parmi lesquels se trouvent mes dieux, j’ai nommé, les macarons ! Et il y en a à la framboise ! J’attends que la demoiselle macaron pose sa carte et la laisse appeler la serveuse.

« Je vous écoute ! »

Je laisse ma compagnonne de dégustation parler en premier, et m’empresse de compléter la commande tout sourire :

« Pour moi, ca sera un Grand Macaron à la framboise, avec un café s’il vous plait ! »

La serveuse remballe son calepin et… Mon regard se tourne pour plonger dans celui de Maryvette. Bon, il faut que j’essaie de dire quelque chose ! Ca risque d’être maladroit, mais… Au moins, j’aurais fait un effort ! Allez !

« Je… Je suis très touchée par ton histoire, je… Je ne voulais pas toucher un point sensible… En tous cas, j’espère que ce village paisible t’a apporté des jours heureux et que tu passes du bon temps… »

Moui, c’est pas vraiment ca… Je ne sais pas du tout si ce sont les bons mots… Et mes neurones qui s’agitent, et je le sens j’ai le rouge qui monte aux joues, je…

« Tu sais, d’ailleurs, moi aussi je suis née en France ! Bon, après j’ai du déménager au Japon… »

Elle s’est ouverte à moi… Alors j’imagine que je peux m’ouvrir à elle non ?

« … Mais je n’ai pas réussi à m’y faire des amis. Enfin si, une, une seule. J’ai eu des problèmes de cœur quand j’étais petite, et j’ai du aller à l’hopital pour un check up c’est là que je l’ai rencontrée… Je ne le savais pas à l’époque mais elle était en attente d’une greffe de cœur ! Malheureusement, je ne suis restée qu’une semaine et… Le jour ou je suis repartie, son lit était vide. »

Baissant la tête, et comme un vœu, son prénom sortit de mes lèvres.

« Sarah... Elle s’appelait Sarah. C’est pour elle que je suis devenue médecin… C’est pour ca que je suis si maladroite, c’est la seule personne à qui je me suis ouverte… »

Je redressais la tête pour plonger mes yeux dans les siens.

« Jusqu’à ce que je te dis ca à toi maintenant bien sur… »

La serveuse revient et dépose la commande, mais une phrase que j’ai très envie de dire tourne dans ma tête. Il faut du courage, pour avancer, mettre les pieds l’un devant l’autre. Il faut que j’aille vers les autres. J’essaie d’esquisser un sourire, et pleine d’espoir, je formule ma question :

« Tu… Maryvette, tu veux bien être mon amie ? »
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Sachiko Kamiya
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Sachiko Kamiya
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Sachiko Kamiya
Dim 12 Mai 2013 - 11:27
"Je ne sais pas si j'ai réellement conscience de mes mots. Il est vrai que je ne me suis jamais posée la question auparavant, mais est-ce que je souffre réellement à cause de mon passé ? Je ne crois pas. C'est grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui. Il m'arrive d'y repenser certaines fois, comme maintenant. Mais généralement, j'évite de trop m'attarder dessus. Je pense que chacun connait des périodes sombres dans sa vie. Certains plus que d'autres. Mais je ne m'en plaindrais jamais. Je sais que j'ai eu beaucoup de chance, et que j'ai toujours bien vécu, malgré ce que j'ai traversé. Ma sœur, elle, en a gardé des séquelles plus importantes... Peut être est-ce parce que moi, j'avais perdu la mémoire, et qu'aujourd'hui encore il me manque des choses. Des détails. Elle, elle se souvenait de tout. Tout comme la jeune femme en face de moi. Je pose mon regard sur elle. Sachiko m'intrigue. Je ne pourrais le nier. Après avoir fait nos commandes - un thé au nom étrange pour moi, un macaron à la framboise et un café pour elle -, elle se met à parler. Je vois plusieurs émotions défiler sur son visage. De la tristesse d'abord... Des regrets, peut être ? Elle semble gênée, elle s'excuse, comme si elle n'avait pas l'habitude de s'ouvrir à quiconque. Elle me confie qu'elle est touchée par mon histoire, et j'en suis surprise. Je ne raconte pas mon passé pour que les gens me plaignent. Ah ça non ! Surtout pas. Je le raconte à ceux à qui je crois bon de le raconter. Je pense que Sachiko a besoin d'avoir confiance en quelqu'un, et que ce soit réciproque. Dés le premier regard, il m'a semblé voir une jeune femme blessée - bien plus que moi -, meurtrie, et surtout seule. Elle rougit légèrement, ce qui me fait sourire intérieurement. C'est vrai qu'elle est jolie. Elle sera encore plus jolie lorsqu'elle aura réussi à se détacher de la noirceur de son passé, pour avancer vers les couleurs du présent."

~

Maryvette ne bougeait pas. Elle attendait que la jeune fille parle. Au fond d'elle, la jeune femme arc-en-ciel restait persuadée que ce n'était pas son tour de parler. Que Sachiko avait des choses à lui dire, à lui confier, même si ce n'était pas évident. Et Maryvette était à l'écoute. A cet instant précis, elle ne savait pas combien de temps ça prendrait à la jeune femme, mais elle était prête à attendre. Et tant pis pour le boulot. Sa sœur était à l'hôtel, et si quelque chose n'allait pas, elle saurait où la trouver, pour sûr. Maryvette liait souvent des liens très forts avec ses patientes, et les filles qu'elle rencontrait en général. C'était inné chez elle. Rencontrer des gens, les mettre à l'aise, rire et parler avec eux, créer une amitié. Mais elle ne s'était jamais réellement sentie aussi impliquée que vis à vis de cette fille, en face d'elle. Comme si elle avait quelque chose de spécial. C'était difficilement explicable pour elle, et son esprit s'en voyait être tout perturbé.

- Tu sais, d’ailleurs, moi aussi je suis née en France ! Bon, après j’ai du déménager au Japon…

Ah, la France... Maryvette n'en gardait que peu de souvenirs très flou. Le Japon, elle y était cependant aller quelques mois, lorsqu'elle avait dix-sept ans. C'était un très beau pays, avec une culture qu'elle avait trouvé fascinante. Les couleurs des jardins là-bas, était, selon Maryvette, uniques et inimitables. Choses qu'elle avait démenti peu après en les peignant sur ses toiles encore vierges. La suite enthousiasma beaucoup moins la jeune femme arc-en-ciel.

- Mais je n’ai pas réussi à m’y faire des amis. Enfin si, une, une seule. J’ai eu des problèmes de cœur quand j’étais petite, et j’ai du aller à l’hopital pour un check up c’est là que je l’ai rencontrée… Je ne le savais pas à l’époque mais elle était en attente d’une greffe de cœur ! Malheureusement, je ne suis restée qu’une semaine et… Le jour ou je suis repartie, son lit était vide.

Oh, alors elle venait de là, sa mélancolie... Maryvette comprenait à présent l'origine des nuages qui voilaient les yeux de la demoiselle. Sachiko baissa la tête. La demoiselle multicolore ne savait pas quoi faire pour la réconforter. Elle pensait qu'après avoir vider son sac, Sachiko se sentirait forcément mieux. Alors elle, d'origine si bavarde, se tut. Elle attendait la suite, dans un silence quasi-religieux, seulement troublé par les glou-glou du bassin.

- Sarah... Elle s’appelait Sarah. C’est pour elle que je suis devenue médecin… C’est pour ça que je suis si maladroite, c’est la seule personne à qui je me suis ouverte… Jusqu’à ce que je te dis ça à toi maintenant bien sur…

Maryvette était touchée. Touchée comme elle l'avait rarement été. Elle dû faire un effort monumentale pour ne pas le laisser paraître. Heureusement, à ce moment, la serveuse revint déposer leur commande sur la table. Elle fit un immense sourire à Maryvette, qui lui répondit par un clin d’œil joyeux.

- Tu… Maryvette, tu veux bien être mon amie ?

La question la surpris tellement que Maryvette bascula en arrière, et tomba de son siège, dans un grand bruit. Elle mit quelques secondes pour réaliser ce qu'il venait de se passer, et elle éclata de rire. Elle se redressa en se tenant la tête et remplaçant les lunettes sur son nez. Elle regarda Sachiko, qui semblait inquiète, avec un sourire doux, chargé de joie. Elle se rassit alors que la serveuse accourrait pour voir si tout allait bien. Maryvette lui fit signe que tout était en ordre, et passa une main dans ses cheveux, gênée.

- Sachiko...

Soudainement redevenue sérieuse, Maryvette passa une main sur celle de la nouvelle arrivante.

- Evidemment que je veux bien devenir ton amie ! Mais ne pose pas des questions comme ça ! C'est évident, non ?

Elle lui tira la langue, et reprit :

- Une amie, c'est quelqu'un en qui on peut avoir confiance. Je t'ai donné la mienne au moment où je t'ai raconté mon passé. Et toi, logiquement, tu m'as donné ta confiance au moment où tu m'as racontée la tienne ! Donc nous sommes amies depuis environ 10 minutes déjà ! C'est fou, hein ?

Et elle se mit à rire avec légèreté. Sa soeur disait souvent que son rire paraissait être le chant d'un ange. En réalité, beaucoup de gens assimilaient Maryvette à un ange. Allez savoir pourquoi ! Elle trempa ses lèvres dans son thé, et renfonça ses lunettes sur son nez. Avec un sourire angélique, elle plongea son regard dans celui de Sachiko.

- On ne peut pas nier ni se débarrasser de notre passé. Mais le mieux est de l'accepter. Après, on vit avec, et il nous permet d'avancer ! L'important est de ce dire que tout ce que tu as vécu te permet d'être ce que tu es aujourd'hui... Et qu'à partir d'aujourd'hui, tu ne seras plus jamais seule !

Maryvette se tut pendant quelques secondes. Elle aurait pu juré qu'une lueur nouvelle s'était allumée dans les yeux de sa nouvelle amie. Et sans la quitter des yeux, elle murmura, de façon à ce qu'elle soit la seule à pouvoir l'entendre :

- Ce ne sont pas de simples mots. C'est une promesse.

~
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Maryvette Martini
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Maryvette Martini
Jeu 16 Mai 2013 - 19:26
Bien sur, il fallait que je pose cette question. C’est plus fort que moi. J’ai tellement peur de faire des bêtises, de mal faire, de ne pas savoir m’y prendre… Je préfère autant poser des questions, mais peut-être laisser les choses se faire aurait été une meilleure solution ? Peut-être… Mais pour l’instant, je ne veux juste pas perdre cette jeune fille. Je me sens étrangement bien avec, et elle semble rayonner comme un soleil, avec ce regard qui reflète toute sa gentillesse et sa douceur. C’est elle qui m’a accueillie dans ma nouvelle vie, et je n’ai pas envie qu’elle cesse d’en faire partie. Tout du moins, c’est ce que je ressens, malgré la difficulté que j’ai à comprendre mes sentiments à l’instant présent.

La voilà qui tombe à la renverse… Macaron renversé au menu. Me voilà paniquée. Et surtout douter affreusement. Je suis figée sur mon postérieur, et ca n’est rien de le dire. Après quelques secondes de blanc ou je n’ose même pas bouger le petit doigt j’entreprends enfin de me pencher légèrement pour voir dans quel posture la Maryvette-macaron se trouve, le tout en déglutissant difficilement. Et c’est au final le rire le plus… Enfantin du monde qui atteint mes oreilles. Je la vois qui se relève, souriante, sans aucun soucis, faisant même signe à la pauvre serveuse affolée par le bruit que tout allait bien. Mais son expression rechange très vite et elle se met à me parler, doucement mais sérieusement. Alors je me laisse aller à moins de raideur et me détends quelque peu.

« Sachiko… »

Elle a une facon étrange de dire mon prénom, un peu comme si elle expliquait quelque chose à un enfant. Sa main vient se poser sur la mienne, et je sursaute un peu, définitivement pas habituée à ce genre de contact, mais pas pour autant dégoutée… Au contraire. C’est rassurant, je dirais même… Agréable ?

« Evidemment que je veux bien devenir ton amie ! Mais ne pose pas des questions comme ca ! C’est évident, non ? »

Ce qui répond à mes interrogations de tantot. En partie pour l’instant. Mais le fait est que j’ai beaucoup de choses à apprendre Je la regarde dans les yeux, intriguée.

« Une amie, c'est quelqu'un en qui on peut avoir confiance. Je t'ai donné la mienne au moment où je t'ai raconté mon passé. Et toi, logiquement, tu m'as donné ta confiance au moment où tu m'as racontée la tienne ! Donc nous sommes amies depuis environ 10 minutes déjà ! C'est fou, hein ? »

Je pense clairement que je dois ressembler à… Je ne sais pas. Un truc bêtement heureux. Pour sur, ce qu’elle vient de me dire et son rire cristallin ne peuvent me laisser sérieuse plus longtemps, et mon sourire qui doit être visible à mille lieues tant il est grand se scotche sur mon visage. J’ai envie de la remercier, de serrer sa main très fort pour la remercier de me prendre comme ca, avec toute ma maladresse verbale et sentimentale.

« On ne peut pas nier ni se débarrasser de notre passé. Mais le mieux est de l'accepter. Après, on vit avec, et il nous permet d'avancer ! L'important est de ce dire que tout ce que tu as vécu te permet d'être ce que tu es aujourd'hui... Et qu'à partir d'aujourd'hui, tu ne seras plus jamais seule ! »

Clairement ces mots ressemblent à une déclaration. Mais pas de guerre. Un peu comme une déclaration de bonheur. Ces mots viennent de réveiller mes neurones. Haut les cœurs. Je vais m’en sortir, construire un nouveau moi. Et j’espère de tout mon cœur qu’elle me guidera, qu’elle sera à mes cotés et qu’en retour je pourrais lui apporter quelque chose ? Je lui offrirais mes cheveux et ma garde-robe en guise de toile sans hésiter, et suis prête à guérir n’importe laquelle de ses blessures ! C’est alors qu’elle rajoute cette phrase à mi-voix un peu comme une formule magique :

« Ce ne sont pas de simples mots. C’est une promesse. »

Je le sens, oui, mon cœur a quelques palpitations. Mais c’est plus fort que moi, je n’y peux rien, cette façon qu’elle a de me le dire en me regardant comme ca… Mes joues rosissent, un petit feu les a allumées. Je ne peux soutenir son regard plus longtemps et je baisse les yeux. Je ne sais quoi dire, alors quelques mots vaguement audibles sortent de ma bouche.

« C’est… Je suis touchée… Merci… »

Je me reprends un peu et j’ai ce geste qui m’échappe complètement. Comme une enfant, je lève le doigt. J’imagine qu’il serait mal venu de le rabaisser et j’ai été prise au dépourvu par mon propre geste qui est un peu vieillot.

« Promis ? »

Après avoir celé notre promesse, et lors que je récupère ma main, j’en profite pour caché mon sourire timide dans mon café et mords délicatement dans mon macaron. Je la regarde alors, presque paniquée parce que j’ai la vision qu’une vraie personne mange parle et discute avec moi. Comme si…

« Comme si on se connaissait depuis toujours… »

Mes yeux sont éveillés. Je viens de penser à haute voix. Mais c’est tellement ca. Je secoue la main en signe d’excuse.

« Désolée de marmonner ainsi, j’ai pensé à haute voix sans le faire exprès… »

Je penche ma tête légèrement vers la gauche et après une brève hésitation, je reprends la parole.

« Je pensais juste que tu m’étais familière… J’ai l’impression que cette rencontre n’en est pas une, que nous nous connaissons depuis des années… »

Je réfléchis un peu et ajoute pour conclure.

« Je ne sais pas si tu as aussi cette impression là, je m’avance peut-être un peu trop ! »

Je finis mon café et mon macaron et passe à autre chose pour cacher ma gêne. Mais qu’est-ce que je faisais ? Je ne sais pas… Je vérifie que mon interlocutrice a finit son déjeuner et dit d’un air vaguement assuré :

« Quel est le programme maintenant ? Visite de l’ile ? Petit tour à l’hotel ? »

Je souris enfin, enjouée à l’idée de découvrir ce nouveau chez moi.
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Sachiko Kamiya
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Sachiko Kamiya
Sam 1 Mar 2014 - 23:04
"Intriguée. Je suis intriguée. Depuis la première fois que je l'ai vue, lorsque j'ai remarqué le vide immense dans son regard et les couleurs fuyantes dans son cœur. Ce n'est pas la première fois que je rencontre une personne que la solitude a perdu. Les humains sont souvent cruels. Ils rejettent, condamnent et tuent sans chercher à comprendre les autres. Les autres ? Ceux qui les entourent, qu'ils jugent sans cesse, dont ils se moquent. Ceux dont ils aspirent les couleurs, vampires assoiffés d'argent, aveuglés par un bonheur factice. Et ceux-là, ceux à qui appartiennent réellement ces couleurs, se retrouvent noyés par les nuages monochromes qui jonchent la voûte céleste de leur existence. Et sans même s'en rendre compte, ils se noient dans l'océan de noirceur que leur âme a adopté. Mais il n'est pas trop tard. Il n'est jamais trop tard. Je pense qu'on peut toujours tendre la main à quelqu'un, qu'on peut toujours choisir de l'aider à refaire surface. La solitude est une des pires choses que l'homme peut avoir à subir. Parce que l'homme n'est pas fait pour vivre seul. Je le sais. Je l'ai vu. Sur le visage de ses enfants, de ses hommes que j'ai rencontré tout au long de ma vie. Eux qui ont toujours été heureux, qui ont toujours su mettre de la couleur là où il n'y en avait pas. Là où les ombres avaient envahi les cœurs. Les pinceaux s'élancent, les couleurs éclatent sur la toile blanche. Tu traces les courbes généreuses de la femme, le sourire éphémères de l'enfant, le regard profond de l'homme amoureux. Tu traces le cosmos et la vie, le rire à l'ombre d'un soleil multicolore. Tu traces un avenir, un chemin. Une personne à tes côtés. Dessine-moi le bonheur."

~

- C’est… Je suis touchée… Merci… Promis ?

Maryvette la regarde lever son petit doigt, les yeux brillants d'un espoir qui fait poindre les rêves les plus profondément enfoui en nous. La surprise peut se lire sur le visage de la fille aux milles couleurs. Cette dernière lève à son tour son petit doigt, et vient crocheter fermement celui de Sachiko. Maryvette trouvait ce geste plutôt amusant ; Il faut dire qu'il ne lui en fallait pas autant pour tenir ses promesses. La jeune femme était, certes, excentrique, incapable de tenir en place, tête en l'air et maladroite, mais elle n'avait qu'une parole. Et même si le monde venait à s'écrouler, elle ne faillirait  pas à ses promesses.

Maryvette lâcha le doigt de sa nouvelle partenaire et trempa ses lèvres dans son thé encore chaud. C'est fou ce qu'elle pouvait être bien, là, assise dans un fauteuil au beau milieu de Chashitsu presque désert, avec pour compagnie une charmante jeune femme qui peinait à dissimuler son sourire derrière sa tasse à café et son macaron coloré. Elle murmura quelque chose que Maryvette ne parvint pas à saisir. Curieuse, la femme aux cheveux multicolores releva la tête et fixa Sachiko.


- Désolée de marmonner ainsi, j’ai pensé à haute voix sans le faire exprès… Je pensais juste que tu m’étais familière… J’ai l’impression que cette rencontre n’en est pas une, que nous nous connaissons depuis des années…

Elle parlait tout en penchant la tête sur le côté, comme si elle était gênée de dire le fond de sa pensée. Pourtant, ses paroles firent chaud au cœur de Maryvette. Elle était heureuse de savoir que la jeune femme se sentait à l'aise avec elle, au moins assez pour qu'elle éprouve une certaine familiarité. Une ancienne connaissance ? Maryvette fouilla dans sa mémoire. Elle n'oubliait jamais un visage, et elle était persuadée de n'avoir jamais rencontré Sachiko auparavant. Pourtant, elle avait presque l'impression que ce n'était pas une rencontre, mais de simples retrouvailles. Comme de vieilles amies qui ce seraient quittées pendant des années, séparées par la tempête du destin, ramenées l'une vers l'autre par l'ouragan du hasard.

- Je ne sais pas si tu as aussi cette impression là, je m’avance peut-être un peu trop !  

Maryvette la regarde fixement, en silence. Elle observe la bataille qui se déroule dans le regard de la nouvelle arrivante. Il lui semble voir ce tiraillement en parfaite opposition avec l'air presque indolent qu'elle s'oblige à conserver. Entre esprit et corps, entre désir et réflexion. Pourquoi est-ce que Maryvette s'intéresse à elle, alors que presque personne ne l'avait fait auparavant ? Pourquoi le courant passe-t-il si bien entre les deux demoiselles qui viennent simplement de se rencontrer ? Est-ce parce que Maryvette s'adapte à toutes personnes qu'elle peut croiser sur sa route ? Ou parce que le monde est peuplé d'être étrange qu'elle veut découvrir ? Elle voudrait sûrement recouvrir le gris terne de son âme. Mettre à la place du bleu turquoise et du rose fuchsia. Du orange ou du lilas. Du rouge écarlate, du vert pomme ! Mettre toutes les couleurs... Toutes ses couleurs.

- Quel est le programme maintenant ? Visite de l’île ? Petit tour à l’hôtel ?    

Avec grâce, Maryvette se relève et tend une main assurée vers sa nouvelle amie. Avec un sourire joyeux, elle l'invite à se relever.

- Peut être que tu as raison. Peut être que l'on se connait depuis déjà bien plus longtemps qu'on ne voudrait le croire !

Et Maryvette lâche un rire doux, avant de reprendre un air semi-sérieux.

- Notre prochaine destination dépendra entièrement de comment tu te sens. Si tu es fatiguée, nous rentrons et je te montrerais le reste demain ! L'arrivée au village est toujours difficile.
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Maryvette Martini
Âme qui Rode ☂
Maryvette Martini
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Origine: Franco-Italienne
Métier: Médecin en Chef / Guérisseuse
Maryvette Martini
Dim 2 Mar 2014 - 0:59
Me voilà dans un nouvel endroit. Un nouveau monde, un nouvel univers. Quelque chose de nouveau, mais pas tout à fait nouveau… Un peu comme une nouveauté enterrée après sa découverte. Puis déterrée des années après. Les pièces du puzzle commencent à se mettre en place dans mon esprit. Tout s’agence. Tout s’imbrique. Tout se complète, et prend son sens. Je la regarde, animée par une force nouvelle en moi. Une joie. Cette joie que j’ai ressenti des années avant, en voyant Sarah fanfaronner de sous ses draps, m’appelant à d’autres jeux enfantins. Voilà ce qui se passe. Mon univers si tristement plié en monochrome strict se met à vaciller. Cette bombe de couleur a lâché en moi l’espoir, et la boîte de Pandore qui contenait mes sentiments est à présent entrouverte. Je souris, mais je le sais, je ne peux pas me mentir. Ce n’est pas un sourire comme ceux que j’adresse à mes patients. C’est le sourire que j’ai laissé des années en arrière. Un sourire d’enfant, simple. Un sourire sans complexité aucune, avec aucun sens caché. Un sourire. Juste un sourire. Et il est pour elle, pour mon amie. Pour cette petite femme-Macaron.

Je regarde Maryvette se relever avec autant de grâce qu’une mésange. Me voilà devant un tableau joyeux que je n’échangerais contre rien au monde… J’ai toujours aimé l’art sous toutes ses formes. Et je jurerai sur ma vie que sa façon de se mouvoir n’a rien de celle d’une danseuse. Elle se déplace comme si elle était l’oiseau d’une peinture impressionniste. Il ne faut pas voir son mouvement comme un mouvement. C’est une myriade de micromouvements gracieux qui, observés de loin, donnent un ensemble envoutant. Je n’avais encore jamais pensé à comparer des humains à des œuvres d’art… Mais voilà que la demoiselle me tend la main. Je rougis quelque peu et accepte son invitation à me lever avec elle en attrapant sa main doucement et me dressant à côté de ma chaise. Sur l’instant le contact me fait bizarre, mais cette pensée part directement de mon esprit quand je l’entends prononcer ces mots :

" Peut être que tu as raison. Peut être que l'on se connait depuis déjà bien plus longtemps qu'on ne voudrait le croire !"

Son rire résonne fort en moi. Avec ses paroles. Tic. Tac. Les aiguilles ont avancé. A chaque seconde ma boite de Pandore s’ouvre un peu plus. Et pendant une infime seconde, me voilà replongée dans le passé. Oh, loin, très loin. Me voilà replongée la veille de la mort de Sarah. Le dernier jour où je l’ai vue marcher. Le dernier jour avant sa disparition…

Des pas dans le couloir. C’est bientôt ma visite de contrôle. La tête de Sarah apparaît par l’entrebâillement de la porte.
« Eh, Sachiko ! L’infirmière n’est pas encore venue ? »
Sans attendre de réponse, la petite fille aux yeux chocolat orange vient se glisser près de moi sous mes draps.
« Je viens de penser à un truc. Je suis sure que nos âmes sont liées ! »
Je haussais les sourcils. Sarah aimait partager ses théories sur la vie, juste avant de repasser à autre chose de moins sérieux !
« Ben oui. On est amies non ? On est aussi proche que des jumelles. Je suis sure qu’il existe un univers alternatif, ou on est euh… Euh… Roméo et Juliette ? Ou non je sais ! Bien mieux que ca. »
Ses yeux brillent tout à coup d’une lumière quasi mystique.
« Nos âmes sont complémentaires. Elles doivent se connaître depuis la nuit des temps ! Ca doit être pour ca que j’ai l’impression qu’on se connaît depuis bien plus longtemps qu’on pourrait croire ! »


Je commence à comprendre. Je suis toujours perdue, mais des réponses commencent à me parvenir. Je la regarde attentivement.


"Notre prochaine destination dépendra entièrement de comment tu te sens. Si tu es fatiguée, nous rentrons et je te montrerais le reste demain ! L'arrivée au village est toujours difficile."

Je souris, timidement, et réfléchis. En fait, c’est une énergie nouvelle qui m’habite. Et je n’ai pas envie que cette journée de ma nouvelle vie se finisse maintenant, j’ai envie de passer encore quelques instants en sa compagnie !

« A vrai dire… Je… Ne ressens pas la fatigue, j’aurais plutôt envie de découvrir les environs… Surtout que tu as un véritable don pour me montrer des endroits qui me plaisent ! »

Je réfléchis, en la regardant dans les yeux d'un air intrigué.

« Je serai curieuse, si ca ne te dérange pas de me faire visiter, de découvrir l’endroit où je vais loger… Et peut-être sauras-tu me faire découvrir d’autres endroits aussi chaleureux qu’ici ? »

Je souris timidement. Me voilà à prendre de telles initiatives et faire des demandes. Ca ne me ressemble pas. Enfin pas à la moi que j'ai été pendant tant d'années jusqu'ici...

Oui, un jour, si elle reste à mes côtés… Si Maryvette reste à mes côtés dans cette nouvelle vie, dans cette aventure… Alors j’ai le pressentiment que, peut-être, je comprendrai enfin qui je suis… Et que je pourrai à nouveau éprouver des sentiments autres que la douleur qui m’habitait jusqu’ici.
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Sachiko Kamiya
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