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Il roule, il roule notre train de vie [PV: Irène Roth]

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Mer 24 Oct 2012 - 4:51
La jeune femme ne comprit pas comment elle s’était retrouvée ici, dans un endroit qui lui était totalement inconnu, qu’elle ne semblait pas reconnaitre et que faisait-elle ici ? Pourtant elle se rappelait très bien qu’elle marchait entre les rails d’un train, après avoir mis la lettre destinée à une personne aléatoire dans une bouteille et l’avoir jeté à la mer. Elle attendait qu’un de ses monstres fumant vienne lui ôter la vie. D’ailleurs, elle en entendait un qui arrivait derrière elle, elle sentait les rails trembler à l’approche de la machine de fer mais elle n’entendait pas trop le bruit qu’elle faisait, cela voulait dire que le train était encore assez loin, elle avait encore du temps devant elle, mais voulait en finir le plus rapidement possible, aller rejoindre celui qu’elle avait aimé et qu’elle ne pouvait pas oublier, même un an après.

D’ailleurs, elle pensait encore à lui maintenant, pendant qu’elle marchait entre les rails, elle pensait à lui, aux moments qu’ils avaient passés ensembles, des moments de pur bonheur et de plaisir, elle aurait tant voulu revenir en arrière, à ces instants, pour les revivre en boucle, à l’infini. Elle se rappelait encore de la douceur de sa peau lorsqu’elle le touchait, de ses cheveux lorsqu’elle le caressait, de son odeur lorsqu’elle lui faisait des câlins, tant de choses qu’elle se rappelait, comme si c’était hier. Tous ses souvenirs lui firent couler des larmes aux yeux, elle commençait à pleurer.

Elle marchait toujours, pleurant, elle entendait le train arriver à grande vitesse, cela faisait encore plus de bruit, sa vie allait bientôt s’achever, elle ferma les yeux pour ne pas avoir peur, marchant encore quelques mètres, puis un silence, un lourd silence s’était installé. Que se passait-il ? Etait-elle morte ? Légèrement étonnée, elle ouvrit les yeux et regarda autour d’elle, un beau paysage se trouvait devant elle, ou plutôt une sorte de ville ou village, était ce le paradis ? Sinon où se trouvait-elle ? Plein de questions lui trottaient dans la tête.
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Alessandra Blake
Âme qui Rode ☂
Alessandra Blake
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Identité
Age: 24.
Origine: Italienne/Américaine.
Métier: Médecin Généraliste.
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Dim 28 Oct 2012 - 22:00
L’empoisonneuse-agente sortait à peine du QG de la sécurité. Elle n'avait pas encore endossé ses fonctions d'agent de sécurité. Elle ne devait compter que sur elle-même pour occuper son emplois du temps. Elle s'était alors imposé un régime militaire, qui ne laissait aucune place à la réflexion. Elle évitait au maximum de sortir, de se retrouver dans la ville et s'imposait dans ces occasions là une tenue complète de veuve. C'est dans cette tenue de deuil qu'elle sortait ce jour là, quand elle la vit.

Seule, plantée devant le portail, une jeune blonde, l'air complètement déboussolé, regardait tout autour d'elle. Irène la regarda un moment, le regard dans le vide. Elle se souvenait comment elle-même était arrivée, quelques jours, ou peut-être quelques semaines plus tôt, ici, à Etiopia. Elle se souvint d'Elyôn, qui l'avait accueillie au portail, et de sa rage contre Thaddeus. Elle s'avança à grands pas vers l'inconnue, qui lui tournait le dos. Soudain, elle réalisa qu'elle était entrain de foncer sur elle comme un buldozer. Elle ralentit le pas et accosta la jeune femme.

- Bonjour, mademoiselle, puis-je vous aider?

La blonde demoiselle tourna vers elle son regard bleu. Ce bleu! Un bleu ciel. Dépourvu de nuage. Ce même ciel qui avait avalé Adèle. Ce même ciel qui avait mené ici la jeune tueuse à gages. Elle commençait à regretter son élan de générosité envers la nouvelle venue. Ces yeux... Mais le souvenir d'Adèle avait un tel effet sur Irène, qu'elle ne put s'empêcher de plonger son regard dans ce bleu. Elle ferait ce qu'elle pourrait pour cette demoiselle, pour le souvenir d'Adèle, ce serait son premier pas dans sa nouvelle vie, cette vie durant laquelle elle serait cette femme qu'elle aurait voulu être pour Adèle.

- Je m'appelle Irène, Irène Roth, et je vous souhaite la bienvenue à Etiopia. fit-elle en englobant d'un geste du bras le village qui les entourait.


[désolée encore de ne répondre que maintenant]
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