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C'est d'un chant que tout commence. [PV ; Elleynah Den Adel]

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Lun 28 Mai 2012 - 20:56
    La brume m’enveloppe. Je ne sais pas si j'ai bien fait de faire quelques pas, pour y pénétrer. Je n'en ai aucune idée. Mais maintenant, je sais que je ne peux faire marche arrière. Déjà, je vois un portail se dresser devant moi. Et derrière, un paysage que je n'avais jamais vu avant se présente. Oh, cela est comme dans un rêve. Même, cela m'inspire une chanson, que je me met à fredonner. Une légère mélodie. Non pas joyeuse, mais plutôt triste. Oui, triste. Je me rends compte que je ne verrais plus ma mère. Ni mes amis.

    Mais au final, ce n'est pas grave. J'aurais sans doute le contre-coup plus tard. Là, je n'ai qu'une envie : avancer. Il le faut, de toute manière. Et puis, ce paysage n'as pas l'air hostile. Il est même très agréable. Certains pourraient me trouver folle. Néanmoins, après ma très agréable matinée, ce nouvel endroit, ce nouveau monde, rien de cela ne m'inspire la moindre crainte. Je suis même apaisée.

    J'avance encore de quelques pas, pour me retrouver de l'autre côté du portail. Je cesse d'un coup de chanter. Je m'arrête, émerveillée par cette beauté. Je n'y avais pas prêté autant d'attention que j'aurais du. L'inspiration me revint, et je reprend ma chanson.. Peut-être finirais-je par l'écrire ? En faire ma première chanson, de ma nouvelle vie ?

    Je sais que je m'en souviendrais, de cette chanson. Alors, je continue d'avancer, espérant que quelqu'un viendras m’accueillir.

    Mais me voilà prise d'un doute.. Et si personne ne vivait là ? Si personne ne venait à ma rencontre ? Peut-être suis-je en train de rêver, après tout. Peut-être que demain, je me réveillerais dans mon lit, avec un reste de souvenir de cet endroit. Autant en profiter. Si c'est un rêve, je ne risque rien.

    Je poursuis ma route. J'espère croiser quelqu'un, qui m'expliquera quand même où je suis. Car même dans un rêve, il faut quand même savoir où l'on est. Surtout que je n'ai pas l'impression de rêver. C'est trop net, trop tangible.

    De loin, j’aperçois une ombre. Enfin quelqu'un ! Elle pourras peut-être m'indiquer la route ! Oui, mais quelle route ? Je ne sais pas. Je vais devoir lui demander aussi. Oh, la pauvre, elle va sans doute être bombardée de question.. De ce que j’aperçois, c'est bel et bien une fille. Quelle chance ais-je ! Je vais peut-être bien me plaire, ici, si il y a de jolies filles.. Elles pourront sans doute me faire passer le goût amer de l'amour à sens unique, que j'ai vécu avec Julie.. Ah, cette peste. Je n'ai pas hâte de me réveiller..

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Dim 3 Juin 2012 - 17:19
Une étincelle. Comme une lueur d'espoir, qui apparaît l'espace d'un battement de cil. Elle te semble si belle... Mais elle est cruelle ! Oh, si cruelle. Avide de t'emporter vers les fonds obscurs d'un néant déserté. Sans issu. C'est sans espoir. Le feu s'est éteint. Tu restes seule, dans le noir, perdue à jamais. Et cette étincelle, qui court, s'enfuit de ton regard, s'enivre de tes larmes. Et de ton parfum. Senteur doucereuse, novatrice. Reconnaissable entre mille. Si marquée qu'elle en devient unique. Et ce bonheur que tu n'atteins pas. Il était pourtant si proche. Alors maintenant, tu erres. Et parfois, tu aperçois cette étincelle. Elle te revigore, te donne à nouveau envie d'avancer. Tu es persuadée qu'un jour, tu réussiras à la toucher. Un effort, encore un petit effort. Tu y es presque ! Presque... Encore raté. La prochaine sera la bonne. Tu disais ça aussi, lorsque tu observais les nuages qui passaient au dessus de toi chez ton oncle. Tu t'en souviens ? Brise estivale, qui secoue tes cheveux de jais. L'eau caresse ton corps meurtri. Tu regardes en l'air, en imaginant qu'un ange viendra te sortir de là. Tu leur parles, les appelle, mais ils ne te répondent pas. Tu t'obstines. Jour et nuit, tu fixes le ciel, surprise qu'aucun ange ne sorte son visage parfait de derrière les masses cotonneuses. Et déçue, tu les regardais s'éloigner. La prochaine fois sera la bonne. Et a fil du temps, tu commences à te lasser. Tu réalises que personne ne viendra te sauver. Alors tu t'évades dans tes pensées. En regardant les millions d'étincelles qui brillent dans le ciel.

Elleynah avait passé la nuit dehors. Les rues étaient désertes, pourtant, la chaleur agréable des premiers soirs d'été se faisait sentir. Elle avait fini par s'allonger dans l'herbe, non loin du portail, derrière de grands arbres qui étaient si haut qu'ils semblaient pouvoir caresser le ciel. Lorsque le jour avait pointé le bout de son nez, elle s'était assise sur un rocher, et avait sorti sa flûte. Chaque matin, elle jouait. Elle jouait pour réveiller la nature, le monde. Elle jouait pour apporter la bonne humeur, le soleil. Elle jouait pour les autres. Elleynah avait ça dans les gènes. Le partage était pour elle quelque chose de primordial, bien que personne ne lui ai jamais appris à faire ainsi. Elle avait dans l'esprit une jolie mélodie, qui lui semblait être idéal pour une journée qui s'annonçait si belle. Elle porta son objet fétiche à ses lèvres fines, s'apprêta à jouer... Mais un son sorti de nul part la coupa dans son élan. Quelqu'un chantait. C'était une voix douce, agréable, quoiqu'hésitante. La jeune fille qui en était l'auteur ne devait pas être à l'aise. Elleynah baissa sa flûte, et écouta. La voix se rapprochait, et bientôt, elle perçut des bruits de pas. Elle s'arrête soudain de chanter, comme si elle avait perçut la présence de la jeune fille. Elleynah sentait qu'elle s'approchait, encore, et encore. Elle se redressa alors, et tourna son visage d'ange vers elle, lui offrant un magnifique sourire. Elle la détailla, immobile, durant quelques secondes, et plongea son regard dans celui de la nouvelle arrivante. Elleynah voulait comprendre. Elle voulait comprendre qui elle était, comprendre sa vie, comprendre pourquoi elle était là. Et brusquement, elle su ce qu'elle devait faire.

Elleynah porta sa flûte à ses lèvres. Et elle joua. Elle mit tout son coeur à interpréter la chanson que la nouvelle avait fredonner en arrivant. Comme toujours, les oiseaux s'étaient tu, le silence régnait, seulement rompu par la mélodie. Elle nuança, arrangea, sans jamais la quitter des yeux. C'était un moment magique. Un moment qu'elle voulait partager. Alors Elleynah espérait simplement qu'elle comprendrait ce qu'elle attendait. Qu'elle chante.
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Elleynah Den Adel
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Elleynah Den Adel
Dim 3 Juin 2012 - 22:30
    J'avance encore, et encore. A croire que c'est tout ce que je peux faire, ici. Cette pensée me traverse l'esprit, alors qu'une jeune femme me sourit. Je ne l'avais vraiment pas bien vu, de loin. Elle est belle, avec ses longs cheveux châtains, et son instrument. Oserais-je dire une flûte ?
    C'est là qu'elle me fixe, de ses beaux yeux bleus. Je ne peux m'empêcher, en retour, de la fixer, un sourire s'étirant sur mes lèvres. Aucun mots ne sort de nos bouches, c'est étrange. Et puis, elle se met à jouer de son instrument.

    Je reconnais cette mélodie. C'est celle que je chantais, il y a quelques instants. Elle à sûrement dû m'entendre, dans ce cas. Mon cœur manque un battement. Puis deux, puis trois. Il s'arrête quelques instants. Alors, je reprends mon souffle péniblement. Je fais encore quelques pas, et j'arrive à sa hauteur.
    Le silence s'était fait, et même le bruit de mes pas fut couvert par l'instrument de l'inconnue. Le soulagement m'envahis. Les yeux brillants, je me met à chanter. Doucement, elle passe d'une émotion à l'autre. Mes yeux ne clignèrent presque pas. Je ne pouvais pas détacher mon regard de celui de la jeune femme. Je ne regardais que ces deux saphirs. Le reste me passait bien au dessus de la tête. C'était ma voix, mon cœur. Son souffle, son cœur. Ce moment restera gravé dans ma mémoire, je le sens.

    Bien que d’ordinaire, je n'ai jamais été accompagnée à la flûte, je trouve cela magnifique. C'est peut-être aussi le fait que ce soit une improvisation totale ? Mais enfin, ce n'est pas ça qui m'intéresse.

    « ... And I still love you. » Ais-je fini. Je ne sais pas si elle comprendra mes paroles, mais peu m'importe. Elles m'aident à tourner la page intitulée « Julie. » Car oui, je l'aime encore. Je sais qu'il n'y a plus d'espoir, entre elle et moi. Je n'y peut cependant rien.

    Je ferme les yeux. Quelques secondes. Pas plus. Depuis le début de notre improvisation, c'est la première fois que j'arrive à quitter ses yeux.

    « Bonjour. Je m'appelle Misha Collins.  » Lui dis-je, en souriant. Je sens que déjà, je l'apprécie beaucoup. Ce doit être une personne très naturelle, comme je le remarque en voyant ses pieds nus. Elle ne peut qu'être agréable, sinon, elle n'aurait pas joué de son instrument si divinement.

    « Je ne sais pas où je suis, mais peut-être pourrez-vous.. Tu ? Me renseigner ? » J'hésite entre le « tu » et le « vous ».. Après tout, je viens de la rencontrer, même si notre musique nous as fait nous comprendre, peut-être n'aimerait-elle pas la familiarité tout de suite.

    Attendant une quelconque réaction de cette jeune femme, je continue de lui sourire. Mais je ne peux empêcher mes mains de se balader sur mon corps, pour remettre mes vêtements en place. Il y a quelque chose de spécial, dans cet endroit, et j'ai encore un peu de mal à m'y habituer. Peut-être l'air frais, non-pollué, comparé à la ville d'où je viens.. ?


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Mar 5 Juin 2012 - 11:56
Chant angélique. Berceuse divine qui s'élève, pure et limpide, couvant les petits êtres fragiles qui naissent, évoluent, grandissent, vieillissent, meurent. Comme un accompagnement constant qui aide à avancer. Soutiens céleste empli d'un amour sans faille. Avance, et jamais ne te retourne. Vie comblée par cette douceur incorruptible. Âme infantile, et pourtant si parfaite. Beauté intérieur qui n'explose que lorsque le son cristallin l'envahi. Chant angélique. Il accompagne les mortels, nourrit les moeurs, enterre les peines. A jamais. C'est beau, si beau que tout se tait. Plus rien n'existe. A part le son. Entend le ! Comprend le ! Il est là pour toi. Alors ne le laisse pas tomber. Ne laisse pas le bruit de la pollution couvrir ton unique source de bonheur. Ne laisse pas la cruauté des autres détruire cette étincelle qui illumine ton âme. Tu es belle, si belle. Et la musique n'est pas une couverture. C'est une révélatrice. Personne ne peut mentir en jouant. Alors laisse ! Laisse les notes sonner, se mêler, se caresser, se lier. Laisse toi envahir par l'euphorie qui monte en toi. Et par la tristesse. Ton corps endolori ne trouvera jamais le réconfort. Tu es blessée, tu te meurs à petit feu. Pourtant, tu refuses de te laisser abattre. Bas toi ! Bas toi et vie. Tu le mérites. Tout le monde mérite de vivre. Tout le monde mérite à une seconde chance. Un nouveau départ. Te reconstruire peu à peu, lentement mais sûrement, guidée à jamais par... Ne crois pas que tu es abandonnée ! Tu ne l'as jamais été. Personne ne peut être délaissé. Alors joue. Et n'oublie jamais que la musique sera toujours à tes côtés. Puissante, douce, forte, joyeuse ou triste. Exprime toi ! Puisque tu n'arrives pas à parler. Puisque tu ne peux t'exprimer. Tu as trop mal. Trop mal pour parler. Trop mal pour oublier. Pourtant, tu sais que certaines personnes sont capables de te comprendre. Tu le sais. Tu en es persuadée. Mais la magie n'opère pas souvent. Les gens sont trop malades ! Atteint par la pollution, mauvais, vils et cruels. Perfides ! Egoïstes. Mais ne perds pas espoir. Car le chant des anges t'accompagnera toujours. Quoi que tu fasses. Et un jour, tu iras les rejoindre.

Elleynah était à la fois présente et totalement absente. C'était la première fois que quelqu'un l'accompagnait dans sa transe. La première fois qu'elle se sentait si unie à quelqu'un. Pendant une fraction de seconde, elle eut l'impression de ne faire qu'un avec la jeune fille. Leurs coeurs semblaient battre à l'unisson. Elles étaient reliées par une force étrange, surnaturelle, qui semblait les souder l'une à l'autre. Les réunir. Lier leurs âmes. La voix de la jeune chanteuse se mariait formidablement bien avec le son pur et limpide de la flûte. Elleynah était concentrée. Elle devait anticiper la suite, prévoir la note qu'elle ferait ensuite. Mais ça semblait si simple pour elle ! Elle s’octroyait même la fantaisie de dévier, sans jamais sortir de la tonalité, sans jamais qu'une seule fausse note ne sonne. Enfin, après ce qui sembla être une poignée de seconde ridicule, la voix se mourut, et avec elle, la dernière note de musique. Quelques secondes de silence s'abattirent. Elleynah sortit peu à peu de sa transe. Elle n'en gardait qu'un souvenir flou, mais profond. Les bras le long du corps, elle serrait sa flûte dans sa main gauche. Un sourire angélique illuminait son visage qui paraissait presque trop parfait pour être réel.

- Bonjour. Je m'appelle Misha Collins.

Le silence rompu, les oiseaux reprirent joyeusement leurs chants, comme si de rien n'était. Le temps recommença à filer, Elleynah prit une grande inspiration, comme si elle avait retenu sa respiration depuis tout ce temps. Elle inclina légèrement la tête, pour faire comprendre à la jeune fille qu'elle était enchantée, sans pour autant penser à se présenter à son tour. Elle pensait sans doute que c'était inutile. Lorsqu'elle partageait sa musique avec quelqu'un, il lui semblait qu'elle connaissait la personne depuis toujours. Misha n'était alors plus une intrigue. Elle entendait toujours son coeur battre. Ses beaux yeux la fixait inlassablement. Elleynah sentit en elle une blessure profonde. Une déchirure récente et encore douloureuse. Comme elle avait trop souvent vu chez des jeunes filles ayant connu une séparation amoureuse, ou pire... Un amour à sens unique.

- Je ne sais pas où je suis, mais peut-être pourrez-vous.. Tu ? Me renseigner ?

Elleynah eut un mouvement de surprise. Ainsi donc, la jeune fille venait tout juste d'arriver. C'était pour ça qu'elle n'avait jamais eu la chance de la croiser auparavant. Elle réfléchit un instant. Il paraissait évident que Misha était... Angoissée. Peut être à l'idée que tout ceci ne soit qu'un rêve ? Ou au contraire, que ce soit belle et bien la réalité ? Elleynah avait plus d'une fois accueillie des nouvelles au portail, mais cette fois ci c'était différent. L'échange musical avait déjà fait beaucoup de choses. Avant même d'avoir échangé la moindre paroles, elles étaient déjà unies par un lien indestructible. Encore fragile, mais non négligeable. Elle se décida enfin à parler, d'une voix aussi douce et rassurante qu'elle en était capable.

- Enchantée Misha. Je me nomme Elleynah. Tu es ici à Etiopia, un village caché, réservé aux jeunes filles comme toi et moi. Je ne sais pas ce que tu a enduré sur Terre, mais tu n'as plus aucun souci à te faire. Ici, tu es en sécurité.

Et elle lui offrit son plus beau sourire, comme pour lui souhaiter la bienvenue.
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Elleynah Den Adel
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Elleynah Den Adel
Mer 6 Juin 2012 - 16:14
    Plus les secondes passent, plus j'ai l'impression qu'elle à très bien cerné qui j'étais. Qu'elle sait beaucoup de choses sur moi. C'est bizarre. Mais pas désagréable, tout compte fait.
    C'est comme si on se connaissait depuis quelques temps déjà, bien plus longtemps que ce qu'à duré notre duo. Je pense que quelque chose s'est créé entre nous. Du moins nous avons des intérêts communs : la musique, ainsi que le partage. Ce n'est pas négligeable, étant donné que c'est mon métier, la musique. J'ai eu cette chance incroyable que de percer en tant qu'artiste.

    J'espère que je pourrais toujours exercer ce métier ici, car il est sûr à présent que ce n'est pas un rêve. Bien qu'un certain doute persiste, c'est humain. Mais je pense être réveillée. Un rêve n'aurait pas produit des sensations telles que je les ais ressentis. Un rêve n'as pas autant de profondeur. Il me semble, du moins.

    A peine quelques instants plus tôt, j'ai brisé le silence, et avant qu'elle ne me réponde, il s'était à nouveau installé. Quelle quiétude il y a en ces lieu. C'est terriblement reposant. Il doit être l'un des plus visité, et pourtant, il reste simple. Comme flottant entre deux eaux.

    C'est peut-être le rôle de ce lieu, d'être entre-deux. Une position étrange, nuancée, « grise ». Et Elleynah me parle de sécurité. D'un village, Etiopia, réservé aux jeunes femmes. En un sens, ça m'arrange : je n'aurais pas à supporter des hommes. Mais pourquoi ? Où sommes nous réellement ? Parce que je n'ai jamais entendu parler de ce village. Comment suis-je arrivée ici ? Le portail, oui, mais cet endroit ne ressemble à aucun autre que je connais. Me serais-je.. Téléportée ?
    Si c'est la vérité.. Que me cache encore 'Etiopia' ?

    « Merci.. Mais, dis moi.. Comment ais-je atterrit ici ? Que dois-je faire ? »

    Cela peut paraître abrupte, comme « transition », mais j'ai besoin de savoir quelques petites choses. Enfin, peut-être ne connaît-elle pas tout les réponses, mais elle saura sans doute me guider, pour la suite.

    Sentant quelque chose venir se loger sur mon globe oculaire, mes yeux deviennent humides. D'un point de vue extérieur, je dois sembler être occupée à pleurer.. C'est juste que je suis fort sensible de l’œil, et que ça me fait mal. Pourtant, je n'arrive pas à le retirer. Cette petite saleté doit être bien agrippée...

    « Ah, que ça fait mal ! » Ne puis-je m'empêcher de clamer. Je n'ai pas envie qu'on me prenne pour une sensible, à pleurer, même ce n'est qu'une réaction biologique..
    Frottant rapidement mon œil avec ma manche, j'espère réussir à le retirer.

    Mes gestes devenant quelque peu brutaux, je cesse, juste après avoir réussi à enlever cette poussière.. Qui n'était autre que l'un de mes cils. Lâchant un grand soupir, je relève ma tête, faisant ainsi face à Elleynah. Je dois avoir piètre allure, avec un œil rouge, et l'air un peu perdue...

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Mer 6 Juin 2012 - 18:16
Perdue. Egarée loin de tout. Loin des autres. Loin de toi même. Tout le monde connait ça. Tout le monde le vit un jour ou l'autre. On est là, sans être présent. On erre. Sans jamais savoir où aller. Sans jamais savoir quoi faire. Avançant, sans but précis, sans envie, sans pensées. Comme un robot de chair. Comme un cadavre. Ta vie n'a plus de sens, ton âme t'as été arrachée. Mais c'est lui ! C'est de sa faute. Tu le sais. Tu le sens. Il a encore ton sang sur ses mains. Il voulait te détruire. T'arracher à toi même, te faire payer. Douce vengeance, si froide qu'elle en ferait frémir la chaleur de l'enfer. T’anéantir ! T'écorcher vive. Souffre, souffre ! il disait. Et il a réussi. Enfin, tu supposes.

Plus rien ne compte. Tu marches, enveloppe corporelle vide parmi tant d'autres. Perdue. Tu n'entends plus les battements de ton coeur. Bizarrement, ça ne te fais rien. Tu te moques de tout. Tu te moques des flammes infernales qui lèchent ton corps meurtri. Tu te moques des rires, des pleurs, des cris, des appels au secours. Parfaite machine insensible. Guerrière idéale. Pourtant, tu ne te sens pas la force de te battre. Et tu n'as pas envie. Juste mourir en paix. Loin de la vie, loin du mal. Loin de la lumière. Elle te fait mal aux yeux ! Elle te brûle. T'arrache les dernières lueurs d'espoirs qui brillaient encore avec courage dans ton coeur. Quel coeur ? Tu n'en as pas. Tu n'en as plus.

Et tu marches, guidée par une force invisible, qui te conduira à ta perte. Tu t'en moque. Tu es déjà perdue. Perdue. Loin de tes rêves, trop prés de tes cauchemars. L'écho de ton âme résonne à tes tempes. Tu as mal. Si mal... Que ça s'arrête ! Que ça s'arrête. Tu as assez souffert. Alors qu'on te tue. N'importe quoi, du moment que la blessure se résorbe, disparaît à jamais. La blessure de ton passé, de tes souvenirs. Celle que t'inflige tes cauchemars et les nombreuses marques qui parsèment ton corps. Pourquoi d'ailleurs ? Quand sont elles apparues ? Tu ne te souviens plus. Tu ne veux plus te souvenir.

Ton visage marqué par l'anxiété se crispe. Tu as beau n'être plus rien, les sentiments te rattrapent peu à peu. Tu ne veux pas. Tu ne veux plus. Tu as déjà tellement souffert auparavant. Le manque d'amour, la violence et le sadisme étaient ton quotidien. Tu aurais voulu une journée, une seule journée sans cri, sans larmes, sans sang. Sans atrocités et surtout, surtout sans peur. Cette peur qui te prenait à la gorge à chaque fois que tu entendais les pas de cet homme dans le salon. Cette peur lorsqu'il levait la main sur toi. Quelques dixièmes de seconde avant le choc. Terrible. D'une violence inouïe. Tel qu'il te coupait la respiration. Et cette peur lorsque tu étais dans la cave, enfermée dans l'obscurité. Perdue.


Elleynah comprenait on ne peut mieux la lueur d'égarement qui courait dans le regard de Misha. L'arrivée à Etiopia n'était jamais simple. Il y avait un temps de surprise, puis de peur. On niait ensuite, pour finir par accepter, et s'adapter. Après un an dans le village, la jeune musicienne se réveillait parfois en pleine nuit, paniquée à l'idée que sa vie ne soit en fait qu'un rêve. Un merveilleux rêve. Et finalement, à chaque fois, elle se faisait une frayeur pour rien. Rare étaient les jeunes filles sur Etiopia qui désiraient retourner à leur ancienne vie. Lorsque l'on passe le portail, c'est que notre vie est telle que l'on estime n'avoir plus rien à perdre. Ou alors qu'on n'est dans un état critique. C'est pourquoi Elleynah appréhendait toujours de retrouver une jeune fille qui avait atterri dans le village mortellement blessée, et qui avait succombé à ses blessures avant que quiconque ne la trouve. Heureusement, ce n'était pour l'instant, jamais arrivé. Elleynah ou d'autres avaient toujours su rassurer et soigner les malheureuses, ou les bienheureuses qui arrivaient.

- Merci.. Mais, dis moi.. Comment ais-je atterrit ici ? Que dois-je faire ?

Elleynah sursauta, brusquement tirée de ses pensées. Evidemment, il allait falloir qu'elle lui explique tout en détail, puis qu'elle lui montre quelques endroits merveilleux du village qu'elle ne devait rater pour rien au monde. La jeune fille s'apprêtait à répondre, lorsque Misha commença à se frotter l'oeil avec frénésie. Elle la regarda, un peu surprise, et esquissa un pas lorsqu'une larme coula sur la joue de la jeune fille. Elle se mordit la lèvre, stoppant son geste in-extremis. Elleynah haïssait voir des gens pleurer. Et étrangement, cette fois-ci, ça l'atteignait encore plus qu'habituellement. Cependant, elle se contint. Elle savait que certaine personne détestait se montrer faible, et elle soupçonnait Misha d'en faire partie.

- Ah, que ça fait mal !

Elleynah sourit intérieurement. Elle venait de confirmer ses pensées. Son oeil était affreusement gonflé. Elleynah se mordit l'intérieur de la joue, hésitante. Puis, se donnant un air assuré, elle s'avança vers la jeune fille, ramassa quelque chose par terre, et, avec une douceur quasi-inhumaine, plaça sa main sur l'oeil de la jeune fille. Une intense sensation de froid se fit sentir. Elleynah grimaça. Lorsqu'elle retira sa main, l'oeil avait repris forme. Gênée, elle rougit, et recula de quelques pas, et décida de prendre les devants, afin d'éviter les questions.

- Hum... Hum... Tu es arrivée ici par un portail. C'est un portail magique, douée d'une conscience. Lorsqu'il repère des jeunes filles telles que toi ou moi, il apparaît. Tout ce que tu as à faire ici, est de vivre. Comme si tu étais sur Terre. Mais en bénéficiant d'une
protection !


Et un sourire, aussi sublime que rassurant, se peignit sur son visage d'ange.
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Elleynah Den Adel
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