Le grand saut [Complètement libre!!!]

Mar 29 Mai 2012 - 13:15

On vient d'ici

Sa proposition avait tout du coup de tête inconsidéré, pour être franche, Mika s'attendait davantage à recevoir une leçon de morale qu'à être prise au sérieux mais à son plus grand soulagement, Tina se montra à la hauteur de la situation. Déjà elle sortait son portable et pianotait un numéro avant de le coller à son oreille. Mika n'avait jamais eu de portable, ni aucun appareil de ce genre, elle appartenait à cette catégorie de personnes qui ne vivaient pas dans l'air du temps et voyaient dans ces gadgets sophistiqués une énigme. Mika n'avait jamais rien fait comme tout le monde, elle avait vécu à reculons, en partant de l'âge le plus avancé vers la jeunesse, du moins mentalement parlant, elle était aussi déjantée qu'une retraitée s'adonnant au tricot. A l'école elle était une élève appliquée, assidue, irréprochable en somme, au collège même scénario, et on pouvait en dire autant de sa vie placée sous le signe de la modération. En bref, elle avait coulé des jours paisibles, sans tracas, sans remords, car elle ne faisait rien pour susciter de telles émotions, mais elle n'était pas heureuse pour autant. Pour connaître le bonheur, il faut verser une somme égale de souffrance, or si il y a une chose qui ne pouvait pas l'atteindre, c'était bien la souffrance, et elle était qui plus est à l'abri de la fatalité. Du moins, au début. Sa vie avait connu un tournant radical à la mort de son père, et pourtant pas une vague n'avait agité son quotidien, elle tenait là le prétexte rêvé pour en vouloir au monde entier mais ne l'avait pas fait, engluée comme elle était dans sa passivité.

La question de Tina la prit franchement au dépourvu. Non elle ne s'était pas tant privé que ça dans la mesure où elle n'avait pas ressenti de manque, mais à présent que sa vie touchait à sa fin, elle lui laissait comme un goût d'inachevé. Ce n'est pas quelque chose que l'on ressent quand on a la vie devant soi, Mika avait l'intime conviction qu'il fallait voir la mort de près pour que l'on prenne conscience du vide de notre existence et qu'un besoin irrépressible de le remplir s'impose à nous-même. Mais expliquer cela à Tina et Yuki serait sans doute un peu morbide, et elle ne tenait en aucun cas à instaurer un tel climat entre elles, à la place, elle préféra recourir à l'humour pour détendre l'atmosphère, et surtout Yuki qui semblait aussi à l'aise que si elle se tenait pieds nus sur des charbons ardents.

-Moi ? Je suis une vraie nonne !

Une fois que Tina eut réglé les détails par téléphone elle signfia d'un doigt à sa soeur la marche à suivre, Mika devina qu'elle ne les accompagnerait pas mais les retrouverait plus tard. Elle s'étonnait que Tina détienne une telle autorité, même si elle ignorait la teneur de la conversation téléphonique, elle savait qu'elle avait fait le nécessaire pour que son souhait devienne réalité. D'ailleurs, sa réaction aussi brève qu'efficace démontrait clairement qu'elle était habituée à répondre aux demandes aussi farfelues soient-elles. Ce qui la ramenait à la question de leur venue ici. Au fond elles n'avaient rien dit d'autre sur elles que leur nom, mais Mika était convaincue que leur apparente serviabilité cachait quelque chose.

-Vous étiez au courant pour moi ? Ce n'est pas grave reprit-elle après une pause, au fond c'est mieux comme ça... Tina est vraiment très impressionnante, on dirait qu'elle sait précisément quoi faire sans avoir besoin de réfléchir, je l'envie.

Elle fut tentée de s'excuser d'être une gêne mais se retint de justesse. S'excuser systématiquement était une chose passablement agaçante, elle s'en était rendue compte à plusieurs reprises, lorsqu'elle-même s'était répandue en excuses et n'avait récolté rien d'autre que des regards irrités. Elle avait compris plus tard, bien trop tard, que la reconnaissance était un bien meilleur gage.

-Merci. Ca ne doit pas être facile pour ta soeur et toi, ce n'est pas la peine de me le cacher, je vois bien que tu n'es pas très bien dans tes baskets.

Déplorable. Mika masqua sa gêne dans un sourire qui se voulait convaincant.

Elles marchèrent ensemble sur une bonne distance, Mika avait la nette impression qu'elles avaient fait plusieurs détours, comme si Yuki ne savait pas exactement où elle allait et se laissait guider au petit bonheur la chance. Le grondement de la cascade retentit longtemps avant qu'elle n'apparaisse,le ventre noué Mika sentit la bile lui envahir la bouche laissant dans son sillage une saveur grisante qui avait le goût de l'anticipation. A ses côtés, Yuki l'accompagnait dans ce qui semblait être une procession funèbre. Elle regrettait déjà la décision folle de se jeter du haut de la cascade. Vivre à fond était une chose, la témérité une autre. Mais à ce stade, aucun retour en arrière était possible, alors autant aller jusqu'au bout. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait déjà faussé compagnie aux deux soeurs, seulement voilà, elle s'était en quelque sorte engagée, et il était hors de question que le seul souvenir qu'elles gardent d'elle soit celui d'une dégonflée. En revanche, leur montrer qu'elle avait des tripes serait plutôt gratifiant. Quelques pas plus loin, la cascade se dévoila enfin à leurs regards. C'était la toute première fois qu'elle s'aventurait dans cette partie d'Etiopia. Sur toute la durée de son bref séjour, elle s'était cantonnée à l'intérieur du village, en dehors du jour de son arrivée, elle n'avait pas mis un pied au-delà. Elle découvrait à présent un paysage d'une beauté à couper le souffle qu'elle n'aurait raté pour rien au monde, elle n'aurait pas pu mourir la conscience tranquille sans avoir contemplé une telle merveille et en avoir imprimé chaque détail dans sa mémoire. En grande romantique, elle était tout à fait sensible à la beauté esthétique, peut-être était-ce parce qu'elle n'avait jamais vu de cascade de sa vie, mais celle-là lui parut si belle que les larmes lui montèrent aux yeux. Elles étaient en amont, le point de vue qu'elle avait sur la cascade n'était donc en rien en comparaison du spectacle qu'elle devait offrir en contrebas. Mais ça, elle se le réservait pour le grand saut. Tout le matériel avait été installé préalablement, il ne restait plus qu'à la sangler. Par curiosité, Mika voulut jeter un oeil dans le vide, elle se ravisa très vite lorsque son estomac menaça de déverser son contenu par dessus bord.

-Euh, vous voudriez pas essayer d'abord ? Lança-t-elle dans une piètre tentative d'humour...

Mer 30 Mai 2012 - 9:59

Yuki n'avait jamais été à l'aise avec les gens, d'aussi loin qu'elle se souvienne. Elle gardait une distance naturelle de sécurité et pour beaucoup elle était juste froide et secrète. C'était en grande partie sa différence à Etiopia qui l'éloignait des autres. Sur terre elle aurait pu jouer son rôle d'homme jusqu'au bout, au point que le doute n'aurait pas lieu. Mais voilà, Etiopia était un village exclusivement féminin et son malaise commençait de là. Pour Mika c'était un peu différent, en plus de sa timidité naturelle, Yuki était freiné par la situation et par l'intérêt qu'elle portait à la jeune fille. Elle gardait en tête comme un tableau immortel la première image qu'elle avait eu d'elle, toujours aussi impressionnante quand elle y repensait.

Quand Mika reprit la parole, Yuki sentit un frisson lui parcourir l'échine et son corps devenir soudainement brûlant par la gène. Elles avaient été repérer en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Ce n'était pas un problème en soit vu que ce n'était pas un secret à garder. Mais en même temps, il ne fallait surtout pas qu'elle pense que c'était juste un travail pour les jumelles. Heureusement, elle reprit la parole après une pause et Yuki ne trouva aucune trace de douleur dans sa voix. Yuki s'arrêta une minute et se tourna vers Tina qui restait un petit point sur l'horizon.

- Nous n'avons rien à cacher, notre travail s'est terminé avant même que l'on vienne te parler. Tina est ... naturellement comme ça, elle veut toujours que les gens autour d'elle se sente bien alors elle commence à avoir l'habitude. En ça elle ressemble beaucoup à Mlle Okazaki, la maire.

Yuki s'était un peu perdu dans ses pensées où elle faisait l'éloge de sa soeur et de la maire, deux personnes qu'elle respectait énormément pour toutes les qualités qu'elles avaient. Pourtant les mots de Mika la heurtèrent avec une certaine violence, traversant d'un seul coup toutes les parois de son esprit pour la toucher au coeur, lui faisait perdre un petit sourire qui était né au bord de ses lèvres.

- Je... la difficulté n'est pas où tu penses qu'elle est.

Yuki avait presque murmuré, perdant d'un coup toute envie de se justifier ou d'expliquer quoi que ce soit. Elle avait juste mal au ventre maintenant. Elle reprit la route pour se changer les idées, ne pas avoir à penser en boucle qu'elle n'était qu'une idiote asociale. Mais ça n'avait pas grand effet, Yuki continuait à se repasser les mots de Mika dans la tête. Il fallait vraiment être une moins que rien pour donner l'impression à quelqu'un qu'il est un poids alors que c'est tout l'inverse. Du coup, elle se perdit encore plus, oubliant parfois le peu de repère qu'elle avait.

Mais le bruit de la cascade finit par se faire entendre et Yuki n'eut qu'à suivre le bruit, réduisant de beaucoup les chances de se perdre. Elle n'y était pas aller plus d'une dizaine de fois pour pique niquer dans son enfance, depuis qu'elle travaillait elle n'y avait pas remis les pieds. L'endroit lui semblait profondément différent de ses souvenirs, plus luxuriant mais aussi un peu plus petit. Elle tourna la tête vers Mika, celle-ci semblait subjugué par la cascade, Yuki continua de la regarder, derrière elle la couleur des arbres faisaient ressortir ses cheveux châtains. Elle avait l'air or du temps, sortit d'une autre saison comme l'automne. Ses yeux étaient brillant d'un éclat particulier, significatif de la larme qui ne tarda pas à couler le long de sa joue pour se tracer un chemin jusqu'à son menton. Yuki se sentit profondément triste à l'idée qu'une telle personne puisse disparaitre, elle qui voulait juste continuer à la regarder encore et encore.

Yuki recouvra ses esprits quand elle vit sa soeur se détacher du paysage, derrière Mika. Elle tourna la tête vers la cascade, essayant de cacher ses rougeurs. Au delà de la faute "professionnel", son comportement n'était pas correct.

- Haha non merci, je crois que je suis une none aussi.

Tina était arrivé avant elles, pour la simple et bonne raison qu'elle ne s'était pas perdu en chemin. Elle s'était douté que Yuki allait se perdre un peu, mais pas au point de les doubler et d'arriver avant elles. Comme elle était partie un peu plus loin pour discuter avec une monitrice, les deux filles ne l'avaient pas vu. Soit, ça n'avait rien de vraiment surprenant. Ce qui l'avait plus surprise c'était le regard que Yuki portait sur Mika, alors que sa soeur n'avait jamais montré d'intérêt pour personne d'aussi loin que Tina se souvienne. Ce qui la dérangeait dans cette histoire, c'était le risque évident que Yuki en souffre beaucoup.

- Voilà, tout est prêt pour le grand saut ! Si tu veux faire marche arrière c'est maintenant ou jamais ! ... Non je plaisante, tu peux faire marcher arrière quand tu veux, personne ne t'en voudras. Il faut vraiment que tu te sentes prêtes si tu veux profiter du voyage.

Tina gratifia Mika d'un de ses plus beaux sourires, maintenant qu'elle était là, Yuki se sentait elle même plus joviale.

[Misa, tu viens quand tu veux à partir de là :D]

Ven 1 Juin 2012 - 10:04

Les oiseaux commencèrent à chanter à quatre heure du matin. Normalement, la maire dormait à cette heure là, et rien n'aurait pu la réveiller. C’était un Loire. Du moins jusqu'à ce que sonne les huit heures, là, automatiquement son corps se réveillait. Enfin, quand je dis automatiquement, ce n'est pas toujours systématique. Il est arrivé de nombreuses fois où la maire n'entendait pas son réveil interne, ce qui l'amenait à arriver en retard à des rendez-vous important. Mais passons, puisqu'aujourd'hui à quatre heure du matin, elle ne dormait pas.

Cela faisait des semaines que la maire suivait un dossier particulier, d'une jeune dénommée Mika, qui malheureusement chutait petit à petit à cause d'un horrible cancer à la gorge qui l'avait attaqué brutalement, sans prévenir de son arrivée, ni amener de fleur. Misa avait tout fait pour trouver une solution, mais sur terre comme ici, encore rien n'avait été trouver qui soit un remède sur au cancer. Elle avait pris des rendez-vous constant avec Kira, qui elle aussi ne dormait pas, ou très peu. Ensemble elles faisaient des recherches, des tests, des calculs. Elles ont même demandé à certaines chimistes de tester des produits louches sur elles. Malheureusement, rien n'y fit. Et aujourd'hui, c'était le dernier jour qui restait à vivre à la demoiselle.

Misato ne l'avait jamais rencontrée. C'était dommage. Le village avait tellement grandi depuis sa création. Elle avait de magnifique employées qui s'occupaient de beaucoup de choses, lui permettant de se reposer un max. La maire aussi était malade, constamment, mais elle au moins avait encore du temps à vivre. Elle s'en voulait extrêmement de ne rien avoir pu faire pour elle, c'est pourquoi lorsque dans l'après midi elle reçu un coup de fil de Tina, elle accepta toute suite. La petite mourante avait décidé qu'aujourd'hui, elle allait faire de ce jour un jour inoubliable. Misato allait l'aider à réaliser cela, et c'est ainsi qu'elle fit mener tout le matériel nécessaire à la cascade. Un saut à l’élastique, c'était parfait pour les filles qui aiment les sensations forte. C'était donc totalement imparfait pour la maire, petite peureuse, terrifiée par le moindre bruit. De toute façon, elle allait organiser ce qu'il fallait, mais rien ne l'obligeait à sauter elle aussi. Du moins, c'était ce qu'elle se répétait sans cesse dans la tête sur le chemin de la forêt.

* J'espère que je n'arriverais pas trop tard. Je veux les voir sauter. *

Alors qu'elle s'interrogeait, elle les vit au loin, sur la falaise surplombant la cascade. Visiblement, elles n'avaient pas encore fait le grand saut. Misa frissonna en entendant les chutes. Rien que d'imaginer se laisser tomber dans le vide lui donnait l'envie de faire pipi aux culottes. Elle continua donc de marcher en direction de ses employées et de la jeune Mika. Quand elle serait face à elle, elle n'allait pas lui montrer une source de tristesse, ni de pitié. Elle allait agir avec cette fille comme si tout était normal. Mika savait déjà ce qui l'attendait au fond d'elle. Elle n'avait pas besoin qu'on en rajoute. C'est ainsi que petit à petit, elle arriva derrière les filles. Elle eu une envie folle de leur faire "bouh", mais elle se retint. C'est ainsi qu'elle toussota pour prévenir de sa présence. Lorsque les filles se furent retournées, elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille, mis une main dans sa salopette courte bleue, et se présenta un large sourire aux dents :

- Bonjour Mika, moi c'est Misato. Je suis celle qui va t'enseigner comment sauter...

Petit silence. Regard visiblement interloqué de Yuki et Tina qui avaient des gros yeux. Ce n'était pas serieux. La jeune maire était toute fluette, petite, sans aucun muscle. Elle avait un petit visage d'enfant bien que ses yeux exprimaient la maturité. Misato mis alors une main devant sa bouche pour rigoler légèrement. Elle aimait faire des farces, mais parfois elle était trop sarcastique pour que les gens se rendent compte de ses mensonges évidents.

- Mais non voyons, je rigole. Je ne saute jamais de nulle part, sauf de mon lit quand je suis en retard. Et c'est déjà beaucoup. Bonjour Yuki, Bonjour Tina.

Elle leur fit un signe de main comme une petite enfant, puis se pencha à côté de Mika pour regarder la hauteur de la chute d'eau. Enfait, elle avait l'impression de ne juste pas voir le fond. Les vagues et la mousse que faisait l'eau en tombant et s'éclatant sur l'étendue d'en bas rendait la vision légèrement grisonnante. Elle se recula, sentant le stress qui pouvait envahir la poitrine de Mika en cet instant.

- Tu es prête? Cela va être une expérience formidable. Ne t'inquiète pas pour les cablages, ils sont solides, souples et ne te feront aucun mal. Tout ce que tu ressentira en sautant, c'est le vent frôler ton visage et cette sensation de voler. La liberté absolue. Tu seras seule dans ce saut, seule avec toi même et la nature. C'est une magnifique sensation.

Misato parlait comme si elle avait déjà sauté en élastique. Enfait, elle savait juste ce que voler signifiait, grâce à sa faculté d’apparaître dans les rêves ou les pensées des jeunes filles. Elle avait souvent été attiré dans ceux de Reiya, la gardienne du volcan, qui était en réalité un phoenix, oiseau de feu. Elle sourit de nouveau pour mettre à l'aise la jeune fille et sortit de sa poche droite un appareil photo. Elle se devait d'immortaliser ce moment.

Ven 1 Juin 2012 - 22:13

Le destin est partout, lui échapper est une utopie, il me rappellera douloureusement que la vie ne tien qu'a un fil et que même ici...à Etiopia la mort y est présente. Vivre aux cotés d'une personne comme Misato fait croire à tout les miracles, mais certaines choses doivent ce passer et essayer d'en endiguer le cours est comme vouloir retenir le vent. Je l'es encore appris à mes dépends.

Kira dormait mal ces jours derniers, une jeune fille du nom de Mika avait apprit il y a quelques temps qu'elle était malade. Un cancer qui prenait chaque jour un peu plus de place et l'entraînait irrémédiablement dans les bras de la mort. L'infirmière avait tout tenté, mais ses médecines autant que celles des comparses qu'elle avait consulté n'avait donner aucun résultat. La maire lui avait demander son aide pour cette personne, elles avaient travailler main dans la main, mais tout leurs efforts c'était solder par un échec. Son impuissance avait fait sombrer son sommeil dans le néant, elle refusait tout simplement d'abandonner la lutte. Bien sûr, elle essayait de faire bonne figure devant son amie pour ne pas l'inquiéter et lui donner l'espoir d'un possible remède. Kira savait pourtant que Misato était loin d'être dupe et que la bataille était perdu.

Le soleil c'était levé et avait éclairé sa chambre, son lit n'était même pas défait, elle avait passé la nuit à faire des recherches, à ronger son frein, comme un chien ronge son os. L'infirmière gêner par la lumière décolla enfin son regard de ses fiches qui rassemblait plus d'une centaine de plantes médicinale différentes. Doucement elle frotta ses yeux rougit, poussant un soupir lasse, elle se leva et s'étira. Tout ses muscles lui semblait peser une tonne, rester dans la même position toute une nuit avait de quoi ankylosé le corps. Un nouveau soupir s'extirpa de ses lèvres, elle eu beau chercher chaque possibilité de mélange entre plusieurs plantes, rien n'y faisait. Kira avait lu et relut, puisez même dans ses souvenirs les plus lointains, dans l'espoir de trouver le chainon manquant. L'infirmière détestait se résigner, la jeune Mika était condamnée et cela lui faisait mal, elle ne pensait pas que ici, dans ce village qu'elle aimait tant, qu'ils y avaient encore des choses inéluctables.

Se résonnant que rester prostrée encore ici ne servait à rien, elle alla prendre une douche et se changer, une salopette robe blanche et un tee shirt bleu marine. Elle fit un chignon pour discipliné ses cheveux et planta deux baguettes noir placée en croix pour tenir le tout. Prendre l'air lui ferait du bien, son esprit était embrouillé et dans une brume opaque, s'éclaircir les idées pouvait être bénéfique. C'est ainsi qu'elle sortie du bâtiment pour se diriger vers la forêt, aimant le calme et la sérénité de l'endroit. Elle y trouvait aussi nombre de ses ingrédients pour ses remèdes qu'elle appliquait à Misato par la suite. Une fois arrivée, elle s'assit sur un rocher couvert de mousse, son repos dura peu pourtant, car toute son attention fut portée par une personne qui passa non loin d'elle sans la voir. Ce n'était autre que Misato, son amie d'enfance, qui prenait la direction de la cascade, pas besoin de plus pour la suivre. Kira s'inquiétait aussi de la santé précaire de la Maire, sachant que sa douce maire avait pour chaque habitante attention et une écoute qui lui tenait à cœur. Alors la voir se jeter à corps perdu dans un possible moyen pour guérir Mika, lui avait fait soucis, à tout moment son amie pouvait faire une rechute.

Suivant les pas de Misato, elle ne mis pas longtemps à entrevoir les hauteurs de la cascade, cette belle chute d'eau qui déversait son liquide saphir et cristallin. Aimant s'y baigner à sa base, des souvenirs plein à la tête par la suite mais n'était la pour cela à cet instant. En entendant les propos de la maire et les cordes, elle su que Mika voulait faire une dernière chose un peu fou avant de rejoindre le monde d'en haut. Oui, il fallait vivre à fond les derniers instant, pour partir avec le moins de regrets possible. Alors abordant son plus doux sourire, elle s'avança pour se dévoiler aux personnes présente.

'' Et Misato s'y connais pour ce genre de sensation, même si des fois cela est à mes dépends. ''

Kira faisait référence aux innombrables fois ou Misato, si gaie et foufou ne se rendait pas forcément compte des dangers qu'elle prenait pour sa santé.