Belle nuit, et belle gaffe... [ pv : Kassie et Tsubaki ]

Je ne savais toujours pas vraiment où j'avais mis les pieds. Errant comme à mon habitude, je sortis rapidement de ses arbres dans lesquels je m'étais malencontreusement perdu. Je me retrouve maintenant seule, plus un insecte, plus une ombre sur mon passage, juste un chemin de terre éclairait par le magnifique croissant de Lune qui se dressait au-dessus de ma tête. Le silence planait autour de moi, seul le bruit du vent contre les branches d'arbres me parvenaient jusqu'aux oreilles.
Des bâtiments s'opposaient à moi, mais un plutôt a l'écart attira mon attention. Un genre de bâtisse en forme de coupole géante. Je leva ma tête vers le ciel et conclu que ce bâtiment était un observatoire!
Ne sachant pas ou aller, je m'empressa de rejoindre cet endroit qui allait tant me plaire et aller me servir de gite pour la nuit. J'arriva enfin devant le bâtiment. J'observa un peu autour du bâtiment et il n'y avait personne.

*Quelle idée, nous sommes au beau milieu de la nuit...*

J'apercu enfin une porte. Je posa ma main sur la poignée, elle était ouverte! J'entra et pénétra dans un couloir menant à un escalier. Chacun de mes pas faisaient échos dans cet escalier qui donnait l'impressions de ne jamais finir. Voulant m'amuser un peu, je courru aussi vite que possible jusqu'au bout de ses marches et fut ébloui au bout. J'étais submergée par la beauté qui se trouvait devant mes yeux.
Le calme s'était emparé de moi et je fis le tour de cet observatoire pour enfin m'asseoir au beau milieu et observer ce spectacle grandiose. J'étais plongée dans un rêve...

Des échos provenant des escaliers me ramena à la réalité. Je me leva de mon siège et vis une fille penetrer dans la salle. Les cheveux blonds de cette fille reflétaient les tonalités de vert que dégageait l'aurore boréale perdu dans le ciel. Cette jolie blonde était rayonnante. Je me dirigeais vers elle, qui, ne fixant que le spectacle qui m'avait tout aussi ébloui, venait de tomber par terre à deux pas de moi... Elle portait une jupe et sa petite culotte blanche dépassait... Je ne savais pas quoi faire.
En se retournant, elle me vit enfin et devînt toute rouge!

"-Eto..."dit-elle d'une voie basse avant de se relever, fixer ses genoux pour voir les plaies qu'elle c'était faites en tombant. Elle me regarda silencieusement.Je ne savais pas quoi faire! Mais moi qui avais toujours des mouchoirs sur moi me rapprocha d'elle. Je sortis un mouchoir et lui tendis:

"-Ce ne sont que de petites égratignures, tiens."

J’étais dans le noir. J'avais les yeux clos, puis petit a petit je les ouvrait et commencer a distinguer a travers l'obscurité que j’étais assise en face d'une chaise. Automatiquement, je me levais et allais m’assoir sur la chaise en question qui trônait en face de moi, et j'eus l'impression qu'un piège se refermait. J'entendais toutes sortes de clics, jusqu’à ce que je sente une corde m'enserrer les bras, puis s'enrouler contre ma gorge et ma poitrine ... J’étouffais, j'avais besoin d'air ... Des taches blanches venaient "obscurcir" ma vision ... je ne voyais rien, plus qu'un grand blanc quand j'entendis la douce voix de ma mère : C'est pour ton bien, pour MON bien ... Car si je vais bien, tu vas bien aussi, non ? Je la voyais apparaître, elle s’opacifiait de plus en plus, puis elle me fis un sourire cruel, et me poussa en arrière. Je croyais tomber sur le sol, mais derrière moi il y avait un espèce de précipice, et je n'en finissait plus de tomber, tomber, tomber jusqu’à espérer la chute finale ...
Je me réveillais en sursaut. Quel épouvantable rêve ! J'avais besoin de prendre l'air après ça. Je me levais de mes draps brûlants trempés de ma sueur et de mes pleurs. En faisant une rapide toilette, je réfléchis a la signification de ce rêve. Que venait faire ma mère, paix a son âme, dans cette histoire ? Et pourquoi mourrais-je de deux manières différentes ?
Je commençais a marcher, sans vraiment avoir de destination précise en tête. Juste pour me vider l'esprit, pour oublier cette espèce de cauchemar bizarre ... Chaque pas que je faisait me faisait perdre un détail de ce qui avait précédé. J'avançais encore dans une obscurité qui était tout a fait différente a celle de mon rêve. Cette fois ci, les étoiles semblaient donner une autre dimension a la nuit, quelque chose de plus bleuté, de plus doux ...
Tiens, j'avais subitement envie de regarder les etoiles. Je memis en quête d'un batiment qui ressemblait un tant soit peu a un espace ouvert, et faute de cela je me serais allongée dans une prairie, mais je trouvais un grand observatoire qui avait l'air vide.
J'avançais pas a pas dans la grande batisse, eclairée par ladouce lumiere de la lune qui rendait mon allure encore plus fantomatique. Ma peau brillait, comme rendue jaune par les rayons de lune qui me caressaient le visage. On aurait dit un fantome deambulant dansl'observatoire. L'idée me fit pouffer,puis j'entendis des voix. Je regardais par une brêche de la porte ouverte et vit deux filles, l'une toute rouge,comme honteuse, lissant et rajustant sa jupe et l'autre lui tendant un mouchoir. Je decidais de m'avancer vers les filles.
-Bonsoir ! Aucune de vous n'a trouvé le sommeil cette nuit ?,lancais-je sur un ton enjoué.

La fille avait des cheveux noirs avec des reflets rendus verts à cause de l'aurore boréale. Ses yeux semblaient bleus, et elle se rapprocha de moi en me tendant un mouchoir et en disant :

"-Ce ne sont que de petites égratignures, tiens."

Encore gênée, je m'apprêtait à lui emprunter le mouchoir quand j'entendis une autre voix, féminine, bien sûr.

-Bonsoir ! Aucune de vous n'a trouvé le sommeil cette nuit ?

Celle-ci avait des cheveux noirs, avec les même reflets verts, et des yeux apparemment, violets, rendus étranges grâce à cette aurore boréale. Elle parlait très joyeusement et semblait de bonne humeur, chose dont j'étais incapable pour le moment. Légèrement stressée - car je m'inquiétais pour un rien -, je tira légèrement sur ma jupe dans un premier temps. Puis, je prit le mouchoir de la première fille que j'avais vue et déclara :

- Bonsoir. Merci pour le mouchoir. Effectivement, je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit. Puis-je savoir comment vous vous appelez ?

Cette dernière question avait été dite afin d'engager la conversation et d'assouvir ma curiosité. Curiosité et timidité, un étrange mélange, n'est-ce pas ? Je les regarda à tour de rôle, ne sachant pas trop que dire de plus. De toute façon, il n'y avait rien à dire. Je sentis que je me calmais progressivement et entreprit de nettoyer mes genoux. Effectivement, ce n'étais que quelques égratignures.

Je regardais tour a tour les deux filles. Elles avaient toutes les deux l'air d'avoir le même age que moi et étaient très mignonnes, mais la ressemblance entre elles s’arrêtait la.
L'une avait une peau très blanche, ce qui ressortait encore dans l'obscurité de la nuit, et ses cheveux aussi étaient d'une couleur très claire, surement blonds. Un rayon de lune sur ses cheveux les illuminait et on aura pu la prendre pour un fantôme, si elle avait arrêté de lisser sa jupe. Elle aurait pu être très convainquant.
L'autre avait la peau plus foncée, elle se remarquait moins facilement. Ses cheveux sombres étaient ramenés en queue de cheval et elle portait des boucles d'oreilles qui la faisait ressembler a une gitane disons. Je l'aurai parfaitement imaginée, des tonnes de bijoux au cou, une grande jupe rouge, danser au rythme d'un tempo enflammé ...
Mais je m'égare. J’étais donc devant ces deux jeunes filles, trafiquantes de mouchoirs notable. La première, le fantôme, décida de répondre a ma question en première.
- Bonsoir. Merci pour le mouchoir. Effectivement, je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit. Puis-je savoir comment vous vous appelez ?
A moins qu'elle ne vouvoie la seconde, elle me demandait également mon prénom. Je la regardais, souriante. Quelles manières ! Sans se présenter,elle avait demandé mon prénom. Non pas que je sois une adepte des bonnes manières, au contraire cette fille me plaisait. La brune avait l'air un peu perdue dans l'espace, regardait partout autour d'elle comme pour se situer. Elle répondit en premier.
"Je m'appelle Kassie, et apparemment vous avez l'air de savoir où vous êtes, moi c'est à vrai dire ma première nuit ici", dit-elle comme pour s'excuser.
Elle me regarda a la fin de sa courte présentation, attendant de moi la même chose.
Mon prénom est Tsubaki, et je ne sais pas plus que toi où je... où on est. J'avais encore trop l'ahbitude de dire "je". Mais depuis Etiopia, j'avais l'impression de vraiment faire plus de rencontre, et d'utiliser le "je" de moins en moins.
Je regardais la blonde, me rendant compte que c'etait la seule de nous a ne pas s'être présentée.
Et toi ?

Ayant fini de nettoyer mes genoux, je me releva et observa les deux brunes. La lumière était vraiment étrange, ce soir. Étrange, mais magnifique, tout comme le ciel étoilé et cette aurore boréale. Et cette lumière nous donnait un physique différent de d'habitude, mais ce n'était pas dérangeant. Surtout que ça ne semblait en rien altérer la beauté naturelle des deux adolescentes se trouvant dans la salle.

"Je m'appelle Kassie, et apparemment vous avez l'air de savoir où vous êtes, moi c'est à vrai dire ma première nuit ici" répondit la brune aux yeux bleus, qui semblait un peu perdue, avec un léger ton d'excuse.

Je me demandais si j'allais faire office de guide. J'observai un peu l'aurore boréale, car c'était rare d'en voir une, et que le ciel était magnifique, tout en me demandant de quoi j'avais l'air sous cette lumière. Je reportai rapidement mon attention sur les deux jolies brunes. En finissant sa phrase, la dénommée Kassie regarda la deuxième brune, qui avaient apparemment des yeux violets, semblant la questionner du regard. Celle-ci répondit alors :

Mon prénom est Tsubaki, et je ne sais pas plus que toi où je... où on est.

Je me rendis alors compte que je ne m'étais pas présentée. Je me mordis légèrement la lèvre, en songeant aux réprimandes que ça m'aurait valu auparavant. Mais je ne m'attardai pas sur cette pensée, et renvoya son regard à Tsubaki, comme elle me regardait depuis qu'elle avait arrêté de parler.

Et toi ? finit-elle par me demander.

Je fis un léger sourire qui se voulait sympathique avant de répondre :

" Sawako, enchantée. Contrairement à vous, je suis ici depuis quelques temps. Vous voulez que je vous le dise ? "

Oui, c'était une question bête. Mais je ne savais pas vraiment expliquer, aussi je voulais retarder un maximum le moment afin de pouvoir commencer à former les phrases avant de me lancer dans un monologue.

[ désolée de l'énooooooooooooooooooooooorme retard ]