Le cygne bat des ailes [Fini]

Léna élève discrète qu'on ne remarqua pas...aux notes moyenne qui ne se distingue en rien des autres élèves de sa classe. Voilà comment elle était en classe, invisible et cela lui convenait parfaitement. La jeune femme ne vivait que pour sa passion de la danse en dehors de ses études.Des études...pour faire quoi encore?Léna avait décider de suivre des études dans le but d'oublier la danse et ce n'était pas un franc succès car seule la danse lui donnait l'envie de se lever et le courage de tenir bon pendant toutes la durée de la classe.

Elle ne s'était pas vraiment liée à quelqu'un, jouant le rôle de la timide qu'elle n'était pas, ne recontrant aucun regard d'aucune personne et surtout gardant le silence absolu.Elle espérait d'ailleurs que personne ne l'ai remarquée...


La jeune danseuse était restée un petit peu plus longtemps pour essayer de comprendre le cours de math...celui avec lequel elle avait le plus de difficulté. Ce cours était trop abstrait pour elle et son esprit clairement artistique. Parlez- lui de danse et elle saura parfaitement vous décrire les pas du ballet "Don Quichotte" mais...demandez-lui de résoudre une équation séquencielle et ce sera page blanche.

La jeune fille soupira, frappant du plat de sa main sur son front marquant clairement son abandon. Elle referma le livre et se leva pour partir. Léna avait une irrésistible envie de danser. La ballerine s'en allat de toute sa grâce vers l'extérieur des bâtiments scolaire.

Se dirigeant d'un pas rapide vers un endroit entouré d'arbre ou personne ne pourrait la voir, elle posa ses livres et son sac au sol et ouvrit ses bras comme pour inviter le soleil à venir faire un câlin.
Léna ne se sentait heureuse que lorsqu'elle dansait, un magnifique sourire irradia son si joli minois.Elle posta ses bras en première position et se laissa guider par la musique de la nature.

La ballerine exécuttait ses mouvements avec une telle précision et une telle grâce que s'en était féérique. Son pied qui avait été fracturé avait reprit de son endurance lui permettant de danser un peu plus chaque jour et Léna ne s'en privait guère. La magie de ce moment elle l'attendait toute la journée...ce moment précieux ou l'éffacée devenait un magnifique cygne.
Un épanouissement total qui la submergeait tandis que chacun de ses enchainement était fluide et d'une légèreté comparable à celle d'un esprit.

Léna décida de s'envoler elle prit son élan et décolla en parfait grand écart avant de se poser avec souplesse sur le sol. Un sourire fière de son explois sur ses lèvres.Comme elle se sentait bien en ce moment.Cette exquise sensation de légèreté...d'être telle une plume d'oiseau emportée par le vent frais et délicat.

Si léna pouvait rester à jamais dans cette position...ce serait tellement merveilleux.Tout aurait pu être absolument parfait et ne rien gâcher de cette journée si seulement il ne s'était pas mis à neiger.
Léna n'avait pas prévu de parapluie ou de gros manteau...elle n'avait qu'une fine écharpe.

Elle regarda la neige tomber lentement formant un fin manteau blanc glacé, plus personne n'était dans les batiments à cette heure-ci.Si Léna voulait rentrer à l'hôtel elle n'avait d'autre choix que d'y aller comme-ça mais le froid pourrait lui causer un affaiblissement considérable.

La jeune fille hésitait et si elle courait elle serait certainement moins sous cette température gelée. Léna s'élança, courant avec la grâce d'une gazelle elle allait tout juste prendre un tournant alors qu'elle ne vit pas une plaque de verglas. Elle perdit l'équilibre en se fracassant la tête contre le sol gelé...lui causant un état d'inconscience.

Léna avait chaud et elle sentait quelque-chose de doux lui caresser le visage.
Ses yeux d'une teinte clair s'ouvrirent doucement. Au début son regard était flou et elle ne distinguait rien à part la lumière aveuglante qui se trouvait au plafond de la chambre.
Elle cligna ensuite plusieurs fois des yeux se demandant où elle était.

Son visage s'adoucit lorsqu'elle comprit à qui la main caressant son visage appartenait.
Un faible sourire se dessina alors.Elle essaya de se relever mais elle avait un peu mal au crâne.
"Ouch! Pourquoi est-on ici?Et surtout pourquoi j'ai mal au crâne?" Demanda t'elle en grimaçant.

Elle posa son regard tendre sur sa petite amie, ça la rendait toujours heureuse de penser que maintenant elle n'était plus seule.Elle éleva sa main pour lui caresser sa joue amoureusement.
"Je t'aime!" Avoua t'elle sans aucune hésitation, c'était drôle comme tout son monde tournait autour de Rafaëla lorsque celle-ci était près d'elle. Son coeur battait la chamade et toutes sa peau se réchauffait.Elle savait qu'un jour elles allaient ne faire qu'un charnellement mais plus les jours passaient et plus Léna sentait ce moment arriver doucement.

Cette pensée la fit rougir malgré elle, jamais elle n'aurait avouer à Rafaëla qu'elle voulait voir son corp ce serait trop gênant à dire.Une infirmière brisa cette douce intimité en rentrant franc-battante de la chambre aux murs blanc.

"Je vois que vous êtes réveillée? Vous voyez correctement?" Demanda t'elle en m'éblouissant avec une petite lampe ce qui me fit grimacer.
"oui...je vois parfaitement!" Répondis-je sur un ton énervé c'était malin à cause d'elle je voyais des petites tâches qui se promenaient devant mon regard. Je me frottais les yeux.
"Bien...c'est une bonne nouvelle! Mais la prochaine-fois cessez de faire l'irresponsable si mademoiselle n'avait pas été présente dieu seul sait ce qui vous serais arrivée!" Déclara t'elle sur un ton agacé apparement elle avait eu une mauvaise journée.

"Une fois de plus tu m'as donc sauvée...je vais finir par croire que tu as un 7 ème sens mon coeur!" Déclara t'elle en entrelaçant sa main dans la sienne puis mon regard vint se poser sur l'infirmière "puisque je vais bien je peux rentrer à l'hôtel n'est-ce pas?" Interrogea t'elle avec une moue presque suppliante.L'infirmière éclata de rire, un rire teinté d'ironie.
"Vous vous moquez de moi...cette nuit je suis désolée mais vous devrez la passée ici on ne sais jamais ce qui peut arriver!Si tout va bien demain vous serez libérée!" Répondit-elle.

Léna se retourna vers Rafaëla un regard plein d'espoir.
"Si on retournait à l'hôtel ni vu ni connu?" Demanda t'elle suppliante.

Léna sourit de voir sa très chère Rafaëla être si sensible et surtout si inquiète autour d'elle. La jeune danseuse pensa que ce n'était qu'une petite blessure de rien du tout, mais Rafaëla avait clairement dit qu'il était absolument hors de question qu'elle rentrent à l'hôtel. Léna soupira d'ennuis, être dans une chambre d'hôpital ne l'enthousiasmait mais alors là pas du tout.

Elle avait déjà dû passer quelques semaines à l'hôpital lorsqu'elle avait cassé son pied et c'était d'un ennuis mortel. Rester coucher à rien faire pendant toutes la journée, pour une sportive il n'y a rien de plus...mortel.
"Ah!la!la Ce que tu peux être rabat-joie...je me sens bien regarde!" Déclara t'elle avant de vouloir se mettre sur ses pieds. Lorsqu'elle se leva, elle se sentait tout étourdie et avant d'avoir pu faire un seul petit pas, elle perdit l'équilibre. Une chance que Rafaëla et ses réflèxes surhumain était là, car une fois de plus elle la rattrappa, la souleva du sol comme une plume et la déposa à nouveau sur le matelas avec une grande précaution.

" C'est parce que je viens de me réveiller ne t'inquiète pas d'ici une ou deux heures... je pourrais gambader à nouveau comme un agneau!" Rétorqua t'elle pour ne pas inquiéter plus sa petite amie. Une membre du personnel lui apporta un plateau repas, rien de très folichon en soit. Une tartine de pain blanc accompagnée par un verre d'eau et du fromage blanc et à côté un biscuit. C'était une véritable aubaine que Léna ne soit pas une grande mangeuse et qu'elle se contente de très peu pour se nourrir.

Léna se fit une raison, avec Rafaëla qui la surveillait, elle n'aurait pas l'occasion de quitter sa chambre d'hôpital comme elle le souhaitait au départ. La jeune danseuse se prépara sa tartine qu'elle dégusta lentement bien qu'elle n'aimait pas vraiment le fromage frais, ensuite, elle regarda Rafaëlla.Elle lui lança le paquet de biscuit au chocolat, la militaire le rattrapa rapidement le réduisant en miette avec sa force. " Désolée...je voulais te proposer de les manger, je ne suis pas très sucre!" Avoua t'elle à demi-gênée d'avoir pu occasionner ce réduisage en miette du paquet de biscuit.

[HJ: je suis désolée, c'est un peu faible...ça fait tellement longtemps qu'il faut que je me remette dans le bain!]

Les yeux clairs de Léna s'écarquillèrent à cette révélation touchante de Rafaëla et bientôt la jeune danseuse sentit quelque-chose d'humide tracer une route tiède sur sa joue. Elle leva sa main pour rencontrer cette larme de ses doigts. La jeune russe ne comprenait pas, pourquoi pleurait-elle? Était-ce de la joie? La réponse qui vint à son esprit lui serra le coeur.

Rafaëla l'aimait et elle restait prostrée, tant d'amour. Son coeur rata un battement puis s'emballa, les sentiments qu'elle avait pour elle. L'amour? C'était fabuleux, comme une renaissance...jamais elle n'avait ressenti cela avant pour personne. Elle avait ce sentiment d'apaisement et elle ne pouvait plus s'empêcher de sourire avec un air ahuri peint sur tout le visage. Elle caressa tendrement les cheveux blond de Rafaëla avec un air inscriptible sur son doux visage, ses yeux clairs reflétait là tous l'amour qu'elle éprouvait pour la militaire.

Elle ferma les yeux, apaisée même si Rafaëla pleurait "Calme-toi mon ange...tu vois bien que je ne suis pas morte" Dit-elle d'une voix douce et mélodieuse tout en essayant de la rassurer. Elle ajouta non sans se mettre à rougir gravement "Je...n'aime pas te voir dans cet état Rafaëla...cela me fend le coeur! Je t'aime tant! Si tu savais à quel point je souffre de te voir malheureuse! J'ai cette impression qu'on m'arrache le coeur pour en faire de la chair à pâtée et si je pouvait échanger tout mon bonheur contre du malheur pour que tu puisse être heureuse et sourire! Je le ferais sans aucune hésitation!"

Enfin elle se sentait bien de lui avoir révélé ce qu'elle avait sur le coeur et décida de se reposer. Elle serra la main de Rafaëla dans la sienne et se laissa bercer par la presque silencieuse pièce dans laquelle elle se trouvait.