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Une étrange beauté arrive à Etiopia [PV libre]

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Mar 10 Avr 2012 - 17:20
La jeune fille entourée d'un halo lumineux entra avec légèreté dans les terres d'Etiopia. Ses pieds déchaussés claquèrent doucement sur le sol humide. Cela n’avait pas l’air de perturber plus que cela Séréna. La jeune fille s’arrêta net en plantant son regard bleu et vide dans l’astre qui était le seul à la surveiller. La lune, cette magnifique perle inondant les maisons d’Etiopia de toute sa lumière.

Séréna était complétement fermée dans son imagination et d’un geste dénué de vitalité monta sa main pour que la lumière de la lune vienne en remplir le creux. Ses cheveux d’or déployé sur son dos dans un torrent étincelant sous la lumière magique de la lune. Séréna se tenait debout sur ses fébriles jambes comme-ci elle s’était enracinée et rien ne la faisait bouger. Elle restait immobile telle une statue ancienne que l’on peut voir sur les gravures grecques qui fait référence aux déesses mythologique.

La brise soufflait faisant danser sa fine robe de chambre. D’ailleurs, en parlant de fine robe, lorsqu’on la voyait vêtue ou plutôt aussi peu vêtue, l’on pouvait émettre quelques petits doutes concernant son entrée dans un couvent. Cette petite chose affriolante au possible qu’elle portait, la faisait ressembler à une existence céleste plutôt qu’à une bonne sœur. Une robe de nuit, très légère c’est exactement ça l’adjectif, de couleur blanche qui rivalisait avec sa peau de lait .S’arrêtant à mi-cuisse, elle offrait une vue plutôt gratifiante lorsque du vent s’engouffrait sous sa robe, une seconde pleine lune.

La jeune fille s’imagina une aventure sordide dans sa tête tandis qu’elle était complétement absente du monde réel. Les paumes ouvertes vers le ciel alors qu’une pluie torride s’était mise à s’abattre sur elle. Sa robe était complètement trempée et transparente et pourtant, le sale temps ne semblait avoir aucun effet sur elle, c’était comme-ci elle ne le sentait pas. Debout devant des grilles fermées attendant que quelque chose ou bien quelqu’un ne vienne la chercher dans son monde remplit de soleil et de papillons. La voix mélodieuse de Séréna transcenda le bruit de la pluie claquant dans le village, une vois remplie de douceur qui chantait dans une langue imaginaire. Une chanson d’un rythme très doux comme-ci il s’agissait d’une prière. L'eau glaciale détrempa entièrement la jeune fille, ses pieds étaient à présent immergés dans une flaque d'eau. Séréna ne bougeait pas, étrangère à ce qui se passait autour d'elle.

Quant bien même aurait-elle été en danger qu'elle n'aurait pas bougé d'un pouce. Son regard bleu intense qui scintillait grâce aux rayons maternelle de la lune. L'astre semblait la dévoiler au yeux du monde comme-ci il espérait que quelqu'un la trouve rapidement.Le tissus de sa robe s'était engorgé d'eau et l'avait alourdi considérablement. Le faisant glisser sur sa peau ruisselante d'eau froide et montrant bien plus de son corps qu'une jeune demoiselle n'aurait dû en montrer.

Un sourire étira ses lèvres couleur cerise, tandis qu'elle imaginait un champs de magnifique fleurs s'étendre devant-elle. Un panorama remplit de couleur toutes plus belles les unes que les autres. Séréna se mit à avancer d'un pas délicat, ses pieds entrant et sortant de grande flaque d'eau froide. La jeune princesse s'était mise en route et rien ni personne ne pouvait l'en empêcher car dans son monde personne n'était devant-elle.



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Mar 10 Avr 2012 - 18:16
Aucun regret. Aucun regard en arrière. Juste un souffle malicieux qui me pousse à avancer. Toujours plus loin, toujours plus vite, à travers cet océan de lumière qui guide mes pas. Une horizon se dresse, devant moi. Elle semble merveilleuse, mais ne promets pas la liberté. La liberté ? Pourquoi faire ? Je suis libre depuis déjà bien longtemps. Libre et responsable. Si j'ai des regrets ? Sans doute. Tous le monde en a. Et je ne fais pas exception. Je pense qu'il n'est pas simple de passer outre lorsqu'on a dû se battre et sacrifier les notre pour survivre. J'espère que là où je vais, je ne devrais plus tuer. J'en ai fait la promesse, et je la tiendrais le plus longtemps possible. Même si de toutes les promesses que j'ai pu faire, aucune n'a été tenue, ou presque. Je sens un éclair de tristesse s'infiltrer en moi, et je fais en sorte de reprendre contenance presque immédiatement. La lumière devient de plus en plus forte, et elle m'éblouie. Je ferme les yeux, et avance à l'aveuglette. Au bout de quelques secondes à peine, je sens la lumière décroître, et je rouvre les paupières.

Je me trouve sur la place d'un village. De l'eau tombe du ciel. Je ne suis pas rassurée. Les seules fois où j'ai vu l'eau tomber ainsi, c'est quand la grande rivière a débordé, inondant notre petit appartement. A l'époque, mes trois frères vivaient toujours. Si seulement je pouvais revenir en arrière. Je les convaincrais de fuir la ville, pour venir nous réfugier... Ici tiens ! Loin de la cruauté et la cupidité des hommes. Je ne sais même pas pourquoi je pense à ça. Ils font parti du passé à présent. Et je sais à quoi m'en tenir. Depuis toujours, c'est tuer, ou se faire tuer. La nature humaine nous a fait comme ça. Je pense que si je persiste à garder mon air de gamine, c'est pour me protéger. Je ne suis pas née dans ce milieu impitoyable, mais j'y ai grandi. Je sais que toutes les ruses sont bonnes pour survivre. C'est avec cet état d'esprit que je remarque la silhouette blanche devant moi, qui s'éloigne à grand pas. Je frissonne. Serait-ce... Un esprit ? Ca m'en a tout l'air. Mais peu à peu, je comprends qu'il s'agit simplement d'une jeune femme. Peut être saura-t-il m'indiquer où je suis tombée ? Et je n'ai plus rien à perdre. Je prends un air de petite fille perdue, et je m'élance en courant. Mes pieds nus glissent sur un sol que je n'ai pas l'habitude de fouler. Je l'ai presque rattrapée, quand je sens le vide sous moi. Je m'étale de tout mon long, et jure intérieurement. Je déteste mes moments de faiblesse. Si j'avais été sur le terrain, je serais déjà morte. Ah, mais j'oubliais. Qui me dit que je ne suis pas déjà morte ? Je lâche un gémissement, et tend la main vers la jeune femme, qui ne semble pas m'avoir remarquée. Je lève alors mon visage trempé d'eau et de larme vers elle et tend une main suppliante, comme pour la faire revenir vers moi. Je savais par expérience que les jeunes femmes me trouvaient tellement adorable qu'elle me venait en aide sans peine. Là, je me serais plutôt qualifiée de pitoyable. De plus, alors qu'habituellement j'arrive à voir dans le noir, le monde est flou autour de moi. Peut être est-ce à cause de mes fausses larmes ? Je tourne la tête de tous les côtés, brusquement prise d'un doute qui me fait frissonner. Et si tout ceci était un piège ? Une énorme mise en scène pour me coincer, et me tuer ? Mais une petite voix dans ma tête me souffle avec insistance que je n'ai rien à craindre de la jeune femme. Alors, prise d'une fausse panique, je l'appelle à grand cri. Ma voix, tremblante, enfantine, me donne une telle crédibilité que je me félicite intérieurement d'être devenue si bonne actrice.

- Madame ! Je vous en supplie, aidez-moi ! Je gémis.

Et, aveugle, j'attends qu'un miracle se produise. Je ne sais pas si elle m'a entendu. Je ne sais pas si elle viendra vers moi. Mais en tout cas, je l'espère de tout coeur. Car si je suis tombée dans un piège, elle est mon unique chance de salue.
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Lully Del Consuel
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Mar 10 Avr 2012 - 19:08
Presque nue dans cette pluie qui fouettait avec force tous ce qui se trouvait dehors, Séréna, était-elle toujours occupée à s'imaginer son champs de fleurs au parfum si doux. Rien ne pouvait la sortir de son monde même pas la pauvre gosse étalée à quelques mètres de ses pieds. La pauvre enfant était-là occupée à tendre sa main et à crier pour de l'aide. Personne ne pouvait compter sur Séréna, la jeune femme ne réagissait a aucun stimuli du monde extérieur, si cette jeune fille en détresse s'était trouvée dans son imagination, peut-être l'aurait-elle aidée, mais là il n'y avait aucun espoir.

Séréna ne la voyait même pas et cela même si son regard avait été par mégarde posé sur cette fille, c'était comme-ci la gamine n'existait pas. Séréna ne réagissait à rien ni personne et de toute façon, elle n'en avait rien à faire du tout. Cette gamine pouvait s'époumoner tant qu'elle le voulait, cela ne changerait rien. Séréna était aveugle et sourde au monde réel. Le vent glacial continuait de jouer avec ses cheveux d'or et sa robe dévoilant ce qui aurait dû rester cacher à l’abri des regards.

Le temps passait et la pluie coulait toujours. Les nuages cachèrent la lune un instant. La nuit sombre avait reprit ses droits et Séréna n'était plus entourée par les rayons protecteurs de la lune. Elle s'avança d'un pas las d'envie vers cette geignarde étendue sur le sol et plongea ses yeux éteint dans ceux remplis de larmes de la jeune fille. Elle la regardait sans vraiment la voir, la soulevait sans vraiment la soulever d'un geste aussi mécanique qu'un robot. Une fois la jeune fille remise sur ses pieds, Séréna s'éloigna d'un pas très lent et aérien comme-ci elle planait au dessus du sol sans aucun mal.

Séréna suivait un envol de papillons aux couleurs de l'arc en ciel vers un château magnifique, c'était ce qu'elle voyait. Pourtant, la vérité était loin d'être exacte car en ce moment ce n'était pas des papillons qu'elle suivait et encore moins sur un chemin remplit de pétales de roses. Séréna était en équilibre précaire sur le bord d'un trottoir entre la route ou se succédait des voitures et rien du tout. Séréna essaya d'en attraper un, mais le petit coquin de papillon s'arrangeait toujours pour s'échapper.

En plein milieu de la route, à moitié nue et sous une pluie intensive il était difficile de la voir. La voiture aurait beaucoup de mal à s’arrêter à temps surtout avec le phénomène d' aquaplane. L'automobiliste ne la vit que bien trop tard, essayant en vain de la prévenir en klaxonnant à plusieurs reprise, mais Séréna n'entendait pas.
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Mar 10 Avr 2012 - 21:45
Au bout de ce qui me semble être une éternité, je sens qu'on me soulève avec une délicatesse que je n'ai pas l'habitude de sentir. Je parais aussi légère qu'une plume dans ses bras. En une seconde, je suis à nouveau sur mes pieds. Je m'apprête à la remercier, mais elle s'en va à nouveau, indifférente. Alors, je la suis, jetant de réguliers coups d'oeil derrière moi. Les rues sont désertes. Au fur et à mesure je me calme. Intérieurement, du moins. Cependant, je regrette d'avoir abandonné mon couteau de l'autre côté du portail. Sans une arme à portée de main, je me sens nue, vulnérable, et ce même si je me débrouille très bien à mains nues. Contre dix types armés, mes chances sont très faibles. Je décide de ne pas y penser, et de suivre la jeune femme. Cette dernière semble perdue dans ses pensées. Virevoltante, légère, elle me fait penser à... A un papillon. C'est étrange. Décidément, cette fille est intrigante. Comme un souffle de vent, comme une poussée divine, rien ne semble pouvoir l'arrêter. C'est alors que je la remarque. Un je ne sais trop quoi qui roule à toute vitesse. Au début, je crois que la jeune femme va s'arrêter. Mais elle continue, en chantonnant en une langue qui ressemble beaucoup à la mienne. L'automobiliste klaxonne, paniquée. Elle essaie de l'éviter mais il est trop tard. Je regarde la scène avec une moue pensive. Et, au moment où le choc va se produire, je bondis. L'attrapant par la taille, je la pousse de l'autre côté de la rue, et je saute à nouveau. Mais il est déjà trop tard. La voiture me percute de plein fouet, m'envoyant valser à quelques dizaines de mètres.

Je ne sens rien. Je ne sens plus rien. J'essaie de me relever, mais je n'y arrive pas. Je ne cède pas à la panique. Il m'était déjà arrivée quelque chose de similaire lorsqu'un jour, j'avais fait une chute de dix étages. J'entends le bruit sourd d'une porte qu'on claque. Des bruits de pas, claquant dans les flaques d'eau se rapprochent. J'entends comme de grosses cloches qui résonnent dans ma tête. J'ai froid, je suis trempée, mais les fourmillements qui parcourent mon corps me montrent que je suis indemne. Je bouge lentement les doigts, un à un, puis les mains entières. Je perçois faiblement la voix d'une femme qui me parle, et je remarque deux visages penchés sur moi. Lentement, j'essaie de me redresser, mais je me ravise. Heureusement, je suis solide, et j'ai déjà pris de nombreux coups bien plus violents. J'entreprends de bouger mes orteils, mes chevilles, mes jambes, avec une extrême lenteur. Mon coeur tambourine douloureusement dans ma poitrine. Mais heureusement, je comprends très vite que je n'ai rien, si ce n'est un hématome sur le genoux droit, et une bosse à l'endroit où m'a tête a cogné le sol. Heureusement, l'eau qui ruisselle sur la route a amortie ma chute. Je me relève alors tout doucement, et reste assise par terre, l'air hagard, et je fais semblant d'ignorer ce qu'il s'est passé. Je me rend compte qu'un peu de sang coule de ma tête, mais au lieu de m'en préoccuper, je me tourne vers la jeune femme.

- Tu n'as rien ? On l'a échappée belle.

Mes oreilles bourdonnent, à cause de la violence du choc que je viens d'encaisser. Mais j'ai sauvé une vie. Et c'est le plus important. Je me demande si il y a des agents de sécurité dans ce curieux village. J'espère que oui. Et si c'est le cas, je m'engagerais au plus vite.
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Mer 11 Avr 2012 - 10:23

Séréna était complétement étrangère à ce qu'il venait de se produire. On venait de lui sauver la vie en se jetant sur elle. Son corp avait même atterri lourdement sur le sol et elle ne voyait même pas le sang qui coulait de son genoux éraflé. Cependant, elle avait beau ne pas le voir, elle sentait la douleur dans sa jambe. Ce fut comme-ci un chien enragé venait de la mordre et son visage qui semblait si tranquille la seconde d'avant passa à une expression de terreur.

Séréna venait de se réveiller de son sommeil. Ses yeux regardèrent lentement autour d'elle et des questions entrèrent alors dans son esprit. De l'eau tombait en trombe du ciel obscure et nuageux, elle était a terre et il y avait quelqu'un d'autre en face d'elle. Séréna "tait en train de prendre conscience qu'elle n'était plus dans son imagination si sécurisante et elle était terrorisée.

La jeune fille en face d'elle semblait aussi apeurée qu'elle même, c'était l'expression que Séréna lisait dans ses yeux. Elles ressemblaient à des chiots abandonnés et deux autres personnes leur parlaient avec une grande détresse dans la voix. Séréna n'avait pas l'habitude d'adresser la parole au gens et encore moins à des inconnues totales. Son regard transperçant remarqua le sang qui s'échappait de la tête de la jeune fille.

Séréna était de plus en plus perdue, il fallait qu'elle se replonge dans son monde sinon elle serait blessée.
"Pourquoi saignes-tu?" Demanda-t-elle d'une voix posée et délicate, elle n'avait pas vécu ce qui venait de se produire et n'en prenait aucune conscience. D'ailleurs, elle n'attendit même pas que la jeune fille ne lui réponde. Séréna s'enferma à nouveau dans son imagination et un sourire vint détendre ses lèvres alors qu'elle fixait le sol.

Elle n'entendit pas l'ambulance qui arrivait pour les prendre en charge toutes les deux. Séréna ne supportait pas qu'on la touche, car la toucher revenait à essayer de la sortir de son monde, à l'arracher de sa bulle de sécurité.La jeune fille commença à hyper-ventiler, ses muscles se raidirent et finalement elle se mit à hurler de désespoir comme-ci on voulait l'égorger. Retenue contre son grès par des ambulancières dépassées par les événements, elle fut attachée comme un animal enragé et un bayons fut placé sur sa bouche pour étouffer ses cris et ses larmes.




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Lun 16 Avr 2012 - 19:35
En voyant la jeune femme approcher, je me demande si je n'ai pas rêvé la scène. Elle parait aussi calme que si il ne s'était rien passé. Pourtant, le liquide poisseux que je sens dégouliner le long de ma nuque me confirme que je n'ai pas été victime d'une illusion. Si je n'étais pas intervenue, elle serait morte à l'heure qu'il est, ça ne fait aucun doute. Je regarde alors avec attention son visage innocent, doux, qui révèle peut être un côté hautain. J'ai presque l'impression que cette fille a vécu enfermée dans une tour toute sa vie, sans jamais manqué de rien. Ou qu'au contraire, elle a tellement souffert qu'elle s'est enfermée dans son fort intérieur. Elle a l'air de penser que tout ceci n'est pas réel. Je la fixe de mes grands yeux marrons, et je fais semblant de ne pas entendre la question qu'elle me pose. Après tout, il vaut peut être mieux qu'elle continue de croire en sa propre réalité. Mon passé m'a appris qu'être arraché à ses rêves d'un seul coup sans en connaître la cause, pouvait être très mauvais. Je fais donc en sorte de peindre le sourire doucereux d'une enfant de huit ans sur mon visage, dans l'unique but de la rassurer. Je tente de me redresser, sans succès. C'est peut être un peu trop tôt. La jeune femme semble repartie dans son univers intérieur. Malgré moi, je sens une pointe d'agacement monter. Je me contrôle, et me rallonge par terre. Il est inutile de compter sur son aide. Heureusement, les deux jeunes femmes penchées sur moi semblent s'activer. Je ferme alors les yeux, sans plus m'occuper de rien. Les fourmis qui parcourent mes membres me confirment que je m'en sors très bien. Je tâte mes poches pour vérifier que mon hochet est toujours là, entier. Je suis rassurée en le sentant sous mes doigts, et je le serre à travers le tissu fin. Sommeil. J'ai sommeil. Depuis combien de temps n'ai-je pas pris une nuit complète pour dormir ? Trop longtemps à mon goût... Peu à peu, je me sens tirée vers l'inconscient. Le vide m'attire irrésistiblement. Je sens des voix qui m'appellent au dehors, qui me dise de ne pas sombrer. J'ai envie de leur dire que je ne risque rien. J'ai juste besoin de dormir.

Brusquement, une alarme se fait entendre au loin. Je reconnais la sirène des pompiers. Elle m'est familière. Je l'entendais souvent dans ma ville natale. Il faut dire que les accidents sont très fréquents là-bas. Enfin, accidents... Je frissonne. La pluie tombe toujours, sans m'atteindre. Je ne comprends pas pourquoi, jusqu'à ce que je remarque le parapluie noir que la jeune conductrice tiens au-dessus de moi. Mais je suis trempée jusqu'aux os. Ma robe ne ressemble plus à grand chose. Ca m'attriste. Je tiens à cette robe. C'est maman qui me l'a cousue. Mon dernier souvenir d'elle. Il me semble que ça fait une décennie que je ne l'ai pas quittée. Il faut dire que c'est la seule tenue que j'ai emmenée quand je suis partie de chez moi. Une lumière m'aveugle. Je sens qu'on me soulève, et qu'on me place dans un brancard. Ca ne me laisse pas indifférente. C'est la première fois que je me retrouve à la place de la victime. Je me sens mal à l'aise. Je suis faible. N'importe qui peut venir m'achever. Je sursaute quand j'entends la jeune femme que j'ai sauvé crier. J'ai envie de leur dire de ne pas lui faire de mal. Mais les mots restent coincés dans ma gorge. La dure réalité m'assaille alors, fatale. Je suis tombée dans un piège ! Je me sens brusquement parfaitement réveillée. Comme dans un rêve, je me redresse, et donne un coup à la femme qui tente de me maintenir coller contre le lit roulant. Je libère ensuite la jeune femme de l'emprise de deux autres femmes en blouse blanche, rompant ses liens avec une telle adresse qu'il devint évident que je ne suis pas une petite fille ordinaire. Je hais me mettre à nue ainsi. Pourtant, il le faut. Je lui prends la main, et l'entraîne dans ma course. Malheureusement, je n'ai pas d'arme, et un brusque mal de crâne menace de me foudroyer sur place. Pourtant, je n'ai plus qu'un objectif en tête ; Courir.

- Cours ! Ne t'arrêtes pas ! Je crie à la jeune femme, en priant pour que cette fois, elle m'entende.

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Sam 12 Mai 2012 - 10:24
Séréna paniquait, pourquoi essayait-on de la sortir de son monde? Ne pouvaient-elles pas la laisser tranquille? Toutes ces questions tournaient dans sa tête et rentrait dans son coeur comme de fines aiguilles. Soudain, elle sentit qu'on la détachait et qu'on la tirait par la main. Pour aller où? Heureusement pour sa sauveuse qu'elle avait son bâillon encore sur sa bouche sinon...un cri perçant aurait sans doute explosé les tympan de la pauvre jeune fille occupée à essayer de lui sauver la mise contre son gré.

Séréna avait conscience qu'elle courait, ses pieds frôlaient un tapis d'herbes douces et vertes remplient de rosées du matin. Les oiseaux gazouillaient et le soleil tapait sur ses cheveux blonds en les illuminant comme-ci ils avaient été de l'or. C'était comme-ça que Séréna voyait la scène. La vérité c'est qu'il pleuvait des cordes, qu'il faisait noir et qu'on ne voyait pas plus loin que si elles avaient été perdues dans une grotte et qu'en plus il gelait.

Pauvre petite jeune fille, dans quelle aventure s'était-elle embarquée avec une folle comme Séréna? Qu'avait-elle bien pu penser pour faire une telle chose? Tout d'un coup...Séréna ne sens plus cette prise sur sa main. Elle s'est arrêtée, mais où est-elle? Pourquoi s'est-elle arrêtée? Il y a t''il quelqu'un avec elle?

Séréna semble sortir de son rêve, regarde tout autour d'elle et ne semble pas comprendre ce qu'il se passe. Elle se trouve dans une forêt sombre et humide, un lieu remplit de bruit étrange et grouillant d'une vie transparente à son regard myosotis.La jeune femme se laisse tomber assise à genoux sur le sol feuillus et mouillé de cette forêt. Sa main frôle les feuilles froide jusqu'à ce qu'elle tombe sur quelque chose de chaud. Séréna baisse son regard...quelqu'un semble dormir. Pourquoi une personne viendrait s'endormir en plein milieu d'une vieille forêt pas très rassurante? Cette personne à la douleur peinte sur son visage et tremble de froid.

La jeune fille au long cheveux doré, telle une créature magique la prend dans ses bras. Collée contre-elle, elle n'a pas l'idée qu'il se passe quelque chose de grave. Elle profite juste de sa chaleur et semble la bercer doucement comme une mère le ferait avec son tout petit.
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Jeu 17 Mai 2012 - 23:50
Je suis rassurée quand la jeune femme me suis, sans me causer de problèmes. Sinon, j'aurais été obligée de l'assommer pour continuer. Mes pieds foulent le sol à une vitesse hallucinante. Je rend grâce aux longues heures d'entraînement que je m'impose chaque matin. Les cris des infirmières me paraissent de plus en plus éloignés. Au bout d'un moment, ils ne sont plus qu'un soupir se mêlant au vent frais. La pluie a cessé, mais je dérape sur la boue qui couvre le sol, et entraîne la jeune femme dans ma chute. Heureusement, elle semble encore enfermée dans son monde, les yeux vides de toute expression. Je me relève difficilement. Mes blessures saignent abondamment et ma tête me fait mal. Je sens que je vais m'écrouler d'une minute à l'autre. La Terre tourne autour de moi, et le peu de luminosité de facilite en rien notre avancée. La jeune femme, indifférente, me suis en psalmodiant quelques paroles incompréhensibles. Mon coeur bat douloureusement dans ma poitrine. Je ne connais rien en cet endroit, je suis trempée, blessée et je meurs de faim et de sommeil. Ma seule issue possible aurait pu être la jeune femme que j'ai rencontré après avoir traversé ce curieux portail. Mais malheureusement, elle ne semblait pas apte à répondre à mes attentes. Tant pis, je me débrouillerait toute seule. Comme toujours. Mais je m'étais engagée à ne plus tuer. Je voudrais croire que je ne serais plus jamais obligée de le faire. Mais je sais parfaitement que si j'y suis obligée, je n'hésiterais pas un instant. Mon instinct de chasseuse était trop profondément ancré en moi pour que je puisse m'en empêcher. C'était devenu une seconde nature. Là d'où je viens, n'importe qui tue n'importe qui. Parfois pour rien. Pour une phrase en l'air, on paye parfois de sa vie. Et parmi tout ses assassins, je me suis faite un nom. On me respectait, on me craignait. Mais je n'ai jamais voulu ça, oh ça non... Je voulais juste nourrir et protéger les miens... Je m'efforce de penser à autre chose quand je sens que ma carapace est en train de se fendre. Je m'arrête brusquement et m'observe dans une flaque. Mon visage de petite fille semble serein, bien que je sois très clairement épuisée. Mes cheveux sont emmêlés, et de lourdes cernes noires me donne un air dur. Dormir... Je perds beaucoup de sang. Je me sens défaillir peu à peu, attirée par le gouffre obscur du néant. Dormir... Mes yeux se ferment seul. Je me baisse, prends de l'eau dans la flaque, et m'en asperge le visage. Ca a l'effet escompté. Le liquide glacé me fait l'effet d'une claque, et je me redresse. Reprenant la main de la jeune femme, j'avance tant bien que mal. J'aperçois au loin la forme sombre et éparse d'une forêt. Si j'arrive à atteindre le couvert des arbres, je serais en sécurité jusqu'au matin. La distance me semble tellement importante. Je doute un instant de pouvoir y arriver. Une main sur mon ventre, l'autre tenant avec fermeté celle de la rêveuse, je me traîne, petit pas par petit pas. A nouveau, mes yeux se ferment d'eux même. Je me retrouve enfin sous les premiers arbres. Il me semble que je suis arrivée là par miracle. Je réussi encore à faire quelques pas, et sombre dans le néant.

A mon réveil, un doux rayon lumineux filtre à travers les arbres. Je me sens nauséeuse. Je remarque alors que je suis dans les bras de la jeune femme que j'ai traîné jusque là. Cette dernière semble me bercer, avec douceur. Instinctivement, je me blottis contre elle. Ca fait si longtemps que je n'ai plus eu ce contact maternel. Je touche mon front et remarque que je suis fiévreuse. Je ne suis pas sûre d'arriver à me relever. De gros hématomes constellent mes bras, et mes jambes. Je touche délicatement ma tête, et remarque que je saigne encore. Avec une grimace, je tente de parler, mais seul un son étouffé sort de ma gorge. Je roule sur moi même avec difficulté, et étouffe un cri quand je m'écrase sur le sol. Après quelques secondes d'immobilité, j'essaie de me redresser. Mes efforts se voient vains, à chaque fois. Je commence à désespérer quand je remarque enfin que la rêveuse me regarde, de ses yeux myosotis.

- Ai... Ai... De... Aide... Moi... Je réussie à articuler.

Et j'attends, les yeux emplis d'espoir. J'attends une aide. Une aide vitale.
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