Retrouvailles inattendues [PV Galatéa] [fini]

Jeu 28 Juil 2011 - 15:59

Rafaela avait vu depuis le portail une vieille bâtisse et s'y dirigea en courant. Cette ferme semblait abandonnée et être une bonne cache contre ses poursuivants qui d'ailleurs ne semblaient pas la suivre. Elle entra en trombe dans ce qui ressemblait à une étable et s’assit au sol pour se cacher. Pas un bruit ne semblait venir de derrière elle, la jeune cyborg souffla un peu, se tenant le bras qui saignait toujours et essayait de calmer les spasmes de ses doigts dû au crépitement de son muscle.

Elle resta ainsi un moment, essayant de réfléchir... Qu'allait elle faire à présent? Elle s'était enfui pour se retrouver dans une ferme abandonnée, et maintenant? La jeune femme ne savait pas, mais bon, c'était forcément mieux que de rester dans un labo à se faire siphonner la cervelle. Pendant cette réflexion, elle entendit alors un bruit dans la ferme, a pas de loup et malgré son corps imposant elle s'approcha un peu plus du bruit, se dissimulant complètement dans sa cape avec la capuche relever pour camoufler son visage.

Rafaela entra alors sans faire de bruit et vit alors une jeune femme aux longs cheveux blonds, assise sur une chaise. La cyborg n'en croyait pas ses yeux, ce profil, ce visage, il lui rappelait quelqu'un... Quelqu'un qu'elle appréciait beaucoup dans son ancienne vie... Et sans penser aux conséquences elle balbutia alors.

"Ga...Galatéa?"

Jeu 28 Juil 2011 - 20:33

Galatéa était tranquillement assise sur sa chaise, devant le bâtiment de la ferme inhabitée, qui avait été transformé en local de sécurité aménagé. Il jouxtait de peu l'ancienne étable et l'écurie. Elle en avait profité pour aller s'occuper un peu des chevaux, ayant postulé pour cette tâche qu'elle affectionnait et trouvant toujours le temps pour cela. Parfois, elle se permettait d'emprunter une jument ou un étalon, histoire de les sortir un peu et de se faire plaisir. Aucun n'avait pu remplacer dans son cœur l'étalon qui avait été le sien dans son ancienne vie, mais elle les aimait tous. Elle avait sa petite préférence, quand même, en un dénommé Hypîas. un étalon noir d'origine arabe au tempérament fougueux et parfois rétif. Mais avec elle, il était doux comme un agneau.

Occupée à remettre du foin dans les stalles qu'elle avait nettoyées, elle n'avait pas pris garde au bruit venant de l'étable voisine. Elle était retournée s'asseoir sur sa chaise, un peu en sueur vue la température extérieure et toujours vêtue de son tee-shirt sans manche et noir, habituel et d'un jean qui la mettait en valeur. sa veste et son brassard étaient au frais dans le local. Elle avait sorti une bouteille d'eau fraîche du réfrigérateur et la sirotait doucement. Son teint hâlé faisait ressortir son regard d'un bleu magnifique et sa chevelure blonde s'était encore éclaircie avec les beaux jours. Ce qui était sur, c'est qu'elle était à des lieux de s'attendre à l'apparition qui surgit soudainement devant elle.

Lorsque la silhouette surgit, elle ne lui faisait pas face et prise de surprise en entendant prononcer son nom, alors qu'elle se balançait tranquillement sur sa chaise, la catastrophe arriva. Avec un "Ahhh!" sonore suivi d'un "Pizdiet!" pas retenu du tout car son russe lui revenait toujours dans ces cas là, elle chuta bruyamment. Elle se contorsionna, allongée sur le dos et éjectée de la chaise, pour se relever. Elle était couverte de poussière à présent, c'était malin! Les sourcils froncés, elle s'inquiéta tout de même très vite de la présence qu'elle n'attendait pas.L'autre avait prononcé son nom et donc la connaissait, mais d'où? La silhouette semblait massive et ne lui rappela rien, non plus que le reste, bien caché par la cape et la capuche. Pourtant, la voix lui avait semblé familière. Douée d'une excellente oreille et d'une mémoire étonnante, un fantôme remonta à sa mémoire. Son cœur s'affola brutalement, car pour un fantôme, il s'agissait bien d'un fantôme.

C'était tellement improbable qu'elle avait besoin d'obtenir une confirmation. Incrédule, elle s'approcha de la silhouette et demanda :

"Rafi?"

Plus elle s'approchait et plus elle était certaine qu'il s'agissait d'elle. Par quel miracle elle était à Etiopia alors qu'elle était censément morte depuis plusieurs années restait un mystère. Mais si c'était bien elle, les questions viendraient ensuite. Le fantôme semblait rester coi, de son côté et elle parcouru les mètres qui les séparaient. Un peu hésitante et comme l'autre ne réagissait toujours pas, elle leva la main pour faire tomber la capuche. Penser que c'était bien Rafaéla était une chose, se le voir confirmer, une autre. Elle resta les bras ballants devant elle, ne sachant comment réagir. A la fois heureuse de la voir, se doutant qu'elle devait arriver tout droit du portail, vu son air hagard, qu'elle était blessée, à voir le sang qui gouttait de son bras, et à la fois sous le choc, elle n'osait pas esquisser un geste de plus ou dire quoi que ce soit.

Jeu 28 Juil 2011 - 21:20

Rafaela n'avait pas osé bouger, fixant la jeune femme qui venait de tomber pour ensuite se rapprocher d'elle. A chaque pas un peu plus proche, elle sentait quelque chose d'étrange monter en elle, comme... une certaine peur ou une crainte. Au moment où elle fit tomber sa capuche, toute sa vie après son accident, donc après qu'elle l'ai vu une dernière fois, repassa devant ses yeux, comme si la retrouver venait de lui rappeler qu'elle avait été modifiée.

A ce moment là, la jeune cyborg eu un geste presque brutale de recul. Posant sa main sur son bras blessé pour pas que la jeune femme ne voit le crépitement de celui-ci. Elle n'osait pas parler, elle ne voulait pas que son amie la voit ainsi. Puis tout à coup, elle se rappela... Galatéa était membre de KGB.... Peut être avait elle été envoyé pour la poursuivre elle aussi?
L'esprit de Rafaela était perturbé, troublé et apeuré. Ce qu'elle dit alors n'avait pas de sens ... De prendre son ancienne amie comme une ennemie...

"Tu... tu es là pour moi? Je ne me laisserais pas faire! Même pas par toi Galatéa!"

La cyborg recula encore, prenant presque une posture défensive. Elle ne voulait pas faire de mal à sa jeune amie, mais son esprit encore en alerte s'inventait des choses. Pour elle forcément si elle avait croisé son chemin comme ça n'était pas un hasard. Forcément devait elle être à sa poursuite...

"Je... Je n'y retournerais pas, et je n'hésiterais pas à me défendre.. Je... je veux pas te faire de mal, pas à toi... Alors laisse moi s'il te plait.."

Ses mots étaient incohérent, et emplie d'une certaine crainte.Alors qu'elle fixait la jeune femme de son oeil d'argent. Elle ne se doutait pas un instant d'où elle était tombée ni que ses ennuis étaient terminés.

Ven 29 Juil 2011 - 0:30

Galatéa regarda effarée Rafaela partir dans un délire verbal, en reculant comme pour la fuir, tout en prenant une pose défensive. Elle n'était pourtant pas une menace! Elle nota alors quelques indices visibles de sa transformation. Sa corpulence d'abord, puis son œil étrange. Elle entendit un léger crépitement venant de son bras alors qu'elle cherchait à le dissimuler sous son autre main. Son esprit habitué à additionner les indices et les signes, même imperceptibles, était revenu de sa surprise et s'était mis en marche. Il fonctionnait à toute vitesse. Elle soupesait les hypothèses une à une. Rafi était à Etiopia, ce qui voulait dire qu'elle fuyait quelque chose ou que les hautes instances de la ville avaient estimées qu'elle devait être sauvée.. Mais de quoi? Elle était en vie, mais ne serait pas restée dans le silence, envers elle, tout ce temps sans bonnes raisons. C'est donc qu'elle n'avait pas eu le choix. Avait-elle été emprisonnée ou gardée au silence? Mais dans quel but? Le crépitement de son bras résonnait comme du courant électrique et pourtant semblait faire partie d'elle. Son œil non plus était bizarre. une telle cicatrice signifiait qu'elle n'aurait pas du y voir et qu'elle avait été gravement blessée.. Et ses paroles montraient bien qu'elle fuyait en effet un lieu qu'elle ne voulait pas retrouver.

Un vague souvenir remonta à la surface, dans son esprit. En tant qu'agent, elle avait été avertie des expérimentations faites sur des humains dont on remplaçait certaines parties du corps pour en faire de super soldats. Il s'agissait souvent de blessés graves dont on reconnaissait la valeur et qui n'auraient plus été bons à grand chose sans cela. Elle en avait même vu un, un jour... Mais il avait fini réduit en bouillie sous une ogive lors d'une mission qui avait nécessité l'intervention d'armes d'assauts et de chars blindés. Elle avait, déjà alors, commencé à douter du bien fondé de ses missions, où l'on modifiait des soldats pour en faire de la chair à canon. S'il était arrivé la même chose à son amie, cela pouvait tout expliquer. Elle sentait la tristesse et la colère l'envahir mais ne le montra pas. On lui avait annoncé sa mort, elle avait même été à son enterrement. Elle l'avait pleurer longtemps. Encore une fois, on lui avait menti et elle la retrouvait enfin, mais transformée, affolée, blessée et pas que physiquement. Prudente, pour ne pas l'effrayer, elle recula d'un pas.

"Rafi.. C'est bien moi. Mais personne ne m'a envoyé. Tu as bien vu que j'attendais tranquillement sur une chaise. Si j'étais à ta poursuite ce ne serait surement pas le cas, réfléchis. Tu as bien vu ma surprise? J'en suis même tombée... Je ne t'attendais pas. Mais j'en suis heureuse, vraiment."

Elle poursuivit en douceur, mettant dans sa voix toute la tendresse dont elle était capable et espérant que l'amitié qui les avait liées était encore présente à son esprit.

"Tu n'as plus à fuir Rafi. Tu as du passer un portail étrange pour arriver ici. Ce n'est pas l'œuvre de l'agence russe, ils ne peuvent faire de telles choses, tu le sais comme moi. Je ne suis plus leur agent, je les ai fuis aussi. Calme-toi. Tu es en sécurité ici. Et tu sais très bien que jamais je ne pourrais te faire du mal. Nous nous sommes promis de veiller l'une sur l'autre. Tu te rappelles?"

Son regard aussi s'était fait tendre et doux. Elle mettait dans ces mots tout ce qui les avait unies auparavant. Elles avaient été comme deux sœurs. Amies, parfois amantes, mais plus dévouées l'une à l'autre qu'elle ne l'avaient jamais été pour leurs hiérarchies réciproques.

Ven 29 Juil 2011 - 17:02

Rafaela l'écouta attentivement, restant tout de même sur ses gardes. Elle remarqua qu'elle avait reculer comme pour ne pas l'effrayer plus. Petit à petit l'esprit de la cyborg se calma et commença a analyser la situation, devant elle se trouvait son ancienne amie qui d'après elle avait fuit aussi. Sa voix était douce et tendre alors que les bons souvenirs qu'elles avaient vécus remonta les uns après les autres. Rafaela remarqua aussi qu'effectivement, elle l'avait surprise et qui plus est, elle était en civil et non en tenu russe... Peut être qu'elle ne mentait pas au final?

La jeune femme se calma, prenant une posture plus normal mais cachant tout de même son corps sous sa cape. Bien que ses parties bioniques n'étaient pas visible, le trou dans son bras lui, saignait et allait jusqu'à son muscle d'acier le rendant ainsi un peu visible.

L'ex agent du KGB lui parlât ensuite du portail qu'elle avait traversé, qui elle le savait au fond d'elle n'était pas du tout l'oeuvre des russes. De plus quelque chose d'étrange lui vint à l'esprit. Avant de passer dans le portail, elle était dans les steppes glaciales de Russie et là l'environnement avait complètement changé, la chaleur aussi était bien plus importante.

"Nous nous sommes promis de veiller l'une sur l'autre. Tu te rappelles?"

Effectivement, elle se souvenait de cette promesse. Elle savait que son amie était rusée, mais que jamais elle n'aurait utilisé leur promesse pour la trahir. A ce moment là elle se détendit et se retourna alors, maintenant que sa panique était passée, ne voulant pas que sa jeune amie ne voit ce qu'elle était devenue.

"Ne me regarde pas... Pas comme ça... "

Elle ferma son oeil, Galatéa était bien la dernière personne que la jeune cyborg s'attendait à voir. Elle ajouta ensuite quelques mots plus calmes mais emplies de tristesse.

"La Rafaela que tu as connus... Est morte depuis bien longtemps... Je ne suis plus cette personne..."

Les mots, même dénués de sens, venaient tout seul à ses lèvres. Elle ne voulait pas rejeter son amie loin de là même, elle était heureuse de la voir. Mais elle? Serait-elle heureuse de la revoir? Surtout après tant de temps et tant de changements? Elle n'était plus humaine après tout...

Ven 29 Juil 2011 - 20:05

Galatéa avait intérieurement soupiré de soulagement en la voyant revenir à la raison et laisser la panique l'abandonner. Quand Rafaela lui demandant de ne pas la regarder, elle comprit que ses suppositions devaient être justes. cela restait à confirmer mais...

"Je te vois exactement comme dans mes souvenirs, Rafi! Et cela ne changera jamais, quoi qu'ils t'aient fait. Je suis ton amie. Rien n'a changé."

Elle s'avança vers elle avec le sourire. Elle était vraiment heureuse de la savoir vivante et à Etiopia.

"Tu te trouves à Etiopia. Tu n'as plus aucune raison d'avoir peur. Et je suis là aussi. Dieu! Comme tu m'as manquée! Ces salopards nous ont bien bernées, hein? J'ai faillit y rester aussi, pour d'autres raisons quand j'ai terminé dans les prisons de Sibérie pour m'être rebellée contre leur autorité. Tu te souviens à quel point on croyait être du bon côté? A quel point nous mettions notre devoir en avant? Quand j'ai vécu les moments les plus durs, j'ai beaucoup pensé à toi. A ce que tu aurai dit ou fait dans les mêmes circonstances. C'est une des choses qui m'ont aidées à tenir. Mais viens, ne restons pas là."

Comme son amie hésitait encore, alors qu'elle l'invitait à venir vers le local, elle ajouta.

"Je te le redis, tu ne crains rien ici. Etiopia est un havre de paix pour celles qui en ont besoin. Quelques soient tes rêves, s'il est un lieu où tu peux les réaliser, c'est bien ici. Mais il faut te soigner d'abord, te reposer et je pense que tu as besoin de parler aussi. Et puis tu saignes. Pas la peine de cacher ton bras, j'ai bien vu que tu étais blessée et que.. bah... il grésille un peu... Mais je sais ce dont ils étaient capables et tu peux me le montrer sans que j'en ai peur. Je ne pense pas que la Rafi d'hier est si différente que celle que j'ai connue. Peut-être physiquement, peut-être moralement et dans son expérience de la vie, mais surement pas dans son cœur. Moi aussi j'ai changé sur bien des points, mais je n'ai jamais oublié ce que j'éprouvais pour toi."

Elle lui décocha le genre de sourire qui, à l'époque, la faisait fondre. Combien de fois en avait-elle jouées lorsqu'elles se fâchaient. jamais pour grand chose, mais les deux femmes avaient leurs caractères.

"Allez! Ne fais pas ta "bourrique"! -dit elle en employant le même terme qu'autrefois - Tu n'as vraiment pas envie de souffler? de boire quelque chose de frais? De passer un peu de temps en bonne compagnie? On a des années à rattraper!"

Sam 30 Juil 2011 - 2:32

Rafaela se retourna vers elle, un peu hésitante encore, ayant un peu de mal à croire ce qu'elle disait. Elle se laissa approcher, normal, après tout elle ne risquait rien. Lorsque la jeune femme lui sourit elle soupira un peu pour reprendre ses esprits et lui répondre. Certainement allaient elles avoir beaucoup à parler...

"Tu m'as beaucoup manqué aussi... Tout le temps où je suis restée enfermée et déplacée, je me demandais ce que tu devenais. Je pouvais essayer de reprendre contact mais ils m'en empêchaient. J'étais surveillée 24 heures sur 24..."

Elle sourit un peu tristement lorsque sa jeune amie lui parla du "bon" côté.

"C'est bien vrai... On était toujours les premières à suivre les ordres. "Ce sont que des femmes" qu'ils disaient avant de voir qu'on surpassait pas mal d'homme. Tu te souviens?"

La jeune cyborg hésita encore, avait elle vraiment le droit? Était-ce vraiment sans danger pour sa jeune amie que de rester avec elle? Galatéa semblait avoir remarqué son hésitation, ce n'était pas étonnant après tout elle avait toujours été douée pour ça, et continua alors à parler d'Etiopia. Rafaela avait un peu de mal à tout comprendre, cependant elle baissa la tête lorsqu'elle lui parlait qu'elle avait remarquer sa blessure et surtout... Qu'elle ai entendu le crépitement de son muscle.. Elle lui parla d'elle, qu'elle avait changé et pourtant que ses sentiments étaient toujours les mêmes malgré le fait qu'elle avait changé. Depuis tant d'année, elle fut la première personne à la traiter encore comme une humaine. Une larme coula alors de son oeil argenté sans même qu'elle ne s'en rende compte.

La jeune femme l'invitait toujours à entrer, avant de lui faire un de "ses" sourires qu'elle savait si bien faire, la faisant toujours craquer.Elle la fit sourire à son tour lorsqu'elle l'appela "bourrique" , terme régulièrement employé autre fois lorsqu'elle était dans ses moments de.... pas douée en faite. Rafaela s'approcha alors, baissant un peu la tête quand même.
La jeune cyborg entra lentement, d'un pas lourd, s'arrêtant devant Galatéa avant d'ajouter quelque mots en serrant toujours son bras qui gouttait un peu.

"Oui... ça fait tellement longtemps que je n'ai pas réellement vécut... Toujours et sans cesse à obéir aux ordres... Mais..."

Elle releva la tête vers la jeune femme et ajouta d'un air triste et résilié.

"Mais... je ne suis plus Rafaela... Maintenant.... Je suis... .... Cy-00..."

Rebaissant la tête, elle releva alors son bras en retirant sa main de sa plaie pour montrer celle-ci. Ensanglantée, visiblement c'était là un impact de balle. Et pour preuve... Celle-ci était toujours là, plantée dans une surface grisâtre et grésillant sous sa chair. Avant qu'elle n'ajoute quelques mots emplis de tristesse.

"Je ne suis plus humaine..."

Sam 30 Juil 2011 - 5:40

Galatéa était heureuse que Rafaela soit revenue à de bonnes dispositions. Elle s'était préparée à ce qui suivi mais eut un peu de mal quand même à ne pas se départir de son sourire et à ne pas ciller. C'était impressionnant de voir son bras ainsi. Elle lui fit signe de s'asseoir et alla cherché de quoi la soigner. Étrange comme ces derniers temps elle avait l'impression de jouer les infirmières et psychologues plutôt qu'agent de sécurité!

"Oui, je me souviens très bien, en effet!" Avait-elle répondu à son évocation du passé avant de la convier encore à venir dans le local. Elle s'en souvenait même comme si c'était hier. Et voir que son amie s'en souvenait aussi lui mettait du baume au cœur. Rien que ça prouvait que seul son corps était celui d'un cyborg.

"Assieds-toi, j'arrive!" Dit-elle mettant de la gaité dans sa voix.

Elle profita de se retrouver dans la pièce, seule, pour souffler et inspirer un grand coup. Elle était choquée et triste de ce que Rafaela avait subi, mais elle ne voulait pas le lui montrer. Elle revint avec le sourire et commença à nettoyer la plaie.

"Et bien dis-moi, il ne t'ont pas ratée! Une vraie super Jaimie! Je savais qu'ils faisaient ce genre de chose mais j'ignorais que tu y avais eu droit. Tu as du être sacrément blessée pour qu'ils en arrivent à ces extrémités... A priori, ils ne modifiaient jamais un corps sain. Et tu as du les impressionner aussi, car ils ne prenaient que les meilleurs. "

Elle fit une courte pause avant de se baisser à sa hauteur et de la regarder droit dans les yeux. Elle leva sa main pour lui caresser la joue et ajouta.

"Peu importe le nom qu'ils t'ont donnée. Peut-importe qu'ils t'aient modifiée pour te faire à moitié robot. Moi, ce que je vois, c'est qu'ils t'ont laissée ta conscience et ton esprit. Ton cœur aussi. Et crois-moi, tu es surement bien plus humaine qu'eux. Je t'aime grande sœur et rien ne changera ça. Alors cesse de te prendre la tête. ici, tu es Rafi et pas une autre. Etiopia t'offre une seconde chance. Saisie là comme je l'ai fait et profites de ta deuxième vie. Je sais que ce ne sera pas toujours facile, mais ici, toutes les étiopiennes sont comme nous. Des naufragées, des parias, des femmes blessées, malheureuses, qu'on a décidé de sauver. Aucune ne pourra jamais t'en vouloir d'être ce que tu es. Et surement pas moi!"

Elle se redressa en la gratifiant au passage d'un doux baiser à la russe, sur les lèvres, comme elles en échangeaient souvent. Plus qu'amies, moins que petites amies et sœurs avant tout.

Sam 30 Juil 2011 - 17:39

Rafaela remarqua la petite réaction de sa jeune amie. Malgré que le temps avait passé, elle se souvenait de ses petites mimiques. La jeune cyborg baissa un peu la tête avant de s’asseoir lorsque l'ex-agent du KGB le lui demanda. Elle la vit ensuite partir dans un autre pièce. Rafaela soupira un peu, son amie l'acceptait comme elle était, mais elle voyait bien qu'elle était tout de même surprise voir même choquée peut être... Lorsqu'elle revint, malgré le sourire apparent de son amie, Rafaela était triste, sachant bien que ce n'était pas exactement comme avant. Galatéa entama ensuite le sujet des expérimentations, de comment c'était arrivé et aussi du fait qu'ils ne prenaient que les meilleurs.

Avant même qu'elle ne réponde, ne sachant pas trop quoi dire d'ailleurs, Galatéa reparla, l'appelant "grand soeur" comme autre fois. Ce surnom mis du baume au coeur à la jeune cyborg, écoutant toujours sa jeune amie, elle soupira en pensant qu'elle devrait peut être tout lâcher d'un coup, que cela lui ferait du bien d'être elle même et plus Cy-00. Après tout, d'après les dire de sa "petite soeur" Etiopia était l'endroit idéal pour avoir une nouvelle vie. Alors peut être devait elle vraiment saisir cette chance? Pendant qu'elle se posait encore cette question Galatéa l'embrassa d'un doux baiser, les mêmes qu'avant. Ils étaient particuliers, car malgré toute la tendresse qu'ils contenaient, il n'y avait rien de plus qu'un lien fort entre elle sans amour pur ( Mis à part un fort amour fraternel )

La jeune cyborg était heureuse de la voir ainsi, malgré que tout ai changé, ce lien les unissait toujours. Malgré la "mort" malgré les expériences et les horreurs de la guerre. Toujours elles avaient été ainsi. Ce fut alors à ce moment là qu'elle se décida à répondre, racontant ce qu'il lui était arrivé...

"Ce que tu dis est vrai... Ils ne se servent que de blessés... Il y a de cela 2ans, lors d'une simple mission de reconnaissance, nous sommes tombés sur une embuscade. Tout mon équipe est morte... Et je croyais que moi aussi, j'ai reçu pendant cet assaut trois balles, une dans la jambe, une dans le bras et une dans la tête."

Dit elle en montrant la cicatrice de son oeil.

"C'est comme ça que j'ai perdu mon oeil. Il me l'ont extrait pour retirer la balle qui n'avait par miracle pas atteint le cerveau. Cependant, ils ne voulaient pas perdre un "si bon élément" comme ils disaient. Et m'ont donc déclaré morte, comme tout le monde pensait, et on commencé à faire joujou avec mon corps. Et avant même que je ne m'en rendes réellement compte...."

Elle laissa une pause, le corps serré de se rappeller tout ça, avant de soupirer et de continuer en baissant la tête.

"Je sais pas commet ils ont fait... Mais ils ont remplacés tout les muscles ou presque, de mon corps par des parties bioniques, des muscles d'acier pour faire simple... Après ça... J'ai servis d'abord de "dernier recourt" lors des missions de sauvetage, je servais plus ou moins de bouclier en transportant des plaques d'acier. Puis ensuite le "dernier recourt" devint de plus en plus fréquent et destructeur... Ils ne voulaient pas de moi en tant que simple unité de sauvetage, j'étais une arme... Et mes missions de sauvetage se sont transformés en mission de destruction, en tuerie... Pour être très franche.. Je sais pas trop comment j'ai survécut aux situations les plus périlleuses les unes que les autres..."

La jeune femme ferma ensuite son oeil, avant de continuer d'une voix plus basse.

"Mais j'en pouvais plus de tout ça... Et j'ai commencé à réfuter certains ordres... C'est alors... Qu'ils ont découvert que j'avais une défaillance qu'il fallait régler au plus vite.... Mon esprit.... Ils m'ont ensuite enfermé et j'allais me faire siphonner la cervelle pour n'être qu'un tas de ferraille sans vie et obéissance comme un petit toutou... je voulais pas terminer comme ça... d'un côté qui le voudrait. Et je me suis donc enfuie, leur propre arme s'était retourné contre eux. Pour une fois de ma vie je ne maudissais pas mon corps, car grâce à lui, j'ai put ouvrir les portes blindés, résister aux coups et m'enfuir ... Pour finir par atterrir ici... Voilà l'histoire de ma vie pendant ces deux dernières années... Tuer , tuer, tuer..."

Pour illustrer tout ses dires sur son corps, sa transformation etc la jeune cyborg regarda autour d'elle puis vit une barre de fer traînant par terre. Se relevant, elle alla la chercher. Une fois en main, elle se rasseya en face de Galatéa.

"Regarde..."

Sur ce mot, elle prit la barre de fer dans ses deux mains et la plia sans aucun mal, comme si ce n'était qu'un vulgaire morceau de plastique, avant de la remettre droite.

"Et encore... ce n'est rien, mon bras est endommagé. Vois-tu... maintenant je voudrais utiliser cette force pour protéger les autres... Je ne veux plus tuer..."

Dim 14 Aoû 2011 - 22:59

Galatéa avait écouté sans être surprise l'histoire de son amie. Elle ressemblait en tous points à ce qu'elle savait des expérimentations faites par leurs hiérarchies. Elle ressentait le malaise de sa "grande sœur" et comprenais que celle-ci ai été perdue en arrivant à Etiopia. Elle sortit deux boisson sans alcool du réfrigérateur et en posa une à sa portée, sur le bureau, le temps qu'elle termine son histoire. Elle l'observa quand elle se leva et constata qu'en effet, elle était à présent doté d'une force peu commune. Mais à quel prix? Quand elle reprit sa place sur la chaise, elle dégagea son bras pour désinfecter la plaie qui entourait le muscle bionique.

"Il va falloir réparer ça aussi, ma belle." Dit-elle comme si c'était normal. "Tu as besoin de quoi pour t'en charger? Sinon, j'ai été formé en electronique et je peux aussi, sur tes conseils, le faire..."

Elle avait du mal à imaginer qu'on puisse modifier un corps à l'extrême, comme c'était le cas. mais au moins, Rafaela avait échappé à la lobotomie et c'était le plus important. Elle se souvenait de leur complicité, de leurs éclats de rire, de leurs nuits aussi car il y en avait eu quelques unes même si elles n'étaient qu'amies. Tout ça était loin. Elle avaient évolué, traversé des moments difficiles, côtoyé la mort et s'en étaient sorties. gGalatéa avait même trouvé l'amour à Etiopia. Alors tous les rêves de Rafi étaient, eux aussi permis.

Plongeant son regard dans le sien avec un sourire, de sa voix douce et chaude elle dit :

"Si tu cherches à faire le bien et à te rendre utile, j'ai un boulot tout désigné. Agent de sécurité, comme moi! C'est assez cool comme job, ici. On a du temps pour soi et Etiopia te permet de réaliser tout ce que tu souhaites, ou presque. Je me suis refais une vie. une vraie. j'ai même rencontré quelqu'un et je suis amoureuse. Pourtant, c'était mal barré avec ce que j'ai vécu. ils se sont aussi servi de moi, d'une autre manière."

Elle fit une pause avant d'ajouter, le regard plus sombre et son sourire ayant disparu.

"Je sais ce que c'est que de tuer et de se rendre compte qu'on vous a utilisé et pas pour la bonne cause. Je pense malheureusement qu'on ne peut revenir en arrière. on peut seulement mener sa vie en faisant du mieux qu'on peut pour être en accord avec soi même et avec son cœur. Etiopia ne choisi pas au hasard celle qu'elle prend. Si tu es là c'est que tu as de la valeur. Humaine, je veux dire, au delà de la ferraille qu'il y a dans ton corps. J'espère que tu profiteras de cette seconde chance. Et je serai là pour toi, bien sur."

Son sourire était revenu et elle passa une main vive sur la chevelure blonde de son amie pour l'ébouriffer, comme avant.

Ven 2 Sep 2011 - 9:21

[HRP: Désolée pour l'attente >. J'ai eu du mal à me remettre dans le bains si je puis dire >. Mais c'est bon, c'est reparti! .3]

Lorsque Rafaela eut finit, elle remarqua la boisson posée près d'elle, cela tombait bien, la jeune cyborg mourant de soif. D'un geste plutôt lent, preuve qu'elle se détendait, elle la prit et l'avala d'une traite dans un "houaa" pour reprendre sa respiration après avoir but, très élégant au passage.
Galatéa lui proposa son aide pour la réparer, mais un problème se posa alors.

"Hum... Pour être franche, je n'ai jamais eu à me réparer de moi même, enfin jamais eu l'occasion car dès que j'étais blessé que l'un de mes muscles étaient endommagé, direct ils me le réparait et le renforçait. Donc... Hum..."
Elle réfléchit encore un peu en regardant son bras."Premièrement, il va falloir retirer la balle, ça juste de simple pinces devront suffire, ensuite je pense qu'il faudrait des outils plus fins pour réparer le muscle. A ce que je vois, même si je n'ai pas été bien formé à ça, je pense qu'il faut rétablir le courant ou tout du moins, faire cesser le court circuit qui me donne ces spasmes. Il va surement falloir changer un ou deux fils puis ensuite remettre une plaque de métal pour reboucher le trou et ça devrait être bon je suppose."

Rafaela lui fit alors un sourire. "Ce qu'il y a de bien avec ces trucs en ferrailles, c'est que ça fait de bon bouclier! D'après les tests, il faut minimum un Hecate II pour complètement me traverser." Cette phrase fit rire un peu le jeune cyborg bien qu'elle sous entendait qu'on lui ai tiré dessus pour tester, même si ce n'était pas voulu, mais bon, c'était du passé ça, depuis longtemps.

La jeune femme eut alors un grand sourire lorsqu'elle apprit que sa jeune amie avait trouvé l'amour et la paix dans cet endroit.

"Vraiment? Comment s'appelle l'heureuse élut? Et pour le travail, tant que je peux aider à quelque chose, j'en serais heureuse."

La cyborg remarqua alors la mine rembrunit de Galatéa et baissa un peu la tête à ses dires. C'était vrai qu'elle avait tué bon nombres de personnes et pas pour la bonne cause, mais c'était le passé. Rafaela fut un peu surprise quand son amie lui ébouriffa les cheveux et releva la tête en souriant.

"Merci Galatéa."

Elle regarda ensuite sa canette et la souleva comme pour trinquer en souriant à l'ex-agent du KGB.

"A un nouveau commencement?"

[HRP2: Un Hecate II c'est un sniper de précision utilisé dans le tir de précision, le contre-sniping, les tirs d'interdiction, de démolition à de grandes distances, le déminage avec des munitions spécifiques (maritime ou terrestre). Là je ne parle pas à bout portant mais de loin quand même. (Sinon ça fait de la charpie et on va éviter XD)]

Ven 2 Sep 2011 - 19:49

Bon, soigner Rafi c'était faisable, la réparer alors qu'elle-même n'y connaissait pas grand chose était plus délicat. Galatéa commença par s'occuper de la blessure elle-même. Elle avait repéré la balle et dans l'entrelacs de veines et de fils, un peu étrange, elle était facilement délogeable. Elle s'acquitta de cette tâche, avec précaution, en espérant que son amie était bien insensible à la douleur. Elle n'avait pas besoin de suturer, sauf la peau lorsque le muscle serait réparé. Elle se concentra sur les circuits qui couraient dans le bras. La russe avait sortit de sous son bureau une petite boite remplie d'outils destinés aux petites réparations électriques et autres.

"Je vois ce qui fait défaut, mais je ne pense pas pouvoir le réparer comme ça. Je peux déjà shunter le court circuit, par contre. Si ça tient, tu devrais pouvoir bouger ton bras sans qu'il soit secoué de spasmes. Mais tu vas devoir le maintenir le temps que j'opère car c'est plus délicat que retirer la balle. Je ne voudrais pas couper un circuit utile. Mais en attendant, trinquons, oui! A une nouvelle existence! Tu l'as bien méritée!"

Elle lui sourit et bu une gorgée de sa boisson, puis reprit les soins qu'elle avait commencé.

"Ta résistance sera un atout précieux si tu rejoins la sécurité. Bon, on a peu de problèmes, mais on se doit d'être en éveil. Certaines filles ont du mal à s'adapter et sont parfois violentes au début. Comme toi... Il faut aussi savoir être psychologue. On m'a dit que parfois, Etiopia était menacé par l'extérieur mais je n'ai pas eut à m'y frotter encore. Le cas échénat, t'avoir à mes côtés me rassurera... Comme au bon vieux temps!"

Rafaela avait évoqué les amours de la russe et celle-ci avait éludé un instant, mais elle répondit à sa question en rougissant.

"La femme de ma vie s'appelle Tala, c'est la gardienne de la forêt ici. Elle est indienne d'Amérique à la base et se transforme en loup aussi. J'ai eu beaucoup de chance de lui plaire autant qu'elle me plait. Elle est magnifique, tendre et sauvage à la fois, intelligente et pleine d'humour... J'ignore ce que j'ai pu faire pour la mériter mais il est certain que je suis amoureuse comme jamais. Je te la présenterai un jour, si tu veux!"

En elle-même, elle espérait que Rafi finisse par trouver aussi celle qui lui conviendrait.

"J'ai quelques amies à te présenter ici. Mais si tu sors, tu verras que la ville est assez animée et que le choix des rencontres ne manque pas!"

Elle termina une petite soudure et contempla le résultat. Le bras n'était plus secoué dans tous les sens déjà.

"Bouge le bras, voir, pour vérifier que ça fonctionne... Ensuite, si c'est bon, je vais te recoudre, en attendant que nous sachions comment faire une vrai réparation. Il y aura bien une fille douée en électronique qui pourra t'aider. Il suffit de la trouver."

Ven 2 Sep 2011 - 20:42

Rafaela faisait mine de ne rien ressentir, mais c'était toujours douloureux de bouger les diverses veines. et même les circuits.. Heureusement pour elle Galatéa était douce et experte. Des mains de chirurgienne même si dit la cyborg. Mais aussi experte soit elle, la douleur était là tout de même et d'ailleurs responsable de quelques spasmes autre que par le court circuit...

"Si tu peux déjà faire cesser ce court circuit, cela m'aiderais... Je vais essayer le retenir au mieux."

Dit elle en serrant le poing pour le crisper un maximum pour ne pas faire bouger son bras. Pendant que Galatéa opérait elle écoutait ses dires à propos de son nouveau travail, des potentielles menaces etc. Puis vint la réponse à la question des amours.

"Tella? Humm...Effectivement faudra que tu me la présente. J'ai hâte de voir quelle femme a bien put réussir à ravir le coeur de la plus séduisante agente du KGB. J'espère que tu me présenteras et me guideras un peu ici. Animé ou non, ça va me changer des plaines froides russes. Je crève de chaud."

Avec une petite grimace, son amie finit la soudure. Comme elle le demanda, elle bougea son bras qui semblait fonctionner pas à 100% Mais déjà très bien.

"Tu es toujours aussi douée Galatéa... Merci beaucoup et Je te promet que je veillerais sur toi et sur toutes les personnes se trouvant ici. Je ne permettrais plus que quelqu'un soit utilisé ou blessée. Plus jamais."

Sam 3 Sep 2011 - 7:50

"Tala, pas Tella! Et oui, tu feras sa connaissance. Brr.. KGB... Même si c'est le terme que tout le monde utilise, y compris chez nous, heureusement qu'il n'existait plus. Tu sais bien que je n'aime pas qu'on m'associe à ces initiales... Même si c'est un ex-agent du KGb qui m'a recruté. Cela dit, si leurs méthodes n'étaient pas vraiment différentes sur bien des points, c'est comme associé les ex-agents du KGB à la Tcheka... Les époques changent et les politiques aussi, heureusement. Le FSB était, certes, aussi radical parfois mais quand même moins hâtif à exécuter le premier venu et surtout plus moderne... Et en tout cas, plus retors. Les agissements du KGB étaient plus "visibles" alors que les nôtres... Regarde notre exemple, qui a su ce qui nous étaient arrivé à toi comme à moi et les raisons qui motivent l'agence? Personne... Et nous ne sommes surement pas les seules à avoir vécu ça. La différence, c'est que nous avons finalement eu un déclic et que nous avons eu le courage de les affronter ou de les fuir."

Le passé de Galatéa était revenu brusquement la hanter à force de l'évoquer. Elle serra les dents un moment alors que son regard bleu s'assombrissait franchement.

"Ils m'ont utilisée! Ils m'ont fait croire à la grandeur de mes actions. Mais tout ça n'était que mensonge! Et le pire est que le public n'y voyait que du feu. Ah, j'étais une belle héroïne! Il m'ont même donné des médailles pour avoir réussi des missions d'infiltration délicates et soi disant indispensables à la sauvegarde de la nation. Mais leurs buts étaient vénals et politiques. Il ont fait de moi un robot au même titre que toi mais sans les circuits électriques. Infiltrer, séduire, éliminer la menace. Je n'avais le droit, ni de ressentir, ni de m'impliquer. J'agissais en aveugle sans savoir pourquoi je devais tuer. Ils avaient toujours des explications qui me paraissaient évidentes à l'époque. Réseau de drogue, de vente d'armes, menaces terroristes... C'était parfois vrai. Mais pour finir, lorsque j'ai fini par comprendre que la majorité de mes cibles n'étaient que des opposés au régime ou des menaces uniquement politiques.. Ah!... Mon monde s'est écroulé avec mes illusions. Je tuais pour des idées! C'était moi la terroriste! Mais dans l'ombre, ni vue, ni connue. Il a fallu que je tombe amoureuse de ma future cible - j'ignorai qu'elle devait être éliminée - et que je la connaisse intimement pour voir la vérité en face."

Elle fit une pause mais elle bouillait d'une colère encore présente. Sa zénitude habituelle avait disparue. Peut-être parce que pour une fois elle se trouvait devant quelqu'un qui la connaissait, avait vécu quelque chose de similaire et savait de quoi elle parlait. Une amie qui plus était.

"Et par la suite, j'ai vu leur vrai visage. Des bourreaux capables de me torturer mentalement et physiquement sans répit durant des mois pour me punir, me faire céder, justifier leurs actes et leur envie de me rayer de leur liste d'agent. Et même si certains responsables sont un peu plus sincère et moins enclins à la violence, celui qui a remplacé le sadique qui assouvissait sa haine et ses fantasmes de torture sur moi, n'a pour autant pas eu le courage de me libérer, ni de me faire taire autrement que de m'envoyer au fin fond de la Sibérie. Cela leur aurait été facile de mandater un autre agent pour me tuer... Mais aucun d'eux ne m'arrivait à la cheville! Et j'avais trop bonne réputation! Cela aurait fait se poser des questions à plus d'un! J'étais difficile à contraindre. Il ne pouvaient pas me surprendre et faire passer ma mort pour un accident non plus. Je les hais à un point que tu ne peut imaginer... ou peut-être que si finalement... Tu peux comprendre. Je regrette juste de n'avoir pu sauver la femme que j'aimais de leur griffe. Même cette victoire là, il me l'ont ôté. J'ai été trahie par un autre agent infiltré dont je soupçonnais l'existence mais sans le connaitre ou le démasquer. Ils m'ont trompé, humiliée, ôté toute raison de vivre. Et si il n'y avait pas eu Etiopia...!"

Elle s'arrêta soudain, à la fois déchargée d'un poids et un peu honteuse de s'être laissée emportée. Elle regarda Rafi en soupirant et en grimaçant un sourire.

"Désolée... je ne voulais pas m'énerver... Je crois que j'avais besoin de sortir tout ça. Mais ça doit te rappeler de mauvais souvenirs.. Trop récents pour toi en plus. Tu n'as pas besoin de ça. Je n'ai même pas parlé à Tala de ces épisodes avec autant de détails. J'ai encore peur qu'elle me prenne en pitié ou qu'elle me fuit. C'est idiot car je sais qu'elle m'aime, mais je fais encore des cauchemars et même si les cicatrices ont disparues sur mon corps, j'ai peur que celles de mon âmes ne me suivent longtemps. J'essaie depuis que je suis là de vivre comme si rien ne m'étais arrivée. Comme si tout ceci était derrière moi, mais je me rend compte que je n'ai pas vraiment fait table rase de tout ça. "

Elle se tu et acheva de suturer puis bander le bras de Rafaela. Puis elle s'assit et sortit un paquet cigarettes du tiroir de son bureau.

"Tu en veux une? Je ne fume que très rarement, mais là, mes nerfs en ont besoin. "

Elle alluma une cigarette et avala une gorgée de sa boisson. Elle se sentait lasse.

"Je crois que je suis un peu fatiguée, en fait. Et Tala doit m'attendre. Je vais t'accompagner à l'hôtel. Tu n'auras rien à payer et tu dois déjà avoir une chambre et des affaires qui t'attendent. C'est la magie d'Etiopia. Essaie de te reposer et de te familiariser avec la ville. Dans quelques jours, je t'emmènerai au QG.. Enfin, au centre de sécurité.... Tu verras si ça te plait. Si tu as besoin de moi, laisse un message ici ou passe me voir en soirée. C'est la manière la plus rapide de me contacter. "

Elle se sentait redevenir sereine en tirant sur sa cigarette. Elle fini par lui sourire avec sincérité.

" Je suis heureuse que tu sois des nôtres. J'espère qu'un jour nous pourrons évoquer le passé avec plus de sérénité. Pour ma part, j'ai trouvé l'amour et le bonheur de vivre une vie normale et heureuse. Et j'ai bien l'intention d'en profiter."

Sam 3 Sep 2011 - 19:09

Rafaela ne comprit d'abord pas ce qu'il se passait. Il était vrai qu'elle n'avait que très rarement l'habitude de voir son amie, si calme habituellement, s'énerver ainsi. Elle n'eut pas le temps de s'excuser pour le nom écorcher que Galatéa sortit se qu'elle avait sur le coeur et gros qui plus est. La cyborg la regarda se crisper pendant ses paroles, l'écoutant silencieusement et attendit qu'elle eut complètement finit pour se relever et s'approcher d'elle un peu plus en lui souriant et lui relevant le menton vu qu'elle était plus haute.

"Galatéa... Je me suis rendue compte de tout ce que tu me dis à présent... Moi aussi j'ai été utilisé, que ça soit physiquement ou mentalement, j'ai été manipulé. Pour eux, un humain à leur service est une machine. Toi et moi le savons à présent. Et c'est pour cela que nous somme là. Non? Nous avons réussit à nous enfuir et avons atterrit ici... Tout cela, toute cette manipulation et cette mort. Tout ça est derrière nous. Tout cela est derrière toi. Tu as Tala à présent, tu as une nouvelle vie. N'est ce pas toi qui m'a dit cela? "

La jeune fille lui sourit encore bien qu'elle même avait du mal à croire en ce qu'elle disait. Elle refusa la cigarette poliment puis lui répondit.

"Oui, tu m'as l'air bien fatiguée. T'as petite amie doit attendre alors tu ferais mieux de te dépêcher de la rejoindre!" Fit elle avec un large sourire complice aux lèvres

"C'est bon je vais aller découvrir la ville, je saurais me débrouiller ensuite. Suis une grande fifille maintenant."

La cyborg avait pour habitude de plaisanter quand quelque chose n'allait pas, que ça soit pour elle ou pour quelqu'un d'autre. Puis se fut sur un sourire qu'elle passa la porte en première en remontant sa capuche et sa cape par habitude de la dissimulation d'elle même.