A coeur ouvert ? [HIRO] TERMINE

Ven 27 Mai 2011 - 19:26

[tiens, je pensais avoir plus de retard Oo]

Hiro ferma les yeux et essaya de s'imaginer une Akane populaire. Elle arrivait facilement à s'imaginer la fille forte et déterminé qu'elle avait été, par contre elle avait beaucoup de mal à imaginer des gens lui tourner autour avec des idées tendancieuses. En fait, elle pouvait tout de suite sentir une bouffée de jalousie remplir ses poumons et l'image d'Akane sensuellement populaire devenait une représentation d'Akane avec un fouet et une combinaison de cuir, marchant sur des cadavres de méchant garçon...Étrange délectation mental.
Si Hiro avait été à Seika tel qu'elle est aujourd'hui, ou plutôt si les deux filles devaient se retrouver de nouveau en ce lieu, elle ferrait très probablement partit des abrutis qui se battent pour elle...Sauf qu'à la différence c'est qu'elle gagnerait à plat de couture, sans même transpirer.

Hiro se laissa embrasser avec plaisir, elle ne pouvait et ne voulait pas parler mais elle pensait fort dans sa tête : non, tu n'es pas une lycéenne lambda, tu es quelqu'un d'unique et d'extraordinaire. Bien sûr, il n'y a que dans les films que le personnage sort ce genre de phrase avec autant de naturel que si il demandait l'heure. Dans la réalité, la plupart des belles paroles restent sceller dans les cœurs et c'est ce qui les rendes aussi exceptionnelles : on les garde en nous pour mieux les ressentir, mieux les vivres et comme ça mieux les transmettre dans le langage du corps.

- Vu le mal que je me suis donné pour faire ce devoir, non j'ai pas oublié.

Hiro tira la langue. Ce fameux devoir, elle l'avait agrémenté de jolies dessins en quelques minutes au bar avant d'aller faire du shooping.

-Enfin t'as raison. Et puis je n'aime pas que les gens puisse deviner la fréquence de mes rapports sexuels...Surtout quand j'ai rien fait.

Hiro mit un peu d'ordre sur son lit. Elle faisait plus souvent le ménage depuis qu'Akane venait régulièrement mais elle n'avait toujours pas le réflexe de faire son lit, faire la poussière avant qu'elle ne s'installe et ranger ses vêtements quand elle les enlèves et pas quand elle commence à se rendre compte qu'elle n'a plus rien à se mettre (le vol est à ce jour son premier geste quand elle arrive à ce genre de situation)

Lun 6 Juin 2011 - 9:00

[Sorry I'm late, comme disent les superheros en retard -_-']

Par moment, Akane avait l'impression que l'esprit d'Hiro partait loin, dans des rêveries ou des délires totalement inintelligibles, ce soir là ce fut le cas un court instant, mais Hiro revint finalement à elle.

- Vu le mal que je me suis donné pour faire ce devoir, non j'ai pas oublié.

Akane étouffa un rire se rappelant le fameux devoir. Elle ne devrait pas en rire, Hiro aurait surement droit à une remarque de la prof ou je ne sais trop quoi mais d'un autre côté, que pouvait-on lui reprocher ? Elle avait fait son devoir, et qui plus est agrémenté de dessins. Le lendemain promettait d'être amusant. Akane regarda ensuite Hiro mettre de l'ordre, au moins un peu, dans cette chambre. Il faudrait qu'elle pense à venir y faire un tour en sa qualité de femme d'intérieur, après tout c'était elle qui s'occupait des tâches ménagères à la maison, à part pour la cuisine peut être, il faut dire qu'elle était une piètre cuisinière.

- Ahhhhh, je vais dormir comme un bébé ... cette expression est totalement débile, dormir comme un bébé ça veut dire quoi ? Se réveiller toutes les 3/4 heures pour empêcher les autres de dormir, finir sa nuit à 5h du matin ... Non je vais dormir comme la pauvre fille fatiguée que je suis !

Avec ça elle se laissa tomber en arrière sur le lit d'Hiro. Il faudrait qu'elle pense à se lever plus tôt le lendemain, elle n'avait pas pris d'affaire de rechange et elle devrait passer par sa chambre.

Jeu 23 Juin 2011 - 20:52

[han il est tout petit ton post xD]

Hiro laissa tomber l'idée de faire son lit. De toute façon elles allaient tout défaire pour aller se coucher. Même si le temps était plus frais qu'en hiver, ce n'était pas encore les grosses chaleurs de l'été. De toute façon elle n'aimait pas dormir sans couverture donc la question ne se posait pas. Et puis qu'elle question après tout ? Comment était-elle arrivé à penser à ça ?

Hiro haussa les épaules et se tourna vers Akane.

- Je crois que l'expression s'inspire du fait que, d'après Freud, un bébé ne pense qu'à l'accomplissement de ce qu'il a désiré dans la journée. C'est à dire de la nourriture, une sucette ou un bisou. Mais je peux pas m'empêcher de me dire que pour un adulte ça reviendrait à faire un rêve érotique. Si c'est le cas, je dors souvent comme un bébé.
D'un autre coté, c'est idiot car si un bébé se réveille dans la nuit c'est justement parce qu'il n'arrive pas à abaisser la tension psychique pour se rendormir pendant sa phase de pré réveil, il pleure parce qu'il est comme un insomniaque qui ne se souvient plus de ce que c'est une nuit sans dormir.

Hiro tira la langue. Elle n'était jamais très à l'aise quand elle faisait l'étalage de son savoir, préférant faire croire qu'elle était complètement débile. La japonaise enleva son jean et s'allongea aux cotés d'Akane.

-Dis-moi...Depuis quand tu dors habillée ?

Ven 24 Juin 2011 - 9:20

[C'pas la taille qui compte ! >.< Attention, une anecdote véridique s'est glissée dans ce post, sauras tu la retrouver ?]

Akane écouta l'explication d'Hiro sur le pourquoi de "dormir comme un bébé". Des fois lorsqu'Hiro parlait, elle se sentait bête et inutile. Pourtant elle avait de bons résultats au lycée, elle avait toujours eut de bons résultats, non elle n'était pas plus bête qu'Hiro, enfin elle l'espérait. Hiro lui tira la langue, Akane leva les yeux au ciel, enfin au plafond en l’occurrence, avant de sourire.

- Je me rappelle avoir entendu une fois que si les enfants avaient du mal à s'endormir c'est parce qu'ils étaient trop concentrés sur le bruit de leur cœur qui bat ... Enfin, peu importe, que ce soit comme un bébé, ou comme une marmotte, ou un ours qui hiberne, je vais bien dormir !

Akane regarda Hiro enlever son jean, et venir se coucher à côté d'elle en sous-vêtements. Celle-ci lui demanda si elle avait pris l'habitude de dormir habillée. Akane leva alors la tête du matelas et se regarda en grimaçant. Elle portait encore les trouvailles de leur session shopping. Regardant Hiro avec un air de petite fille, elle entreprit de répondre.

- Mais Hiro Onee-chan, j'aime tellement ces habits ! ... Humph, mouais, je fais tellement mal la petite fille fragile, s'en est pathétique.

Elle se remémora la journée des grands frères au Maid Latte, il lui avait fallut beaucoup de courage pour arriver à atteindre l'idéal "moe" que ses collègues avaient atteint. Que voulez vous on ne peut pas être douée en tout ! Après cette piètre interprétation et une brève réflexion, Akane se leva et commença à enlever les vêtements achetés quelques heures plus tôt. D'abord les collants, cherchant à comprendre comment faisaient certaines filles pour être sexy en enlevant des collants - tout ce qu'elle réussit à faire en les enlevant se fut éviter de justesse le bord du lit et une forte douleur - puis le gilet et la robe. Une fois enlevés elle les posa soigneusement là où elle put.

- Voilà ! Je suis prête à dormir comme un bébé.

Akane alla alors se coller contre Hiro, s'agrippant à elle comme à un peluche. Si le fait de partager un lit l'avait dérangée au début, elle s'y était plutôt bien habituée. Une fois la phase de mauvaise répartition des corps dans un espace réduit fut terminée, elle se rendit compte que dormir avec quelqu'un présentait de nombreux avantages - plus de chaleur dans le lit, pas besoin d'aller bien loin pour chercher du réconfort en cas de cauchemard ...

Ven 24 Juin 2011 - 10:42

[Laisse moi deviner...On t'as vraiment dit que les gamins étaient concentrés sur leurs battements cardiaques ? oO
Ou alors tu fais très mal la petite fille fragile, ce que je m'imagine assez :p]

Hiro s'imagina ce qu'on pouvait ressentir quand les battements de notre coeur nous empêchaient de dormir. Enfin, elle n'eut pas trop de mal car ça lui arrivait souvent. Quand on s'endort dans la peur, que les images d'une journée de course poursuite dans les rues de L.A repassent en boucle dans notre tête ; on a du mal à calmer le tamtam violent de notre coeur contre notre poitrine, se répercutant jusque dans nos tempes.
Plus elle y réfléchissait, plus elle trouvait que la vie de bébé était difficile. S'il existait un Dieu, il devait être sacrément salop pour faire de nos premiers mois de vie un véritable enfer. D'abord on se brûle les poumons avec de l'air, ensuite on se fait gifler les fesses par un connard mal habiller, ensuite notre propre battement cardiaque nous obsède et on arrive pas à trouver un sommeil correct. Sans parler de la lumière qui nous aveugle pendant des semaines. Et de la frustration de l'incapacité à bouger et à se nourrir seul. Non vraiment, il fallait être mauvais pour inventer un système aussi chiant. En même temps, quand on a survécu à ça on devient un rock, prêt à affronter la vie, les chutes au sol, l'ennui, tout ces trucs qu'on ne peut pas supprimer dans ce monde.

Hiro faillit éclater de rire en voyant la...grâce ultime avec laquelle Akane enlevait ses collants. Ce n'était surtout pas le moment de lui dire qu'elle, elle savait le faire. Et puis elle n'était pas fière de ce genre de savoir, préférant cents fois plus cette manière si humaine qu'Akane avait de se déshabiller. Certes il n'y avait rien de sexy, au contraire, mais il y avait quelque chose de tellement plus beau.
Une fille qui sait enlever ses collants avec sensualité tu l'emmènes dans un coin sombre et tu la laisses comme une prostituée alors qu'une fille comme Akane, tu ne la laisses surtout pas partir.

- Aaaah, je dois avouer que moi aussi.

Hiro embrassa le front d'Akane. Puis comprit que la lumière était encore allumée, l’interrupteur près de la porte. Elle jura dans son esprit, allongea le bras vers sa table de nuit où elle prit le premier objet qui lui tomba sur la main. L'objet lui sembla étonnamment lisse et rond. Quoi qu'il en soit, elle le jeta à travers le pièce et toucha l'interrupteur qui s’enclencha d'un bruit lourd, éteignant la lumière. Malheureusement, il s'avéra que le fameux machin rond étaient en fait un balle rebondissante et que celle-ci, vu la force avec laquelle Hiro l'avait lancé se mit à rebondir dans la pièce maintenant obscure. Hiro se releva sur son coude et protégea Akane avec son corps. Elle sentit juste le petit choc de la balle tapant contre son omoplate puis elle se calma, ne pouvant rebondir indéfiniment.
La japonaise ne put s'empêcher de rire. Il lui en fallait peu : sa simple stupidité occasionnel suffisait.