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Une arrivée plus que sanglante [libre] :: Hors Role Play :: Concerne Le Forum :: Archives :: Archives RP :: Terminés | | Jeu 9 Juin 2011 - 12:43 Je me trouvais là, devant ce portail. Après tout ce qui m'était arrivée, je n'étais plus en mesure de réfléchir et encore moins de prendre des décisions. Je me contentais d'avancer et de franchir, simplement, ce portail.
Quel que soit l'endroit où il m'amène, ça sera toujours mieux qu'ici. Me dis-je malgré tout.
Alors je le traversa. Le monde autours de moi me paraissait flou, tout se mélangeait et se brouillait. J'arrivais tout de même à distinguer une forêt. Je m'agrippais aux branches à l'entour pour pouvoir avancer, je ne pouvais même pas appeler de l'aide.
Un portail, comme c'est ridicule comme si je me trouvais dans un manga shônen à deux balles
Soudain, je me pris dans la racine d'un arbre et m’écroulai au sol. JE me mis à genoux, la tête entre les mains et commençai à sangloter. Comment en étais-je arrivé là ? J'avais beau réfléchir je ne me souvenais plus de rien. Les dernières semaines étaient floues pour moi et je ne me souvenais que de quelque bribes. Tout ce que je savais c'est que je me sentais mal, j'avais l'impression de mourir petit à petit. Je me sentis soudain humide, le sang coulait toujours et je fus prise de malaises. Puis tout redevînt calme.
Il se mit à pleuvoir, le doux bruit des gouttes tombant sur le sol me calma. Je mis la tête en arrière et laissa la pluie si pur me laver de toutes les souillures que je transportais. Mon passé me revînt et je revis momentanément le visage de mon bourreau. Je me mis à pleurer, lamentablement. Je voulais disparaître, que tout cela cesse de me torturer, de me hanter. La peur de la mort me pris à la gorge soudainement et je hurlai:
- Pourquoi ! Pourquoi me laisses-tu souffrir ainsi, dieux ou qui que tu sois d'autre !
Mes larmes brouillèrent ces derniers mots. Je me couchai et attendis celui qui me délivrerai de mes souffrances. Oui, j'attendais la mort.
( Veuillez m'excuser pour la petitesse de ce rp >.< Je ferais mieux la prochaine fois !) | |
| | | Jeu 9 Juin 2011 - 15:53 - Mais tu es sûr que tu l'as perdu là, Ubu?
Je marchais pied nu dans l'herbe fraîche du matin. Ubu, mon ours en peluche, avait perdu son collier à clochette et il était sûr de l'avoir égaré ici. Mais il faisait trop nuit encore pour voir quelque chose. Il m'avait forcé à sortir, c'est un malpoli des fois. En plus j'avais même pas eu le temps de me mettre une petite veste, et à cette heure là, il ne faisait pas chaud. J'attrapais mes deux épaules ensemble, comme pour me réchauffer, mais pour vous dire la vérité j'avais pas vraiment plus chaud.
- Ubu, tu es sûr que c'est là? J'ai froid, je veux rentré à la maison.
Et au loin, alors que je perdais espoir, je vis quelque chose briller. Mes yeux s’agrandirent comme si j'avais vu la lune et je me mis à courir en tenant par la patte mon petit ours brun. Il virevoltait à coté de moi comme si il était heureux. Mais oui qu'il l'était, on avait sûrement retrouvé son pendentif. Mais plus je m'approchait du lieu où j'avais vu une lumière, plus il faisait sombre, et plus je me disais que c'était sûrement une erreur. Je commençais à ralentir mon pas et je senti les petits brins d'herbe caresser mes orteils.
Je ne voyais vraiment rien enfait. Alors je serrais fort Ubu contre ma poitrine, et regardait droit devant moi. Puis je commençais à tourner mon visage dans tous les sens, mais je ne voyais toujours que du noir. J'étais perdue? Oh non. Ubu c'est à cause de ton caprice. Nous sommes perdue dans le monde de noir. Je continuais à avancer doucement, ou plutôt à reculer, mais avec cette assombrissement, je ne savais pas très bien de quel côté bougeaient mes pieds.
Tout à coup, mon talon toucha quelque chose d'assez mou et d'assez chaud, et c'est ainsi que je basculais en arrière. Je ne me retins même pas de mes petites mains, parce que je tenais Ubu et c'était le plus important. Il fallait que je le protège, il était plus petit que moi. Moi je m'en serais sortie avec un bleu sur le derrière. C'est pourquoi je fermais les yeux. C'est stupide de fermer les yeux quand quelque chose de mal ou qui nous fait peur nous arrive. L’évènement en lui même ne change pas. Et puis, pour moi, il faisait déjà tellement nuit que de fermer les yeux ne changeait en rien ce qui s’élevait devant mes yeux.
- Qu'est-ce que c'était ?
Je posais une main contre ce que je pensais être le sol, mais...c'était drôlement moelleux. On aurait vraiment pas dit de la terre. Ou en tout cas pas cette terre dure. Peut être un sable mouvant? J'en avais jamais vu, mais maman disait que c'était mou et dangereux. Dangereux? Il faut qu'on parte d'ici. J'essayais donc de me débattre mais mon pied semblait être coincé dans une sorte de tissu. De tissu? Mais...étais-je assise sur quelqu'un? | |
| Louise De Strelitz-Reuss✤ Habituée De La Région ✤ Genre IRL : Age : 32 Messages : 48 Identité Age: 8 Jahre Origine: Deutsch Métier: Student
| | Jeu 9 Juin 2011 - 16:23 Alors que je m'enfonçais dans les profondes ténèbres de mon esprit j'entendis un souffle. Je revînt brusquement à la réalité et mes yeux s'ouvrirent tant bien que mal. y aurait-il quelqu'un ?. Je vis une ombre bouger, elle était petite et avait quelque chose en main, on aurait dit une petite fille portant une peluche ? C'était-elle perdue ? Je n'en savais trop rien. Si elle me voit elle aura peur la pauvre, elle doit être trop jeune... Il ne faut pas qu'elle me voit. Mais au fond de moi je ne voulais qu'une chose. Qu'elle me trouve et qu'elle appelle du secours, quelqu'un de plus âgé qui pourrait me sauver. Peut-être même une jolie fille pensais-je. C'était bien moi, penser à ça dans cette situation. La Petite fille se dirigeait dangereusement vers moi, je voulu la prévenir mais j'étais beaucoup trop faible pour parler. Je refermai les yeux et me prépara au choque. Et il fut dur. Elle tomba lourdement sur moi et s’emmêla dans le peu d'habits qu'il me restait. Mais mon corps était devenu insensible et je ressentit à peine la petite fille.
Qu'es-que c'était ? Dit-elle.
Cette fois je réussi à parler. Et je lui répondit simplement:
- Vas chercher de l'aide je t'en pris ...
Après cet effort énorme je sentit une vive douleur dans le bas ventre et me tordit de souffrance, je fus prise de violents soubresauts. J'essayai de me contenir afin de ne pas choquer la fillette mais je ne pu m'empêcher de cracher quelques gouttes de sang. | |
| | | Dim 12 Juin 2011 - 16:11 Il faisait nuit, de l’autre côté. Une nuit noire, où rien ne pouvait se distinguer. Ni les formes, ni les quantités, rien ; et en plus, il faisait frais. Assez frais pour la faire frissonner. Bref, c’était désagréable. La jeune femme passa une main dans ses cheveux, soupirant. Elle se pensait dans un bois. Il y avait une légère brise, et cela faisait comme un bruissement de feuilles. Quelque chose d’inquiétant, qu’elle n’aimait pas. De toute façon, elle n’avait jamais véritablement aimé les forêts. De nuit, c’était pire que tout. On ne voyait rien, on pouvait se tuer en heurtant une branche. La seule chose qu’elle appréciait à peu près était l’odeur de l’humidité, parce qu’elle aimait la pluie. Soupirant légèrement à nouveau, elle sortit une cigarette de la poche de sa veste et l’alluma. Elle aurait pu laisser son briquet allumé, si elle avait de l’essence à gaspiller. Mais elle doutait que l’endroit dans lequel elle avait atterrit ne contienne quelque chose comme de l’essence. Elle le referma donc, et plissa ses yeux à nouveau pour essayer de s’habituer à l’obscurité. Remarque, elle préférait ça à ce foutu soleil qui lui abimait les yeux. Tirant légèrement sur sa cigarette, elle se mit en route. En route pour où, elle n’en avait aucune idée, mais comme elle s’en doutait, la porte venait de se refermer. Elle haussa donc les épaules et contourna le premier arbre, la première branche, la première racine. Elle marchait lentement, faisant bien attention à là où elle met les pieds, tout en tirant sur sa cigarette. A vrai dire, elle était particulièrement longue à avancer. Ou alors c’était cette forêt qui était bien trop grande. Mais non, c’était elle, comme à son habitude, elle prenait son temps. De toute façon, elle ne savait pas où elle était, à part dans une forêt, elle ne trouvait pas de raison pour se presser. Et puis ce n’était pas non plus comme si elle était attendue quelque part, n’est-ce pas ?
Elle continua alors sa route, toujours avec autant de précaution. Elle ne voulait pas tomber et risquer de briser son appareil photo, surtout que l’objectif qu’elle avait valait une fortune. Elle prenait donc son temps, posant la main sur chacune des branches, le pied sur chacune des racines. Elle finit seulement par s’appuyer contre un tronc et y écrasa sa cigarette. Elle leva les yeux vers le ciel, cherchant une quelconque trace de lumière. Elle baissa alors la tête, incapable de distinguer quoi que ce soit. Elle se demandait si c’était à cause des branches ou des nuages que l’on ne voyait pas le ciel. Elle eut sa réponse quelques secondes plus tard, lorsqu’elle sentit une goutte tomber sur sa joue. Elle esquissa une expression, avant de l’effacer. Elle aimait bien la pluie, certes, mais tout de même. Sortant une nouvelle cigarette de sa poche, elle l’alluma, et reprit sa route. Si elle voulait arriver – si elle pouvait arriver quelque part – il fallait qu’elle active un peu. La cigarette se consumait lentement, ce qui donnait quand même à la jeune femme un petit peu de lumière. Pas beaucoup, certes, mais tout de même assez pour voir la branche à quelques dizaines de centimètre de son visage. Elle se baissa, et continua. A vrai dire, cette situation commençait à l’agacer. Ne rien voir, seul ce bois qui semblait s’étendre à l’infini. C’était frustrant, et elle commençait à regretter sa stupide curiosité. Mais alors qu’elle se croyait seule, et qu’elle se préférait seule, à vrai dire, elle entendit du bruit. Enfin des sons. Ou plutôt des voix. Arquant légèrement un sourcil, elle changea de trajectoire, se disant que peut-être elles pourraient l’aider – car c’était des voix de femmes – à sortir de ce foutu bois. Leah s’arrêta pourtant, se mordant la lèvre. Comment allaient-elles pouvoir communiquer ? Elles ne parleraient sûrement pas le suédois, il fallait juste espérer qu’elles sachent parler en anglais. Après tout, c’est la langue universelle, il n’y avait pas de raisons.
La jeune femme accéléra alors légèrement, redoublant de vigilance. Alors qu’elle ne s’y attendait pas, elle sortit enfin du bois, et ne put s’empêcher de soupirer de soulagement. Ca au moins, c’était fait, et puis il y avait plus de lumière ici, bizarrement. Elle continua alors à aller vers les voix, et distingua enfin quelque chose. Ca ressemblait à deux personnes, couchées, avec une se sentant particulièrement mal. Rangeant rapidement son appareil dans son sac, Leah s’approcha des deux filles, et s’agenouilla près elle. « Hey, vous avez besoin d’aide ? » Elle espérait qu’elles la comprendraient, parce que sinon, ça allait véritablement être difficile pour elles.
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| | | Lun 13 Juin 2011 - 14:11 Mes pieds continuaient de s’emmêler dans le large tissu. Je voulais m'en dégager et me relever pour aider la personne, mais c'était trop difficile. Pourquoi j'étais coincée comme ça. Maman me disait toujours que dans des situations comme celle-ci, il fallait se calmer et réfléchir. C'est pourquoi j'arrêtais de bouger un petit moment. Si quelqu'un m'avais vu, il m'aurait prise pour une folle dingue assise sur une personne visiblement blessée. Comme si cela avait été moi son agresseur, et que je me tenais à présent fièrement assise sur ma victime. Pourtant ce n'était pas le cas.
A cette vision, je continuais de m'agiter, surtout que j'avais entendu des pas, pas loin d'où j'étais tombée. Je ne voulais pas que la personne en question pense que j'avais été une méchante fille. Louise n'est pas une méchante fille. C'est de la faute de Ubu si je suis là et si je suis malencontreusement tombée sur une blessée. Je continuais de bouger mes pieds dans tous les sens, en faisant attention de ne pas frapper la personne au sol. Et petit à petit j'avais l'impression qu'ils se dégageaient, et cela me rassurait. Au moment ou j'étais enfin libre et que j'allais me relever, j'entendit une voix vraiment très près de mon oreille :
- Hey, vous avez besoin d’aide ?
Une voix plutôt mature, ou du moins en tout cas plus que la mienne tout aiguë. Peut être que cette dame allait pouvoir faire quelque chose pour la fille couchée. C'est pourquoi je tendis mes bras devant moi à la recherche d'une quelconque forme humaine, et je tombais sur un nez. Oui ça ne pouvais qu'être un nez car sans faire exprès un de mes petits doigts alla finir dans une narine. Mais pas d'inquiétude, je le ressortit sans hésité, et m'accrocha à ce qui devait être une épaule pour me relever. Je ne savais pas de quoi avait l'air notre sauveuse, mais je lui fit confiance quand même. Dans une situation comme celle-ci, je n'avais pas beaucoup de choix, c'est pourquoi je m'exprimai :
- Mon nom est Louise. Je suis tombée par inadvertance sur cette demoiselle qui semble blessée. Mais c'est à cause d'Ubu.
Je balancais mon ours en peluche contre la demoiselle pour lui faire comprendre de qui il s'agissait, puis je continuais :
- Il faut l'aider Madame. Je suis trop petite et je ne sais pas comment faire. Apprenez moi.
Dis-je en l'attrapant par le bout de son tshirt, ou par un bout quelconque de tissu qui lui appartenait. | |
| Louise De Strelitz-Reuss✤ Habituée De La Région ✤ Genre IRL : Age : 32 Messages : 48 Identité Age: 8 Jahre Origine: Deutsch Métier: Student
| | Dim 19 Juin 2011 - 13:33 La petite fille ne semblait pas réagire. Etait-elle sous le choque ?! Cette question resterai sans réponse. Je déséspèrai de plus en plus, pensant que ma fin était proche. Je réalisai soudainement que j'étais presque nue. Seul un fin peignoir couvrait légèrement mes seins et mon intimité. Je voulu me rhabiller mais je n'en avais pas la force. Tout ce que je réeussi à faire c'est déclencher une nouvelle vague de douleur dans tout mon être. Je serrai les dents et me crispai d'avantage quand j'entendis des bruits de pas. Une autre personne arrivait et peut-être même qu'elle pourrait m'aider. Je levai le regard à hauteur de son visage, elle était grande, bien plus que la jeune fille qui était à mes côtés.
« Hey, vous avez besoin d’aide ? » Dit-elle simplement.
- Je.. j'ai besoin d'aide. Je crois que je sai ... il me faut un médecin. Je suppliait un dieu quelqu'onque qu'elle m'ai comprise car j'avais donné tout ce qu'il me restais pour formulet cette demande. Le payasage semblait tourner autours de moi, tout allait si vite, ma vu se brouille et alors que je perdais connaissance, la petite parla. Malheureusement je n'eu pas le temps de comprendre un seul mot. Le monde devint noir, ma douleur, ma tristesse et mes espoirs s'effacèrent. * Pourquoi es-que tout cela est arrivé. Ma vie était telement stable, normale avant cela. * Mes pensées divaguèrent et je retombais sans cesse sur le visage de ma meilleure amie. Tout cela était fini. * Adieu ...* Je m'écroulai, inconsciente. | |
| | | Jeu 23 Juin 2011 - 20:01 Cette fille semblait être en mauvais état. Evidemment, vu la luminosité, la suédoise ne distinguait que vaguement les deux gamines, enfin la mourante et la gosse, et ne pouvait donc voir de quel mal souffrait la demoiselle allongée. Toujours accroupie au sol, elle écrasa sa cigarette par terre, et la jeta un peu plus loin, reportant son attention sur les deux personnes. Elle baissa légèrement les yeux en sentant une main agripper sa chemise mais ne fit aucun commentaire, se contentant de se mordre la lèvre. Penchant légèrement la tête sur le côté, elle resta dans cette position encore un petit moment, se demandant peut-être bêtement par quel miracle elle avait réussi à comprendre la gamine et les quelques mots – sans grande logique par ailleurs – que la mourante avait prononcé. Leah ne savait pas où elle avait atterri, et bien que ça ne l’intéressait que vaguement, elle ne put s’empêcher de se demander quel était cet endroit, qui ne semblait pas plus dangereux que ça, où des blessées venait mourir. Elle pensait pour quelques secondes qu’elle avait peut-être franchi la porte de l’au-delà, mais elle avait quelques secondes plus tard repoussé cette théorie en se disant que lorsqu’elle avait passé le portail, elle n’était pas mourante. En tous les cas, elle ne pouvait se sortir de la tête que l’endroit où elle avait mis les pieds était louche, pour ne pas dire bizarre, et elle pensa un instant faire marche arrière, quitte à abandonner les deux personnes, pour aller retrouver cette foutue porte.
Soupirant légèrement, elle abandonna l’idée. Elle ne pouvait pas laisser quelqu’un mourir, ce n’était pas aimable. Elle se releva alors, et passa son sac en bandoulière, s’approcha lentement en écartant du bras la gamine. Elle se mit alors à genoux et passa son bras sous les jambes e la jeune femme, se penchant un peu plus pour lui faire passer son bras autour de son cou, et après quelques secondes, elle la souleva. Effectivement, il n’y avait pas à dire, les morts pesaient lourd. Ignorant le fait que sa chemise devenait bizarrement humide et qu’une odeur de fer émanait de la jeune femme qu’elle portait, la suédoise se tourna vers la gamine, et cherchant ses yeux, lui demanda. « Dis moi gamine, il doit bien y avoir une ville ici non ? Avec un hôpital, ou un truc du genre ? » Elle la scruta quelques secondes, puis la contourna et commença à marcher dans la direction qu’elle avait indiquée. Pour l’instant, ce que Leah espérait, c’est que le chemin ne serait pas parsemé d’embûches, ou de choses désagréables du genre, qui termineraient d’achever et la bonne humeur de la suédoise, et la demoiselle qu’elle avait dans les bras. Marchant, elle repensa aux mots étranges de la petite, que c’était à cause d’une peluche, que ce n’était pas sa faute. Elle secoua légèrement la tête, se demandant comment une peluche pouvait frapper à mort une personne, et finit par abandonner, se disant que c’était seulement parce qu’elle n’était qu’une enfant. Au bout de quelques longues minutes, dépassant enfin une colline, la suédoise aperçut les lumières d’une ville, et ne put retenir un soupir de soulagement. Elle avait beau être assez musclée, elle ne pouvait porter un corps d’une soixantaine de kilos pendant trop longtemps. Elle s’arrêta alors, fixant la ville avec un sourcil arqué, puis se tourna pour regarder la petite fille, avant de regarder encore la ville. Haussant légèrement les épaules, elle se remit en marche, pas trop vite pour que la gamine puisse suivre, mais tout de même assez pour éviter de risquer faire tomber la jeune femme avant la fin du chemin ; surtout qu’elle ne voulait pas qu’elle crève dans ses bras. La mort n’avait pas d’intérêt pour elle, surtout celle des autres. Et puis elle trouvait ça d’un pathétique, les gémissements de douleurs, les délires … Heureusement, les portes de la ville étaient enfin en vue, ce qui annonçait qu’elle pourrait relâcher cette femme dans peu de temps.
Décidant de laisser la gamine passer devant pour qu’elle la guide dans ce dédale de ruelles, la jeune suédoise en profita pour détailler tout ce qui passait à porté de ses yeux, le gravant dans sa mémoire. Cet endroit intriguait de plus en plus Leah qui commençait à se dire qu’elle avait bien fait de ne pas faire demi-tour, quoiqu’une fois de plus, ce vague sentiment risquait de ne pas durer bien longtemps. Elle plissa légèrement les paupières à cause de l’obscurité et finit par arrêter de détailler le lieu, trébuchant pour la troisième fois. Elle soupira alors à nouveau, se redressant légèrement pour faire craquer ses vertèbres. Enfin elle voyait l’enseigne d’un hôpital, ou de quelque chose qui y ressemblait, et ne put d’empêcher de soupirer de soulagement. Ses bras commençaient à tirer et ce corps semblait devenir de plus en plus lourd. Franchissant la porte, elle baissa les yeux sur la jeune femme, regardant ses vêtements maculés de sang avec un visage impassible. Elle la déposa alors sur un brancard qui traînait par là, effleurant son visage abîmé du bout des doigts. Elle aurait bien pris une photo mais elle n’avait pas envie qu’on la voit comme une psychopathe.On continue à l’hôpital ?
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