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Seigneur. [PV : Maya]

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Mer 13 Avr 2011 - 19:08
Qu'est-ce que la vie ? Une malédiction suprême pour Warda car oui même immatérielle elle vit ! Bien qu'il n'y est plus de cœur dans les deux sens du terme qui bat dans sa poitrine, qu'elle n'est ni besoin de dormir et de manger. La vie est aussi un cadeau inestimable pour les êtres qui en ont conscience. Elle est fragile, cette vie, elle peut basculer à tout instant. Tantôt on la voit comme un chien misérable dont il faut traîner plus bas que terre de tous ses vices, tantôt c'est un bijoux du paradis. Et tantôt elle est la pire des malédictions. Enfin non, le petit esprit ne serait pas autant en proie et en souffrance à sa condition s'il n'y avait eu la solitude et l'ennui ! Cruels ennemis ! Combien de fois elle les a maudit ? Combien de fois des êtres de chair et de sang les ont maudit ? L'ennui et la solitude occupent nos esprits, ils vous hantent ! Quoi que vous fassiez, où que vous allez. Leurs voix immondes vous rappel que vous n'êtes rien d'autre que leur proie. Une proie misérable ! Et avec ces siècles, Warda se fait de plus en plus pitoyable, frêle et fragile. Comme une coupe qu'on remplirait d'eau, sans jamais la vider. Comme un ballon qu'on gonflait. Au bout d'un moment, sous trop de pression, une seule goutte d'eau, un petit truc en plus, et c'est le débordement !

Ayant besoin d'évacuer, Warda s'était enfuie, une fois de plus, elle cherchait désespérément un refuge. Mais hélas ! Les lieux tranquilles sont hantés par la solitude ! Monstre assassin ! La petite fleur s'était placée au sein de l'église, au sommet d'une statue d'une femme berçant un nourrisson, le visage prosterné sur l'enfant. Elle répétait des mots en latin, comme pour une incantation, une prière, elle y mettait toute son âme. La seule chose qui lui restait, elle n'avait même plus ses yeux pour pleurer. Et comme une folle, elle répétait ses mots. Seule dans l'église, elle cherchait de quoi tenir son éternité dans la foi. Ce qu'elle avait perdu de son vivant, bien qu'elle a parfois cru et prier pour dieu, et dans sa malédiction, elle n'a cessé de prier. Chaque jour, chaque nuit. C'était une lueur d'espoir, stupide, qui était née. Et qui se nourrissait de son âme décharnue, et qui tuait son reste d'humanité.

- De profondis clamo adite domine, De profondis clamo adite domine ... Miserere domone interficere ... Misericordia domini mer, me ulcisi !

Et en boucle elle répétait ... Les autres personnes, bien que l'église soit vide, entendait par magie ces phrases dans leur langue natale. Elle disait : Des profondeurs, je crie à l'entrée mon seigneur. Par pitié mon seigneur, tuez-moi. Par pitié mon seigneur, punissez-moi. Des phrases peu joyeuses, et emplie de mélancolie et souffrance. Tout ce qui constituait l'âme de Warda. Et perdue, elle continuait sa prière, pendant longtemps, longtemps. Mais qu'est-ce que le temps ? Elle n'avait plus cette notion, il aurait bien pu se passer des jours, des heures ou à peine quelques minutes, à ses yeux morts rien ne changeait. Rien !

Elle répétait encore et encore, infatigable, attendant quelque chose. Quoi ? Un signe, sa mort ? Un événement pour l'occuper ? Quelque chose. Elle était tellement prise dans sa prière qu'elle ne vit point les portes massifs de l'église s'ouvrir ...

- De profondis clamo adite domine ...

Une personne était entrée, envoyée par son seigneur ? Je ne pense pas. Mais la personne s'avançait. Avait-elle remarqué Warda ? Sa voix faisait écho dans la bâtisse majestueuse, et le petit esprit n'était qu'une lueur pâle dans l'ombre, au sommet d'une statue. Qui regarderait là-haut ? Après tout, même si elle priait, quelque part elle avait perdu la fois à nouveau. Mais l'espoir, même s'il la pompait avec son immonde trompe, existait encore et toujours. De tout manière, elle l'avait l'éternité à cela.
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Mer 13 Avr 2011 - 20:33
    Il y avait environ une année complète, depuis qu'elle était arrivé en ces terres. Et quelques mois, qu'elle s'ennuyait pour mourir. Tant bien que mal, la petite Maya avait tenté d'ouvrir son propre commerce. Un salon de coiffure, qui ne fonctionna pas très bien. Non pas qu'elle était mauvaise, mais il semblait que personne n'avait besoin de ses talents pour se faire recoiffer, ou pour une simple coupe de cheveux. Les premier mois, elle avait été plus que déterminée à s'attirer une clientèle, en vain, car personne ne vint. En tout, en une année, elle avait seulement eu une vingtaine de cliente. Comme quoi la population d'Etiopia n'était pas aussi vaste qu'elle le croyait. Elle fût attristée de devoir fermer boutique, mais elle n'avait plus réellement les moyens de garder le salon ouvert. Peut-être trouverait-elle autre chose à faire, même si pour le moment, rien ne semblait lui indiquer quoi faire.

    Même si les relations sociales n'avaient jamais été son fort, Maya tenta tant bien que mal de se faire de nouvelles amies. Or, comme tout ce qu'elle semblait vouloir entreprendre en étant arrivé ici, cela échoua également. Elle fit quelques rencontres, sans réelle suite. Tout portait à croire que personne n'avait besoin d'elle, et qu'une amie était de la moindre importance, lorsqu'on avait une petite amie. Elle ne força pas les choses, se disant qu'au final, si elle devait nouer une réelle amitié avec quelqu'un, cela arriverait par hasard, et non parce qu'elle le cherchait désespérément.

    Elle ne cacha pas cette tristesse, car personne ne la regardait. Elle ne sortait plus beaucoup, préférant passer du temps avec elle-même que de sortir et tenter de forcer le destin. Depuis son arrivée, elle avait changer. Avant d'arriver en Étiopia, elle était la jeune fille timide, qui se laissait marcher sur les pieds. Maintenant, son caractère s'était forgé, malgré le peu de conversation qu'elle avait eu. Même physiquement, elle avait procédé à quelques changement. Ses cheveux étaient plus pâle, son teint également. Son sourire habituelle n'était plus présent sur ses lèvres, remplacé par une simple moue d'ennui, de tristesse. Ses yeux n'étaient plus aussi brillants, ils étaient sombres et fuyant. Quiconque la connaissant aurait remarquer ce changement, mais elle était seule. Très seule.

    Les simples conversations qu'elle entretenait était avec un chaton, qu'elle avait acheté récemment. Il était son plus proche ami, mais n'étant pas doué de parole, les conversations étaient vite faites. Une journée de printemps, la jeune femme osa mettre le bout de son nez dehors. Le soleil lui fit plisser les yeux, mais elle se sentit bien aussitôt que ses rayons commencèrent à réchauffer sa peau. Elle n'avait aucun but en sortant, sinon prendre l'air, et c'est ce qu'elle fit, prenant un chemin au hasard, menant vers la nature, plutôt que vers la ville.

    Vaguement, elle se dirigea vers l'église verte. Elle savait qu'elle n'y trouverait personne, mais, si il devait y avoir quelqu'un, elle en serait ravie. Avec cette méthode, elle ne croyait pas réellement forcer le destin, mais bref. Elle y entra, et comme elle s'y attendait, personne ne s'y trouvait. L'endroit était désert, et seul ses pas troublait le calme de l'endroit. Elle n'alla pas jusqu'au bout de l'allée. Elle s'arrêta simplement en plein milieu, puis alla prendre place sur l'un des bancs. Elle ne savait pas réellement qu'elle Dieu prier, ou si il y avait une seule religion en Étiopia, mais elle ferma tout de même ses yeux, plongeant dans sa propre âme.

    Son esprit vagabonda dans ses nombreux souvenirs, ponctuer de murmure rassurant. Elle n'en comprit aucune parole, mais elle se sentit bien de savoir qu'elle pouvait toujours se réfugier quelque part, même lorsqu'elle était seule. Mais en écoutant davantage, elle se rendit compte que les murmures provenaient d'un autre endroit que sa conscience. Elle pouvait les entendre avec ses oreilles, et non avec son esprit. Légèrement inquiète, elle ouvrit les yeux et regarda autour d'elle. Il n'y avait personne. Sur le moment, elle se sentit stupide de s'être imaginer ces paroles, mais même si elle avait ouvert les yeux, elle les entendait toujours. Elle frissonna, commençant à sentir la peur monter en elle. Se relevant, elle jeta de nouveau un rapide coup d'oeil autour d'elle, puis annonça d'une voix incertaine :

    -Ma...Maman?
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Jeu 14 Avr 2011 - 17:46
Au son d'une voix, féminine et humaine, Warda se tut. Ses yeux d'ambres trouvèrent sans hésiter la personne qui avait parlé, mais ils traduisaient de l'incompréhension. D'une part, dans sa transe elle n'avait remarqué l'entrée de la personne, d'une autre part ... Pourquoi Maman ? Le petit esprit se leva, mais la jeune femme semblait ne pas savoir d'où venait la messe latine, surement que cet être de chair pensait qu'il y avait quelque chose de sacré ou divin qui se déroulait. Ou alors qu'il y avait une autre personne avec elle, qui-sait ? Nous ne sommes pas dans la tête des gens pour savoir ce qu'il pense ! En tout cas, ce que les yeux de Warda percevaient dans le visage de l'intrus, c'était tout d'abord sa pâleur, même dans un lieu peu éclairé elle le voyait. Pour donner une image, l'arrivante était à peu près autant pâle que la fleur à ses derniers jours de vie, après avoir été enfermée quasiment deux mois, deux mois dans la chaleur la plus grande, et l'obscurité la plus totale. Ces deux mois, qui l'avaient torturé ! Ah ce temps ce temps ! Mais tuez-le également. Elle perçue également dans son regard, une familiarité avec le sien. La solitude ! Cette maladie infernale, qui vous tue, jour après jour, heure après heure ...

Pourquoi Maman ? Qu'avait la jeune femme ? La logique appelait à ce qu'elle avait perdue la sienne, et se recueillir dans une église était symbole de prière à une divinité pour les morts, pour un futur, pour avoir la foi et l'espoir lorsqu'on n'attend plus rien. Lorsqu'on veut être et devenir optimiste car l'on attend plus rien de la vie. Qu'est-ce que l'optimisme ? Warda, dirait surement, c'est la rage de soutenir que tout va bien lorsque tout va mal. Maman, disait la voie incertaine ! Warda, s'avança dans les airs, seule chose qui au début avait le mérite de l'amuser, de flotter et voler, mais le temps a vite lavé ce jeu. Elle s'approchait en troublant les airs de son corps frêle, à semi transparent et pâle, et malgré cet aspect terne ses yeux étaient visibles ! Traduisant l'éternel ennui, l'éternelle mélancolie, l'éternelle fatigue du temps. Tout simplement, l'éternité ! Doucement, elle avançait, on aurait pu la prendre pour un maléfice, et j'ignore ses intentions, il lui est arrivé de faire peur à des villageoises en jouant aux spectres maudits, en parlant et en faisant un semblant de hanter des jeunes filles. Parfois elle s'approchait pour débiter de propos blessant, mais vrai, et qui avec du recul permettent l'élévation de l'esprit et réflexion des gens. Rarement elle parlait de soi, rarement elle se montrait amicale. Si l'on devait donner un mot pour la définir, ce serait "Ironie".

Elle descendit sur le sol, et le long de l'allée elle s'avança vers la jeune fille, apparemment elle ne comptait pas lui faire peur, ni essayer de la traumatiser, peut être que ce jeu-là l'avait également rendu indifférente avec le temps. Ou que sa pitié fait qu'elle soit moins méchante ... Un reproche de son vivant l'avait traumatisé, parfois elle le perdait de vu, les jours d'après était hanté par la folie et le remord. Warda s'arrêta et claqua des doigts, au cas où la femme pâle ne l'avait toujours pas remarqué. Elle s'avança encore, en glissant sur le sol, elle stoppa sa marche à moins d'une dizaine de mètre de l'inconnue. Pour dire Maman, avait-elle compris le sens des paroles de l'esprit ? Je ne pense pas, surement que, perdue dans sa peine, la voix de Warda lui avait donné envie qu'elle soit celle de sa mère, vivante. Les gens qui ont simplement perdu une personne son sauvable, d'autre qui perdent leur âme de leur vivant, ne le sont pas. Warda connait la leçon. Est-ce qu'elle a envie d'aider ? Ce serait une première ! Même de son vivant il y avait toujours un intérêt personnel !

- Maman ? Qu'est-ce ? Qu'était-elle ?

Ah ... Il est vrai que le petit esprit avait une mère, mais elle avait perdu la vie pour en donner lui en donner une. Sa famille était réputée et sacrée, dans ces conditions tout ce devait être au plus respectable et digne. Pas de câlin, pas de bisous, ce n'étaient que des bassesses d'être faibles. Pour Warda, une mère n'était rien d'autre qu'une personne qui donnait la vie, et un père celui qui aidait à la création. Ce n'était que des liens sanguins ... Sang ... Pour cela aussi tu as une définition particulière ! Mais bon, donc, Warda n'avait pas d'intention d'aider au premier sens du terme, mais d'assouvir sa curiosité et manque de connaissance. Néanmoins, peut être que ... Parler fera du bien ? Dans cette solitude, l'inconnue comme la petit fleur ont besoin de parler, ont besoin de quelqu'un ... Pour fuir, fuir cet ennemi.
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Jeu 21 Avr 2011 - 23:17
    Peut-être que la mysticité des lieux l'avait un peu convaincu qu'elle pourrait avoir un quelconque contact avec sa défunte mère. Elle n'en savait rien. Mais elle espérait toujours avoir une parole réconfortante de celle-ci. Elle était partie si tôt, beaucoup trop tôt. Elle avait tellement encore à vivre, en compagnie de sa fille, mais hélas, la maladie en avait décidé autrement. Juste à y penser, Maya ressentait toujours ce pincement au cœur, cette tristesse, ce manque. Elle lui manquait énormément. Elle avait été sa seule amie, sa seule famille, et une mère ô combien digne. Elle avait été un modèle pour elle, toujours positive, malgré la maladie qui l'épuisait. Elle avait été souriante, jusqu'à la fin.

    La jeune femme sentie ses yeux s'humidifier. Il lui arrivait de penser à sa mère, mais jamais aussi profondément. Elle ne souhaitait pas pleurer à chaque fois, et qu'importe si elle pleurait, elle ne reviendrait pas, même si elle aurait besoin de son réconfort. Mais en ces lieux, elle pensa à elle plus que jamais. Le simple murmure du vent entre les colonnes lui suffisait pour qu'elle se souvienne des berceuses qu'elle lui susurrait à l'oreille.

    Elle passa le revers de sa main sur ses yeux, afin d'en chasser les larmes. En relevant la tête, elle sentit son regard s'embrouiller, mais pas parce qu'un nouvel assaut de larme s'était emparé de ses yeux. Non, en fait, ce qu'elle fixait avant de baisser la tête, était drôlement déformé par quelque chose. Elle eut du mal à en saisir la forme, et lorsqu'elle la saisit, elle se figea. Elle savait que ce monde où elle était n'était pas aussi...conventionnel que celui qu'elle avait quitté, simplement par le fait qu'elle était arrivé ici grâce à un portail magique. Elle n'avait pas vraiment considéré par la suite, qu'il pourrait y avoir des phénomène surnaturel en ce monde. Mais apparemment, là, elle en était témoin. Incertaine, elle entendit une petite voix s'adresser à elle. Un frisson de peur l'envahit. Peut-être plus la peur de l'inconnu. Le frisson de la découverte. Jamais elle n'aurait pu penser être en présence d'un esprit...d'un fantôme, ou...de cette personne, dont elle ne connaissait pas réellement la nature.

    «Maman ? Qu'est-ce ? Qu'était-elle ? »

    Cette simple question provoqua un questionnement profond pour elle. Qu'était sa mère pour elle. Sinon, une amie, une proche dont on ne veut se séparer. L'être le plus gentil qu'elle eut connu. Elle ne savait pas réellement quoi répondre à ce petit esprit, car ce qu'elle avait à dire, serait trop complexe, trop long, afin qu'elle puisse l'exprimer en simple mot. Deux nouvelles larmes lui montèrent aux yeux, et roula doucement sur ses joues, alors qu'elle regardait l'esprit devant elle. Elle douta de la réalité du moment

    -Ma..ma mère était...Elle était...Ma mère.

    Bon, niveau réponse, elle ne devait pas avoir complètement assouvie sa curiosité. Mais elle ne savait pas quoi en dire d'autre. Les mots lui manquait. De nouveau, elle passa le revers de sa main sur ses yeux, afin d'en sécher les larmes.


    [Désolée pour la lenteur, et la courteur de ma réponse. :x]
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Jeu 12 Mai 2011 - 9:51
Quelle réponse complète ! Et bien sur, Warda n'y comprit rien de rien. Enfin, c'est que qu'elle laissait à croire dans son attitude, elle est là, debout avec un air semi ébahi. Le petit esprit s'installa sur le sol, en position assise, et posa sa tête sur sa main, afin de s’accouder. Je me demande si les esprits peuvent avoir la tête lourde parfois, ou le corps lourd ... Enfin bref, elle semblait pensive, peut être qu'elle ne comprenait pas comment on peut pleurer rien qu'en évoquant sa mère. Il est vrai que Warda ne puisse plus verser de larme en son état, et de son vivant elle n'avait pleurer que rarement, sur la fin de sa vie. L'atmosphère de l'église fut meublé avec le silence, et les quelques sanglots de la jeune femme. Warda quant à elle, faisait dodeliner sa tête de droite à gauche, comme un pendule, mais à aucun moment ses yeux ne quittèrent ce de l'inconnu.

Devant cet être hermétique, impossible de savoir ce qu'elle avait en tête, Warda avait beau être une légende que l'on peut lire, on a beau la suivre des siècles, jamais on ne prévoit son attitude, et encore moins ce qu'elle en pense. Ce qu'elle ressent et pense, pour le savoir il faut qu'elle le dise, mais elle ne dit jamais rien. Dans ce silence religieux, c'est le cas de le dire, une ou deux minutes passèrent aisément, néanmoins elles furent longues ... Elles c'étaient faite sentie, chaque seconde dans le silence, chaque seconde qui pénètre un peu plus la chair et l'horloge du temps. Impassible, Warda avec sa tête ; tic, tac, tic, tac, tic, tac.

Voilà ce qu'elle faisait ! Elle apprenait visiblement à l'inconnu le temps qui est long. A quel point il est horrible et qu'il est le pire ennemi. Ce que je ne pu expliquer, est le pourquoi ? Aucune question sur son état, son âge, ou encore sur sa solitude n'avait été posée ... Warda anticiperait-elle cela ? En tout cas, elle avait bel et bien une idée en tête. Mesquine, peut être, gentille, peut être. Elle arrêta de dodeliner de la tête, et se leva en s'approchant d'un pas vers la jeune femme.

- Tu sais pourquoi on pleure des évènements passés ?

Le passé ... Ce mot est presque une obsession pour Warda, à de nombreuses reprises lorsqu'elle est seule, elle se murmure des monologues, tous parlant du passé. Même si elle se montre solitaire envers tout le monde, parfois elle se montre comme un esprit vilain et taquin, elle n'en reste pas moins rongé par des remords de son passé. De chose qu'elle aurait pu faire, d'autre qu'elle aurait pu éviter. Combien de fois, nous nous sommes dit "Mince si j'avais su !". Combien de fois ?

Avec ses questions, Warda semblait en enfant nouveau né qui ne connaissait rien, et qui découvrait. Une petite fille. Bien qu'elle soit en réalité très âgée par rapport aux mortels. La méditation, oui elle a pu en faire, tous les jours et chaque seconde. Mais il y a bien un domaine qui lui est resté à jamais inconnu. Celui des liens familiaux, des liens affectifs. Elle ne sait même pas ce qu'est une étreinte d'affection, et dans son état actuel, jamais elle ne le connaîtra ... C'est surement pour cela, pour donner de quoi ronger à son imagination sur l'affection. Le petit esprit avait bien aimé une personne en fin de compte, mais c'était dans ses derniers jours, jamais rien n'a pu se passer, elle n'a jamais pu faire plus que de le penser ...
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Ven 3 Juin 2011 - 22:27
    Maya se demanda un moment si elle était en train de rêver. Le lieu, le moment, et la présence de cette image, de ce petit esprit. Elle se sentait légèrement troublée, et un peu déroutée. Tant de sentiment et de mélancolie l'envahissait tout entière, en même temps que cette incertitude devant laquelle elle faisait face. L'esprit lui posait des questions. Devait-elle lui répondre franchement, ou répondre ce qu'elle avait envie d'entendre. D'ailleurs qu'avait-elle envie d'entendre. Voulait-elle être rassurée? Comprendre la tristesse de Maya? Peut-être lui faisait-elle passer un test, et que de cette façon elle pourrait revoir sa mère, sous forme d'esprit également.

    Elle baissa la tête. Elle se sentait idiote de ne pas pouvoir se répondre à elle-même, et de croire qu'une infime possibilité de voir sa mère était possible. Ce n'est pas parce qu'elle était devant cet esprit que tout pouvait se réaliser si elle le souhaitait. Celui qui lui avait dit que lorsqu'on voulait quelque chose, on pouvait l'avoir, était un menteur. Elle avait tellement travailler fort pour faire en sorte d'avoir quelque chose, et pourtant elle n'avait rien. Elle n'était rien pour personne, et c'était peut-être cela qui lui faisait le plus de peine. Elle releva les yeux, un peu sur la défensive, puis elle répliqua à cette question, sans vraiment réfléchir à ce qu'elle disait.

    -Je ne pleure pas les événements du passé!

    Peut-être avait-elle été trop sèche et qu'en criant ainsi, elle allait faire fuir le petit fantôme, mais elle n'avait plus vraiment envie d'être perçue comme une faible personne. Elle ne voulait pas de pitié. Elle voulait simplement...Être aimée, comme tout le monde. Ses sourcils étaient froncés, son regard transperçait l'image holographique qui se trouvait devant elle. Elle prit une grande inspiration, puis se repris, un peu plus calmement, sans crier cette fois.

    -Je pleure la tristesse du présent. L'absence d'une personne que j'aime, en ce moment. Car le passé ne me fait pas pleurer, c'est le présent qui m'attriste, cette solitude infernale. Jamais je ne pleurerais le passé, qu'il eut été triste ou heureux, il ne reviendra jamais.

    Elle défronça son regard et regarda autour d'elle. C'était peut-être la mauvaise réponse, car aucune apparition ne fit son arrivée. Elle se sentit légèrement démoralisée, puis elle reporta son attention sur Warda.

    -Qu'es-tu?...Qui es-tu?

    Elle ne voulait pas paraître impolie, mais elle voulait savoir. Ce n'était pas tout les jours qu'on avait la chance ( ou la malchance ) d'être en présence d'un tel phénomène. Et puis elle n'avait pas envie de parler d'elle. Sa personne était peu intéressante. Elle était devenue fade et ennuyante. Elle avait passée tellement de temps avec elle-même qu'elle ne voyait même plus l'intérêt d'évoquer son propre non afin de se présenter. Elle se sentait morte, en quelque sorte...
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