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Une rencontre haute en couleur ! [PV : Sachiko Kamiya & Maryvette Martini]

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Mar 30 Avr 2013 - 16:11
"Le soleil brille au-dessus de ma tête. Je suis debout depuis l'aurore, non seulement parce qu'il n'y a rien de plus beau que le lever et le coucher du soleil, - après une femme et les arc-en-ciel, bien sûr - mais aussi parce que c'est le meilleur moment pour cueillir les plantes médicinales qui me servent. Il n'y a pas de livraison ici, aussi ai-je dû faire mes propres plantations, dans un coin de la serre que la maire m'a aimablement réservée. Une fois ma récolte terminée, j'ai eu envie de faire un tour du village. Ma sœur jumelle dort sans doute encore à l'hôtel, comme la majorité des habitantes du village à cette heure-ci. Je sais qu'au dessus de moi, quelque part dans les arbres, une des jeunes agentes de sécurité observe la semi pénombre qui règne encore. Je pourrais lui faire un signe de main, mais ces gens là, on ne sait pas bien comment ils réagissent. Aussi, je me contente de marcher devant moi, un sourire sempiternel imprimé sur mon visage. J'avance, je ne sais pas bien où je vais. La lumière du soleil levant dispense quelque chose de magique dans l'air. Les couleurs me paraissent plus profondes, je les observe sans me lasser. Dans ma tête, une palette de couleur s'affiche. Un tableau se dessine, lentement. Je suis les courbes, en fermant les yeux. Et j'avance encore. Je manque de trébucher sur une pierre, je me rattrape en lâchant un léger rire. Mon dieu, quelle maladresse. Je suis sur la place du village. En face de moi se dresse le portail. Il scintille toujours, et il éblouit lorsqu'une nouvelle jeune fille fait son entrée parmi nous. Je n'ai qu'un souvenir flou de ma propre arrivée, même si ça ne remonte pas à si longtemps que ça. Tout était tellement... Trouble. Mais ce portail m'a toujours fasciné et attiré, comme si j'attendais quelque chose de lui, ou qui sait, quelqu'un. Je ne compte pas l'impatience parmi mes défauts. Et le soleil brillera encore longtemps au-dessus de ma tête. Alors, comme le disait maman, qui vivra verra !"

~


Alors que Maryvertte observait le portail, immobile, à quelques mètres à peine devant lui, il se mit à émettre une forte lueur. Surprise, la jeune femme aux cheveux multicolores esquissa un mouvement de recul. Elle fixa le portail qui émanait d'une énergie pure, une énergie qu'elle n'avait encore jamais remarqué. Éblouie, elle fut obligée de mettre une main en visière devant ses yeux, et finit par distinguer une silhouette qui s'avançait avec hésitation. Elle ne réagit d'abord pas, sans doute surprise ; Elle assistait à sa première arrivée au village depuis ce qui lui semblait être une éternité. Une fois la surprise passée, la jeune femme se remit à sourire et passa une main dans ses cheveux emmêlés. A première vue, on voyait sans difficulté qu'elle était une artiste débordée et extravagante, tête en l'air mais d'une gentillesse à toute épreuve. Ses cheveux multicolores tombaient en cascade sur ses épaules minces, et ses yeux pétillaient plus que ceux d'un enfant qui découvre les cadeaux sous le sapin, le jour de noël. Elle s'avança donc pour accueillir la nouvelle comme il se devait, les mains fourrées dans les poches de sa robe multicolore, pour le moins étrange, assortie en tout point avec ses cheveux. Elle découvrit alors une jeune femme qui devait avoir à peu près son âge, blonde, avec de jolis yeux bleu/gris. Maryvette lui offrit un sourire des plus chaleureux, et replaça ses grosses lunettes sur son nez.

- Bonjour, lança-t-elle joyeusement, et bienvenue dans ta nouvelle vie !

Et elle regarda au-dessus d'elle, pour voir la dernière étoile s'éteindre avec la venue du jour. Elle penchait sa tête en arrière. En fait, elle se pencha tellement en arrière qu'elle perdit l'équilibre et s'affala maladroitement sur le sol, entraînant avec elle la nouvelle venue. Bel accueil ! Pendant quelques secondes, un silence pesant s'installa, seulement rompu par le piaillement des oiseaux. Puis Maryvette éclata d'un rire doux et frais, un de ces rires qui ne vous laisse pas de marbre. Un rire communicatif. Elle essuya les larmes de rire qui coulaient sur sa joue et elle se releva souplement. Maryvette tandis ensuite une main vers la jeune femme qu'elle avait malencontreusement renversée et épousseta sa robe, avant de lui lancer un regard rieur.

- Je suis désolée. Je m'appelle Maryvette, et comme tu as pu le constaté je suis un peu... Bon, d'accord, très maladroite. Je ne t'ai pas fait mal au moins ?

Elle ne semblait pas embarrassée pour sa maladresse, mais surtout inquiète de la santé de la jeune femme qui lui faisait face. On n'avait pas besoin de tomber de très haut pour se faire mal, et ça, Maryvette le savait. Elle avait déjà connu des cas d'enfants ou de jeunes adultes qui s'étaient cassés une partie de leur corps en tombant de leur hauteur. Heureusement, elle n'avait jamais rien eu. Elle était consciente d'avoir toujours eu énormément de chance, ce qui l'avait sauvé de la mort à plusieurs reprises, notamment le soir où elle avait perdu son père, et sa mémoire. Et aussi plus tard, lorsqu'elle avait eu affaire avec des crocodiles. Mais ça, ce n'était rien, vous dira-t-elle. Après tout, ils n'étaient qu'une dizaine.
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Maryvette Martini
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Maryvette Martini
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Maryvette Martini
Mar 30 Avr 2013 - 22:42
Mes jambes vacillent. C’est un fait. Je ne sais pas ou je suis, le changement est radical… Aussi radical qu’illogique. Un passage du néant le plus obscur au paradis le plus lumineux.

« Qu’est-ce… Ou suis-je ?... »

Juste des mots, à peine audibles… Que me bouche laisse échapper mine de rien. Je revois en boucle l’instant d’avant. Je me revois m’étaler dans la rue. Les larmes si salées… Le visage de Sarah, il est si clair dans ma tête qu’en fermant les yeux je suis sure qu’elle apparaitrait face à moi comme dans un rêve. Elle sourirait. Elle me dirait de sourire. De vivre. De ne plus pleurer pour elle. De vivre en mordant la vie à pleines dents pour elle. Mes jambes vacillent, oui, mais j’avance… Qui sait, vers des jours plus heureux ? L’univers qui fait céder la brume lumineuse me semble tellement apaisant… Autant que Son visage. L’air est frais, un jour presque levé, les dernières étoiles en train de disparaître ; autant dire que cette aube ne ressemble à aucune autre que j’aie pu voir dans ma vie, si ce n’est dans les rêves. Les couleurs sont comme délicates, aux antipodes au vu du portail qui m’a laissée accéder à ce terrain. Pour la première fois de la journée, je souris un peu malgré mon inquiétude quant à l’endroit ou je me trouve. Peut-être que j’ignore carrément que je suis morte et que cet endroit est le paradis ? Qui sait…

Tournant la tête lentement je regarder autour de moi quelque peu éberluée et c’est à ce moment que je le remarque. Arriver devant moi en fanfare, ou alors ca doit être moi qui réagit au ralentit tellement les choses autour de moi m’interloquent ! Ce n’est pas une personne ma parole. Je reste un peu interdite, j’ai un mot au bout de la langue. Cette jeune fille pleine de couleur me fait penser à quoi… Quel est le mot… Une pâtisserie, mais laquelle ? Mes pensées sont interrompues par cette phrase qui débarque comme un rayon de soleil dans ma tête :

« Bonjour et bienvenue dans ta nouvelle vie. »

Ces mots résonnent comme un nouveau départ à mes oreilles. Une douce renaissance… Cette idée laisse éclore un doux sourire sur mes lèvres. Renaitre des cendres que représentaient ma vie, l’intérieur de ma tête… Je vais reconstruire tout ca ici, dans cet endroit ! Mais mon interlocutrice n’a pas le temps de voir mon expression changer car elle lève les yeux… Je suis son regard pour apercevoir ce ciel dégagé qui laisse disparaître les dernières étoiles qui semblent comme avalées dans la masse bleue qui nous surplombe. Du coin de l’œil, je vois alors la demoiselle-pâtisserie qui commence à se diriger… Droit vers le sol ! Sans faire attention, je suis son geste tentant vainement de la rattraper mais… Bien sur, je finis par m’effondrer avec elle. C’est comme si le sol m’avait attiré vers lui. Mais quelle arrivée en fanfare… Par terre, tout est soudain clair dans ma tête. Macaron. Cette fille est comme un grand paquet de macarons délicieux de toutes les couleurs. Vient alors ce rire magnifique, un de ces rires qui balaye tout sur son passage ; un rire sur lequel vient s’ajouter une sorte de gazouillement d’enfant. Depuis combien de temps je n’ai pas ri ? Pas le temps de réfléchir, la voilà déjà debout à me tendre une main amicale.

« Je suis désolée. Je m’apelle Maryvette, et comme tu as pu le constater je suis un peu… Bon, d’accord, très maladroite. Je ne t’ai pas fait mal au moins ? »

Je souris légèrement à ce macaron adorable et ni une ni deux, attrape sa main, impatiente de me redresser. Je remets en place ma robe noire et relève la tête.

« Merci de m’avoir aidée à me relever… Je vais très bien merci, j’espère que toi aussi ? Au pire je suis médecin si tu as un souci. Enchantée de te connaître, Maryvette ! »

Puis esquissant une légère courbette additionnée d’un sourire plus que timide, je me présente.

« En tous cas, je me présente, je m’appelle Sachiko Kamiya… Et je suis maladroite aussi dès qu’il s’agit d’autres personnes que mes patients en face de moi. Je préfère te prévenir… Mais au fait, sais-tu ou nous sommes ? »

Le rouge me monte aux joues. Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas parlé à des gens comme ca. C’est si bizarre, je me sens être une autre personne. Ou la même, avec plus de volonté sans doute… C’est à voir, à découvrir ! En vue, un nouveau monde à découvrir, de nouvelles émotions à conquérir, j’en suis sure ! Je baisse les yeux et vois une fleur jaune... un pissenlit. Aussi coloré que cette Maryvette-macaron. Et là, la phrase sort toute seule de a bouche:

« Un macaron à la framboise ! »

Mes yeux s'éclairent d'une lueur insoupçonnée à l'idée de ma patisserie favorite. Sans le vouloir, cette petite vient de me mettre en appétit... Bien en toute logique, après tout, quel voyage tel que celui que je viens de faire ne donnerait-il pas faim?
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Sachiko Kamiya
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Sachiko Kamiya
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Sachiko Kamiya
Mer 1 Mai 2013 - 12:37
"Les couleurs se mélangent devant mes yeux. Un tourbillon multicolore qui m'emporte avec lui. Une force extraordinaire à laquelle je ne peux résister. Mais ce n'est pas grave. Je n'ai pas envie de résister. Après tout, ce n'est rien d'autre que mon univers. Il brille, éclatant, comme illuminé par de la poussière d'étoile. Il imprègne le monde de bonheur. Et il chasse les malheurs. La mélancolie n'existe plus. La tristesse non plus. Les énergies négatives ne sont qu'illusion. Des illusions que j'efface d'un souffle, d'une caresse. Rien ne devrait pouvoir briser la joie fiévreuse de quelqu'un. Mais tous devrait être capable de chasser les larmes, et de faire disparaître la lame qui fait saigner une âme, jour après jour, nuit après nuit. Si ça ne tenait qu'à moi, ça n'existerait même pas. Il y a tellement de belles choses dans ce monde. Ouvre les yeux, regarde autour de toi. Mes yeux s'emplissent de merveilles. Mon corps et mon âme en débordent. Baignée dans une lueur onirique, dans un endroit où rien de mal ne peut arriver, je la vois. Elle n'est pas comme ce que j'ai l'habitude de voir. Ses couleurs sont tristes. Et je suis persuadée qu'elle aussi, au fond, elle est triste. J'ai l'impression que son regard est éteint. Elle me fait un peu penser à ma sœur, mais pas totalement. Ma sœur a toujours eu ce côté mélancolique. Aussi loin que remonte mes souvenirs, elle a toujours arboré cet air maussade. Oui, dés notre plus tendre enfance. Mais pour la jeune fille qui me fait face, c'est différent. C'est comme si quelque chose dans sa vie avait provoqué une cassure en elle. Un choc émotionnel. Quelque chose comme ça. Mais peu importe. Son âme est noire et blanche. Je la rendrais multicolore."

~


Maryvette n'avait cessé de sourire. Et celui-ci c'était encore agrandi, depuis qu'elle avait vu une lueur amusée s'allumer dans les yeux de la demoiselle. C'est fou ce qu'elle pouvait aimer apporter la joie. Cela la rendait euphorique. Mais elle n'aurait su dire pourquoi. De toutes façons, ça ne faisait pas partie des questions auxquelles elle désirait trouver une réponse. Elle trouvait qu'un sourire - surtout celui d'une femme - était une des plus belles choses qui soit. Dans le monde entier. Et là-dessus, peu de gens auraient su la contre dire. Et d'ailleurs, comme elle avait pu le remarqué, la plus part des gens tombaient amoureux à cause d'un sourire. Maryvette, en effet, avait eu, au cours de ces nombreux voyages, quelques épopées amoureuses qui n'avaient jamais duré très longtemps. Plus jeune, elle avait prôné sa liberté, et décrété qu'avoir un petit ami, ou une petite amie, lui enlevait cette fameuse liberté. Ce qui n'était pas totalement faux. Elle avait ainsi eu plusieurs dizaines d'amoureux(ses) qui eux, par contre, était toujours tombés sous le charme de la jeune fille arc-en-ciel. Grâce à un sourire... Un simple sourire, mais pas n'importe lequel. Ce sourire.

- Merci de m’avoir aidée à me relever… Je vais très bien merci, j’espère que toi aussi ? Au pire je suis médecin si tu as un souci. Enchantée de te connaître, Maryvette !

Et la jeune médecin s'incline légèrement devant notre Maryvette, qui l'observe, les yeux brillants. Alors cette jeune femme est médecin ? Fort intéressant. Maryvette se demandait à ce moment là, quelle sorte de médecine elle pratiquait. Il était vrai que sur Etiopia, les médecins manquaient cruellement. Ils n'étaient guère que deux ou trois à exercer sur tous le village. Mais si les plantes et les capacités de Maryvette pouvaient faire énormément, elles ne faisaient pas tout non plus. Il y a des choses dont seule la science peut venir à bout. L'aide d'une médecin n'était donc pas de trop, et Maryvette l'accueillait même avec un léger soulagement.

- En tous cas, je me présente, je m’appelle Sachiko Kamiya… Et je suis maladroite aussi dès qu’il s’agit d’autres personnes que mes patients en face de moi. Je préfère te prévenir… Mais au fait, sais-tu ou nous sommes ?

Alors, Maryvette s'inclina légèrement à son tour, avec ce sourire si particulier qui n'appartenait qu'à elle.

- Je suis ravie de faire ta connaissance, Sachiko, dit-elle sur un ton solennel. Je suis moi même médecin, enfin, guérisseuse plus précisément. Et il est vrai qu'un peu d'aide est la bienvenue ici.

Elle jeta un rapide coup d’œil autour d'elle, se rapprocha un peu de Sachiko et lui fit un clin d'oeil.

- Ici, tu es à Etiopia. C'est un village merveilleux, qui accueillent depuis des années les jeunes filles en détresse. En quelque sorte, cet endroit nous offre à toutes un nouveau départ. Je te ferais visiter, et t'en dirais plus après. Pour que tu puisses t'intégrer facilement !

Sachiko paraissait en pleine réflexion intense. A quoi pouvait-elle penser ? A son passé ? A la nouvelle vie qui l'attendait ? Les questions se bousculaient dans l'esprit de Maryvette, sans qu'elle ne soit bien sûr capable de trouver une réponse. Elle se demanda alors qu'elle aurait été sa propre réaction si son arrivée avait été différente. Peut être en garderait elle de bons souvenirs ? Sans doute. Mais si les choses s'étaient passées ainsi, il y avait bien une raison. Maryvette restait persuadée que si elle n'avait pas croisée sa soeur ce soir là, elle ne serait jamais venue à Etiopia. Elle serait encore avec ses mères. Elles devaient être mortes d’inquiétude... Mais la jeune femme ne pouvait strictement rien y faire. C'est alors qu'elle surpris le regard de Sachiko, qui se dirigeait tout droit vers un petit pissenlit.

- Un macaron à la framboise !

Maryvette sursauta, et un petit rire lui échappa. Alors c'était donc ça, le fruit de cette intense réflexion ? Sachiko avait l'air de beaucoup aimer ça. La jeune fille avait dû vivre de rudes épreuves pour arriver ici. De plus il était encore tôt. Pas plus de huit heures au village. C'était l'heure parfaite pour aller prendre un petit déjeuner, et justement, Maryvette connaissait l'endroit parfait, où elles pourraient parler en tout intimité et se remplir l'estomac, avant que la jeune femme arc-en-ciel ne fasse visiter le village à la nouvelle arrivante. Elle lui prit la main avec douceur et plongea son regard dans celui de Sachiko.

- Tu as faim ? Je connais un endroit très charmant.

Elle se tut, un sourire malicieux aux lèvres. Après quelques secondes de silence, elle reprit :

- Et en plus, ils font de délicieux macarons.

~


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Maryvette Martini
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Maryvette Martini
Mer 1 Mai 2013 - 22:42
Spoiler:

Cette Maryvette est un sacré macaron, j’en suis certaine… Il y a quelque chose dans son visage qui fait penser à une joie paisible avec quelque chose qui ressemble de loin à un zeste de folie. Je ne sais quoi penser, et surtout, sa joie naturelle, son enjouement ne me laisse pas de marbre, voilà que mes lèvres sont statufiées en un sourire certes simple mais il s’agit bien d’une preuve de bonheur ! Décidément, ca n’est pas un jour comme les autres, tout comme ca n’est pas un lieu comme les autres. Etiopia ? Voilà un nom singulier ! Le nom de cette ville… J’espère qu’Etiopia fera de moi une femme nouvelle, plus heureuse… En tous cas, au vu du rire du macaron multicolore, l’endroit a l’air d’abriter des habitantes joviales ! Cette demoiselle a un sacré sourire… Il a quelque chose de spécial, oui, vraiment. Il a quelque chose. A croire que même son sourire est teinté de couleur… Mais voilà qu’elle prend ma main. Tout doucement. Simplement. Mon cœur s’arrête un instant, et mes yeux s’arrondissent. Elle a pris ma main. Alors que personne à part Sarah n’a jamais eu ce geste envers moi… Personne, non. Je vois des images se préciser dans mon esprit. Un souvenir se matérialise dans ma tête. Je revois cette scène. Cette scène que je n’oublierai jamais…

« Sachiko ! Je sais que tu es cachée derrière le rideau… Arrête d’essayer de me faire peur, patate ! Ca ne marche pas avec moi ! Les yeux fermés, tu marchais tellement bruyamment que c’est comme si je les avais eu ouverts… Viens donc près de moi ! »

Sarah me tire la langue de son lit, ou elle est assise. Son sourire… Un petit soleil. Et elle a la lueur de quand elle prépare quelque chose ! Je me demande bien quoi… J’arrive près d’elle et remarque qu’aujourd’hui elle a encore les yeux très cernés. Beaucoup trop. L’infirmière débarque alors come ca.

« Sachiko, que fais-tu encore ici ? Laisse donc Sarah se reposer un peu… De toutes facons, tu vas devoir sortir de la chambre un instant je dois prendre la température de Sarah ! Allez oust ! »

Quelques instants plus tard, j’accède enfin à mon amie, et assise à coté d’elle je souris très fort… Oui, mon sourire va peut-être lui donner la force de guérir ! Et quand elle sera sortie d’ici, on pourra jouer toutes les deux dans mon jardin ! Sarah prends soudain ma main et la serre fort à m’en faire mal, et je remarque l’intensité du regard qu’elle me porte.

« Sachiko… Tu sais, mes parents ne sont jamais là, grâce à toi, je me sens moins seule… Ils ne viennent plus depuis longtemps. Ils m’ont abandonnée ici, et s’en fichent tout bonnement de ce que je deviens… Sachiko. Ton nom, tu sais, ca veut dire « enfant joyeuse » ! Tu m’as redonné le sourire… Sachiko, je… »

Ses deux mains agrippées à la mienne. Son regard. Sarah. Sarah qui me regarde et serre ma main. Sarah si belle. Sarah, ma Sarah. Sarah qui comme ca, décide d’un coup de changer toute mon existence. Sarah qui vient de changer ma raison de vivre. Sarah m’a embrassée sur la joue. Sarah a balancé plein de petits papillons dans mon estomac.

« Tu as faim ? Je connais un endroit très charmant. »

Ces mots me font atterrir. Sarah, la sensation de son baiser sur ma joue disparaît… Je vois juste cette demoiselle macaron. Boum boum. Mon cœur débloque dans ma poitrine. Et si je pouvais devenir amie avec ce macaron de demoiselle ? Et si elle pouvait me libérer ? Me libérer de ma tristesse ? Peindre ma vie de ses couleurs ? Ma tête remonte les années, et je redeviens cette petite fille qui avait peur d’aller vers les autres. Oui, je ressens ce sentiment bizarre. Ce sentiment tout bête… Quand vous avez passé votre temps assise sur un muret, regardant les autres s’amuser. Et tout à coup, quelqu’un arrive et vous tend la main. Un sourire s’empare de mon visage… Un sourire si grand qu’il me fait presque mal ! Je vois très distinctement le tableau. De comment cette demoiselle au sourire aussi beau que celui de ma Sarah pourrait balancer des flaques de couleurs et éclairer mon monde monochrome… Oui, c’est certain. J’ai porté le deuil trop longtemps ! Pour la première fois depuis tant d’années, le vide dans ma poitrine disparaît. Oui, ma poitrine vient d’être remplie de couleurs ! Je ne suis pas seule…

« Et en plus, ils font de délicieux macarons. »

J’ouvre grand les yeux. Macarons ! Oh, bonheur. Tous les ingrédients sont réunis !

« C’est merveilleux ! »

Je lâche ca d’une voix que je ne me connaissais pas jusqu’ici… Eh bien, il en est des découvertes en un jour.

« Manger un macaron me ferait le plus grand bien ! Je serais très heureuse de pouvoir en manger un en ta compagnie… Allons-y donc ! »

Je la laisse me montrer le chemin, et en profites pour poser une question :

« Si ca n’est pas indiscret, si tu n’es pas d’ici, alors d’ou viens-tu ? »
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Sachiko Kamiya
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Sachiko Kamiya
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