Miss Hummingbird [PV Ouz Mama et Cristal Blain]

Ven 8 Juil 2016 - 2:47

Froisser les étendues fleuries, s'imprégner des odeurs d'humus, goûter aux fruits, aussi défendus soient-ils. Erelinn voulait tout explorer, sentir, expérimenter. Elle n'était ici que depuis un quart d'heure et elle n'avait pas bougé, en pleine expérience délicate. Il fallait qu'elle reconnaisse l'odeur de la pierre humide des statues, la brise chargée de lilas et de menthe qui transpiraient la rosée. Chaque sillon avait son émotion propre, son souvenir personnel. Perdue dans son caprice pré-créatif, elle se voyait oser l'association.
Quand soudain une autre odeur attira son attention. Le musc. Signature olfactive des bêtes sauvages. Un buisson se mit à trembler de tout son feuillage. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit ce qui s'y cachait !
Un hérisson traversait tranquillement entre les statues sans se soucier de son existence. Un hérisson oui.
Le rire lui vint alors, la jeune femme ayant besoin de décompresser après une tentative de suicide peu fructueuse et un transfert dans un endroit inconnu.

Elle était nouvelle, ressourcée en quelques instants. Une vague de bien-être l'avait traversée et avait balayé la tragédie de sa vie. Momentanément bien sûr. Son regretté père serait toujours son regretté père.
Néanmoins la jeune amazone voyait en cet événement inattendu une chance inouïe d'inverser la donne. Il lui fallait redevenir Miss Hummingbird, le colibri rubis qui papillonne entre l'imaginaire et la beauté tangible, sillonnant tant et tant le globe qu'elle ne trouvait de répit qu'en l'insolite, l'occulte, le tabou.
Particulièrement éreintée tout de même, elle se posa dans une clairière afin de s'y assoupir. Dormir à la belle étoile était une idée plaisante. Aussi avait-elle remarqué que la Lune était différente à cet endroit, comme gonflée et irisée. Cela signifiait qu'elle n'était sans l'ombre d'un doute ; aucunement sur Terre. Cette seule pensée suffit à l'enthousiasmer. Il fallait qu'elle se repose afin d'attaquer la journée avec efficacité ! Du travail l'attendait.
Répertorier chaque embrun, chaque fruit, fleur et essence présente ici s'annonçait palpitant et édifiant.

Le lendemain, Erelinn s'étira de tout son long, secouant ses cheveux afin d'en chasser les feuilles qui s'y étaient glissées dans la nuit. Ramenant son index contre ses lèvres, elle se demanda quelle était la priorité à cet instant.

*Manger ? Mon ventre me fait mal maintenant...Il faut que je trouve quelque chose...ou quelqu'un ? Je commencerai ma mission plus tard.*

Décidée à trouver une quelconque forme de vie capable de réflexion, la parfumeuse se leva, légèrement gênée d'être en robe pour son premier jour d'exploration. Son regard se porta sur ses cuisses. Ces membres qui la faisaient complexer comme une idiote pré-pubère. Tout en grimaçant à leur vue, elle laissa filer ses doigts sur le rebord du tissu, comme pour l'allonger plus, embarrassée. La robe émeraude avait au moins l'avantage de comporter des volants longs à l'arrière, contrairement à l'avant qui découvrait ses cuisses...Lâchant un soupir, elle resserra son serre-taille noir, ne se souciant pas de ses épaules dénudées. On aurait pu croire une robe d'époque, ornée de broderies en fil d'or, digne d'une princesse celte. Au fil de ses pas Erelinn avait remarqué une petite loge mignonnette la nuit dernière et elle décida d'aller inspecter les lieux. Ses talons lui faisaient mal et elle entreprit de faire le chemin pieds nus, les portant donc à la main.
Une fois devant la porte, quelques fleurs sauvages en couronne sur sa tête, la rousse frappa à la porte.

"Excusez-moi ? Y a-t-il quelqu'un ? Il me semble m'être perdue...Je...Je viens en paix !" dit-elle hésitante, mais assez fort pour que l'on remarque sa voix.

Sa dernière phrase l'avait faite rire intérieurement.

*Quelle idiote, sortir cette phrase haha ! Je ne vais pas rencontrer un homme vert. Cet endroit n'a pas l'air si différent de la Terre.*

Dim 10 Juil 2016 - 4:57

Je n'avais pas été plus surprise que ça par l'apparition du portail juste sous mes yeux, ce n'est pas en le franchissant et en découvrant un lieu insoupçonné que j'allais hausser le sourcil. Ce n'est même pas que ça ne m'atteignait pas, ou que je n'étais pas étonnée par tout ça, mais ça me faisait tout simplement ni chaud ni froid. J'étais juste entrée dedans comme si j'étais partie acheter le pain, avec le plus grand des calmes et une pointe d'ennui. Et même si je venais littéralement de me téléporter de ma salle de bain jusque dans un endroit totalement inconnu, je ne me sentait pour autant pas vraiment différente ou quoi que ce soit. Au contraire, je ressentais presque une sorte de déception, comme si je m'étais attendu à quelque chose de plus grisant. Mais non, on pouvait voyager autant qu'on voulait, c'était partout aussi fade.

Je posais un regard ennuyé autour de moi, continuant de me nettoyer méthodiquement les dents. Je me demandais déjà pourquoi il avait fallu que je gaspille de l'énergie à marcher jusque là. Il y avait des statues fades un peu partout, et pleins d'autres trucs fades. D'accord, c'était fadement bien décoré, mais bon. Je ne voyais pas vraiment où était l'intérêt, à part chercher à impressionner. Pour le coup, oui, ça marchait bien, si bien que moi à côté, dans mon vieux pyjama mauve, avec la brosse à dent au bec, je faisais tâche. C'était sûr, j'étais peut être pas assez fade, ou trop. Je me sentais même un peu minable, là, comme si j'avais rien à faire ici, comme si on voulait pas de moi. Et puis non, je n'étais pas d'accord. Cette impression était ridicule, évidemment, vu que c'était cet endroit qui était minable, à se vouloir tellement beau. De toute façon, tout ces décorations étaient d'un mauvais goût flagrant. Je n'avais pas envie d'être là, j'aurais préféré ne jamais avoir à poser mes yeux là-dessus. J'aurais préféré n'avoir jamais eu à poser mes yeux où que ce soit. Passer ma vie dans un œuf, en espérant ne jamais finir sur le plat.

Au moins, ça m'avait redonné la force de marcher. J'étais pressée de quitter cet endroit au plus vite, même si je m'attendais pas à mieux ailleurs.
J'avançais tranquillement, jetant des coups d’œil distrait autour de moi. Ayant fini de me brosser les dents, j'avais du me résoudre à cracher par terre et à garder l'outil dans ma main. Je pouvais toujours m'en servir comme d'une arme, dans un combat épique. Je tentais d'oublier la scène, tout en me disant que j'avais vraiment des idées stupides, et pestant contre le manque de poches de cet accoutrement.

C'est là que j'ai entendu une réplique tout droit sortit d'un vieux livre de science-fiction des années soixante destiné aux enfant de moins de cinq ans. Une réplique qui devait déjà être ringarde avant même sa création. Une réplique qui venait surtout d'une fille qui était planté devant une porte. Devant la porte même, ma porte. Je restais alors en arrière, visible mais éloigné, sans adresser la parole à l'inconnue, ni même un regard. Je n'avais pas vraiment envie de faire la causette, surtout avec quelqu'un qui se croyait en pleine série Z. Mais j'étais curieuse de ce qui allait surgir de derrière la porte.

Jeu 14 Juil 2016 - 22:29

C'était la nuit noire, enfin pas totalement puisqu'il y avait la lune, une jolie grosse lune qui éclairait le ciel presque comme en plein jour. Il ne faisait donc pas si obscure que cela...en fait et qu'est-ce qu'une vieille dame fait lorsqu'il fait nuit ? ll dort ! Non, pour une fois Ouz Mama ne ronflait pas, elle tentait de suivre ses épisodes préférés enregistré sur une cassette vidéo depuis au moins 20 ans. Elle les avaient tellement regardé ces épisodes qu'à certain endroit ils sautaient. Elle connaissait les épisodes par coeur et récitait les dialogues par coeur.

Un bruit de quelqu'un qui tambourine à la porte la tira de son épisode, le temps de mettre pause et de sortir avec son fidèle peignoir et sa vieille canne en bois et la voilà qui était devant une femme aux cheveux rouge. Elle avait réglé son sonotone depuis la dernière fois et elle entendit qu'elle lui disait qu'elle venait en paix.

"Moi aussi mon petit je viens en paix! Allons que faites-vous dehors toute seule ? Venez-vous d’arriver?" Demanda-t-elle en se tournant lentement pour regarder la loupiote qui ne clignotait que lorsqu'il y avait une nouvelle.

"Pardon, je ne vous avait pas remarqué, je regardais ma série favorites, amour mode et espoir, vous connaissez ? C'est absolument géniale et les acteurs sont très b..." La vieille dame ne termina pas sa phrase, elle avait bien sentit quelqu'un les observaient et s'avança clopi-clopante vers le buisson "n'ayez pas peur petite demoiselle, mais...vous êtes en costume ? C'est déjà le carnaval sur Terre ? " Demanda-t-elle un peu naïve.

"N'ayez pas peur mesdemoiselles, vous êtes ici chez vous! Bienvenue à Etiopia, vous ne risquez plus rien! Entrez donc dans ma petite cabane!" Dit-elle d'une façon accueillante attendant la réaction des deux jeunes femmes.

Mar 26 Juil 2016 - 17:10

Lorsque la porte s'ouvrit, Erelinn découvrit une créature quelque peu familière. Une personne âgée ! Celle-ci lui demandait gentiment ce qu'elle faisait seule dehors. Peut-être n'était-ce pas évident à cet instant, avec sa couronne de fleurs dans les cheveux et ses talons compensés à la main. Si elle venait d'arriver, la renarde avait vite prit ses aises.

*Waaaah, mais quelle âge a-t-elle ?!* se demandait-elle en écarquillant ses émeraudes.

"Eh bien..." dit-elle en tentant de reprendre de la contenance. "Il semblerait que les nuits à la belle étoile soient agréables ici. Je suis arrivée hier, si tant est qu'ici le temps passe de la même manière que sur Terre." plaisanta-t-elle.

La traîne de sa robe flottant au vent au même rythme que sa chevelure, son regard se porta vers une autre personne, sentant un regard sur elle. Après tout la vieille dame semblant sortie d'une tribu vaudou ancestrale avait sentit quelque chose aussi, coupant sa phrase.

"Désolée, je ne connais pas cette série, je ne regarde jamais la télévision..." dit-elle à voix basse comme pour elle-même.

La jeune inconnue non-loin était vêtue d'un pyjama, tenant sa brosse à dents à la main. Son visage à l'instant semblait inexpressif, bien qu'il ne dû pas le rester longtemps étant donné que l'on s'adressait à elle.

*De mieux en mieux...entre la dame vaudou et moi qui doit sembler être une espèce de princesse niaise de contes de fées, maintenant une fille en pyjama à l'air blasé...quelle fine équipe j'vous dis !*

Ainsi la chaleureuse personne afro annonçait qu'elles se trouvaient à Etiopia, comme si cela était une réponse à toutes leurs questions, comme si plus rien de mauvais ne pourrait leur arriver. Elle le soulignait subtilement dans sa phrase. Le petit colibri décida de se présenter puisque les coutumes devaient être les mêmes ici après tout... Une chose la chiffonnait cependant.

*Ici chez vous mh ? Ne plus rien risquer...J'ai du mal à y croire. Restons alerte. Je vais devoir reprendre tout ce que j'avais établi sur Terre. Mais soit.*

"Enchantée alors, je me nomme Erelinn Guerin, parfumeuse de métier. Présentez-vous je vous en prie !"

Elle s'était tournée vers les deux femmes dans la cabane, préférant les regarder chacune à leur tour dans les yeux, le regard franc et vif, un éclair doré lui traversant les iris.
Il n'était pas question de se faire accueillir par une inconnue, connaître son nom était la moindre des choses et l'éducation qu'avait reçue la jeune femme rousse n'allait pas s'estomper comme par magie en changeant de planète !

"Dîtes-moi, que faisons-nous ici ? Y a-t-il une ville ? Un endroit qui pourrait nous recevoir pour être hébergées ? Y a-t-il des choses importantes que nous devrions savoir avant d'être lâchées sur ces terres inconnues ?" avait-elle dit avec une pointe d'humour.

Elle posait cette question à la fois pour la jeune femme brune à côté, car cette dernière semblait malgré tout, tout aussi perdue. Son index repoussa une de ses mèches derrière son oreille, la laissant retomber à moitié sur son épaule immaculée. Son regard détaillait discrètement la femme qui semblait avoir son âge. Peut-être pourraient-elles bien s'entendre ? Miss Hummingbird passait parfois pour un personnage loufoque ou un peu maladroit mais il n'en était rien. Son coeur se lassait vite des choses et il lui fallait faire l'idiote pour mieux supporter sa propre existence parfois. En un sens, elle ne se trouvait pas si éloignée de la fille en pyjama mauve. Elle aurait pu comme elle, avoir cet air sur le visage, le regard éteint par tant de lassitude. Néanmoins, la brunette était plutôt jolie, ce qui n'échappait pas à Erelinn, sans doute à cause de sa passion pour la photographie. Cette dernière pensée lui fit se poser une autre question qu'elle ne tarda pas à formuler.

"Et nos biens, nos affaires...doit-on alors les racheter ou bien y a-t-il une chance qu'elles aient passé le portail étrange que nous avons aperçu et traversé ? J'ai du matériel très cher et j'imagine qu'ici cela doit coûter tout aussi cher, ce serait embêtant de devoir en racheter et cela m'empêcherait de travailler pendant un bon moment."

La métisse aurait pu passer pour un bourreau de travail à cet instant mais c'était un métier particulier qui la passionnait avant tout. Si elle ne pouvait plus le pratiquer pendant une longue durée elle s'en trouverait déchue, vidée de sa dernière étincelle de volonté de vivre. Ses orbes poison se faisaient inquiets, soulignés par de longs cils noirs qui battaient l'air comme un oiseau.

Sam 30 Juil 2016 - 3:57

Le moment tant attendu arriva, la porte qui s'ouvre et une vieille à l'air louche qui se dévoile. Je ne savais pas ce que je faisais là, mais une chose était sûre, c'est de ce que j'entendais, elles faisaient la paire ces deux-là. Pas une pour rattraper l'autre. De toute manière, ce n'était pas comme si je m'étais attendu à ce que passer un portail bizarre rendrait d'un coup les gens intéressants. Ça, ça aurait été un miracle. Mais non, alors je continuais à grommeler dans mon coin, agacée.

Bien sûr, je ne tardais pas à me faire repérer par les demoiselles, ce n'était pas comme si je m'étais vraiment cachée de toute façon. La vieille s'adressa en premier à moi, me posant une question assez ridicule, surtout au vu de son propre accoutrement. Je la toisais du regard, du haut en bas. Un peignoir et une canne de bois, et c'est moi qui faisait carnaval ? Je voulais bien comprendre qu'elle était chez elle, mais elle n'avait pas non plus l'air très futée.

« ..C'est-à-dire que j'étais persuadée que c'était la mode, par ici. » Paf, au moins elles étaient prévenue de ma sympathie légendaire tout de suite.

Je ne savais même pas ce que j'entendais par « par ici ». De ce que l'autre princesse alien avait sorti juste avant, elle semblait penser que nous ne nous trouvions plus sur terre. Je ne voyais pas trop d'où elle sortait cette théorie, mais je ne voyais rien qui soit si différent de la Terre autour de nous, et je ne voyais pas l'intérêt d'avoir d'autres planètes si c'était pour être la copie conforme d'une autre. Enfin, je n'avais surtout pas l'envie de m'intéresser au lieu, puisque de toute évidence, il n'était pas si différent de celui d'où je venais, hormis les vieilles cannelés et les princesses aliénés. Et c'était loin d'être des atouts à mes yeux.

C'est à ce moment là que la vieille nous annonça qu'on était chez nous, blabla, Etiopia, blabla, risquez rien, blabla. « Risquez » ? Je ne m'étais pas senti spécialement en danger de mort lorsque je me brossais les dents, mais soit. Peut-être avais-je raté le plan machiavélique du dentifrice, après tout, on sait jamais. Bref, j'allais dans la cabane comme proposé, j'avais rien d'autre à faire de toute manière. Puis là, la princesse des Ets nous ordonne presque de nous présenter. Je comprend, la politesse, le savoir-vivre, tout ça.

« Cris'. Brosseuse de dent de métier, pyjamatiste à ces heures perdues. Enchantée. »

Non, je n'avais définitivement pas envie d'être aimable. Elles ne m'inspiraient ni confiance, ni l'envie de les connaître plus que ça ces deux-là. A partir de là, je n'avais pas non plus très envie de m'étaler sur ma vie, qui était déjà assez peu passionnante. Non, ma vie était d'un ennui, mais je préférais encore m'ennuyer seule qu'en compagnie. J'hésitais même à partir tout de suite, mais ma raison me disait d'attendre, de voir ce que la vieille dingo avait à dire. On sait jamais.

L'avantage, le seul, d'être arrivée en même temps que la princesse des pikmins, c'était qu'elle posait tellement de question, que je n'avais même pas besoin d'ouvrir la bouche. Et que blabla et blablabla, et blablabla. Vraiment, un vrai torrent. Il me suffisait de rester en retrait, et d'écouter. Je laissais juste s'échapper un soupire, car même si la situation me convenait relativement, elle me lassait aussi très vite. Je n'avais pas spécialement envie de découvrir un nouvel endroit, avec de nouvelles règles, et je ne sais quoi. Je repensais, nostalgique, à ma salle de bain. J'aurais aimé vivre dans ma baignoire, sans eau, et comme unique univers. J'aurais été seule, et je n'aurais jamais eu à faire de voyage. Et ma vie aurait été tout aussi palpitante que celle-la.

Pendant mon moment nostalgique, princesse Leia elle, était très pragmatique, affaire, argent, travail. Elle avait de ses pensées, elle arrivait à m'ennuyer encore plus que de raison. J'imaginais sa vie, dévoué à son job, et ça m'inspirait un profond sentiment de répugnance. Non, c'était vraiment pas le genre de truc qui me faisait rêver.
D'ailleurs, face à ses questionnements désespérants, je m'accolais contre un mur, le regard pris d'une soudaine passion pour mes pieds. Ils n'avaient rien d'original, et ils étaient nus, mais bon, je préférais largement en compter les doigts, plutôt que de parler matériel.

Ven 5 Aoû 2016 - 23:00

Ouz Mama regarda avec de grand yeux choqués lorsque la jeune fille au cheveux couleur rubis lui expliqua qu'elle n'avait pas de télévision. Pourquoi voudrait-on se priver d'une invention aussi intéressante ? En out cas, Ouz Mama n'aurait jamais pu se priver de la télévision et de ses feuilletons à l'eau de rose, mais peut-être que cette jeune fille avait été séquestrée toute sa vie ? Après- tout des histoires horribles, elle en avait entendus des centaines.

La petite jeune fille clairement en dessous de la majorité d'ailleurs lui répondit qu'elle croyait que c'était la mode de porter un pyjama, cet humour fit glousser la vieille dame enfin voyons "Petit dragon...que tu es drôle!" Ouz Mama aimait ce genre d'humour un peu piquant.

Les deux jeunes filles pénétrèrent dans sa loge et elle leur offrit un siège, précaire certes, mais un siège quand même. Toutefois, la vieille dame avait à peine posé ses fesses sur son fauteuil douillet que la petite rousse se mit à lui poser des centaines de questions à un débit de parole relevant du record mondial.

Elle attendit d'être certaine que cette jeune fille, Erelinn arrête de parler pour se présenter, mais ce fut u tour de l'adolescente et une fois que le silence s'installa un peu, Ouz Mama se redressa légèrement.

"Je m'appelle Ouz Mama, vous êtes sur Etiopia, vous aurez une chambre dans la résidence où dormir, manger et être en toute sécurité, le village se trouve à moins d'un kilomètre de ma loge, vous n'avez qu'à suivre le chemin, mais surtout ne vous éloignez pas. Si,le village est sans danger, ses abords sont encore inconnus et donc nous évitons d'envoyer des villageoise sans armes, vos affaires seront probablement livrée dans votre chambre dès demain matin, il est possible bien entendu que vous continuiez à travailler" Elle se tourna ensuite vers la jeune fille qui regardait ses pieds comme si il s'agissait de l'oeuvre d'art la plus rare du monde et reprit "et pour vous jeune demoiselle d'aller à l'école!"

La vieille dame se tassait à nouveau dans son fauteuil et reprit "il n'y a que des femmes ici, aucun homme, je préfère vous le dire avant que vous vous demandiez si vous rêver, le portail ne s'ouvre que pour faire entrer de nouvelles habitantes, ni plus, ni moins!"

Mer 17 Aoû 2016 - 18:01

Cris' devait être un diminutif, toujours était-il que celle-ci avait l'air de s'ennuyer à mourir à peine arrivée. La discussion en cours l'excédait clairement mais Erelinn n'avait pas envie de se mêler des états d'âmes de chacun. Aussi, même si cette jeune femme ne lui semblait pas méchante ou idiote pour autant, elle ne put s'empêcher de noter son manque d'amabilité. La manière dont elle avait regardé Ouz Mama n'était pas très correcte de son point de vue. Mais il était vrai que cette dernière n'avait pas été très délicate dans sa façon de s'exprimer. Avaient-elles encore une chance de s'entendre ?

Le colibri attendait des réponses avec impatience, car plus le temps passait, plus elle avait envie de décamper. Le temps comptait. Ou pas. En réalité, le comportement nonchalant de Cris l'agaçait. Peut-être car au fond elle espérait que le courant passe entre elles. Et la joie ambiante d'Ouz Mama finissait de l'achever. Si débiter des paroles en un court instant avait gêné ses premières rencontres sur cette planète, peut-être seraient-elles mieux toutes les deux, sans sa compagnie. Pourtant il n'y avait rien de bizarre dans son questionnement et il valait mieux en finir d'une traite, car il n'y avait pas de raison qu'elle campe dans cette case. Très poliment alors, après avoir écouté attentivement le discours de la vieille dame, Erelinn lui fit une petite révérence en répondant.

"Et bien enchantée Cris et Ouz Mama." Elle se tourna finalement vers Ouz Mama. "Merci beaucoup pour ces précieuses informations madame. Je m'en vais donc de ce pas au village. Merci de votre hospitalité."

Elles pouvaient continuer toutes deux à se tourner les pouces ou faire ami-ami, cela lui importait peu. Vivement qu'elle retrouve ses affaires, son métier. Elle avait fait preuve de politesse mais n'avait aucune intention de demeurer ici plus longtemps. Sa première impression était plutôt négative, vexée du comportement de la femme en pyjama. Déjà qu'elle était perdue et anxieuse elle n'avait pas besoin qu'on la prenne de haut. Époussetant son jupon, la jeune parfumeuse s'éclipsa aussi vite que l'éclair, marchant d'un pas assuré et quelque peu agacé le long du sentier afin de rejoindre le mystérieux village de femmes.
Seulement des femmes mh ? Ce n'était peut-être pas la meilleure idée du siècle. Mais on y pouvait rien et au moins, il n'y aurait plus d'hommes vulgaires qui lui reluqueraient les atouts. Non, à la place ce serait sans doute des femmes. Même si ce n'était pas terrible, elle préférait encore ça.

HRP : Prévenez-moi si vous voulez clore le RP, vu que mon perso a quitté les lieux ! ^^