Perdue en terre inconnue. [PV Momoko, Eva et Mélodie]

Mar 26 Aoû 2014 - 1:27

Après nous être toutes mises d'accord sur la destination à prendre, je suivis le groupe silencieusement. Je ne savais même pas si l'on m'adressait la parole, continuant de marcher comme un devoir auquel je ne pouvais échapper.
Mes yeux se perdaient sur le paysage changeant au fil de la marche. Mais à vrai dire, je n'y prêtais pas une grande importance. Je levais la tête, ce ciel réconfortant avait fait place aux feuillages des arbres qui s'élevaient autour de nous. Comme ayant perdue sa force, ma tête relâcha ses muscles pour me donner une vue sur le sol et mes pieds. Je ne voulais lutter et continuais les yeux fixés sur l'herbe caressant mes chevilles.
A cet instant précis je me sentais vide. La fatigue avait finalement finie par s'emparer de mon corps fragile que je détestais tant. Ma vue se troubla lentement, je voyais flou et avançai d'un pas hésitant et las. Je ne savais pas si j'étais restée au côté du groupe. J'essayais tant bien que mal d'ignorer cette fatigue et de paraître neutre face à ma lutte mentale.
Je me demandais comment les autres me voyaient, et je ne voulais pas leurs en parler, non... je ne suis pas aussi faible pour me plaindre d'un état aussi dérisoire et minime comme celui là.
Soucieuse de savoir jusqu'où le chemin nous a mené, je levais enfin ma lourde tête pour regarder ce qui m'entourait. Et bien au moins je ne m'étais pas égarée des autres filles. Mais par contre, j'en étais moins convaincue sur l'endroit...
L'on avait quittés les arbres de la forêt pour atterrir... et bien... en face d'un moulin à vent.
Oui, un moulin planté là au milieu de la prairie déserte. Il n'y avait que cet ancien bâtiment. Je le regardais longuement, j'avais l'impression qu'il se moquait de nous et riait car l'on s'était vraisemblablement perdus. J'entendais des rires... un rire rauque et moqueur provenant tout droit de cette bâtisse. Il souriait et me regardait de haut, ce fourbe moulin à vent.
Je secouais ma tête. Mais qu'avais je dans mes pensées ? La fatigue me faisait délirer, mais je ne pouvais me résoudre à penser qu'il n'était là que pour se moquer d'un pauvre groupe de jeunes filles égarées.
Je me retournais finalement vers mes camarades accompagnée de mes cernes sous mes yeux à moitiés fermés et m'exclama entre deux bâillements sans me rendre compte de mes paroles :

« Je veux brûler ce stupide moulin, c'est à cause de lui si on est perdues j'en suis sûre... »

Mer 3 Sep 2014 - 22:47

Si Eva avait suggéré une direction qui lui paraissait pertinente, elle ne se voyait pas prendre spécialement la tête de l'expédition. Après tout, elle devait aussi s'occuper de la blessée du groupe, qui, d'ailleurs, ne la lâchait pas d'un pas. Aussi, lorsque Leiko, qui avait pris la tête, dévia de la route qu'Eva aurait choisi de suivre, elle n'osa pas s'opposer à sa volonté de, peut-être, couper court au chemin - peut-être avait-elle perçue, d'une manière ou d'une autre, que ce chemin allait leur raccourcir la route.

Quoi qu'il en soit, la traversée se révéla quelque peu pénible, et Eva douta qu'elles avaient eu raison de s'éloigner ainsi d'un chemin balisé, surtout pour pénétrer dans une forêt inconnue. Aussi c'est avec soulagement qu'Eva redécouvrit une plaine où l'horizon n'était pas bloqué - si ce n'est par un détail, l'existence du moulin à vent.

D'ailleurs, sitôt arrêtée, Leiko, se retournant vers elles, se montra quelque peu... Agressive...? Avec ledit moulin à vent. Soudainement, Eva se demanda si la jeune fille avait toute sa tête - car, à vue de nez, ses propos semblaient sérieux. A moins qu'elle soit une incroyable pince-sans-rire. Dans le doute, de peur de se ridiculiser, Eva resta alors coït, jetant simplement un regard vers Mélodie, pour voir si elle pensait comme elle, puis vers Momoko, pour voir si elle saurait raisonner sa sœur. Après tout, elle devait bien mieux la connaître qu'elles, elle saura bien quoi faire.

Dim 7 Sep 2014 - 16:48

Nous marchions sans vraiment savoir où est-ce que nous allions. Leiko avait décidé de couper par un autre chemin afin d'arriver plus rapidement à l'hôtel. Mais cela ne fût pas une bonne idée. Nous nous étions perdue.
Devant nous se trouvait un Moulin à Vent. Leiko, se retourna vers nous en s'exclamant qu'elle voulait brûler ce moulin à vent sous prétexte que c'était à cause de lui si nous nous étions perdue. Toujours en tenant la main d'Eva, elle se mit à me regarder, et je fis de même. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi est-ce que Leiko semblait énervé. Sûrement la fatigue.
Je pense.
Je ne savais pas vraiment quoi faire.

''Je pense qu'elle doit vraiment être fatiguée pour s'énerver contre un moulin à vent quand même...''

C'est ce que je dis à Eva discrètement dans son oreille.
Je tira légèrement la main de mon amie pour lui dire d'avancer un peu. Et j'alla en direction de Leiko.

''T... Tu sais ce n'est pas grave. Il n'a rien fait le moulin à vent... Ce n'est de la faute de personne.''

Je me surpris moi même d'avoir osé parlé. Mais je voyais bien que la fatigue ainsi que le fait que l'on soit perdu l'avait énervé. Je ne voulais pas que cela s'aggrave. J'étais la plus grande des trois autres filles. Mais je restais la plus timide et réservé, ayant vraiment parlé seulement à Eva.
J'ai toujours été de nature très introvertie et toujours détesté parler aux autres en première, préférant attendre que se soit eux qui viennent vers moi avant. Je regarda Momoko, tout en espérant qu'elle puisse aider sa sœur à se calmer.
Je n'avais jamais aidé quelqu'un lorsqu'elle était énervé donc je ne pouvais pas vraiment faire grand chose. A part regarder.

Ven 24 Oct 2014 - 2:00

Perdue en terre inconnue.

Feat Mélodie Landa & Eva Johansen & Leiko Inozura.

Après la proposition d'Eva qui établie notre prochaine destination, nous prenons donc la route pour l'inconnu. Toutefois, le chemin était relativement long. Cela devait faire un peu plus de trois quarts d'heures que nous marchions comme ça sous cette chaleur que je trouvais étouffante. Ma gorge sèche fut la première touchée par ce climat peu adapté à notre escale. Mes jambes étaient quant à elle, aussi lourde que deux sceaux d'eau rempli à rat bord. Mais malgré mon mal-être bien présent je me devais de ne pas le laisser paraître. Oh ça non ! Cela serait ridicule, nous étions tous dans la même galère. C'est à ce moment-là que mon regard se dirigea vers les autres filles. Leiko avait l'air de tenir bon malgré le fait, qu'elle avait un l'air fatigué. Cette fatigue était traduite par ses cernes qui ornaient ses yeux.

J'étais inquiète. C'est vrai que nous avions peu dormis et donc peu récupéré de nos journées éprouvante des jours prétendants. Mais comme d'habitude, je n'avais rien remarqué. Ça m'énerve à la fin ! Pourquoi est-elle toujours obligé de se montrer fière ? Je suis une sœur incapable ! J'étais quelque peu en colère contre moi-même. Après ce qu'on avait traversé toutes les deux... je ne voulais plus ne rien percevoir. J'avais la sensation d'être aveugle quand j'étais aux côtés de ma sœur. Cette sensation est irritante.

Après quelque temps je m'étais calmée après avoir fait un exercice de respiration contrôlée. J'avais sans doute l'air ridicule, mais cela m'importais que très peu.

Mei pris au bout d'un certain temps un chemin différent que celui que nous avions planifié. Sans me poser de question je l'avais donc suivi. Je connais bien ma soeur, quand nous vivions dans la rue même si nous étions dans une grande ville, Leiko ne se perdait pas et retrouvé toujours son chemin. C'est donc avec toute confiance que je la suivis accompagné par nos camarades qui avaient l'air quelque peu troublé, mais qui laissa vite place à une certaine sérénité une fois que nous nous sommes retrouvées dans une prairie bien dégage. Le seul obstacle que nous ne pouvions omettre était ce grand Moulin qui avait l'air d'usiner son énergie par le bias du vent. Je ne pouvais pas croire que nous sommes perdus, même si tous les éléments pouvaient me faire croire le contraire.

Bizarrement Leiko n'avait pas l'air d'apprécier le fait qu'un moulin soit présent. Elle commença par lui lançait une menace. Elle voulait le brûler. Euh... qu'est-ce qu'elle a ? Je ne l'ai jamais vu dans cet état. Peut être encore à propos de son complexe au niveau de sa taille ?... Non c'est stupide, ça ne pouvait pas être ça... Elle doit être seulement bien trop fatiguée. Oui voilà ! Elle est juste trop fatiguée et donc, doit commencer à voir des hallucinations. Ce n'est pas anodin, quand on ne prend pas le temps de se reposer après quelques jours.

Je ressentais le regard incompréhensif d'Eva qui m'étouffait. Elle attendait sans aucun doute à me voir réagir. Après tout c'est tous naturel étant donné que c'est ma propre soeur qui est en train de délirer. Mais ce fut avec grand étonnement que je pue observer Mélodie lâcher pour la première fois la main d'Eva de manière volontaire, puis elle prit la parole sans crier gare :

« T... Tu sais ce n'est pas grave. Il n'a rien fait le moulin à vent... Ce n'est de la faute de personne. »

Cette tentative ne sera pas forcement utile en vue de la situation, mais cela me motiva à réagir.

Même si l'idée que j'avais en tête me déplaisait fortement, c'était le seul moyen de la calmer. Je devais agir comme notre mère aurait agi. La tendresse de notre défunte mère avait toujours apaisé Leiko quand elle avait des crises de paniques. Petite Leiko n'était pas tout à fait comme elle se présentait aujourd'hui. Cela me rendait nostalgique.. mais je me devais d'agir.

Je m'avançais de plus en plus vers Leiko tout en la prenant délicatement dans mes bras. J'avais déposé tendrement ma main sur sa tête et pris une voix des plus douces afin d'essayer de la rassurer.

« Mei. Ce n'est rien. Il ne voulait pas te provoquer et cela ne sert à rien de t’énerver contre le moulin à vent. Tout va bien Mei, je suis là. » J'avais déposé un petit baisé sur sa bouche à la suite de mes derniers mots.

Mes joues avaient comme je me l'attendais inévitablement viré au rouge. J'avais honte... si honte ! Cela ne me ressemble absolument pas ! Pire encore je l'avais embrassé... même si nous le faisions petite pour nous amuser quand nous jouons au papa et à la maman... bien sûre je jouais souvent le rôle du père.... Cela ne me déplaisait pas forcement, mais à ce jour ce serait plus Leiko qui serait à même d'entretenir ce rôle par le fait que c'est maintenant elle la plus forte et protectrice de nous deux. Je ne sais pas vraiment pourquoi je pensais à ça.. mais ça m'aiderais à gérer ma gène et de ne pas m'enfuir en courant. J'espère du moins qu'elle se sera calmée après ça...

Dim 9 Nov 2014 - 14:57

La réaction de mes compères ne se firent pas attendre, elles semblaient toutes trois gênées. Pourquoi donc, étais-je la seule à sentir cette aura délirante de la part de ce géant de pierre ? Je voyais leur visages interrogatifs de façon flouté, je luttais donc face à cet état désagréable qui avait prit possession de mon corps affaibli.
Un silence avait fini par étouffer mes dires, et se brisa, à ma grande surprise, par la voix douce et timide de Mélodie :

« T... Tu sais ce n'est pas grave. Il n'a rien fait le moulin à vent... Ce n'est de la faute de personne. »

J-je ne savais pas quoi répondre à cela. Je ne me souvenais même plus pourquoi cette haine à l'égard du moulin avait fait place. Mes yeux se baissèrent de honte, oui, j'avais honte d'agir ainsi, de façon inapproprié et étrange et de me faire remarquer de la sorte.
S'ensuivit à ces mots, quelqu'un s'approcha de moi, me faisant de l'ombre. Ma vue se posa sur la silhouette, c'était Momo. C'est très étonnée que je sentis la chaleur douce qu'émanait de son corps, elle m'avait prit dans ses bras et me caressa la tête d'une voix attendrissante :

« Mei. Ce n'est rien. Il ne voulait pas te provoquer et cela ne sert à rien de t’énerver contre le moulin à vent. Tout va bien Mei, je suis là. »

Suite à ses paroles, elle déposa un doux et léger baiser sur mes lèvres froides. Cela m'apaisa et me réchauffa, me rappelant mon enfance avec ma sœur, nous étions si proches, et le sommes encore.
Revenant à la réalité, j'étais restée stoïque face à son emportement, cela ne me déplaisait pas non bien au contraire, mais c'était rare... même la première fois qu'elle agissait ainsi.
Elle était gênée, je le voyais. C'était normal la connaissant, elle ne se reconnaissait pas elle même.
Je lui souris, me dégagea de ses bras pour lui prendre à mon tour ses mains en élevant au groupe :

« Désolé de vous avoir inquiétées et d'avoir dit des paroles aussi absurdes. Ça va mieux maintenant, merci ! »

Après avoir défilé à travers les yeux de ma sœur, mon regard se posa sur Mélodie suivit d'un sourire, comme en guise de remerciement d'avoir tenté, malgré le fait que l'on ne se connaisse pas, de me calmer.
Ignorant ma fatigue, et donc reprenant de ma vitalité et de mon bon sens, j'enchaînais ensuite :

« Par contre, nous sommes perdues. Quelqu'un a une idée du chemin à prendre ...? »

Dim 9 Nov 2014 - 18:30

Se laissant entraîner par Mélodie, Eva se sentit soulagée de voir que les choses se résolvaient d'elles-mêmes. Manifestement, l'accès de folie de Leiko a été temporaire. Peut-être que le soleil lui était monté à la tête, ou autre chose. L'important était qu'elle ne choisisse pas de s'attaquer au moulin, tel une don Quichotte un peu bizarre. Tout allait pour le mieux, désormais.

Pour le mieux? Finalement, Eva en douta. Leiko venait d'avouer qu'elle ignorait à peu près où elles étaient, et, manifestement, elle n'était pas enthousiaste à l'idée de continuer à prendre la tête du groupe. Aussi Eva réfléchit rapidement à leurs possibilités : continuer tout droit? Elles ignoraient où cela allait, et si cela se trouve, elles ne retrouveraient pas leur chemin. Rebrousser chemin jusqu'à la route? Quelle perte de temps! Couper pour se diriger vers la ville? L'idée était intéressante, surtout qu'elle pouvait distinguer certains des bâtiments de la ville d'ici, mais elle ignorait totalement la difficulté du terrain.

Voyant bien que personne ne semblait être prête à prendre une décision, et malgré ses incertitudes, Eva essaya de prendre sur elle pour apparaître sûre d'elle. Il sera toujours temps de changer d'avis si la route était trop difficile à suivre.

"Je pense que si l'on coupe en direction de la ville, on devrait se retrouver. Ca ne doit pas être si loin que ça."

Et, sans attendre, Eva se mit en route, en souriant, tentant de donner l'impression qu'elle était confiante dans sa décision - que cela devait forcément être la bonne.