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Au fil de l'aiguille [PV Chie] [Hot] [Terminé]

 :: Hors Role Play :: Concerne Le Forum :: Archives :: Archives RP :: Terminés
Ven 13 Juin 2014 - 22:32
Le grand magasin =>

Après avoir indiqué à Chie un endroit dans le hall d'entrée où déposer leur parapluie trempé, et s'être rapidement rendue au grand tableau en liège de la réception pour y récupérer ses clés, Ayako précéda la jeune femme dans l'escalier étroit qui permettait d'accéder aux étages de l'hôtel, jusqu'au second où se trouvait la chambre qu'elle occupait en colocation avec Kiralee. Cette dernière s'étant absentée depuis le début de la journée, la pièce était demeurée dans l'état où l'avait laissée la jeune lycéenne au moment de se précipiter au grand magasin pour y chercher la bobine qu'il lui manquait : à côté du lit soigneusement fait et de la large armoire en bois sombre dont aucun vêtement ne dépassait, il était presque impossible de ne pas remarquer le chaos qui régnait sur la table de travail d'Ayako, pleine de petits coffrets entrouverts d'où s'échappaient une véritable nasse de fils multicolores et d'aiguilles à tricoter, d'outils de mesure et de ciseaux de toutes formes et toutes tailles entre les anneaux desquels étaient venus se loger de petits dés à coudre en porcelaine que la jeune fille avait elle-même décorés d'élégants motifs floraux et de calligraphies de caractères japonais. Au milieu de ce savant désordre dont il était cependant difficile de faire croire qu'il relevait entièrement des besoins du besoin du métier, la veste de Chie reposait sur une partie de la table restée miraculeusement dégagée, ce qui lui donnait un étrange caractère de fraîcheur et de nouveauté, par contraste avec les longues retouches dont elle venait de faire l'objet : et bien que son apparence extérieure soit restée pratiquement inchangée, sa coupe en général, les plis rajustés aux manches et les fronces redessinées lui conféraient une sorte de présence immaculée, probablement comparable à celle qu'elle avait lorsque Chie l'avait reçue pour la première fois des mains du tailleur auquel elle l'avait commandée.

Cette impression indéniablement positive que donnait le résultat de son travail ne suffisait cependant pas à tranquilliser Ayako, qui ne pensait pour sa part qu'à la partie du col qui lui restait à rajuster ; aussi elle s'empressa sitôt entrée dans la chambre de pousser le maximum de ses affaires en désordre vers le tiroir situé immédiatement au-dessous de la table, ne laissant à portée de main que les quelques instruments dont elle aurait besoin pour effectuer cette dernière retouche, tandis qu'elle invitait d'une voix un peu tremblante Chie à s'asseoir sur l'unique chaise de la pièce :

« N'hésitez pas à vous asseoir, Adachi-sama ! Je suis vraiment désolée pour le désordre... Je reviens dans une minute »

À ces mots Ayako se précipita vers la salle de bains pour se défaire de sa robe humide et de ses collants filés ; et quelques instants plus tard elle en sortit vêtue d'un simple jean et d'un tee-shirt blanc, sur lequel elle avait jeté un long gilet afin de se protéger du froid vespéral dont malgré le chauffage en bon état de marche, il était cependant possible de sentir les effets dans la petite chambre. Elle était sur le point de s'asseoir à son tour sur le rebord du lit en face de Chie lorsqu'elle vit la tête ébouriffée d'Asuna émerger de dessous le matelas, figée dans une expression mi-boudeuse mi-terrifiée : son bandage pendant sur sa patte gauche, ses longues oreilles rabattues comiquement sur ses yeux brillants, le chiot poussait à intervalles réguliers de petits gémissements presque inaudibles, qu'Ayako n'eut toutefois aucun mal à calmer en caressant brièvement son dos tout recroquevillé. La jeune fille ne put s'empêcher de sourire en le présentant à son hôte :

« Je vous prie de m'excuser, Adachi-sama ! Voici Asuna, mon petit chiot... Ma colocataire Kiralee l'a recueilli alors que ses maîtres l'avait vraisemblablement abandonné dans la rue. Et ce matin il s'est blessé en jouant avec mes affaires... »

Puis, comme si elle se trouvait soudain effrayée d'embarrasser Chie avec son attitude presque enfantine vis à vis du petit chiot, elle ajouta d'un ton un peu inquiet :

« Adachi sama, je vais faire tout de suite la dernière retouche sur votre veste... j'espère que ce n'est pas trop inconfortable pour vous ici ; peut-être voudriez-vous une tasse de thé ? »
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Mar 17 Juin 2014 - 11:55
Désolé désolé que ça ait pris si longtemps éwè
Au fil de l'aiguille [PV Chie] [Hot] [Terminé] 140617120314332941
Chie remarqua que malgré le fait que l’on nomme le bâtiment un hôtel, les chambres étaient ce qu’elle attendait d’un espace pour étudiantes. C’était logique, en fait, vu qu’avec le temps elles avaient pu la personnaliser. La jeune femme posa la veste qu’elle avait prêtée à Ayako sur la chaise où elle s’assit lorsque cette dernière lui proposa de s’installer confortablement. La lycéenne semblait si embarrassée par le désordre que cela ne put empêcher Chie de sourire. Pourtant, cette dernière ne comprenait pas comment la couturière pouvait bien travailler dans un tel environnement. Oui, elle avait d’abord pensée à comment était sa chambre lors des périodes d’examens lorsqu’elle était aux études, mais elle ne savait pas qu’aux yeux des autres, ce désordre qu’elle avait était un état normal. L’état des lieux rendit Chie nerveuse, chose qu’elle ne montra pas en affichant un sourire doux.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, prenez votre temps… Tsubasa… san… »

Ayako semblait si obnubilée par faire entrer les objets dans le tiroir du bureau, que la jeune femme hésita à la fin de sa phrase, ne sachant pas si on l’avait écoutée. Une fois qu’Ayako ne bloqua plus son champ de vision, Chie put voir l’état de sa veste, mise en évidence sur le bureau. Elle afficha alors une expression de délicieuse surprise; elle était toujours nerveuse lorsque ses affaires passaient dans les mains d’une autre personne, d’où elle était elle pouvait bien voir que son vêtement, porté si souvent, ne semblait plus avoir été victime de l’usure du temps. Ce travail l’impressionna grandement – Chie étant toujours du style plutôt pressée, un travail aussi minutieux était à ses yeux un travail gigantesque.

Mais elle avait une impression de déjà-vu dans cette pièce. Systématiquement, pendant qu’Ayako installait ses affaires, Chie se leva de sa chaise et examina de plus près un livre rangé dans une petite bibliothèque, du côté de la chambre où devait être installée l’autre étudiante. Elle ne reconnaissait que ces affaires trop bien.

« Ce n’est pas vrai… » fit-elle dans un souffle.

Un petit bruit étouffé.

Chie, sur le qui-vive, tourna rapidement la tête, son regard se posa sur une petite boule de poil qui la fit soupirer – elle avait eu une petite peur. La petite bête aurait attendri n’importe qui, mais pas la jeune femme – en fait tout ce qui était « mignon » ne l’attirait pas particulièrement. Elle le constatait, un point c’est tout.

« Je vous prie de m'excuser, Adachi-sama ! Voici Asuna, mon petit chiot... Ma colocataire Kiralee l'a recueilli alors que ses maîtres l'avait vraisemblablement abandonné dans la rue. Et ce matin il s'est blessé en jouant avec mes affaires... »

Elle venait de confirmer ses soupçons. Et dire qu’après ce qui s’était passé, Chie était sûre de ne jamais revoir Kiralee, ou du moins ne jamais retourner dans cette chambre. Comment une jeune fille aussi mature et agréable pouvait se tenir avec une autre aussi violente et détestable? Elle espérait que la petite voleuse ne déteigne pas sur Ayako; ce serait du gâchis. Lors de sa rencontre avec Kiralee, le chiot était-il en train de se promener avec sa maîtresse couturière? Probablement…

Chie regarda le chiot qui, curieux, s’approcha avec grande précaution de l’étrangère – instinct canin de vouloir savoir ce qui se trouve sur son territoire. À peine eut-il fait quelques pas qu’il commença à grogner envers la jeune femme, mais il était si mignon qu’il semblait inoffensif. Ce n’était pas qu’il était mal élevé ou vilain – les animaux n’aimaient pas Chie, autant qu’elle ne les aimait pas particulièrement en retour. Elle n’avait jamais su pourquoi, même si elle s’était déjà posée la question. Au moins, elle savait se montrer plus intimidante qu’eux, mais pas aujourd’hui, pas devant Ayako; il ne fallait pas qu’elle perde face à la jeune fille, elle devait paraître comme elle le voulait, même si le chiot la rendait soudainement plus inconfortable.

Elle sourit tendrement.

« C’est très généreux de votre part de l’avoir pris avec vous. Je suis sûre que vous deux vous en occupez bien. Kiral---Elwist doit le garder actif, sûrement, non? »

À force de l’avoir appelée par son prénom, il lui était tombé de la bouche. Chie était toujours mal à l’aise d’appeler les gens par leur prénom, mais elle avait pris cette habitude avec le nom de Kiralee, car… disons qu’elle ne l’avait pas en très haute estime. Dans ce cas ce n’était pas parce qu’elle était très proche d’elle, comme l’appeler prénom pouvait le sous-entendre. Elle s’était rapidement reprise, mais pas de suffixe poli, non merci.

Un frisson la parcourut.

Chie remarqua alors qu’un côté de sa chemise était trempé, probablement lorsqu’elle avait voulu mieux protéger Ayako de l’averse. Sa manche et le côté du haut lui collait à la peau et elle avait dû avoir momentanément froid, cela ne l’empêcha pas de rester droite sur sa chaise et de ne rien laisser paraître, sauf ce frisson qui n’était pas voulu.

« Adachi sama, je vais faire tout de suite la dernière retouche sur votre veste... j'espère que ce n'est pas trop inconfortable pour vous ici ; peut-être voudriez-vous une tasse de thé ? »

Elle hésita.

« Oh, eh bien… un thé ne serait pas de refus, merci. »

Elle se leva, cherchant à aider Ayako avec le thé. La jeune femme, avec ou sans protestations de la part de la lycéenne, mis de l’eau à bouillir pour le thé – après tout, les deux en avaient bien besoin.

« Montrez-moi où sont les feuilles de thé et je le préparerai – vous avez besoin de concentration pour bien travailler et je ne veux pas déranger… » fit-elle poliment.

Puis elle échappa un bâillement. Elle avait bien placé sa main devant sa bouche et tenté de le garder discret, mais un bâillement échappé était un bâillement échappé.

« Oh! Désolée..! »

Elle se donna, par réflexe, un air embarrassé par politesse. L’éthique était tellement présent dans le maniérisme de Chie qui l’en venait qu’elle ne savait plus si elle avait ces réactions instinctivement ou si elles venaient réellement du cœur. Le vrai et le faux s’entremêlaient.

Une fois le thé prêt, la jeune femme reprit sa place, soufflant sur le liquide encore trop chaud. Elle n’osa rien dire, préférant laisser Ayako à sa tâche. Près de l’étudiante se trouvait Asuna, qui semblait plus ou moins monter la garde. Pendant que la lycéenne était à sa tâche, Chie et l’animal se fixait, l’un avec un regard suspicieux et l’autre avec un regard colérique – lequel appartenait à qui était à voir. L’agente n’osait pas non plus regarder Ayako ou ce qu’elle faisait, de peur d’à nouveau la déranger dans son travail – après tout, lorsque quelqu’un surveille son travail, il était courant que l’on ait le trac. Chie regarda à nouveau la chambre, qui avait été rangée depuis… l’altercation avec Kiralee. C’était fou comment une même pièce pouvait changer d’ambiance selon les gens qui s’y trouvaient. En présence de sa consoeur japonaise, Chie était bien plus détendue malgré le chiot qui la regardait toujours.

Au final, Asuna s’endormit.
Et Chie en même temps.

Ce n’était pas qu’Ayako était lente, mais avec le thé chaud dans son estomac, le stress retombé et l’impression de chez-soi que Chie venait de ressentir, doublé à cela de son habitude lunatique et son amour du sommeil, elle s’était assoupie. Assise, la tête tombée sur le côté et des mèches de cheveux qui lui tombaient sur le visage. Son sommeil était paisible et comme elle dormait comme une vraie bûche, il serait probablement très difficile de la réveiller.
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Chie Adachi
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Chie Adachi
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Chie Adachi
Ven 20 Juin 2014 - 20:55
Toute concentrée sur les dernières retouches qu'elle comptait apporter à la veste de Chie, Ayako n'avait pas trouvé le moins du monde étrange le fait que cette dernière ait appelé directement Kiralee par son prénom ; un trait qui pourtant, étant donné la politesse irréprochable dont avait fait preuve la jeune femme jusqu'à leur arrivée à l'hôtel, aurait pu éveiller la curiosité de la jeune lycéenne si elle l'avait relevé. Cependant Ayako n'était pas seulement distraite par la pensée du travail qui lui restait encore à effectuer ; en vérité elle était également d'une humeur singulièrement rêveuse et enivrée, peut-être à cause du frisson qui avait parcouru le dos de Chie au moment où celle-ci, sans attendre la moindre sollicitation de la part de la jeune fille, s'était d'elle-même levée pour venir l'aider à préparer le thé, dans une attitude encore une fois pleine de noblesse et de simplicité, malgré le froid et l'humidité dont il était évident qu'elle avait commencé à sentir elle aussi les effets. Ayako songeait à cette grâce naturelle avec laquelle la jeune femme était capable de réaliser ces gestes banals du quotidien dont à force d'habitude il n'est plus possible de rien remarquer, et qui dans son cas ressemblaient à une sorte de douce figure dansée ; un comportement si opposé à celui que la jeune lycéenne avait l'habitude de voir adopté par sa colocataire Kiralee dans ce même environnement qu'elle en était irrépressiblement troublée, fascinée par des gestes aussi insignifiants que celui de remplir une bouilloire ou de préparer des sachets de thés, qui lui semblaient soudainement illuminés par l'élégance spontanée avec laquelle Chie s'y prêtait.

« ...vous avez besoin de concentration pour travailler et je ne veux pas vous déranger. »

Ayako était si subjuguée d'être l'objet de tels égards après l'accident plus que douteux qu'elle avait failli causer à son invitée dans les rayons du grand magasin qu'elle en oublia presque aussitôt la gêne qu'elle avait éprouvée à l'idée de demander à la jeune femme de venir jusqu'à l'hôtel pour récupérer sa veste ; et un sourire léger et plein de reconnaissance irradiait ses traits alors qu'elle répliquait presque en riant :


« C'est moi qui vous ai déjà dérangée trop longtemps, Adachi-sama... Oh, j'ai eu tellement de chance de vous rencontrer tout à l'heure au magasin ! Je finis tout de suite le point manquant sur votre veste ! »


Et tandis qu'elle prenait entre ses mains tremblantes sa large tasse blanche à motifs floraux dont s'échappait une fumée vague et odorante, la jeune fille ajouta en rougissant :

« Je vous remercie pour le thé... Je vais faire le plus vite possible ! »


Ayako était déjà assise sur le rebord de son lit, la veste de Chie sur ses genoux et son col retourné prêt à être retouché, lorsqu''elle entendit la jeune femme laisser échapper un léger bâillement ; étant donnée l'heure avancée et la longue journée qu'elles avaient toutes deux derrière elles, il n'y avait rien d'étonnant à ce que l'agente et la lycéenne ressentent à présent le poids de cette fatigue accumulée, et c'est pourquoi Ayako ne put s'empêcher en souriant de bailler à son tour, rendant assez comique leur manière comme en miroir de couvrir leur bouche par politesse, comme si leurs gestes à demi-conscients se répondaient réciproquement sous l'effet apaisant des arômes du thé. Le seul qui au fond semblait rester insensible à cette atmosphère détendue malgré le travail qui attendait encore sa maîtresse semblait être Asuna, qui depuis son poste d'observation dont il paraissait avoir décrété l'emplacement au plus près des chevilles croisées d'Ayako, fixait intensément Chie comme s'il avait quelque soupçon ; quant à savoir si ce soupçon portait sur une quelconque dangerosité pour lui de la jeune femme ou sur le pouvoir mystérieux qui lui permettait de détourner presque exclusivement l'attention d'Ayako quand cette dernière n'était pas occupée par son ouvrage, c'était sans doute cette deuxième solution qui semblait le mieux à même d'expliquer le comportement particulièrement tendu du jeune chiot, peu habitué à ne pas recevoir l'essentiel de ses soins dans cette petite chambre qui constituait pour lui son véritable univers.

« … je coupe encore les chutes de fils laissées par la bobine... voilà, c'est terminé ! »

Ayako n'avait pas spécialement modéré son enthousiasme au moment de prononcer ces derniers mots qui signifiait la fin de son travail sur la veste de Chie ; aussi elle ne fut pas qu'un peu surprise par l'absence de réponse de la jeune femme, tandis qu'à ses pieds une masse informe avachie sur ses talons l'empêchait presque totalement de se lever.

« Hé, Asuna... laisse-moi bouger ! »


Le petit chiot se retourna sur son autre flanc en grognant d'une manière bien plus féline que canine, ce qui attestait au moins que depuis que Kiralee l'avait recueilli dans la rue, il avait bel et bien délaissé tout comportement sauvage ou effarouché pour satisfaire aux exigences de la vie en domesticité.

« Adachi-sama... ? »

Ayako avait presque susurré sa question, tant elle se trouvait saisie par l'abandon complet dans lequel le sommeil avait brusquement plongé la silhouette altière de Chie, au visage à présent noyé entre ses belles mèches tombant à l'aventure sur ses joues pâles, la tête doucement penchée et oscillant comme une petite nacelle au rythme lancinant de sa respiration régulière.

« Oh... »

Ayako restait tout aussi interdite qu'au moment où la jeune femme s'était brièvement éloignée pour lui acheter un parapluie, et ce dans le seul but qu'elle – la lycéenne maladroite – soit protégée de la pluie, alors même que l'épaule de Chie demeurait battue par les gouttes fraîches de l'averse continue. C'était presque une gaminerie de la part de l'adolescente, mais il lui semblait impossible de s'endormir avec une telle classe, dans un souffle, sans se faire le moins du monde remarquer ; elle avait encore en tête le concert de ronflement bourrus et stridents dans la grande pièce à coucher où elle dormait avec ses frères à la campagne près de Kyoto, et ni l'ambiance assez peu propice au calme de l'internat où elle avait résidé dans l'ancienne capitale japonaise lorsqu'elle avait commencé son lycée ni le quasi-somnambulisme de Kiralee qui rentrait la plupart du temps épuisée à l'hôtel n'avaient pu depuis former dans son esprit de contraste suffisamment marqué avec son environnement familial pour qu'elle parvienne véritablement à imaginer une autre manière de s'assoupir – sans compter qu'elle-même ignorait parfaitement son propre état lorsqu'elle dormait, personne ne lui ayant jamais fait la moindre observation à ce sujet. Elle regardait donc le sommeil à la fois profond et fragile de Chie avec un émerveillement tout juvénile, non empreint d'une certaine innocence : elle imaginait la jeune femme en proie à des songes d'adulte, immenses mais réfléchis, à mille lieues de ses rêveries bancales, qu'elle croyait la plupart du temps vaines et sans issue.

Toute tremblante de peur à l'idée que son invitée puisse soudain se réveiller alors qu'elle s'approchait d'elle, Ayako prit précautionneusement son oreiller qui traînait dans l'angle entre le mur et son lit pour venir le poser entre le dossier de la chaise où se trouvait Chie et le haut de sa nuque en déséquilibre, afin que sa tête puisse enfin se reposer de l'incessant mouvement de balancier dans lequel elle était engagée. La jeune fille frémit en remontant doucement le cou de la jeune femme, presque moins par timidité que par peur de sa propre maladresse qu'elle jugeait en de telles circonstances pour ainsi dire innée, d'autant plus qu'il lui était difficile de ne pas être sensible à la beauté frappante des traits dont elle était forcée pour cette manœuvre de s'approcher. Un peu plus haut... l'oreiller était désormais en place, et rien sur le visage de Chie ne semblait indiquer qu'elle s'en soit trouvée d'une manière ou d'une autre dérangée dans son sommeil. À moins que...

Ayako, qui s'était rassise en tailleur sur sa couette bariolée, sentit brusquement ses avants bras de couvrir de chair de poule : les paupières de Chie avaient bougé, la jeune femme était réveillée – et ce non seulement à cause du bruit qu'elle pouvait avoir fait, mais aussi parce qu'elle avait été stupidement indiscrète avec cette histoire d'oreiller ! L'effroi de la jeune lycéenne était tel qu'elle en avait presque complètement oublié le vêtement qu'elle venait d'achever de retoucher, et surtout l'endroit où elle auparavant entrepris de le déposer : la veste de Chie se trouvait ainsi à demi écrasée sous elle, sans qu'elle ne l'ait à aucun moment remarquée...
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Sam 21 Juin 2014 - 11:01
Il fait plus chaud ici, non..?
Au fil de l'aiguille [PV Chie] [Hot] [Terminé] 14062111083046334
Pour le tout de même peu de temps qu’elle fut endormie, Chie rêva. Elle rêva d’un sommeil tendu, pourtant, probablement parce qu’elle n’était pas en terrain familier et le regard d’Asuna n’aidait pas réellement son subsoncient.

Fallait-il dire le contenu de son songe? Il faisait froid et… de toute façon à son réveil elle ne s’en souviendrait même pas, et c’était peut-être pour le mieux. Son sommeil étant pour le moins précaire, Chie commença lentement à se réveiller au contact d’Ayako, lentement mais sûrement. Son esprit était embrouillé au réveil, il fallait dire qu’on ne s’endormait pas tous les jours chez quelque d’autre, un peu trempée et en position assise. Chie sentit une odeur un peu sucrée – celle d’une jeune fille. Elle ne comprit pas immédiatement qu’il s’agissait d’Ayako. Par paresse et par son amour du sommeil, la jeune femme n’ouvrit pas les yeux – avec cet oreiller, elle était bien trop confortable et n’avait pas envie de mettre fin à ce songe. Puis, son esprit se réveilla et elle se rappela où elle était, pourquoi elle se trouvait justement là, pourquoi elle avait un peu froid et pourquoi, entre ses doigts, elle tenait encore une tasse de thé vide.

Par son allure, beaucoup pensent que Chie est quelqu’un de responsable et un bourreau du travail. L’un est vrai, l’autre non. La jeune femme a tendance a trop abuser de son péché préféré, qui est de rester inerte et détendue. C’est donc très lentement, car elle s’était bien dit qu’elle ne pouvait rester là éternellement, que Chie ouvrit ses paupières. Lorsque sa vision s’éclaircit, elle vit Ayako, avec sa longue chevelure aussi caractéristique. Cette dernière avait un air presque… en détresse? Elle ne souriait pas, en tout cas.

« A… Aya… ko…? »

La seconde d’après elle ne se souvenait même pas avoir dit ça.

Malgré l’oreiller, Chie sentit une douleur au niveau de la nuque, probablement par la mauvaise position dans laquelle elle s’était mise à la base. À son réveil, elle n’avait pas pensé immédiatement porter attention à la lycéenne près d’elle – même si les deux personnes se respectaient, les sentiments personnels de Chie n’étaient pas affectés à l’égard d’Ayako, comme la grande majorité des gens qu’elle connaissait, sans offense.

Son regard se posa sur où se trouvait la jeune fille, sur une couette colorée de bon goût, mais il semblait y avoir, sous le corps féminin, quelque chose de bleu…

Ses yeux s’agrandirent soudainement et Chie se releva brusquement, faisant balancer la chaise et manquant ainsi la faire tomber. La jeune femme s’approcha ensuite rapidement d’Ayako s’empressa de la soulever sans crier gare, à la façon princesse, mais cela ne dura que quelques secondes à peine, car la couturière fut simplement redéposée un peu plus loin sur sa couette, comme si de rien n’était. L’expression de Chie était légèrement froncée, comme un peu irritée sans paraître intimidante, mais ce visage faisait pâle impression comparativement à ce que son cœur ressentait.

Chie est extrêmement susceptible.

C’est un défaut, caché bien au fond, mais la Japonaise était présentement très fortement agacée, voir enragée. On pouvait remarquer, en plus de son visage, une certaine tension dans son corps, mais l’anxiété qui l’avait prise ne pouvait se mesurer par une personne extérieure. Ce qu’elle faisait présentement n’était que d’essayer d’arranger la veste avec sa main pour retirer quelques froissures et son expression devint inquiète.

« Ce n’est pas sa faute, ce n’est pas sa faute… » se répétait-elle intérieurement.

Chie avait la mauvaise habitude de tout blâmer sur les autres. Ceci n’était qu’un simple accident, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être en colère contre Ayako et, l’espace d’un instant, les respects qu’elle avait pour elles s’amincirent pour ne faire place qu’à l’image d’une petite et innocente lycéenne comme elle les détestait. Cet aspect professionnel n’était qu’une façade? Pour une fois, son idée de première impression n’était pas la bonne? Comment? Elle aurait dû se fier
à son expérience, toutes les lycéennes sont les mêmes. Que des Petits Chaperons Rouges attendant le Grand Méchant Loup.

Elle plaça la veste sur le dossier de la chaise où elle était assise, près de l’autre qu’elle avait prêtée à la lycéenne, les deux teintes de bleu différentes attendraient un instant.

Elle avait un compte à régler.

Chie prit un air désinvolte, haussant les épaules en s’avançant vers Ayako. Cette dernière avait bien beau s’être excusée auparavant, il était trop tard.

« Aaaaah, Ayako… » soupira-t-elle.

Elle venait de poser ses deux mains sur les épaules de la jeune Japonaise, rapprochant son visage du sien. La distance était juste assez pour avoir l’impression d’envahir un espace personnel. C’était une intrusion que Chie était habituée de faire.

« … il faudrait faire plus attention à l’avenir, non? Tout ce travail… »

Ses mains n’hésitèrent pas et se placèrent sur la joue d’Ayako, la caressant doucement. Chie affichait un visage charmeur, qui ne cachait pas nécessairement ses avances. Elle voulait prendre cette petite douceur au piège. Exagérée comme réaction face à une veste fripée? Peut-être, mais juste la voir montrait à quel point la jeune femme tenait à ses apparats. Et puis, c’était sa manière de voir rouge, flirter. Peu commun, mais c’était cela.

Elle approcha ses lèvres de l’oreille d’Ayako, la retenant fermement, mais à la fois sans trop forcer si cette dernière tentait de changer de position.

« … il ne faudrait pas tout gâcher, non? » sussura Chie.

À chaque seconde qui passait, elle s’approchait plus. Son visage, son corps, tout avançait en attention d’Ayako et ses mains continuaient de caresser sa joue, son épaule… Tout le charisme de Chie était en marche, de l’extérieur, on aurait plus dit une prédatrice sur sa proie que de simples avances.

Les jeunes filles innocentes, elle les détestait.
Et c’est pour ça qu’elle voulait les manger.

De toute façon, autant que cela ait l’air d’une tentative de baiser à force que son visage s’approchait de celui de la lycéenne, elle stopperait à la dernière seconde, pour la laisser en suspens, avant de sourire.
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Chie Adachi
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Chie Adachi
Sam 21 Juin 2014 - 17:22
Trop tard... et tout son travail gâché, non pas parce que la veste serait d'un seul coup devenue irrécupérable – quelques pliures et froissements de tissus n'auraient jamais suffit à effrayer la jeune fille – mais à cause de l'attente qu'elle avait imposée à Chie et dont elle était parfaitement consciente qu'en pareil cas elle aurait à supporter les effets. Et plus Ayako pensait en son fort intérieur qu'elle était une parfaite idiote et qu'un peu moins d'exaltation au moment de finir sa dernière retouche aurait pu la sauver, plus elle voyait les traits de son invitée se durcir, alors même que son visage et ses mains s'approchaient ; leur activité soudaine trahissant une véritable métamorphose dans le comportement de la jeune femme, auquel la lycéenne bien qu'étourdie avait trop rêvassé ces dernières minutes pour ne pas remarquer combien il était en contradiction avec la fine retenue et la grâce presque aristocratique dont elle avait jusqu'alors incessamment témoignée.

« … il faudra faire plus attention à l'avenir, non ? Tout ce travail... »

Le corps d'Ayako se raidissait à mesure qu'elle sentait le danger s'approcher ; la beauté de Chie auparavant si hautaine mais dans le même temps si rassurante s'ornait à présent d'un charme violent et presque vénéneux, qui respirait la colère implicite de la jeune femme, que cependant la précision de ses gestes se gardait bien de confirmer. La jeune lycéenne était de glace, les jambes lourdes et la poitrine oppressée ; elle demeurait muette et incapable de bouger alors que Chie approchait ses lèvres de son oreille pour lui murmurer :

« … il ne faudrait pas tout gâcher, non ? »

Pas de réponse possible ; la gorge sèche et le cœur malade à l'idée de sa culpabilité, Ayako entendait les mots résonner entre ses tempes comme des tirs au pistolet, des échos sourds et sans signification qui la faisait trembler comme une fillette affolée par l'orage, qui se serait soudain aperçue de sa solitude face aux éléments déchaînés et n'aurait près d'elle plus personne à appeler. Et à mesure que les caresses de Chie se faisaient plus insistantes, la jeune couturière se recroquevillait sur elle-même, avec l'impression de vivre un vrai cauchemar : elle pensait aux contes de fées de son enfance et à la transfiguration des princesses embrassées à leur réveil par leur prince adoré – et même si la version d'Ayako avait toujours contenue plutôt deux princesse en lieu et place du couple traditionnel et consacré, elle avait cependant l'impression en cet instant terrible d'en vivre une sorte d'image inversée, comme si la noblesse de Chie s'était brusquement révulsée en une véritable agressivité à son égard du fait de la déception qu'elle avait causée.

« Et je suis bien coupable, en vérité... »

La voix d'Ayako était à peine audible, inarticulée et presque automatique, perdue comme une écume vaine contre l'haleine de Chie qu'elle sentait toujours plus près de sa peau à la fois moite et rêche, transie d'un mélange inextricable de désir et de douleur voilées, où le sentiment indépassable d'avoir causé une peine inutile à la jeune femme se brisait contre l'éclat inespérée de ces faveurs, dont la jeune fille savait pourtant parfaitement qu'elle n'étaient que demi-teintes car elle ne les avait pas méritées. Et les lèvres de Chie auraient pu continuer à s'approcher des siennes, dans un mouvement inexorable face auquel elle aurait sans doute cédé, si à ce moment précis la couturière n'avait entendu un petit jappement d'Asuna qui venait de s'éveiller en sursaut, probablement bousculée par le bruit métallique et tranchant de la chaise sur laquelle se trouvait Chie avant qu'elle ne vienne la rejoindre sur la couette embarrassée.

« Baka da naa !... »

Que tu es bête... et c'était à elle-même qu'Ayako s'adressait, à sa passivité qu'elle jugeait débile face à une situation dont elle était seule responsable, et qu'elle était seule à pouvoir apaiser. En une fraction de seconde, elle se dégagea de l'étreinte de Chie, griffant sans que son invitée n'ait par ailleurs eu la moindre intention de la blesser son poignet découvert, d'où s'écoulèrent un instant quelques minuscules gouttes de sang, alors que la jeune fille s'était précipitée vers son bureau, avait saisi dans son tiroir un petit fer à repasser portatif qu'elle y tenait toujours soigneusement rangé entre ses bobines et aiguilles à tricoter et l'avait branché de l'autre main sur la prise de courant la plus proche. Poussant sur la desserte découverte un long tissu japonais à motifs géométriques, Ayako commença à repasser la veste de Chie qu'elle lui avait presque arrachée de nouveau des mains, en prenant soin de faire disparaître toute trace de sa bévue passée. Tout était millimétré et tellement rapide que la travail de la jeune fille ressemblait davantage à une prise d'arts martiaux qu'à une tâche ménagère : mais c'était là le résultat d'années de travail acharnées dans l'atelier de son grand père, alors que rejetée par sa famille à qui elle avait osé avouer sincèrement son homosexualité, elle s'était donnée comme une folle afin d'aider ce dernier à supporter la charge financière que sa présence devait occasionner ; reprisant, retouchant pour des sommes de misère la moitié des habits du quartier en un temps éclair afin de conserver la confiance des clients qui se présentaient. Et comme si ses mains en délire ne pouvaient désormais plus s'arrêter, elle saisit rapidement une aiguille et replaça rigoureusement les épaulettes de la veste de Chie à l'endroit exact où elles devaient figurer, les rehaussant même imperceptiblement afin qu'elles épousent parfaitement la ligne du dos de la jeune femme, un défaut si minime que seul un œil exercé comme celui d'Ayako pouvait du premier coup remarquer.

Enfin, après à peine deux ou trois minutes passées sur cette table, dans l'angoisse de la réaction de Chie, Ayako, en sueur et toute agitée de spasmes de frayeur, se retourna vers la jeune femme pour lui tendre bras tendus son vêtement immaculé en même temps que l'intégralité de la somme qu'elle avait reçue le matin même - instaurant par son attitude débordant de nervosité une sorte de distance infranchissable entre leurs deux corps, dont le contact avait pourtant été près de la pousser à s'abandonner.

« Adachi-sama, vous avez été si bonne pour moi... »


La jeune fille parlait d'une voix étranglée, au bord de la rupture :

« … je n'ai pas mérité votre confiance ni vos égards. Voici votre veste... je vous demande pardon... »


Ayako balbutiait presque, tant elle sentait les larmes à l'intérieur de ses paupières sur le point de se déverser en torrents sur son visage bouleversé. Dévorée par la honte, elle était incapable de soutenir le regard de Chie ; et sans attendre même d'être bien sûre que cette dernière avait récupéré sa veste, elle s'enfuit par la porte demeurer entrouverte de la petite chambre, se précipitant dans l'escalier en couvrant ses yeux de ses mains, dont son maquillage léger coulait doucement à l'angle de ses pupilles, en un fleuve noir de toute l'absurdité de ses peurs.

Ayako était impulsive, fleur bleue et irraisonnée en pareil cas comme la plupart des adolescentes de son âge, du moins telle qu'elle les avaient connues dans son lycée japonais. Elle n'eut pas fait trois pas dans l'escalier de l'hôtel que, chancelant à moitié et ne regardant surtout pas où elle mettait les pieds, elle s'écroula au premier tournant que ce dernier effectuait pour descendre aux étages inférieurs, dans un vacarme qui ne pouvait pas ne pas être entendu par Chie...
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Ven 27 Juin 2014 - 7:39
Au fil de l'aiguille [PV Chie] [Hot] [Terminé] 140627074743400328
C’était la première fois que Chie avait reçue une réponse aussi… immédiate?

En plus elle s’était fait traiter d’idiote.
De façon totalement adorable et en japonais, mais tout de même…

Elle n’avait pas su quoi faire à part regarder Ayako arranger les dommages faits à sa veste. Elle ne la voyait que de dos, mais la jeune fille semblait s’être mise en un mode très… intense, comparativement à la minutie dont elle faisait preuve plus tôt. Chie pouvait voir une experte lorsqu’elle en voyait une et Ayako, malgré sa vitesse, était en parfait contrôle de ses mouvements. L’agente prit ce petit temps pour repenser aux évènements. Son sang bouillait encore dans ses veines et elle regarda ses mains, qui étaient sur la peau douce de la couturière quelques moments plus tôt. Elle remarqua alors une trace écarlate sur ses doigts, très minimes, mais elle pouvait reconnaître du sang lorsqu’elle en voyait. De sa main gauche, Chie tâtonna sa droite et vit que la blessure n’était pas sur elle, que son résultat. Son regard bleu se posa alors à nouveau sur Ayako, qui ne semblait pas remarquer cela pour le moins du monde. La jeune femme allait s’apprêter à regarder si des gouttes étaient tombées sur son vêtement, quand Ayako se retourna; elle avait fini.

« … je n'ai pas mérité votre confiance ni vos égards. Voici votre veste... je vous demande pardon... »

Ce ton de voix aurait pu briser n’importe qui. Chie compatissait avec ces angoisses, qu’elle vivait tous les jours – bien qu’elles ne soient pas les mêmes. Par contre, son cœur endurci ne pouvait être charmé, si on peut le dire ainsi, par la détresse de la lycéenne. De sa main propre, Chie prit sa veste et le replaça à nouveau, en évitant qu’elle ne se plie, à nouveau près de celle qu’elle avait porté aujourd’hui. Elle soupira, sans pour autant changer d’attitude. C’est avec son autre main qu’elle prit l’argent et la mis dans sa poche arrière, sans broncher. Pas qu’elle ne voulait pas payer Ayako, mais elle allait lui redonner d’une façon ou d’une autre. La jeune femme jugea que ce moment-là n’était pas venu. Elle se pencha à nouveau très près du visage de la lycéenne, une expression neutre sur le visage cette fois-ci.

Chie prit les deux mains d’Ayako, à nouveau sans expression sur le visage, créant ainsi un mur entre sa tête et celle de la lycéenne. Elle vit une marque rougeâtre sur le poignet gauche qui ne saignait pas. La jeune femme lâcha la main intacte et toucha doucement la plaie, avant de tourner son regard perçant vers Ayako.

« Occupe-toi de toi-même avant les autres, sinon tu risques de rempirer ton état. »

Puis elle mit ses lèvres sur la blessure, juste comme ça, un instant à peine, avant de caresser les cheveux de sa consoeur japonaise, pas la tête comme avant, mais simplement en passant l’épaisse chevelure entre ses doigts.

« Tu devrais bientôt aller te laver. Je serais irritée si la petite Ayako devrait tomber malade à cause de ma commande, non..? »

Chie sentait entre ses mains que la lycéenne était en sueur, elle était vraiment… naïve (?) de se mettre dans un tel état. Au moins, on pouvait savoir qu’elle était une personne très honnête, mais la jeune femme se dirait qu’entre de mauvaises mains, elle serait trop facile à exploiter, à manipuler par ses émotions d’adolescentes, et c’est ce qui l’agaçait profondément.

Soudainement, l’expression de Chie changea, retournant à ses sourires doux, mais son intonation se fit plus forte, plus insistante.

« J’ai une idée, Ayako, pour te faire pardonner..! »

Sa main atteignit la nuque moite de l’adolescente, la rapprochant vers elle dans une étreinte quasi-maternelle tellement elle était douce, en total contraste avec ce qu'elle disait.

« Ah! ne te fais pas mal cette fois-ci, se coupa l’agente avant de reprendre sa phrase, tu devrais prendre un bain avec moi..! »

Et puis, comme si c’était un des arguments des plus valables :

« Après tout, il faut bien que quelqu’un me frotte le dos, non? »

Son corps devint un peu plus tendu, comme il s’était relaxé plus tôt lorsqu’Ayako s’attardait à son repassage. Chie ne partirait pas sans une récompense quelconque. Rendre la lycéenne aussi triste n’en était pas une, elle préférait le bonheur au malheur, qu’il soit faux ou non. Elle pourrait bien lui voler un baiser sur la joue, le nez, le front ou même les lèvres si elle était d’humeur au cas où le bain ne serait pas une option consentante avant de partir en vitesse. Si la pudeur faisait partie des mœurs japonaises, Chie l’avait perdu quand il en venait à ces adolescentes.
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Sam 28 Juin 2014 - 17:52
Prendre un bain avec Chie... dans l'esprit d'Ayako, la proposition était sinon étrange, du moins particulièrement inattendue. Pour la jeune fille, qui n'avait connu mis à part les usages familiaux un peu rudes qui avaient cours chez elle à la campagne que le puritanisme militant des internats japonais, alors qu'elle devait rester dormir avec trois autres camarades de chambrée au lycée de Kyoto où ses parents l'avaient placée pour les deux dernières années qui lui restaient théoriquement à passer avant d'entrer à l'université, l'idée même de devoir ôter la totalité de ses vêtements en face d'une inconnue prenait un tour assez effrayant, qui résultait non pas de sa naïveté apparente, dont au fond il aurait été difficile de l'accuser alors qu'elle n'avait encore que dix-sept ans, mais plutôt de cette peur inhérente à l'adolescence de se trouver soudain confronté à une situation en quelque sorte « hors contrôle », parce que ne s'expliquant déjà plus par les souvenirs encore frais de l'enfance mais répondant déjà directement à une attitude et à un courage d'adulte.

« Après tout, il faut bien que quelqu'un me frotte le dos, non ? »


Ayako ne releva même pas le caractère dérisoire de l'argument fourni par la jeune femme, tant elle se sentait en elle-même défaillir face à l'incongruité de ce choix qu'il lui semblait à présent devoir faire en toute responsabilité, comme si elle était déjà persuadée que les mots qu'elle allait prononcer ou que le comportement qu'elle croirait bon d'adopter ne pourraient être sans conséquences. C'était une conscience acérée, une fulgurance sans fondement et sans prétention quant à ses propres pensées, qui oscillaient entre ses craintes indicibles et le trouble entêtant qu'elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver face à Chie, dont l'étreinte à la fois douce et insistante la faisait trembler malgré elle, et paraître plus indécise et plus vulnérable qu'elle n'aurait voulu l'être en pareil cas.

« Je... je ne sais pas, Adachi-sama... » articula-t-elle avec difficulté.

Tout allait très vite dans sa pauvre tête embarrassée : si Chie s'était montrée presque agressive lorsqu'elle s'était par mégarde assise sur sa veste, la jeune femme s'était pourtant comportée de manière extraordinaire lorsqu'elles s'étaient rencontrées au magasin, la protégeant de ce parapluie qu'elle avait acheté au mépris de son propre confort, puis la suivant sans hésiter jusque chez elle le temps qu'elle finisse les dernières retouches qu'elle lui avait demandées ; Chie avait agi de manière quasi-maternelle avec elle, la petite lycéenne qui avait couru à l'emporte-pièce chercher sa bobine comme si elle désirait rendre dramatique une tâche qui ne réclamait que du simple professionnalisme et du travail bien fait ; au fond tout avait commencé à prendre cette tournure un peu absurde au moment où elle, Ayako, s'était laissée aller à rêvasser sur la veste de sa cliente, sur laquelle elle croyait avoir lu la personnalité qui s'était ensuite véritablement révélée être la sienne, ce mélange de force et d'élégance que la jeune fille n'avait encore que rarement vu porté à un tel point d'incandescence chez une femme et qui l'avait sans doute quelque part secrètement séduite alors que la plupart des personnes qui sollicitaient habituellement ses talents de couturière la laissaient en général nettement plus indifférente. Aussi sa raison cessa-t-elle de lutter, oubliant brusquement la proposition du bain et sa formulation ambiguë pour s'abandonner à la simplicité du geste qui la vit refermer ses doigts effilés sur les paumes de Chie, agrippant soudainement ses deux mains qui s'étaient déjà posées sur les siennes ; puis, sans se soucier davantage de la signification à donner à ce mouvement tout entier spontané, elle approcha presque raide son visage de celui de la jeune femme, paupières baissées et lèvres à demi-closes, sur le point de s'entrouvrir alors qu'elles effleuraient déjà celles de Chie, en un baiser aussi délicat que décidé, un mélange de tendresse et de tension presque incisive, qui trahissaient, plus peut-être que l'inexpérience d'Ayako qui jusqu'à présent avait du subir l'opprobre général pour avoir ne serait-ce qu'évoqué de tels désirs, une forme curieuse de résignation soumise et de confiance illimitée dans l'attitude de Chie. C'était un baiser à peine prononcé, mais un baiser qui semblait dire : ne me méprise pas, je t'ai admirée pour de vrai – et c'est de là que mes lèvres te sont données...
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Mer 2 Juil 2014 - 19:11
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Plus le temps passait, plus Chie voyait à quel point Ayako était une personne sensible. Avec ses cheveux infiniment longs, ses vêtements féminins et son air doux, elle ressemblait plus à une poupée de porcelaine qu’à une lycéenne. Sauf que les poupées n’ont pas d’eau dans les yeux, elle oui, depuis un certain temps.

Les pensées de Chie se mélangeaient. Elle s’obstinait avec sa colère et son manque de confiance envers les adolescentes, mais aussi avec ses premières impressions, cette personne mature qui se tenait près d’elle.

Cette personne qui venait de l’embrasser.

Des lèvres douces et sucrées de jeune fille délicate. C’était une sensation dont Chie ne se lassait pourtant pas et, malgré son expérience, cela semblait différent à chaque fois. Celui-là n’était pas nécessairement rempli d’amour fou, ni de désir, mais plutôt de tendresse et la jeune femme n’arrivait pas à déchiffrer d’autres sentiments. On aurait dit qu’elle était un animal qu’on aurait tenté d’apaiser avec de la douceur.

Lorsque les lèvres se séparèrent, Chie demeura près d’Ayako. Son expression était devenue plus douce, son esprit plus calme. Normalement, les lycéennes étaient bien plus… énervées ou troublées, mais celle-là… elle était différente. Tout ce qu’elle avait pu essayer pour la sortir hors de ses gonds, pour la mettre en colère ou se rendre plus désirable ne semblait pas fonctionner, du moins comme voulu. Ayako ne semblait que vouloir du bonheur dans un instinct quasi-maternel – car oui, si la lycéenne trouvait que la mère avait plutôt semblé être Chie, dans l’esprit de l’aînée c’était le contraire.

Elle rougit.
C’était rare qu’un acte touche son cœur, mais oui, elle venait tout juste de rougir. Comme une adolescente dont on vient de voler le premier baiser et le feu aux joues qu’elle ressentait ne faisait que l’embarrasser.

Elle rabaissa sa casquette devant ses yeux, histoire de se calmer deux secondes.

« C’est bon, tu peux me tutoyer, vu que je le fais déjà… appelle-moi Chie. »

Toutes ces politesses envers Ayako alors qu’elle avait soudainement commencé à l’interpeler de manière familière la dérangeait, à force.

« Tu penses vraiment que faire… ça, me calmerait? Je ne suis pas fâchée, maintenant, c’est juste… autre chose… »

C’est sans mouvements brusques que Chie poussa la jeune couturière sur le lit.
Puis elle sourit, cette fois bien plus doucement. Comme lorsqu’elles s’étaient rencontrées au magasin.

« Si tu continues à me provoquer je ne pourrais pas m’arrêter… »

Elle rit, de façon chaleureuse. Pas que ses paroles n’étaient pas sérieuses, mais Chie n’aimait pas cette Ayako tendue, non, ça l’énervait. La mettait de plus en plus hors d’elle. La jeune femme agissait à l’instinct, ses différentes attitudes changeant parfois peut-être trop du tout au tout, mais elle était comme ça.

Peut-être que, finalement, se fâcher à cause de cette veste n’était qu’une excuse…

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Dim 6 Juil 2014 - 12:21
Ayako se laissa doucement pousser vers le lit, en un mouvement d'abandon aussi léger qu'inconscient, qui semblait à lui seul refléter les débats silencieux qui habitaient la jeune fille ; tantôt ensorcelée par la sensation irréelle et troublante que lui procurait l'étreinte naissante dans laquelle l'entraînait Chie, tantôt irrépressiblement angoissée à l'idée de lâcher entièrement prise dans une situation qu'elle était à présent certaine de ne plus pouvoir anticiper, la rougeur gagnant peu à peu le visage de la jeune femme lui ayant en quelque sorte indiqué l'entrée en un lieu instable, où il devenait difficile de distinguer la tendresse de l'ivresse, l'admiration du désir :

« Chie, c'est ton visage... »

Ayako n'acheva pas sa phrase ; ses mains effilées s'étaient déjà posées sur les tempes de Chie, caressant en long geste effleuré ses joues puis sa nuque, avant de s'arrêter soudain à la base des épaules pour s'y agripper avec une étonnante fermeté, dessinant comme une arabesque dont le tracé se serait brusquement intensifié sous l'effet du trouble et du vacillement presque douloureux que ressentait la jeune lycéenne alors qu'elle laissait ses doigts reprendre en de fragile lignes les traits à la fois fins et altiers de la jeune femme penchée sur elle, comme si elle essayait d'y lire la confirmation d'une sorte d'intuition primitive, celle-là même qui l'avait frappée un peu plus tôt dans la journée en travaillant sur la veste de Chie – une intuition toute entière portée par la force étrange de caractère et la retenue qu'elle devinait dans chacun des mouvements à la fois doux et décidés de l'agente, entre les mains de laquelle elle se remettait désormais sincèrement, sans chercher à vaincre ni à déguiser son appréhension mêlée d'une sorte de relâchement complet de son corps qui semblait offert à l'étreinte de la jeune femme comme une vibrante question.

« Je t'en prie, sois douce avec moi... »

La voix d'Ayako était à la fois un peu ridicule et extraordinairement poignante, comme si toutes les peurs de l'adolescente à qui la plupart de ses proches avaient répété depuis près d'une dizaine d'années que son attirance pour les filles étaient la marque d'une malédiction, la manifestation d'une lâcheté malsaine face à ses plus bas instincts et qu'il fallait à tout prix ignorer ou réprimer non seulement en société, mais aussi lorsqu'elle se trouvait seule avec elle-même, forcée jusqu'à ce qu'elle trouve en son grand-père une oreille compréhensive de payer par la honte le prix que toute une tradition fondée sur le non-dit et la fabrique de la normalité imposait à travers sa famille et ses valeurs soi-disant campagnardes à toute personne dont l'identité ne rentrait pas dans les schémas prévus par cette normalité garante de son autorité – autorité qui cherchait encore, comme à l'époque où l'on mariait sans discernement suite à une simple évaluation du patrimoine financier et une unique rencontre entre parents, à dominer le corps et l'âme des jeunes filles pour en faire de futurs mères et épouses dévouées, sans se soucier de leur propre rapport à l'amour ou à la maternité. C'était là au fond tout le secret de la naïveté d'Ayako, de ses gestes à la fois passionnés, maladroits et timides : l'inexpérience, et l'impossibilité de se représenter véritablement ce qui allait advenir faute de confidences, d'histoires apprises ou même de liberté de sentiment à laquelle se rapporter. Tout ce qu'elle savait au fond était à quel point Chie la bouleversait ; et qu'à partir de ce constat pleinement assumé, elle n'était plus maîtresse de ce qui pourrait lui arriver.
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Lun 14 Juil 2014 - 22:54
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« Je t'en prie, sois douce avec moi... »

Si elle comprenait bien, elle avait totalement le champ libre, carte blanche, non? Bien qu’elle n’ait pas à se plaindre, Chie ne s’attendait pas à ce genre de réaction. Elle s’attendait plutôt à de la gêne de la part d’Ayako, mais cette dernière avait répondu positivement. La jeune femme fut surprise par l’énergie qu’elle dégageait; elle semblait en totale symbiose avec elle et il lui parut tout naturel de continuer ce qu’elle avait commencé.

Chie embrassa la lycéenne doucement sur le front, elle ne voulait en rien la brusquer, alors que sa main droite vint soulever le t-shirt qu’elle portait, pour le passer par-dessus sa tête et ainsi le retirer. Ah, pourquoi n’avait-elle pas gardée sa robe – c’aurait était plus… facile. Les lèvres Chie passèrent du front, à la joue, puis le long du cou d’Ayako. Elle regarda la réaction de la jeune fille et la trouva adorable. D’aussi près, elle pouvait également profiter de son parfum délicat – elle n’avait sûrement pas conscience de son charme, mais cette petite japonaise était irrésistible de façon unique. Si Chie avait toujours cherché la perfection dans ses vêtements et son attitude, c’est Ayako qui la bouleversait en étant si désirable lorsqu’elle faisait des erreurs.

C’est ça qui la mettait en rogne et c’est pour ça qu’elle avait envie de lui faire payer.

Habilement, la Japonaise déboutonna sa chemise, sans pour autant la retirer. Ses yeux se posèrent sur la poitrine d’Ayako et son soutien-gorge, avant de l’embrasser à ce même endroit. Elle émit encore un doux rire :

« Je suis surprise de cette taille… et c’est dans le sens du compliment que je le dis. Tu ne devrais pas dissimuler ta taille sous tes vêtements… »

Elle s’apprêtait à dire qu’elle serait jalouse si d’autres la regardait, mais elle n’osa pas. Après tout, qui disait qu’Ayako lui appartenait? Qui disait qu’elles étaient… ensemble? L’idée troublait Chie et elle préféra ne pas y penser; elle chassa rapidement la question de sa tête. Sa main gauche passa sous le dos de la lycéenne, dégrafant de sa main expérimentée le sous-vêtement d’une main, avant de caresser ce qu’il y avait autrefois dessous.

« Est-ce la première fois que quelqu’un te touche comme cela, Ayako..? » fit-elle en continuant.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et l’embrassa. Un vrai et passionné baiser cette fois-ci. Peu importe ce qu’elle ferait, Chie n’avait pas envie de laisser cette talentueuse jeune fille s’échapper. Si cette dernière était peut-être un peu confuse de la situation, il est surprenant de savoir que c’était l’agente qui était la plus perdue. Ayako était tout ce qu’elle détestait normalement, mais elle n’avait pas envie de la lâcher. C’est ce flot de sentiments contradictoires qui la poussait à continuer son étreinte, bien qu’elle ne sache pas encore ce que son cœur lui disait.

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Mer 16 Juil 2014 - 23:13
Le compliment de Chie sur sa poitrine parvint à Ayako dans un nimbe d'inconscience, que la précision à la fois ferme et envoûtante des gestes de la jeune femme semblait alors fondre en une unique caresse, une sorte d'immense chavirement auquel la lycéenne s'abandonnait sans compter, remarquant à peine la chute de ses vêtements et de son soutien-gorge au milieu du tremblement qui la submergeait à chaque nouvel effleurement de sa peau par les mains légères et fines de Chie; mains dont elle se saisissait parfois pour les embrasser à son tour de ses lèvres brûlantes, comme pour y imprimer de nouveau la confiance passionnée et l'enivrement toujours grandissant qu'elle ressentait au fil de cette étreinte qu'elle n'aurait jamais voulu voir se briser, en dépit de l'appréhension sous-jacente qu'elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver par rapport à la confusion que provoquait elle la nature d'un désir face auquel elle se sentait moins inexpérimentée que profondément démunie. S'il lui était en effet déjà arrivé de ressentir de violentes attractions depuis que ses préférences sentimentales s'étaient précisées au sortir de l'enfance, elle ne s'était encore jamais trouvée dans une situation telle que celle où elle se voyait à présent entraînée, avec l'entier assentiment de toute son âme offerte et de son corps timide et dénudé :

« Est-ce la première fois que quelqu’un te touche comme cela, Ayako..? »

Une boule se coinça dans la gorge de l'adolescente, qui voyait la question de Chie rejoindre précisément les angoisses qui étaient en train de l'agiter ; et cependant l'ardent baiser de la jeune femme vint heureusement l'en délivrer, lui faisant oublier ces peurs primordiales en reportant toute son attention dans sa seule réponse aux sollicitations dont elle était l'objet, alors qu'elle avait laissé délicatement ses propres paumes glisser sous la chemise de Chie et enlacer doucement son dos penché sur elle, sans faire cesser le contact toujours plus insistant de leurs lèvres, qui se cherchaient désormais avec une fougue presque farouche à laquelle la lycéenne était presque surprise de se voir succomber, tandis que chaque geste de leur étreinte lui paraissait représenter non une nouveauté mais une véritable infinité, un monde en soi dont, s'il était possible de figer le temps d'un tel chassé-croisé, il n'était plus nécessaire de chercher une quelconque justification dans tel ou tel écheveau de sentiments qui aurait permis de déduire logiquement ce qu'elle ressentait des événements qui s'étaient enchaînés plus tôt dans la journée.

En réalité, Ayako s'offrait d'autant plus volontiers qu'elle sentait grandir en elle un amour véritable pour Chie, qui dépassait certes le moment de leur étreinte, mais que d'autre part cette étreinte lui semblait au mieux représenter. Et alors même qu'elle sentait tout son corps répondre presque naturellement aux moindres initiatives de la jeune femme, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir comme une étrange morsure au cœur, une sorte de douleur nostalgique qui l'envahissait à la même vitesse inouïe que la douceur et le plaisir, et qui était à vrai dire le contre-coup de la gravité et du sérieux de ses sentiments, qui irradiaient jusqu'au milieu d'un jeu amoureux qui au fond peut toujours se poursuivre même lorsque ces derniers demeurent indécis.


Mais il y avait les mèches magnifiquement entremêlées au dessus du front et des joues pâles de Chie, le visage à la fois grave et fragile de toutes les émotions contraires qui traversaient la jeune femme et qu'Ayako sentait se noyer dans ses propres cheveux, tandis qu'elle cherchait un recoin de sa nuque pour s'y réfugier, y déposant des baisers à la fois brefs et brisés, comme des éclats de lumière à la surface des champs cultivés que, petite fille, elle avait l'habitude de traverser pour rejoindre son foyer. La jeune lycéenne était bouleversée par ces images étranges qu'elle ne savait ni comment recevoir, ni interpréter. Elle approcha ses lèvres de l'oreille de Chie qu'elle mordilla légèrement avant de lui murmurer :

« C'est la toute première fois… mais… c'est plein de souvenirs... »


Le sens de ses propres paroles lui échappait. Elle ressentait une joie si simple et si pure à chaque nouvelle caresse de la jeune femme qu'elle ne pouvait s'expliquer le voile de mélancolie qui s'y trouvait également attaché. Tout était si intense, et le seul fait d'effleurer de ses doigts timides le commencement de la poitrine de Chie suffisait presque à provoquer ses larmes, dont elle ne cherchait à présent plus à masquer la présence discrète, si ce n'est en redoublant d'attentions et de tendresse pour la jeune femme, à travers la multiplication de ses propres baisers
.
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Ven 1 Aoû 2014 - 9:48
Au fil de l'aiguille [PV Chie] [Hot] [Terminé] 140801101118165044
Un corps délicat et ferme, un visage doux et honnête…
Pourtant, sur papier, elle était une Japonaise encore adolescente, aux cheveux bruns, aux yeux sombres, à la taille moyenne, au poids moyen… elle devrait être totalement normale et inintéressante aux yeux de Chie. Ayant conscience de ses propres choix, la jeune femme bouillait de l’intérieur. Elle se sentait de nouveau en colère. Elle prendrait Ayako bien plus brusquement si cette dernière ne lui faisait pas ces yeux-là.

Si elle avait pris une jeune fille au lit auparavant, Chie voyait un regard de petite princesse pensant trouver son prince ou plein de désirs, mais elle ressentait de la part d’Ayako des sentiments bien plus… simples. Peut-être était-ce à cause de ses origines plus rurales dont l’agente n’avait pas encore conscience qui lui donnait ce charme. Après tout, les seules jeunes filles que Chie avait pu « apprécier » venaient toutes de milieux huppés et de bonnes familles, alors que dans les endroits moins riches elle avait plutôt aimé détester celles qui n’avaient pas de manière. C’était peut-être cette facilité déconcertante qu’elle ressentait envers Ayako qui la rendait aussi étrange. Elle se sentait trop douce, comme si elle tenait entre ses mains non un objet de désir, mais quelque chose de fragile.

« C'est la toute première fois… mais… c'est plein de souvenirs... »

Juste entendre sa douce voix faisait en sorte qu’elle se sentait de nouveau de plus en plus concentrée sur la jeune fille. Si Chie pensait quand même à elle en cet instant de par sa nature, cette fois-ci sa partenaire avait plus d’attention que les autres, mais pas question de lui dire – au cas où elle se ferait de mauvaises idées?

C’est la tête remplies d’émotions floues que Chie n’oublia pas ce qu’elle faisait. Ses lèvres passèrent de celles d’Ayako à son oreille, laissant passer son souffle chaud, puis à sa nuque et au devant de son cou, avant de descendre tranquillement vers sa poitrine. Aucun mouvement brusque, que de la tendresse et quelques léchouilles de temps en temps. Dans l’esprit de la jeune femme, elle n’avait pas à poser la question si la lycéenne se laissait faire ou le voulait vraiment, elle ne prenait que ce qui passait. Ses mains, durant ce temps, avaient caressées sensuellement le dos de cette fille aux cheveux frivoles, descendant pourtant rapidement vers ses jambes, dont le pantalon fut bientôt retiré.

C’est au milieu de tout cela que Chie commença elle-même à retirer ses vêtements, se retrouvant en sous-vêtement devant Ayako qui ne portait maintenant que sa culotte. Son corps mince était ferme grâce à ses entraînements, mais aucune routine ne semblait lui donner des muscles très définis. Seules ses épaules plutôt larges lui donnaient un air plus masculin, alors que le reste était bel et bien féminin. Elle sentit, comme à quelques reprises, la main de sa couturière passer sur sa poitrine. Les larmes, accumulées, commençaient à couler et Chie ne put s’empêcher de les lécher pour les faire partir, en tenant la main coupable dans la sienne. Elle prit cela comme une hésitation de la part d’Ayako ou peut-être une insécurité.

« Ne t’obliges pas, tu peux laisser ça entre mes mains… » susurra-t-elle, tentant de calmer la jeune Japonaise qui semblait avoir un trop-plein d’émotion.

Avec son corps si près du sien, Chie pouvait sentir le corps apparemment emballé d’Ayako et son expression était beaucoup moins calme que celle de l’agente. À force, l’agente pensait que la pauvre allait exploser et c’est pourquoi elle voulait que sa partenaire se sente à l’aise le plus possible. Après avoir fait un léger baiser sur les lèvres rosées, la jeune femme reprit ses caresses douces, ces dernières se faisant de plus en plus aventureuses.

Par contre, le rejet n’était pas inconnu à Chie et il n’était pas question de forcer quelqu’un.
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Chie Adachi
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Chie Adachi
Dim 3 Aoû 2014 - 13:49
Sous l'effet des caresses de plus en plus précises de Chie, Ayako sentait peu à peu son appréhension et ses craintes l'abandonner, tandis que tel un alcool fort pris pour se réchauffer, le désir se propageait tout au long de ses veines à travers son corps en lui apportant un inexprimable réconfort, qui la rendait encore plus tendre et alanguie entre les bras de l'agente. Elle la regardait, ses épaules fermes, sa taille fine et si féminine, son dos courbe aux lignes légères où ses mains s'égaraient; et c'étaient là nourritures pour son âme et son dévouement de la même manière que le pain et l'eau qui ne quittaient jamais la table de la maison familiale en périphérie de Kyoto lui assuraient en quelque sorte une permanence dans son lien à la vie. Au propre comme au figuré, Ayako avait véritablement faim de l'étreinte dans laquelle la jeune femme l'entraînait, et les baisers brûlants qu'elle déposait sur sa nuque et sur ses tempes alors qu'elle ôtait elle-même ses propres sous-vêtements résonnaient moins comme de timides encouragements d'une adolescente inexpérimentée que comme l'appel poignant d'une volonté sereine exempte de tout maniérisme ou demi-mesure dans ses sentiments, dont les larmes à présent séchées qui parsemaient encore par endroits le dessin de ses joues pouvaient directement témoigner.

Elle et Chie furent bientôt nues l'une comme l'autre, et ce fut aussi naturel qu'un rayon de lumière venant frapper le pain sur cette même table qui avait marqué son enfance... Et en réalité, il y avait bien une forme d'innocence contradictoire dans la façon dont Ayako attirait sa compagne vers elle et l'incitait à prolonger ses caresses, comme si la priver ne serait-ce qu'un instant de toute l'attention et de l'étreinte de Chie lui apparaissait à tout moment susceptible de provoquer en elle un immense déchirement, alors même que parcourant la peau tiède et tremblante de l'adolescente, le plaisir commençait à s'insinuer en elle avec l'entêtement d'une houle douce et chantante, se gonflant parfois de vents contraires et incontrôlables, qui la faisait rougir et respirer plus difficilement. Elle se cramponnait, tantôt au cou proche de ses lèvres, tantôt à l'arrondi des omoplates surmontant la chute du dos de la jeune femme; et se donnant tout entière, elle attendait dans un mélange indescriptible de ravissement et d'anxiété la fin de cette vague dans laquelle elle se sentait emportée sans espoir de retour, redoutant en même temps qu'elle le désirait ce point de basculement vers lequel elle tendait toute exaltée, se confiant aveuglément aux gestes habiles de Chie dont l'expérience évidente ne la troublait aucunement mais, au contraire, la rassurait.


« Je... je suis toute à toi...» ajouta-t-elle d'une voix essoufflée mais dénuée de toute intonation pathétique, comme si elle souhaitait joindre la parole à la dévotion tendre et fiévreuse que ne cessait de réitérer son regard clair à travers ses paupières douces et battues par l'entrecoupement brusque que formait la pluie continue de leurs baisers respectifs...
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Mer 6 Aoû 2014 - 5:09
Chie n’avait pas été aussi... proche de quelqu’un depuis longtemps. Après tout, durant quelques mois son devoir et recevoir le respect de ses pairs avait été sa première priorité. À vingt ans maintenant et elle se sentait comme si elle était retombée dans ses petits jeux du lycée, seulement avait-elle plus d’expérience plus de sérieux dans la situation – ce n’était plus un jeu à faire avec n’importe qui, en tout cas. La rage de sa première peine amoureuse lui semblait passée, bien que l’idée d’avoir été manipulée autant lui fasse encore du mal.

La jeune femme avait confiance en son doigté et comment lire les signes du corps doux d’Ayako – si elle n’avait pas les plus grandes compétences dites techniques dans le domaine, c’est le fait qu’elle soit confiante qui permettait à ce couple d’apprécier la situation. Chie assumait que la lycéenne était inexpérimentée et souhaitait lui faire passer un bon moment. Ses caresses se faisaient de plus en plus insistance et la jeune femme était une partenaire attentive, sans pourtant oublier son propre plaisir. Par moments elle se montrait plus passionnée et sentait que l’esprit d’Ayako devait être totalement ébouillanté.

Et cette longue nuit où leur corps s’unirent avait commencé par une petite bobine et Chie ne s’était arrêtée que lorsqu’Ayako, ou plutôt son corps, fut totalement satisfait de ses caresses et ses baisers – du moins les bruits qu’elle avait pu percevoir de cette adorable bouche lui donnaient un bon signe. L’agente, une fois qu’elle ait repris correctement son souffle, prit rapidement la couverture du lit et se blottit dessous avec sa partenaire contre elle. Chie passa sa main derrière l’oreille de sa consoeur japonaise pour éloigner des mèches de cheveux qui cachaient ses beaux yeux marrons.

« Je dois avoir l’air bizarre, non? Normalement je déteste voir une fille verser des larmes, mais avec toi, Ayako, j’ai envie de te voir plus souvent pleurer... »

Elle sourit. Elle ne disait pas cela dans le sens où elle voulait voir la lycéenne triste. C’est juste que ces larmes voulaient dire autre chose aux yeux de Chie, elle avait l’impression de vouloir garder ces larmes pour elle-même. Si elle ressentait de l’affection pour Ayako, par contre, elle ne savait pas si c’était de l’amour. Normalement, il ne lui était guère important si ses compagnes allaient voir ailleurs, mais dans le cas de cette jolie couturière, c’était différent.

Et elle le dit honnêtement :

« Il y a quelque chose qui me dit que je souhaite te garder tout à moi. Haha, c’est égoïste de ma part... »

La jeune femme serra Ayako contre elle. Elle voulait dormir comme cela, ne pas se lever. Elle ne partirait pas. De ce fait, Chie voulut attendre que sa partenaire s’endort avant de se permettre elle-même de tomber dans les bras de Morphée. Peu importe si on les surprenait le lendemain matin, elle était bien trop confortable pour bouger d’un centimètre..!

Et, non loin, Asuna semblait bouder ou c’était Chie qui interprétait mal?
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Chie Adachi
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Chie Adachi
Ven 8 Aoû 2014 - 18:06
Alors qu'elle sentait la main douce et déliée de Chie dégager délicatement ses mèches de part et d'autre de son front découvert, Ayako reprenait peu à peu à ses esprits après une longue étreinte au cours de laquelle elle avait été plusieurs fois à la limite de l'inconscience, bouleversée par l'intensité du plaisir qui s'était emparé d'elle. Ainsi, la confidence de sa partenaire concernant le fait qu'en sa compagnie elle parvenait inexplicablement à surmonter une sorte de répugnance instinctive face aux jeunes filles en pleurs fut rapidement suivie d'effets, car Ayako se trouvait profondément émue de ce qu'elle n'avait pas grand mal à identifier comme une certaine contradiction dans le caractère de Chie, presque un sacrifice que celle-ci lui consentait vis à vis de sa grande maturité et de ce qu'elle imaginait être sa capacité tout particulièrement prononcée à se tenir à distance de ses propres sentiments et impulsions pour agir avec sang-froid que ce soit dans sa vie privée ou bien en cas de danger. Sa voix sûre et honnête la bouleversait, et c'est avec des yeux de nouveau humides, sans pour autant qu'aucune larme ne parvienne à s'en échapper, que l'adolescente l'entendit prononcer:

« Il y a quelque chose qui me dit que je souhaite te garder tout à moi. Haha, c’est égoïste de ma part... »


Pour toute réponse, Ayako se blottit plus fermement contre Chie, sa tête logée à l'angle de son épaule et de sa poitrine, hanche contre hanche. Elle était sur le point de laisser peu à peu ses paupières retomber lorsque soudain elle entendit une petite respiration haletante qui provenait d'en dessous du lit, et dont elle fut assez longue à reconnaître la pourtant indubitable origine: pivotant sur lui-même tel un derviche tourneur, Asuna, qui semblait d'une manière ou d'une autre s'être brusquement réveillé pendant que les jeunes femmes étaient toutes occupées l'une de l'autre, trépignait sur ses pattes avant en mordillant le long drap du lit d'un air vengeur, comme s'il se sentait personnellement offensé par le bonheur d'Ayako. Celle-ci s'en trouva d'ailleurs bientôt presque entièrement dénudé car le chiot, à force de tirer sur le drap, en avait entraîné la moitié par terre, ne lui laissant que le bas des côtes recouvert alors que Chie de son côté n'avait plus que sa taille de protégée par un temps où, même après une telle étreinte amoureuse, on refuse difficilement de pouvoir un peu se réchauffer... Cependant, et peut-être à cause du plaisir récent qui insufflait une véritable euphorie dans toutes ses veines, Ayako ne put s'empêcher de sourire et de répondre par une moue moqueuse aux protestations du chiot, à qui elle finit par tirer la langue après avoir longuement et langoureusement embrassé sur les lèvres son amante adorée, auprès de laquelle elle reposait. Amante en réalité plus qu'adorée, ou moins selon les critères qu'il est possible d'y apposer - en repensant aux caresses de Chie et en se glissant de nouveau dans ses bras pour s'y reposer, Ayako se disait que tout simplement elle l'aimait. C'était peut-être un coup de foudre, mais les mots pour l'adolescente n'avaient pas trop d'importance; elle suivait ses pensées et ses sentiments avec la même facilité que durant la journée elle avait dévidé le fil de ses bobines alors qu'elle retouchait la veste de Chie. Elle était presque surprise de ne pas se trouver timide de sa propre lascivité, qu'elle interprétait comme la preuve de son dévouement complet aux souhaits de l'agente. Pourquoi se reprocherait-elle un quelconque égoïsme, Ayako ressentait le même désir avec une furieuse intensité, aussi proche de la joie que de la douleur: elle avait faim de la présence de Chie, et sans ressentir aucune jalousie vis à vis de son passé, elle ne pouvait s'imaginer que cette dernière la délaisse après ce qui s'était passé. C'est pourquoi, chassant de son petit pied nu Asuna sous le lit, invitation peu élégante à laquelle le chiot finit par se soumettre après forces grognements, elle répondit à Chie avec force:

"Alors c'est un bel égoïsme, et il te rend plus désirable que tous les compliments qu'on voudra!"

Elle l'embrassa à nouveau ardemment sur la tempe gauche, un peu en dessous de ses mèches sombres et rebelles, avant de poursuivre, d'une voix déjà un peu plus ensommeillée et en désignant comiquement son cœur par delà les contours de son sein alangui:


"Je ne pourrai jamais plus me passer de toi... c'est ainsi, cela me brûle..."

Déjà ses yeux se fermaient plus lourdement, et ses mots n'étaient plus qu'un souffle:

"Je t'aime... Chie..."

Cet aveu pratiquement inaudible échappé de ses lèvres, le sommeil l'emportait toute entière, son corps fragile et détendu balancé par l'oscillation légère de sa respiration silencieuse.
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Ayako Tsubasa
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Mer 13 Aoû 2014 - 10:20
Ayako se montrait soudainement plus... entreprenante. Pas que ce n’était pas déplaisant pour Chie, loin de là. Si cette dernière continuait à l’embrasser comme ça, elle allait vouloir recommencer, mais mieux valait se retenir. Ses idées de luxure furent calmées par la présence d’Asuna, qui, malgré le fait qu’Ayako l’ait boudée, continua un moment à tirer sur la couverture. Chie sentait la même énergie que lorsqu’elle avait pu sentir de la rivalité envers quelqu’un d’autre, apparemment l’animal trouvait qu’elle empiétait sur son territoire, mais la jeune femme ne trouva pas vraiment l’importance de répliquer au menace d’un chien, ni plus est d’un bébé chien. Elle ne put s’empêcher de sourire d’une façon un peu narquoise en se disant qu’elle avait déjà gagné, dans un sens. Finalement, elle y prenait peut-être une certaine importance – c’était si enfantin de penser comme cela tout de même.

La lycéenne se blottissait tout contre elle et Chie ne put s’empêcher de regarder à nouveau son corps. Elle repensait à ce qui venait de se passer, pas avec malice, mais comme quelque chose un souvenir plutôt confus et à la fois agréable. Plus elle y repensait, plus Chie sentait qu’elle s’était forcée sur Ayako et que cette dernière avait cédé – que ce soit vrai ou non c’était sa façon de voir les choses, même si la jeune fille ne semblait pas avoir détesté la chose, loin de là.

"Alors c'est un bel égoïsme, et il te rend plus désirable que tous les compliments qu'on voudra!"

La jeune femme sortit de ses pensées et regarda son amante, avec un air de surprise, les joues un peu rougissantes. Après tout, Ayako semblait plus s’ouvrir à elle soudainement et elle s’attendait à ce que cette dernière reste plus réservée – était-ce sa façon de lui montrer de… de…

Chie sentit quelque chose de chaud sur la tempe – on venait de l’embrasser là pendant sa confusion, pendant son moment de faiblesse. Une sensation un peu engourdie resta là pendant un moment.

"Je ne pourrai jamais plus me passer de toi... c'est ainsi, cela me brûle..."

Est-ce qu’elle allait dire ce qu’elle pensait qu’elle allait dire? Elle semblait très fatiguée, mais cela n’empêchait pas ses mots de sonner de façon si purement honnête et Chie ne s’y ferait probablement jamais. Ayako ne le voyait probablement pas, mais son amante paniquait, présentement.

"Je t'ai---"

Chie ne voulut pas entendre la suite, bloquant son esprit en fermant les yeux, sa prise sur la jeune couturière se resserrant.

Elle ne voulait pas entendre ça.
Tout mais pas ça.

Elle s’était pourtant dite de se concentrer sur son devoir et de ne pas autant s’impliquer… physiquement avec d’autres personnes, hommes ou femmes.

Puis elle était arrivée à Etiopia, endroit où elle n’avait aucune confiance. On lui avait peint cet endroit comme un univers parfait, une utopie pour les femmes au désespoir, chose qu’elle n’avait et n’a pas encore du tout avalé. Elle avait senti son utilité presque nulle; elle était née pour être une soldate et pourtant elle se trouvait rabaissée à patrouiller les rues pour ramener l’ordre, tapant sur les doigts d’une pickpocket ou cherchant la fausse disparition d’une fille à l’amante infidèle. Ce train de vie soudainement plus calme et beaucoup moins militaire aurait pu rendre heureuse une autre, mais Chie ne l’était pas. Elle s’était donc concentré sur… d’autres habitudes. Ses vêtements d’abord, puis connaître d’autres personnes. Elle s’était fait un nom, avait marqué les esprits, mais avait recommencé, comme étant lycéenne, à jongler avec les sentiments des plus jeunes.

Et maintenant elle était au lit avec l’une d’elles, car elle l’avait trouvé différente, car un certain courant avait passé. Chie ne voulait pas que ce soit ce sentiment qui commençait par A. Il était inutile, grotesque et aveuglait l’esprit. Si on lui demanderait, ce n’est pas qu’elle reniait totalement l’amour, c’est qu’elle disait qu’elle n’en aurait pas besoin ou plutôt qu’elle n’en aurait plus besoin.

Chie regarda Ayako, couchée contre elle. Elle se sentait bien et ne voulait pas quitter cette position – au diable attraper un rhume, elle n’allait pas chercher la couverture qu’avait emporté cette petite diablesse d’Asuna.

Pourtant, sa position confortable ne permit pas à la jeune femme de dormir. En effet, les yeux clos, puis ouverts, puis clos, puis à nouveaux ouverts, elle ne trouvait pas le sommeil. Son corps s’emballait pour un rien puis se calmait. Son anxiété grandissait et elle ne comprenait pas pourquoi. Chie enviait le sommeil paisible de sa partenaire, n’osant rien faire pour la perturber. Ce ne fut que lorsqu’elle entendit le chant fort des oiseaux avec la légère lueur du soleil qui commençait à pointer son museau qu’elle décida de se lever. Apparemment, la colocataire d’Ayako, Kiralee, n’était pas rentrée et elle n’en avait cure du coup – il y avait bien plus à penser que cette adolescente rebelle. Chie s’extirpa avec précautions, chaque respiration plus forte de son amante lui donnant un frisson, ayant peur de la réveiller. Elle sentit un peu collante, normal, vu ce qu’elle… venait de faire la veille…

Elle commença à s’habiller, tenta de placer ses cheveux bleus décoiffés puis regarda Ayako un dernier moment, son visage si paisible, avant de soupirer.

« Tu mérites mieux que moi, mais je suis égoïste… » dit-elle sans s’attendre à une réponse.

Puis elle mit sa main sur la poignée, en ayant comme intention de partir.
N’importe quel prince charmant aurait resté avec son amoureuse le temps qu’elle se réveille, mais pas elle.
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Chie Adachi
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Mar 19 Aoû 2014 - 21:48
À son réveil, et alors qu'elle n'était encore qu'à demi-consciente, Ayako esquissa un geste pour se retourner doucement sur ses hanches, afin d'étreindre son amante qu'elle imaginait toujours étendue auprès d'elle. Les yeux mi-clos et les bras encore tout étourdis de sommeil, elle agrippa à plusieurs reprises de ses petites mains fines différents morceaux de drap éparpillés en boule sur le lit, avant de comprendre enfin qu'elle y était seule allongée et que Chie l'avait vraisemblablement quitté pendant qu'elle demeurait toujours endormie. Une sorte d'étrange moue enfantine et un peu comique déforma un instant ses lèvres entrouvertes, alors qu'elle essayait de rassembler ses esprits: comme une gamine que l'on prive de la présence d'un adulte au moment où elle a le plus besoin de tendresse, la jeune lycéenne se sentait à la fois stupéfaite et angoissée de se retrouver délaissée au moment même où elle aurait voulu tout partager avec Chie; et dans sa perception encore un peu embrouillée, c'était moins le fait que cette dernière ait décidé seule de partir qui la dérangeait - Ayako n'aurait jamais pu imaginer que celle qu'elle était désormais sûre d'aimer agisse de la sorte sans raison valable, et ce quand bien même cette raison aurait été de s'isoler ou de réfléchir après ce qui s'était passé entre elles la veille - que la peur presque physique d'être désormais privée de la présence concrète de l'agente, de son corps contre lequel elle n'aspirait qu'à se blottir pour le chérir et s'y retrouver.

Toute à sa déception et oubliant complètement qu'elle était restée nue pour dormir, la jeune lycéenne se mit soudainement à genoux sur le matelas pour rassembler ses cheveux qui tombaient en désordre de tous côtés; puis écarquillant fortement les yeux, elle inspecta rapidement la chambre baignée des premiers rayons du soleil afin de tenter de comprendre où l'agente avait bien pu aller, et surtout s'il y avait longtemps qu'elle était partie: or la porte entrouverte, un vague bruit de pas dans l'escalier semblaient lui indiquer que... brusquement la jeune fille se trouva forcée d'interrompre le fil de ses pensées. Elle venait de croiser son reflet dans le haut miroir qui était fixé à l'unique armoire de la pièce, lui indiquant qu'il était urgent qu'elle s'occupe de sa personne avant qu'une surveillante ou même sa colocataire ne la surprenne en tenue d'Ève, mèches volantes et corps alangui, dans une position particulièrement impudique car elle s'était penché sur le côté pour vérifier dans le couloir si elle n'y apercevait pas en bout d'étage la silouhette de Chie.

Vive comme l'éclair, Ayako saisit quelques vêtements au vol et se dirigea vers la salle de bain pour se changer. Dans un coin au-dessus de la douche, un vieux poste radio électrique marquait l'heure à laquelle elle se levait habituellement pour se rendre au lycée; mais ce jour-là, la jeune fille n'avait absolument pas cette possibilité en tête, et toutes ses pensées étaient tournées vers son amante, dont l'absence avait commencé, bien malgré elle, à lui faire doucement verser des larmes qu'elle aurait voulu éviter. Ayako n'était pas complaisante à l'égard d'elle-même, et elle ne séparait pas le plaisir qu'elle avait éprouvé dans les bras de l'agente de celle qui l'avait provoqué. Elle était possédée par son seul désir de retrouver Chie, et la réalité la rattrapait avec une amère acuité: alors qu'elle se passait le visage sous l'eau pour s'éclaircir les idées, Ayako pouvait en effet comprendre qu'elle ne savait pratiquement rien d'elle, excepté son nom et sa profession qu'elles avaient ensemble brièvement évoqué. Où résidait-elle, en quel lieu d'Étiopia pouvait-elle à présent se trouver? Elle n'avait à vrai dire pas la moindre indice, pas le moindre début de piste à ce sujet. Elle n'était pas une détective; et si tisser et repriser demeurait des activités où elle avait acquis une certaine habitude et des repères éprouvés, l'investigation méthodique d'une ville en vue de retrouver une personne aimée était une tâche à laquelle elle ne s'était de fait jamais retrouvée confrontée.

Cependant elle ne pouvait attendre le retour de Chie, et elle avait besoin d'elle, de se serrer contre sa poitrine, de l'embrasser. Elle se regarda de nouveau dans la glace de la salle de bain, avant de se préparer avec un soin qu'elle n'y avait jamais encore consacré: elle peigna longuement ses cheveux pour leur donner plus d'éclat, et s'appliqua un maquillage compliqué mais discret pour estomper ce qu'elle pensait représenter les quelques défauts de son visage - une fossette un peu trop prononcée, des paupières un peu ternes, un teint à égaliser... C'était la première fois qu'elle prenait aussi au sérieux un processus qu'elle avait auparavant toujours bâclé avant de se rendre au lycée; avec une certaine naïveté, elle s'effrayait de ce que Chie puisse la trouver désormais repoussante après ce qui était arrivé - et elle avait peur aussi de ne plus lui suffire, ou que d'une façon ou d'une autre elle la méprise pour lui avoir aussi facilement cédé.


*Si seulement je savais par où commencer...*

Ayako poussa un grand soupir, tandis que distraite elle s'enfonçait presque jusqu'au sang les attaches de son soutien-gorge au creux de son dos. Rappelée à l'ordre par cet incident, elle interrompit un moment ses réflexions le temps de finir de s'habiller: et ce n'est que lorsqu'elle eut définitivement noué dans son dos la fermeture d'une jolie robe beige de sa propre confection et enfilé une nouvelle paire de collants sombres qu'elle décida enfin de la conduite à tenir en ce début de matinée. Saisissant rapidement son sac à main et chaussant sa plus belle paire de ballerines, elle entreprit de se diriger directement vers le magasin où elle avait été chercher la veille cette bobine qui avait causé autant son bonheur passé que son malheur présent: là-bas elle interrogerait et finirait bien par trouver quelqu'un qui connaissait d'une manière ou d'une autre son amante; et la jeune lycénne ne doutait pas que, malgré son relatif manque d'assurance et le peu d'informations dont elle disposait, elle ne parvienne à un quelconque résultat.



[Terminé pour ce RP]
Pour Ayako : => Grand Magasin
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