Les aléas du métier [PV Zhixue] -TERMINE

Jeu 3 Avr 2014 - 17:37

Ce que les nanas peuvent être chiantes, des fois. Souvent, même.
Je m'en rappelle, à l'époque où je n'en étais qu'à faire des stages en tant qu'infirmière dans des hôpitaux, à chaque fois que je devais me prendre la tête avec des patients...C'était des patientes. Ou les petites amies, mères, bref, des ovaires ayant un lien avec le patient souffrant. Une fois, j'ai dû rugir comme une malade contre la nana pour qu'elle se calme, et qu'elle arrête de péter son scandale toute seule en plein milieu des urgences parce qu'elle était là depuis une heure seulement. Je ne suis moi-même pas patiente, mais j'ai encore moins de patience pour ceux qui râlent comme je peux le faire. Si l'on me mettait dans une pièce avec mon clone, on finirait par se livrer une lutte à mort je crois.

Bref, je me retrouve à travailler dans l'hôpital d'un village...exclusivement féminin. Bonjour la galère.

Ce matin, j'ai envoyé balader une pauvre cloche qui s'est amusé à hausser un peu trop le ton avec moi. Je lui ai dit que si elle était pas contente elle avait qu'à se soigner elle-même et arrêter de me casser les...
Et puis deux trois injures aussi.

Je sens que je vais avoir des nouvelles de la chef, mais c'est pas grave. J'ai l'habitude à force. Et puis je l'attend, d'ailleurs, sa réflexion. J'ai quand même mon mot à dire, j'suis pas une chienne!

C'est l'heure de nourrir les nanas qui sont hospitalisées ici.Comme le social c'est pas trop mon truc à la base, je pousse le chariot dans le couloir et une collègue se charge de donner leurs portions aux patientes et leur taper un peu la discut'.
C'est un des rare moments où je peux souffler dans ce métier, alors j'en profite pour faire preuve de nonchalance, mastiquant un chewing gum et n'étant pas très présente pour ma collègue.

Jeu 3 Avr 2014 - 21:58

Deux semaines s’étaient déjà écoulées depuis sa sortie de la Clinique, de son installation à Etiopia avec Lola comme colocataire, du poste de Médecin Généraliste que Maryvette lui avait proposé. Deux semaines de quiétude si douce et monotone. Zhixue se fit la réflexion que le temps passait vite. Toute inquiétude et pression de sa vie antérieure étaient d’ores et déjà oubliées.

Installée dans son bureau impeccablement et minutieusement ordonné, la jeune femme finissait d’annoter le suivi d’une patiente afin d’étudier le dossier suivant. Le dernier dossier de la journée. Et quel dossier ! Lorsque ses yeux se posèrent sur la photographie, son regard se durcit malgré le fait qu’elle ne connaissait point ce visage. Shelard Félicia. 19 ans. Infirmière. Blonde. Et elle avait déjà un lourd antécédent concernant les avertissements de comportement.

**Agressions verbales, menaces, irresponsabilité, devoir de secours et de soutien moral envers des patientes non accompli, irrespect et injures envers son supérieur … Cette Félicia m’a l’air, ma foi, de ne pas être une félicité pour la Clinique**

Après la réflexion pleine de sagesse et satisfaite de son jeu de mot douteux, Zhixue continua à étudier soigneusement le dossier en s’imprégnant du moindre détail et des méfaits de cette personne qui avait notamment poussé à bout le dernier médecin généraliste à la dépression. La jeune médecin avait reconnu l’écriture de Maryvette sur la dernière annotation.

Zhixue allait refermer le dossier lorsqu’une patiente déboula dans son bureau et lui fit savoir qu’elle était choquée du manque de savoir vivre de certaines de ses collègues. Elle décrivit une infirmière comme rebelle, mal élevée, grossière. Il n’en fallu pas plus pour que la jeune médecin fasse le rapprochement avec Shelard.

« - Je vous remercie de m’avoir prévenu. Sachez, Madame, que ma collègue aura les sanctions qu’elle méritent »

D’un sourire rassurant, Zhixue se leva alors de son siège avec élégance et raccompagna poliment la patiente vers la sortie de la Clinique. Puis la jeune femme se dirigea vers les couloirs des chambres afin d’intercepter Shelard. Elle avait perdu son sourire rassurant sans perdre de son naturel charisme. D’ailleurs, depuis son arrivée à Etiopia, elle avait observé avec une certaine curiosité le fait qu’elle plaisait énormément à la gent féminine. Allez savoir pourquoi. Et malgré les soupirs et regards qui en disaient long, la jeune femme était restée impassible.

D’un pas rapide, Zhixue traversa les couloirs méthodiquement. Elle connaissait par cœur la configuration de la Clinique. Après quelques minutes de recherche, la jeune femme trouva cette fameuse infirmière soi disant peu amène et dont le mot éducation ne devait avoir aucun sens.

A sa vue, Zhixue ralentit imperceptiblement le pas, s’avançant ainsi avec tranquillité vers Félicia. D’un œil scrutateur, elle nota déjà trois éléments prohibés par le règlement intérieur de la Clinique à savoir notamment le port des cheveux non attachés, l’accoutrement pour le moins étrange ne ressemblant en rien à l’uniforme imposé par le règlement, sans parler du fait que Félicia baillait aux corneilles tout en imitant un ruminant affamé.

« - Bonsoir Mademoiselle Shelard. Puis-je vous parler en privé dans mon bureau s'il vous plaît ? » fit alors Zhixue d'une voix placide et calme.

Jeu 3 Avr 2014 - 22:31

J'entend des pas au loin, mais je n'y fais pas attention. Je m'en moque, pour l'instant je n'ai pas de boulot à proprement parler, alors pour ce qu'il est des autres, qu'ils fassent ce qu'ils veulent de leur temps...
Cependant, je suis forcée de m’intéresser à ce qu'il se passe autour, bien malgré moi, car la nana qui arrive dans ma direction...vient en fait vers moi.

Et comble du malheur, elle vient en réalité me voir en personne.
Je la détaille de haut en bas, interrompant ma mastication un instant. C'est qui elle? Je l'ai jamais vu dans le coin, je crois.

D'après ce qu'elle vient de me dire, elle a l'air d'avoir un bureau. Et bah voilà, nous y sommes, les supérieurs refont des leurs. Je soupire, ferme les yeux un instant, puis les lève au ciel.

"Pas comme si j'avais le choix..." je grommelle un peu.

Je préviens ma collègue que je dois suivre la...Euh...Qui qu'elle soit, et je me met à son entière disposition. Je l'observe un peu, tandis que nous faisons le chemin jusqu'à son bureau. Elle n'est pas tellement plus grande que moi, mais elle en impose. Je sais pas pourquoi, mais je sens que c'est une personne qui a beaucoup d'autorité. J'espère simplement qu'elle en aura pas plus que la précédente chef, parce que ça va sûrement pas très bien se passer entre nous.

Une fois dans son bureau, je la toise, les bras croisés.

"C'est pour quoi?"

Dim 6 Avr 2014 - 17:58

Lorsque Félicia la scruta de haut en bas à son approche, la jeune médecin, guère impressionnée, resta impassible comme à son habitude.

« - Pas comme si j’avais le choix » grommela alors l’infirmière rebelle.

Zhixue ignora également son marmonnement. Le trajet se fit dans un silence total. Elle lui ouvrit la porte de son bureau, la laissa passer, puis referma la porte derrière elle.

« - C’est pour quoi ? ». Félicia avait croisé les bras. Signe qu’elle était en train de se refermer sur elle-même.

Zhixue se dirigea vers la fenêtre et observait le dehors. Un silence s’installa. Encore une fois. Mais avant que Félicia ne perde patience, la médecin répondit :

« - Vous le savez pertinemment bien. Je pense que ce n’est pas la première fois que vous êtes convoquée dans ce bureau. Mais permettez-moi d’abord de me présenter. Je suis Xiong Mao Zhixue. Je serais dorénavant votre supérieure puisque je me charge de votre secteur »

La jeune femme marqua une pause. Elle fixait toujours l’extérieur, les mains croisées derrière son dos. Toujours aussi calme. Puis elle reprit :

« - Vous croisez les bras, vous êtes donc sur la défensive. Peu ouverte au dialogue. Et je vois que vous mettez un point d’honneur à exécuter tout ce que prohibe le règlement interne de la Clinique. Un jeune esprit rebelle donc. Jeunesse sûrement sombre. Passé trouble et peu heureux. Mais nous n’aborderons ni le sujet de votre comportement, ni votre passé pour le moment »

Zhixue fixait les feuilles tomber de l’arbre à travers la fenêtre. Elle avait marqué une autre pause.

« - Parlons de vos motivations. Pourquoi avez-vous voulu faire infirmière ? »

Elle s’était retournée en posant la question et la regardait droit dans les yeux. Des yeux scrutateurs et d’une froide intelligence. Sans émotion apparente. Seul son léger sourire encourageait Félicia à répondre, ce qui adoucissait d’ailleurs son regard qui cherchait à percer le vrai du faux.

Dim 6 Avr 2014 - 19:37

Elle se dirige vers la fenêtre et garde le silence un long moment. Je hausse un sourcil, me demandant ce qu'il pouvait bien se passer dans la tête de cette fille pour me faire déplacer et laisser un blanc comme ça alors que j'ai pas l'intention d'y passer le réveillon...

Elle me dit son nom, mais ne soyez pas cruel, me le faites pas répéter. Je crois que je serais même carrément infoutue de simplement l'écrire sur une feuille. What the... C'est quoi, une chinetoque, ou un truc du genre? Elle est pas vraiment typée, mais bon... Je ne répond pas, même si elle laisse encore un long silence.

D'une voix très calme, elle s'adresse encore une fois à moi, et ce que je pensais d'elle se confirme. Elle a un sacré sang froid. Mais ça me plait pas trop, à vrai dire. Elle joue les détectives et pense qu'elle peut interpréter tous mes gestes... Je fronce les sourcils à mesure qu'elle avance dans sa théorie.
Au moins, elle a la décence d'interrompre son raisonnement avant que cela ne dégénère et qu'elle ne commence à se lancer sur des routes plus glissantes.
J'ai le coeur qui bat avec fureur.

Elle aborde alors le sujet de mes motivations. Je soupire pour m’apaiser un peu et ne pas l'attraper par le col pour lui mettre un coup de boule alors qu'on vient à peine d'être présentée.
Désormais, ses yeux étaient plongés profond dans les miens. Froid. Ca m'a foutu des frissons, à vrai dire. Elle a un sourire qui me fait un peu flipper en plus. Elle est du genre à mettre mal à l'aise tellement elle a du terrain d'avance sur vous.

"Les études de médecines étaient intéressantes. C'est les conseillers d'orientation qui m'ont poussé à faire infirmière. J'aurais voulu poursuivre mes études mais j'avais plus la tune et j'ai eu des soucis personnels."

Je n'ai rien de plus à expliquer.
Mon père aussi a fait des études de médecines, mais ça n'a rien à voir. Vaut mieux pas qu'elle prétende un truc dans le genre. J'ai rien à voir avec mon père, du moins pas comme si il était mon inspiration. On a juste la même logique, et c'est donc normal qu'on se soit retrouvé à faire la même chose au final.

J'espère qu'elle va vite arrêter de me fixer comme ça. Elle me met mal à l'aise et j'ai peur de partir trop sur le défensive pour rester calme et à peu près courtoise.

"Pourquoi cette question?" je me risque tout de même à demander, méfiante.

Dim 6 Avr 2014 - 23:30

« - Les études de médecines étaient intéressantes. C'est les conseillers d'orientation qui m'ont poussé à faire infirmière. J'aurais voulu poursuivre mes études mais j'avais plus la tune et j'ai eu des soucis personnels »

Zhixue enregistra l’information, soutenant toujours son regard. Toujours impassible. Mais elle sentait que Félicia était méfiante, voire peut-être mal à l’aise.

Bien. Son analyse avait fait son petit effet. Un léger impact psychologique sur son interlocutrice. La jeune femme n’avait pas pour habitude de faire face à un personnel rebelle, mais plutôt à des personnes disciplinées à souhait. Des militaires. De l’ordre. De la Rigueur. Au contraire, Félicia avait plutôt l’air d’une jeune fille sorti de l’adolescence. Renfermée sur elle-même. Ne souhaitant ni aide, ni compassion. Complètement en rupture avec la Société. Zhixue allait lui apprendre ce qu'était la discipline. La vraie.

« - Pourquoi cette question ? »

La jeune médecin qui avait imperceptiblement changer son point de gravitation, s'appuyant plus sur un pied que de l'autre, s’étira. Elle prit son temps pour répondre. Encore une fois. Et fit d’une voix sans équivoque :

« - Et bien parce que vous serez de garde toutes les nuits jusqu’à ce que votre comportement s’améliore auprès de nos patientes. Je constaterai de part moi-même votre évolution. Si votre comportement s'améliore, je vous inculperais quelques cours de niveau supérieur. Si votre comportement se dégrade, vous quitterez définitivement le service de la Clinique. Vous pouvez disposer »

La jeune médecin avait clos la discussion attendant la réaction de l'infirmière. Se préparant physiquement à lui faire savoir qu'elle ne serait pas de taille à lutter contre un supérieur. Sans perdre le contrôle de soi-même bien sûr. Surtout ne pas en perdre le contrôle. Le contrôle de son corps. Le contrôle de ses gestes. Le contrôle de sa force.

Lun 7 Avr 2014 - 21:40

...Garce. Garce. Garce.
J'ai beau y réfléchir, tourner et retourner encore et encore le problème dans ma tête, sous tous les angles...Garce. Garce, c'est le mot qui semble le mieux convenir à la situation.
Pour qui elle se prend, elle? Elle débarque comme ça, et sans raison elle double mon temps de travail, elle me colle aux horaires de nuit en plus, les plus CHIANTES sous tous les points...Et elle fait sa cheftaine avec moi. Déjà que je l'avais dans le collimateur, mais là c'est un peu trop d'un coup. La guerre est déclarée.

Je lâche un petit rire méprisant, lui jetant un regard froid et plein de colère.

"Et à part ça? Sa majesté a quelque chose d'autre à rajouter encore?"

Je n'hésite pas à une seconde à prendre un air téméraire et défiant. J'ai jamais agis différemment avec mes patrons. Ils finissaient tous par lâcher l'affaire, je gagnais toujours car je suis une forte tête. Elle finira bien par céder, elle aussi.
Elle peut toujours crever pour que je change du jour au lendemain et que je m'écrase devant elle.
J'ai le coeur qui bat très fort, et vaut mieux pas, pour son propre bien, qu'elle pousse le vice plus loin que ça, parce que je retiendrais pas mes coups.

Lun 7 Avr 2014 - 23:04

La tension, palpable, était montée d’un seul coup. Zhixue encaissa le rire méprisant ainsi que le regard de haine que lui lança Félicia, sans broncher.

« - Et à part ça ? Sa majesté a quelque chose d'autre à rajouter encore ? »

Son ton était railleur et ironique. Une déclaration de guerre donc. Intéressant. Félicia ne savait pas se maîtriser. Cette dernière avait serré les poings. L’infirmière se montrait menaçante. Elle allait frapper. Cela se voyait et c’était une très grossière erreur de sa part.

La jeune médecin sentait l’adrénaline lui monter au cerveau, le cœur battre plus rapidement. Sa carotide était sortie, signe qu’elle se maîtrisait afin de ne pas lui infliger la correction dont son interlocutrice méritait. Zhixue inspira, puis expira profondément afin d’évacuer la tension interne. Elle ne devait pas s’emporter.

Du moins, elle se devait attendre que le premier coup parte avant de répliquer. Le wushu était un art martial ancestral qui permettait à la personne qui le maitrisait de museler les pulsions et de rester maître de soi. Si cela devait en arriver aux mains, la jeune médecin essayerait de lui faire le moins de mal possible. Son but n'étant point de la blesser gravement.

Afin d’apaiser Félicia, Zhixue fit d’un ton serein, mais toujours sans équivoque :

« - Ne parlez point sur ce ton, Shelard. Je vous rappelle que vous parlez à votre supérieur hiérarchique. Vous devez obéissance et respect. Donc non, je n’ai plus rien à ajouter, si ce n’est que vous venez de perdre toute crédibilité à mes yeux par votre manière de vous tenir à carreaux »

Mar 8 Avr 2014 - 7:05

J'ai bien vu à quel point elle a fait un effort surhumain pour se maitriser. Ça a au moins eu le mérite de me faire sourire d'un air mauvais. Quoi, je l'énerve mais elle veut quand même garder le controle de soi? Chochote.
Je peux vous dire que j'en ai calmer, des pseudo-caïds, dans ma vie. Des types qui jouaient les cadors mais qui se sentaient plus qu'offusqués dès qu'on répliquait, et qui finissait par vouloir lever la main sur moi comme si je n'étais qu'une faible femme sans défense. Certes, parfois, je me suis mangé des grosses dérouillées, mais ça a fini par rentrer, et maintenant non seulement je suis tout à fait en mesure de répondre aux coups que j'encaisse, mais je suis également très fortement en mesure de remporter un combat.
Et qui plus est, moi, j'adore foutre sur la tronche à quelqu'un. C'est sûrement héréditaire. Mon père revenait tout le temps la gueule en sang à la maison.
Je lâche un autre petit rire, sadiquement, secouant la tête lentement... Puis je donne un coup de pied brusque dans son bureau pour l'effet de surprise, avant de l'attraper par le col fermement pour la soulever.

"J't'emm*rde, ok?? Il a quoi mon ton, hein? C'est quoi un supérieur hiérarchique au juste? Rien de plus qu'un branquignole qui se croit tout permis parce qu'il gagne plus de tune et qu'il a un joli bureau! J'te permet pas de t'adresser à moi comme si j'étais ta chienne!!"

Je ponctue ma phrase d'un poing dans la figure qui, je l'espère, aidera à bien faire rentrer la leçon dans son petit crâne de saleté.

Mar 8 Avr 2014 - 23:39

« J't'emm*rde, ok ??? Il a quoi mon ton, hein ??? C'est quoi un supérieur hiérarchique au juste ??? Rien de plus qu'un branquignole qui se croit tout permis parce qu'il gagne plus de tune et qu'il a un joli bureau ! J'te permet pas de t'adresser à moi comme si j'étais ta chienne !!! »

Elle balança son pied dans le bureau. Zhixue ne fut pas dupe. Elle savait que c’était une diversion, mais se laissa se faire prendre par le col. La jeune femme ne fit rien non plus pour esquiver le coup de poing, plaçant sa tête de façon à lui exposer les os de sa mâchoire afin de lui fragiliser les phalanges.

Félicia avait osé. Bien, ses pulsions destructrices et meurtrières lui hurlaient de lui broyer son crâne blond contre le mur. Mais ayant une parfaite maîtrise de soi, Zhixue réprima les pulsions et ne fit qu’une simple petite figure technique de wushu.

D’un brusque coup de son avant-bras sous le menton, la jeune médecin fit lâcher Félicia son col. Puis d’une torsion habile de son poignet et d’un tacle bien placée, Zhixue la fit basculer en arrière. Mais avant que l’arrière de son crâne ne percute le sol, elle l’attrapa par le col, la retenant fermement. Puis avant que l’infirmière réagisse, la jeune médecin la souleva et la plaqua lourdement dos contre le plat de son bureau. Et cela avec un milli métrage parfait, tout avait été soigneusement calculé. Sa figure avait été exécutée dans un clignement d’œil. Semblable à une dance, un tango menaçant et violent. Avec son uniforme blanc qui virevoltait alors. Elégance. Tel était le mot qui aurait pu qualifier l’enchainement.

Spoiler:

Félicia était fermement plaquée contre le bureau donc. Tous les muscles de Zhixue étaient tendus et faisaient bloc. Semi-allongée sur l’infirmière, lui comprimant le thorax avec ses deux avant-bras en croix tout en lui neutralisant les poignets dans ses mains.

La jeune femme articula près de son oreille d’une voix suave et menaçante :

« - Recommencez encore une seule fois cela et je vous brise les os, un à un jusqu’à ce que vous expirez votre dernier râle »

La carotide dans son cou saillait énormément, signifiant qu’elle se contrôlait de toutes ses forces afin de ne pas briser les côtes et les articulations de la jeune rebelle. Zhixue avait du mal à rester lucide et neutre avec l'adrénaline qui emballait son coeur à propulser son sang jusqu'à ses tempes. Ses oreilles bourdonnaient, mais il ne fallait pas qu'elle laisse éclater sa violence. Parce que la violence ne résout en rien les problèmes.

Mer 9 Avr 2014 - 17:15

J'avoue que je n'ai rien compris à ce qu'il m'arrivait. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, cette cinglé avait réussi à me neutraliser avec une fluidité déconcertante. Je dois bien le reconnaitre, elle a du style. Moi, je suis du genre bourrin, je place tous mes espoirs dans la force et parfois éventuellement l'effet de surprise, mais elle...Elle a de l'entrainement. Elle est pro, ça se voit. Ele sait ce qu'elle fait, c'est du répété, c'est minutieux.
Elle m'a neutraliser et plaquer contre son bureau. Je suis en état de choc, les yeux écarquillés et le coeur battant à tout rompre. Tout est allé trop vite.

Elle est contre moi et retient mes poignets fermement. La surprise disparaît peu à peu de mon visage tandis qu'il se pare de rouge. La honte. Je me suis fait maitriser comme une mauviette. Rabaissée. J'ai pas réussi à montrer ma supériorité. J'ai trouver plus fort que moi, et je déteste ça.
Je reconnais qu'elle m'a souffler cette fois.
Les chinetoques sont donc vraiment doué pour faire du kung fu ou des trucs bizarre du genre, c'est pas que des clichés...

Elle articule des menaces tout contre mon oreille et j'en ai des frissons tout le long de la nuque. Elle parle exactement comme...

Je fronce les sourcils et lui jette un regard vexé, mais mon corps est tout flagada. Je suis calmée, même si je rumine de rage. D'un mouvement sec, je la rejette, détournant le regard en me redressant. Je bat en retraite.
Je descend de son bureau et m'approche de la porte, m'arrête juste devant et lui demande simplement d'une voix sombre en tournant mon visage seulement de moitié, incapable de soutenir son regard après une telle humiliation.

"Je suis de service ce soir?"

Mer 9 Avr 2014 - 19:17

L’infirmière avait rougi. Certainement de honte. Ce qui apaisa légèrement Zhixue. La rebelle avait semble-t-il compris la leçon. Compris qu’elle ne serait pas de taille. Compris qu’elle n’était qu’une brindille qui se briserait face à la tempête qui allait bientôt faire rage. Notre protagoniste desserra son étreinte. Félicia en profita pour se dégager en la repoussant pour évacuer le bureau, fuyant son regard de glace mais lui posa tout de même une question :

« - Je suis de service ce soir ? »

La jeune médecin prit encore une fois son temps pour répondre. Elle retroussa ses manches d’un air détaché afin d’occuper ses mains et surtout pour tenter d’apaiser la fureur interne qui menaçait à tout moment de se déclencher.

« - En vue de ce qui s’est passé, bien évidemment » lâcha-t-elle d’une voix calme ce qui contrastait avec ses mains qui tremblaient légèrement à cause de ses pulsions destructions. Sa mâchoire l'élançait après le coup de poing, heureusement qu'elle avait les os solides.

Zhixue passa dans la salle de consultation juxtaposant celle de son bureau afin de se laver les mains, laissant couler l’eau froide dans ses mains toujours tremblantes afin de les refroidir. Puis passa l’eau glacée dans sa nuque. Il fallait qu’elle s’apaise.

Après que Félicia soit partie, la jeune médecin sortit de la Clinique et s’assit sur un des bancs mis à disposition pour les patientes, afin de profiter de l’air frais et de calmer les palpitations de son cœur. Elle croisa les jambes et étendit ses bras des deux côtés du dossier du banc, essayant de se détendre tout en faisant des exercices respiratoires de relaxation.

Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi. Seul le bruit régulier de ses inspirations et expirations troublait le calme environnant. Une brise vint ébouriffer ses cheveux. Zhixue était enfin apaisée.

**Un environnement paisible. Un air pur. Un espace conséquent. Que demander d'autre ?**

La jeune femme se permit un esquisse de sourire et se détendit.