Cathy MartiniAvertissement:la fiche est un peu [hum] longue. Voilà. Nom: Martini
Prénom: Catharinetta ; Elisabeth ; Luna
Surnom: Cathy ; Kata ; Nettie ; Amy (de amare=aimer mais aussi de amarezza =amertume)
Sexe: Féminin
Né(e) le: 21 Décembre 1986
à: Thann ; Haut-Rhin ; Alsace ; France
de: Sarah Martini
et: Angelo Martini
(Donc, elle a 24 ans pour le moment)Origines: Italienne par son père et française par sa mère (possède la double nationalité)
Signe astrologique: Sagittaire
Chambre: elle aimerait être avec une colocataire (sa soeur de préférence)
Histoire:
Dimanche 21 Décembre 1986Dehors, de gros flocons de neige tombaient, recouvrant le paysage montagneux d’un épais manteau blanc. Seul le chant timide de quelques oiseaux rompait un silence presque religieux. Personne n’aurait eu l’idée de sortir d’un foyer chaud pour s’aventurer dans le froid glacial qui régnait à l’extérieur. Et pourtant…
- Plus vite, je t’en supplie, plus vite !
- Je fais ce que je peux ! Tiens bon, chérie !
Sur les routes glissantes et encombrées, une petite voiture roulait à toute allure. Le chauffeur, un homme d’une vingtaine d’années, peinait à garder son calme, tandis que la passagère se tordait de douleur.
- Je ne peux plus… Le bébé arrive !
Au moment même où elle disait ça, ils arrivèrent en vue de l’hôpital, un petit bâtiment aux murs abimés par le temps, et qui de loin, semblait être à l’abandon. A peine la jeune femme fut-elle allongée sur l’un des vieux lits, qu’elle mit au monde son premier enfant.
- C’est une fille ! Cria une infirmière. Attendez… Il… Il y en a un autre !
Et seulement une minute et quarante sept seconde après, l’infirmière criait à nouveau :
- Et c’est une autre fille ! Deux beaux bébés, deux superbes jumelles. Vous avez bien travaillé, madame.
Les jeunes parents se penchèrent sur leurs deux filles.
- Regarde, dit le jeune père. Celle-ci a les yeux de ta mère !
- Et le sourire de la tienne, renchérit la jeune femme.
En effet, la petite fille avait de magnifiques yeux marrons, comme sa grand-mère maternelle, Mary, et un sourire qui paraissait imprimé sur son visage, comme sa grand-mère paternelle, Yvette. Les deux jeunes parents se concertèrent du regard. Maryvette. Elle s’appellerait Maryvette. Quand à la seconde, elle n’avait pas ouvert les yeux, et criait.
- Celle-ci ressemble à mon arrière grand-mère, sourit le jeune père.
- Moi, je trouve qu’elle te ressemble à toi.
-Oui, mais moi-même, je ressemble beaucoup à mon arrière grand-mère. C’était une femme formidable
Et d’un petit regard complice, ils décidèrent de l’appeler Catharinetta, en hommage à cette femme qui, de son vivant, avait accompli tant de grandes choses.
A peine âgées de quelques minutes, les deux sœurs étaient parfaitement opposées l’une à l’autre. Les deux jeunes parents pensaient que rien ne pourrait jamais gâcher leur bonheur. Mais malheureusement, sous la tempête de neige qui se déchaînait dehors, le destin était déjà en route.
Vendredi 23 Mars 1990Catharinetta était allongée a plat ventre dans le jardin familial, le nez presque dans la fourmilière qu'elle observait depuis des heures.
- Que fais-tu ma Cathy?
La petite sursauta, dérangée dans son observation.
- Je regarde les fourmis papa. Elles sont très intéressantes tu sais.
- Vraiment?
- Oui, regarde celle-ci par exemple, elle est plus grosse que ces deux là réunies!
Angelo Martini, éminent scientifique, sourit.
- Tu as raison libellule!
La petite poursuivait:
- Puis regarde celle-là; elle a des ailes. Comme une mouche! Tu crois qu'elle est à moitié mouche? Demanda très sérieusement Catharinetta.
Il caressa les longs cheveux noirs de sa fille. Celle-ci se retourna vivement vers lui:
- Toi, tu sais tout papa! Pourquoi elle a des ailes cette fourmi?
Angelo se mit a rire.
- Non, libellule, je ne sais pas tout.
- Mais tu es un scientistique! Tu devrais savoir!
- Scientifique Cathy, on dit scientifique. Pour ce qui est de ta fourmi, je ferais des recherches, tu veux?
Catharinetta sourit.
- Je pourrais t'aider, dis? Je pourrais?
- Bien sûr, libellule, bien sûr.
La petite croisa les bras:
- Je ne suis pas une libellule papa. Ni un chaton, ni une grenouille, ni un lapin, ni un poussin. Je suis Catharinetta. Juste Catharinetta. Pas libellule. Pas chaton.
Il lui ébouriffa les cheveux:
- Je sais qui tu es Cathy. Mais tu sais bien que ce sont des surnoms affectifs.
Mercredi 30 Mai 1991Catharinetta et Maryvette étaient toutes deux dans leur cabane perchée. Leur refuge secret à toutes les deux, au fond du jardin familial où elles passaient le plus clair de leur temps à causer, à rire, à jouer. Catharinetta était accoudée à l'une des fenêtres tandis que Maryvette était assise en tailleur à l'autre bout de la cabane, un carnet à dessin sur ses genoux.
- Tu dessines quoi Mary? Fit soudain Catharinetta en se tournant vers sa sœur.
- Nous.
Intriguée, la petite fille s'approcha. Elle se pencha sur le dessin de sa sœur.
- Regarde, expliquait Maryvette, ici, c'est toi, là c'est papa, à côté c'est maman.
- Et toi tu es où?
- Là, regarde, fit-elle en pointant une petite fille aux cheveux multicolores.
Catharinetta rit.
- Mais non Mary, c'est pas possible! Toi tu as les cheveux noirs, pas toutes les couleurs!
Mary fit la moue.
- Maman a dit que quand je serais grande, je pourrais me les faire de toutes les couleurs... Tiens, je te le donne!
Catharinetta était surprise. Elle s'empressa de ranger le dessin dans sa caisse à secret.
Soudain, un bruit retentit. Un caillou venait de s'écraser contre le mur de la cabane. Maryvette sortit la tête.
- Oh non, gémit-elle, encore Antoine.
Catharinetta sortit à son tour la tête de la cabane.
- Pars, on ne veut pas jouer avec toi! Cria-t-elle au garçon de leur âge qui se tenait au pied de leur arbre.
- Il ne veut pas partir, gémit Maryvette.
En effet, le fils de leurs voisins, les Zimmer, était entrain de grimper à l'échelle. Catharinetta serra les poings, s'énervant. Il n'avait pas le droit de monter dans leur repère! Elle ramassa un caillou et le lui lança dessus. Maryvette l'imita, et Antoine prit la fuite face à ce bombardement.
Les deux petites filles rirent. Personne, non, personne n'avait le droit de monter dans leur cabane.
Mercredi 13 Novembre 1991.Après de longues heures dans le laboratoire de son père, Catharinetta rentrait dans la cuisine où sa mère était entrain de préparer le repas du soir. Elle l'observa un moment et s'exclama:
- Maman, ton ventre est tout rond!
Et sa mère de lui répondre:
- Oh Catharinetta laisse-moi un peu tranquille! Vas voir ailleurs si j'y suis, aller zou!
- Mais maman..
Dépitée, la petite sortit de la cuisine. Elle alla droit au salon où elle savait qu'elle trouverait son père. Dès qu'elle entra, elle courut vers lui.
- Dis papa, pourquoi le ventre de maman est tout rond?
Angelo Martini caressa doucement les longs cheveux de jais de sa fille et se leva.
- Je savais que tu me poserais bientôt cette question, libellule.
La petite fille le suivit de ses yeux curieux.
- Je t'ai donc acheté ce petit livre pour mieux t'expliquer, ajouta-t-il en lui tendant un petit livre pour enfants.
Il se rassit et lui fit signe de monter sur ses genoux.
- Regarde, fit-il en ouvrant le livre, emplit d'images. Tu vois, maman, elle a un bébé dans son ventre, comme ça.
- Elle l'a mangé?! S'étonna Catharinetta.
Il rit.
- Non, bien sûr que non. Regarde sur le livre. Il est pas encore grand le bébé. Elle est entrain de le fabriquer dans son ventre. Tu comprend?
- Comme la maison de poupée que tu nous avais faite?
- Voilà, c'est un peu ça, sauf que maman n'a pas besoin de vis et de marteau.
Elle ne répondit pas, elle regardait avec attention les images du livre.
- Elle a fait pareil pour Maryvette?
- Oui, libellule, et pour toi aussi.
- Pour moi aussi?! S'émerveilla la petite brune.
- Oui, pour toi aussi.
Elle tourna une page. Puis, soudainement, elle leva les yeux vers son père, l'air un peu inquiète.
- Dis papa, je pourrais fabriquer des bébés avec mon ventre moi aussi?
- Quand tu serras grande et que tu auras un mari, oui.
- Un mari?
- Un amoureux.
- Bah mon amoureux, c'est sur que se serra pas Antoine! Lâcha-t-elle.
Mardi 31 Décembre 1991:Il était seize heure trente. Angelo Martini allait, a pied avec sa fille, récupérer sa voiture au garage où on venait de changer ses plaquettes de frein. Catharinetta courrait tantôt devant, tantôt s'arrêtait pour observer la ville sous la neige ou les vitrines décorées des magazins.
- Oh! Papa, regarde, le Père Noël il bouge tout seul! S'émerveilla-t-elle, le visage collé sur une vitrine.
Le jeune père s'approcha.
- Dis, comment il fait le Père Noël pour bouger?
Angelo expliqua a sa fille que le Père Noël qu'ils voyaient dans la vitrine bougeait grâce aux piles qu'on mettait dedans. Elle se contenta de cette réponse et se remit a courir devant son père.
Enfin, ils arrivèrent au garage. La voiture n'étant pas prête, Angelo allait retourner sur ses pas quand Catharinetta le tira par la manche.
- Papa, je peux aller voir comment ils changent les tapettes de train s'il te plais?
Il sourit.
- Les plaquettes de frein Cathy.
- Dis je peux?
Son père interrogea du regard le mécanicien qui se trouvait là et celui-ci ayant hoché la tête, il donna son accord a la petite curieuse. Celle-ci, ravie, suivit le mécanicien. Il lui expliquait chaque geste qu'il faisait et répondait avec plaisir a toutes les questions de la gamine.
- Tu m'attends ici petite? Lui fit-il gentiment. Je vais chercher une clé, je reviens tout de suite.
Catharinetta hocha la tête et se pencha sur le moteur dès qu'il eut tourné les talons. Elle farfouilla un instant sous le capot et pris finalement un petit objet pour le montrer a sa soeur. Elle le cacha bien vite dans sa poche et repris sa position initiale alors que le mécanicien arrivait.
Mercredi 1er janvier 1992. Il était un peu plus de cinq heures du matin. En ce premier jour de la nouvelle année, les routes étaient presque désertes. Presque… Une petite voiture roulait à bonne allure, dans le paysage enneigé, presque digne d’un compte de fée. A l’intérieur, l’homme qui conduisait bailla.
Il se retourna, attendrit, vers ses deux filles qui regardaient chacune de leur côté, l’extérieur et sa magie.
-Papa ?
-Oui, Cathy?
-Pourquoi maman n’est pas venue ? Elle était chouette, la fête !
-Parce qu’avec le bébé, elle est très fatiguée. Elle a préféré rester se reposer. Mais on y va chaque année, à cette fête. Elle ne voulait pas vous priver.
La petite fille ne répondit rien, continuant à contempler le paysage. Il y avait de la neige à perte de vue. Quelques fois, on apercevait un arbre gelé. Et même des rails ! Maryvette s’étira pour mieux les voir. Elle adorait les trains.
- Regarde, Mary, on va passer sur des rails !
La petite fille sourit.
- Elles sont vraiment grandes, celles-là, en plus !
En effet, il n’y avait pas moins de cinq voies qui passaient au même endroit. Le jeune père sourit malicieusement à sa fille. Ils étaient en plein milieu des voies, lorsque la voiture cala. Il essaya de redémarrer plusieurs fois la petite auto, en vain.
- Pa… Papa.. ? Bredouilla Catharinetta.
- Ne t’en fais pas Cathy, je vais réussir à faire redémarrer cette saleté de voiture ! Dit Angelo.
- Mais… Le train ! Hurla la petite fille en pointant la machine à vapeur qui fonçait droit sur eux.
Le père commença à paniquer, essayant et réessayant de démarrer la voiture. Mais le train approchait trop vite, et chaque essai était ponctué d’un échec.
- Les filles, dehors ! Hurla le jeune père.
Catharinetta ne se fit pas prier, et sortit de la voiture en courant, suivie de son père. Maryvette essayait de détacher sa ceinture, mais elle était bloquée. Le train se rapprochait à une vitesse folle.
Dans quelques secondes, il serait là… Le jeune père revint en courant pour essayer de détacher sa fille. Il la prit ensuite dans ses bras, mais il était trop tard.
Maryvette tendit sa main gauche vers sa sœur, une expression horrifiée sur son visage. Ils disparurent derrière le train. Catharinetta mit ses deux mains devant ses yeux et hurla. Lorsqu'elle les retira, elle ne vit plus ni son père, ni sa soeur. Elle cria:
Mary! Papa!
Elle s'effondra en sanglotant.
Mercredi 15 Janvier 1992:Catharinetta marchait seule dans la poudreuse fraîche. Depuis l'accident, sa mère ne s'occupait plus du tout d'elle, c'était a peine si elle la faisait manger. Les pas de la petite fille la menèrent jusqu'aux voies ferrées. Dire qu'en été Mary et elle venaient souvent ramasser des mûres dans ce petit bosquet a côté de la voie! Elle traversait le bosquet lorsqu'un cri attira son attention.
- Mary? Viens mon coeur, c'est l'heure de partir.
Il lui sembla alors entendre une voix de petite fille répondre a travers les arbres.
- Je t'en construirais d'autres, encore plus gros.
- Gros comme ça?
- Oui, gros comme ça.
Elle se mit a courir le plus vite qu'elle put et arriva à l'endroit d'où provenaient les voix. Tout ce qu'elle put voir, c'est la silhouette lointaine d'une petite fille disparaître derrière la dune qui se trouvait sur l'autre rive du ruisseau accompagnée par une femme. Elle allait crier, appeler sa soeur mais son cri s'arrêta dans sa gorge. Elle baissa les yeux sur le ruisselet qui courrait a ses pieds et y aperçut un petit bateau d'enfant, taillé dans une écorce. Elle se baissa et le ramassa. Dorénavant, ce serait son bateau à elle. Elle le garderait toute sa vie durant, décida-t-elle.
Mardi 18 Octobre 2007:[9h45]Catharinetta jeta un dernier regard dans le grand miroir en psyché qui ornait la chambre. Elle était prête; ses longs cheveux noirs étaient retenu en une coiffure compliquée et piqués de roses rouges, cueillies du matin même. Ses joues étaient légèrement rosies. Ses grands yeux étaient soulignés d'une jolie couleur claire et brillante. Elle détestait. Mais après-tout, c'était le jour de son mariage. Elle ne pouvait pas se maquiller de noir comme elle le faisait d'habitude. Elle déplissa d'un revers de main sa robe de princesse et soupira, soudain très lasse.
[10h29]Elle s'avançait dans l'allée sous des « Oh » et des « Ah » admiratifs. Antoine, celui qui serait son mari pour le meilleur et pour le pire, se tenait au bout de l'allée, droit, raide même. Il se tourna vers elle et lui tendit le bras. Elle le prit, indifférente, comme somnambule. En son fort intérieur, elle était en proie à une grande agitation. Elle était complètement indifférente aux murmures dans l'église. Elle savait bien ce qu'ils murmuraient. Elle savait aussi que c'était la vérité. Qu'Antoine avant même le mariage avait déjà commencé a la tromper. De toute façon, cet homme la dégouttait. Elle pinça les lèvres.
- Mademoiselle Catharinetta Elisabeth Luna Martini, voulez-vous prendre pour légitime époux Antoine Cristopher Vicktor Zimmer, ici présent?
La jeune fille frissonna, elle ouvrit la bouche, la referma. Elle surpris de côté le regard d'Antoine près d'elle.
- Je.. Oui, je.. Je le veux.
L'autre se détendit un peu à côté d'elle.
- Monsieur Antoine Cristopher Vicktor Zimmer, voulez-vous prendre pour légitime épouse Catharinetta Elisabeth Luna, ici présente?
- Oui, je le veux.
Catharinetta avait repris son attitude indifférente et absente.
- Vous pouvez embrasser la mariée.
Comme sa jeune épouse ne réagissait pas, Antoine la prit par le bras pour l'obliger a se retourner. Elle frissonna au contact de la peau de cet homme qui était devenu son mari. Elle se tourna lentement vers lui. Impatient, il l'attira a lui avec une violence et une brusquerie a peine dissimulées. Elle eut un mouvement de recul. Il plaqua sa bouche énorme contre les fines lèvres de la jeune femme. Pour Catharinetta, ce baiser avait le goût amer de l'enfer qu'elle allait vivre durant les 3 années suivantes.
[22h22]Le reste de la journée passa en un éclair pour la jeune mariée. Elle gardait cette attitude absente et impassible qu'elle avait eu pendant toute la cérémonie. Le soir venu, le couple se retira dans la demeure conjugale.
C'était une jolie petite maison, semblable a ses voisines, agréable, avec un étage, un garage, une cave et un grenier. Au rez-de-chaussée, il y avait une jolie petite cuisine avec une grande baie vitrée qui s'ouvrait sur le petit jardin qui s'étendait derrière la maisonnette et qui communiquait avec une petite ruelle par un portillon. Le séjour n'avait aucune ouverture excepté une fenêtre qui donnait sur la rue et ne communiquait avec la cuisine que par une porte de bois massif. La seule autre pièce du rez-de-chaussée mise a part l'entrée était un cagibi. A l'étage se trouvaient les deux chambres les toilettes et la salle de bain.
Antoine traîna presque sa jeune épouse dans les escaliers et lorsque sa robe s'accrocha a une irrégularité dans la rambarde, il la déchira violemment. Il poussa avec brusquerie la jeune femme a l'intérieur de la chambre et elle tomba sur le lit.
Cette nuit là, Catharinetta pleura beaucoup. Ce n'était qu'un avant goût des 3 années qui l'attendaient. 3 longues années de pleurs, de violences et de soumission. 3 années de paraître et de souffrances. 3 années en enfer.
Lundi 21 Mars 2008:C'était une journée magnifique, étonnement chaude pour ce début de printemps. Les arbres étaient en fleur et la nature reprenait des couleurs après un hiver particulièrement froid. Catharinetta était assise dans son fauteuil, devant la baie vitrée du salon, le regard perdu dans la contemplation du jardin. Elle s'ennuyait. Depuis son mariage avec Antoine, elle passait ses journées aux tâches ménagères puis a végéter sur un fauteuil en attendant son mari, avec l'interdiction formelle du moindre contact avec l'extérieur. La journée était si belle, que la jeune femme eut envie de sortir. Elle poussa doucement la baie vitrée et sortit sur la terrasse. Elle s'arrêta un instant, laissant le soleil lui caresser doucement la peau. Elle s'avança dans l'herbe tendre qui entourait la maisonnette et s'y allongea, sa robe légère négligemment étalée autour d'elle et ses longs cheveux noirs formant une auréole autour de son visage pâle. L'air était doux, les papillons voletaient.. Et sa main rencontra soudain un morceau de verre. Sans aucun doute provenait-t-il d'une bouteille qu'Antoine et ses amis avaient bue puis cassée. Dire que ce jardin aurait pu être un véritable paradis si il n'était pas jonché de morceaux de verres et autres souvenirs des beuveries d'Antoine! Soudain, ce jardin la dégoutta, le seul fait de s'y trouver lui devint insupportable. Elle se leva prestement et rentra dans la maison, refermant fébrilement baie et rideaux derrière elle. La vue de ce jardin lui donnait des nausées. Elle alla s'asseoir dans la cuisine. Cette maison, ce jardin... Tout cet univers fermé, cette prison dans laquelle elle était enfermée depuis presque 7 mois déjà! Elle avait besoin de sortit, de prendre l'air. Qu'est ce qui la retenait?
Elle jeta un regard à l'horloge de la cuisine. 14h. Antoine ne serait pas là avant 18h45. Elle se leva, mit ses chaussures, prit son sac et sortit par la prote de la cuisine. Elle s'éloigna de son quartier, découvrant une nouvelle fois cette ville où elle avait grandi. Elle se mit a courir, s'arrêtant parfois devant les vitrines. C'est devant la vitrine d'un antiquaire qui n'avait pas encore défait ses décorations de Noël qu'une image s'imposa a la jeune femme. Cette image d'une petite fille courant dans la ville enneigée sous le regard attendrit de son père, et s'extasiant devant les vitrines décorées.
Chaque image de cette journée se déroula alors sous les yeux de la petite fille, devenue grande. Sa mère et sa soeur préparant les gâteaux qu'ils apporteraient le soir même a la fête du nouvel an. Elle qui partait a pied en ville chercher la voiture au garage. Le Père Noël dans la vitrine, le garagiste lui expliquant comment on changeait les « tapettes de frein » et la laissant seule pour aller chercher une clé... A ce moment là, Catharinetta sortit de son sac un petit bout d'elle-ne-savait-trop-quoi. Ce petit bout qu'elle avait retiré de sous le capot pour le montrer a sa soeur. Ce petit bout que Maryvette n'avait jamais vu. Ce petit qui avait perdu, elle en était presque sûre, son père et sa soeur. Une larme roula sur sa joue.
L'employée du magasin d'antiquité, qui l'observait depuis un moment, se demandant sans doute ce que faisait cette femme debout devant la vitrine sans avoir l'air de la regarder, était sortie du magasin et, voyant la femme pleurer, posa une main a la fois compatissante et rassurante sur son épaule. Catharinetta sursauta.
- Excusez-moi madame, souffla l'antiquaire, une jolie blonde aux yeux bleus, je... Je vous aie vue dans la vitrine et... Est-ce que ça vas?
Catharinetta tourna lentement la tête vers elle et.. Croisa son regard. Ce regard lui fit l'effet d'un électrochoc.
- Je.. Je.. Oui, ça vas. Je.. La vitrine m'a juste rappelé.. Deux personnes qui me sont très chères. Enfin, étaient.
La blonde arqua un sourcil.
- Étaient? Ils sont morts?
Catharinetta hocha la tête tristement.
- Oh... Je vois... fit l'autre. Je.. Vous.. Vous voulez entrer un instant dans la boutique?
Catharinetta accepta. L'employée antiquaire s'appelait Victoire Konigsberg, elle était allemande, bien que sa mère fut française et qu'elle eut vécu la majeure partie de sa vie dans la patrie de sa mère. Les deux jeunes femmes se sentaient proches. Vraiment proches. Sans savoir pourquoi, elles se faisaient confiance. Elles se livrèrent les secrets qui hantaient leurs pauvres coeurs de mortelles, l'une racontant son enfance heureuse jusqu'à la perte de son père et de sa soeur, son adolescence compliquée et son mariage raté, l'autre relatant sa naissance a Berlin-est, sa fuite en Allemagne de l'ouest, son aménagement en Lorraine, la naissance et la mort de son frère et pour finir, sa vie en Alsace.
Chacune des deux femmes se délectait de sa proximité avec l'autre. La douceur de Victoire faisait tellement de bien à Cathy... Soudain, la jeune allemande se leva et, d'un geste, invita Catharinetta a en faire de même. Cette dernière était assise sur un tabouret près du mur du fond. Victoire s'approcha de sa compagne. Leurs visages n'étaient qu'a quelques centimètres l'un de l'autre. L'allemande caressa du bout des doigts le visage de Catharinetta, comme si elle avait peur de le souiller en le touchant, puis, avec une tendresse infinie, elle l'embrassa. Catharinetta, tout d'abord surprise, répondit a son baiser. Ce baiser était pour elle, une explosion de tendresse et de bonheur. De ce bonheur d'aimer une personne qui vous aime en retour dont elle avait été si longtemps privée.
Les deux jeunes femmes prirent l'habitude de se voir, l'après-midi, pendant qu'Antoine travaillait. Tantôt elles se donnaient rendez-vous à la boutique, tantôt chez Victoire. Elles s'aimaient. C'était leur seule conviction, leur seule vérité. Elles s'étaient aimées dès le premier instant, elles s'aimaient et elles s'aimeraient toujours. Dans cette seule phrase raisonnaient leur passé, leur présent et leur futur. Pendant une ou deux années, elles se virent durant l'après-midi, en cachette du monde. Et puis, elles se mirent a échafauder des projets. Des projets de fuite à l'étranger. Où? Allemagne? Italie? Belgique? Suisse? Angleterre? Pays-Bas? Avant de changer de pays, elles voulaient d'abord changer juste de région et partir en premier a Paris où elles se prépareraient a redémarrer d'un bon pied à l'étranger. C'est dans cette période que Catharinetta tomba enceinte. De qui? De son mari ou de ses amis après ou pendant l'une de leurs beuveries? Cet enfant à naître donna aux jeunes femmes encore plus de motivation. Il ne fallait pas qu'il reste en Alsace près d'Antoine. Surtout pas.
Lundi 3 Janvier 2011:Il faisait froid. Le sol était couvert de neige a demi glacée. Le vent vous transperçait les os tant il était glacial. Pourtant, une jeune femme emmitouflée dans une longue cape dont la capuche masquait le visage s'avançait dans les rues de Thann. Elle serrait contre son coeur un petit bateau d'enfant taillé dans une écorce. Elle sortit de la ville et se dirigea vers les voies ferrées. Là. C'était ici que, des années plus tôt, elle avait eu ce terrible accident qui lui avait arraché les deux personnes qui comptaient le plus pour elle. Son père, Angelo. Sa soeur, Maryvette. Morts. Fichu train. Catharinetta ôta sa capuche offrant son visage pâle à l'air glacé. Morts. Une larme silencieuse roula sur sa joue et tomba dans le petit bateau. C'est alors qu'elle se souvint du but de sa venue.
Elle se dirigea sans hésitation vers un bosquet qui bordait la voie. Les branches gênaient sa progression. Les ronces avaient décidément bien poussé en 20 ans. Elle sortit enfin du bosquet et se retrouva devant un petit ruisseau. Elle scruta l'autre rive. Il y avait toujours là cette immense dune couverte d'herbes hautes. Comme si elle exécutait un rituel ancestral, Catharinetta ôta son écharpe et la posa près d'elle, laissant apparaître, pendant à son cou, le médaillon en argent dans lequel étaient gravés son prénom et celui de sa soeur. Elle s'agenouilla près du ruisseau, tenant toujours le bateau serré contre elle. Elle hésita un instant et se releva. D'un coup de talon, elle brisa la glace fine qui recouvrait la surface du ruisselet. Puis, lentement, elle se remit a genoux et mis le bateau à l'eau. Elle le regarda un instant et se releva. Comme elle allait tourner les talons, un bruit attira son attention. Elle tourna la tête vers le sommet de la dune où une silhouette se dessinait. Son coeur se mit a battre de plus en plus fort. Mary? C'est alors qu'elle se rendit compte que la femme qui se tenait au sommet de la dune avait a peu près l'âge de sa mère. Aussitôt elle s'en voulut de ce fol espoir qu'elle avait eu. Elle remit sa capuche et tourna le dos a la femme qui lui posait déjà elle ne savait quelle question et commença a s'éloigner sans se rendre compte qu'une seconde femme, à cheval, venait de rejoindre la première.
Elle regagna la ville, plus mélancolique encore qu'à l'aller. Elle se rendit directement chez Victoire.
- Tu es folle de sortir par un temps pareil Amy! Lui reprocha la jolie blonde.
- Je sais Lieby, mais il fallait absolument que je sorte. J'avais... Quelque chose a faire. Et puis je devais te voir.
Elle arqua un sourcil:
- Me voir?
- Oui. Victoire.. Il me fait peur.. Terriblement peur Victoire.. Je.. Je suis presque sûre qu'il.. Qu'il sait pour nous deux.
- Allons Cathy! Comment pourrait-il savoir?
- Tu n'as aucune idée de ce dont il est capable Lieby! Il a même réussi a me faire passer pour folle!
- Je ne le sais que trop bien Amy. Mais il faut que tu sois courageuse. Dans quelques jours, nous serons à Paris. Nous nous y établirons. Tu trouveras un emploi de chercheuse, et puis ton bébé naîtra...
- Notre bébé Victoire. J'aime considérer que c'est de toi que j'attends un enfant et non de ce... Ce monstre répugnant.
La belle blonde sourit et posa une main sur le ventre de sa compagne.
- Il ne s'est toujours pas rendu compte..?
- Toujours pas. C'est dire a quel point je ne suis bonne qu'a assouvir ses désirs et a prendre des coups.
- Ne dis pas ça... Tu es jolie, tu es intelligente, tu es gracieuse, attentionnée...
Elle fut coupée par un baiser de sa compagne.
- Chut, ne dis plus de mensonges, souffla celle-ci avant de s'abandonner a leur étreinte.
Quelques minutes plus tard, Catharinetta sortait de la maison en courant presque. Il fallait absolument qu'elle soit a la maison avant Antoine. Elle jeta un coup d'oeil à la montre d'argent qu'elle portait en sautoir. 18H30. Vite! Il fallait qu'elle fasse vite! Elle traversa la ville en courant. Plus vite, plus vite! Elle tourna enfin dans la ruelle dans laquelle donnait la porte de la cuisine. Vite, vite! Elle tourna la clef dans la serrure avec tant d'empressement qu'elle la fit tomber. Ses doigts étaient gelés et engourdis. Pourvu qu'Antoine ne soit pas encore rentré! Son coeur battait a 100. Elle entra en trombes dans la cuisine. Plus vite! Elle se débarrassa le plus rapidement possible de sa cape. Trop tard. Déjà Antoine l'appelait depuis l'entrée. Il s'était rendu compte que les chaussures de sa femme n'étaient pas a leur place.
- Catharinetta! Appela-t-il encore une fois.
- Oui, je... J'arrive! Répondit-elle, essoufflée.
Il entra dans la cuisine.
- Où étais-tu?
- Mais ici, Antoine, fit-elle en s'approchant de lui avec l'air le plus innocent qu'elle put.
- Tu mens! Tu sais que je déteste quand on me ment!?
Elle se mit a trembler.
- Mais Antoine... J'étais ici...
Il leva la main pour la frapper.
- Pour la dernière fois; Où étais-tu?
Elle se tassa sur elle même, attendant le coup, qui ne se fit pas attendre. Elle leva les yeux vers son mari qui s'éloignait d'elle. Était-ce fini? Non. Pas encore.. Il prit la longue baguette de frêne, fine et souple qu'il utilisait habituellement pour la battre. Les coups plurent sur la jeune femme. Antoine était hors de lui. Il répétait:
- Vas-tu me dire où tu était, garce?!
Catharinetta se retenait de crier. Elle savait que si elle criait, les coups ne seraient que plus nombreux. Elle se contentait de gémir doucement en protégeant son ventre du mieux qu'elle le pouvait. Et elle pleurait. Et lui criait. L'injuriait. Chaque coup laissait une bande rouge sur la peau de la jeune femme. Pitié, que ça cesse... Pitié... Elle perdait du sang. Beaucoup de sang. Sa robe était dans un état pitoyable. Pitié, faites que cela cesse! Pitié... Soudain, on sonna a la porte. Les coups cessèrent. Catharinetta se détendit un peu.
- Toi, la putain, tu restes ici et tu bouges pas. Sinon...
Un sourire carnassier barra un instant la figure d'Antoine. Et il sortit de la cuisine. Des voix parvinrent la jeune femme. Elle n'avait plus le temps de réfléchir. Si elle restait ici, il les tuerais, elle et son bébé. Elle se mit debout du mieux qu'elle put et, en s'appuyant aux meubles, elle se traîna jusqu'à la porte et l'ouvrit. Le vent lui glaça les os. Elle fit quelques pas chancelants dans la ruelle sombre et tomba dans la neige. Elle se releva a 4 pattes. Son seul espoir était d'aller chez Victoire... A l'autre bout de la ville. Alors voilà, songea-t-elle, Antoine allait sortir, la traîner pas les cheveux jusque dedans la maison et elle allait mourir sous ses coups.. Ou alors elle mourait de froid ici.. Non, se révolta-t-elle. Non! Elle allait aller chez Victoire, a quatre pattes s'il le fallait et si elle n'arrivait plus a marcher, elle ramperait! Elle ne réussit cependant a faire que quelques mètres avant de tomber a nouveau, le nez dans la neige. Elle sentait ses forces l'abandonner au fur et a mesure que son sang s'échappait de ses veines. Elle enfouit son visage dans la neige dure. Elle n'arriverait jamais chez Victoire. Jamais elles ne partiraient s'installer en Normandie. Elle ne trouverait pas son emplois de chercheur et son bébé... Son bébé ne naîtrait jamais.
Soudain, elle sentit qu'on la retournait. Antoine l'avait donc déjà retrouvée? Elle ouvrit les yeux pour lui faire face, mais au lieu du visage bourru de son mari, elle vit un doux visage de femme qui lui était tellement... Tellement familier. Le réverbère unique de la rue éclaira un instant les cheveux multicolores de la jeune femme et son cou blanc où pendait un médaillon... Oh! Ce médaillon... Cathy n'eut aucun mal à le reconnaître. C'est alors qu'elle comprit.
- Mary... souffla-t-elle. Maryvette...
La jeune femme aux cheveux multicolores arqua un sourcil. Cathy tendit la main pour s'agripper au médaillon de sa soeur.
- Mary.. fit-elle encore.
Les yeux de l'itinérante se voilèrent soudain. Un train, une petite fille qui n'arrivait pas a se détacher, un homme qui la prenait dans ses bras, une main tendue vers la route. Le train, a nouveau. Un cri. Un coup derrière sa tête.
Soudain, Catharinetta songea que Maryvette était morte.. Cette fille était-elle vraiment sa soeur? Elle même était-elle morte? Elle rassembla ses dernières forces pour murmurer:
- Est-ce bien toi Mary? Suis-je déjà morte?
- Nettie.. Nettie, c'est moi.. Non, tu.. Tu n'es pas morte Nettie.
Catharinetta sombra dans le néant, ses doigts toujours agrippés au médaillon de sa soeur, cette soeur qu'elle avait cru morte. Maryvette fondit en sanglots et se mit a appeler à l'aide.
- Je vous en supplie aidez-nous.. Je.. Ne.. Veux plus.. La.. Perdre..
Alors un magnifique portail apparut près des deux soeurs si longtemps séparées et, l'une sanglotante portant l'autre inconsciente, elles franchirent ce passage vers un nouveau monde.
Caractère: Curieuse de tout, cherchant toujours l'explication rationnelle, ordonnée et autoritaire, elle est la chef de laboratoire qu'était son père. Total opposé de sa soeur, elle reste sceptique face à l'art moderne, n'a aucun humour et a extrêmement peur du regard des autres, cette peur d'être ridicule. Traumatisée par l'accident qui a causé la mort de son père et (le croit-elle) de sa soeur, elle se sent coupable du malheur des autres jusqu'au plus profond d'elle même, sans pour autant chercher à résoudre le problème. Renfermée sur elle-même depuis ses 5 ans, il faut qu'elle ait une réelle confiance et une très forte affection pour quelqu'un pour qu'elle lui ouvre son coeur, elle n'en reste pas moins loyale et extrêmement attachée à ceux qu'elle aime. Il est difficile de tirer d'elle un réel sourire heureux. Toujours d'une humeur tristounette , elle inspire souvent la pitié des gens dont elle croise la route mais les garde a distance par sa froideur et sa fierté. Elle attire aussi beaucoup l'attention sans vraiment le vouloir à cause du mystère qu'elle cultive autour d'elle. Très rancunière, elle en veut à sa mère pour lui avoir sans cesse reproché la mort de sa soeur, son père et, indirectement du bébé que portait Sarah. Elle en veut également à son mari pour être cet homme, homophobe, intolérant, alcoolique et violent qui a faillit les tuer, son bébé et elle.
Physique:
Catharinetta a les cheveux noirs, un peu ondulés avec de discrets reflets bleutés. Ses yeux sont noirs, sa peau plutôt pâle. Elle est assez mince, ses traits sont fins. Ni grande, ni petite, elle a pourtant de tout petits pieds. Il lui arrive souvent d'avoir des cernes sous les yeux à causes de nombreuses nuits passées à faire des recherches jusqu'à trouver une réponse à sa question, ou une explication rationnelle. Elle n'en reste pas moins jolie, et ses manières mystérieuses et discrètes ont séduit beaucoup de personnes (hommes et femmes), que ce soit en Alsace, son pays de naissance, en Italie où elle passait ses vacances ou à Paris où elle a étudié.
Travail: chercheuse
Aime: Faire des expériences ; poser des questions ; obtenir des réponses rationnelles ; tout planifier à l'avance ; son père ; sa soeur ; sa maîtresse (Victoire) ; son bébé à naître ; se sentir belle ; le chocolat (surtout qu'elle ne grossit pas beaucoup) ; le café ; observer la nature ; tirer des conclusions ; la lecture ; l'écriture ; rester assise pendant des heures en contemplant le vide pour réfléchir ; ruminer ses idées noires (quand elle en a et c'est asser fréquent quand Mary ou Victoire ne sont pas là) tranquille dans son coin (en fait, c'est surtout qu'elle n'aime pas qu'on l'embête quand elle rumine). [Houlàlà, la cohérence de ma dernière phrase me fais peur ;) ]
N'aime Pas: Les trains ; avoir à se presser ; les imprévus ; la plupart des alcools ; sa mère ; son mari ; l'intolérance ; qu'on l'interrompe ; qu'on la dérange pour un rien ; les piqûres ; ne pas savoir ; le sport ; qu'on l'oblige a faire quelque chose ; se faire remarquer ; les gens qui la pleignent
Divers:
Elle a une peur phobique des passages à niveau
Elle est allergique à la plupart des alcools (le seul qu'elle puisse supporter c'est un très petit verre de vin blanc et le cidre)
Voue une haine inconditionnelle a l'alcoolisme
A une fâcheuse tendance a envoyer bouler quiconque lui pose des questions personnelles.
Objet fétiche: Son médaillon en forme de demi-coeur et dont sa soeur possède l'autre moitié.
Couleurs préférées: rouge passion, blanc pureté, noir.
Code: (8) You so jat lag lalalala (8)