RAISA REZNIKOV

Je n'ai jamais connu mes parents, du plus loin que je me souvienne j'ai été élevée par l'organisation Balalaïka qui a fait de moi un des premiers enfants soldats. Balalaïka avait pour but d'enlever et former des enfants pour les faire devenir soldats afin de créer une armée et renverser le pouvoir pour ensuite prendre la tête du pays. L'organisation, une fois à la tête de la Russie, aurait instauré un régime obligeant les gens à leur remettre leurs enfants. Les hommes et certaines femmes auraient été obligés d’effectuer un service militaire aux entrainements russes. Pour ce qui est des vieillards et handicapés, ils auraient tout simplement été exécutés car jugés trop faibles et inutiles. Le reste des femmes aurait servi de reproductrices et auraient du travailler dans les usines pour fabriquer armes, munitions, etc... Une fois leur armée prête, ils auraient attaqué les pays voisins tels que l'Ukraine, la Biélorussie, pour les coloniser et devenir ainsi le plus puissant pays. C'est en tout cas ce que j'avais entendu de la bouche de plusieurs membres de l'organisation. Balalaïka était très bien formée et possédait des nourrices qui s'occupait des nourrissons et enfants en bas âge. À peine avais-je appris à marcher que j'apprenais à utiliser une arme simple comme une arme simple de type arme blanche. Mes compétences et sens avaient toujours été plus développés que la normale,  ce qui m'avait permis d'apprendre très rapidement. De ce fait on préféra donc m'isoler des autres enfants, m'empêchant ainsi de nouer des liens et de développer des sentiments qui nuiraient à mon apprentissage. Je n'avais donc jamais eu l'occasion de me faire des amis. On m'a appris à me servir de tous types d'armes, à tuer,  à combattre, à me soigner si besoin,  à fabriquer des explosifs et surtout on m'a appris à ne rien ressentir. Selon eux les émotions étaient une faiblesse. Quand les enfants normaux avaient pour berceuse une douce musique moi j'avais le bruit des tirs et explosions.

J'ai fait mon premier assassinat à l'âge de dix ans, c'était un politicien d'à peu près 50 ans qui se prénommait Vladimir et c'est tout ce que j'avais besoin de savoir. Je l’exécutais donc à l'aide de mon fusil sniper. Quand j'avais besoin de réfléchir au calme, j'aimais me rendre dans l'immense forêt qui entourait le QG. J'ai appris qu'on m'avait enlevé et qu'on avait tué mes parents quand je n'étais qu'un nourrisson, en apprenant cela, j'avais pour la première fois ressenti des émotions, certes je ne saurais leur donner un nom mais elles étaient là. Je décidais de les enfouir au plus profond de moi. À l'âge de douze ans j'étais déjà la meilleure soldate et tueuse, je ne posais pas de questions, je tuais simplement, c'était devenu comme un mécanisme. Pourtant, je n'avais jamais pris de plaisir à tuer. je le faisais par obligation et parce que c'était la seule chose qu'on m'avait appris.

Quand j'eus atteint l'âge de quinze ans on m'envoya assassiner une jeune fille du nom d'Anastasia. Je fus subjuguée par sa beauté et je sentis naquir en moi les émotions et sentiments que j'avais essayé de dissimuler, tant bien que mal sous une épaisse carapace faite de froideur. Je fus surprise quand elle s'adressa à moi me demandant si j'étais venue mettre fin à sa vie. Ce qui me surprit le plus fut sa résignation, c'était comme ci elle s'y était préparée toute sa vie. Je fis une des choses que je n'avais jamais imaginé faire, je lui empoigna le bras et me mis à courir. Je passais ainsi un mois en sa compagnie apprenant à la connaître, apprenant à aimer car oui je l'ai aimée aussi improbable que cela puisse paraître. Anastasia était la personne la plus douce et gentille qu'il m'ait été permis de rencontrer. Elle m'avait appris qu'il existait des gens bien en ce monde. Pendant tout ce temps en sa compagnie, je n'avais pas eu à me servir de mes armes. C'était comme une renaissance, avec elle je pouvais laisser parler mes sentiments bien que je n'étais pas toujours très à l'aise avec. J'apprenais en quelque sorte à me découvrir, je ne pourrai jamais assez la remercier, grâce à elle, j'avais ouvert les yeux. A ses côtés je me sentais libre. J'appris également de la bouche d'Anastasia qu'elle était la fille de l'actuel dirigeant du pays et que c'était pour cela qu'on voulait m'envoyer l'assassiner. Malheureusement la vie est cruelle et la réalité nous rattrape toujours, je le compris quand l'organisation Balalaïka nous retrouva et exécuta Anastasia sous mes yeux. J'avais tenté de la protéger et avais réussi à en éliminer certains mais leur supériorité numérique et la balle que j'avais reçu en plein ventre en utilisant mon corps comme bouclier pour la protéger m'avait rendue inutile et incapable de la sauver. J'avais alors laissé un grand cri d'agonie sortir et pour la première fois depuis bien longtemps j'avais senti les larmes rouler sur mes joues, laissant écouler avec mes sentiments refoulés. Le sentiment d'impuissance et de tristesse fut la pire des douleurs que je n'eus jamais ressenti. Suite à cela je fus torturée par l'organisation pendant un mois, j'en ai pour preuve des cicatrices multiples gravées un peu partout dans ma chair. Pendant ces un mois de torture, je n'avais cessé de les haïr, ils m'avaient pris l'être qui comptait le plus à mes yeux.  J'avais également entre les séances de torture pu échafauder un plan, celui de faire comme si de rien était, de leur obéir aveuglement pour qu'ils me fassent de nouveau confiance et que je puisse les détruire de l'intérieur. C'était devenu mon but ultime, j'acceptais donc de faire des choses atroces, de tuer vieillards, femmes et enfants. Oui, je ressentais des remords mais ma vengeance était bien plus forte, elle était telle l'arbre refusant d'être déraciné par la tempête.

À l'âge de mes vingt ans, alors que j'allais mettre en exécution mon plan, le gouvernement prit d'assaut le QG de balalaïka. Les tirs ricochaient partout autour de moi, les balles sifflaient et le bruit des explosions et détonations m'assourdissaient. Je fis feu sur mes ennemis n'en manquant aucun quand tout d'un coup je ressentis une douleur stridente dans mon bras gauche et ma jambe droite. Je me retrouvais plaquée au sol par plusieurs hommes, les canons de leurs fusils pointés sur ma tête, leurs doigts prêts à presser la gâchette quand tout à coup une explosion les surprit. J'en profitai pour prendre la fuite. Je trottinais tant bien que mal, mes blessures me faisant souffrir. connaissant le QG comme ma poche, j'arrivais à les semer, me retrouvant à la lisière de la forêt. Une lumière m'aveugla et sous mes yeux ébahis, je vis un portail apparaitre. Au loin j'entendais des cris et aboiements, signes qu'on ne tarderait pas à me rattraper. Je décidais donc de pénétrer cet étrange portail. Je me retrouvais au sol. L'immense forêt avait disparu. Je ne comprenais pas, étais-ce une hallucination? peut-être avais-je perdu trop de sang? La douleur dans mon bras et ma jambe me confirma que c'était la réalité. Où étais-je donc ? J'allais bientôt le découvrir.

Je suis une personne qui peut paraître plutôt froide et solitaire aux premiers abords. J'aime que tout soit parfait, je suis plutôt manuelle. J'ai beaucoup de mal à exprimer mes sentiments et émotions. Quand je commence à m’attacher à quelqu'un, je deviens très protectrice. Je suis une personne organisée et plutôt perfectionniste. Les gens imbus de leur personne s’insupportent ainsi que les gens désordonnés. Ce que je savais le mieux faire c'était tuer. Je n'aime pas particulièrement parler. Je ne mâche pas mes mots, je suis une personne plutôt directe et je n'aime pas passer par quatre chemins. Je sais néanmoins me contrôler et être raisonnable. Aussi surprenant que cela puisse paraître au vu de mes antécédents, je n'ai jamais vraiment aimé la violence. Mais j'aime les armes car elles me procurent la sensation d'être en sécurité ainsi que du réconfort. De plus, une arme en elle-même est inoffensive, c'est son possesseur qui décide si oui ou non il veut en faire un objet mortel. Je n'aime pas être enfermée, j'ai besoin de me dégourdir les jambes et de faire de l'exercice. Je suis très matinale. J'aime me lever avant tous les autres afin d'aller m'entraîner et de perfectionner mes techniques. Je ne suis pas très à l'aise en présence d'un nombre conséquent de personnes.

Je mesure 1 mètre 78 pour 65 kilos. Je suis plutôt athlétique et tonique. Je suis musclée sans pour autant être dans l'exagération. Je suis blonde aux yeux bleus. Je porte généralement mes cheveux en chignon. J'ai la peau pâle et parsemée d'un tas de cicatrices. Je porte en tatouage l'emblème de l'organisation sur l'épaule et l'omoplate droits. Je porte en permanence mes plaques d'identification au cou. Je suis généralement vêtue de sweats à capuche ou chemises, de pantalons cargo et de rangers. Je porte également mon hostler d'épaules ou reposent habituellement mes deux sig sauers. Je porte à l'index de ma main droite une bague en argent simple que m'avait offert Anastasia. 

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