Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Ni vu, ni connue. Enfin presque... [Léore]

 :: Hors Role Play :: Concerne Le Forum :: Archives :: Archives RP :: Terminés
Mar 28 Fév 2012 - 23:21
Nyul n'était pas du genre à s'énerver ou à perdre son sang froid, mais il faut dire qu'elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Satros l'avait envoyé ici. Elle avait vaguement observé le village par le passé, mais n'avait rien vu d'aussi intéressant que d'autre grand évènement dans le monde ou encore de personnalité reconnu dans le monde entier. Elle était vraiment perplexe. *Pourquoi Etiopia ?* Cette question tournait encore et encore dans sa tête, elle avait beau avoir vu tellement de choses, Satros arrivait toujours à la surprendre à chaque fois qu'il lui envoyait un message ou comme cette fois-ci, où il lui avait confié une drôle de tâche. Qu'est-ce que cet endroit avait de particulier pour qu'il vaille la peine d'être chroniqué et surtout d'une place dans la bibliothèque des mondes.

Elle était dans le grand hall blanc, où l'on pouvait un quantité infini de portails. Elle était devant celui qui la menait sur la Terre. Elle avait l'habitude de le prendre pour rapporter certaines choses à Satros de temps en temps. Mais pour Etiopia, c'était différent, elle devait user de ses pouvoirs pour s'y rendre, elle devait forcer un peu le passage, car elle n'était pas une de ces filles blessées devant qui s'ouvrait le portail d'Etiopia. Et il y avait de forte chance que les quelques individus dotés de pouvoirs, mais surtout les déesses qui y résidaient, sentiraient son arrivée. Or, elle ne souhaitait vraiment pas qu'on la remarque, elle ferait son boulot, mais qu'on la laisse en paix. Elle utilisa donc les pouvoirs que Satros lui avait confiés et fit apparaître au bout d'une dizaine de minutes le fameux portail devant elle. Sans hésiter, elle le traversa.

Elle arriva au niveau devant une place, au beau milieu de la nuit. Il y avait quelques fêtardes dehors, mais il leur était impossible de voir Nyul. Avant de traverser le portail, elle avait mis sa capuche, ainsi elle pourrait se balader tranquillement dans Etiopia, sans personne pour la déranger. " Pourquoi Etiopia..." Au moment où elle dit cela, une de nos jeunes demoiselles ivres s'était amusée à chouter dans une canette, qui alla frapper notre pauvre Nyul. Toujours le visage neutre, elle ramassa la canette et la mis simplement dans la poubelle, avant de commencer son exploration. Mais soudainement, quelqu'un lui adressa la parole. Par réflexe, elle vérifia que sa capuche était bien sur sa tête, puis se tourna vers son interlocuteur, toujours avec son visage vide d'expressions.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mer 29 Fév 2012 - 11:01
Des rires. De la joie. Des baisers échangés sur un banc à l'écart. La froideur de l''hiver, peu à peu, laissait place aux douces senteurs du printemps. Et Léore s'en réjouissait. Quoi de mieux que de voir la nature renaître? Il n'y avait plus de neiges depuis quelques jours, et elle surprenait le retour des animaux, hors de leurs terriers. Parfois, lorsqu'elle survolait la forêt, elle voyait un sanglier ou deux, qui protégeait leur famille respective. Il lui semblait apercevoir quelques bourgeons, qui se formaient déjà ici et là. C'était un peu tôt, elle le savait. Mais elle profitait néanmoins de se retour du printemps. Cette saison avait quelque chose de sacré pour elle. Du haut des cieux, elle avait remarqué que l'amour naissait particulièrement bien en cette saison. Et elle adorait ça. Elle adorait voir des hommes, des femmes s'unirent, tomber amoureux, être heureux. Puis, sur Terre, elle avait elle même rencontrée l'élue de son coeur au printemps. Oui, c'était une saison fort agréable, pleine de souvenirs enclin de joie.

Ce soir, Léore, comme à son habitude, observait Etiopia depuis son nuage, sous les derniers rayons du soleil. Elle aimait se rituel, où elle pouvait s'imprégner sans mal de la paix qui régnait sur le petit village. Mais, alors qu'elle passait au-dessus de la place du village, Léore remarqua une odeur étrange. On aurait dit celle d'une... Troublée, la jeune déesse décida de descendre sur Terre. Elle n'avait pas envie que les habitantes la voit ce soir, aussi, décida-t-elle de rester invisible à leurs yeux. Elle remarqua alors la silhouette encapuchonnée, et curieuse, s'approcha d'elle lentement. Arrivée à quelques mètres d'elle, elle s'arrêta.


- Bonsoir, lui dit-elle d'une voix dénuée de toutes émotions.

La jeune femme sursauta, et parut soudainement mal à l'aise. Elle vérifia que sa capuche était bien en place sur son crâne, et se tourna vers Léore. La jeune déesse la regardait, impassible, et la détailla silencieusement. La jeune femme avait de longs cheveux bleu, des yeux émeraudes, et un visage d'une beauté non négligeable. Elle était emmitouflée dans sa cape, mais Léore devina des formes douces et équilibrées. La jeune déesse s'avança vers la nouvelle venue, et posa sa main sur sa capuche, la tête légèrement penchée. Finalement, elle regarda la jeune femme dans les yeux et frissonna.

- Bienvenue à Etiopia, Nyul Satros Aqualia. Il est rare de voir des chroniqueurs attitrés dans un seul village. Mais ici, c'est un endroit sans retour.

Revenir en haut Aller en bas
Léore Dieulangard
Âme qui Rode ☂
Léore Dieulangard
Léore Dieulangard
Age : 27
Messages : 19

Identité
Age: 17 ans.
Origine: En cours de modification
Métier: En cours de modification
Léore Dieulangard
Mer 29 Fév 2012 - 11:33
Malheureusement, son souhait de passer inaperçu fut ruiné en quelques secondes par une déesse, mais pas n'importe laquelle. Il s'agissait de Léore Dieulangard qui avait joué un rôle significatif pour la Terre, sans elle, se monde ne serait surement plus et aurait succombé aux champs de bataille des dieux. Mais c'était également une personne qui avait beaucoup souffert, avec une enfance de terrienne, une éducation stricte, un amour "particulier" aux yeux de Nyul. Elle avait elle-même succombé à la violence par amour. *Les humains, comme les dieux... L'amour peut nous faire-faire n'importe quoi... Mais ça n'en est pas moins intriguant.* Dans tout les cas, la déesse qui était face à elle était à Etiopia à cause d'une grande souffrance. *Qui y a-t-il de bon à réunir des âmes en peines ? C'est plus dangereux qu'autres choses.*

Enfin bref, la phrase qu'on lui avait dit n'était pas sans lui rappeler qu'elle était ici contre sa volonté et qu'elle préférait de loin son ancienne mission. "Si ma présence vous dérange, je vous serai gré de bien vouloir en faire part à mon maître Satros, qui a eu l'idée de m'envoyer ici." Toujours avec la neutralité la plus totale, elle avait répondu et regardait sans crainte Léore dans les yeux. Un peu dérangée par cette proximité, sans agressivité ou violence, elle enleva lentement la main qui était posée sur sa tête. Et elle finit par rétorquer, avec une grande sérénité : "Il n'y a pas d'endroit sans retour pour moi." Puis elle lui tourna le dos et commença à partir, vers on ne sait trop où, surement un endroit calme à Etiopia où elle pourrait être tranquille. C'était fou, elle qui avant aimait être entouré, aujourd'hui, elle fuyait les autres, préférant de loin sa solitude. Mais est-ce que notre autre déesse allait la laisser faire ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mer 29 Fév 2012 - 15:39
Souffle divin qui caresse les corps mortels, les guident jusqu'à leur but, les bercent pour les rassurer. Chant anonyme, doux, merveilleux, qui épaulent les êtres dans leur passage vers la mort. Comme une voix maternelle, qui nous rassure lors de nos derniers instants. Un but atteint, un sourire, un regard. Un visage qui se tourne vers nous, des lèvres qui s'entrouvrent. Souffle divin qui caresse les corps mortels. C'était sa mission, à elle. Léore. Apporter la paix à ceux qui n'avait eu que souffrance, calmer les âmes peinées. Les aider à avancer, à trouver le chemin de lumière. Et debout, immobile, comme une statue de marbre, figé dans le temps, elle regardait Nyul s'éloigner. La jeune femme avait beaucoup vécu, et elle le savait. Elle lisait en elle comme dans un livre ouvert, avait accès à ses plus intimes secrets, à ses plus vieux souvenirs. Il lui semblait entendre encore le battement lointain de son coeur. Un combat. Brusque arrêt. La vie qui s'enfuit, qui coule avec lenteur, hors d'un corps mortel. Du sang, des pleurs. La guerre. Un sentiment de révolte naquit peu à peu dans le corps parfait de Léore. Dans ses yeux, une flamme mordorée brûlait comme jamais. Léore était lumière. Elle était paix, elle était flamme. Elle était espérance, elle était déesse. Elle était poussière, elle était néant. Au fond, elle était tout. Déesse adulée, petite fille mal aimée. Jeune femme aimée, déesse oubliée. C'était faux. Chaque jour, chaque nuit, elle entendait les prières par milliers, les rêves par millions. Ceux qui lui demandait de veiller sur eux, de les protéger. Et elle était là. Elle les écoutait, du haut de son nuage, à Etiopia. Elle leur envoyait l'amour, la paix, la joie. Ce qui pouvait les aider. Elle faisait de son mieux, pour honorer son rôle.

Brusquement, Léore se remit en mouvement. Elle réajusta la lanière de cuire où se trouvait son poignard, ferma les yeux, disparut, pour réapparaître juste devant Nyul.


- Pourquoi haïs-tu déjà tant cet endroit? Tu as de la chance d'être ici, au contraire. Ce n'est pas un sale boulot que Satros t'as confié. Je l'ai connu plus... Mesquin.

La jeune déesse s'était adossée contre un tronc d'arbre, et barrait la route à Nyul, de telle façon qu'elle ne pouvait pas passer. Des jeunes femmes passaient devant elle, sans même les voir. Léore n'y prêtait guère attention, le regard fixé sur la chroniqueuse. La flamme qui brûlait dans ses yeux se faisait de plus en plus ardente.

- Si tu as besoin, je peux te faire visiter le village, et même te montrer un lieu à la fois tranquille, et beau. Un endroit qui t'appartient.
Revenir en haut Aller en bas
Léore Dieulangard
Âme qui Rode ☂
Léore Dieulangard
Léore Dieulangard
Age : 27
Messages : 19

Identité
Age: 17 ans.
Origine: En cours de modification
Métier: En cours de modification
Léore Dieulangard
Mer 29 Fév 2012 - 16:22
Elle était décidée à explorer cet endroit das lequel elle aurait bien aimé ne par être, mais Léore ne la laissa pas partir et lui barra le chemin. Elle avait encore d'autre moyen de fuite, mais elle avait bien compris qu'on ne la laisserait pas partir si facilement. A chaque fois qu'elle avait rencontré un autre dieu, on l'avait prise de haut, après tout, les Chroniqueurs ne sont que des sous-dieux, il étaient considéré comme des moins que rien par la plupart des autres dieux. Ces derniers ne comprenaient pas pourquoi Satros faisait appel à des mortels pour l'aider, il lui suffisait de demander aux anges par exemple. Nyul s'attendait à la même hatitude de la part de Léore, mais pour une fois, elle ne laisserait pas insulter impunément. "Pourquoi haïs-tu déjà tant cet endroit? Tu as de la chance d'être ici, au contraire. Ce n'est pas un sale boulot que Satros t'as confié. Je l'ai connu plus... Mesquin." Pourquoi elle n'arrivait pas à apprécier cet endroit ? Tout simplement car c'était un lieu rempli d'incohérence par rapport au reste de la Terre et ça, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi cet endroit était ainsi. Après la déesse lui proposa de lui faire visiter le village et de lui montrer un endroit qui lui "appartenait".

"Ce n'est pas que je le hais, je ne le comprend pas. En quoi est-ce une chance pour moi d'être ici ? Pour ce qui est de Satros, c'est un vieux renard qui a toujours un tour dans son sac, je le sais bien, mais pourquoi m'a-t-il envoyé ici ? Pouvez vous me le dire ? Apparemment, vous êtes si parfaite. Oh ! Grande déesse ! Faites-moi donc part de ce que vous savez et que j'ignore." Elle avait répondu avec arrogance, jamais elle n'avait fait cela depuis qu'elle était Chroniqueur, sauf une fois, avec Satros qui lui avait alors répondu avec ironie au lieu de la sanctionner. Elle avait bien remarqué le regard que lui portait Léore, mais ce n'était pas pour autant qu'elle se laisserait faire, quitte à être punis, elle s'en moquait, rien que le fait de ne pas comprendre l'affectait déjà assez. Elle n'était plus à cela prés et puis cela faisait déjà des millénaires qu'elle travaillait pour Satros, jamais elle n'avait été sanctionné, elle avait juste entendu parlait de certaines sanctions qu'avait subi d'autres Chroniqueurs. Mais si son parcours était irréprochable, il faut avouer qu'avec le temps, une certaine lassitude commençait à naître, n'oublions pas qu'à la base, elle n'était qu'une simple mortel.


[HJ : si tu as besoin le code couleur que j'utilise est : deepskyblue]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mar 6 Mar 2012 - 16:42
- Ce n'est pas que je le hais, je ne le comprend pas. En quoi est-ce une chance pour moi d'être ici ? Pour ce qui est de Satros, c'est un vieux renard qui a toujours un tour dans son sac, je le sais bien, mais pourquoi m'a-t-il envoyé ici ? Pouvez vous me le dire ? Apparemment, vous êtes si parfaite. Oh ! Grande déesse ! Faites-moi donc part de ce que vous savez et que j'ignore.

Soleil. Illumine le chemin de sa lumière, le recouvre de sa chaleur. Guide les âmes en peine, perdue dans l'obscurité. Leur redonne ce qu'elles avaient perdu... Couleur. Arc-en-ciel qui offre aux cieux la magie de sa douceur. Princesse égarée sur une Terre dangereuse. Et dans sa tête, la petite voix lui cri danger, danger ! Mais elle s'en moque. Elle s'est toujours moquée de la douleur, de la solitude et de la peine. Insensible. Elle l'a toujours été. Patience, patience, un jour viendra, où tu retrouveras ton éclat d'avant. De la haut, tes semblables, les Dieux t'observent. Certains ont peur de toi. Ca te fait rire. Rire aux éclats, rire comme jamais tu n'as ri. Tu ne crains rien, ni personne. Les Dieux sont à tes pieds. Tous. Ils sont tes disciples. Tu es la paix, tu es la lumière. Mais au fond de toi, tu sais que tu es également la guerre, le massacre et l'obscurité. Tu es les deux parties qui font de toi l'équilibre. Si Satros était devant toi, il s'agenouillerait sur le champs, devant ta splendeur. Mais tu te moques de tout ça. Tu te moques de ton pouvoir, tu te moques de ta suprématie. Tu es Léore. Simplement Léore. Tu es là pour apporter la paix. Rien ni personne n'a d'emprise sur toi. Le temps ? Tu le contrôles. La mort et la douleur ? Tu ne connais pas. Léore insensible, Léore sage. Petite fille mal aimée, Déesse adulée. Jeune fille humiliée, Déesse crainte.

La jeune Déesse était immobile face à la chroniqueuse. Elle ferma les yeux, doucement, tout doucement. Le vent se leva, et vint caresser la peau des deux jeunes immortelles. Peu à peu, il souffla plus fort, faisant voler les feuilles, les pierres, des débris de bois autour d'elles. Léore avait réouvert les yeux, et fixait Nyul avec un regard à la fois dur et tendre. Bientôt, une tempête enveloppa les deux jeunes femmes. Léore paraissait sereine. Après tout, pourquoi aurait-elle peur ? Le paysage féerique d'Etiopia ne fut bientôt plus visible. Elles étaient comme suspendues dans le vide, loin de tout. Loin du monde, loin du sol. Lentement, Léore fit un pas, puis deux, pour se rapprocher de Nyul. Autour d'elle, la tempête sifflaient, les entourant d'une boule d'air par lequel elles ne pouvaient sortir. Les ténèbres les entourait, et bientôt, Léore devint l'unique source de lumière. Soudainement, sans que la jeune Déesse n'ouvre la bouche pour parler, sa voix s'éleva dans l'air.


Jeune Nyul. Tu as énormément appris sur Terre, tu apprendras bien plus ici. Etiopia est un monde à part entier, qui n'ouvre son portail que pour laisser entrer les jeune filles au passé douloureux. Quelque part, tu en fais partie aussi. Je suis comme toi. Princesse égarée, perdue loin de là où est notre place. Satros ne t'a pas envoyé à Etiopia seulement pour que tu fasses ton rôle de chroniqueuse, mais aussi pour que tu guérisses les blessures que le passé t'a infligé. Apprends à vivre, maintenant que tu ne crains plus la mort. Apprends à être même si tu es loin des tiens. Et un jour, peut être, tu les reverras...

Léore voulait montrer à Nyul une partie de son pouvoir et de sa puissance. La tempête continuait à faire rage, alors qu'elle illuminait de plus en plus le vide autour de la boule qui les enfermait. La jeune Déesse ferma à nouveau les yeux. Alors, le vide commença à se remplir. Peu à peu, la terre réapparut, l'océan se dessina. Le monde de Nyul se reforma sous leurs pieds. Elles étaient toujours enfermées au-dessus, dans la bulle maintenant transparente. Alors, elles virent une silhouette s'approcher en courant. Un petit garçon, qui ressemblait étrangement à Nyul. Léore posa la main sur l'épaule de la chroniqueuse.

- Voilà pourquoi tu es à Etiopia, souffla-t-elle.

[HRP : Si ça te plait pas, je recommencerais, hein... N'hésites pas à me le dire surtout !]
Revenir en haut Aller en bas
Léore Dieulangard
Âme qui Rode ☂
Léore Dieulangard
Léore Dieulangard
Age : 27
Messages : 19

Identité
Age: 17 ans.
Origine: En cours de modification
Métier: En cours de modification
Léore Dieulangard
Mer 7 Mar 2012 - 17:32
En vérité, Nyul n'attendait qu'une chose, que la punition de la déesse à qui elle avait manqué de respect s'abatte sur elle. Contrairement aux autres dieux, elle n'était ni une fan ni une opposante de la grande déesse, toutes ces histoires e pouvoir, elle s'en fichait royalement. Du moment qu'on la laissait tranquille dans sa bulle, cependant le dernier coup de Satros, n'était pas sans l'avoir perturbé. Du coup, elle n'avait nullement peur de la sanction pour avoir était irrespectueuse envers le grande déesse Léore dont la renommé était incontestable.

Comme elle l'attendait, Léore ferma les yeux très lentement et au même rythme tout commença à s'agiter autour d'elles. Cela formait une espèce de grosse sphère autour d'elle, où flottait tout ce qui n'avait pas la force de résister au pouvoir de la déesse. Quand cette dernière rouvrit les yeux, ils se posèrent à nouveau sur Nyul. C'était un regard intrigant pour elle, il était à la fois dur et doux, froid et chaleureux. C'était si contradictoire. Plus elle passait de temps à Etiopia, plus tout lui semblait flou.

Au même moment que la déesse avait rouvert les yeux, le petit bout d'Etiopia qu'elle connaissait, disparut petit à petit. En dehors de la sphère où elles se trouvaient, c'était le néant le plus total. Léore s'approcha alors d'elle de quelques pas. Dans toute cette obscurité, la déesse qui avait vécu parmi les humains et en était avec une grande douleur, elle était si radieuse. Nyul comprenait un peu plus pourquoi Satros la respectait tant et la décrivait toujours comme "la beauté incarnée". Puis, sans un seul mouvement de lèvre, la voit de Léore résonna dans la sphère.

"Jeune Nyul. Tu as énormément appris sur Terre, tu apprendras bien plus ici. Etiopia est un monde à part entier, qui n'ouvre son portail que pour laisser entrer les jeune filles au passé douloureux. Quelque part, tu en fais partie aussi. Je suis comme toi. Princesse égarée, perdue loin de là où est notre place. Satros ne t'a pas envoyé à Etiopia seulement pour que tu fasses ton rôle de chroniqueuse, mais aussi pour que tu guérisses les blessures que le passé t'a infligé. Apprends à vivre, maintenant que tu ne crains plus la mort. Apprends à être même si tu es loin des tiens. Et un jour, peut être, tu les reverras..."

Ces mots étaient remplis de puissance et en même temps, ils paraissaient tellement vrai. Mais Nyul ne voulait pas l'accepter. On l'aurait envoyé ici, parce qu'elle serait en souffrance ? "Qu'elle idée stupide. C'est de me faire venir ici qui me fait souffrir au final." Elle s'approcha à son tour de quelques pas vers Léore, jusqu'à être juste devant elle, seul quelques centimètres séparaient leurs visages. Léore ferma de nouveau les yeux et cette fois, ce qui ressemblait au monde de Nyul se matérialisa. Revoir toutes cette eaux dans laquelle elle avait grandit aurait pu la toucher. Mais rien, elle esquissa juste un sourire invisible. Le pire fut quand elle reconnu la silhouette de son cher Tydul.

Elle ne s'y attendait pas, mais elle resta une fois de plus de marbre. Elle savait très bien que même un dieu ne pouvait arrêter le temps d'un monde si facilement. Ceci n'était qu'une illusion de ce qu'elle avait laissé derrière elle. Léore posa sa main sur son épaule et Nyul lui répondit froidement. "Je vois que les choses n'ont pas changé, la pire des punition est censé être celle qui attaque le coeur et pas le corps." Mais dans le fond, considérait-elle vraiment cela comme une punition ? "Mon passé est derrière moi. J'ai accompli ce que je devais accomplir dans ce qui fut mon monde. Et quand bien même j'y retournerai, ceux que j'ai connu n'y seraient plus." Elle s'apprêtait à repousser cette main qui trônait sur son épaule. Mais quand sa main entra en contact avec la peau délicate de celle qui lui faisait face, elle sentit quelque chose d'étrange se passer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mar 13 Mar 2012 - 19:03
Sourire égaré sur un visage enfantin. Rire éclatant sous la lueur lunaire. Coeurs battants à l'unisson, sous le couché de soleil. Âmes unies, soudées. Contre vents et marées, contre ciel et terre. Les poings serrés, les regards mêlés. Main délicate qui se pose sur une peau douce. Forgée par les épreuves et le temps, et pourtant si... Faible. Laisses moi guider tes pas, je t'apprendrais la vie. Laisses moi t'apprendre le rire, pour laisser éclater la splendeur de ton visage ravagé par les larmes et le sang. Tu sais, elle l'a connu elle aussi. Le sang. La douleur. La mort. Cet éclair soudain, qui s'abat sur une âme, une vie. Un monde qui s'écroule... Le tiens, peut être ? Plonger ses yeux dans ceux d'une autre. Et voir y brûler, la flamme de la haine. Pauvre enfant, pauvre de toi. Tu es née pour faire la paix, mais la haine te consume. Pourquoi ? Parce qu'on t'a arraché ton paradis. Mais au fond, tu t'en moques. C'est vrai ça. Après tout, les humains sont si... Fragiles. Tu n'y es pour rien. Pour faire la paix, il faut parfois couvrir son corps du sang des autres. Ou du sien. Des marques et des bleus sur ton corps, tu en as déjà eu plus d'une fois. Et elle disait "même pas mal". Mensonge, mensonge ! Mêlée parmi les hommes, elle sentait la douleur comme eux. Léore, grande déesse, peut être la plus grande. Simplement perdue. Radieuse, mais perdu. Un sourire ? Pour quoi faire. Ses yeux respiraient le bonheur et la bonté. Inutile de se formaliser. Il n'était pas dans sa nature de faire du mal aux autres. Et elle n'avait jamais voulu en faire en amenant Nyul jusque là. Non, tout ce qu'elle désirait, c'était lui montrer... Lui montrer pourquoi elle était à Etiopia. Elle se refusait à la laisser se tourmenter, surtout à cause d'un ordre de mission.

Peu à peu, la sphère disparu totalement, et les des jeunes femmes se posèrent à la surface de l'eau. Léore n'avait pas lâché Nyul des yeux, et avait toujours sa main poser sur son épaule. Elle la retenait ainsi prisonnière dans ses propres souvenirs. Le petit garçon était maintenant tout proche d'elles, et appelait sa soeur à grands cris. Le clapotis de l'eau sous ses pieds sonnait comme une mélodie dérangeante, que l'on chercherait à arrêter à tout prix. Clap. Clap. Clap. Les secondes s'écoulaient, les minutes, les heures. Clap. Clap. Clap. Depuis bien longtemps, Nyul avait parlé. Mais les mots sortis de sa bouche ne semblaient être, aux oreilles de Léore, que des gémissements confus. Pourtant elle avait parlé. Elle le savait. Les mots, les mots. Qu'était-ce au juste ? Quand elle était encore aux cieux, elle ne parlait pas. Elle se contentait d'agir. Puis, elle était arrivée sur Terre. Elle n'avait jamais été bavarde, ce que son professeur jugeait regrettable. Alors les mots ici, dans ce cercle de souvenirs confus, qui avaient laissé une plaie béante dans le coeur de la chroniqueuse... Futile et inutile. Inutile... Léore avait rarement vu des yeux aussi expressifs que ceux de la jeune femme. Intense, doux... Et un battement de cil. Léger. Clair. Une hésitation, profonde, poignante. Boum boum. Il lui semblait entendre... Boum boum. Non, impossible. Ca ne pouvait pas être... Boum boum. Battements d'un coeur inexistant. Boum boum. Deux visages qui se rapprochent, au rythme irrégulier d'un souffle imaginaire. Autour d'elle, le monde de Nyul avait laissé place à une plaine herbeuse, surplombée d'une colline. Immensité. Infini. Au loin, on voyait le soleil, rassurant, que rien ne semblait pouvoir arrêter. Une odeur printanière, agréable, se faisait sentir. On entendait le bruissement léger d'un ruisseau, qui courait le long des arbres. Tranquillité. Et dans ce paysage tout droit sorti d'un conte de fée, Léore et Nyul semblaient avoir été faite, pour un jour sous la lueur d'un couché de soleil, se rencontrer.
Revenir en haut Aller en bas
Léore Dieulangard
Âme qui Rode ☂
Léore Dieulangard
Léore Dieulangard
Age : 27
Messages : 19

Identité
Age: 17 ans.
Origine: En cours de modification
Métier: En cours de modification
Léore Dieulangard
Sam 17 Mar 2012 - 16:27
Qu'est-ce qui était en train de se passer ? C'était ce que se demandait Nyul. Il y a peu, elle était prête à repousser l'autre déesse. L'instant d'après, elle n'arrivait plus à détacher ni sa main ni de ses yeux d'elle. Apparemment, Nyul n'était pas la seule à ressentir ce quelque chose d'étrange. Un mystérieux échange silencieux avait lieu entre elles. Chacune d'elles étaient surprises. Nyul ne l'avait pas remarqué avant, mais les yeux de Léore étaient profonds et extrêmement envoûtant, elle n'en avait jamais vu de tels. C'était quasiment impossible de détourner les yeux.

Et puis cette main... Cette peau, elle lui procurait une sensation tout aussi étrange. Elle était douce et chaleureuse, au-delà des souvenirs d'affections que sa famille lui avait prodigué. C'était profondément déroutant pour Nyul. Elle était dans l'inconnu le plus total. Chaque secondes semblait être une éternité. Elle aurait voulu se détacher de celle qui lui faisait face, mais le voulait-elle vraiment ? Dans tout les cas, c'était comme-ci il y avait quelque chose d'invisible qui les reliées l'une à l'autre. Elles n'avaient plus besoin de rien pour se comprendre, ce simple contact était suffisant.

Puis des battements se firent entendre. Ils avaient le même rythme, la même modulation, la même amplitude. Ils étaient parfaitement synchronisés. Et puis, en même temps, suivant la cadence de ces battements, le monde autour d'elles changea. Petit à petit, ce qui ressemblait au monde de Nyul se transforma en un lieu inconnu, mais absolument calme, paisible, agréable. C'était un endroit simple, mais qui avait un petit quelque chose de magique. Le soleil, l'herbe, les arbres et l'eau, tous s'unissaient harmonieusement dans ce décor de rêve.

Totalement perdue, n'ayant pour seul repère que la magnifique personne en face d'elle, Nyul commença à paniquer. Ce qu'elle éprouvait, elle ne le comprenait pas, ce qui se passait, encore moins. Peut-être que Léore pourrait venir à son secours ? C'est ce qu'elle espérait, elle qui s'était refermée sur elle-même, se concentrant uniquement sur sa tâche pendant tant d'année. "Que... que se passe-t-il ? Je... Je... Je ne sais plus rien !" Et inconsciemment, elle alla se blottir contre la grande déesse.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Dim 18 Mar 2012 - 10:29
Enfant perdu dans les ténèbres. Il se blottit dans un coin, tremble. Trop effrayé pour allumer la lumière. Trop apeuré pour appeler à l'aide. Mais même dans les moments où nous nous croyons seuls, nous ne le sommes jamais réellement. Comme une fleur qui se meurt peu à peu, perdant ses pétales rouge. Petit enfant qui se vide de son sang. Et sentir la mort qui s'approche de soi, pour refermer ses grandes mains osseuses sur son corps chétif. Frêle, tremblant, maigre. Vider de toute énergie. Et ses yeux ! Deux trous noirs qui s'ouvrent sur les profondeurs abyssales. La peur t'envahit. Tu as beau regardé autour de toi, tu ne sais plus. Plus rien du tout. Tu as oublié qui tu es, ou plutôt, qui tu étais. Après tout, quelle importance ? Les souvenirs sont comme les hommes. Éphémères. Fragiles. Mais nous sommes immortelles à présent. Nous n'existons que dans les esprits d'humains destinés à mourir. Les prières qui s'élèvent dans le ciel, à la tombée du soir. Léore les attrape au vol, comme des papillons de papiers. Elle en prend soin, les traites comme si c'était le plus précieux de ses trésors. Elle soigne ceux aux ailes brisées, rassures ceux qui paraissent effrayés. Elle vient en aide aux plus pauvres, pour faire de la Terre, un lieu de paix. Rêve, rêve de ce jour, où la profondeur des âmes n'aura d'égal que la douceur de la vie. Oh, tu l'as déjà connu. Il y a fort longtemps, quand la dureté de la vie, ne pouvait pas encore atteindre tes épaules tranquilles. Un sourire béat sur ton visage rond. Jeune mère qui berce son nouveau-né contre son coeur, qui plus tard, sera malade. Ne craint rien, tu es protégé. Cercle de lumière, chaleur réconfortante. On l'endort avec une infini tendresse. Puis on éteint. Enfant perdu dans les ténèbres. Depuis la naissance, les hommes on peur de l'obscurité, qui pollue leurs âmes rendus mauvaises. Poison qui te ronge, de ta naissance à ta mort. Qui s'infiltre en toi, jusqu'à prendre possession de ton coeur. Démon ! Tu aimes t'abreuver de leur peur, de leur sang. Mais toi aussi tu as tes peurs. Celles qui te font te retourner au moindre bruit suspect. On t'a déjà massacré dans le passé. Vil ! Tu es revenu. Prends ce que tu veux. Car l'humanité est vouée à disparaître. Rien ni personne ne sait comment. Rien ni personne ne sait pourquoi. Rien. Et toi Léore, qu'es-tu ? Une chose, une oeuvre abstraite. Une gardienne, une déesse. La lumière et l'ombre. La paix et la destruction. Toi, tu laisserais l'humanité s'éteindre ? Non, pas tant qu'il y aura des gens qui croiront en toi, et t'enverrons leurs prières sous forme de papillons de papiers. Déchirés, brisés. Tu es prête à te battre. Car tu l'as promis. Tu apporteras la paix. Quelque soit le prix à payer. Et toi Nyul, n'ai pas peur. Car Léore a fait son choix.

- Que... que se passe-t-il ? Je... Je... Je ne sais plus rien !

Et quand elle alla se blottir dans les bras de la jeune déesse, celle-ci l'enlaça avec une douceur et une bienveillance qui ne semblait appartenir qu'à elle. Elle la berça contre elle, tout en lui susurrant des paroles rassurantes. Elle refusait de la laisser seul dans la peur, dans l'obscurité. Deux papillons vinrent se poser sur leurs épaules. L'un était doré. L'autre bleu. Léore et Nyul. Nyul et Léore. Mortelle, puis chroniqueuse. Déesse, avant d'être enfermée dans une enveloppe charnelle. Au contact de la peau de la chroniqueuse, Léore avait senti une sorte d'étincelle à travers son corps. Chaleur rassurante... Léore ignorait tout de ce qu'elle ressentait. Ca lui semblait étrange. Comme si tout à coup, toute son éternité ne tournait plus autour que d'un seul être. Comme si chaque seconde qui passait n'était dédiée qu'à une seule personne. Les heures passèrent, semblant être de vulgaires secondes. Immobiles, le souffle de Léore se mêlait à celui de Nyul. La nuit tomba peu à peu, mais la lumière qui se dégageait de Léore suffisait à donner l'illusion du jour. Les oiseaux s'étaient tu, laissant la place au crissement léger des grillons. Autour d'elle, de petites lucioles voletaient lentement, vers un but qu'elles seules connaissaient. Alors, dans la tranquillité nocturne, une voix s'éleva.

- N'est plus peur, Nyul. Car désormais, je suis là.
Revenir en haut Aller en bas
Léore Dieulangard
Âme qui Rode ☂
Léore Dieulangard
Léore Dieulangard
Age : 27
Messages : 19

Identité
Age: 17 ans.
Origine: En cours de modification
Métier: En cours de modification
Léore Dieulangard
Jeu 22 Mar 2012 - 22:53
Léore se comporta avec une grande délicatesse avec la chroniqueuse. Elle la serrait gentiment dans ses bras. Nyul vint à réaliser ce qu'elle avait fait, mais resta ainsi, elle se sentait si bien comme ça. Personne ne lui avait procuré cette sensation, cette douceur, cette protection. C'était différent de tout ce qu'elle avait connu dans son ancienne vie. Plus elle restait ainsi, plus elle avait l'impression qu'il n'y avait qu'elles deux au monde. Cette pseudo solitude était tellement agréable. Il n'y avait plus rien qui comptait, sauf d'être avec elle. Si un jour on lui avait qu'elle serait ainsi, jamais elle ne l'aurait cru. "N'est plus peur, Nyul. Car désormais, je suis là." Ces mots se répétèrent dans sa tête en un écho sans fin.

A un moment, elle osa relever un peu la tête pour regarder de plus prêt celle qui la tenait si chèrement dans ses bras. Son cou blanc étai ravissant et attirant. Elle sentait bon, c'en était plus qu'enivrant. Délicatement, elle passa sa main dans ses cheveux. Qu'ils étaient doux et soyeux. A présent, elle n'avait que des qualités aux yeux de Nyul. Mais soudain, elle compris ce qui lui arrivait et recula brusquement. Elle qui d'habitude était calme et inexpressive, son visage était tout rouge. Elle regarda de nouveau la déesse de la tête aux pieds, puis elle se mit une main sur la figure. *Non ! C'est pas possible !*

Elle n'y croyait pas, ce n'était pas quelque chose d'acceptable pour elle. Elle ne pouvait pas l'aimer, c'était inimaginable. Jamais elle n'était tombée sous le charme de quelqu'un et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. C'était surement encore un coup de Satros, mais pourquoi jouer avec elle ainsi. Elle ne pouvait pas aimer d'amour. Du moins c'était ce qu'elle croyait. De son côté, Léore semblait perturbée elle aussi. Le magnifique endroit paradisiaque où elles étaient disparu rapidement pour les ramener à Etiopia, la dure réalité.

Une fois revenue à l'endroit exact où elles avaient été à leur rencontre, Nyul détourna les yeux et chercha à fuir. Mais un doux parfum, moins agréable que celui de la déesse, passa par ses narines pour atteindre tout le reste de son corps. Elle s'arrêta brusquement. Son coeur battait à un rythme fou ses pensées devinrent tourné vers une seule et unique personne. Un grand combat se déroula en elle. *Non ! ne te retourne pas ! Avance ! Pars !* Mais elle craqua et s'approcha de Léore, les joues complétement rouges. elle s'arrêta à quelques centimètres d'elle, la regardant droit dans les yeux. ce qu'elle allait faire, jamais, au grand jamais elle ne l'aurait fait en temps normal. Elle s'empara alors rapidement de ses lèvres. Puis, elle inclina la tête vers le sol, cachant son visage écarlate avec sa capuche.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Sam 7 Avr 2012 - 12:05
Souffle de vent qui disperse les feuilles mortes. Lentement, elle s'éloigne de toi. Tu es morte. Les mains des enfants se referment sur toi, tu sens que tu tombes peu à peu en poussière. Et tu reprends ta course dans le vent. Libre, rapide, tu te sens si bien ! Pourtant tu ne vis plus. Mais ça ne compte plus. Plus rien ne compte. Tu voudrais que ton voyage ne se termine jamais. Que le vent te berce pour l'éternité. Ton voyage est long, et tu espères atteindre le bout du monde. Tu glisses sur les flots calmes d'un fleuve, traverses une montagne enneigée. Tu viens te mêler aux cheveux doux d'une jeune femme. Libre. Tu es libre. Mais au fond de toi, au plus profond des minuscules particules qui font que tu existes encore, es-tu heureuse ? Ne ressens tu pas ce manque, affreusement lourd ? Si, je le sais. Ce poids pèse sur tes épaules frêles, et pourtant si solide ! Tu ne peux rien me cacher, et tu le sais. Tu essaies d'oublier, mais le néant te rappelle à tes souvenirs. Tes blessures se rouvrent, tu saignes. Peut être vis tu encore, finalement. Mais tu refuses. Ta colère éclate comme un ouragan. Tu hurles, te déchires, te détruis. Mais le souffle du vent couvre ta souffrance. Alors tu restes là. Seule, perdue. Sans espoirs, sans envies. Comme si tu étais morte, sans pourtant l'être vraiment. Comme si la vie avait décidé de se jouer de toi. Tu étais pourtant tellement heureuse ! Tellement heureuse de voler ainsi, emportée par le souffle chaud, bercée par un son cristallin et envoûtant. A présent, tu es coincée dans les ténèbres, dans le silence. Mais alors que tout semble perdu, tu perçois un bruit. Un son infime, que tu prends pour une illusion, sorti de ce qu'il reste de ton esprit. Mais le bruit se fait insistant, douloureux pour tes oreilles habituée au silence. Tu te relèves lentement, et silencieusement, comme si tu avais peur de faire fuir cette dernière lueur d'espoir. Le bruit s'éloigne, semble s'éteindre. Mais il revient, de plus en plus fort ! Il est régulier, réconfortant. On dirait... Non, c'est impossible. Tu refuses de le croire. Tu as trop peur d'être déçue. Trop peur de tomber, en te rendant compte que tu t'es trompée. Et pourtant, la certitude monte peu à peu en toi. Tu voudrais tendre la main, pour attraper ce son. L'emprisonner à jamais, et t'enfuir d'ici. Laisser l'obscurité se perdre derrière toi, laisser le silence disparaître. Le son se fait de plus en plus insistant. Et maintenant tu ne doutes plus de sa nature. Ce que tu entends, c'est les battements d'un coeur.

Coeur, petit coeur. Pourquoi t'affoles-tu ainsi ? Tu n'as pas le droit de battre. Pas le droit de l'emprisonner dans ce sentiment, si complexe et affreusement humain. Tu n'existes même pas. Léore n'a pas de coeur. Les dieux n'ont pas de coeur. Alors pourquoi ? Des années s'étaient écoulées depuis la mort de la jeune fille qu'elle avait aimé. Mais c'était différent. Ce besoin de la protéger. Non, c'est impossible. Coeur, petit coeur, pourquoi t'emballer ainsi ? Boum boum. Boum boum. Il bat à ses tempes, bat dans sa tête, bat dans sa poitrine. Elle le ressent de tout son corps, comme si... Comme si ce coeur existait réellement. Mais elle refusait de le croire. C'était impossible. Inimaginable. Impensable. Pourtant dans ses bras, Nyul c'était remise en mouvement. Elle s'était éloignée de Léore, presque avec indignation. Il lui semblait que la jeune fille avait les mêmes doutes qu'elle, et qui sait... Les mêmes craintes. Léore était troublée. Tellement que le jardin paradisiaque qu'elle avait méticuleusement fondé s'était écroulé, laissant place à leur point de départ : Etiopia. Elle se sentait à la fois frustrée et déroutée. Elle se sentait perdue. Pour la première fois, la grande déesse ne contrôlait plus la situation. Ca la frustrait, ça la déroutait. Elle ne savait plus comment réagir.

Soudainement, un étrange parfum arriva jusqu'à elle. Une sensation étrange s'empara d'elle. Elle devint plus calme, et pour la première fois, un sourire étira ses lèvres fines. Son sourire la rendait encore plus belle qu'à l'ordinaire. Nyul, elle, semblait se battre avec elle même, dans un combat acharné et sûrement décisif. Sans que la jeune déesse ne puisse réagir, la chroniqueuse s'approcha d'elle, et l'embrassa vivement, avant de reculer. Léore rougit légèrement, alors que son coeur tambourinait dans sa poitrine. Bon dieu mais que lui arrivait-il ? Elle était en train de devenir... Mortelle ! Alors, la jeune déesse s'approcha de Nyul, lui releva le menton, et l'embrassa aussi. Il y avait dans ce baiser toute la passion qu'elle était capable de mettre. Un amour qu'elle avait cru ne jamais pouvoir ressentir. Une sensation chaude qui lui brûlait la poitrine et le bas du ventre. Elle ignorait de quoi il s'agissait. Tout ceci était entièrement nouveau pour elle. Et elle en avait peur. Ca la terrifiait. Pourtant, elle ne s'était jamais sentie aussi bien. Aussi vivante. C'était ça d'être humain ? Ressentir cette euphorie qui montait un peu plus en elle à chaque instant, alors que ses bras se refermait sur le corps parfait de Nyul. Et leurs lèvres qui se cherchent, qui se mêlent, qui jouent ensemble. Léore et Nyul. Nyul et Léore. Et personne d'autre. Le monde autour d'elles s'était effacé. Il n'y avait plus rien d'autre que leur coeurs, battant à l'unisson. Et Nyul. Et Léore. Enfin, cette dernière rompit le baiser pour regarder la jeune femme. Sa main se posa délicatement sur sa joue, et elle entreprit de suivre les courbes fines et envoûtante de la jeune fille. Elle avait toujours la cape sur sa tête, ce qui l'empêchait de distinguer son visage comme elle l'aurait souhaité. Mais après tout, ça n'avait pas d'importance.

Le parfum l'emplissait d'une sensation euphorique qu'elle avait du mal à contrôler. Elle prit alors la main de Nyul, sans rien dire, et elles commencèrent à marcher d'un même pas vers un lieu connu d'elles seuls.
Revenir en haut Aller en bas
Léore Dieulangard
Âme qui Rode ☂
Léore Dieulangard
Léore Dieulangard
Age : 27
Messages : 19

Identité
Age: 17 ans.
Origine: En cours de modification
Métier: En cours de modification
Léore Dieulangard
Mer 18 Avr 2012 - 15:57
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Sauter vers :