Il roule, il roule, notre train de vie [Libre]

Ven 16 Déc 2011 - 1:25

La jeune femme ne comprit pas comment elle s’était retrouvée ici, dans un endroit qui lui était totalement inconnu, qu’elle ne semblait pas reconnaitre et que faisait-elle ici ? Pourtant elle se rappelait très bien qu’elle marchait entre les rails d’un train, après avoir mis la lettre destinée à une personne aléatoire dans une bouteille et l’avoir jeté à la mer. Elle attendait qu’un de ses monstres fumant vienne lui ôter la vie. D’ailleurs, elle en entendait un qui arrivait derrière elle, elle sentait les rails trembler à l’approche de la machine de fer mais elle n’entendait pas trop le bruit qu’elle faisait, cela voulait dire que le train était encore assez loin, elle avait encore du temps devant elle, mais voulait en finir le plus rapidement possible, aller rejoindre celui qu’elle avait aimé et qu’elle ne pouvait pas oublier, même un an après.

D’ailleurs, elle pensait encore à lui maintenant, pendant qu’elle marchait entre les rails, elle pensait à lui, aux moments qu’ils avaient passés ensembles, des moments de pur bonheur et de plaisir, elle aurait tant voulu revenir en arrière, à ces instants, pour les revivre en boucle, à l’infini. Elle se rappelait encore de la douceur de sa peau lorsqu’elle le touchait, de ses cheveux lorsqu’elle le caressait, de son odeur lorsqu’elle lui faisait des câlins, tant de choses qu’elle se rappelait, comme si c’était hier. Tous ses souvenirs lui firent couler des larmes aux yeux, elle commençait à pleurer.

Elle marchait toujours, pleurant, elle entendait le train arriver à grande vitesse, cela faisait encore plus de bruit, sa vie allait bientôt s’achever, elle ferma les yeux pour ne pas avoir peur, marchant encore quelques mètres, puis un silence, un lourd silence s’était installé. Que se passait-il ? Etait-elle morte ? Légèrement étonnée, elle ouvrit les yeux et regarda autour d’elle, un beau paysage se trouvait devant elle, ou plutôt une sorte de ville ou village, était ce le paradis ? Sinon où se trouvait-elle ? Plein de questions lui trottaient dans la tête.

Sam 17 Déc 2011 - 10:30

Depuis que j'étais arrivée, la nuit n'avait plus de secret pour moi. Je passais mes nuits à m'amuser de toutes les façons possibles et inimaginables et mes journées à cuver dans mon lit ou endormir sur la cuvette des toilettes. Certaines filles me qualifiaient de lécheuse de trous ou encore d'un terme que je ne connaissais pas, mais dont le sens me sautait aux yeux ah ! Oui un être sardanapalesque, certaines filles avaient vraiment un vocabulaire développé tout de même. A vrai dire je n'en avais que faire, moi ce qui me plaisait c'était les nombreuses orgies que j'organisais un peu partout avec une ou même plusieurs partenaires de jeu. Combien j'en avais vu défiler jusqu'ici à vrai dire je ne les comptaient pas seul ma propre satisfaction corporelle comptait, leurs prénoms je n'en avais que faire.

Il devait être environ quatre heures du petit matin dans deux heures le jour allait se lever et dire que je n'avais jamais vu le village de jour. J'avançais d'un pas rapide bien que légèrement zigzaguant à cause du taux élevés d'alcool qui voyageait dans mon organisme. J'avais réussi à atterrir d'où j'étais arrivée et une jeune femme était là plantée devant les grilles à pleurer. Pour être franche, je n'étais pas peinée pour elle la chose qui m'intéressait c'était ses formes que je devinais bien qu'elles soient cachée dans des vêtements. Mon regard de prédatrice en marche ne cessait pas de la regarder encore une délicieuse femme perdue à qui j'arracherais des gémissements. Je passais ma main froide dans mes cheveux courts puis dans ma nuque, je n'aimais pas les geignardes je trouvais cela fort agaçant de voir une jolie femme triste. Je me demandais si finalement j'allais saisir ma chance de la mettre dans mon lit ou bien si j'allais passer mon chemin pour cette fois de toutes manières elle ne m'avait pas encore remarquée.

Un peu de compagnie ne me ferais pas de mal pour commencer ma journée et peut-être que cela la mettrait de meilleures dispositions aussi. Je m'avançais donc d'un pas félin, mes talons claquant comme un fouet à chacun de mes pas. J'étais juste devant elle et je la regardais droit dans ses yeux larmoyant avant de la détailler de bas en haut. C'était certain, cette femme devait avoir un haut potentiel peut-être même était-elle une tigresse cachée.
"Une aussi jolie femme ne devrais pas gâcher son visage et pleurer comme-ça !"Cette phrase je la sortis du ton le plus rassurant que j'avais en stock. Je n'avais jamais hésité peu importe si je me prenais ou pas un râteau après tout rien n'était jamais totalement perdu.

Je déplaçais ma main lentement pour caresser sa joue tendrement et effacer les perles d'eau qui avaient roulés dessus traçant d'affreuses stries sur son si doux visage. " Vient avec-moi ! Je vais te faire oublier tes peines !" Dis-je sur un ton aguicheur avec un sourire salace. Mes fantasmes noyaient déjà mon imagination de scénario tous plus emballant les uns que les autres. Le vent glacé du petit matin flattait mes cuisses dénudée sous ma jupe courte.Ma main s'infiltra volontairement dans ses cheveux blonds faisant glisser chaques mèches ensoleillées sur mes longs doigts fins.