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Le froid d'été [Libre]

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Lun 30 Avr 2012 - 21:03

Elle pleura, elle se retourna et elle sombra. Le froid insupportable, frappant les mains de Jessie, venait de s’éteindre. Longtemps bercée dans cet air glacé, elle n’eut jamais l’occasion de profiter d’un peu de soleil que son pays lui offrait. Pas même une seule réflexion ne lui venait à l’esprit. Après tout, son corps étalé sur ce sol chaud, ses pieds qui ne voulaient pas la faire lever malgré les dernières forces qu’elle rassemblait, elle fit juste sa moue. Un, deux puis trois. Elle compta le nombre de secondes qui lui restait avant de vraiment mourir. Ha ! Enfin, enfin elle pensa ! Étrange, en cet instant rien n’allait avancer le temps, en ces lieux divins est-ce que cette notion s’estimait encore ? Elle se décida à se lever, certes elle se mit debout mais dans le geste le plus lentement possible. Toujours les yeux fermés, elle avait peur de découvrir se qui se cachait, cette illusion, ce faux paysage qu’elle verra.

Ses mains se rapprochant de son visage, elle se claqua les joues et ouvrit finalement ces yeux. A peine avait-elle entrouvert ses petites planètes bleues (je parle évidemment des yeux) que les parcelles de rayons la terrassaient ! Rien que de les avoir ouverts elle regretta ce mouvement. Quand elle fut habituée à voir la lumière, ce que Jessie découvrit n’était qu’un début de…. Cauchemars ? Oui un village dont la splendeur ne pouvait s’exprimer en mot lui perça le cœur. Ce paysage si beau… C’était certainement un rêve, un maudit rêve qu’on ne se souviendrait plus une fois réveiller. Au final ce cycle recommencera encore et encore. Sa fuite aurait donc échoué ! Son visage si serein se crispa sous l’horreur de sa pensée. Les poings serrés elle fit volte-face, elle observa, elle lâcha une, deux puis quatre petites misérables larmes. Coulant sur ses joues roses, Jessie les ôta le plus vite possible et se recroquevilla. Devant elle se trouvait un énorme portail, des grilles aussi grandes que celui du palais, une serrure assez grosse et plus que tout... Un vide derrière, une sorte de forêt, ou alors autre chose, Jessie n’arrivait pas à voir. Se retournant vers le village encore recroqueviller sur elle-même comme une petite fille déprimée, elle s’adossa sur cette porte.

Au fond qui n’aimerait pas implorer d’aide dans ce genre de situation ? D’un long soupir elle marmonnait des choses proches d’une incantation. Cependant elle est loin d’être une sorcière ou une fille vodou, Jessie est juste une… une jeune demoiselle en détresse. D’un autre long soupir elle faisait peut être peine à voir. Ses vêtements mouillés à cause des particules d’eau glacée ayant fondu, elle prit froid.

- Laissez moi rêver encore un peu….
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Lun 30 Avr 2012 - 23:31
Obscurité. Ténèbres pénétrants un monde qui aurait du resplendir d'une lumière divine. Gouffre grouillant de millions d'insectes qui s'avancent en silence, pour nous prendre à la gorge, nous étouffer. Comme les flammes de l'enfer qui nous consument, et nous font perdre pieds, pour nous enfoncer dans les méandres des profondeurs abyssales d'un avenir sans espoir. Les battements de ton coeur ne sont plus qu'un souvenir. Ton sourire n'a jamais été que superficiel. Et tes larmes... Tes larmes. Elles coulent, ruissellent, se déversent en une pluie diluvienne le long de tes joues trop maigres. Tout comme ton sang, brûlant d'une haine que tu es trop faible pour exprimer. Alors tu rêves. Tu rêves d'un avenir meilleur, d'un monde plus beau. D'une vie où tu pourrais être maître de ton destin. Une existence sans souffrance, sans peine. Sans larmes au goût de sang. Tu rêves, tu rêves. Et bientôt, ce ne seront plus que des cauchemars. Ou des souvenirs, qui sait ? Souvenirs d'une vie passée, de peur pas si profondément enfouies. Et tu revois ton enfance. Tu la revis, comme si tu y étais encore. Les coups, les larmes, le sang, les cris. Bouches toi les oreilles, et cours. Fuis, fuis petite fille. Fuis pendant qu'il en est encore temps. Ne laisses pas tout ça te rattraper. Tu as assez souffert. Alors cours, et ne te retournes plus. Enfermes toi dans un paradis, ton paradis. Là où paix règne, et où violence n'existe pas. Une idylle que tu auras créé de ton propre chef. Dont tu ne sortiras plus jamais. Endors toi petite fille. Dors, dors, et rêve. Rêve d'un monde meilleur, de liberté. Liberté. Souffle de vent éphémère qui se propage et secoue tes longs cheveux ébènes. Tu frémis, et tu avances le long d'un chemin lumineux, qui te semble infini. Plus rien n'existe à tes yeux. Tu es heureuse. Ou tu penses l'être. Tu n'as plus de raison de courir, et tu as l'impression de flotter dans un univers tellement merveilleux qu'il ne peut être qu'irréel. Alors tu tombes. Tu sombres à nouveau dans une peur qui avait disparu durant un instant. La chute te parait longue, si longue... Tu voudrais crier, mais aucun son ne sort de ton corps meurtri. Comme un Homme qui se réveille après un sommeil de cinq cent ans. Comme un ange qui tombe des nues, pour venir s'écraser sur la terre dur et polluée d'un monde abrupte et cruel. Tu as l'impression de tomber durant une éternité. Pourtant, le sol approche. Tu y seras bientôt. Un... Deux... Trois...

Elleynah se réveilla en sursaut. Elle était allongée par terre, au beau milieu de... La place centrale du village ! Elle jura silencieusement, et se redressa. Depuis quelques temps, elle faisait des crises de somnambulisme, et se réveillait dans des endroits pour le moins insolites. Au début, elle avait fermé la porte principale du manoir à double tour. Mais ça ne l'avait pas empêchée de sortir. Du coup, elle avait décidé de garder ses habits pour dormir, du moins, jusqu'à ce qu'elle trouve une meilleure solution. Elle se disait que si quelqu'un la surveillait un peu, elle pourrait dormir sur ses deux oreilles. Mais personne ne semblait décidé à venir vivre dans son manoir, qu'elle trouvait pourtant plus que beau. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qui rebutait tant les Etiopiennes. Peut être le fait qu'il soit "hanté" ? Son passé ? Sa salle de torture ? Elleynah soupira, et avança. Le soleil était levé depuis peu, mais il baignait déjà le village dans sa lumière. Sa chaleur bienfaisante apaisa la jeune fille. Bientôt, elle remarqua une silhouette au pied du portail. Elle hésita à avancer de peur d'effrayer la nouvelle venue. Finalement, après quelques pas hésitant, elle s'arrêta, et l'observa. La jeune demoiselle avait l'air glacée, comme si elle sortait tout droit d'un congélateur, ou pire... D'une cave. Elleynah frémit.

- Laissez moi rêver encore un peu…

[color=indigo]I[/color]ntriguée, la jeune musicienne vint s'accroupir devant la nouvelle. Elle paraissait déboussolée, effrayée, glacée. De l'eau ruisselait le long de son corps, et elle grelottait. Après avoir retiré son pull, elle le mit délicatement sur les épaules de la demoiselle, et lui offrit un sourire timide, qui se voulait doux et rassurant. Cependant, Elleynah eut un mouvement de recul, quasi-imperceptible. La nouvelle-venue lui rappelait en tout point sa propre arrivée au village. Elle aussi était trempée, perdue, apeurée. Elle aussi avait échappé de peu à la mort. Elle se gifla mentalement, et repris son assurance d'entant. Lorsqu'elle fut sûre que sa voix ne tremblerait pas, elle lui murmura quelques mots, emprunts d'une douceur qui n'appartenait qu'à elle.

- Ca va aller. Tu ne crains plus rien ici.

Et elle plongea ses beaux yeux gris/bleus dans ceux de la jeune fille pour la rassurer, et lui offrit sa main pour lui souhaiter la bienvenue dans sa nouvelle vie.
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Elleynah Den Adel
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Elleynah Den Adel
Mar 1 Mai 2012 - 1:47
Quel vent, quel ciel, quel douleur, même Zeus connaissait les saveurs de tous ses éclairs qui avaient foudroyé ses ennemis avec tant de terreur. Un délice, un caprice d’un seul et unique dieu. Lui savourait la victoire tandis que ses victimes savouraient le désespoir. Il reviendra toujours pour tuer et prendre du territoire, exactement tout comme son combat avec les titans. Il sera de nouveau là répétant le cycle de la tragédie, tout comme la nuit et le jour il prendra le soleil et détruira la lune, sans raison. Juste pour son propre plaisir, supposé être un dieu honoré il est un homme avant tout. Parce que la guerre est forcément justifier quand on est supérieur ? Parce que la perte de vie est forcément nécessaire pour la survie ? Tout à fait, car Zeus n’a pas de pitié qu’on dit qu’il est un dieu puissant et immortel. Pour nous la vie est une chaîne que l’on peut briser à tout moment. Précieuse qu’elle est, nous simples mortels la chérissons, aussi courte qu’elle y parait nous la prenons avec nos deux mains et nous marchons dessus avec nos deux pieds.

C’est pourquoi ça lui faisait bizarre tout à coup, il faisait chaud, très chaud. Elle sentit une couverture bien que pour plus de précision ce fut un pull. Vanille, vanille, vanille, ce doux parfum qui resta dans ses narines, elle voulait rester beaucoup plus longtemps ici sous le ciel clair.
Elle s’étouffe, elle se remue, elle s’empresse. Encore combien ? Combien de fois saurait-elle se relever seule ? C’était plus que frustrant, dans ce village inconnu peint de joie et d’harmonie, elle ne pouvait qu’observer...

- Ca va aller. Tu ne crains plus rien ici.

Une voix, douce résonnant dans ses oreilles, l’appelait. Une ombre craquelée qui s’accroupissait, laissant le vide s’exprimé. Jessie leva la tête un instant, juste une petite seconde mais dès que ses yeux rencontrèrent ceux de son interlocutrice elle ne fut qu’éblouie par cette couleur presque similaire à la sienne. Petit loup, petit loup, quand il chasse une chèvre, il observe pour lui donner un coup mortel laissant le sang coulé sur ses lèvres. Petit loup, petit loup avec ses yeux terribles tu arrives pourtant à te faire des amis ?

L’inconnue tendit sa main, Jessie à demi-endormi fit de même, mettant sa main dans le vide, celle-ci pendait comme un zombie. On ne sait pourquoi ni comment, la jeune fille se trouvant en face d’elle laissée l’impression de compassion. Avant tout elle voudrait oublier, cette nuit. Cette nuit où la lune ne brillait pas de tout son éclat. Ce soir dans lequel le brouillard se déchainait afin d’empêcher notre Jessie de survivre. Rho et puis elle n’avait plus rien à perdre. Lorsque les deux mains se touchèrent, Jessie parla enfin, avec un ton à la fois triste, plein de regret mais avec une touche de gaîté :

- Ton nom ? Au fait c’est un rêve mais ou suis-je ? Ha moi c’est Jessie… Jessie Vassiskaïa.

Tout en lui posant les questions, elle se redressa de la manière la plus noble possible. De sa main gauche, elle, tenait celle de sa sauveuse et de sa main droite elle lui tira la joue. La jeune femme sourit presque tirée par de vagues souvenirs d’enfance, son corps droit comme un « i », sa posture pleine de fierté elle continuait à tirer cette pauvre petite joue de cette personne. Aider par une main, juste une main aussi frêle qu'un nouveau née, enfin presque, elle se demanda de nouveau, combien? Combien de pas encore pourra-t-elle faire pour suivre le même chemin?

- Enchantée, j’espère pouvoir t’aider.
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Jeu 17 Mai 2012 - 16:11
Hasard. Parfois si cruel, si triste, si douloureux. Il peut vous faire tomber, vous mettre à genoux, vous achevez en un clin d'oeil malicieux. Et d'une démarche d'ogre, il viendra vous narguez au fin fond de vos tombes, un sourire malicieux aux lèvres. Il s'amuse, tu le sais ! Vil ! Cruel ! Il prend des vies, déchire des âmes, ravage des coeurs, et il rit ! Il rit, à en perdre la raison, à en mourir. Et que nous reste-t-il à nous ? Simplement nos yeux pour pleurer, nos larmes pour exister. Le néant pour nous bercer, et ses cris pour nous rassurer. Triste Hasard, cruel Hasard. Cesse ainsi se petit jeu morbide. Arrêtes, s'il te plait. Arrête ! Laisses-nous en paix. Laisses la lumière venir à nous. Ah ! Tant de haine. Et coupable de tant de peine. Mais pourtant... Hasard. Parfois si généreux, si doux, si heureux. Il suffirait d'une rencontre. Un heureux hasard. Et notre vie à jamais sera comblée de bonheur. Bonheur inépuisable, bonheur incontestable. Bonheur innommable. On se sent brusquement pousser des ailes. Le ciel nous parait plus beau que jamais. Les nuages nous caressent, les étoiles nous sourient. Le soir, le Hasard vient nous bercer, nous garde au chaud. Il nous conte une histoire, si belle histoire. Tu fermes les yeux, t'endors, rassurée par sa chaleur. Tu t'envoles vers d'autres horizons, des univers fantastiques. Le pays des rêves n'a plus de secret pour toi. Tous le monde t'y connais. Tu y connais tous le monde. Et le Hasard te souris, bienveillant. Tu te dis qu'après tout, si tu es là, ce n'est que grâce à un heureux hasard. Alors tu avances. Tu marches, tu cours, tu voles ! Planes, planes petit oiseau. Haut dans le ciel, soit libre ! Ne laisse ni le temps ni l'enfer te rattraper. Et n'oublie jamais que ton pire ennemi, c'est toi. Mais tous les oiseaux doivent un jour ou l'autre se poser, afin de pouvoir s'envoler à nouveau, plus haut, toujours plus haut. Alors tombes. Ta chute est rude, ton atterrissage douloureux. Pendant quelques secondes, qui te semblent durer une éternité, tu restes persuadé que tu ne réussiras pas à te relever. Pourquoi ? Pourquoi se manque de confiance ? Tu savais bien que ça arriverait. Tu savais bien que tu finirais par te blesser. Un ange passe. Est-il là pour t'emmener avec lui ? Petit oiseau, tu as si longtemps prôné ta liberté. Aujourd'hui, tu décides de tout abandonner. De laisser tout ce que tu as de plus beau. Tu as la liberté. Tu connais, toi, cette sensation grisante. Quand on s'envole par delà les nuages, si haut que les dieux nous saluent. Le vent te caresse les ailes. Tu es seul au monde, et pourtant, tu te sens accompagné. Alors ? N'est-ce pas là ce qu'il y a de plus beau ? Ce que tout le monde rêve d'atteindre un jour ? Et toi qui le tiens entre tes ailes, qui l'a ancré dans ton âme, tu veux t'en aller ? Stupide créature. Ignoble mortel. Il nous faut toujours attendre de tout perdre pour se rendre de la chance que l'on a pu avoir. Egoiste ! Egoiste ! Pauvre fou ! Ah ! Hasard, hasard. Quelles surprises nous réserves-tu encore ? Quelle personne mettras tu encore sur les routes ? Seul le futur nous le diras...

Elleynah regardait la jeune femme fixement, mais avec une douceur rassurante. Ses yeux profonds semblaient vouloir pénétrer en elle, pour comprendre son passé, comprendre qui elle était. Une nouvelle curiosité était née en elle, quant au passé des nouvelles venues. De quel pays arrivaient-elles ? De quand ? Qui étaient-elles ? Qu'avaient-elles vécu pour en arriver là ? Egoistement, savoir qu'elle n'avait pas été la seule à souffrir l'aidait à se sentir mieux. C'était comme un soutiens qu'on lui apportait inconsciemment. Un soutiens dont elle avait bien besoin, même si elle n'en faisait rien savoir. Les blessures en elle peinait à cicatriser, même si peu à peu, elles devenaient moins virulentes, moins douloureuses. Mais ses souvenirs ne s'estompaient pas. Ils revenaient la hanter en tout temps. Son petit coeur blessé était en miette. Et elle avait beau se dire qu'elle devait se reconstruire, elle n'avait pas beaucoup avancé depuis son arrivée ici, bien que la musique l'ai tout de même aidé à sortir la tête hors de l'eau. En fait, Elleynah avait besoin de compagnie. Elle se sentait parfois bien seule dans son manoir, même si l'esprit de la vieille femme veillait encore et toujours sur elle. Elle ne voulait pas retourner à l'hôtel. C'était tellement... Etouffant !

- Ton nom ? Au fait c’est un rêve mais ou suis-je ? Ha moi c’est Jessie… Jessie Vassiskaïa.

La dénommée Jessie avait coupé court le fil de ses pensées. Elle semblait aller un peu mieux. Elle semblait si sûre d'elle... Elleynah se demanda si ce n'était qu'une carapace, ou si elle avait réellement eu l'occasion de se forger. Tout à coup, Jessie prit une allure nouvelle sous ses yeux. Elle la détailla vraiment, pour la première fois. Elle remarqua qu'elle était plutôt jolie, avec une classe qu'elle n'était pas habituée à voir. Son visage harmonieux était empreint de douceur, même si on y devinait les marques d'une douleur qui ne s'effacerait jamais. Avec sa longue robe et sa prestance, Elleynah avait l'impression de se trouver devant une princesse. Ses yeux se mirent à briller. Les princesses avaient été ses seules amies durant son enfance, avec la musique. Sa mère lui lisait toujours une histoire avec des princesses dedans. Elle avait rêvé plus d'une fois d'en devenir une. Et elle n'avait jamais perdu espoir. Et aujourd'hui encore, se rêve de petite fille demeurait intact dans son esprit. C'était naïf, mais peut on le reprocher à quelqu'un qui ne sait rien de la vie ? Non, définitivement. Alors elle continuait à y croire. Elle continuait à avoir cet espoir, même infime, qu'un jour elle serait aussi belle et aussi gracieuse qu'une princesse. Elle murmura son prénom, toujours hypnotisée par la jeune femme. Jessie lui tira alors la joue, affectueusement.

- Enchantée, j’espère pouvoir t’aider.

Elle poussa immédiatement un cri, et recula de plusieurs pas, se recroquevillant sur elle même. Elle avait posé une main sur sa joue, et explosa en sanglot. Elle tremblait comme une feuille, en se débattant comme un petit diable. Non ! Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus. Qu'on la laisse en paix, elle ne voulait plus avoir mal. Elle ne voulait plus qu'on la tape, ni qu'on lève la main sur elle. La jeune femme s'approcha doucement d'Elleynah. Elle eut un mouvement de recul, mais elle ne pouvait pas s'enfuir.

- Je vous en supplie... Ne me faites pas de mal... Gémit-elle, apeurée.

Elle attendit les coups. Mais ils ne vinrent pas. Doucement, elle rouvrit les yeux, fixant le sol. Elle tenta de calmer ses tremblements. Lentement, très lentement, elle jeta un nouveau regard suppliant et emplis de larmes à celle que le Hasard avait mis sur sa route.
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Elleynah Den Adel
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Elleynah Den Adel
Sam 19 Mai 2012 - 16:24
Apeurée, les frissons la poursuivent. À terre, elle gémit, tremblante, les mains croisées, les épaules raidies. Elle pousse un petit cri, elle a peur. Les cheveux bruns dans les yeux, elle pleure, les larmes coulent lentement. Plus longue que la durée d’une vie, plus froide que la peau d’un serpent, plus que tout il faut savoir dresser ce monstre, elle attend, elle se vide, elle combat de telle sorte qu’un coup ne suffirait pas pour en finir, si fourbe, si rapide que cette allégorie réussit à s’enfuir, si persévérante, la frayeur qui
La nouvelle arrivée s’agenouille, elle essaie d’attirer le regard de l’inconnue. Elle-même avait peur, bah oui, il n’y avait même pas cinq minutes, elle avait prit un coup de tempête de neige en pleine tronche ! Qui pourrait la plaindre ? Personne ! Le petit monde dans lequel elle vit n’est pas jolie et notre petite héroïne le sait tout comme l’instant où le roi Arthur devait se faire tuer. Jamais il n’aurait échappé au destin.

Le destin, la fatalité, elle tombe et rebondit puis retombe sur une autre surface. Elle diffère des dieux, ce n’est pas une déesse, c’est juste un être surnaturel que l’on ne peut éviter si l’on ne connait déjà son soit disant « futur ». Cherchant des proies avec lesquelles elle pourrait s’amuser, Destinée, tu nous prends pour de simple idiot et de simple mortel. Tu as raison, mais cette raison te fera perdre ! Oui car nos humains, savons comment atteindre les cieux ! Les profondeurs des terres ! Oui car tu nous puniras de toute façon. Alors en fait tu n’es rien, rien et tout. Comme nous.

La solution pour échapper à tout ce cirque ? L’innocence ! L’innocence je dis ! Oui Jessie fait son innocente, elle se rapproche un peu plus et tend ses bras. Son corps se balance, souple, elle referme ses bras autours de ma demoiselle. Elle lui caresse ces longs fils, doux et épais. Jessie s’excuse, elle lui demande ce qu’elle pourrait bien faire.

- Donne-moi une tâche et je ferrai tout.

Sur le coup, elle n’était plus si malheureuse. Au final, le bonheur qu’elle préfère voir n’est pas le sien mais celui des autres.
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Lun 4 Juin 2012 - 19:15
Flou. Tout lui semblait flou. La réalité se brouillait peu à peu, et elle luttait désespérément contre la force invisible qui l'entraînaient vers... Vers quoi au juste ? Une dimension farfelue, emplie de choses impossibles ? Réel, irréel. Après tout, c'était pareil. Réel, irréel. C'était comme faire pile ou face. Le hasard seulement ? Non. Bien plus que cela. Le hasard n'était pas corruptible, lui. Flou. Le monde autour d'elle était flou. Elle sentait peu à peu l'envie prendre le pas sur la raison, les rêves effacer la réalité. Et sa conscience, inscrite à la craie sur une immense tableau noir se voyait supprimée au fur et à mesure que la brosse s'agitait. Et au loin, la grande horloge du temps les faisait mourir. Tic tac tic tac. Le temps passe, réveille toi où il sera trop tard. Réveille toi où le temps te prendra. Il est impitoyable, vous savez. Il éloigne les meilleurs moments, préserve les pires. Il devient traître lorsqu'on le croit ami. Vil ! Lâche ! Toi qui nous décime peu à peu, toi qui nous rapproche de la mort à chaque instant. Flou. Flou comme le temps qui passe. Flou comme le passé qui s'estompe. Elle ferme les yeux et rêve. Rêve de cette vie qu'elle n'a pas. Rêve de ce bonheur que tu ne sais pas. Rêve. Et ainsi un jour tes songes t'emmèneront vers ce que tu nommes depuis toujours paradis. Et vers un ailleurs meilleur tu t'envoleras bientôt. Tic tac tic tac. Bientôt... Flou. Tout lui semblait flou. Le monde. La vie. La mort. Le soleil. Tout. Les battements de son coeur aussi.

Elleynah fixait Jessie, aussi tremblante qu'une feuille automnale qui tombe avec majesté sur le sol humide. Dans sa poitrine, son coeur battait difficilement. Elle avait mal, mais n'osait pas bouger. Peu à peu, elle se calma. Son pouls, bien que toujours trop rapide, décélérait lentement. Elle fixait Jessie dans les yeux, avec une moue d'appréhension. Elle haïssait qu'on la touche. Elle haïssait... Ce contact physique qui la rendait vulnérable, qui lui faisait mal. D'une main hésitante, elle essuya les larmes qui coulaient lamentablement sur ses joues et se redressa. La jeune musicienne n'était pas rassurée, mais elle reprenait le contrôle peu à peu. Ses émotions refluaient, laissant place au calme et à la douceur qui la caractérisaient. Mais, Jessie vint vers elle, et l'enlaça. Elleynah se crispa, et finalement, se détendit lorsqu'elle vit qu'elle ne lui voulait aucun mal. Elle se calma. La jeune femme semblait réellement touchée par la réaction de la musicienne.

- Donne-moi une tâche et je ferrai tout.

Elleynah fut surprise. Elle se dégagea doucement de son étreinte et se releva. Elle regarda autour d'elle, frissonna et sourit à la jeune femme, reprenant consistance. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais se tut. Elle trouvait la jeune femme étrange. Ses beaux yeux brillants d'intelligence, ses cheveux qui avaient l'air si doux, son visage... Elle se ressaisit rapidement, s'infligeant une gifle mentale.

- Heu... Je... Enfin je veux dire... Je... Je pourrais peut être d'abord te faire visiter le village ?
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Elleynah Den Adel
Sam 9 Juin 2012 - 23:26

La proposition surprit Jessie. La faire visiter le village ? C’était la meilleure idée depuis son arrivée !

- Ho mais… en fait… Comment puis-je te comprendre ? Tu parles russe ?!

Jessie lève Elleynah et lui tient la main très fermement, de un pour ne pas se perdre et de deux pour ne pas laisser tomber cette fille fragile. Elle s’excuse même un peu d’avance pour la mauvaise maitrise de sa force. Ce n’est pas une combattante mais elle doit avoir une certaine endurance. Elle se demande où miracle trouverait-elle des affaires ? Avait-on de la monnaie ici ? Ou bien se situe donc ce village fantôme ? Trop, c’est trop. Plus elle se pose de questions plus ses pas se ralentissent, faisant une réaction en chaine qui ralentit Elleynah de même.

- Pardon, j’ai… beaucoup trop de questions à poser que je m’y perds.


Elleynah hoche la tête pour faire signe qu’elle comprenne, la vie est dure, Jessie ne le nie pas. Elle se sent rassurer et recommence à prendre un rythme de marche normal. Elle respire la bonne aire, l’atmosphère diffère de la Russie. Pour vous dire qu’elle a du mal à se sortir son pays d’origine de la tête. Son lieu de naissance et son censé futur lieu de mort, sa maison à elle. Que va-t-il arriver à la pauvre femme ? Ou plutôt cette femme pauvre ? Drôle comme blague juste que la situation semble assez désespérant. Beaucoup même. Jessie espère seulement ne pas se perdre plus que cela. Son esprit l’est mais si son corps aussi, nous sommes perdu. Non pas que le monde sera perdu mais voyez et essayez de comprendre.

Les mains tenant une d’Elleynah, Jessie s’empresse de voir toutes les réponses qui l’attendent. En espérant qu’il y en a, sinon elle pourrait dans le pire des cas, dans le pire des pires, se révolter !


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Mar 10 Juil 2012 - 19:25
Le vent soufflait. Majestueusement, les branches des arbres étaient secouées, au rythme d'une musique qu'eux seuls pouvaient entendre. Un instant, le silence prenait le dessus. Alors tout s'arrêtait. Les humaines se figeaient, souvent avec un sourire béat sur leur doux visage. Les oiseaux, suspendus dans le ciel, étaient envahis par la certitude que rien ni personne ne pourrait jamais les faire choir. L'aiguille de la grande horloge, maîtresse du temps, ne se balançait plus. Son rythme frénétique comme freiné par de grandes mains invisibles. Tout ceci était si bref que l'on ne pouvait pas en prendre conscience. Et lentement, très lentement, imperceptiblement, la vie continuait. Et le ballet des ombres reprenait.

Au sol, on apercevait les formes floues et imprécises des âmes disparues et de leurs rêves perdus. Elles dansaient gracieusement et doucement, comme si elles étaient désireuses de ne pas se faire remarquer. Pourtant, certains les voyaient. Et çà et là, des humaines qui, à priori, n'avaient rien de plus que les autres, se mettaient à fredonner un air inexistant, et à se balancer à son rythme. Elles étaient accompagnées par les êtres de l'au-delà, et du "à venir". Le futur, le passé et le présent se mélangeaient, comme s'ils avaient toujours été destinés à ça. Et le ballet des ombres se propageait.

Atteinte par une frénésie proche de la folie, toute sorte de questions nous traversaient l'esprit, sans que jamais on ne puisse y mettre ni un nom ni une forme. Ou une couleur. Les nuages et les étoiles, nous observent-ils comme nous le faisons ? Stupide, stupide, tais toi. Laisse toi guider, emporter comme tes semblables, par l'invisible. Tu sais, ce que tu ne peux voir est sans aucun doute le plus dangereux. Il te prend à la gorge sans même que tu ne t'en aperçoive, et il t'entraîne vers le fond. Les abysses t'ouvrent des bras qui semblent accueillants. Méfie-toi. Oh, méfie-toi des apparences. Elles sont bien souvent trompeuses. Et au fin fond des méandres ténébreux de l'univers, le ballet des ombres nous envahissait.


Elleynah s'était préparée à ce que Jessie lui pose beaucoup de questions. Après tout, elle y était habituée. Mais il fallait avouer que Jessie l'avait particulièrement surprise. Elle semblait plus perdue que n'importe qui avant elle, comme si le peu de repères qu'elle avait eu jadis appartenaient à présent aux fantômes de son passé. Il est important pour chacun de pouvoir mettre des noms sur l'inconnu. Car ainsi, il n'est plus si inconnu que ça. Et après tout, c'est lui qui fait peur. Parce qu'on ne sait pas. Alors que l'on en a besoin ! Oui, c'est vital. Savoir est le maître mot de l'existence. Lorsqu'on ne sait pas, on ne survit pas. Et l'homme est un animal. L'instinct de survie finit toujours par reprendre le dessus. Alors les questions fusent.

- Ho mais… en fait… Comment puis-je te comprendre ? Tu parles russe ?!

Elleynah ouvrit de grands yeux, et parut sincèrement surprise.

- Heu... Russe ? Excuses moi, je n'en ai jamais vraiment entendu parlé... Ceci dit, ça doit être un joli pays le Russe ! Mais ici, à Etiopia, il y a une sorte de traducteur, qui permet à tout le monde de se comprendre. Moi je viens de la Hollande. Je parle un peu l'anglais et le français grâce à mon oncle, mais ma langue maternelle, c'est le Néerlandais.

La jeune fille ne semblait l'entendre qu'à moitié, comme noyée sous une tonne de pensée dans lesquelles on n'arrive pas à faire le tri. Jessie confirma ce que la musicienne pensait lorsqu'elle s'excusa. Elleynah y répondit par un hochement de tête compréhensif. Après tout, elle savait ce que c'était. Elle aussi s'était posée toutes ses questions, en arrivant ici, et bien avant aussi. Lorsque l'on passe sa vie enfermée dans une cave humide et obscur, on a le temps de songer à toutes sortes de choses. Mais Elleynah ne connaissait rien. C'était tout juste si elle savait compter et parler. La seule chose qu'elle pouvait lire, c'était le solfège. Bien sûr, personne n'en était vraiment au courant. Elle avait trop honte pour en parler, et elle savait par expérience qu'elle ne pouvait pas retourner à l'école.

Arrêtées par le flot de incontrôlable de questions, Elleynah désigna un banc sur lequel elles pourraient s'asseoir. Et, lentement, elle commence à lui répondre, en essayant de n'omettre aucun détail. Elle lui expliqua que ses affaires avaient été transférées en même temps qu'elle dans le village. Qu'il y avait une sorte de monnaie aussi, que l'on pouvait gagner facilement en travaillant dans son domaine de prédilection. Que personne ici ne savait où se situe exactement Etiopia. Et que c'était impossible de savoir, puisque le village bougeait, à la recherche de jeune fille perdue et en difficulté.

Elleynah regardait Jessie, la gratifiant d'un sourire qui se valait rassurant et réconfortant. Ses yeux clairs se perdaient dans ceux de la jeune Russe. Cette dernière semblait rassurée. Peut être par la présence d'Elleynah ? Peut être par les réponses qu'elle lui avait fournie ? Timidement, la jeune musicienne passa une main dans les cheveux de la nouvelle. Un geste doux, rassurant, presque maternel. Un geste pour lequel la Hollandaise aurait tout donné. Un simple geste. Pourtant, si elle l'avait eu, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, elle n'aurait jamais eu besoin de venir dans ce village. Un éclair de tristesse traversa son regard, mais elle se ressaisit. Malgré tout ça, Elleynah était forte. Et de par le sourire qui illuminait son visage, elle voulait faire comprendre à Jessie que temps qu'elle aurait besoin de la force qui émanait d'elle, elle serait là pour la lui donner et pour l'accompagner sur le chemin de sa nouvelle vie.
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Elleynah Den Adel
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