Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

It's so Easy [PV : Eireen Ward]

 :: Hors Role Play :: Concerne Le Forum :: Archives :: Archives RP :: Abandonnés
Dim 29 Mai 2011 - 21:55



Comme tous les soirs, après mon petit show privé au Holky Skyrté, réservé à une clientèle fidèle, je partis enflammer les pistes de danse de l'unique discothèque d'Etiopia. Comme tous les soirs, j'espérais y trouver des dealeuses : je commençais réellement à souffrir de l'absence d'héroïne. Cependant, comme tous les soirs, mes recherches se soldèrent par un échec. C'était à croire que personne dans ce coin ne connaissait les mots « fraude », « illégal », ou « violence ». C'est donc plus par dépit qu'autre chose que je décidais de draguer tout ce qui bougeait dans la salle sombre. Évidement, ma tenue mettait mes courbes en valeur et attirait toutes les groupies du coin. Je dansais avec l'une, exécutant des mouvements sensuels pour la perturber. Elle semblait subjuguée par mon apparence, et j'en profitais pour lui caresser le visage. Je me collais à elle, la touchais, la regardais intensément. Elle n'y résista pas ; j'étais sur le point de l'embrasser quand je me détournais d'elle pour sa voisine. Je ne m'occupais même pas de la réaction de la première : elle avait été si facile à manipuler, elle ne présentait aucun intérêt.

Je vaquais ainsi de gamines en gamines, gracieuse et fatale. C'était un instant de jubilation intense, qui me faisait presque oublier la pression de la drogue sur mon esprit. Toutes ces filles étaient tellement faciles, et savoir que l'on était irrésistible pour tout le monde était un sentiment que je n'aurais abandonné pour rien au monde. Cependant, au bout d'un certain temps, je me lassais de mes compagnes sans caractères et décidais de boire un coup. Je m'installais donc au bar, et y commandais un malibu que je vidais cul sec avant d'en demander un autre.

C'est ainsi que je remarquais l'étrange demoiselle qui était installée seule à une table basse. Elle ne semblait pas à sa place ici, comme détachée de son environnement. Elle paraissait dépressive au possible, comme si tous les malheurs du monde pesais sur ses frêles épaules. C'était la première fois que je voyais une fille aussi bizarre qu'elle, et mon goût pour la séduction en fut titillé. Et si elle n'était même pas intéressée par l'amour ? Après tout, je ne pouvais même pas prévoir comment elle réagirais, comme Firea ; c'était la première fois que je rencontrais une fille de cette espèce. Elle semblait un peu jeune, mais pour une fois, cela ne me bloqua pas, trop curieuse de savoir comment elle fonctionnait. C'est donc avec assurance que je m'avançais vers elle, mon verre à la mains, et que je m'installais en face d'elle. Ce n'était vraiment pas mon style de meuf mais je ne m'en formalisais pas. Je lui adraissais un large sourire et lui lançais :

- Bonsoir, ma belle. Tu sembles t'ennuyer, alors je me disais que j'allais remédier à cela. Tu veux quelque chose à boire ?



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Lun 30 Mai 2011 - 10:52
La discothèque. Eireen détestait définitivement cet endroit. Il y avait trop de monde. Trop de lumière. Trop de bruit. Elle n'était pas habituée à ça. Mais il y avait une chose qu'elle redoutait encore plus que l'agitation. La nuit. La nuit et la solitude. Tout ça était un peu contradictoire. Mais quand Mélyah s'était endormie, la laissant seule, elle avait soudainement été subjuguée par l'angoisse. Elle s'était donc dirigée vers un endroit où la vie ne semblait pas s'arrêter, une fois le soleil couché. Elle était donc assise dans un coin, le regard perdu dans le vague, gardant une certaine distance protectrice avec la réalité. Emmitouflée dans sa cape, c'est à peine si elle bougeait. Sans qu'elle ne s'y attende, une femme s'approcha d'elle, et lui offrit un sourire, qu'elle aurait presque qualifié de carnassier. Eireen soupira intérieurement, et se désintéressa de l'inconnu, laissant son regard courir sur la piste de danse.

- Bonsoir, ma belle. Tu sembles t'ennuyer, alors je me disais que j'allais remédier à cela. Tu veux quelque chose à boire ?

D'abord, Eireen ne daigna même pas tourner la tête pour la regarder. Puis, finalement, elle posa son regard dénué de toutes expressions sur la jeune femme. Elle était vêtu assez légèrement, mais ça, Eireen y avait été habituée. Pendant toute la durée de son incarcération, elle n'avait pas été habillée convenablement une seule fois. C'était à peine si ses tortionnaires lui mettaient un drap dessus. Elle laissa ses yeux gris pénétrer la chair et l'âme de la jeune femme. Il lui était tellement facile de lire en elle! Après quelques secondes d'immobilité, elle tourna à nouveau les yeux vers la foule.

- Il me semble que tu fais erreur sur la personne, dit-elle alors, sans chercher à couvrir le vacarme grâce à sa voix.

Elle ne voulait pas forcément être désagréable, mais le retour à la civilisation était vraiment difficile, pour elle. De plus, elle se sentait comme une coquille vide. Il lui semblait être incapable d'éprouver quoi que ce soit. Alors pourquoi quelqu'un aurait il l'idée de venir lui parler? Au fond, elle ne demandait que ça. Mais la jeune femme en face d'elle voulait simplement s'amuser. Se moquer d'elle. Il lui était difficile de nier qu'elle était à un stade où elle aurait fait la même chose sans hésiter.
Revenir en haut Aller en bas
Eireen Ward
Âme qui Rode ☂
Eireen Ward
Eireen Ward
Age : 30
Messages : 33

Identité
Age: 16 ans
Origine: Irlandaise
Métier: Prêtresse
Eireen Ward
Lun 30 Mai 2011 - 21:07



- Il me semble que tu fais erreur sur la personne.

Houu, qu'elle était froide. Je souri, amusée par sa réaction. Elle était tellement distante et faisait vraiment tâche dans la salle poisseuse, remplie de fillettes surexcitées par la proximité de femmes en chaleur. Cependant, celle-ci semblait se contre-foutre de l'ambiance, à se demander ce qu'elle fichait dans le coin. Je appuyais ma tête sur mes mains pour mieux l'observer. Elle avait un visage ovale et émacié, entouré de boucles très blondes. Je pense qu'elle aurait pus être mignonne pour son âge si elle n'était pas aussi maigre et si elle avait pris plus soin de son apparence. On aurait cru qu'on pouvais la briser rien qu'en l'enlaçant. Je fut prise d'affection pour ce personnages atypique. Elle était mon parfait contraire : elle ne faisait pas semblant d'être ce qu'elle n'était pas et disait ce qu'elle avait envie. D'une certaine manière, je l'enviais à être aussi naturelle, mais mes yeux s'attardèrent sur ses ongles mal entretenus, son corps juvénile et ses cheveux cassés. Finalement, je n'étais pas mal comme ca. Je me demandais si elle était anorexique ou un truc du style. Je n'avais pas d'idées préconçues sur cette maladie, mais je me disais tout de même distraitement que ce n'était pas attirant d'être aussi mince.

Bon, fallait pas exagérer non plus, elle n'avais pas la peau sur les os. Son corps me perturbait juste ; j'avais tellement l'habitude de courbes harmonieuses, de formes remplies et d'attitudes sulfureuses.

La gamine vrilla son regard gris dans les miens, et je ne pus détourner mon regard, fascinée. J'y lisait une souffrance caché derrière un masque de morgue et de confiance en soi factice. Cela m'attendris et je me sentis plus proche d'elle qu'elle ne pouvait l'imaginer. Tout de même, elle ne maitrisait pas totalement l'art et la manière de cacher ses faiblesses. Cela viendrait avec l'expérience – elle était encore trop jeune.

Je détaillais pour la première fois sa tenue vestimentaire. Je lui jetais un coup d'œil-scanner de haut en bas de sa silhouette. Elle arborait un style gothique lolita qu'elle semblait assumer. Peut-être cherchait-elle à se donner un style avec cet accoutrement ? Elle était surement dans sa période rebelle, du genre à écouter Guns n'Roses juste pour montrer qu'elle aimait le hard rock, mais sans l'apprécier réellement. Finalement, elle était peut-être comme toutes les autres filles de son âge, à se pâmer d'admiration devant un de ces chanteurs de pacotille coréen. Mais je ne pus oublier son regard troublant d'une douleur contenue. Je savais qu'elle ne voudrait pas m'en parler – je n'étais pas vraiment le genre de personne avec qui on parle de ses problèmes de cœurs -, mais à vrai dire, je m'en contre-foutais. Ce que je voulais dans l'immédiat, c'était analyser sa personnalité pour me préparer en cas de rencontres plus intéressantes. Il fallait bien que j'élargisse mon répertoire.

Cela faisait plusieurs minutes qu'on se regardait dans le blanc de l'œil, moi avec un sourire amusé collé au visage, elle dans une attitude froide et distante. Encore une fois, je me demandais comment elle avait pus tomber dans ce trou. Bien que le silence avec elle n'était pas gênant, je décidais de le briser pour étudier ses réactions.

- Je m'appelle Tess, je suis streap-teaseuse au Holky Skyrté. Viens voir un de mes shows un de ces quartes, ajoutais-je en lui faisant un clin d'œil.

Je continuais sur ma lancée, voyant qu'elle restait stoïque :

- Qu'es-ce que tu fais dans le coin ? Tu sembles totalement perdue ici. Tu n'es jamais venue en boite ?

Je bus une gorgée de ma boisson en attendant sa réponse.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Lun 30 Mai 2011 - 21:31
La jeune femme parut plus amusée qu'autre chose par les paroles d'Eireen. Pourtant, derrière se sourire, derrière cette attitude moqueuse, elle sentait quelque chose. Comme un manque. Et pourtant, ça avait l'air profondément enfouit en elle, comme inexistant.

- Je m'appelle Tess, je suis streap-teaseuse au Holky Skyrté. Viens voir un de mes shows un de ces quatre.

Eireen replia ses jambes sous son menton, et se tourna vers la jeune femme. Elle avait vraiment l'air de vouloir comprendre le comportement d'Eireen. Pourquoi pas après tout. Elle n'avait pas grand chose d'autres à faire ici. Et puis malgré tout, la jeune femme ne lui semblait pas totalement antipathique. Et puis elle n'était pas tombée sur un de ses groupies pathétique qui riaient comme des dindes.

- Qu'es-ce que tu fais dans le coin ? Tu sembles totalement perdue ici. Tu n'es jamais venue en boite ?

Ce n'était pas qu'elle n'était jamais venue en boite. Elle n'en avait juste pas eu l'occasion. Mais elle n'avait rien manquer d'extraordinaire. Elle hésitait pourtant à lui répondre. Elle n'avait plus l'habitude de parler. Avec Sarah, elles utilisaient le langage des signes la plus part du temps. Parler lui faisait trop mal. Elle avait la bouche pâteuse. Un instant, elle se cru à nouveau dans ce laboratoire morbide .

- Perdue est un bien grand mot. Disons que je ne me sens pas à ma place.

Eireen faisait tourner nerveusement son anneau autour de son doigt. Brusquement, il sauta pour venir atterrir au bord de la table, tout prés de la dénommée Tess. La jeune fille serra les poings, et leva lentement son bras au niveau de sa poitrine. Un léger tic faisait tressauter son oeil gauche. Finalement, la bague se mit à trembler légèrement, puis à se déplacer seule, comme animée par une force surnaturelle. Eireen ne la quitta pas des yeux, jusqu'à ce qu'elle arrive assez prés d'elle pour qu'elle puisse l'attraper. Elle frémit et replaça la bague à son doigt. Elle se tortilla ensuite, gênée, puis regarda la jeune femme dans les yeux.

- Va pour le show, répondit-elle avec détachement, comme s'il ne s'était rien passé. Quand est-ce?

Revenir en haut Aller en bas
Eireen Ward
Âme qui Rode ☂
Eireen Ward
Eireen Ward
Age : 30
Messages : 33

Identité
Age: 16 ans
Origine: Irlandaise
Métier: Prêtresse
Eireen Ward
Mar 31 Mai 2011 - 20:51



La gamine sembla hésiter à répondre. Peut-être avait-elle honte de ne jamais avoir sorti de son trou ? Elle n'avait pas l'air non plus d'apprécier l'alcool – le verre que je lui avait offert n'avait même pas attiré une seconde son regard. La fillette semblait être une petite fille issue d'une classe sociale aisée, avec un balais dans le cul, et qui ne savait pas s'amuser. Elle ne semblait pas dealeuse ; ce ne serait pas non plus avec elle que je trouverais de quoi combler mon manque. Mais alors, en quoi était-elle intéressante ? Pourquoi es-ce que je m'obstinais à essayer de la comprendre, alors qu'une femme bien plus appétissante dansait près de notre table, en essayant de capter mon attention ?

- Perdue est un bien grand mot. Disons que je ne me sens pas à ma place, répondit-elle enfin.

Étrange. Pourquoi venait-elle dans un endroit qui la révulsait ? Je la voyais plus se balader dans la forêt pendant la nuit, calme et silencieuse.
A ma grande surprise (dissimulée), l'inconnue accepta mon invitation pour voir mon show. Je la pensais réservée et désintéressée de toute relation humaine, mais sa réponse venait contredire ma thèse.

- Va pour le show. Quand est-ce ?

- Tous les soirs, à partir de 23 heures, lui répondis-je en lui servant un sourire charmant. Je t'offrirais un verre après mon sepctacle.

Il était intéressant de noter qu'elle ne s'était toujours pas présentée. Cela ne me dérangeais pas ; en fait, je préférais ne pas savoir son prénom. Ainsi, pour moi, elle resterait une expérience, un sorte de test de personnalité. Cependant, quand une femme comme elle se présenterait à moi, je ne devais pas oublier de lui demander explicitement son prénom.

Quelque chose d'encore plus bizarre se produisit. Alors qu'elle jouait avec sa bague, celle-ci lui échappa des doigts pour rouler dans ma direction. J'allais l'attraper pour la lui rendre, en essayant de marquer des points auprès d'elle, mais l'anneau retourna vers la jeune fille de lui-même, comme doté d'une volonté propre. Mon esprit cartésien essaya aussitôt de décrypter cette étrangeté - peut-être avait-elle une sorte d'aimant qui lui permettait d'attirer vers elle les objets métalliques ? Je haussais les sourcils, l'air désintéressé, alors que mon cerveau tournait encore à plein régime. J'avais entendu parler des gardiennes, dotées de pouvoirs surnaturels. Bien sur, je n'y croyais absolument pas, mais le fait que je me trouvais dans un village fantôme grouillant de gouines en rut et invisible aux yeux des autres me faisait douter de la normalité qui régnait dans l'endroit.

Je fini mon verre de malibu, pour me vider la tête et surtout pour me donner une allure décontractée, comme si ce que j'avais vu était monnaie courante dans le coin, avant de lui proposer, sans beaucoup d'espoirs si elle voulait danser. L'important était d'avoir l'air sur de soi et naturelle – et j'y arrivais très bien. Je me félicitais intérieurement d'être doté d'une telle maitrise de moi.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Jeu 2 Juin 2011 - 11:21
Eireen, la tête appuyée sur ses genoux, fixait la jeune femme blonde de son regard vide. Elle ne la voyait pas réellement. Elle n'entendait même pas ses paroles. Il était difficile de comprendre ce à quoi elle pensait. A rien. A tout. A la vie. A la mort. Non, pas à la mort. A SA mort. D'ailleurs, était elle toujours en vie? Etait-ce juste un mauvais rêve? Elle frissonna. Il faisait vraiment chaud, ici. Elle commença à se faire de l'air avec sa main. Elle étouffait. L'endroit lui paraissait incroyablement petit, tout à coup. Pourquoi n'y avait-il pas plus de fenêtre? Elle commença à trembler, et sa pâleur devint si prononcée qu'elle en fût presque translucide. La musique résonnait dans sa tête, lui rappelant les battements d'un coeur qu'elle n'avait plus. Elle se mit à fouiller frénétiquement dans sa poche, comme si sa vie en dépendait. Elle avait du mal à respirer. Le verre vide de la dénommée Tess se mit à trembler de plus en plus fort, manquant de tomber de la table. Eireen cherchait toujours dans ses poches. Bon sang, mais où avait-elle bien pu mettre cette foutue pochette? Elle détestait cette sensation d'oppression qui s'emparait de l'organe futile qu'on appelait "coeur". Elle réussit enfin à mettre la main sur ce qu'elle cherchait, au moment même où le verre explosait sur le sol. Elle sortit de l'objet une petite poudre verdâtre qu'elle avala. Elle ferma ensuite les yeux pendant quelques secondes, se calmant, lentement. Puis, elle regarda Tess. Elle n'avait pas bougé. Alors elle se leva, pour se placer à sa hauteur.

- D'accord, allons danser.

Sa voix était toujours aussi détachée, et inexpressive, comme s'il ne s'était rien passé. Au fond, c'était vrai. Il ne s'était rien passé. Pas plus que la première fois. Rien. Eireen fixait Tess de ses grands yeux gris, guettant sa réponse. Il n'était pas difficile de comprendre à quoi elle pensait. La jeune fille en aurait presque sourit, si elle en avait encore été capable. Mais elle n'avait ni la foi, ni l'envie.
Elle n'avait jamais dansé, mais sa mère était une grande danseuse, incroyablement douée. Elle espérait qu'elle avait un peu hérité de ce talent. Quand elle voyait sa mère le faire... Ca avait l'air tellement simple! Ca ne pouvait pas être difficile. Même pour elle, qui n'avait pas bougé d'un fauteuil roulant pendant six ans. Elle glissa sa main gauche dans sa cape pour toucher les cicatrices sur son bras droit. Elle grimaça de dégoût. Elles avaient encore enflé. Eireen se demandait si ce cauchemar prendrait un jour fin, ou si elle serait hantée toute sa vie par le triste fantôme de son passé. Des fantômes. Elle se demandait si elle en trouverait ici. Elle espérait que oui. Elle redoutait pourtant que ce "paradis" n'en accueille aucun. Ce serait décevant. Peut être finirait elle par tomber sur une église, ou mieux encore, un cimetière. Au moins, là-bas, il n'y avait pas de musique qui risquait de lui faire perdre l'esprit. Enfin, elle l'espérait, du moins. Mais ici, on ne pouvait être sûre de rien. Non, ce n'était pas qu'ici. C'était partout. Pendant six ans elle était restée enfermée dans une pièce minuscule, entre la vie et la mort, entre le cauchemar et la réalité. Beaucoup de choses avaient dû changer entre temps. Et il ne tenait qu'à elle de se réadapter.
Elle grimaça légèrement quand elle sentit un bout de verre se planter dans son pied nu. Elle s'accroupit, et enleva le bout de verre, sans un gémissement. Puis, elle se releva et reprit son air distant et désintéressé. Cette distance qu'elle mettait entre elle et le reste du monde était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour ne plus souffrir de pertes. Le seule moyen qu'elle avait trouvé pour exister.

[H.R.P: Désolée, j'ai un peu galéré pour le faire, du coup, ce n'est pas très long... :/]
Revenir en haut Aller en bas
Eireen Ward
Âme qui Rode ☂
Eireen Ward
Eireen Ward
Age : 30
Messages : 33

Identité
Age: 16 ans
Origine: Irlandaise
Métier: Prêtresse
Eireen Ward
Dim 5 Juin 2011 - 21:59



Cette nana avait un comportement des plus spé. Je l'observais d'un œil morne s'agiter sur sa chaise. Elle semblait palote et tremblait comme si elle était en plein bad trip. Ses gestes étaient saccadés, incontrôlables ; elle farfouillait dans les replis de ses vêtements, mais ses soubresauts rendaient la tache laborieuse. Elle me faisait pitié, et j'étais sur le point de l'aider quand elle se saisit de l'objet de ses désirs – mon honneur était sauf.

Mon cœur manqua un battement. Elle tenait dans ses doigts un sachet remplis de poudre. Mon regard s'illumina soudain, avide à la vue de ce que je désirais le plus au monde. Mais je déchantais : elle était verte. Personne n'était assez con pour se shooter cette merde. Moi, ce que je voulais, c'était de la pure héroïne n°4 de Thaïlande, bien blanche, fine et légère comme de la neige. Pas une de ses bouses mexicaine ou iranaise, coupée avec pleins de merdes, comme du talc ; non, j'en voulais une qui me fasse monter au septième ciel pendant des heures et des heures.

Je n'avais pas fait attention à ce que la gamine avait fait, mais quand je redescendis de mon délire, mon verre était brisée, et cette minable toxico consommant la daube pour les nouveaux clients en mal d'émotion se trouvait à côté de moi. Elle me faisait pitié, voir me dégoutais. C'était le genre de meuf à vouloir se donner un air cool à se défoncer alors qu'elle ne savait même pas choisir son héro. Elle se blessa le pied avec mon reste de verre – quelle idée de se balader pied nu. M'enfin, maintenant que je voyais ses jambes et ses pieds, je pouvais comprendre qu'elle ai abandonné tout espoir de les mettre en valeur.

- D'accord, allons danser.

Je n'étais plus du tout motivée pour danser, mon manque accaparait tout mon esprit. Je m'étais même lassée de cette minette. Elle jouait les fortes et les rebelles, mais c'était clair qu'elle était total paumée ici. Être cool demande une certaine expérience de la vie, et c'était pas du haut de ses 15 ans qu'elle allait me dominer. Finalement, c'était une réelle déception ; elle n'était pas si intéressante qu'elle le laissait paraitre, et son caractère « je me la pète avec mon air détaché en apparence, genre je m'en fout de la vie » m'énervait au plus haut point.

- Voyons de quoi tu es capable, lui dis-je d'un air de défi, avant de m'élancer sur la piste de danse. Je ne vérifiais même pas qu'elle m'avait suivi – à vrai dire, je m'en fichais à présent. Je voulais seulement danser, danser pour oublier.




[HRP : Désolé, tu prend cher, mais quand elle est en manque elle est facilement irritable x)]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Sam 11 Juin 2011 - 14:27
- Voyons de quoi tu es capable.

Eireen la suivit, laissant tout de même une certaine distance prudente entre elles. Elle n'avait jamais dansé de sa vie. Enfin, pas qu'elle se souvienne. Elle ignorait donc comment elle allait s'en sortir. Mais elle s'en moquait. De toute façon, ça ne changeait pas grand chose. Elle avait eu ce qu'elle voulait. Elle n'avait jamais eu envie que quelqu'un vienne lui parler, et encore moins que cette fille la regarde de haut, comme le faisait Tess. Elle haussa les épaules. Peu importait le comportement des autres avec elle. Elle n'avait jamais été très sociable. Comment l'être alors qu'il vous manque la moitié de votre âme? Et puis, il faut dire aussi qu'elle ne faisait pas grand chose pour l'être. Pour elle, seul les esprits existaient. Les vivants étaient trop... Vivants. Trop agaçants. Trop inconscients. Elle n'aimait pas beaucoup ça. Voir pas du tout.
Elle se mêla à la foule, et commença à danser. Elle laissa la musique pénétrer en elle, petit à petit. Elle voulait être possédée. Possédée pour oublier ce qu'elle était. Ce qu'elle avait pu être un jour. Plus rien n'existait autour d'elle. Elle était comme en transe. Elle ne vit pas les filles autour d'elle s'arrêter de danser, ni n'entendit celles qui chuchotait à voix basse émerveillées. Elle se sentait bien. Si bien... Elle ne voulait pas que ce moment s'arrête. Jamais. Lorsqu'elle bougeait son pied blessé, elle laissait parfois paraître une légère grimace sur son visage doux.
Il parait qu'on a tous un talent caché. Eireen venait de trouver le sien. Sans le savoir, grâce à cette Tess, elle venait d'avoir une révélation. Brusquement elle s'arrêta. Elle se rendit compte que tout le monde s'était arrêté de danser pour la regarder. Elle n'aimait pas être observée ainsi. Elle avait l'impression de se trouver à nouveau dans ce laboratoire glauque sans fenêtre, où les scientifiques la regardaient tout simplement comme un animal bizarre qui n'a définitivement pas sa place dans ce monde. Elle eut un mouvement de recul, et dans son regard, on pu voir briller de la peur. Finalement, elle se remit droite. Elle avait retrouvé son impassibilité et fixait la foule, sans rien dire, immobile. Elle ne savait même pas pourquoi tout ces gens la regardaient ainsi. Elle n'avait jamais rien fait de mal. Jamais. Et pourtant, la vie s'était toujours acharnée contre elle. Elle aurait voulu crier, partir en courant, pour ne plus jamais revenir. Mais elle ne pouvait pas. Elle était bien trop fière pour ne pas au moins essayer de camoufler ses émotions. Elle reconnaissait sans mal qu'elle n'y arrivait pas toujours. Mais l'impassibilité était devenu son unique moyen de protection contre la cruauté du monde. Elle avait trop perdu pour encore laisser ses émotions guider ses pas. Trop perdu pour s'attacher encore d'une quelconque manière au gens qu'elle avait le malheur de rencontrer.

[H.R.P: Je suis désolée, j'avais pas beaucoup d'inspiration ><"]
Revenir en haut Aller en bas
Eireen Ward
Âme qui Rode ☂
Eireen Ward
Eireen Ward
Age : 30
Messages : 33

Identité
Age: 16 ans
Origine: Irlandaise
Métier: Prêtresse
Eireen Ward
Sam 11 Juin 2011 - 14:53


Alors que je me laissais transporter par la musique, tout le monde cessa de bouger. Je n'avais pas suivi l'affaire, et je me retournais dans la direction qui semblait intéresser tout le monde.

Ma petite blondinette dansait.

Elle n'était pas belle, elle n'était pas séduisante, elle n'était pas voluptueuse, mais pourtant, de chacun de ses mouvements se dégageait une poésie. La voir bouger était une sorte d'ode à la combativité ; son frêle corps se mouvait énergiquement, comme pour vaincre sa faiblesse. Ses mouvements, d'abord hésitant, se firent plus surs, et elle se laissait transporter par la musique, dans un monde totalement différent du notre. Je ne pouvais qu'être subjuguée par chacun de ses gestes, à la fois doux et violent, vibrants et posés. Tout le monde l'observait, fasciné, et je ne pouvais que les comprendre, tant je n'arrivais à détacher les yeux de son corps amaigris mais qui me paraissait maintenant délicat. Elle ne rentrait pas dans les canons de beauté, mais elle était pourtant belle, d'une manière différente. C'est à cet instant précis que je la vis comme elle était, tout entière ; brisée par son passé, délicate et fière, se cachant derrière un masque d'impassibilité. J'ignorais ce qu'elle avait subis, mais à présent, je n'avais qu'une envie ; le découvrir. Ma soif de flirt afflua comme jamais je ne l'avais ressentis : qu'importe qu'on me prenne pour une pédophile, qu'importe qu'elle m'irrite à chacune de ces paroles, je voulais la découvrir, maintenant qu'elle s'offrait à moi comme elle le faisait en dansant de manière si émotive. Je voulais qu'elle m'appartienne, juste à moi, et à aucune de ces groupies qui l'observaient comme affamées.

Soudainement, elle s'arrêta de danser. J'eu envie de crier, de pleurer, de supplier, comme une gamine, pour qu'elle ne cesse jamais de danser. Mais elle semblait à présent apeurée par la foule qui l'entourait. Cette expression sur son visage me révolta, et sans même réfléchir à ce que je faisais, je marchais rapidement dans sa direction, l'attirais contre moi, et regardais d'un air révolté chacune des filles nous entourant, avant de jeter violemment :

- Y a rien à voir, retournez vous pavanez !

Je l'entrainais hors de la discothèque, énervée que d'autres filles aient pu ressentir la même chose que moi en la regardant. Sans que j'y fasse vraiment attention, nous étions déjà loin de la boite, et je la relâchais avant de marmonner, un peu gênée de ma conduite :

- Excuse-moi, j'ai pas supporté comment elles t'observaient.

Je m'éloignais d'elle en passant la main dans mes cheveux pour me redonner contenance.

- Comme t'appelles-tu ?, lui demandais-je enfin.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Sauter vers :