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| | Mer 1 Juin 2011 - 8:30 Ellana s'était finalement décidé à mettre le nez hors de cette satanée chambre d'hôtel où elle s'était confinée quelques heures pour ruminer sa rage... ou plutôt la fumer. Non, elle n'était pas contente d'être là, pas du tout même. Elle avait des choses à faire, d'une importance capitale ! Elle avait un réseau entier, relié à la mafia Russe à mettre en déroute, une vengeance à assouvir et surtout... une fille à retrouver. Raina.. elle paierait sa trahison et elle la paierait très cher. Marchant d'un pas rapide, en rageant de plus en plus à mesure que les idées s'enchainaient dans sa tête elle ne se rendit pas compte qu'elle avait quitté la place centrale et dépassée le campus. De toute façon, elle s'en foutait pas mal.
Ce qu'elle aurait donner, pour avoir encore un peu du weed de la jeune infirmière qu'elle avait croisée de l'autre côté du portail. Son épaule n'avait toujours pas été soigné convenablement non plus et la douleur commençait à s'en faire ressentir. Les dents serrées, elle se faufilait parmi les passant qui lui jetait des regards inquiets. Avec son allure, ce n'était guère étonnant : vêtue à la manière des gens de la rue, un pistolet dont la crosse dépassait dans son dos, une épaule arborant un bandage de fortune tâché de sang, l'autre tatouée, une musculature apparente et c'était sans compter l'air farouche, peu invitant, voire même sauvage qui se lisait sur son visage pâle.
La douleur, mêlé à la fatigue suivant la baisse de l'adrénaline n'arrangea en rien son humeur déjà massacrante. Si en plus, le manque de dope venait s'en mêler.. la journée promettait d'être longue. Si seulement elle pouvait mettre le plus de distance possible entre elle et cet endroit bizarre. Si seulement elle aurait pu se défouler quelque part. Oh certes, elle aurait pu dégainer et flinguer tout ce qui passait à sa portée, mais tuer des innocents ça, jamais. C'était bien une chose qu'elle ne supportait pas. Elle avait déjà vu tant d'horreur...
Elle bifurqua alors sur une petite rue adjacente, sans prendre le temps de regarder où elle allait, malgré son habitude de rester constamment sur le qui-vive. Sans doute un coup du destin. Elle percuta alors de plein fouet une femme qui passait par là. L'impact fut suffisamment violent pour la faire reculer d'un pas, une main sur la crosse de son pistolet. Lorsqu'elle comprit qu'elle ne venait pas de subir une attaque embusquée, et que l'inconnue qui lui avait rentré dedans n'était pas une menace pour elle, elle le lâcha. Cependant, ses paroles furent d'autant plus cinglante.
-Nan mais ! Vous pouvez pas regarder où vous allez?! C'est trop demander peut-être ?!!
La douleur dans son épaule lui élança tant que ses pupilles s'étrécirent, disparaissant presque dans un flot de couleur dorée. Rageuse jusqu'au bout des ongles, elle la contourna sans attendre plus d'explication. | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Mer 1 Juin 2011 - 20:48 Galatéa faisait sa ronde en cette fin d'après midi. Etiopia était tranquille en général à cette heure là. La plupart des filles rentraient chez elles, allaient diner, sortait du boulot, de l'université, bref, bientôt, elles seraient toutes au resto ou chez elles en dehors des oiseaux de nuit pas mal nombreuses quand même. Mais à part celles qui abusaient de boisson ou de quelques extras, les rues demeuraient calmes la plupart du temps.
Elle avait bien stoppé une rixe ou deux parfois mais rien de grave. Normalement, les armes étaient interdites à Etiopia et elle n'avait jamais vu que quelsu armes blanche. les seules qui pouvaient être un peu armée étaient, comme elle, de la sécurité. Comme la plupart d'entre elles, elle préférait grandement la matraque, moins agressive et facilement maniable. Mais même à main nue, elle ne craignait évidemment personne étant donnée sa formation d'agent russe.
Elle venait de prendre une petite ruelle, souvent squattée par quelques filles qui souhaitaient s'isoler du regard des autres, et n'avait rien noté d'anormal. Etiopia était tolérante envers toutes et mettait en place pas mal de structures ou d'accompagnement pour celles qui en avait besoin. Rares étaient celles qu'on forçait à quoi que ce soit mais parfois, il fallait agir pour leur bien. Le service de sécurité était donc là pour veiller au calme et aider les "égarées" ou celles qui n'avaient pas encore trouver le moyen de s'adapter si elles en avaient besoin.
Un bruit venant d'un des toits attira son attention un instant, mais il s'avéra qu'il s'agissait seulement d'un chat. Ce fut assez bref mais suffisant pour qu'elle ne voit pas arriver le "tank" qui apparu au détour de la ruelle, remontant en sens inverse et la bouscula assez brutalement. L'inconnue, une rouquine, recula d'un pas sous le choc. Comme elle, en l'occurrence. Le comble fut lorsque la demoiselle en question l'apostropha comme si Galatéa, seule, était en faute.
L'ex-agent russe avait noté son bandage, le sang et la main posée un instant sur la crosse d'une arme située dans son dos. Mais avant qu'elle réponde, comme si de rien n'était, la rouquine la contourna pour poursuivre sa route. Ses vieux réflexes surprirent elle-même la russe et avant que l'autre puisse faire quoi que ce soit, elle agit. La jeune femme armée se retrouva soudain ceinturée et délestée de son arme, son seul bras valide fermement tenu dans son dos.
"Podchditye! Attends! Ou croyais-tu aller, comme ça? Et armée, en plus!"
Elle la relâcha, juste le temps de la plaquer contre le mur, après avoir glissé l'arme dans sa propre ceinture mais hors de portée. Cela s'était passé très vite et elle n'avait pas laissé à la jeune femme le temps de réagir. Elle la maintint contre le mur le temps de vérifier qu'elle ne portait pas d'autre arme et l'obligea ensuite à se retourner, prête à contrer ses velléités de fuite, mais en lui laissant un peu d'espace quand même. Elle avait radoucit le ton de sa voix, mais son regard bleu s'était fait de glace, comme pour lui intimer l'ordre de ne pas chercher à l'entourlouper. Ferme, mais pas agressive malgré tout.
"Alors? Tu m'expliques? Les armes sont interdites dans Etiopia..."
Elle ne se présenta pas, mais il était évident qu'elle appartenait à la sécurité comme en attestait son brassard. Elle ajouta plus doucement ensuite, cherchant à ne pas la brusquer mais plutôt à la calmer.
"Tu es nouvelle ici? Tu as un nom?"
Il ne pouvait en être autrement. Seules les nouvelles arrivantes pouvaient ignorer les règles et se comporter ainsi. Cela n'en était pas moins inadmissible pour autant. On ne se baladait pas avec une arme sur soi et en étant autant à fleur de peau, prête à dégainer à la moindre alerte! | |
| | | Dim 19 Juin 2011 - 6:47 Marmonnant des insanités pour elle-même, Ellana comptait bien poursuivre son chemin sans se retourner. Elle n'en avait strictement rien à faire de cette fille qui s'était mise dans son chemin, de qui elle était et de ce qu'elle voulait. Elle s'était mis à chercher frénétiquement sur elle, de quoi fumer et ce, même si elle savait parfaitement qu'elle n'avait rien du tout, juste un briquet. Un grondement monta dans sa gorge, elle serra les dents. Lorsqu'elle vint pour accéléré le pas, ressentant le besoin de hurler, de frapper dans quelque chose pour soulager cette insupportable douleur qui lui embrouillait la vue, quelqu’un l’empoigna solidement, ménageant heureusement son épaule trouée. Elle se senti délestée de son arme, le canon chaud glissant sur sa peau d’autant plus pâle par le sang qu’elle avait perdu un peu plus tôt.
Réagissant au quart de tour, la mafieuse essaya d’atteindre, de sa main libre, le poignard dissimulé dans l’une de ses bottes. Une grimace de douleur étira ses lèvres en un sinistre rictus et un gémissement de douleur, presque animal, quitta ses lèvres d’un souffle lorsqu’elle se retrouva plaquée à un mur. Comment avait-elle pu baisser ainsi sa garde? Elle qui, toujours sur le qui-vive, ne se laissait jamais surprendre par quoi que ce soit. Ce devait être cet endroit… il n’y avait pas vraiment d’autre explication… et encore… ce n’était pas une raison pour se laisser faire. Surtout pas elle. Ellana dut bien reconnaitre que la femme qui la retenait savait y faire, toute suite, elle repassa en mémoire toute les possibilités possible concernant son agresseur et ce, en moins de trois secondes. Déjà, elle savait que c’étai t une femme, par le parfum qu’elle dégageait, puis par sa façon de la tenir et ensuite, parce qu’elle n’avait pu que remarquer à son arriver, que l’endroit n’était peuplé que de demoiselle. Ensuite, d’où lui venait cette étonnante force physique et cette manière de la maîtriser, de l’immobiliser totalement et de la désarmer en moins de deux minutes? Là... il n'y avait pas deux options... les services secrets … une agente du KGB? Génial ! Ne manquait plus que ça. Elle douta cependant qu’elle fut lancée à ses trousses… et ne mis pas longtemps à faire le liens entre la fille qu’elle avait bousculer et celle qui la fouillait, sans doute à la recherche de drogue ou d’arme autre que le pistolet qu’elle lui avait pris.
De toute les habitantes possible de cet endroit, il fallait bien sur, qu’elle tombe sur une agente des services secrets Russe. Soudainement, l’instinct qui l’avait toujours sortie de toute les situations possible se remis en branle. Elle tenta de renverser sa prise sans succès. On l’avait souvent prévenu… elle n’avait jamais cru. L’autre lui posa une question, à laquelle elle répondit en crachant au sol :
-Rien à foutre ! J’ai pas besoin d’une arme pour te tuer !
Face à l’inconnue qui soudainement, d’une voix presque douce, lui demanda son nom, elle ne se laissa pas décontenancer, un sourire mauvais aux lèvres, elle redressa la tête, dans toute son arrogance, dans toute sa fierté…
-Je m’appelle, Ellana Xarah Ferrer.
Elle avait prononcée son nom d’un ton froid, détachant les syllabes dans un russe profond, pur, comme si ce nom, à lui seul, voulait tout dire. Certes, très peu connaissait son visage… mais son nom lui, avait très certainement traverser toute les frontières
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| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Dim 19 Juin 2011 - 15:03 Ferrer... Ellana Ferrer..; Galatéa tiqua soudain sur ce nom. Il appartenait au passé pour elle, comme la plupart des noms mafieux qu'elle avait vu défiler lors de ses missions ou celles des autres agents. Elle n'avait jamais eu directement à faire à la famille Ferrer, mais elle en savait assez pour savoir qui elle était. Toutefois, cette fille était comme les autres... et comme elle.... Si Etiopia l'avait eu assez à la bonne pour la faire venir par le portail, c'est qu'elle n'était pas perdue pour tout le monde et qu'elle avait droit à une seconde chance. Mais Etiopia n'était pas la Russie ou l'Angleterre. La fille Ferrer allait devoir s'adapter à ce nouveau monde et oublier ses velléités de vengeance ou de trafic.
"Ferrer, hein?... Et bien, bienvenue à Etiopia. Ca va te changer de la Terre, ici!" Elle hésita ensuite un instant à relâcher sa prise et la fouilla une dernière fois par acquis de conscience... et tomba sur un oubli... Elle perdait son feeling et ses anciennes habitudes apparemment! Elle la délesta du poignard caché dans sa botte et dit, sans encore desserrer sa priser.
"Je vais te relâcher... Mais promets moi d'abord de ne pas tenter quoi que ce soir. Etiopia n'est pas si grande et je te retrouverai de toute manière. Ce que je veux, c'est juste qu'on discute. De femme à femme. Pas de mafieux à agent des services secrets. J'ai fais table rase de mon passé, ici, et tu vas devoir en faire autant."
Elle se souvenait avoir, elle-même, mit un temps pour se rendre compte qu'ici, ce n'était pas le monde tel qu'elle l'avait connue. Que si tout était permis, c'était uniquement dans un but positif et afin d'offrir aux femmes d'Etiopia la vie qu'elle n'avaient pas pu avoir. Évidemment, le concept était loin d'être évident mais la fille Ferrer n'aurait pas le choix, comme toutes les autres. S'étant assurée qu'elle ne tenterait rien, du moins, d'immédiat, elle recula, non sans darder son regard de glace qui s'adoucissait vers le bleu océan à mesure qu'elle perdait sa méfiance, sur le sien. Elle esquissa un sourire qui se voulait plus amical qu'autre chose.
"Si on m'avait dit que je me trouverai à discuter avec la Fille Ferrer sans avoir dans l'idée de l'incarcérer, mais au contraire, celle de l'aider, j'avoue que je ne l'aurai pas cru! Mais Etiopia n'est plus notre monde alors... As-tu au moins conscience de où tu es?"
Elle désigna son épaule en grimaçant, imaginant que la douleur devait être plutôt costaud.
"Vilaine blessure, dis-moi! Mais quelque soit ceux qui te l'ont a faite, ce n'est pas ici que tu les retrouveras. Il sont sûrement restés là où tu les as laissés... Tu n'avais pas quitté la Russie, au fait? J'avais cru comprendre que tu étais à Londres aux dernières nouvelles... Mais Londres ou Moscou, de toute manière, ces villes n'existent plus pour nous."
La jeune femme semblait un peu s'être calmée, du moins en apparence. Et les informations qu'elle venait de recevoir devaient peut-être faire leur chemin doucement dans sa tête. Le lieu n'était pas idéal pour en parler et certaines passantes les regardaient avec curiosité.
"Bon... Je te propose d'en discuter ailleurs, si tu veux. Et a mon avis, arrêter de cavaler un peu après tes fantômes te fera le plus grand bien. Je t'offre une Vodka quelque part?"
C'était la première fois que Galatéa se trouvait face à quelqu'un qu'elle avait vraiment envie d'aider. Même si elle lui rappelait son passé, elle était bien placée pour se mettre à sa place et imaginer dans quel état d'esprit elle devait être. La demoiselle avait l'air obstinée et en colère, mais blonde russe savait que si Etiopia l'avait choisi, c'est qu'il y avait forcément en elle du bon et de l'intelligence. Elle espérait juste qu'elle lui accorderait un peu de son temps et de sa confiance avant de se carapater... | |
| | | Ven 22 Juil 2011 - 10:38 Son sourire c'était accentué au moment au l'autre l'avait enfin reconnue. Personne, aussi loin de la Russie soit-il, ne pouvait ignorer qui elle était et encore moins ce qu'elle faisait. Sa réputation l'avait toujours précédée partout où elle mettait les pieds, on la craignait autant qu'on la désirait, on la respectait. C'était une fierté en sois, et ce, malgré le fait que cette vie au seins de la mafia commençait à lui peser. Oh certes, elle adorait la vie qu'elle avait menée jusqu'alors dans les rues de Londres, la vie, la vraie. Du moins, autant qu'elle pouvait l'être aux seins d'un clan autre que celui des Ferrer. Les manières des gens du milieu lui avait parues bien plus humaine que celle qu'on l'avait forcé à adopter. Elle n'avait jamais aimé voir un humain souffrir, la torture ce n'était pas pour elle. Ellana avait toujours préféré tuer de sang froid, d'un seul coup, sans faire souffrir sa victime... c'était après leur mort, en vérité, qu'elle leur infligeait des blessures pour masquer son dégoût et sa trop grande compassion.
Avec le temps, fillette qu'elle était s'était endurcis pour devenir la jeune femme qu'elle était... froide, distante et aussi tranchante qu'une lame. Ses expériences pour le moins traumatisantes l'avaient brisée dès son plus jeune âge et avait forgé ce tempérament agressif qui l'avait conduit au sommet. Il n'y avait rien qu'elle n'avait pas fait pour avoir l'amour de ce père indigne, de ce monstre sanguinaire et plein au as qui s'amusait de voir sa fille hurler et pleurer devant les horribles tueries qu'il l'avait obligé à regarder...Son propre cris retentissait dans sa tête au moment ou elle se rendit compte qu'elle tremblait. Secouant la tête pour reprendre ses esprits, elle s'était vite ressaisie. Non, elle ne faiblirait pas. Elle était fille de Parrain, rien ne l'arrêterait jamais. Ni les souvenirs, ni les cauchemars, pas même les cris qui résonnaient parfois dans sa tête. Elle était forte, elle était fière et ne connaissait pas la pitié ni la sensibilité.
La femme qui la retenait s'entêtait à lui faire la conversation, comme si elle avait besoin de ça maintenant. L'air encore plus revêche qu'au départ, elle garda la bouche fermer malgré l'interrogation que suscitèrent le «Ça va te changer de la Terre, ici» . Tout cela devenait vraiment trop étrange. Elle fini par se convaincre qu'elle devait être plongée dans un délire suite à sa blessure. Elle avait perdu beaucoup de sang après tout...Soit elle se réveillerait dans quelques heures, faible mais en vie.. soit elle ne se réveillerait tout simplement pas. L'une comme l'autre n'était pas si mal tout compte fait...
Oh tiens, des menaces, où peut-être plutôt des avertissement, étant donner que personne n'oserait menacer quelqu'un comme elle...sans se démonter, la rouquine lui lança un regard glacial.
-T'as déja entendu quelqu'un de mon rang faire une promesse? Non? Bah voila.
La femme la relâcha tout de même, visiblement elle lui faisait confiance, était-ce une bonne ou une mauvaise chose? C'était bien difficile à dire... d'abord on la bouscule, puis on l'agresse, on la désarme pour lui dire au final qu'elle est quelque part qui ne se trouve pas sur la Terre... ça n'avait aucun sens... L'autre continuait de lui parler, comme si elles avaient été copine ou un truc du genre.. du moins pour quelqu'un qui n'a jamais été entouré que par son ombre... Il y avait beaucoup de monde autour d'elle, bien sûr, mais des gens qui ne ce souciait d'elle que par crainte des représailles...
-Je n'ai besoin de l'aide de personne. Encore moins de quelqu'un comme toi! Et Je me fiche pas mal de savoir où je suis ou pas.
Son ton froid avait perdu un peu de son inébranlable assurance, elle grimaça en croisant les bras sur sa poitrine, autant que sa blessure le lui permettait, en s'adossant au mur pour souffler un peu sans que ça ne paresse. Elle avait mal, elle avait soif et surtout, elle était épuisée. Elle ne fut pas étonnée lorsque l'ex agente du KGB lui mentionna connaitre ses récents déplacement. Tout le monde la traquait, cela n'avait rien d'étonnant. pour ne pas montrer qu'elle ne comprenait pas trop ce qu'elle voulait dire par «ces villes n'existe plus pour nous», elle se contenta de lever les yeux au ciel, agacée. C'en était à ce demander si elle n'avait pas atterri dans un monde parallèle.
Puis une proposition intéressante... Méfiante, elle ne répondit rien. La même paranoia qui l'avait prise avec la jolie Kimiko la mettait en garde contre les réelles intentions de son opposante. Au final, elle céda en soupirant... elle n'avait plus tellement le choix après tout..
- Si c'est ce qu'il faut faire pour avoir la paix... | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Ven 22 Juil 2011 - 19:22 Les réactions rebelles d'Ellana arrachèrent un sourire à Galatéa. Apparemment, elle semblait ignorer tout d'Etiopia et de plus, ne semblait pas en grande forme. Son regard de glace évalua un instant la situation avant qu'elle ne répondit, un sourire toujours affiché sur son magnifique visage.
"Je sais bien que tu es une grande fille et que tu n'attends rien de moi, mais crois moi quand je te dis que si je ne te ramène pas au poste, c'est juste parce que je pense que tu es assez intelligente pour écouter ce que je vais te dire. Tu peux toujours t'enfuir, mais ça ne te mènera à rien et tu n'auras pas les réponses que tu cherches ainsi. Sans compter que je saurais te trouver. Et les réponses que tu attends, je les ai et je propose juste de te les donner. "
Voyant qu'elle semblait quand même d'accord pour la suivre, elle se demanda quel lieu était le plus approprié. Finalement, un seul lui vint à l'esprit. Un bar n'était pas idéal avec une femme notoirement blessée et totalement à l'ouest. Elles seraient mieux à discuter seules et elle pourrait peut-être vérifier l'état de sa blessure. Elle se souvint avoir acheté une bouteille de vodka, en vue de la ramener chez elle pour la partager avec Tala, qu'elle avait laissé dans le petit local de sécurité près de la ferme abandonnée. Tant pis pour la vodka, elle en rachèterai.
Elle l'enjoignit de la suivre avec douceur et l'autre russe s'exécuta sans rechigner, du moins en apparence. Cela les obligea à faire quelques pas hors de la ville mais ce n'était pas important. Le local était petit mais suffisant pour contenir un bureau, un canapé logé contre le mur et deux chaises en plus du fauteuil de bureau. Il y avait également un réfrigérateur et une autre pièce où elle rangeait ses armes au coffre et quelques papier importants en plus du matériel de secours. Il y faisait bon. Plus frais qu'au dehors mais chaud tout de même. Elle lui fit signe de s'asseoir et alla chercher la boite à pharmacie.
"Ce n'es pas un bar, je sais, mais j'ai de la vodka au frigo, si tu veux bien sortir la bouteille du compartiment à glace. Je reviens et on parlera. Je n'ai pas de verre mais on s'en passera."
Elle en profita pour ranger au coffre les armes confisquées et se changer. elle avait chaud et sa veste, même légère, d'agent de la sécurité, lui pesait. Elle conserva juste le brassard sur son bras nu, restant en tee-shirt noir. Il était certes un peu moulant, sans manches et mettait ses formes en valeur ainsi que sa peau qui commençait à prendre un joli hâle avec ce soleil, mais tant pis. Ainsi vêtue par dessus son jean tout aussi moulant et à présent que sa veste ne cachait plus rien, elle revint dans le bureau avec de quoi soigner Ellana. Elle avait également défait le nœud qui tenait sa longue chevelure blonde qui tombait en cascade sur ses reins et mettait son visage et son regard bleu de glace en valeur.. Elle se savait très à son avantage, même si elle n'avait aucune velléité de séduire sa prise et ce, même si Ellana était tout sauf désagréable à regarder. Cela dit, au moins, elle était plus à l'aise pour converser.
Elle constata que la jeune femme n'avait pas bougé. Elle soupira en sortant elle-même la bouteille du réfrigérateur et la lui tendit.
"Tu devrais me montrer ton épaule. Ca n'a pas l'air joli et je peux peut-être arranger ça."
Elle tira l'autre chaise à elle après avoir posé la boite de soin sur le bureau et s'y assit, le dossier devant elle, à califourchon.
"Bon, première question... Tu te souviens d'un portail que tu aurais passé et qui t'aurai amené ici? Sais-tu au moins où tu es?" | |
| | | Dim 4 Sep 2011 - 19:37 Agacée par ces longues phrases qui ne servaient à rien, elle avait coupée court à la conversation en lui emboitant le pas sans grand enthousiasme. De toute façon elle n'avait pas vraiment d'endroit où aller, sauf cette chambre d'hotel qu'on avait mis à sa disposition et qui devait être à au moins une heure de marche de là où elles se trouvaient présentement... et puis qu'est-ce qu'elle avait celle là à lui dire quoi faire et lui proposer des réponses à des questions dont elle ignore jusqu'à l’existence? Et pourtant... ce fut peut-être ça qui la poussa à la suivre malgré ce je-m'en-foutisme apparent qu'elle lui balançait au visage depuis leur rencontre... ça et le fait qu'il ne fut jamais question de prendre la fuite comme semblait le croire la femme qui l'avait invité. «La fuite, c'est pour les lâche ! Et tu sais ce qu'on leur fait aux lâches !?» ... Cette phrase qui l'avait suivit toute son enfance se répercuta encore une fois dans sa tête, semant des images d'une violence surpassant la réalité... des souvenirs horribles d'un avenir déjà tout tracé...
Combien de fois avait-elle assisté, impuissante, aux massacres de familles entière? Combien de fois, ces «lâches» étaient mutilés, torturés... parfois même des membres du clan, des femmes qui l'avaient élevées... parce qu'elles s'étaient cachées, parce qu'elles avaient voulu fuir... Elle n'avait jamais fuit, elle ne fuirait jamais. Plutôt mourir que s'enfuir. Ce fut ce genre de pensées qui tout au long du chemin, la maintinrent dans un silence lugubre, comme en transe. Si les souvenirs lui faisait mal, ce n'était rien à coté de ce qui l'attendait une fois le soleil couché...Elle ne reprit ses esprits que lorsqu'elles entrèrent dans un petit local impeccablement ordonné, un peu en dehors de la ville.
La femme dont elle ignorait encore le nom lui proposa une chaise alors qu'elle allait récupérer quelque chose, une boîte à pharmacie à ce qu'il semblerait. La rouquine n'avait pas attendu qu'elle ai fait un pas pour s'asseoir et souffler un peu. L'engourdissement de son bras mêlé à la douleur de son épaule la gênait, elle ferma les yeux un instant pour chasser un bourdonnement dans sa tête. Lorsqu'elle les réouvrit, son hôte venait de mettre les armes qu'elle lui avait pris en lieu sûr et se changeait sans se soucier d'elle. Étant ce qu'elle était, Ellana ne la quitta pas des yeux. Sans sa veste et sans cet air de fervente défenseure de l'ordre et de la sécurité, elle était plutôt jolie, agréable à regarder. Instinctivement, un sourire étira le coin de ses lèvres lorsqu'elle la vit s'avancer vers elle, dans sa tenue moulante et les cheveux encadrant son visage... très jolie même...
Elle ne cessa de la fixer que lorsqu'elle lui tendit la bouteille de vodka, qu'elle déboucha avant d'en avaler une longue rasade pour apaiser cette soif qui lui brûlait la gorge depuis des heures. La jolie blonde assise devant elle, à califourchon, ses yeux dorés la détaillèrent encore alors qu'elle lui tendait la bouteille à son tour...
-Hm... on me dirait suicidaire si l'on me savait à partager une bouteille avec une ex-membre du KGB... c'est... pour le moins inhabituel...
Ellana semblait bien plus calme et plus ouverte à la discussion qu'à la base, l'alcool améliorant quelque peu son humeur. Elle défit alors le bandage maculé de sang qui recouvrait son épaule gauche, bandage qui avait été fermement maintenu par les soins d'une jeune infirmière qu'elle avait rencontrée par hasard au portail...
- J'ai été trahie par une... on m'a tirer dessus, un Beretta 92 à en juger par les dégâts...j'ai déjà retiré moi-même la balle.
Observant sa propre blessure, avec son expertise des armes à feux, la jeune femme aurait presque pu retracer son propriétaire uniquement grâce à la trajectoire qu'avait pris le projectile lorsqu'il avait traversé sa peau...Ses réflexions sur le sujet furent interrompu par une question à laquelle elle répondit sans même réfléchir.
-Je me souvient m'être enfoncée dans un tunnel puis d'avoir percuter quelques choses de plein fouet alors que j'échappais à mes assaillants sur une moto volée. Je pensais pouvoir les distancer pour les prendre à revers... bref, quand je me suis relevé, il y avait une espèces de grille entre moi et l'entrée du tunnel.. le temps d'une seconde je me suis retrouver ailleurs... | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Mer 7 Sep 2011 - 3:49 Galatéa observa Ellana alors qu'elle acceptait la bouteille de vodka. Elle avait un regard magnifique et perçant. Encore une qui allait faire tourner quelques têtes à Etiopia. En constatant qu'elle s'était radoucie, elle lui répondit par ce sourire chaleureux qu'elle avait souvent et qui avait le don de séduire. Les choses allaient être plus faciles à expliquer. Si à une autre époque, l'ex-agent russe aurait sauté sur l'occasion pour ramener une proie de cette ampleur à ses chefs, les années lui avaient appris que les bons et les méchants dépendaient essentiellement du point de vue d'où on se plaçait. Elle ne connaissait pas les détails de son vécu, mais elle en savait, à présent, assez sur Etiopia, pour savoir qu'elle n'était pas là par hasard. Tout le monde avait droit à une seconde chance et la fille Ferrer, comme les autres, malgré son passé mafieux. De plus, rien ne disait qu'elle avait eu le choix de sa vie. La blonde russe avait elle-même eu des œillères durant des années avant de s'apercevoir qu'elle faisait fausse route. Elle n'allait pas lui jeter la pierre. Elle bu une seconde bonne gorgée de vodka, pour lui succéder, avec la même dextérité qu'avant.
"Inhabituel, oui... Mais tu verras qu'ici, les habitudes n'ont plus lieu d'être. Nous repartons toutes sur un pied d'égalité à Etiopia. Et il n'y a plus de camp, ni d'ennemi. Oublie qui je suis et ne vois en moi qu'une femme arrivée ici, comme toi, poussée par je ne sais quel destin."
La blessure avait été assaini et soignée, mais à la hâte, apparemment, même si tout ça paraissait solide. Les mouvements d'Ellana avaient achevé de mettre à mal les bandages. La cavité laissée par la balle était propre mais on voyait que, en effet, le projectile avait été retiré par une main moins experte que celle d'un médecin. Galatéa examina le bras avec attention, le sang ne coulait plus mais les bandes témoignaient que la blessure était loin d'être refermée. Habituée au même type de blessure et ayant reçu la formation nécessaire à ce genre de soin, elle nettoya la plaie en y mettant le plus de douceur possible puis sutura. Quelques points suffirent. Ensuite, elle appliqua une pommade cicatrisante, avant de la recouvrir d'une gaze épaisse. Elle s'empara alors d'une bande qu'elle remit à la place de l'autre.
Son regard bleu n'avait à aucun moment cillé et son visage témoignait de sa concentration. Sa main n'avait pas tremblé, ni hésité. Dans ces moments là, on imaginait sans mal l'agent qu'elle avait été lors de son instruction. Sérieuse, attentive, concentrée et d'un sang froid à toute épreuve. Le contraste était impressionnant avec la combattante qu'elle était, féline et vive dans ses mouvements, capable de réflexes étonnants comme de réfléchir à toute allure pour réagir dans la fraction de seconde. Quand elle effectuait une tache demandant de l'attention et de la sérénité, elle devenait d'un calme olympien et chaque geste avait une grâce innée. Elle n'en était pas distante pour autant. C'était plutôt comme la banquise immobile et lumineuse sous le soleil, au plus fort de l'hiver. Pas un battement de cil ou presque. Son visage ressemblait à celui d'une statue, faisant ressortir encore ses traits fins et son regard plus velours que glacial. Même la violence dont elle se savait capable devenait ici, à l'extrême, un univers de douceur presque tendre que seuls quelques uns connaissaient d'elle. Elle était plus elle-même, finalement, dans ce rôle que dans celui d'une guerrière, même si, ceux qui s'étaient mesurés à elle autrefois l'avaient amèrement regretté.
"Trahie.. Hein!?... J'ignorai que dans ton milieu tu avais appris à faire confiance... En tous cas, belle blessure et compliment pour ton courage. tout le monde n'est pas capable d'ôter une balle de son bras soi même."
Elle vérifia une dernière fois le pansement puis son sourire revint sur son visage et dans son regard qui virait au turquoise. Ses proches savaient que, chez elle, c'était un signe de confiance. Et étrangement, oui, elle ne ressentait aucune méfiance envers Ellana. La jeune femme lui plaisait, lui renvoyant une image proche de celle qu'elle se faisait d'elle même, en terme de courage et d'obstination. C'était aussi comme retrouver une vieille connaissance parmi la foule d'inconnues venant de divers milieu et divers pays. Au moins, avec elle, elle savait à quoi s'attendre. Elle n'était pas en terrain totalement vierge.
"Ca devrait tenir! Mais tu devras refaire le bandage tous les jours. Tiens, je te donne la pommade, ça peut servir et quelques bandes. Tu demanderas à l'hôtel ou tu dois loger pour avoir le reste."
Elle ajouta aussi quelques anti-inflammatoire et anti-douleurs, au cas où, espérant qu'elle attendrait pour les prendre. Ca ne faisait pas bon ménage avec la vodka sinon. Puis, elle écouta attentivement la jeune femme lui décrire son arrivée. Tumultueuse, cette arrivée. Elle reprit un peu de la boisson à l'herbe de bison, dont elle avait toujours raffolé.
"Oui... Je pense qu'ils aiment surprendre les nouvelles en les arrachant, tête la première, à leur environnement. Après, c'est à moi de les courser pour éviter qu'elles se prennent le premier mur venu!"
Elle avait parlé sur le ton de l'humour et s'était levée pour aller s'adosser au chambranle de la porte. Le soleil dardait encore ses rayons sur le sol de l'entrée et sur elle. Elle s'étira en soupirant, les bras vers le haut, dévoilant son ventre plat sous son tee-shirt un peu court. Son regard s'attarda un instant vers la forêt avant de revenir sur sa camarade russe.
"Si tu me demandes où, exactement, nous sommes, je ne pourrai pas te répondre. Un autre monde, un autre pays... En tous cas, un univers dont j'ignorai tout avant d'y être projetée comme toi. Nous sommes nombreuses à avoir été "choisies" par Etiopia. Toutes, nous avons eu notre lot de douleurs et de vie difficile. Toute aussi, avons en commun d'aimer les femmes. J'ignore qui ou quoi nous offre une seconde chance de vivre une vie "normale", mais tout est possible ici. Tu peux reprendre tes études, travailler, exprimer tes talents de la manière que tu le souhaites.Il y a même des stip-teaseuses dans un bar de la ville. Et elles sont dans ce métier par choix. Ici, tu choisis ta vie. Il n'y a pas de violence, ni de vol, ni de crime. Nous sommes là pour y veiller. Pourtant, même si on peut imaginer ce monde ennuyeux, il ne l'est pas. J'avais peur de devenir folle au début, mais les rencontres, les différentes activités et la liberté que tu as compensent largement le reste. Le plus dur dans ton cas, va être d'apprendre à faire confiance et d'arrêter de te retourner pour voir qui t'observe, toutes les cinq minutes."
Elle fit une pause, ne sachant si Ellana l'écoutait vraiment. La jeune femme avait l'air intelligent et elle était surement intelligente. Du moins, d'après ce qu'elle en avait vu et ce qu'elle savait de par son passé. Elle s'accoutumerait donc. Même s'il lui fallait un temps d'adaptation.
"Ici, tu n'auras jamais de besoin non satisfait ou presque. Parfois, même les lieux et le temps s'adaptent à ton bon vouloir. La seule inconnue réside dans les rencontres que tu feras. Chaque habitante est différente comme sur terre. Mais ils ont fait en sorte que la langue ne soit pas une barrière. Tout le monde se comprend."
Elle revint vers elle pour prendre une autre gorgée de vodka. La brûlure de son gosier contrasta immédiatement avec le froid sur sa langue. Elle se rassit face à sa compatriote pour ajouter une dernière chose de sa voix chaude de mezzo alto, rendue un peu rauque par le feu de l'alcool. La chaleur commençait à se glisser dans ses veines et elle se sentait bien. Un peu trop en fait. A force de ne plus boire que de l'eau ou presque, l'effet Zubrowska était plus rapide que prévu. Surtout par ce temps limite caniculaire. Heureusement, aucun effet visible encore, sauf pour elle.
"Je te le redis. Ici, il n'y a plus d'ennemi. Si tu as besoin d'aide ou de quoi que ce soit, il ne faudra pas hésiter à venir me voir. L'entraide est comme une obligation ici. Elle est nécessaire pour s'adapter ou faire face à sa conscience, à ses problèmes aussi. Etiopia reste un paradis, mais l'enfer est parfois dans notre tête. Et à cela, même les Dieux n'y peuvent rien. Il ne reste que l'amitié. Je n'ai rien contre toi. J'ai fait table rase de mon passé. Alors quand je te tends la main, n'y voit rien de plus que ce que c'est. Une main tendue. Tu peux la refuser sans que je m'en offusque aussi. Si je te la propose, c'est uniquement parce que je sais que les premiers jours sont un peu difficiles. On se sent forcément perdu, on a plus de points de repères et il faut tout reconstruire."
Ses prunelles bleues, un peu trop brillantes à présent, sous l'effet de la boisson, la fixait comme pour la sonder. Le regard d'or d'Ellana lui rappelait celui de Miria avant sa transformation. Décidément fascinante cette couleur! Elle se sentit rougir et se leva brusquement, mal à l'aise en constatant enfin que la nouvelle arrivante la détaillait, d'un œil appréciateur, depuis leur arrivée. Finalement, la demoiselle était un peu trop attirante quand on y faisait attention, l'alcool aidant. Et Galatéa avait l'alcool plutôt chaud. Elle se sentait donc moins assurée. Elle lui tourna le dos pour aller se planter, cette fois, franchement devant la porte et se donner le loisir de se concentrer sur autre chose. Elle songea à Tala qui l'attendrait comme chaque soir non loin de là. Cela la rasséréna... un peu. Elle se demandait soudain si elle n'avait pas eu tort de proposer si vite à Ellana de l'épauler. Si elle avait été célibataire, la jeune femme aurait été à son gout et sans hésitation, vodka ou pas. | |
| | | Mer 21 Sep 2011 - 5:07 C'était étrange tout de même, de ce retrouver ainsi à discuter avec l'ennemi, c'était comme si jamais leurs occupations respectives ne les avait destinées à se détester, à se pourchasser et à s'entre-tuer. Ellana l'écoutait, parfois sans la regarder... la tête ailleurs, dans ses souvenirs...Certes, là où elle se trouvait maintenant, son père ne la retrouverait pas mais... elle passerait pour une lâche et ça, il en était hors de question...l'idée de perdre sa réputation et ce, même dans un endroit où elle ne pourrait jamais retourner, lui était insupportable. Sans doute, par peur des représailles, les agents du paternel laisseraient-il croire qu'ils l'avaient abattu, le temps de tenter de la retrouver...personne n'y croirait. Ses pensées allèrent de nouveau vers Rain...celle là... si seulement elle pouvait lui mettre la main dessus... en même temps, elle aurait du d'avantage se méfier...tout ça à cause d,une fille hen.. pathétique.
Elle se laissa soignée sans broncher, pas même lorsque la jolie blonde sutura la plaie. Oh bien sur elle avait mal, mais se refusait à le montrer. Une fille comme elle n'avait pas de faiblesse, jamais. Pour penser à autre chose que cette trahison qu'elle aurait du voir venir, elle reporta son attention sur la femme sans nom. Mais qui était-elle? Étiopia ou pas... qu'elle agent du KGB raterait une telle occasion de se débarrasser d'elle? Et surtout de lui offrir de l'aide et des soins ? C'est à ce moment là qu'elle su que celle là n'était pas comme les autres. De là à lui accorder toute sa confiance, non sans doute pas... pas après Raina.... et pourtant, aucune méfiance ne semblait vouloir l'animé.. ce fut peut-être ce qui l'inquiéta le plus.. quand on fait confiance on s'attache.. quand on s'attache on devient faible... et les faibles ne font pas long feu.
Occupée qu'elle était à soigner son épaule, Ellana avait tout le loisir de l'observer à sa guise, de sentir son parfum presque inodore, juste assez pour être appréciable. Son visage semblait avoir changé, elle en était d'autant plus jolie...cette état d'apaisement qu'elle dégageait sembla s'insinuer en elle, ses muscles se détendirent, sa vigilance se relâchait sans même qu'elle puisse y faire quelque chose... un regard de velour...celle femme, en dehors de ses fonctions, devait être d'une très grande douceur. S'il y avait une chose qu'Ely avait appris dès sa plus tendre enfance.. c'était l'observation... elle parvenait à décodé, à voir au delà de ce que ses yeux pouvaient voir... quand cet état de presque transe c'était effacé et que la jeune mafieuse avait pu reprendre son contrôle, la malice fit à nouveau briller l'éclat doré de ses yeux. Cette femme était.. interessante... et semait des contradictions en elle comme un agriculteur sème ses champs.
Le travail achevé, Ellana n'avait rien dit, pas un mot. Ni même un geste que l'on aurait pu attribuer à une forme de reconnaissance. La reconnaissance, c'était comme les promesses... La gorgée de vodka qu'elle prit par la suite faillit mal passé lorsque son hôte relança la conversation, insistant sur cette histoire de trahison. Un regard noir lancé en sa direction, elle répondit sur le ton qu'elle avait adoptée à leur rencontre.
- C'est pas du courage, c'est de la survie.
Elle n'allait tout de même pas lui dire qu'elle, Ellana Xarah Ferrer, avait flasher sur une putain d'indic ! Rain... c'te saleté d'indic... c'te putain de fille qui avait su lui plaire.. elles avaient un accord... comment avait-elle pu être aussi stupide ! Une indic merde ! Comment avait-elle pu penser un instant qu'elle était différente, qu'elle respecterait leur entente..comment avait-elle pu alors qu'elle savait très bien qui elle était... Au fond, elle s'était tiré elle-même dans le pied... Rain... un jour elle le paierait... on ne trahie pas Ellana Xarah Ferrer. Jamais. Résignée, elle soupira. elle n'avait pas tout écouter du discours qui avait suivit, que la fin. Ainsi, elle se retrouvait prise au piège dans un univers parallèle.. était-ce vraiment plus mal?
L'autre, qui s'était rassit devant elle après s'être étirée, et elle le vit dans ses yeux, semblait avoir l'ivresse rapide.. elle la laissa la fixer, la sonder bien qu'elle ne laissait rien transparaitre... elle aussi la regardait... mais qui était-elle? Elle chassa cette drôle d'impression d'un battement de cils, retrouvant son sourire aguicheur et son regard pétillant d'audace. L'agente du le sentir car elle la vit rougir, puis s'éloigner. Ellana ne bougea pas tout d'abord...elle resta là, à la regarder, à l'observer... son sourire s'accentua.. elle lui plaisait et ça elle le savait.. tout son langage corporel en témoignait...aimant les femmes comme elle les aimait, elle se leva, la bouteille à la main pour la rejoindre dans le cadre de porte. Quelques mots, presque soufflé sur sa nuque...
-Joli couché de soleil... | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Mer 21 Sep 2011 - 10:45 Quand elle lui avait fait la remarque sur la trahison dont elle avait été victime, Galatéa s’était demandé brièvement comment une femme telle que la fille Ferrer avait pu se laisser berner par quelqu’un. Elle était réputée pour son intelligence et son caractère quasi paranoïaque. C’est d’ailleurs la raison qui lui avait toujours permis d’échapper aux agents russes. Aussi, l’idée l’effleura-t-elle qu’il s’agissait peut-être d’une femme. La belle Ellana avait donc un cœur contrairement à l’image qu’elle donnait d’elle.
Quand elle répondit à son compliment par « Ce n’est pas du courage, mais de la survie », elle fut légèrement surprise de son humilité qui, là aussi, tranchait avec l’image qu’elle avait de l’orgueilleuse fille de mafieux. Pour quelqu’un qui semblait aimer en imposer et ne rien lâcher, comme elle, c’était assez étrange, une telle réflexion.
Cette jeune femme était décidément intrigante. Pas du tout comme elle l’avait imaginée d’après les descriptions qu’elle en connaissait… et surtout, beaucoup plus attirante qu’elle ne s’y était attendue. Celle-ci semblait le savoir, par contre, en jouant avec une facilité déconcertante. Autant l’ex-agent russe se savait maîtresse, le plus souvent, en matière de séduction, autant, elle sentait que c’était elle, qui cette fois, se trouvait prise au piège du charme de son acolyte russe. Etrange sensation quand on a l’habitude de maitriser toutes les situations, surtout en la matière.
Elle s’en voulait de n’avoir pas su, pour une fois, sentit le vent venir. Peut-être qu’à vouloir la mettre à l’aise elle avait trop vite abaissé ses garde-fous ? Mais depuis le départ, Ellana ne lui inspirait aucune méfiance, plutôt de la sympathie. Et la vodka, associée à la chaleur avait largement entamé sa clarté d’esprit légendaire. Mais de là à se sentir comme une proie destinée à devenir le petit déjeuner d’une tigresse telle que Ellana Xarah Ferrer ! C’était le monde à l’envers.
Pourtant, elle avait sentit le magnétisme de son regard sur elle, avait deviné aussi la propension de la jeune femme à aimer être la chasseuse. Elle avait également perçu son intérêt et la curiosité qu’elle lui inspirait. Galatéa se demanda si sa relation avec Tala ne l’avait pas rendue plus tendre qu’elle ne l’aurait souhaitée. La Gardienne avait, il est vrai, le don pour extraire d’elle ce qu’il y avait de plus humain, de plus doux aussi, même si leurs rapports avaient un côté sensuel et sauvage quasi perpétuel. Toujours est-il qu’elle se sentait, en cet instant, plus fragile qu’elle n’aurait du l’être. Aimait-elle cette sensation ? Elle-même n’aurait su le dire. Depuis sa Louve, c’était la première fois qu’elle éprouvait du désir pour une autre. Et c’était aussi la première fois que son regard s’arrêtait vraiment sur quelqu’un.
Elle ne l’entendit pas se lever et s’approcher. Perdue dans sa contemplation, elle tentait de faire le point sur ce qu’elle ressentait. Quand Ellana souffla quelques mots sur sa nuque, elle sursauta et en frissonna malgré elle, priant pour que la belle russe ne remarque pas à quel point elle se sentait troublée. Elle se décala, le visage impassible malgré son regard qui cillait un peu trop, pour la laisser se placer à côté d’elle, si elle le souhaitait. Immanquablement, elle ne pu s’empêcher de se tourner légèrement pour se poser dans son regard d’or, le regrettant aussitôt. Elles étaient bien trop proches à son gout.
Elle se mordit la lèvre inférieure et y passa une langue rapide pour l’humidifier, inconsciente de la portée sensuelle que ce geste pouvait avoir. Sa voix musicale d’alto avait encore baissé d’un ton, sonnant légèrement rauque lorsqu’elle répondit, à sa manière parfois poétique, à sa remarque qui s’était voulue légère et banale mais ne sonnait évidemment pas ainsi aux oreilles de Galatéa.
« Helios s’en va rejoindre les ombres endormies, Laissant sa traine d’or à l’horizon qui luit Laissant à Nyx, l’obscure, au voile scintillant Sa place de déesse au cœur des firmaments. »
Ces quelques mots, elle les avait écrits un jour, à la lueur d’un rayon du soleil rougeoyant, qui, parfois, en bout de course, venait briser la solitude de sa prison sibérienne. Elle ignorait pourquoi ils lui étaient revenus si soudainement en tête, mais perdue dans le regard fascinant de la magnifique Ellana, elle n’avait pu s’empêcher de comparer la couleur exceptionnelle de ses prunelles avec celle de l’astre qui se couchait. | |
| | | Dim 16 Oct 2011 - 10:39 La jeune femme s'était donc adossée au cadrage, face à elle, un sourire au coin des lèvres. Elle avait bien remarquée la manière qu'elle avait de vouloir ne rien laisser transparaitre du trouble qui l'habitait, elle avait vu son corps se raidir légèrement au passage d'un frisson et elle avait alors su qu'elle ne s'était pas tromper : elle lui plaisait. Sans prononcer le moindre mots et sans la quitté des yeux, faisant presque exprès de l'attirer au fond des siens, elle porta lentement la bouteille à ses lèvres, laissant le liquide froid lui brûler la gorge et répandre sa chaleur dans ses veines. Elle en aurait fermer les yeux tant cette sensation lui plaisait, ça avait quelque chose de réconfortant, de familier et de tellement apaisant à la fois.
En reportant son attention sur elle, à la seconde ou le goulot quitta ses lèvres fines, elle capta le mouvement de ses dents se refermant doucement sur sa lèvre et y glisser doucement en laissant place à une langue humide. Son sourire s'accentua, intensifiant l'éclat de malice au fond de ses yeux. Cette soirée, bien qu'elle avait très mal débuté, semblait maintenant prendre une toute autre tournure, et ce n'était très certainement pas pour lui déplaire. Elle songeait à se rapprocher lorsqu'elle l'entendit réciter des vers, suspendant son idée le temps de se rendre compte qu'elle les prononçait sans même contempler l'astre qui descendait, englouti par l'horizon. Étrangement, cela ne lui était pas paru bizarre, un peu comme si elle-même n'aurait pas eu à voir pour comprendre la beauté de l'image qu'ils projetaient.
Ellana avait laissé le silence retomber, comme pour faire duré l'effet de ces mots si bien agencés, puis avait franchit d'un pas la distance les séparant. Elle ne s'attendait pas à ce qu'elle la repousse, ni même à ce qu'elle cherche son regard pour mieux le fuir. Elle ne lui en avait pas laissé le temps, de toute façon. Elle lui tendit la bouteille qu'elle partageait depuis un moment, presque vide, déja. Sa main libre se posant tout d'abord sur le rebord du cadre puis, du bout des doigts, effleura sa taille. Elle n'attendit pas un quelconque signe de sa part, ses doigts glissant pour finalement faire place à sa main juste au dessus de sa hanche.
Elles étaient proche, très proche. Ellana pouvait sentir son souffle sur ses lèvres, des relents d'alcool lui chatouillant les narines. Les secondes s'écoulèrent, presque trop lentement alors qu'elle approcha son visage plus près du siens pour murmurer, à quelques centimètres à peine de ses lèvres, tiraillée par l'envie de l'embrasser et celle de connaitre son nom.
- ...Qui es-tu...?
La main posée sur sa hanche semblait vouloir l'attirer contre elle, sentir contre son corps, la chaleur vibrante du siens. Qui diable était-elle? Non pas qu'elle avait besoin de mettre un nom sur un visage pour désirer une femme, simplement... elle n'avait toujours pas compris pourquoi. Pourquoi quoi? Ça, elle n'aurait pas su le dire. Et l'alcool n'aidant certainement pas à s'éclaircir l'esprit...au final, plus aucune trace de méfiance, mais de là à parler de confiance.. c'était plutôt comme une bulle hors du temps où les rôles n'avaient jamais existés. Elles étaient là, elles se plaisaient, elles se désiraient...
Il était tard.. elle était fatiguée, elle était loin de chez elle, blessée et trahie... une inconnue lui avait offert de l'aide... et malgré toute sa réticente...elle l'avait accepter. Sans admettre que les évènements l'avaient complètement dépassés et qu'elle ne savait pas du tout comme réagir face à toute cette histoire...sans admettre qu'au fond, elle avait peut-être un peu peur... qu'un peu de compagnie lui avait fait du bien... elle avait jouer ses cartes habituelles, sans se poser de question. Sans chercher à comprendre ce qui s'était passé. Et c'était très bien comme ça. Les faibles se posaient des questions, pas les puissants.
N'aspirant qu'à un peu de réconfort, elle n'avait pas attendu qu'elle lui réponde que sa bouche avait effleurer la sienne, sans l'embrasser. Oh ce n'était pas qu'elle n'en avait pas envie, bien au contraire, simplement, malgré le fait qu'elle obtenait toujours ce qu'elle désirait, sans qu'on lui oppose la moindre résistance, elle avait suffisamment de respects pour ne pas imposer quoi que ce soit. Elle avait bien trop vu et entendu le traitement qu'on infligeait à ces femmes qui l'avaient élevés, qui l'avait protéger... elle préférait plutôt jouer sur le désir, leur insuffler sa propre envie comme si elle avait été la leur.
Et tout se passait par les yeux...
[Voila ! Je ne suis pas satisfaite mais je tombe de sommeil... j'espère que ça ira :S] | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Dim 16 Oct 2011 - 17:55 [HRP : Mais c'est parfait! Pas de raison de t'inquiéter!^^]
Évidemment, la vodka et Ellana ensemble ne faisaient pas du tout bon ménage dans l'esprit de Galatéa. Elle l'avait compris très vite lorsqu'elle avait sentit ses défenses la lâcher une à une à mesure que les minutes passaient. Et elle ne comprenait pas comment la belle russe avait pu prendre un tel ascendant sur elle. Son regard n'arrivait pas à quitter le sien et lorsqu'elle s'approcha en lui tendant la bouteille presque vide, elle s'en saisit plus par automatisme que par volonté. Elle s'en débarrassa sans boire le fond de vodka qui s'y trouvait, la plaçant là où la main d'Ellana s'était posée avant de venir doucement glisser sur sa taille. Son souffle s'était fait court et son cœur battait plus vite qu'à son rythme habituel. Elles étaient si proches que le souffle de la russe effleurait ses lèvres lorsqu'elle demanda " ...Qui es-tu...?".
Peut-être était-ce la question qui la sauva, ou cette lueur assurée et légèrement amusée qui brillait dans le regard d'or et de velours. Quoi qu'il en soit, alors que les lèvres douces effleuraient les siennes, le temps sembla stopper sa course et l'image de Tala s'interposa entre elles. Et avec cette image, la force de l'amour qu'elle avait pour sa louve. Elle dessoula d'un coup et si son corps ressentait toujours le même désir pour Ellana, si son instinct lui disait que ce désir était partagé et si elle n'avait pas envie de blesser la jeune femme, elle se déroba quand même. Oh! Pas brutalement, pas en la repoussant vraiment non plus.
Sa main se leva pour caresser le visage si proche du sien et un doigt léger vint se poser sur ses lèvres, comme pour mettre fin à ce qui aurait du, aurait pu se passer. Son regard non plus ne la repoussa pas. Il était toujours tendre mais il se fit distant, rompant de lui même l'intensité et la magie qui s'était instaurée entre elles.
"Mon nom est Galatéa... Et mon cœur appartient à une autre. dit-elle simplement, calmement, sans que sa voix ne tremble ou ne soit hésitante."
Ses mots la libérèrent d'un seul coup, ôtant de ses épaules la chape de plomb qui s'y était posée. Elle fit un pas de côté, puis recula un peu, sans quitter son regard. Elle savait qu'elle avait été plus proche que jamais de rompre le serment qu'elle avait fait à la femme de sa vie mais étrangement, cela renforçait plus encore le lien qu'elle avait avec la gardienne de la forêt. Comme si elle venait de réussir une épreuve qui, si Tala n'avait pas été Tala, aurait pu échouer.
Elle s'efforça de sourire à Ellana et éprouva le besoin de lui expliquer son comportement. Après tout, son acolyte russe n'était en rien responsable d'être ce qu'elle était et si l'ex-agent russe n'avait pas été si passionnément amoureuse de sa louve, les choses auraient été bien différentes.
"Je suis désolée. Je sais que je n'ai rien fait pour te détromper plus tôt. J'ignore moi-même pourquoi. Tu es belle, désirable... Et si j'avais été libre... "
Elle soupira, ne sachant comment poursuivre. Elle avait encore du mal à faire le point sur ce qu'elle ressentait en la regardant. Elle se passa une main sur le front comme si ce geste l'aidait à réfléchir, fronçant les sourcils en fixant le sol.
"Tu es une femme dangereuse... pour moi... Et.. Que c'est dur à expliquer!... J'ai été tentée comme ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps! Mais je ne peux pas... Je ne veux pas... Tu comprends?"
Elle leva de nouveau son regard bleu vers le sien. L'image de Tala était toujours là. Les sentiments qu'elle avait pour elle avaient remplacé l'élan qu'elle avait pu avoir pour Ellana et elle se sentait un peu plus sereine. Elle s'en voulait d'avoir pu tromper, malgré elle, la jeune femme, mais il était impossible de revenir en arrière.
Elle s'avança de nouveau vers elle et lui sourit, cette fois avec sincérité, en lui tendant la main.
"Peux-tu me pardonner? Et accepter mon amitié?"
C'était le moins qu'elle puisse faire et, sans se l'avouer, elle n'avait pas vraiment envie qu'Ellana disparaisse de sa vie, à présent qu'elle y était entrée... Comme une bourrasque difficile à oublier, un torrent impétueux recelant toujours un certain danger aussi. Mais elle était prête à prendre le risque si la russe le voulait bien.
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| | | Lun 17 Oct 2011 - 6:28 À l'instant où ses lèvres avaient touché les siennes, Ellana avait senti le changement d'atmosphère. Si le désir qu'elles éprouvaient l'une envers l'autre, le sang chauffé à blanc par la grande quantité de vodka ingurgitée, était toujours présent, la voix de la raison semblait avoir percée le voile embrumé de leur esprit pour s’immiscer entre elles. Elle l'avait su, au moment même où elle avait ouvert la bouche. Mieux aurait-il valu pour elle de s'être tût ? Sans doute. Elle aurait au moins eu la chance d'en profiter une nuit. Oh certes, l'autre aurait probablement eut des remords, n'aurait plus voulu la voir et lui aurait balancé toute ces choses que lance les filles qui se font avoir pour faire croire que c'était ce qu'elle voulait et que maintenant qu'elles l'avaient eu, ça n'avait plus la moindre valeur. Cette idée la fit presque sourire, elles revenaient toutes. Parfois, cela prenait un certain temps... la plus part du temps, les choses allaient rapidement... tout aussi rapidement que lorsqu'elle se lassait et qu'elles les rejetaient. Pas de sentiment, pas d'attachement.
Une caresse légère sur son visage, et elle avait eut la confirmation de ce qu'elle avait senti juste avant, dans le soudain éclat de conscience qui avait traversé son regard. Elle avait quelqu'un. Et elle semblait y tenir suffisamment pour se ressaisir et ne pas se laisser aller à cette invitation silencieuse qu'elles s'étaient lancé. Elle ne la jugea pas, bien qu'elle n'arrivait pas à comprendre les gens qui s'enfermaient dans des relations qui les entraineraient très certainement vers leur perte. Elle-même s'était fait prendre... Rain... m'enfin, elle n'avait pas eu, et heureusement, la faiblesse de tomber amoureuse, elle avait juste fait l'erreur de commencer à s'attacher et de lui faire confiance. On voyait bien où ça l'avait mené. Mais... ça ne durerait pas, elle le savait. Rien ne durait jamais lorsqu'elle était dans les environs. Tôt où tard, la jolie blonde succomberait à ses charmes. Elle n'irait pas faire exprès cependant, de briser son bonheur, si futile soit-il, mais elle n'allait certainement pas non plus faire en sorte de le préserver. Elle avait beau ne pas aimer faire souffrir... quand il s'agissait de ses propres intérêts... ce n'était pas la même chose. Elle l'attirerait tranquillement dans ses filets, et une fois qu'elle l'aurait... elle lui ferait son petit numéro, celui qui marchait à tout les coups, celui du " Je ne veux que toi " Celui du " Je t'aime bien plus qu'elle" celui qui finissait toujours par " Navrée, mais je t'ai menti " et qui inévitablement en arrivait au " Dégage, j'veux pas de toi, on s'est bien amuser c'est vrai...ne me le fait pas regretter ". Méchant, peut-être... triste, assurément. Ce qui l'était davantage, c'est qu'elle se retrouvait chaque fois prise avec la mauvaise conscience...des remords? Non... impossible. Pas de remords, pas de faiblesse. C'était étrange tout de même.. que cela se produise chaque fois qu'elle commençait à regarder l'une de ses nombreuses "victimes" d'un oeil différent... non.. pas de sentiment, jamais.
Un doigts posé en douceur sur ses lèvres, elle ne broncha pas. Ainsi, elle s'appelait Galatéa. Le reste ne l'intéressait pas. Ce qui attira son attention cependant, fut le fait qu'elle ne la repoussa pas véritablement. Ainsi, elle avait déjà mordu à l'appât. D'un côté, la mafieuse n'avait pas spécialement envie de jouer avec cette femme qui avait été très sympa avec elle, malgré leur prédisposition à se détester et le sale caractère qu'elle lui avait opposé une bonne partie de la soirée. Elle lui était reconnaissante, sans même le vouloir. La raison en était un autre mystère... sa compagnie lui avait fait du bien... peut-être était-ce à cause de Rain? Non.. impossible. Ellana ne ressentait rien pour elle, que de la haine. Elle avait été faible de lui avoir accorder sa confiance, rien de plus. Juste une erreur de parcourt... une erreur qui avait bien faillit lui être fatale.. elle chassa cette pensée, se refusant à s'avouer quelque chose qui ne pouvait être vrai. D'un autre coté... ça avait toujours été plus fort qu'elle... les femmes... trop belles pour être ignorées... trop désirable pour s'en empêcher. Et puis, qu'est-ce qu'elle pouvait bien en avoir à faire qu'elle soit avec quelqu'un? Ce n'était pas sont problème et ce n'était pas un obstacle pour elle... elle l'avait désirer, elle la désirerait encore et elle l'aurait.
Un peu perdue dans ses propres contradictions, ne sachant plus trop vers quoi s'enligner quant au comportement à adopter par la suite, elle ne porta pas trop attention à la jeune femme qui s'était dégagée de sa demi étreinte. Elle ne lui devait rien, elle n'avait jamais demander à ce qu'on l'aide ni rien du tout. Mais... elle avait tout de même été gentille avec elle... elle ne l'avait pas mis au fer, elle ne l'avait pas traité comme la plus horrible des criminelles et en plus elle avait soignée son épaule.. elle lui devait au moins un peu de gratitude... elle soupira.. mis toutes ces idioties sur le compte de la bouteille et du choc de son arrivée... elle, se laisser surprendre par un voyage entre deux mondes parallèle? Jamais ! Quand elle se fut suffisamment menti pour se convaincre, elle reprit contact avec le monde extérieur, leva les yeux sur un sourire forcé, qui se voulait désolé.
Elle se contenta d'un hochement de tête, pour montrer qu'elle comprenait et qu'elle ne lui en voulait pas du tout. Ainsi, elle s'adossa là où s'était trouvé Galatéa l'instant d'avant, l'écoutant la complimenter... ce qui ne fit qu'alimenter cette partie d'elle qui mettrait tout en œuvre pour l'avoir. Elle se senti tout de même navrée, de la voir se torturer de la sorte, aussi bien pour se donner bonne conscience que pour ignorer cet élan de sympathie en le faisant passé pour un plan d'attaque, elle lui sourit doucement.
- Y'a pas de mal. Belle comme tu es, j'aurais du me douter que tu n'étais pas libre. M'enfin.. ce n'est pas...*le genre de chose qui m'arrête...*grave
Tiens donc, elle s'était retenu de dire ce qu'elle pensait véritablement à voix haute? Qu'était-ce ? De la sympathie? Impossible...
Un nouveau sourire de la belle blonde, elle su que la crise était passé. Lui demandait-elle vraiment pardon, pour si peu? Pardon pourquoi en vérité? Pardon de ne pas être libre? Pardon de s'être laisser charmer ? Qu'importait au fond? Elle n'arrivait tout simplement pas à comprendre ces réactions si... inutles ? Une main tendue, elle ne la pris pas. Mais elle lui sourit, peut-être un peu trop honnêtement pour être feint.
-Il n'y a rien à pardonner.
Ce fut tout ce qu'elle dit. Elle ne s'avança pas sur cette question d'amitié, et puis c'était vraiment ridicule. L'amitié ça n'existait pas, ce n'était qu'un prétexte pour tout savoir des gens et mieux pouvoir les faire chanter. On ne la trahirait pas, pas deux fois. Comme si la fille du parrain pouvait être copine avec une ex agent du KGB... s'en était presque à hurler de rire... ou pas? Une petite voix en elle, qu'elle tâchait de faire taire dès qu'elle se manifestait, espérait que Galatéa comprendrait qu'elle ne dédaignait pas son affection, mais qu'elle n'était simplement pas apte a faire confiance. | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
| | Lun 17 Oct 2011 - 8:47 Galatéa était loin d'imaginer que Ellana avait dans la tête de ne pas accepter si facilement la défaite, quitte à reculer pour mieux sauter. Elle s'imaginait, peut-être à force de donner sa confiance où de ranger ses instinct d'antan de côté, Etiopia oblige, que la fille de mafieux comprendrait qu'elle n'était pas libre et qu'il valait mieux laisser tomber sans tenter quoi que ce soit par la suite. Quand l'ex-agent avait taxé la belle rousse d'être dangereuse pour elle, elle le pensait. Elle aimait Tala plus que tout, mais elle se savait humaine et sensible à cette femme qui avait eu si facilement l'ascendant sur elle. Aussi, si elle avait su, il y a fort à parier qu'il n'aurait été aucunement question d'amitié ou de quoi que ce soit d'approchant. Mais le constat était là, elle lui avait proposé d'être amie et de la pardonner et l'autre avait en quelque sorte acquiescé prudemment.
Elle ne lui avait pas tendu la main à son tour, mais Galatéa avait mis ça sur le compte de la frustration éventuelle suite à ce qui venait de se passer. Et elle fut soulagée que l'autre ne se fâche pas mais prenne la chose avec le sourire. Le pardon avait l'air tout ce qu'il y a de sincère. Elle avait néanmoins sentit un léger fard colorer ses joues sous le compliment d'Ellana et s'était morigénée sur sa sensibilité à fleur de peau. A croire que, cette femme avait le don pour exacerber ce qu'il y avait de plus fragile en elle. Elle laissa retomber sa main et lui sourit, cette fois, très amicalement.
Le soleil était déjà couché et la nuit environnante avait posé son voile sur Etiopia. Il était temps de ramener la jeune femme à son hôtel, si elle le souhaitait et de retourner trouver Tala. la simple pensée de voir sa louve fit battre son cœur un peu plus vite. Mais en son for intérieur, elle se demandait si elle lui dirait ce qui s'était passé. Elle se savait incapable de lui mentir. Et elle n'en avait pas envie. Après tout, il ne s'était rien passé et le désir qu'elle avait pour la femme de sa vie n'avait rien de commun avec ce qu'elle ressentait pour Ellana. Mais quitte à se faire reprendre de volée par la jalousie bien connue de la louve envers elle, elle savait que cela ne mettrait pas fin à leur histoire. Elles s'aimaient trop pour cela.
Elle entra de nouveau dans le local de sécurité et attrapa sa veste. Elle en ressortit et attrapa la bouteille de vodka qui trainait encore.
"Tu veux la terminer avant que je te ramène à ton hôtel?" demanda-t-elle."
Elle ne lui demandait pas si elle voulait rentrer, c'était une fin de non recevoir simple et amicale, c'est tout. Et il valait mieux que la rouquine se repose pour commencer à prendre ses marques sur Etiopia et soigner sa blessure aussi. Toutefois, elle ajouta pour la forme en espérant inconsciemment qu'elle accepte.
"Si jamais ça te tente, je peux te faire faire le tour de la ville demain ou un autre jour. C'est toujours utile d'avoir un guide au début!" | |
| | | Dim 23 Oct 2011 - 6:29 Tu me fou dehors? C'est pas très gentil...
L'air faussement vexé, mais tout de même suffisamment convainquant qu'elle eut sur le visage au moment où elle lui proposa de la ramener fit rapidement place à un sourire amusé suivit d'un clin d’œil charmeur. En d'autres circonstances, elle aurait refusé... mais comme elle n'avait strictement aucune idée d'où elle était, qu'elle n'avait pas mémorisé de plan de la ville pour se diriger et qu'elle était ivre... non pas qu'errer toute seule, toute une nuit, dans un endroit inconnu lui faisait peur, bien au contraire. Simplement, son être n'aspirait qu'au repos. Le mieux, c'était de mettre le plus de distance possible entre elle et cette fille qui semblait la rendre trop... humaine. Elle détestait ce sentiment, cette impression de lui être redevable pour quelque chose qu'elle n'avait pas demander. Ce sentiment de partager les faiblesses du commun des mortels...
Au moins cette nuit là, les cauchemars ne l'envahirait pas. Elle s'effondrerait sur son lit,au milieu de ses bagages encore épars dans la pièce. L'alcool engourdirait suffisamment ses sens, embrouillerait ses perceptions... les horreurs qui avaient marquées son existence jusqu'à ce jour ne viendraient pas la tourmenter, la rattraper ni la plonger dans le souvenir jusqu'à le lui faire revivre dès qu'elle aurait fermer les yeux. Elle la remercia silencieusement, au plus profond d'elle-même. Elle s'efforça de ne rien laisser paraitre sur son visage, de ses combats intérieurs, de ses vieux démons...elle était si lasse, si fatiguée de ces incessantes luttes, ces guerres entre l'enfant qu'elle était et la femme qu'elle était devenue. Si seulement...
Ce serais dommage de la gaspiller..
Ravalant ses frayeurs, cette peur de la nuit, elle pris la bouteille et la fini rapidement, noyant ses regrets, ses chagrins, ses peurs... étouffant la voix caverneuse de son père qui résonnait dans sa tête, diluant le souvenir de Rain... elle déposa la bouteille vide... les mains un peu tremblantes. Elle dû se mordre la lèvre à quelques reprises pour se resaisir.
-Je.... j'te suis. | |
| Ellana Xarah FerrerÂme, Corps et Esprit d'Etiopienne ♞ Genre IRL : Age : 34 Messages : 36 Identité Age: 19 Origine: Russe Métier: DJ
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