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Pourquoi en visitant je tombe toujours sur le plus lugubre ? [ PV : Elleynah Den Adel]

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Mar 24 Mai 2011 - 19:11
Arrivée dans Etiopia, il fallait que je visite. Je n'avais toujours vu personne a part cette fille qui prétendait que ce village était un rêve. Ce rêve me paraissait pourtant bien trop réel. J’étais donc partie m'en faire ma propre idée, comme une exploratrice dans sa jungle. Sauf que, exactement comme dans les films, l'héroïne arrive toujours a une endroit lugubre, et c’était le premier endroit sur lequel j’étais tombée. Je n'avais pas vu de signe de vie autour du village, juste une Eglise puis cet espèce de Manoir ... Dans lequel j’étais entrée tout de suite évidemment. L'endroit avait l'air inhabité, comme s'il avait été le théâtre de trop nombreuses scènes de crimes.
-Héhoo, y'a quelqu'un ?
J'avais appelé, d'abord d'une petite voix, puis d'une voix plus forte, seulement l’écho de ma voix retentissant comme des milliers de petits murmures me pétrifia. Le plus discrètement possible, comme si quelqu'un pouvait m'entendre dans cet endroit abandonné, j'avançais vers le centre de la salle. Il fallait que je vérifie s'il n'y avait rien ni personne. Evidemment, en marchant, mes chaussures claquèrent sur le sol comme si une dizaine de soldats s’étaient invités derrière mon dos. Je commençais a reculer, mais chacun de mes pas faisait encore trop de bruit, mes chaussures martelaient la carrelage. A chaque pas, j'avais l’impression d'entendre quelqu'un derriere moi.
Les fresques autour représentant surement le seigneur ayant habité ici avant l'abandon du château rajoutaient encore a l'effet sombre et lugubre. Au centre de la grande salle il n'y avait qu'une grande table de bois, rongée par les mites et usée par le temps. Tout autour, quelques chaises, elles aussi a moitié pourries, étaient disposé. Il manquait des pieds ou des dossiers a la plupart, et beaucoup tombaient en miettes. en marchant, je shootais dans une pierre, ce qui réveilla une colonie de milles-pattes cachés en dessous, ainsi qu'une souris qui devait prévoir de se faire un trou ici. Les bestioles s'enfuirent et je sentis un frisson glacé me remonter tout le long de la colonne vertébrale.
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Mar 24 Mai 2011 - 21:02
Elleynah éprouvait l'irrépressible envie d'être seule. Il n'y avait aucune véritable raison à cela. Elle n'avait jamais été habituée à la compagnie, et même si la présence de Mei et de certaines autres filles était devenue essentielle, elle se devait de se couper quelque fois du monde. C'est pourquoi elle cherchait désespérément un endroit calme, où personne ne venait traîner. Et elle était tombée tout à fait par hasard, sur ce magnifique manoir qui avait l'air parfaitement inhabité et désert. Elle était donc entrée sans la moindre hésitation. Elle avait d'abord un peu visité, puis s'était dirigée vers une des chambres. Toutes ces péripéties l'avaient fatiguée. Elle trouva un lit qui, bien qu'un peu poussiéreux, avait l'air en parfait état. A peine sa tête avait elle touchée l'oreiller, qu'Elleynah s'endormit.
Son rêve était plus qu'étrange. Elle voyait une fille... Une fille aux cheveux noirs et aux yeux rouges. Cette fille avait l'air d'avoir peur... Dans son rêve, Elleynah s'approchait d'elle et lui prenait la main. Les ténèbres avait envahi la salle dans laquelle elles se trouvaient. Des papillons multicolores s'élevaient du mur et s'enfonçaient dans la noirceur, alors que des êtres hideux en sortaient. Mais soudain, Elleynah se mettait à rire, et un chemin de lumière apparaissait, chassant les démons. La fille se raccrochait à elle, comme si le fait de lâcher sa main la ferait sombrer à jamais dans la profondeur abyssale d'un enfer qu'elle même ne connaissait que trop bien. Les yeux rouges de la fille avait quelque chose... De surréaliste. Après tout ce n'était qu'un rêve. Mais alors qu'elle se croyait à l'abri, elle vit quelque chose s'approcher d'elles. Ca faisait un vacarme impossible... BOUM. BOUM. BRAAAOUUUUMM!
Elleynah se réveilla en sursaut, manquant de tomber du lit. BOUM! BOUM! Allons bon, les bruits ne venaient pas que de son imagination. Qu'est ce qui pouvait provoqué un tel vacarme? Elleynah se leva, et vit par une des fenêtres condamnés que le jour avait bien baissé. Elle descendit silencieusement les escaliers et vit une fille de dos.

-Héhoo, y'a quelqu'un ?

Elle s'approcha un peu en silence, tout en faisant en sorte qu'elle ne la voit pas. Lorsque la fille se tourna, Elleynah eut un choc. C'était la fille qu'elle avait vu dans son rêve! Alors elle continua de la suivre. La fille se rendit dans une salle qu'Elleynah n'avait pas visité, mais qui avait beaucoup de charme. La table en bois lui rappelait d'une façon flagrante celle d'un des albums que sa mère lui lisait alors qu'elle n'avait que trois ans. Elle avait toujours adoré les histoires. Plus elle observait la fille, et plus il était évident qu'elle avait peur. Elleynah s'avança alors a découvert.

- Bonjour jolie demoiselle. Il n'est pas prudent de traîner par ici... Murmura Elleynah d'une voix douce et rieuse. Vous pourriez faire de mauvaises rencontre...

Elleynah regarda ensuite la jeune fille aux yeux rouges avec son plus beau sourire, guettant quel serait sa réaction.
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Elleynah Den Adel
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Mer 25 Mai 2011 - 21:13
J’étais encore effrayée quand je remarquais des papillons empêtrés dans une toile. Cet endroit devenait a mon gout de plus en plus sinistre et je me sentais de plus en plus solitaire. Lentement, petit a petit, je voyais l'araignée s'approcher du papillon, qui lui même s'agitait et faisait bouger la toile. Le prédateur avançait, lentement mais surement. J'avais les yeux rivés sur chacun des mouvements de ces deux insectes. Le papillon s'agitait encore et encore, vainement. La fin était proche, et il le savait, ce qui ne semblait pas le résigner outre mesure. Au contraire, il se débattait, encore et encore, jusqu’à ce que l'araignée soit juste a côté de lui. J’étais encore fascinée par ce jeu de chaîne alimentaire qui se déroulait a l'instant. fascination morbide, on appelle ça. Je ne pouvais pas détourner le regard, il fallait que je regarde le papillon jusqu’à son dernier souffle.
Je n'aurais jamais sauvé ce papillon de cette araignée, pour la bonne raison que l'araignée aussi doit manger. Manger, être manger, la loi de la chaîne alimentaire. Je ne sauverais pas ce papillon sous le prétexte qu'il est beau. D’ailleurs je n'avais jamais compris cette amour de tous envers les papillons. Si ça avait été une chenille a sa place, personne n’aurait bronché. Au contraire, quand c’était une créature aussi fragile et éphémère et dont l'existence est tellement courte que se faire manger aurait été plus utile qu'autre chose, tout le monde tapait du pied.
- Bonjour jolie demoiselle. Il n'est pas prudent de traîner par ici...
Je sursautai, me retournant vers la propriétaire de cette voix rieuse et pourtant douce, empreinte d'une certaine moquerie qui ne paraissait pourtant pas méchante.
-Oh heu ... Bonjour. dis-je en rougissant et en baissant les yeux. Puis, rougissante, je les relevais, afin de plaquer mes pupilles rouges écarlates sur la jeune fille. Elle avait l'air d'avoir environ mon age, peut-être un peu plus jeune si on regardait ses grands yeux marrons, qui avaient l'air si purs et innocents, mais peut-être un peu plus, quand on voyait sa démarche qui avait un je ne sais quoi de mature et son aisance a se déplacer, a parler et à vivre même, comme si elle connaissait ici tout ce qu'il y avait.
J'essayais désespérément de reprendre contenance et de lui répondre, mais les battements de mon coeur étaient encore trop vifs pour que je puisse esquisser l'idée de commencer a entamer une phrase. Un attendant je lui fis un sourire, qui devait ressembler plutôt a une grimace car j’étais encore sous le coup de la frayeur, avant de me rappeler que je n'aimais pas sourire. Je n'aimais pas ces mimiques que faisaient les gens, ces choses qui ne veulent rien dire car la plupart des sourires ne sont pas sincère, et seraient plutôt intéresses. Je haïssais ces lèvres retroussés en sourires parfois moqueurs et cruels. On a dit plusieurs fois que le sourire était "une clef secrète qui ouvrait les coeurs", mais on a jamais dit qu'elle pouvait les refermer aussi sec, et a double tour. Je repris donc mon souffle et demandais à la jeune fille :
- Ou on est ? Et au fait, c'est quoi ton prénom ?
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Jeu 26 Mai 2011 - 17:51
La jeune fille sursauta et se retourna brusquement. Elleynah n'avait jamais été aussi proche d'elle. Elle pouvait aisément la toucher en levant le bras. Mais malgré l'envie qu'elle avait de se prouver que la jeune fille en face d'elle était bien réelle, ses bras restèrent croisés sur sa poitrine, qui malgré son âge, était déjà parfaitement formée.

- Oh heu ... Bonjour.

La jeune demoiselle rougit, ce qui attendrit encore plus Elleynah. Elle avait l'air d'être nouvelle, à Etiopia. Personne de censé ne se serait aventuré ici. Mise à part elle, bien sûr. Mais Elleynah était prête à tout pour être au calme. Même à faire une sieste dans un lugubre manoir hanté. Oui, les gens pouvaient dire ce qu'ils voulaient, mais elle aimait les rêves étranges, à la limite du cauchemar, qu'elle faisait lorsqu'elle dormait ici. La jeune fille lui offrit un sourire qui ressemblait davantage à une grimace, mais elle ne s'en formalisa pas. Elleynah aimait les filles souriantes. Elle les trouvait tellement plus attirantes, tellement plus... Naturelles. Il était naturel de sourire. C'était le genre de chose que l'on fait spontanément, sans même réfléchir. Le genre de chose que le plus petits des nourrissons est capable de faire. Et puis, on était tellement plus beau avec un sourire collé sur le visage... Mais au plus grand désespoir d'Elleynah, le sourire de la jeune fille disparut aussi vite qu'il était arrivé.

- Ou on est ? Et au fait, c'est quoi ton prénom ?

Elleynah pencha légèrement la tête sur le côté, et observa la jeune fille. Elle ne pouvait détacher son regard de celui couleur de sang de la jeune fille. Elle se souvenait de son rêve, de cette proximité qu'elles avaient toutes les deux... Et elle ne pouvait s'empêcher de penser que la façon dont elle avait très nettement vu cette jeune fille était bizarre. En plus de ça, il y avait ce prénom qui résonnait sans cesse dans son esprit...

- Je... Heu...

Elleynah se racla la gorge, secoua ses longs cheveux couleur ébène, et frissonna. Il faisait très froid, tout à coup.

- Je m'appelle Elleynah, répondit elle finalement. Et tu es dans le pire endroit dans lequel tu aurais pu tomber.

Elle n'ajouta rien d'autre, mais regarda autour d'elle. Elle adorait définitivement cet endroit, mais la présence qu'elle ressentait parfois avait le don de la mettre mal à l'aise. Elle avait mal à la tête. Ce prénom qui résonnait si fort en elle... Elle ne pouvait le faire sortir de son esprit. Et pourtant, elle le devait. Il la brûlait tout entière, la consumait de l'intérieur, comme si ce mot, ces trois syllabes étaient en fait un brasier incandescent dont la chaleur augmentait sans cesse. Pourtant, elle avait froid. Elle était définitivement glacée. Mais cette fraîcheur soudaine ne semblait pas atteindre la jeune fille en face d'elle. Elle se frictionnait le corps, à la recherche de chaleur. Elleynah n'avait jamais autant tremblé de toute sa vie. Elle tomba brusquement à genoux. Le nom résonnait de plus en plus fort dans son crâne. Elle devait le laissait sortir... Même si elle ignorait à qui il appartenait, et même où elle l'avait vu.

- TSUBAKI!
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Elleynah Den Adel
Jeu 26 Mai 2011 - 20:03
Pendant que je reprenais mon souffle, la fille me regardait comme avec amusement, puis attendrissement. Ses yeux jouaient sur mon corps, explorant, parcourant, en imprimant chaque détail afin de lui prouver que j’étais bien réelle. Moi même j'avais du mal a m'en convaincre. Je ne savais même pas si j'avais un corps, si j’étais en vie. Et je doutais encore plus de la fille en face de moi. On aurait dit une de ces créatures envoûtantes et pourtant dangereuses, celle a qui le rouge sang sied si bien ... Un de ces vampires, vivant dans l'obscurité et l'humidité, mais dont l'attirance n'en est que grandissante. Elle me faisait justement penser a ce genre de créature avec son regard amusé. Une prédatrice dans les bras de laquelle il ferait bon de s'abandonner... Un fille qui sait ce qu'elle fait, a la fois dangereuse mais dont le jeu en vaut la chandelle.
Pourtant son regard amusé s'arrête sur mes yeux et leur couleur singulière, qui pouvait effrayer et grâce a laquelle on me comparait aussi souvent a un vampire, ou au moins a un monstre. Ma croissance avait été très rapide, et a 11 ans j’étais déjà formée comme une fille de 13 ou 14 ans, ce qui fut assez lourd a porter ... ainsi aussi on me traita de fille de démon ou on raconta que j'avais passé un pacte avec le diable pour grandir plus vite. Et ce ne fut que le début de mes ennuis ...
Enfin, arrêtée sur mes yeux, elle parut se souvenir de quelque chose, puis prendre peur, pour finalement angoisser.
- Je... Heu...
Elle bafouilla un peu, semblant chercher ses mots. Puis elle fit un mouvement de tête, comme si elle voulait chasser de son esprit mes yeux et leurs prunelles aux couleurs dérangeantes.
- Je m'appelle Elleynah, répondit elle finalement. Et tu es dans le pire endroit dans lequel tu aurais pu tomber.
Quand elle me dit cette phrase, dans ses yeux brilla un éclat presque inquiétant ... si ma théorie du vampire son confirmait, je recommençais a penser que ce jour serait mon dernier. Je la regardais, attendant un mouvement de sa part, un signe qui m'indique que j'allais mourir dans une demi seconde ou que tout ceci n’était qu'une vaste blague ( personnellement, si je mettais ma dignité de côté,j'aurais préféré le second choix).
Je la vis alors trembler de tout ses membres, marmonnant une espèce de formule dans une langue qui semblait de pas exister et être inventée mot après mot, sans règles, sans construction, comme un débit permanent de mots a moitiés mâchés qui s’écoulaient de sa bouche et de ses lèvres si fines. Elle tomba au sol, et ses yeux cherchèrent dans tout les sens, comte pour trouver un endroit où se raccrocher. Je m'approchais alors. C'tait le moment de voir ou non si j’étais réelle et bien charnelle. Je touchais sa peau, lui prit la main, afin de lui signifier que j’étais la, et qu'un monde, réel ou non, peu importe, l'attendait. Sa peau était brûlante et a la fois gelée par endroits. Elle arqua son corps entier et hurla mon prénom.
Je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Je voulais , peut-être étais-je égoïste, qu'elle reste avec moi. Cette demoiselle et son sourire amusée m'avaient tenu compagnie comme personne depuis longtemps. La seule zone d'ombre était mon prénom. Pourquoi l'avait-elle hurlé ? dans me réflexion, je ne remarquais pas que son corps entier s'affaissait sur mes genoux et mes cuisses.
-ELLEYNAH !! Reste avec moi ... dis-je, versant une de mes larmes. Larme, qui, roulant sur ma joue, fit le trajet de mes cils jusqu’à la courbure de mon nez, puis jusqu’à mes lèvres, retroussées dans un rictus que ne ressemblait en rien a un sourire.
Elleynah, toujours sur mes jambes, reprit contrôle de son esprit comme un poupée articulée. Elle bougea une main, puis l'autre. Elle releva la tête, afin de voir mon visage en entier. Elle se remit droite dans le même position que moi, juste appuyée légèrement sur mes épaules. Sa peau, maintenant tiède, était encore en contact avec la mienne. Je sentais son parfum, ses effluves agréables m'en chatouillaient le nez. Sa peau était douce, si douce ...
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Ven 27 Mai 2011 - 18:51
Elleynah n'avait jamais ressentit cette sensation d'oppression auparavant. C'était comme si quelqu'un appuyait sur sa poitrine, pour expulser tout l'air de ses poumons, et qui sait, pour la tuer? La jeune fille aux yeux rouges accouru vers elle, et la prit dans ses bras. Cette réaction la surprit quelque peu. Pourquoi réagissait elle ainsi, alors qu'elles ne se connaissaient qu'à peine? Elleynah était à bout de force. Aussi, elle s'écroula sur les jambes de la jeune fille.

-ELLEYNAH !! Reste avec moi ...

Elleynah regardait la jeune fille, incapable d'esquisser le moindre geste, incapable de vivre. Le froid glacial qui l'enveloppait la maintenait dans un état de semi-conscience. Elle avait l'impression d'être figée entre la vie et la mort. C'était une sensation assez désagréable. Les larmes de la jeune fille penchée au-dessus d'elle la troublaient. Elle ressentait la tristesse sincère de la demoiselle. Comme si pendant quelques instants, elle avait considéré Elleynah comme une amie. Peut être même comme une soeur. Elle l'ignorait. Mais tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle n'était pas indifférente à ce qu'elle était.
Brusquement, elle se retrouva libre de ses mouvements. Elle se redressa pour être à la hauteur de la jeune fille, dans la même position. Elle se maintenait juste grâce à une légère pression qu'elle exerçait sur les épaules de la jeune fille. Elle la regarda dans les yeux, s'infiltrant au plus profond de son âme. Pourquoi le fantôme lui avait-il dit le prénom de la jeune fille? L'ancienne habitante avait-elle voulu la mettre en garde contre quelque chose? Ou peut être était-ce autre chose. Quoi qu'il en soit, elle n'arrivait pas à comprendre ce qui avait motivé l'esprit. Elle n'était aucunement menaçante pour lui. Et si la menace avait été Tsubaki, pourquoi ne l'avait-elle pas directement attaquée? Peut être n'était elle pas réceptive aux ondes de l'esprit, tout simplement. Ou peut être que l'esprit voulait faire passer un message à Elleynah. La jeune fille secoua à nouveau la tête, comme pour ce débarrasser de ses pensées.

- Je n'ai pas l'intention de partir, tu sais, dit-elle en souriant.

Elle avait retrouvé toute son énergie, ou presque, et, pour elle, l'incident était clos. La jeune fille devant elle semblait comme obnubilée par un détail qui échappait à Elleynah. Un détail pourtant important. Mais quoi? Elle l'ignorait. Après tout, cela ne devait pas être si important que ça, puisqu'elle l'avait oublié... Ou alors...

[H.R.P: Au fait, Elleynah a les yeux bleus/gris, et pas marrons... T.T]
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Elleynah Den Adel
Sam 28 Mai 2011 - 9:47
Son parfum m’enveloppait comme si une chape solide s’était déposée autour de nous deux, comme si cet instant précis s’était cristallisé a tout jamais. J'avais peur de bouger, peur de briser le diamant fragile qui composait le temps. Nos coeurs battaient a l'unisson, et je pouvais en sentir les pulsations tellement j’étais proche de sa poitrine blanche et pâle. Chacune de nos respirations étaient synchronisées. Aucune de nous n'osait bouger ou parler, car le silence avait quelque chose de magique, comme ces chanson qu'on interromps pas, parce qu'elles en perdait leur éclat. Dans le manoir entier, on entendait plus que nos souffles saccadés qui trahissaient une angoisse, qui bien que passée, restait dans nos esprits. Surtout dans le mien en fait. Comment connaissait-elle mon prénom ? J’étais certaine qu'elle était solide et physiquement présente, mais un mystère mon tourmentait encore.
C'est a ce moment la qu'elle me fit un sourire, ce genre de sourire a vous réveiller un mort et a vous faire tomber un vivant. Ce sourire que seule une personne généreuse et sincère peut vous offrir, qui vous fait oublier votre humeur maussade de la seconde précédente. Alors moi aussi, je tentais de lui sourire. Cette fois ci, mes lèvres s’étaient retroussées naturellement, comme pour imiter les siennes. Elle était là, j’étais heureuse.
- Je n'ai pas l'intention de partir, tu sais, me dit-elle, son sourire toujours accroché aux lèvres.
Ces paroles me firent sourire encore plus, même si mon sourire semblait encore pâle a coté du sien. Ses lèvres fines et rouges m'hypnotisaient, leurs mouvements me fascinaient, j’étais bloquée sur sa bouche. Cette fille était magnifique. Autant physiquement que moralement. Je n'aurais pas voulu qu’elle s'en aille.
-Encore heureuse que tu restes !, dis-je en riant. Puis je repris mon sérieux et me mis a hauteur de son visage, front contre front. Je ne me lassais pas de regarder encore et encore ses yeux bleus gris, comme le ciel un jour de pluie.
J'avais toujours aimé la pluie, même si elle avait été témoin de mes plus grands malheurs. Peut-être aussi était-ce pour ça que je l'aimais ... elle seule me connaissait. J’étais arrivée a Etiopia un jour de pluie. Avant que des larmes ne perlent a mes yeux, je me repris et lui demandais :
-Et au fait, comment connais-tu mon prénom ?
Son nez contre le mien, j'attendais sa réponse au rythme des battements de son coeur.
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Sam 28 Mai 2011 - 15:12
Elleynah sentait le souffle chaud de la jeune fille sur son visage. Elle trouvait ce contact agréable, bien qu'elle préférât celui de Mei. Elle chassa cette triste comparaison de sa tête. Les deux jeunes filles n'avaient définitivement rien à voir l'une avec l'autre. Il semblait difficile de faire sourire Tsubaki, contrairement à Mei qui riait pour un rien. Non, absolument rien à voir. Mais Elleynah les appréciait toutes les deux pour des raisons différentes. Elle soupira.
Elle aimait la courbe gracieuse et angélique que formaient ses lèvres lorsqu'elle se sentait bien. Son front était collé contre celui de la jeune fille. Ce contact frais et rassurant lui faisait du bien. Elle avait besoin de sentir une autre peau que la sienne la toucher. Une peau féminine, douce, agréable. Ce contact qu'elle n'avait jamais eu, ni de la part de sa mère, ni de la part d'aucunes fille ou femme avant son arrivée ici.

- Encore heureuse que tu restes!

Son rire fit quelque chose à Elleynah. Elle se sentait troublée. Elle avait l'étrange impression que ce rire avait terni avec le temps, qu'il ne ressortait pas aussi naturel et joyeux qu'il l'aurait dû. Oui, derrière tout ça, profondément enfoui, il y avait une douleur. Une douleur que Tsubaki voulait cacher, faute de réussir à l'oublier. Elle ne connaissait que trop bien, cette sensation de solitude, d'étouffement, qui vous coupez du monde. Elleynah n'arrivait pas à détourner son regard de celui de Tsubaki. Elle était comme hypnotisée par se regard sanglant, qui dégageait quelque chose d'à la fois beau et triste. La jeune fille semblait pensive, d'ailleurs. Elleynah voyait des images, des paysages, défiler dans ses yeux. Elle n'en saisissait pas le sens, comme si il n'y avait en fait rien à comprendre. Soudain, les larmes aux yeux, Tsubaki sembla reprendre vie.

- Et au fait, comment connais-tu mon prénom ?

Mais bien sûr! Voilà le détail qui lui avait échappé. Le prénom! Elle n'avait aucune idée de la façon dont elle avait su le prénom de la jeune fille. Il lui était venu comme ça, sans qu'elle ne sache ni comment, ni pourquoi. Que pouvait elle lui dire? Elle ne voulait pas mentir, mais en même temps, la vérité était trop invraisemblable pour qu'elle puisse la lui dire. Elleynah se recula un peu, et s'assit en tailleur sur le sol. Il fallait qu'elle réfléchisse, et vite. Tout ça lui paraissait tellement iréel. Comment pouvait elle lui expliquer ça sans... Sans paraître stupide?

- Heu... Je...

Elleynah referma la bouche. Comment avait elle su le prénom de la jeune fille? Elle ne savait pas. C'était évident pour elle. Tsubaki. Le prénom avait résonné dans son esprit, sans raison apparente. Peut être était-ce aussi en rapport avec son rêve. Celui dans lequel elle guidait Tsubaki sur le "bon chemin". Elleynah fronça les sourcils et baissa la tête, en quête d'une réponse.

- Je... Je ne sais pas, répondit elle finalement. Je n'y avais même pas prêté attention.

Elle était gênée. Finalement, elle remonta ses genoux jusqu'à son menton, et s'appuya dessus. Le regard perdu dans le vague, elle était troublée. Elle ignorait tellement de choses... Tellement de choses...
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Elleynah Den Adel
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Elleynah Den Adel
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Elleynah Den Adel
Lun 30 Mai 2011 - 20:03
J'aimais cette impression d’intimité entre elle et moi. Nous étions toutes les deux aussi proches que deux soeurs, même si on ne se connaissait que depuis quelques minutes, j'avais l'impression qu'elle était comme une siamoise pour moi, à mes côtés, et ce pour longtemps encore. Malgré cela, je ne savais rien d'elle, et plus le temps passait plus elle m'intriguait. Elle m'observait attentivement, tandis que j’étais plongée dans mes réflexions plutôt peu gaies, comme si elle voulait me déchiffrer et comprendre ce que mon coeur ressentait. Mais comment aurait-elle pu alors que moi même je ne le savais pas ? Tout ce que j'avais vécu était comme un fardeau : je ne savais pas quoi en faire, mais il fallait quand même que je le trimbale de tous les côtés, partout dans ma vie, comme des briques essentielles a la construction de ma vie. Ce vieil héritage m'ennuyait. Je ne savais pas quoi en faire, quoi en penser, et comment le comprendre. En fait, plus ça allait, plus je me disais que ce rêve était peut être un bon moyen de m'en débarrasser, de l'oublier, de devenir une nouvelle Tsubaki, sans origines, sans poids sur les épaules, une feuille vierge sur laquelle il fallait tout recommencer.
Quand je lui demandais comment elle connaissait mon prénom, elle se recula comme ...pensive. J'avais peur d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas, qu'elle s'en aille, brisant l’espèce de complicité qui s’était installée entre nous. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille pour ne jamais revenir. Elle avait l'air de réfléchir intensément, comme si quelque chose la gênait. Je ne savais pas ce que j'avais fait de mal, mais j'aurai aimé l'effacer pour qu'elle revienne prés de moi, comme tout a l'heure, comme si nous n'avions aucun souci, comme si tout pouvait s'effacer juste avec sa présence.
- Heu... Je... , bafouilla-t'elle. Je ne voulais pas qu’elle soit gênée. Je voulais qu’elle sache qu’elle pouvait tout me confier. Même si ça paraissait bizarre, je voulais connaître cette fille mieux que maintenant. Qu’elle soit une soeur, un point fixe dans le brouillard qu’était ma vie. Je ne voulais pas qu'elle se sente mal de me parler de quelque chose, qu'elle hésite a m'en parler.
- Je... Je ne sais pas, répondit elle finalement. Je n'y avais même pas prêté attention.
Comment ne pouvait-elle pas savoir si elle y avait reflechi aussi longtemps ? Enfin, je comprenais son désir de ne pas plus m'en dire, même si je ne comprenais toujours pas comment elle savait.
-Tu sais, tu peux tout me dire, lui souris-je, cette fois ci un sourire engageant.
Je me déplaçais de manière a être derrière elle, puis l’enlaçais, comme je l'aurais fait a une soeur. Dans mes bras j'essayais de mettre tout ce que je n'osais pas dire ou pas faire, tout ce que je pensais d'elle. et a quel point, même si je ne la connaissait depuis seulement quelques minutes, elle devenait peu a peu importante.
J'enfouis ma tête dans son cou. Ses cheveux sentaient frais, comme les odeurs de parfum fruités qui restent dans la tête, parfum entêtant mais agréable. Je lui soufflais :
-On est où ici ?
Apres tout, je m'attendais encore a ce qu'elle me réponde : Dans un rêve, ou quelque chose de ce genre. Ou pouvais-je me réveiller ? Et quand la quitterais-je ? Elle paraissait tellement réelle ... Je raffermis la pris de mes bras autour des siens.
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Lun 30 Mai 2011 - 20:50

- Tu sais, tu peux tout me dire.

Allons bon, sa réponse ne lui convenait pas. Il lui était pourtant difficile voir impossible de faire mieux. C'était vrai, au fond. Elle ignorait comment lui étaient venus ces trois syllabes, ce prénom, formé de sons harmonieux, doux. Tsubaki se rapprocha d'elle, pour son plus grand bonheur. Elle aimait le contact de la peau de cette fille, sentir son souffle chaud contre son cou... Elleynah referma ses bras sur la jeune fille. Ce qu'elles avaient inconsciemment vécu ensemble les avait rapprochées, à tel point qu'elles semblaient être inséparable. Elleynah avait l'impression qu'à présent, cette fille qu'elle ne connaissait que depuis une poignée de minutes, avait vécu avec elle le temps d'une vie. Oui, une vie, longue mais pas interminable. Une vie qui au final aura duré le temps d'un rêve. Même s'il s'était agit du plus merveilleux rêve du monde, c'était court, bien trop court pour que des liens aussi forts se soient créés entre elles. Non, c'était impossible. Non, il y avait autre chose. Quelque chose de bien plus puissant qui les unissait. Comme si depuis toujours elles avaient été faites pour être ensemble, main dans la main, serrée l'une contre l'autre. C'était une perspective assez étrange qu'Elleynah avait du mal a accepté. Elle ne croyait qu'à moitié au destin. Et pourtant, depuis son arrivée ici, elle avait eu bien des occasions pour se rendre compte qu'il y avait tout de même quelque chose qui la guidait dans ses pas, dans ses gestes, dans ses mots. Quelques choses qui poussait les plus beaux rêves à devenir réalité, ou bien la réalité à devenir un rêve. Il lui était impossible de déterminer le sens dans lequel ça fonctionnait. Après, peut être qu'elle n'avait absolument rien compris. Il lui suffisait de voir où elle en était maintenant. Serrant dans ses bras une inconnue dont elle ne savait que le nom. En couple avec une fille qu'elle avait rencontré quelques heures plus tôt. Les yeux emplis de merveilles qu'elle n'aurait jamais pu imaginer voir quelques jours plus tôt. Et tout ça dans un manoir hantée, incroyablement glacée, mais le coeur bouillonnant de vie. Sa vie avait brusquement pris une tournure inattendue. Elle s'en était pour le moment prodigieusement bien sortie comparée à d'autres personnes qu'elle avait pu rencontrer. Mais elle n'en était pas moins à bout de nerfs. Elle allait craquer un jour ou l'autre, c'était une certitude. Mais pas maintenant. Maintenant, elle était bien, Tsubaki collée contre elle. Elle se fit l'étrange réflexion que leurs coeurs battaient tous les deux à l'unisson, comme si elle ne formait qu'une seule et même personne. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait cette impression. Mais ce n'avait jamais été aussi flagrant.

- On est où ici ?

Ah, cette fameuse question. La jeune fille lui avait déjà posé. Mais il était vrai qu'elle n'avait qu'à moitié répondu. Voir pas du tout. Elle ignorait le nom exacte de la bâtisse. Elle en savait à peu prés l'histoire. Enfin, les grandes lignes. Plus ou moins... En fait, elle ne savait pas grand chose de cet endroit. Elle y était rentrée par hasard la première fois. Juste parce qu'elle avait besoin de calme, et qu'elle ne le trouvait nul part ailleurs. De plus, l'endroit était étonnamment bien conservé, et elle aimait le confort des lits. Elle aurait presque était prête à y élire domicile.

- Dans un manoir, répondit-elle. Un manoir hantée.

Il n'y avait pas la moindre angoisse dans sa voix. Après tout, la femme qui était morte ici avait connu un sort tout aussi tragique qu'aurait pu l'être le sien. Elle se sentait proche de l'esprit, comme si elle pouvait le comprendre. C'était aussi une raison à l'amour qu'elle portait en ce manoir. Elle se sentait comprise, ici. Même si au fond elle n'en serait jamais sûre. Quoi que... Peut être les rêves étaient-ils destinés à ça! A lui dire qu'elles étaient pareils. Et qu'elle la comprenait. Cette pensée eut le don de faire sourire Elleynah. Malgré qu'elle détestât les gens terre à terre, elle aimait trouver une explication au fait irrationnels. Sentant Tsubaki frissonner dans ses bras, elle resserra légèrement son étreinte, et se mit à la bercer, fredonnant un air doux. Elle était à nouveau dans un état second, incapable de prendre réellement conscience de ce qu'il se passait autour d'elle. Elle entendait le bruit d'une horloge. Puis une cloche. Non, pas une cloche. Une petite clochette, comme celle que sa mère avait pris l'habitude d'accrocher dans ses cheveux quand elle était petite. Elle se souvenait d'une soirée d'été...
Elleynah avait quatre ans. Ce n'était pas n'importe quel jours. C'était la fête de la musique. Le premier soir d'été. Ellenah adorait la musique. Sa mère lui avait attaché de petites clochettes dans les cheveux. Elle les adorait, ses clochettes. Elle avait le don de la rassurer, peu importe la situation. Lorsqu'elle les avait sur elle, elle se sentait en paix. Mais au bout de quelques minutes, son père était entrait dans une colère folle à cause d'un bonbon que lui avait donné un des musiciens, et qu'elle avait malencontreusement accepté. Il lui avait arraché les clochettes des cheveux, et les avait balancé par terre. Ce soir là, elle avait été inconsolable. Et encore aujourd'hui, quand elle y songeait, les larmes lui montaient aux yeux.
Elleynah continua à chantonner, de plus en plus fort, berçant Tsubaki contre elle, comme elle l'aurait fait pour rassurer une soeur.
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Lun 15 Aoû 2011 - 16:50
J'attendais sa réponse, mais ne voulait pas la brusquer. Elle avait l'air si fragile après son évanouissement ... Tellement fragile, comme une poupée cristalline ... J'avais presque peur de la toucher, je ne voulais pas la voir de nouveau s’effacer, s’évanouir comme si j'allais la perdre a nouveau. Même si elle s'en était réveillée sans mal, je ne voulais pas voir encore une fois son visage immobile, comme le visage d'une morte ... Rien que l'imaginer morte me soulevait le coeur.
J'avais l'impression de m’attacher si vite a cette fille ... Pourtant je n’étais la que depuis très peu de temps. Tout ceci me dépassait. En 16 ans de vie je n'avais pu trouver d'amis et en arrivant je rencontrais déjà deux jeunes filles avec qui je me liais d'amitié vite, très vite ...
Ce village avait quelque chose de surnaturel. Même, il me semblait normal qu'il soit surnaturel, tant les choses qui s'y passaient me dépassaient. Ce village par exemple ... ou s’étendaient ses limites ? Se pouvait-il qu'on me retrouve encore ? Je n'avais aucune envie de revoir mon passé ...
J'avais encore le visage dans le cou de Elleynah, son cou qui sentait si bon et sa peau si agréable ...
Je sursautais en l'entendant repondre :
- Dans un manoir, un manoir hantée.
Un manoir hanté ? En voila une drôle d'idée ! Le village entier n’était pas basé sur un manoir j'imagine ... Mais elle avait du mal me comprendre. C'est vrai que ma question n’était pas très précise.
Imaginer le destin funeste de la personne avant moi ne faisait que rendre mon excursion plus lugubre. Avait-elle été tuée par ses proches ? S'etait-elle suicidée par remords, regrets ou encore par amour, ce qui me semblait l'explication la plus romantique ? Ou bien étit-elle morte de vieillesse, sans personne autour d'elle pour lui tenir la main et ecouter ses dernieres paroles ?
Et si ... Et si son fantôme m’apparaissait, la maintenant ?
Des frissons remonterent encore une fois ma colonne a cette idée, je me serrais plus fort contre Elleynah.
-Heu ... Par ou on est, je voulais designer l'espece de village ...
En me taisant, je vis qu'elle s’était concentrée sur un autre bruit, comme perdue dans ses souvenirs. J’écoutais a mon tour et entendis un léger son de ... d'une espèce de clochette cristalline. Cette clochette me rappelait encore une fois que nous étions dans un manoir ayant la réputation d'être hanté, et, j'avoue, j'avais peur qu'un fantôme nous tombe dessus a tout moment. D'ailleurs, ne voyais-je pas une forme plus claire se détacher du mur en face ? Non, ce n’était qu'un reflet de la lune. De la lune ? Il était donc si tard ?
J'entendis alors une mélodie, dans une langue que je ne comprenais pas, que j'aurais dit a première vue ancienne, une mélopée sortie d'on ne sait ou, un son aigu et chaud, rassurant comme la voix d'une mère .... Ce son sortait tout droit de la bouche d'Elleynah, qui avait l'air encore perdue dans ses souvenirs ...
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Lun 22 Aoû 2011 - 16:19
- Heu ... Par ou on est, je voulais designer l'espece de village ...

Elleynah ouvrit lentement les yeux. Elle regardait Tsubaki sans pour autant la voir. Comme si la jeune fille était devenue invisible. Ou qu'elle même était devenue aveugle. Peut être était-ce un peu des deux. Elleynah frémit et secoua la tête pour se ramener à la réalité. Elle regarda autour d'elle comme pour se rappeler où elle était et soupira.
Après quelques secondes, elle sembla assimiler ce que Tsubaki venait de dire. Ca l'étonnait que la jeune fille ne sache rien du tout sur cet endroit. Pourtant, elle aurait pensé qu'elle avait déjà été accueillie par quelqu'un au portail... Apparemment pas. Elle se releva doucement aidant Tsubaki à faire de même. Puis la prenant par la main, elle l'emmena vers une des grandes fenêtres de la pièce. Le paysage nocturne se dessina devant elle. On apercevait une colline un peu plus loin, ainsi qu'une petite chapelle et un cimetière qui semblait plus inquiétant que jamais. Derrière, on pouvait apercevoir les lumières du village. Elleynah resta un instant immobile, scrutant les ténèbres. Puis elle se tourna à nouveau vers Tsubaki, essayant de percevoir ses joies, ses peurs, ses peines et ses maux. La jeune fille n'avait pas l'air rassurée. Qui l'aurait été à sa place? Sans doute personne. A part un fou, peut être. Une folle. Inconsciente de la réalité, de l'endroit dans lequel elle se trouvait. Rassurée, alors que le danger était là. Elleynah était donc folle? Qu'était-ce au juste, cette folie? Que signifiait ce mot? Elle en ignorait le sens. Elle ne savait rien... Rien du tout. Etait-ce ça, être fou? Ne rien connaitre à la vie, au monde? Elleynah détourna les yeux, troublée. Elle ne voulait pas être folle.. Et pourtant, pourquoi était-elle ici? Parce qu'elle était folle.
Devant le regard pesant de la jeune fille, Elleynah prit sa respiration, et se décida à parler.

- Cet espèce de village, comme tu dis, s'appelle Etiopia. C'est un village caché, réservé aux filles qui n'ont pas eu la vie facile. On est toute plus ou moins des rescapés de l'enfer.

Enfer. Encore un mot qu'elle avait du mal à saisir. Elle n'avait pour image que sa "vie" d'avant. Violence. Cri. Sang. Larmes. Mort. Voilà ce qu'était l'enfer. Oui... Parce qu'Etiopia était le contraire du mot Enfer. Elleynah en était persuadée. Sa vie était tellement différente depuis qu'elle était arrivée ici. Plus d'entrave, plus de prison. Seulement la liberté, et la Vie. Elle savait que la solitude était partie. Elle ne serait plus seule. Plus seule avec les ombres qui la menaçaient, et les murmures du vent qui semblaient se moquer d'elle.
Elle attendait les réactions de Tsubaki, ainsi que ses questions. Toutes les nouvelles avaient des questions à poser. Et si personne n'avait su lui expliquer avant où elle se trouvait, et bien Elleynah le ferait!
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Mer 24 Aoû 2011 - 11:34
Elleynah me regardait d'un regard vide. On aurait dit que plus rien de comptait, ni l'endroit ou elle était, ni les personnes qu'il pouvait y avoir avec elle. C’était pour le moins assez stressant et ça me faisait un peu peur. Pendant une seconde, je me demandais si elle n'avait pas été possédée par la femme.
Silencieusement elle me regarda a nouveau, pour bien me voir cette fois ci. Elle se leva, puis me prit les mains afin que moi aussi je me relève en douceur. Je la lâchais afin de m’épousseter puis ceci fait, elle me reprit les mains, me guidant vers une fenêtre qui nous montrait un paysage nocturne du village. Certaines fenêtres encore allumées ressemblaient a des lucioles dans le noir.
Je regardais en bas, puis me rememorait cet affreux rêve ou je m’étais vue tombant, tombant tant et plus, poussée par ma propre mère ... J'en frissonnais. Puis je remarquai sle regard d'Elleynah sur moi. Attendait-elle que je dise quelque chose ? Il est vrai que le paysage etait vraiment féérique.
-Waou. C'est vraiment trop beau., dis-je encore absorbée par le paysage.
Elleynah avait l'air repartie dans ses pensées, fronçant les sourcils, comem en proie a un combat avec elle même. Elle se ressaisit et me fit profiter de sa douce et chaude voix :
- Cet espèce de village, comme tu dis, s'appelle Etiopia. C'est un village caché, réservé aux filles qui n'ont pas eu la vie facile. On est toute plus ou moins des rescapés de l'enfer.
C’était pour le moins intéressant. Chaque jeune fille ici, avait donc des démons, un passé bien trop tumultueux pour continuer a le vivre. Chaque personne ici pouvait comprendre quoique ce soit qu'on lui dise, car il y avait de grandes possibilités qu'il ai vécu la même chose. Chaque personne ici avait souffert, et pourtant toutes gardaient le sourire, toutes s'arrangeant pour communiquer leur bonne humeur aux autres. Et ça marchait ! Etiopia était un petit coin de paradis. Il est vrai que je n'avais pas rencontré toutes les jeunes filles, n'ayant totalement aucune idée de combien on était ici. Je regardais Elleynah, me demandant si je pouvais la noyer de question, quand elle me fit un sourire confiant.
-Il n'y a vraiment aucun homme ? Comment marche l'argent ? Par quoi est régi Etiopia ? Un maire, un président, un roi ? Comment les filles arrivent-elles ici ? Je fis une pause pour reprendre mon souffle, puis me rendis compte qu'Elleynah était une de ces jeunes filles aussi. Une de celles qui avaient souffert, tellement qu'elles s’étaient retrouvées ici.
Je rougis, ne pouvant m’empêcher de penser que je la gênais, mais maintenant j’étais a la fois désolée, car j'imaginais une multitude de passés affreux à Elleynah, en me disant que peut-être l'un d'eux était vrai. Je ne voulais pas passer pour une curieuse, mais la jeune fille avait l'air tellement sereine ... je lui posais tout de même ma derniere question.
-Et toi, pourquoi es-tu ici ? Puis je me repris en lui proposant un echappatoire. Tu n'es pas obligée de repondre tu sais ...
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Mer 24 Aoû 2011 - 16:20
- Il n'y a vraiment aucun homme ? Comment marche l'argent ? Par quoi est régi Etiopia ? Un maire, un président, un roi ? Comment les filles arrivent-elles ici ?

Le sourire d'Elleynah s'agrandit légèrement. Tellement de questions qui se bousculaient dans la tête de la jeune fille... Des questions qu'elle même s'était posée en arrivant ici. Pourtant, elle savait qu'elle n'avait pas réponse à tout. Par exemple, elle ignorait comment marchait l'argent ici. Et d'abord, qu'est-ce que c'était, l'argent? Elle en avait vaguement entendu parler... Ca servait à acheter des objets, de la nourriture... Mais elle n'avait pas le souvenirs d'en avoir déjà vu en vrai. De toute façon, ça n'avait aucune importance. L'argent n'était pas indispensable ici. Et heureusement, d'ailleurs. Sinon, elle se serait rapidement retrouvée dans l'incapacité de faire quoi que ce soit.

Elle réfléchissait à la façon dont elle pouvait répondre à toutes ses questions, en faisant simple. Etiopia en lui même était un concept complexe. Comment quelqu'un à l'esprit trop rationnel pouvait concevoir être dans un village flottant, et se déplaçant au rythme des appels au secours de filles en détresse? Et, comment est-ce que les hommes pouvaient passer à côté de telles merveilles? Elleynah se demandait si sa vie aurait été meilleure si elle avait été un garçon. Ca lui aurait évité bien des problèmes... Mais elle ne serait pas là aujourd'hui. Elle n'aurait pas ce paysage nocturne devant les yeux. Elle n'aurait pas rencontré Tsubaki. Ni Mei. Ni les autres. Non, elle n'arrivait pas à regretter sa vie d'avant. Parce qu'elle savait que c'était l'unique raison pour laquelle elle était là aujourd'hui. Toutes ses souffrances l'avaient aidée à devenir quelqu'un, et seize ans après, elles la faisaient vivre. Elle soupira et replongea son regard à travers la fenêtre poussiéreuse. Avait-elle un jour imaginé que de telles beautés puissent exister? Et qu'elle les verrait de ses propres yeux? Non, jamais. Elleynah avait toujours imaginé qu'elle était vouée à vivre dans les enfers. Pas au paradis. Hors, ici, pour elle, c'était le meilleur des paradis. Rien que pour les paysages, les filles, la liberté... Enfin libre. Après tant d'années, elle était libre. Elle avait du mal à se faire à cette idée. Il était difficile pour quelqu'un qui avait été entravé toute sa vie de se séparer de ses chaînes. Parce que malgré elle, elles avaient fini par faire partie d'elle. Elleynah avait fini par accepter d'être enchaînée. C'était la seule chose concrète qu'elle avait possédé. Et aujourd'hui, bien qu'elle veuille s'en débarrasser définitivement, quelque chose l'en empêcher. Aussi les gardait-elle quelque part en elle, comme pour se souvenirs de ce qu'elle était. Ou pour ne pas oublier ce qu'elle aurait voulu être.

- Et toi, pourquoi es-tu ici ? Tu n'es pas obligée de repondre tu sais ..

La question de la jeune fille la fit sursauté. Elleynah la regarda un instant, pour savoir comment elle en était venue à se poser cette question. Elle n'aimait pas beaucoup parler de son passé, bien qu'il occupe encore presque toutes ses pensées. Ca faisait un peu partie du jardin secret qu'elle gardait profondément ancré en elle. Pourtant, elle s'était promise de donner à Tsubaki les réponses qu'elle même aurait aimé avoir. Mais elle n'avait eu personne pour poser ses questions. Personne. Elle demeurait seule, avec son esprit tourmenté. Peut être aurait-elle pu demander à Mei. Mais la jeune fille n'avait pas l'air d'en savoir infiniment plus qu'elle sur Etiopia. Et puis, l'image qu'elle se faisait du village était tellement... Magique! Pour rien au monde elle n'aurait voulu perdre ça. C'est aussi pour ça qu'elle préférait ne pas poser trop de questions. Mais elle comprenait tout aussi bien ceux qui avait besoin de savoir, comme Tsubaki. Elle alla donc s'asseoir sur le rebord de la fenêtre, et invita Tsubaki à la rejoindre avec un sourire doux et rassurant. Puis elle se racla la gorge, comme si elle s'apprêtait à raconter une histoire fabuleuse à un enfant.

- Je vais d'abord commencer par répondre à tes premières questions, d'accord?

Sa question n'en était pas vraiment une. Elle lançait juste une invitation à la jeune fille pour qu'elle l'écoute attentivement. Non pas que ça la gêne de devoir répéter. Mais elle aimait bien se faire comprendre du premier coup. Ca lui laissait le loisir d'approfondir après.

- Pour commencer, ce village est exclusivement réservé aux femmes. Donc non, il n'y a aucun homme. Seulement des femmes, qui aiment les femmes.

Elle marqua une pause, comme troublée. Elle ne savait pas pourquoi elle en était venue à aimer les femmes. Etait-ce depuis toujours? Ou de voir son père taper sa mère? Peut être aussi était-ce à cause de son oncle... Ca encore, elle ne saurait jamais. Mais au final, ça n'était pas vraiment important. Ca aussi, ça avait un petit côté magique qu'elle ne voulait pas perdre. Elle aimait Mei, était heureuse avec elle, et c'était tout.

- Pour l'argent, reprit-elle, je ne sais pas très bien... A vrai dire, je n'en ai pas encore eu l'utilité depuis que je suis ici. On a tout ce dont on a besoin, à commencer par l'hôtel. De quoi dormir, se laver, manger... Enfin, l'essentiel. Moi je n'y vais jamais. Sans doute à cause de mon passé.

Elle se tut un instant, comme perdue dans ses pensées. Elle n'avait pas été habituée au confort d'un hôtel, ou au contact permanent avec d'autres filles. C'était sans doute ce qui la gênait le plus.

- C'est une maire qui dirige le village, d'après ce que je sais. La mairie se trouve en face de la place centrale, vers le portail. Et donc, ça nous amène à notre dernière question. Tu as sans doute remarqué que tu es entrée ici par un portail? Et bien. Etiopia est en fait un village magique. D'après ce que j'ai compris, il flotte, et est invisible aux yeux de tous ceux qui vivent encore sur Terre. Lorsqu'une fille est en danger, ou que sa vie est menacée, le portail apparaît devant elle, et si elle choisit d'y pénétrer, elle se retrouve ici, à Etiopia.

Elle laissa son regard se perdre. Pourquoi était-elle là? C'était une longue histoire. Longue et douloureuse. Et puis, elle ne savait pas exactement ce qui avait poussé le portail à apparaître. Peut être était-ce toute sa vie, ou simplement...

- Et je suis ici parce que depuis quand j'étais petite, ma mère et moi nous faisions battre par mon père. Un jour, il l'a frappé tellement fort qu'elle en est morte.

Un éclair de tristesse traversa son regard. La mort de sa mère avait provoqué un tsunami dans son âme, et encore aujourd'hui, elle en subissait les conséquences.

- Mon père m'a abandonné, et j'ai été envoyée chez mon oncle. Le jour avant mon arrivée à Etiopia, il avait invité des amis. Ils m'ont attrapés, déshabillés, et...

Elle ne pouvait se résoudre à finir sa phrase. Ca lui faisait trop mal. Elle avait trop honte. Elleynah, parasite impure, source d'ennuie. Cause du décès de sa mère. Elle avait fini par se dire qu'elle méritait tout ce qu'elle avait vécu. Depuis sa naissance, elle avait tout mérité. Tout. Pourtant elle n'avait jamais rien fait de mal. Jamais! Des larmes de rages bouillonnaient sur ses joues.

- Après ça, ils m'ont jeté dans un lac, me croyant morte. Et c'est là que j'ai vu le portail.

Elle regarda Tsubaki, le visage ravagé par les larmes, mais lui sourit malgré tout, comme si rien de tout cela ne comptait plus pour elle. Elle essuya ses larmes et se leva d'un bond. Elle avait retrouvé sa bonne humeur habituelle et fixait la jeune fille avec un sourire heureux, derrière lequel se cachait un océan de tristesse qu'elle seule pouvait voir. Elle ne voulait pas partager sa peine avec les autres. C'était inutile. Complètement stupide. Personne ne pourrait la comprendre, de toutes façons. Elle en était convaincu. Comme pour la contredire, son ventre grogna. Elle se mit à rire.

- J'ai faim, pas toi?
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Ven 26 Aoû 2011 - 0:16
Elleynah avait l'air perdue dans ses pensées apres mes questions. Pourtant,elles n'etaient pas si compliquées. J'avais plutot l'impression qu'elle se rememorait des souvenirs ou des opinions pls ou moins ( et plutot moins ) heureuses. J'hesitais vraiment a l'interrompre et lui posais tout de même cette derniere question, quand elle me regarda, l'air perdu. Puis elle se reprit et son visage redevint comme avant, elle me fit même un sourire.
Elle se racla la gorge, comme pour effacer toute trace d'un sanglot encore contenu a l'interieur ,puis se lança.
- Je vais d'abord commencer par répondre à tes premières questions, d'accord?
Je hochais la tête, comme une enfant a qui on va lire Blanche Neige.
- Pour commencer, ce village est exclusivement réservé aux femmes. Donc non, il n'y a aucun homme. Seulement des femmes, qui aiment les femmes.
La phrase entra dans ma tête, puis ressortis,puisje me reconcentrais sur ce quelle venait de dire. Des femmes qui aimaient les femmes. DES FEMMES,qui aimaient d'AUTRES FEMMES.
Je devais a l'instant avoir la bouche grande ouverte. Toutes les filles qu'elle avait rencontré jusque la aimaient donc les femmes ? J'etais plus choquée que degoutée.
A y reflechir, cela ne me deplaisait pas trop. C'etait tout nouveau pour moi, et ça expliquait peut être que certaines filles m'aient plus attirées que d'habitude.
Je me disais que les hommes me manqueraient,quand je repensais a cette fameuse nuit pluvieuse... Non, plus jamais, PLUS JAMAIS je ne voulais être touchée par un homme. J'allais être bien a Etiopia,j'en était convaincue.
J'etais encore en train d'y reflechir alors qu'Elley continuait, je ne compris donc que la fin de la phrase, mais je devinais quand même qu'elle parlait de l'argent. Elle enchaina sur mes deux dernieres questions.
- C'est une maire qui dirige le village, d'après ce que je sais. La mairie se trouve en face de la place centrale, vers le portail. Et donc, ça nous amène à notre dernière question. Tu as sans doute remarqué que tu es entrée ici par un portail? Et bien. Etiopia est en fait un village magique. D'après ce que j'ai compris, il flotte, et est invisible aux yeux de tous ceux qui vivent encore sur Terre. Lorsqu'une fille est en danger, ou que sa vie est menacée, le portail apparaît devant elle, et si elle choisit d'y pénétrer, elle se retrouve ici, à Etiopia.
Un portail magique ? De mieux en mieux. Mais c'est vrai qu'a y reflechir, c'etait exactement commeça que ça s'etait passé pour moi,et pour la jeune fille que j'avais rencontrée au portail. La magie avait donc une place dans ce village ... C'est vrai qu'il flottait un parfum de magie dans l'air.
-- Et je suis ici parce que depuis quand j'étais petite, ma mère et moi nous faisions battre par mon père. Un jour, il l'a frappé tellement fort qu'elle en est morte.
Elle marqua une legere pause, et je crus qu'elle allait pleurer. Je m'approchais d'elle, la pris dans mes bras pour qu'elle sache que j'etais la, pour elle, quand elle le voulait.
-- Mon père m'a abandonné, et j'ai été envoyée chez mon oncle. Le jour avant mon arrivée à Etiopia, il avait invité des amis. Ils m'ont attrapés, déshabillés, et...
Je ne la comprenais que trop bien. Nous avions vecu la même chose. Je ne pus m'empecher de verser quelques larmes en l'imaginant dans la même situation que moi cette nuit la. Je ne savais plus si je pleurais pour elle,pour moi, pour nos souillures,pour nos malheurs, ou encore pour le tout.
- Après ça, ils m'ont jeté dans un lac, me croyant morte. Et c'est là que j'ai vu le portail.
Sa voix me fit relever la tête,et je remarquais qu'elle pleurait autant que moi. Ses larmes scintillaient a la lueur de la lune,et le spectacle etait d'une tristesse poignante, vraiment magnifique.
Je n'osais plus la toucher,et elle essuya son visage tandis que j'essuyais le mien. Elle me sourit,ce genre de sourire qui fait croire que tout va bien. Puis elle ecouta son ventre grogner et rit:
J'ai faim, pas toi ?
Maintenant que tu le dis... J'entendis mon ventre grogner comme en echo.
En tout cas merci pour toutes ces reponses,et surtout pour ton honnêteté, m'inclinais-je en lui souriant.
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