Le passé ressurgit toujours (Pv Misato)

Dim 7 Mar 2010 - 19:10

Linia était à l'entré d'un petit bout de forêt, ou d'un bois. Elle le regarda un moment, cherchant à voir si la lumière perçait le feuillage. Apparement oui... mais ce ballade seule en forêt c'était tristounet... Elle grimpa sur une branche avec difficulté, ce stabilisa avec tout autant de difficulté, et regarda de l'autre coter que que la forêt, songeuse. Elle sentait les souvenir de son pays et son enfance lui revenir... Son ancienne maison, avec son parrain... ses parties de cache-cache dans le jardin... et Surtout, cette fille... La nièce du voisin... cette fille si intrigante, cette fille que Linia à toujours voulue approchée, et dont elle devait esquiver la surveillance parentale pour pouvoir la voire.

Depuis qu'elle était arriver, son visage lui réapparaissait sens cesse à l'esprit lorsqu'elle fermait les yeux, et elle sentait sa présence partout où elle allait, que ce sois au fond d'une grotte, dans sa chambre au rebord de la fenêtre, discutant avec Nyoko. La nuit elle avait rêver de cette fille qu'elle n'avait pas revue depuis presque 10 ans... et elle la revoyait seulement maintenant... elle n'arrivait même plus à ce souvenir de son nom il y a à peine deux jours, et maintenant elle s'en souvenait : Misato.... C'était étrange...

" Qu'est-ce qui m'arrive bon sang... "

Elle donna un coup de tête dans l'arbre, fermant les yeux. Et à ce moment même l'image de cette fille, et pour une fois, plus vieille, à peu près son âge, lui apparue à l'esprit. Elle sursauta et tomba de l'arbre, à 3 ou 4 m de hauteur, ce faisant asser mal mais sans plus. Elle rampa vers l'arbre pour s'appuyer contre le tronc afin de se relever. Lorsque ce fut fait, elle épousseta ces vêtement, habiller d'une min jupe noir, d'un t-shirt noir.

Une fois fait elle tourna la tête vers la forêt, continuant de s'appuyer à l'arbre, et regarda le vide la forêt, posant sa main sur son coeur... Cela ressemblait justement à son coeur, vide de sentiment... Elle resta ainsi mélancoliquement...

Dim 7 Mar 2010 - 20:06

- Quand la digestion va, tout va.

Misato regardait la télévision, dans sa chambre. La série qu'elle aimait tant, le destin de Diana, venait de finir. Et maintenant, elle écoutait la publicité, sans vraiment y faire attention. C'est la publicité sur le yogurt LC1 qui lui fit réagir. Elle detestait cette publicité. Alors elle éteignit l'écran avec force, posa la télécommande sur sa table de verre, enfila ses bottes de poils noires, pris sa doudounne blanche et sortit.

Sa digestion allait très bien, mais ce n'était en tout cas pas grâce à ce foutu yogurt. Elle allait bien parce qu'elle mangeait ce qu'elle voulait, quand elle voulait, et parce qu'elle se promenait dans le village souvent, pour aérer son corps. Oui, c'était son infirmière Kira qui lui avait donné ce traitement. Euh...Enfin...elle n'avait pas dit que Misato devait manger ce qu'elle voulait quand elle voulait. Mais bon...c'est presque pareil.

Alors la jeune maire, malgré le froid, alla marcher un petit peu du côté de la petite forêt. Là-bas, elle se sentait libre, écoutant le champs des oiseaux, et, en cette saison glacial, sentant la brise fraiche effleurant son visage, ou emmelant ses cheveux roses. Oui, cela dependait de la force du vent. Elle arriva à l'entrée du petit bois et aperçut, au loin une demoiselle tomber d'un arbre. Elle sursauta instinctivement, et fut inquiète lorsqu'elle remarqua que la blessée rampait pour s'adosser au tronc. Et tout d'un coup, un flash lui revint.

C'est vrai, elle avait l'habitude, un temps, de voir des chutes provenant d'un arbre. C'était l'époque où elle avait été adopté par cet homme grincheux. Elle avait une voisine qui adorait monter aux arbres, mais qui tombait souvent. Misato le savait, car elle espionnait la petite fille de sa fenêtre de chambre. Sa chambre qui était enfait le grenier. La première fois, elle avait eu envie de sauter du toit pour aider sa voisine, mais en avait été incapable, sa fenêtre étant tellement rouillée qu'elle ne s'ouvrait pas. Puis, elle avait l'habitude de la voir tomber et ne s'inquiétait plus pour elle. Misato n'avait pas le doit de la fréquenter, son tuteur ne supportant pas le tuteur de la demoiselle en question.

Alors, Misato rigola un petit peu et avança doucement vers l'arbre. Et plus elle s'approchait, plus elle reconnaissait la crinière rouge-orange de la demoiselle. La maire n'en était pas sûr, mais pourtant...elle avait eu ce flash et maintenant ce sentiment...Alors elle marcha plus vite et arrivant derrière la jeune fille à terre, regardant au milieu de la forêt et ne l'apercevant donc pas, elle posa sa main sur son épaule, pour que celle-ci se retourne...

Lun 8 Mar 2010 - 15:20

Linia sentit une main ce poser sur son épaule, et par simple réflexe posa la sienne dessus avant de ce retourner, en faisant un léger bond. Cette main là était bien réelle, mais à qui appartenait-elle? Elle regarda de haut en bas la personne ce tenant devant elle, mais trébucha et tomba sur les fesses à cause de sa surprise doublé du fait que cette personne, elle venait de la voir en pensée, et qu'elle l'avait ressentit partout où elle allait. Elle ce frotta le bas du dos, de douleur, regardant sur quoi elle avait atterrie. Elle avait entendue "clac" lorsqu'elle tomba sur le sol. Elle avait casser une branche morte de l'arbre en tombant.

Elle resta par terre à regarder la jeune femme, avant de bégayer stupidement.

" Mi... Mi... Mi... Misato? " Elle ce frotta l'arrière de la tête gênée. " C'est bi...bi...bien ton nom... Misato... ? "

Elle ce releva, et s'adossa à l'arbre. Elle regarda un peu mieux le visage de la jeune fille, fronçant les sourcils. Son coeur battait la chamade, et elle n'avait pas ressentit l'envie de parler autant avec quelqu'un depuis longtemps. Si c'était effectivement elle, malgré le fait qu'elles n'aient jamais été véritablement amies, elle connaissait quelqu'un ici, une voisine... Elle s'approcha alors de son interlocutrice, lui prenant une main dans la sienne.

" Misato! Je suis sûre que c'est toi! Depuis mon arrivée hier, je ressens partout ta présence, et là je te tombe dessus! C'est moi, Linia, la petite voisine! Pas très débrouillarde, maladroite aux points de ne pas trébuchée aux moindres obstacles! " Elle serra la main de Misato dans la sienne, m'autre venant sur son buste comme pour ce désigner elle même. " C'est toi qui m'a amenée ici? Cela fait maintenant presque 10 ans... Voisine pendant 8 ans, et c'est la première fois que je peux t'approcher aussi facilement... C'est bien toi qui m'a amenée ici hein? "

Elle avait mal à langue tellement elle parlait et qu'elle n'en avait plus l'habitude, mal aux cordes vocales aussi... Et elle ce sentait... bien.... heureuse...? Elle ne savait pas vraiment décrire ce qu'elle ressentait, mais cela suffisait à faire battre son coeur à plein régime.

Mar 9 Mar 2010 - 20:18

* CRAAAAACK *

Une branche d'arbre craca sous le poids de la jeune demoiselle s'écrasant au sol, apercevant par surprise Misato. C'était bien elle. Il s'agissait bien de la petite voisine qui habitait un instant à côté de la barraque de la maire. Bien sûr, c'était quand elle était encore sur terre. La période durant laquelle ses parents adoptifs étaient morts, et qu'elle avait été recueillie par le frère de sa mère. Cet homme était aigri, la violentait tous les jours, et ne lui permettait donc pas d'approcher la petite voisine, qui avait un père tout le contraire de lui.

Linia begaya le prénom de la jeune maire, puis lui prit sa main et commença à parler, parler...Elle avait l'air heureuse, excitée et complètement chamboulée. D'ailleur, elle semblait avoir compris que si elle était à Etiopia, c'était parce que Misato l'avait en quelque sorte décidé. Ce fut une première pour la jeune Etiopienne. Jamais personne n'avait déduit qu'il s'agissait de la maire elle-même qui recueillait les coeurs en détresses sur la terre ferme. Et pourtant, la petite Linia semblait le savoir. Linia...oui elle s'appellait comme ça. Elle avait entendu tellement de fois le vieil homme l'appeller ainsi, alors qu'elle jouait dans l'arbre de son jardin et qu'elle devait aller manger.

- Linia ?

Misato, après le long discour de la jeune nouvelle, prit la parole sur un air tout autant étonné que son interlocutrice. Elle s'y attendait presque, mais ça en était incroyable. Elle ne pensait pas retrouver quelqu'un de son entourage sur Etiopia. Elle avait trouvé Mio, mais...c'était différent. Celle-ci était reliée à sa famille mais elle ne l'avait jamais connue au paravant.

- Oui...c'est moi...Misato...la voisine...et je...je t'ai amené ici euh...oui...oui bien sûr...même si c'est pas vraiment moi...enfin...comme ça fait longtemps...c'est incroyable de te trouver ici.

Misato s'arreta net et mis une main, celle qui n'était pas dans celle de Linia, sur sa bouche. Elle l'avait tutoyé comme si elles se connaissaient depuis toujours et qu'elle avaient été super proche un temps. Pourtant...elle ne s'étaient jamais parlé au paravant. Misato pensait même que la petite voisine n'avait jamais remarqué son insignifiante présence.

Mer 8 Déc 2010 - 17:32

Linia sentit une légère hésitation chez son interlocutrice. Elle posa sa main sur le poignet de Misato, le poignet de la main qui lui cachait la bouche, pour l'écarter de là. Elle lui sourit amicalement comme pour dire qu'elle ne devait aucunement cacher ses mots. Elle lâcha ses deux mains pour allez vers un arbre et poser sa tête contre le tronc de celui-ci. Elle sentait le rouge monter sur ses joues jusqu'à ses oreilles. Elle ferma les yeux avant de dire.

" J'ai l'impression que tout ici porte une trace de toi.... c'est bizarre non? Quoi que... ce monde en lui même est étrange. Une arrivé inexplicable, on est presque attendue... Tout le monde ici à l'air de se sentir bien tout le temps, moi y compris... Mais je suis sûre que si toi tu es triste, alors tout ici prend un arrière goût de tristesse non? Ce n'est que de la théorie évidemment..."

Linia parlais, pour ne rien dire. Juste pour discuter et forcer Misato à rester avec elle. Elle se tourna vers elle en s'adossant à l'arbre. puis regarda le ciel. Elle demandait si tout le monde voyait Misato dans ses songes en arrivant ici... c'était possible. Mais étrange tout de même...

Pourtant, elles ne se connaissaient que de leur enfance. Même si certains traits ne change pas, il est difficile de penser à quelqu'un, à le voir dans ses songes. Et surtout, à reconnaître cette personne au premier coup d'oeil. Et si elle était liée à toutes les filles de cet étrange monde? Elle ravala sa salive avant de demander.

" Je me demandais... Si toutes les habitantes, les jeunes habitantes, n'était pas liée d'une quelconques façon à toi? Des filles ayant vécus de la même façon que toi, étant de ta famille, même la plus éloigner, des filles que tu à rencontrer... Car je n'ai encore vue aucun homme ici, je suppose qu'il n'y à que des femmes d'après se que l'on m'à dit... "

Linia se mordait la lèvre inférieur d’excitation de savoir si elle avait raison ou non. Si elle avait raison, sa prouverait que les gens avait tort, et que la magie et les légendes existe! Sinon, bah elle trouverait un autre moyen de prouver au monde que c'était le cas.... et aussi elle voulait savoir si elle était liée ou non à Misato....

Jeu 9 Déc 2010 - 17:01

Misato n'arrivait toujours pas à y croire, c'est pour ça que ses gestes étaient lent, comme si son corps entier flottait dans l'atmosphère. Comme si ses membres volaient au rythme du vent. Elle vu Linia s'écarter d'elle, et aller poser son visage rougit, sûrement par le froid, contre l'écorce du grand arbre sur lequel elle était précédemment assise. La maire se contenta de la regarder, depuis où elle était, et de l'écouter attentivement. Ce que disais son ex jeune voisine était tellement poétique. Elle-même n'avait jamais pensé à un rapprochement du genre, entre son village et son humeur. Il était vrai que sa force physique en était grandement affecté, car ses shacras étaient en quelque sorte la nourriture d'Etiopia. Elle trouva ça tellement joli, qu'elle s'avança doucement et posa une main contre l'arbre, comme si elle voulait le caresser et le remercier d'être là.

- La nature reflète mon état d'âme, il est certain. Mais elle reflète également l'état d'âme de toutes ses habitantes. Les lieux apparaissent au fur et à mesure des nouvelles venues. Dernièrement, une forêt de bambou a émergé derrière l'église. Ce village est toujours rempli de surprise. De belles, surprises.

Elle sourit et regarda au loin, en direction de l'église justement. Des oiseaux blanc volaient tout autour du clocher vert. C'était harmonieux. Elle senti alors quelque chose lui grimper sur la main et instinctivement, elle l’ôta de l'écorce rapidement, presque violemment. Elle remarqua alors qu'il s'agissait d'une jolie chenille jaune avec plein de poil. On aurait presque dit une peluche. Elle voulait sautiller partout et la montrer à Linia, mais comme première retrouvaille, ce n'était sûrement pas le bienvenu. Surtout que la norvégienne lui avait posé une question sérieuse.

- Toutes ses filles ne sont pas liées à moi. Mais nous avons toutes vécues différentes choses dans nos vies qui font que nous avons des points communs. Je ne connaissais personne jusqu'à présent. Tu es la première. Et j'avoue que j'en reste étonnée. Finalement, comme le monde est petit.

Elle avait dit ça en s'approchant de Linia, peut être pour que celle-ci voie la magnifique chenille jaune sur sa main.

- Tu es arrivée hier? C'est pour ça alors que j'ai eu des visions de toi ces jours. Tu es bien installée? Tu as rencontré des demoiselles? Visité un peu les lieux?

Misato était curieuse de savoir comment Linia trouvait ce village. Elle était fière jour après jour de sa transformation, et espérait pouvoir accueillir le plus de jeunes filles en peine.

* Mme Okazaki. Voir le sourire de toutes ces jeunes femmes vous rend heureuse, n'est-ce pas? *

Jeu 30 Déc 2010 - 22:46

Linia se mit à rougir sans aucune raison. Enfin si. Misato avait eu des visions d'elle, se qui veux dire qu'elle pensait à elle. Cela faisait longtemps que personne n'avait penser à Linia. Cela lui faisait chaud au coeur. Elle aimerait bien que Nyoko pense à elle aussi, cela prouverait qu'elles sont amies... enfin amies étaient fort comme mot, elles ne se connaissaient que d'hier... M'enfin bref, elle pensait qu'elle s'entendait bien avec elle. Et Misato n'était pas non plus réellement une amie. Elle l'avait parfois aperçue à sa fenêtre, pour sourire et faire de grand signe, ou demande à son oncle pourquoi la petite fille restait à sa fenêtre sans venir jouer avec elle. Et la petite fille de l'époque ne pouvait réellement avoir quitter Linia, elle se demandait encore pourquoi les gens refusait souvent de jouer avec elle.

Serrant les poings elle posa sa tête contre le tronc de l'arbre, fermant les yeux. Elle attendit un instant, que sa voix ne sois pas prise comment celle de quelqu'un qui pleure, pour dire simplement.

" Dit moi... pourquoi tu n'es jamais venue jouer avec moi... "

Cette question si banale, parlant d'un souvenir datant de plus d'une dizaine d'année, pouvait paraître pour n'importe qui aussi stupide que de demander à un chien pourquoi il dort. Pour Linia, cela représentait presque le symbole de sa venue ici. Elle ne savait pas encore si elle pouvait repartir, et si oui, si elle le ferait. Pour retourner où? Ici elle se sentait bien... mais elle ressentait quand même un certain malaise quand elle y réfléchissait. Se pouvait-il que tout sois liée à cette question? Elle essuya ses yeux, pour se tourner vers Misato.

" Pourquoi?... "

Et sa voix était plus profonde, laissant à penser que sa première question attendait une réponse du passé et du présent. Elle voulait évidemment savoir pourquoi elle ressentait un malaise ici, dans ce village, un malaise si infime, mais présent. Et cela semblait l'obséder plus que tout. Elle posa son regarde dans celui de Misato, n'étant plus celui d'une Linia heureuse, mais celle d'une enfant perdue. Une certaine crainte pouvant y être lue.

Se tordant les doigts, elle détourna le temps d'une seconde le regard, prouvant le fait qu'elle était intimidée. Elle tremblait légèrement, et se mordait la lèvre fréquemment, ou portait un doigt à ses dents pour mordiller le coter du doigt. Elle ne tenait pas vraiment en place, attendant une réponse, elle bougeait, et ne semblait pas impatiente, mais terrorisé de la réponse. Ce comportement si enfantin, pouvait rappeler celui que l'on a lorsqu'on demande un service gênant à quelqu'un. Tout être vivant avait déjà retombé légèrement dans l'enfance devant des questions embarrassantes. Mais Linia ressemblait plus à une enfant dans un corps d'adolescente, cas une ado avec une attitude d'enfant sur le coup.

(HRP : Je sais, j'ai mis du temps, désolé!)

Jeu 17 Fév 2011 - 14:49

La petite chenille jaune bougeait tout doucement sur le dos de la main blanche de la maire, ce qui lui provoquait des petits frissons, et parfois même l'envie de secouer sa main. Mais elle ne le fit pas et continua de regarder Linia, puis la chenille, puis Linia et...la chenille mais re Linia très vite, car évidemment elle ne devait pas commencer à être totalement obnubilée par la présence du petit animal poilu. Elle ne s'attendait pas vraiment à une question si directe, et si pleine d’émotion de la part de la petite. Peut être parce qu'elle était tout heureuse et ne se rendait pas compte que d'autre personne pouvait ne pas l'être. Ou peut être parce que l'image qu'elle se faisait de sa jeune voisine norvégienne était une image d'une jeune fille souriante qui sautait dehors, son visage rayonnant sous le soleil. C'est pourquoi elle sursauta légèrement et laissa place au silence un petit moment.

Elle avait baissé sa tête, et laissé tomber sa main le long de son corps. La petite chenille jaune avait à ce moment là, du tomber de sa main, car elle ne ressentait plus les légers chatouillements. Linia avait réussi à lui faire repenser à cette triste période de sa vie. Ce n'était un rien un choix, mais une sorte d'obligation, de contrainte qu'elle avait eu étant petite. Cet homme, celui qui l'avait adopté à la mort de ses parents adoptifs...il ne lui permettait en aucun cas de sourire, de s'amuser, ou de sortir. Misato devait être sa servante, et lui obéir au doigt et à l'oeil. Si elle faisait un pas de travers, elle était punie sévèrement et elle en gardait beaucoup de séquelles.

Dans la voix de Linia, la maire entendait une sorte de déception, de tristesse, de solitude. Misato n'avait jamais imaginé que, si un jour elle lui parlerait, ce serait ce genre d'émotion qu'elle endenterait se dégager de cette jolie personne. Elle était tellement contente d'avoir une voisine à ses côtés, qu'elle n'avait pas pensé que celle-ci pouvait être triste en la voyant enfermée à l'intérieur. C'est pourquoi elle serra légèrement les points, et la tête baissée elle dit dans un souffle :

- Je ne pouvais pas...je n'avais...pas le droit...

Elle s'en voulait de n'avoir jamais pu sortir, elle s'en voulait de répondre aussi tristement, elle s'en voulait de voir une Linia auparavant si joyeuse, si perdue. Elle s'en voulait de plusieurs choses et elle resserra les points plus fort. Elle leva la tête alors violemment, ses cheveux rebondissant légèrement au rythme du vent et retombant sur son visage :

- Je ne pouvais pas sortir. Je ne pouvais pas. Je...je t'espionnais depuis ma fenêtre et m'imaginais tous les jours de te faire des signes de main, et de venir m'amuser avec toi. Dans le jardin...

Des minuscules larmes apparaissaient en bas des yeux de la jeune Okazaki. Elle amena ses index à son visage pour les enlever gracieusement, puis esquissa un faible sourire en se répetant dans sa tête incessamment :

* C'est du passé. Tout ça c'est du passé. Tu as créé ton présent. Tu as créé ton futur. Et il n'y a que ça qui compte. *

- C'est du passé...

Dit-elle pour se rassurer, mais aussi pour rassurer la jeune Linia qui semblait autant tendue qu'elle. Cela la faisait sourire légèrement, mais ce sentiment qu'elle avait ne surpassait pas entièrement cette mélancolie, donc elle ne rigola pas.