Statue de glace. [P.V Mee][TERMINÉ]

Ven 10 Déc 2010 - 23:07

Alors...Comme je le disais dans un partage de pensée par écrit précédemment, je m'étais fait renverser par une voiture. Non seulement je n'ai pas eu le temps de me relever , mais en plus, je n'ai pas eu le temps de voir le chauffard qui m'avait renversée. Pourtant, j'étais sur les lignes PIÉTONS, pas carrément dans la rue. Y'a de ces imbéciles, j'vous jure. Alors bon, dans mon inconscience, j'ai été forcée de rejoindre une drôle de lumière. Ouais, parce que quand on perd connaissance parce qu'on s'est fait rouler sur le corps, et bien, il n'y a qu'un seul chemin, en ligne droite, et pas possible de faire marche arrière. Je me retrouvais coincée dans un tunnel blanc (et en plus, ça faisait mal aux yeux) alors je pris une grande décision : J'allais avancer.

Je fis un pas...Et puis deux...ET PLUS DE TUNNEL DU TOUT. Alors là, j'étais vraiment paumée. Moi qui croyais que le chemin du paradis était facile, alors je me gourais mais pas qu'un peu. Il faisait sombre, très sombre. Je n'arrivais plus à bouger mes membres, ils étaient tout engourdis. J'avais la tête qui tournais et une irrésistible envie de dégobiller tout ce que j'avais avaler au déjeuner. Soit l'équivalent d'une moitié de cafétéria publique. (Ouais ouais, j'ai un HYPER GIGA GROS appétit, pour une personne autant minuscule, c'est surprenant.)

Le mieux à faire avant d'ouvrir les yeux, était de faire une évaluation auditive et olfactive de cet endroit. Ça sentait le froid. Et il faisait très froid ! Genre, l'hiver vient nous faire ~~chier~~ au paradis maintenant?! Quelle connerie. Lorsque mes membres se sentirent moins engourdie, je ressentis un graaaand froid. J'étais étalée sur de la neige, en vêtement d'été. J'ÉTAIS EN ENFER. Je n'osais même pas ouvrir les yeux. Je redoutais ce que j'allais voir. D'énormes bonshommes de neige devaient se promener partout, avec des balais pointus pour nous torturés, tout ça en chantant d'horrible cantiques de noël. Brrrrr. Je déteste le froid.

Autre constat : c'était silencieux. Je n'entendais que le vent, la douce brise hivernale qui me projetait mille flocons, menaçant de m'enterrer vivante. J'ouvris donc les yeux, dans une tentative désespérée de sauver ma pauvre vie.

Ce que je vis me paru d'abord familier, puis ensuite, je me rendis compte qu'il ne s'agissait pas d'un coin connu de ma ville. Alors là, le chauffard, non seulement il m'avait heurtée, mais il m'avait fait volée à des kilomètres de là où je vivais ! Et je n'étais même pas morte ! Et c'était sûrement pas le paradis, ni l'enfer...

Mais où étais-je donc? Le froid, la ville qui semblait déserte...Une ville fantôme? Ohhh, que je détestais les fantômes. Le mieux était de ne pas bouger. Oui ! Rester dans cette montagne de neige sans bouger, histoire de ne pas me faire chopper par des spectres ou autres trucs maléfiques. Et je n'avais qu'à fermer les yeux et attendre. Peut-être allais-je me réveiller à l'hôpital, dans de draps bien chaud. Mes membres se ré-engourdissais. Je risquais de me transformer en statue de glace si je ne bougeais pas. MAIS JE NE BOUGERAI PAS. Saloperie de fantôme ! Vous ne m'aurez pas !

Ven 10 Déc 2010 - 23:53

C'était l'hiver. Encore et toujours sur le petit village d'Etiopia. Mee était arrivée en début de saison estivale. Elle sortait toujours, le soir pour vaguer à ses occupations d'agente de sécurité et continuer ses petites magouilles de ninjas, alors que le jour, elle se promenait telle une diva resplendissante de beauté, dans les rues du petit village, saluant tout le monde et ayant droit à de nombreux compliments.

La chinoise était quelqu'un d'extrèmement respecté. Elle avait toujours eu la classe dans sa démarche, la politesse dans ses paroles, et la delicatesse dans ses gestes. Même lorsque la deuxième Mee pointait le bout de son nez, en soirée. Elle était admirée. Elle l'avait toujours été.

Aujourd'hui, elle faisait son jogging matinal, en tenue de sport. Elle avait un leggings noir accompagné de deux rayure verte sur le côté de chacune de ses jambes, un marcel blanc, lui moulant bien ses formes généreuses, faisant également ressortir son teint de peau qui avait foncé au soleil d'été, ainsi qu'une veste verte en lycra, ornée de rayures noires sur les manches. Sa longue crinière verte était attachée en haut sur sa tête mais sa frange lui retombait maladroitement sur son visage, lors de sa course. Elle avait de la musique dans les oreilles, et regardait droit devant elle. Le sol était extrêmement glissant et elle appréciait cela. Elle pouvait ainsi entraîner son équilibre et sa course sur gel. Elle ne trébuchait jamais, et ne se déconcentrait pour rien au monde. C'était un entrainement très rude pour elle.

C'est alors qu'elle arriva devant le portail et aperçu dans un tas de neige blanche, un être semblant inerte, avec autour quelques taches rouges...

* Je connais cet odeur.... Mon Dieu Mee! C'est du sang. Cette femme est blessée. *

Elle changea de direction pour courir au près de la demoiselle. Elle ôta agressivement ses écouteurs qui étaient accrochés à son coup, s'agenouilla sur la neige et posa une main sur le cou de la fille aux cheveux un peu plus foncé que la neige tout en lui demandant :

- Mademoiselle. Mademoiselle vous m'entendez??

Elle était rassurée car elle sentit le pou, mais le sang qui coulait de sa tête et qui perlait sur ses bras et ses jambes l'inquiétait un peu plus. Elle arracha le bas de son marcel blanc, l'enroula autour de la jambe de la blessée, là où le rouge était le plus présent, en serrant bien fort et toucha son front.

* Il faut que tu la portes. Jusqu'à l'hôpital. Elle ne pourra jamais marcher. Fais attention, son corps est faible. *

Elle acquiesça de la tête. L'autre Mee lui parlait souvent de jour. Elle avait plus d'expérience. Ainsi elle passa doucement sa main droite sous son dos, pour ne pas briser des côtes en plus, et sa main gauche derrière la nuque...

Sam 11 Déc 2010 - 3:39

Je savais bien qu'en m'endormant et en fermant les yeux , je me réveillerais dans ma ville, dans mon lit douillet, et que tout cela n'était qu'un rêve. Mais quel rêve étrange tout de même ! J'étais bien, je ne sentais plus rien, j'étais entre le sommeil et l'éveil, et je ne pensais plus à rien. Puis d'un coup, une voix brutale me ramena à la réalité. Le froid s'insinua de nouveau dans mon corps et mes os grelottèrent au moindre coup de vent.

- Mademoiselle. Mademoiselle vous m'entendez??

Cette fois était la voix d'une femme. Je ne la reconnaissais pas, donc il était exclu qu'il s'agisse de ma mère. Une infirmière peut-être? Tout me revint en mémoire d'un seul coup. L'accident de voiture, le drôle de tunnel...Peu à peu, je sentais différente douleur sur mon corps. Comme si quelqu'un m'avait roué de coup. Mais que m'était-il arrivé nom de dieu?! Je me sentis interpellée, j'avais l'impression que mon cerveau filtrait les informations au ralentit. Je me risqua à ouvrir mes yeux. Tout était blanc et embrouillé. J'avais du mal à focalisé mon regard sur une chose fixe. Je sentis quelqu'un soulever ma jambe, la plus douloureuse. Je n'arrivais à sortir aucun son de ma gorge, sinon quelque grognement. Il semblait que tout mon métabolisme était au ralentit. Pfft, quelle galère.

En clignant plusieurs fois des yeux, je vis enfin la personne qui s'affairait autour de moi. Elle semblait plus vieille que moi, et ses cheveux étaient...VERT? NOM DE DIEU! J'étais arrivée sur une nouvelle planète. Peut-être était-ce une extraterrestre? Aucun doute! Ses cheveux verts le prouvait! On m'avait emmené sur une autre planète pour faire des expériences sur mon pauvre corps meurtri. Il fallait que je me sorte de cette situation.

De peine et de misère, je remua la tête. Un coup de vent balaya mes cheveux devant mon visage. Je n'arrivais même pas à bouger mon bras. C'était horrible comme situation ! Elle allait m'emmener dans son laboratoire d'extraterrestre ! Je la sentis me soulever, en faisant bien attention. Bien sûr, il ne fallait pas briser mon corps, sinon je ne servirai plus à rien et on me balancera dans les déchets cosmiques ! Je pris mon courage à deux mains, et je prononça ces mots :

-Veux retourner sur ma planète, créatuuuuure.

Mes lèvres étaient sèches et ma phrase sortie assez difficilement. D'ailleurs, je doute qu'elle comprit quelques choses...Elle ne devait pas parler ma langue. Je la regardais attentivement, attendant une quelconque réaction. C'est fou comment elle ressemblait à une humaine. Quelle bonne actrice. Et puis en plus, elle ne s'était pas contenter d'être laide. Elle avait prit l'apparence d'une jolie femme ! Tout pour appâter les gens. Pfft. Je toussas, ma gorge était irrité par le froid. Je grelottais dans ses bras et instinctivement, je me recroquevilla contre elle. Mais attention, simplement dans le but de lui piquer sa chaleur ! Gniahaha.

Mer 22 Déc 2010 - 16:11

Mee l'attrapa alors doucement. Cette fille était extrêmement légère, ou alors c'était elle qui avait une force surhumaine aujourd'hui parce qu'elle ne fit aucun effort pour la soulever du sol. Ainsi, la demoiselle était dans ses bras, telle une princesse portée par un prince charmant. Mee devait faire attention à ne pas lui briser des côtes, c'est pourquoi elle faisait de grand mouvement en prenant le soin de toujours les finir. Elle commença à marcher en direction de l'hôpital. Ses pieds s'ancrèrent bien dans le sol, pour ne pas glisser sur cette couche de neige. Après avoir fait quelques mètres, la jeune blessée marmonna quelque chose que la chinoise ne comprit pas. Mais quelques instants après, elle sentit les petites mains froide de la jeune inconnue venir agripper son top noire. En effet, cette dernière s'était recroquevillée sur Mee.

* Elle doit avoir froid. Il faut qu'on se dépêche. Augmente le pas Mee, je m'occupe de stabilité sur le sol. *

La chinoise commença donc à marcher plus vite en parlant à la demoiselle, comme si celle-ci l'entendait. Cependant, dans l’état qu'elle était, elle ne semblait pas exactement être réveillée ou consciente. On aurait dit qu'elle dormait et qu'elle faisait un rêve triste. Sa toute petite voix rauque, et son tout petit corps collé contre Mee lui donnait cette impression.

* En effet, elle semble avoir une demi dizaine d'année de moins que moi. *

Mee baissa les yeux sur la blessée. Elle avait un visage d'ange. Si blanc. Et ses cheveux longs d'un blanc pure également. Elle n'avait pas vu la couleur de ses yeux, mais elle se les imaginait bien bleu. D'un bleu céleste, et clair comme un ciel recouvert par une fine couche de nuage.

Elle releva la tête. Plus que quelques mètres et les deux jeunes filles seraient à l'intérieur de la clinique. Au moins, là-bas il faisait plus chaud. Et il y aurait sûrement eu des médecins qui auraient pu aider cette nouvelle arrivante.

Au cas où celle-ci était consciente, Mee décida de lui expliquer ce qui était entrain de se passer. Elle ne s'inquiétait pas de tout de passer pour une folle, entrain de parler à une endormie. C'est pourquoi elle expliqua clairement, sans pour autant crier pour ne pas blesser ou choquer la fille.

- Je m'appelle Mee. Vous êtes à Etiopia, mais blessée. Je vous amène donc à la Clinique. Ne vous en faites pas, il y a des bon médecin. Elles pourront sûrement vous soigner. Tenez bon.

Mee gravit les marches d'escalier de la clinique. Les portes coulissantes s'ouvrirent pour les laisser rentrer et l'air chaud ainsi que cette odeur de peinture blanche d'hôpital, lui rempli le nez...

Mer 12 Jan 2011 - 22:14 Suite ici.

Mer 12 Jan 2011 - 22:14

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