la femme au katana, la femme lynx et la gentille femme (Sanaki, Misato)

Un pied nu sur son bureau, un flacon de vernis à ongle blanc entre ses doigts, Misato était entrain de se peindre les ongles des orteils. Enfait, elle n'avait pas l'habitude de faire ça, d'autant moins dans son bureau à une heure ou n'importe qui pouvait venir lui rendre visite. Mais...peut être à cause du retour de sa secretaire, elle se sentait beaucoup plus libre et avait envie de faire plein de chose sans véritablement se soucier du regard des autres.

Elle était entrain d'attaquer le troisième doigt du deuxième pied quand quelqu'un frappa à la porte. Sursautant, ne s'y attendant pas, Misa avait debordé et avait colorié un bout de sa peau de blanc. Elle avait fait une petite grimace avant de remettre son pied en bas, fermer le flacon, et crier à la personne derrière la porte qu'elle pouvait entrer.

Elle avait la tête baissée, entrain de regarder comment poser son pied sous son bureau sans qu'il ne touche quelque chose pour que le vernis à ongle puisse secher convenablement. C'est pourquoi elle ne reconnu la femme Lynx que lorsque elle apparu à sa hauteur. Elle était d'ailleur accompagnée de quelqu'un d 'autre, qu'elle tenait par la main. La petite animale était si affective. Elle n'avait pas changé depuis son arrivée ici. Enfin...quand je dis pas changé, elle était toujours si naturelle. Car elle était moins timide. En tout cas elle semblait l'être un peu moin, car elle avait un sourir sur les lèvres.

La jeune fille qui l'accompagnait était assez grande. Elle le semblait encore plus vu que Tatia était à moitié accroupie et qu'elle la tirait en bas par la main. Le dos de la jeune fille était donc quelque peu plié et la situation était risible. C'est pourquoi Misato passa une main devant sa bouche, rigola un petit instant et salua :

- Bonjour Tatia. Tu vas bien? Tu te plais dans la ferme?

Puis s'adressa à la seconde personne, se levant de son bureau pour aller lui tendre la main. Elle fit bien attention a ne pas toucher son orteil au tapis grenat qui décorait son sol et elle sourit :

- Enchantée, je suis Misato. Okazaki Misato, la maire de ce petit village.

Puis elle redonna son attention à Tatia qui faisait des droles de choses avec sa bouche. Peut être essayait-elle de parler, ou alors elle avait les lèvres asséchées ou...elle voulait peut être attrapé un insecte avec sa langue?

Misato ne put s'empecher de rire. Regarder Tatia était tellement destressant. Elle était un spectacle à elle toute seule. Elle agissait à la façon d'un animal, et mettait des mots desuss avec une intonation incroyable. La maire secoua la tête de gauche à droite, pour répondre à Tatia que ce n'était pas du sang sur ses pieds. Celle-ci sembla se calmer en lui demandant d'expliquer à la nouvelle venue, ce qu'était réellement Etiopia.

Pour Misato, il était toujours compliqué d'expliqué la raison de la présence des jeunes filles ici. Et puis même, si elle le faisait, elle le faisait naturellement et cela sonnait totalement faux dans la tête des nouvelles. Pour elles, un monde caché, invisible, attirant leur coeur solitaire, et qui ne les permettait pas de repartir, était quelque chose d'impossible.

La plus part se mettaient à pleurer, d'autre s'en allaient en arrière et frappaient le portail pour essayer d'en sortir, d'autre encore agressaient Misato, presque en la tenant par le cou, pour que celle-ci leur explique comment s'en aller. C'était pourtant un monde de paix, Etiopia. Mais c'est vrai qu'en leur debut, chaque fille était un peu perturbée. Il y avait de quoi.

- Et bien...

Elle fit une légère pause et alla se rasseoir, montrant une chaise en face d'elle et du bureau à la jeune Sanaki. Cette dernière aurait mieux fait de s'asseoir. Tatia, quand à elle, devait être bien par terre, et Misato ne l'imaginait meme pas une seule seconde sur une chaise. Comment se serait elle assis dans un petit carré avec des hanses, surelevé du sol?

- Etiopia est un village. Un petit village ayant pour but de receuillir les femmes au passé triste, lourd, chargé ou douloureux. Il leur permet de voir la vie plus en rose, de reprendre confiance en elle et en ce qui les entoure. Ici, aucun homme ne peut les retrouver, aucune femme non plus d'ailleur. Il s'agit d'un village caché, flottant qui selectionne les demoiselles à secourir.

Elle fit un petit toussotement. Elle n'avait jamais autant bien expliqué, mais cela sonnait vraiment comme un film immaginaire. Pourtant ce n'était pas un rêve, c'était bien réel. Alors elle ajouta pour rigoler.

- Si vous voulez me pincer, allez-y.

Misato avait toujour envie de rire, quand il y avait Tatia dans les parages. Cette jeune fille lynx était tellement pure et innocente. Elle agissait comme une enfant qui découvrait plein de choses sur le monde. C'était merveilleux et attendrissant à la fois. Alors lorsqu'elle la vu mordiller le papier brillant du bonbon, la maire fut obligée de rire légèrement en plaçant une petite main devant sa fine bouche. Elle tendit lentement le bras vers la boite de bonbon, en saisit un à emballage vert pétant et commença à le deballer lentement. Le papier froissé fit un peu de bruit, ce qui sembla même étonner la petite Tatia, puis elle se retourna vers Sanaki qui avait utilisé un ton plutôt froid pour lui adresser la parole.

Misato avait soupirer lentement en mettant le bonbon vert, gout pomme, dans sa bouche. Elle esperait que la petite Lynx avait compris qu'il s'agissait de nourriture et qu'elle pouvait également ouvrir son bonbon à la fraise et le deguster lentement. Elle aurait remarqué ensuite par elle même que cette caramelle était dure et qu'à l'intérieur un petit jus de fraise y était renfermé. Quant à l'attitude de la nouvelle...elle était quand même compréhensible. Alors Misato se contenta de sourir légèrement et de lui répondre d'une voix douce, comme si elle n'avait pas été affectée.

- Vous pouvez loger à l'hôtel, dans des chambres seule, doubles ou triples. Quant à vos affaires...

La maire savait que les affaires des filles arrivaient dans sa pièce lors de leur arrivée. Mais elles pouvaient apparaitre n'importe où, même dans les petits recoins. Alors elle regarda un peu autour d'elle et se demanda qu'elle sorte de sac la demoiselle aux cheveux de feu pouvait avoir.

- Quoi qu'il en soi...Je vais vous attribuer une chambre. Préférez vous être seule ou accompagnée?

La maire se dirigea vers son bureau et s'assit sur sa chaise à roulette, pour sortir d'un des tiroirs une feuille orange, la feuille de répartition des chambres.

Visiblement la femme Lynx avait apprécié le bonbon, et cela n'avait pas du tout étonné la maire. Elle avait une tête magnifique et mémorable, sûrement lorsque le liquide de fruit s'était rependu dans sa fine bouche. Elle en avait d'ailleur pris un second avec un air de joie et d'excitation. Misato n'avait pas pu s'empecher de rigoler un peu. Décidemment la jeune Tatia était vraiment un spectacle à elle toute seule et ça permettait de rendre le sourire à la maire. Cette dernière, toujours assise, commença à parcourir des yeux la dite feuille et regarda quelles chambres étaient libre. C'est alors qu'un bruit assourdissant se fit entendre. Se retournant brusquement, Misato se retrouva face à une expression d'étonnement et de choc mélangé à un " c'est pas moi " de la jeune femme Lynx, et elle ne put s'empecher de rire encore.

Beaucoup de livres étaient tombés, mais ce n'était pas grave. Ils n'avaient pas la moindre valeur, et de toute façon ils ne risquaient pas de se casser. Alors Misa se contenta de regarder les mimiques de la femme Lynx alors qu'elle rangeait les missiles en ressortant un cas qui devait être celui de Sanaki.

* Ah mais voilà pourquoi elle avait été mettre son petit nez là-bas. Elle avait senti les affaires de la demoiselle. Elle en a du flaire. Elle m'étonnera toujours, malgré tout. *

La maire regarda Sanaki étonnée devant la reception de ses affaires et chercha une chambre à collocataire sous la demande de celle-ci. La numero 26 semblait parfaite. Elle était habitée de Natsume Aikawa, une nouvelle résidente qui avait un perroquet.

* Ah oui...un perroquet...peut être que ça la gène... *

- Vous pouvez loger dans la chambre 26. Une jeune femme charmante répondant au nom de Natsume Aikawa y vit. Cependant...Elle a un perroquet. Est-ce que...cela vous pose probleme?

Misato faisait un sourire d'ange en regardant Sanaki, comme si elle était emplie d'un silence paisible et tout à coup...Elle fit un bon sur sa chaise, tournant sa tête de tous les côtés en entendant Tatia s'agiter. Elle l'aperçut alors devant la fenêtre entrain de faire des signes à quelqu'un en meuglant quelques paroles presque inaudibles tellement elles résonnaient fort dans sa tête. Ainsi elle s'attrapa les oreilles de ses mains et plissa les yeux par réflexes.

* Et ben dis donc, elle est vraiment excitée aujourd'hui. C'est peut être à cause de ces bonbons juteux? Bon...au moins elle respire la joie de vivre, ça fait plaisir à voir. *

Lorsque Tatia revint toute rougissante en s'excusant, Misato ne put s’empêcher de sourire tendrement et de lui faire un petit clin d 'oeil en guise de pardon. Elle reprit son stylo et nota ainsi le nom de Sanaki Komodori à côté du nom de Natsume Aikawa. Elles étaient dorénavant colocataires. Elle regarda la fiche, contente d'elle, et la rangea dans le tiroir avec le stylo qu'elle avait utilisé. Elle se leva alors de sa chaise et tendit la main droit devant elle, à la nouvelle arrivante.

- Je vous souhaite ainsi la bienvenue dans mon village, qui est à présent le vôtre aussi. Vous avez la chambre 26.

Elle lui serra la main et regarda Tatia en se penchant légèrement en avant, pliant ses genoux pour lui parler.

- Peux-tu l'accompagner à l'hôtel, belle demoiselle? Tu te rappelles où s'est?

Misato équarquillait des yeux ronds, comme si elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, et en effet, elle ne comprenait pas. Elle vu tout d'un coup Tatia se rouler au sol en disant des choses incompréhensibles, et la nouvelle venue entrain de lui courir après dans tous les sens. En fait la scène était presque risibles, mais il semblait y avoir un je ne sais quoi de grave, sollenel ou stressant. La maire se dégagea alors de son bureau pour essayer à son tour de s'approcher de la femme lynx, et s'était le moment ou Sanaki l'avait attrapée par la taille et lui appuyait sur le ventre d'une façon très spéciale. Misato compris alors que Tatia était enfait entrain de s'étouffer avec quelque chose, et quand elle vu le chewingum éjecter, elle compris. Elle se mis une mains sur le front violement, comme pour se dire "mon Dieu ce que je peux être bête", puis elle avança d'un pas rapide et décider jusqu'à la demoiselle essoufflée. Elle s'accroupit et lui tâta le pou sur le cou.

- C'est bon ? Tu te sens bien?

Elle regarda alors la femme aux cheveux rouges, derrière la femme lynx, qui semblait elle aussi être épuisée mais fière de ce qu'elle avait accompli. Misato sourit en guise de remerciement, en se disant qu'elle avait vraiment été opérationnelle et avait réagit dans les temps. Elle aurait fait une excellente agente de sécurité. C'est pourquoi elle dit :

- Allez voir Mee Noriko, chambre 8, quand vous aurez du temps.

Elle pris un papier où elle nota le nom de la responsable des agentes et le tendit à Sanaki. Sûrement que la demoiselle n'allait rien comprendre, mais cela n'était pas grave. La maire était sûre qu'elle allais aller voir la chinoise, simplement par curiosité. Mee était quelqu'un qui savait distingué dès le premier regard si quelqu'un était faite pour le travail d'agentes de sécurité.

Alors Misato se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit, comme pour inviter les deux demoiselles à sortir. Elle ne les mettais pas à la porte, mais pensais que c'était le bon moments pour toutes trois de finir cette conversation. Lorsque Tatia arriva à la hauteur de l'embouchure, elle lui mit une main sur la tête et lui dis :

- Sois sâge.

Puis elle serra la main à Sanaki une deuxième fois en la saluant d'un grand sourire.