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Une errance amoureuse... [Libre]

 :: Le Quartier des Loisirs :: La Discothèque
Dim 14 Sep 2014 - 16:15
Après une journée entière d'errance passée à arpenter au hasard les rues d'Étiopia pour trouver une information quelconque au sujet de Chie, Ayako se sentait à la fois épuisée et découragée de n'avoir pas vu aboutir le moindre de ses efforts, alors qu'elle n'avait eu de cesse depuis le début de ses recherches de faire violence à sa relative timidité naturelle pour aborder toutes les personnes qu'elle croisait et leur demander si par hasard elles connaissaient de près ou de loin celle pour laquelle depuis la veille son cœur battait. Elle avait mal aux pieds, et avisant le premier banc qu'elle rencontra en traversant la large chaussée auprès de laquelle sa marche indécise l'avait portée, elle s'assit pour retirer un instant ses belles ballerines, des chaussures neuves qu'elle avait le matin même décidé pour la première fois d'étrenner à l'occasion de ses retrouvailles avec Chie.

Un peu à l'écart dans un gros bosquet dégarni qui faisait face à la voie rapide, quelques mésanges voltigaient autour d'un croûton de pain abandonné ; leur pépiement fit sourire brièvement la lycéenne, qui n'était pourtant pas vraiment d'humeur à se réjouir après l'échec complet de toutes ses recherches. Elle était même allée jusqu'à contacter l'ensemble de ses camarades de classe pour tenter de savoir s'il n'était pas de près ou de loin liés à la belle agente ; elle qui n'utilisait en temps normal pratiquement jamais son téléphone portable était restée toute la journée suspendue à leurs appels irréguliers, posant sans cesse les même questions et essuyant sans broncher les moqueries et la curiosité de ses « amies » de lycée dans le seul espoir d'en savoir un peu plus sur le lieu où elle pourrait retrouver celle qu'elle aimait. Tout était demeuré sans succès ; son téléphone était déchargé et à présent elle réalisait que même dans le cas où Chie elle-même déciderait de l'appeler, il serait impossible de répondre. De toute façon, elles n'avaient même pas échangé leurs numéros…

Un frisson glacé passa dans le dos d'Ayako, alors que le soleil déclinait lentement à l'horizon, dans un léger brouillard au-dessus du bruit sourd et monotone des voitures qui se succédaient sur les doubles voies de la chaussée. Et si Chie, là, en ce moment précis où elle sentait toutes ses forces l'abandonner, ne pensait de son côté pas le moins du monde à elle ? Des larmes perlèrent doucement  sur les joues de la jeune femme, alors que ses genoux s'entrechoquaient juste au dessous de sa robe, froissée de toutes parts après la longue course qui l'avait occupée jusqu'en ce début de soirée. Toutefois la lycéenne se reprit bien vite : elle se rappelait les gestes à la fois tendres et vifs de l'agente, son trouble au moment où elle s'étaient offertes l'une à l'autre, et en récitant ces milles petits bonheurs qui depuis la veille avait commencé à illuminer sa vie, Ayako avait l'impression qu'un flux tiède et neuf de courage et d'admiration mêlées se déversait sans ses veines, tandis que toutes les actions de Chie lui revenaient avec une étonnante clarté.


*Elle est partie… par pudeur ! Et de quel droit aurais-je pu la retenir ?… *

La jeune lycéenne tira de son petit sac à main une longue écharpe de laine bleutée qu'elle avait elle-même confectionnée pour couvrir ses épaules à demi dénudées sous l'encolure de sa robe ; une brise légère s'était levée à la faveur du soir, et une voix timide mais ferme ne cessait dans sa poitrine de lui murmurer qu'il était désormais largement temps de rentrer, d'autant plus qu'elle n'avait  absolument aucune idée de l'endroit où elle se trouvait désormais.

Soudain, et alors qu'elle s'apprêtait déjà à enfiler de nouveau ses ballerines pour marcher en suivant la grande route en direction de la ville, son attention fut brusuqement attirée par une large enseigne lumineuse surmontant l'un des grands batiments modernes qui bordaient l'étroit trottoir le long de la voie rapide. Une musique bruyante et festive s'échappaient des hautes portes entrouvertes, autour desquelles scintillaient une multitude de néons colorées dans un style inqualifiable, suggérant un ambiance à la fois exotique et un peu guindée : et même si Ayako n'en avait à vrai dire jamais vu de sa vie pas plus qu'elle n'avait eu la moindre occasion de s'y rendre dans sa vie passée, elle n'eût aucun mal à reconnaître dans l'étrange bâtisse une discothèque en train d'ouvrir plus ou moins paisiblement à mesure que l'obscurité s'installait dans le ciel au dessus de la ville. Ouvrant brièvement son petit miroir de poche pour s'assurer que les larmes qu'elle venait de verser en pensant à Chie ne l'avait pas complètement défigurée – elle avait commis la sottise de partir à sa recherche avec un maquillage digne des plus importantes festivités – la jeune lycéenne se décida à s'approcher de l'édifice auprès duquel se tenaient deux agentes de sécurité particulièrement élégantes, dont on devinait les silhouettes fines et sportives sous les larges vestes sombres qu'elles arboraient. Ayako ne put s'empêcher de les comparer à Chie et à sa prestance non seulement physique mais aussi quasi-aristocratique, ce qui eût vite fait de lui donner de l'assurance et de la faire entrer la tête haute face aux deux jeunes femmes, qui auraient du en la circonstance lui demander son âge – la lycéenne n'avait pas encore dix-huit ans – mais qui oublièrent fort opportunément de le faire en voyant avec quel naturel Ayako était entrée dans l'établissement, se dirigeant nonchalamment vers le bar avec une démarche d'habituée.


*Je vais demander à la barmaid si elle connaît Chie...*

Aussitôt dit, aussitôt fait : prétextant un peu maladroitement de commander un cocktail au martini qu'elle ne se sentait ni la force ni l'humeur d'engloutir, Ayako se rapprocha de la barmaid longiligne et souriante qui se tenait en bras de chemise avachie un peu plus loin sur le comptoir, auprès des shakers et des réservoirs de bière pression qui ne manqueraient sans doute pas de remporter un large succès un peu plus tard dans la nuit. Et… ce fut un demi-succès :

« Chie Adachi, l'agente de sécurité ? Bien sûr, elle passe assez souvent par ici, même si la discothèque reste un endroit très calme… enfin on ne sait jamais ! J'ai entendu parler d'un incident il y a peu, en plein jour, au Bar and Holky Skryté en ville… une petite voleuse, attendez je ne me souviens plus du nom… Kera… Coralie… Kira-chose,  cela m'a échappé.  Vous vous sentez bien ? »


Ayako était sous le choc – évidemment elle voyait très bien de qui il s'agissait, mais de peur de trahir sa meilleure amie, elle garda le silence et tenta de se composer un air réfléchi, alors que dans son coeur mille questions surgissaient :

« Non, ce n'est rien, je vous remercie. Et sauriez-vous où je pourrais trouver Chie Adachi ? Je dois absolument lui parler ! »


« Alors là… je n'en ai aucune idée… peut-être à la mairie, après tout elle s'occupe de la sécurité d'Étiopia ? Bref, ch'ais pas… Tu… Vous devriez essayer de demander à une cliente d'ici, si elle est déjà venue elle la connaît peut-être… Mademoiselle ! Connaissez-vous Chie Adachi ? C'est pour la miss, ici présente… elle doit ab-so-lu-ment lui parler ! »


Avant même qu'Ayako n'ait pu réagir, la barmaid avait fait signe à une jeune femme assise un peu plus loin au bar de s'approcher, et l'avait bon gré mal gré intégrée à leur conversation...
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Ven 19 Sep 2014 - 23:03
Kiralee avait passé sa journée à flâner un peu partout dans étiopia sans même prendre la peine de se rendre à l'école, elle n'en avait tout simplement pas envie. Elle n'était déjà pas très fan de l'école en général, mais depuis quelques-jours la plupart des obligations qu'elle avait étaient devenus une corvée et elle y allait avec les pieds de plombs. C'était l'une des raisons pour laquelle Kiralee avait finit par aller à l'hôpital certaine d'être atteinte d'une maladie incurable.

Elle avait regardé sur un site internet étiopiassimo et d'après les symptômes c'était un miracle qu'elle soit encore en vie avec une telle maladie. Kiralee se sentait fiévreuse, mais seulement le soir, elle avait l'impression que son coeur se serrait et qu'il allait exploser, elle avait les mains moites et surtout son coeur battait à mille à l'heure et pour finir elle avait la gorge aussi sèche que e désert du Sahara et pourtant parfois son caractère s'adoucissait tellement qu'elle ne pouvait plus s'empêcher de sourire. Le site était claire, la jeune fille était atteinte d'un cancer du coeur et d'une rhino-pharyngite sévère.

Bien évidement, la doctoresse qui l'avait examinée sous toutes les coutures et n'avait rien trouvé du tout finit par lui demander ce qui l'avait amenée à consulter un médecin et lorsque Kiralee avait énoncé ses symptômes un par un, la doctoresse avait éclaté de rire si fort qu'elle en avait eu les larmes aux yeux. Bien sûr, l'américaine l'avait très mal prit et avait de suite revêtu un air courroucé prenant cette partie de rigolade pour un affront tandis que la pauvre doctoresse se tenait le ventre et que Kiralee finissait par quitter le cabinet en oubliant de payer et en claquant la porte au nez.

L'adolescente était rentrée pour faire ses bagages afin que ce soit plus simple lors de son décès et avait rédigé une lettre à la belle Ayako à la crinière soyeuse qui partageait sa chambre. Elle lui avait notamment dévoilé qu'elle partait avec un sentiment de joie parce qu'elle ne serait plus jamais seule tant qu'Ayako serait là.

Kiralee avait décidé de s'amuser une dernière fois et rien de mieux pour faire a fête qu'une soirée en discothèque, oui, mais le problème c'est qu'elle n'avait rien à mettre sur elle à part ses vieux jeans. Kiralee haussa les épaules, de toute façon elle s'en fichait. Elle se mit donc en route pour la discothèque et qu'elle ne fut pas sa surprise de constater qu'elle n'était pas la seule a avoir eu cette idée et que sa colocataire l'avait eu aussi.

Kiralee s'approcha doucement voulant aller la voir, mais elle entendit une bribe de conversation et savoir qu'Ayako parlait d'elle la fit presque avoir un malaise. En bonne curieuse qu'elle était, Kiralee s'assit quelques tabouret de bar plus loin lorsque soudain elle fut mêlée dans la conversation. Elle se figea et tourna la tête doucement avait-elle bien comprit
"Chie?!" Elle se contenta de répéter d'un air bête, mais qu'est-ce qu'Ayako voulait à cette fille qui l'avait presque violée ? Kiralee ne le savait pas, mais elle fronça les sourcils en se faisant des films, peut-être que Chié l'avait agressé et que c'est pour ça qu'Ayako avait l'air morne depuis ce matin. Kirale se leva et s'approcha d'Ayako la saisissant par les épaules et la regardant dans les yeux avant de dire "elle...elle t'as fait du mal ? Si c'est le cas! Ne t'inquiète pas je vais lui régler son compte tu vas voir! Elle va regretter d'être née! Je te protègerais!"

La jeune fille était bien décidée à lui faire payer à cette fille, personne ne touchait à sa jolie Ayako!...Kiralee s'arrêta net restant bouche-bée devant Ayako la regardant d'un air presque effrayé tndis que le rouge de colère de ses joues pâlissait d'un coup! Elle se sentait mal, elle était frissonnante et une fois encore ses mains devenait moite et elle pensa * ça y est! Je vais mourir...Elle a de si beaux yeux...elle! Non, mais attend à quoi tu pense là!* Kiralee secoua sa tête avant de déclarer à haute voix "IMPOSSIBLE!!"
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Kiralee Elwist
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Kiralee Elwist
Sam 20 Sep 2014 - 17:35
Ayako était complètement interloquée, et bien que fort heureusement la barmaid n'ait pas semblé un seul instant se rendre compte que la « petite voleuse » dont elle venait de parler se tenait juste devant elle avec un aplomb qui aurait pu la faire rentrer sous terre, elle se sentait à la fois stupéfaite et gênée de la situation qui pouvait en résulter, car elle ne se sentait plus la force, après toute une journée passée à parcourir Étiopia en tous sens à la recherche de Chie, de s'expliquer avec sa colocataire sur un sujet à propos duquel il était impossible qu'elle ne se trouve pas personnellement blessée. Composant sur son visage une surprise attenuée dans le seul but de ne pas provoquer immédiatement la colère de Kiralee, elle sourit doucement à sa colocataire en faisant un petit signe de tête en direction de la barmaid, afin de lui signifier qu'elle feraient mieux de s'éloigner du comptoir pour pouvoir normalement discuter. Avec un naturel que ne pouvait effacer la politesse toute japonaise du salut qu'elle adressa à la serveuse en guise de remerciement pour les renseignements qu'elle lui avait donnés, Ayako saisit assez fermement le poignet de Kiralee pour l'entraîner un peu à l'écart dans la grande salle à moitié vide, tandis que son amie s'exclamait :

« Elle...elle t'as fait du mal ? Si c'est le cas, ne t'inquiète pas ! Je vais lui régler son compte tu vas voir! Elle va regretter d'être née! Je te protégerais! »

Kiralee paraissait plus que décidée, et il ne faisait désormais aucun doute qu'il s'était passé quelque chose d'assez grave entre elle et Chie, ou tout du moins de suffisament marquant pour que cette dernière se sente prête à se battre directement avec elle, un comportement qu'Ayako ne lui avait en fait jusqu'à présent encore jamais vu adopter devant elle, même si au lycée elle avait dû faire face aux commentaires désobligeants de ses camarades de classes sur celle qu'elle considérait comme sa seule véritable amie à Étiopia, et qu'elle avait toujours ignorés car sa colocataire n'avait eu de cesse de se comporter de la meilleure manière avec elle – d'autant plus que la jeune femme n'était pas particulièrement habituée à juger une personne en fonction de ce que les autres racontent sur elle, après avoir eu à souffir trop longtemps des racontars et rumeurs qui avaient couru sur ses préférences sentimentales alors qu'elle étudiait encore dans les premières classes de lycée à Kyoto.

En fait, mûe par une sorte d'instinct maternel qu'elle ne parvenait pas réellement à s'expliquer et dont elle n'avait pas même vraiment conscience en tant que tel, persuadée qu'elle était de n'être guidée par la nécessité de réagir calmement face à un concours de circonstance qui la dépassait, Ayako regarda longuement Kiralee avec une sorte de désarroi infini, avant de la prendre doucement dans ses bras, non pas à la façon d'une amante ou même d'une amie, mais bien davantage de la manière dont on peut vouloir soutenir un membre de sa propre famille confronté à des dilemmes insolubles : dans son trouble, l'adolescente ne savait plus si c'était elle ou Kiralee qui devait se sentir la plus bouleversée, et il lui fallu plusieurs minutes de cette étreinte presque sororale pour qu'elle parviennent enfin à articuler :


« Chie… ne m'a fait aucun mal, bien au contraire. Je l'aime et je la cherche, je ne peux pas vivre sans elle. »


La voix d'Ayako était dénuée de tout pathétisme et de toute emphase délibérée ; elle s'exprimait avec calme et naturel, même si dans son timbre un plus aïgu qu'à l'ordinaire et ses mains tremblantes il était possible de lire tout le trouble qui l'agitait. Mais l'adolescente résistait avec une sorte de rage intérieure au vertige qui peu à peu la gagnait, menaçant de la faire s'évanouir sur place, aux pieds de Kiralee dans cette demi-obscurité de la discothèque où il n'y avait probablement rien de plus absurde à faire que de provoquer une telle scène en cette heure encore peu avancée de la soirée : elle s'exprimait avec une naïveté pleine de compassion qui n'avait pas grand-chose à voir avec ce qu'il aurait fallu dire face à une telle situation.

« Kira, je ne sais pas du tout ce qui s'est passé entre elle et toi. Mais je sûre qu'il y a un malentendu, il faut lui pardonner… Je l'aime et tu es mon amie, ce sont deux vérités qui ne se contredisent pas. Il faut... »

Ayako, les yeux déjà mi-clos et mouillés de larmes, prit conscience trop tard de l'énormité de ce qu'elle était sur le point de demander :

« IMPOSSIBLE ! »

« ...que tu m'aides à la retrouver. »
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Sam 20 Sep 2014 - 23:40
Kiralee eut l'impression de devenir sourde en ce moment en tout cas elle l'aurait certainement préféré ça c'était claire. L'américaine resta silencieuse regardant Ayako de tout son long tandis qu'elle pouvait clairement sentir son coeur se serrer, elle ne comprenait pas pourquoi ça lui faisait tellement mal. Elle était incapable de parler ni même de bouger, elle n'avait réalisé que trop tard que les sentiments pour sa colocataire était peut-être plus que de l'amitié. Elle sentit un pincement au coeur et une rage intense naitre en elle, Ayako aimait Chie...pas elle...elle n'état qu'une amie...une simple amie...

Kiralee sentit les bras d'Ayako venir se serrer autour d'elle dans une étreinte qui se voulait réconfortante, amicale, mais elle se sentit tout sauf rassurée ou réconfortée. Elle se sentait presque malade, elle était en colère, elle avait tellement mal que s'en était insupportable. Elle ne savait pas quoi faire, elle qui avait toujours tout fait pour cacher ses moments de faiblesses sentait les larmes lui monter et elle luttait de toutes ses forces pour ne pas se mettre à pleurer. Elle regarda Ayako dans les yeux, des yeux remplit de larmes comme les siens et vit ses mains accrochées à son haut avec détresse.

"pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi pas moi ?" Kiralee détourna le regard en se mordant la lèvre pour ne pas craquer. Elle ajouta quelques-minutes plus tard "je pensais...que tu avais les mêmes sentiments que moi...j'aurais dû...je suis...trop bête!"

Retrouver Chie, Kiralee n'en avait absolument pas envie c'était hors de question ou alors ce serait pour lui mettre la mandale de sa vie. Pourtant malgré qu'elle soit attristée par cette révélation à laquelle elle ne s'attendait pas de la part de sa colocataire, celle-ci avait toujours été là pour elle et même si c'était à contre-coeur elle ne la laisserait pas tomber. Kiralee était une trop bonne amie pour ça, mais pourrait-elle seulement rester amie ? De ce que la vie lui avait apprit on ne reste pas avec les gens qui ne nous aime pas! De plus elle n'était pas certaine de pouvoir supporter la vue d'Ayako avec Chie.

Elle ouvrit la bouche tandis que deux larmes roulaient sur ses joues, c'était tout ce qu'elle semblait s'autoriser. Kiralee vint articuler d'une voix plate et monosyllabe "bien, je vais t'aider..."elle qui avait toujours été très explosive dans sa façon de parler ça tranchait radicalement.

C'est avec un certain désarroi qu'elle repoussa légèrement Ayako avec les sourcils baissé de détermination tandis qu'elle quittait de façon assez brutale la boite de nuit en poussant les personnes dans son chemin sans ménagement malgré les plaintes des clientes. L'une d'entre-elle sans doute avec un trop plein de courage tenta de rester dans son chemin et Kiralee lui décocha un coup de tête magistral qui la fit tomber sur le sol douloureusement, la pauvre femme n'avait pas mérité une telle chose, mais Kiralee s'en fichait. La jeune fille semblait tellement en colère que rien ni personne ne pourrait se mettre dans son chemin s'en était effrayant même. Oooh! Alors ça elle allait l'aider ça oui! Et quand elle la trouverait son poing irait directement s'écraser sur son nez, elle ne laisserait personne faire pleurer Ayako.
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Kiralee Elwist
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Lun 22 Sep 2014 - 20:12
Ayako, même si elle s'attendait certainement à la réaction de son amie, après l'intimité et les relations toutes particulières qui s'étaient nouées entre elles, n'en avait pas moins conservé une sorte d'innocence inexplicable à l'égard de ce que pouvait éprouver pour elle Kiralee ; espérant encore envers et contre tout que les liens qui s'étaient formés peu à peu entre elle et sa colocataire pourraient déboucher sur une véritable confiance indéfectible, susceptible de représenter à ses yeux la seule chose rassurante dans l'univers toujours déstabilisant d'Étiopia, où la reconnaissance et le bonheur d'avoir été sauvée des pires situations dans sa vie sur Terre côtoyait toujours le fantôme indépassable de cette souffrance, qui d'une certaine façon hantait les êtres autant qu'elles les définissait.  

Aussi lorsque la jeune lycéenne se rendit compte que son amie laissait libre cours à son amertume non seulement par les mots, mais aussi par les larmes, elle sentit comme un long bourdonnement grandir entre ses tempes, signe pour elle irrécusable que la résistance qu'elle s'était efforcée de se construire contre le malaise de plus en plus important que lui inspirait sa situation se trouvait nettement sur le point de fléchir, et que bientôt elle n'aurait plus l'énergie suffisante pour empêcher une perte de conscience que confusément elle désirait autant qu'elle redoutait.


« Je pensais… que tu avais les mêmes sentiments que moi… j'aurais dû… je suis...trop bête! »

« Je suis seule responsable. »


La voix d'Ayako était si faible qu'il était pratiquement impossible qu'elle soit parvenue jusqu'à Kiralee ; mais son visage du moins, plus pâle qu'une porcelaine tout en étant dépourvu du moindre éclat, signifiait assez l'étouffement tant physique que moral qui s'était emparé de la jeune femme. Elle entendit de très loin son amie l'assurer de son aide, alors qu'un grand froid s'installait dans tout son corps, une sorte de panique primordiale face à laquelle Ayako, qui ne se différenciait en cela guère de la plupart des adolescentes de son âge, ne sentait ni le courage ni la force de lutter. Soudain, alors qu'elle suivait Kiralee pour sortir de la discothèque, ses jambes se raidirent, et pour quelques secondes la semelle de ses ballerines glissa lentement sur le sol sans qu'elle ait l'air de s'en apercevoir, juste avant qu'elle-même ne tombe d'un bloc sur le carrelage immaculé devant le comptoir, son genou droit venant frapper directement un tabouret oublié un peu à l'écart tandis qu'elle sombrait dans l'inconscience la plus totale, ignorant complètement que sa colocataire venait dans le même temps de faire tomber un peu plus loin une autre cliente à terre.

Ce double incident, qui ne pouvait guère passer inaperçu étant donné le très faible taux de remplissage de la discothèque, provoqua presque immédiatement une réaction en chaîne de la part de la barmaid qui, de peur d'être accusée de ne pas suffisamment veiller au calme de l'établissement en début de soirée avant l'arrivée des premières fêtardes, s'était précipitée vers le téléphone pour appeler en urgence une agente de sécurité afin de rétablir l'ordre et un médecin pour s'occuper des blessées ; ce dernier point paraissant de loin le plus important car Ayako gisait toujours sans connaissance sur le plancher, sa robe à moitié déchirée sur ses épaules nues et ses bras frêles et striés de milles petites éraflures… ce que Kiralee, qui s'était retournée en s'apercevant que son amie ne la suivait pas, ne pouvait désormais plus manquer de remarquer.
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Mar 23 Sep 2014 - 7:30

Une errance amoureuse... [Libre] 179372dark
Une Errance Amoureuse


“Je démissionne.”

Étaient les deux mots qui résonnèrent dans le bureau de l’administration des forces de l’ordre. C’était avec courage que, vers la fin de son chiffre, Chie avait remise sa lettre de démission. La chef parut plus ou moins perplexe, mais la Japonaise ne savait pas lire son expression, aussi observatrice pouvait-elle être.

“Je ne suis pas convaincue, Adachi. Vous vous êtes montrées fidèle à votre poste et ce depuis, je sais, dans votre ancienne vie.”

“Le passé est le passé, chef, je ne me sent pas réellement utile ici et je…”

“Nous avons un code 415-02BL à la discothèque. Je répète, il est demandé une unité à la discothèque code 415-02BL.”

La chef afficha un sourire.

“Du grabuge à la discothèque avec deux blessées, pourquoi n’iriez-vous pas sauver ces jeunes femmes et nous reparlerons de cela plus tard?”

Chie soupira. Sa journée à la plage en compagnie d’Asuka était loin derrière elle . Elle prit la petite radio attachée à sa ceinture. Afin de patrouiller au milieu des civils, la jeune femme ne portait pas d’uniforme, la seule chose qui l’identifiait n’étaient que son badge d’agente qu’elle portait à sa poche avant.

“Ici l’unité Mike, 10-4 j’y vais de ce pas avec d’autres officiers.”

L’agente se retourna et allait sortir du bureau, quand sa supérieure lui dit une dernière chose:

“Ah et Adachi, jolie veste. Faite sur mesure je parie?”

“... oui, je l’ai faite retouchée.”

Il fallut à peine quelques minutes pour que Chie sorte de son véhicule de service, accompagnée d’une collègue et d’une aide soignante pour aider à disperser la foule. Elle remarqua non seulement des filles habillées pour aller à la discothèque, mais d’autres passantes qui regardaient par l’entrée. Au moins, quelqu’un avait eu la bonne idée de stopper la musique.

“Forces de l’ordre! Dispersez-vous s’il vous plaît!” hurla-t-elle par-dessus les voix des gens.

La foule fut dispersée rapidement et professionnellement - apparemment le petit laps de temps qui s’étaient passé pour le transport avait réussi à faire un certain chaos. C’est entrant et en verrouillant le périmètre que Chie la vit.

Ayako.
Sur le sol, avec une barmaid que la jeune femme connaissait qui tentait de s’assurer de son état.

Et Kiralee. Qui ne semblait pas dans son meilleur état.

Alors que l’on installait une victime d’une blessure à la tête, l’aide soignante arriva immédiatement auprès d’Ayako et l’examina. Au même moment, les sirènes de l’ambulance se firent entendre.

Et Chie resta un moment-là, pétrifiée, durant quelques secondes à peine, mais tout de même.

“Tu la connaissais bien, non, Chie? Cette fille, elle te cherchait partout…” dit la barmaid, encore un peu tremblotante.

“Elle…”

Elle hésite un instant.

“Elle n’est pas grand-chose pour moi, juste une autre fille qui s’est trop attachée à moi.”

Ayako était comme dans ses souvenirs, la chevelure infinie toujours autant emmêlée, la robe dans un de ces états - comment faisait-elle? - et… tout le charme rustique qui pouvait aller avec. L’esprit de la Japonaise vacilla un instant, puis elle se ressaisit, secouant la tête en ne voulant pas mélanger le travail et sa vie personnelle.

“Que tout le monde se calme! Il n’y a rien à voir! Tout est sous contrôle!”

Deux ambulancières passèrent avec une civière.
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Chie Adachi
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Chie Adachi
Mar 23 Sep 2014 - 21:40
Kiralee était folle de rage elle pouvait ressentir sa colère naître en elle et ses muscles trembler tant elle se contractait. Alors qu'elle allait passer la porte, elle entendit un bruit sourd. Au début elle pensait qu'il s'agissait d'une personne X ou Y et donc aucune importance pour elle, mais lorsqu'elle n'entendit aucune réaction de la part d'Ayako, elle eut une prise de conscience et alors qu'elle avait déjà fait quelques pas dans la rue elle se tourna pour aller voir ou en était son "amie".

Kiralee pensait la voir en pleurs, peut-être même prostrée d'avoir été violente gratuitement avec quelqu'un d'autre, mais pas sur le sol inerte. L'adolescente ne pouvait plus bouger elle ne se rappelait pas l'avoir frappée ou poussée, mais sa colère l'avait aveuglé. L'américaine restait prostrée de remords, pourquoi ? Elle était un monstre et ne méritait pas cette fille. Comment avait-elle pu lui faire du mal ?

Soudain elle entendit le son d'une sirène et des agentes débarquer avec grand fracas cependant Kiralee resta silencieuse. La voix qu'elle entendit ne fit que faire bouillir son sang, elle reconnaissait cette voix! Cette Chie était là près d'Ayako. Hélas elle ne faisait rien, au lieu de se précipiter sur elle elle restait là calmement sans s'inquiéter.

Kiralee ne put contrôler son corps lorsque Chie eut le malheur de révéler qu'Ayako n'était qu'une personne trop attachée, alors c'était de ça qu'Ayako était tombée amoureuse ? Tandis que son amie pleurait et s'inquiétait de savoir si Chie allait bien celle-ci se fichait bien d'elle.

Kiralee ne put empêcher son corps de se mouvoir seul, la haine la guidait c'était comme-ci elle entrait en transe. L'américaine l’attaqua en traître et si vite que personne ne vit son attaque venir, elle frappa de toute ses forces comme-elle n'avait jamais quelqu'un avant en plein dans le ventre. Chie était peut-être une agente entrainée, il n'empêche qu'avec le coup qu'elle venait de lui décocher et par surprise celle-ci devait l'amour bien sentit surtout qu'elle ne s'était pas retenue et avait pu sentir les bosses des phalanges s'enfoncer dans le ventre de la jeune femme.

Kiralee restant plantée en la regardant avec des yeux glacé et remplit de haine. Elle se posta entre Ayako évanouie et Chie, Kiralee n'était pas allée de main morte et elle vociféra un
"je te déteste!" Elle était tellement honnête dans ses sentiment et n'essayait pas de se cacher. Elle reprit "tu n'es qu'une lâche! Tu laisses les autres souffrir pour toi!"

Kiralee se tourna pour venir regarder la barmaid agenouillée près d'Ayako et lui signifier de se reculer du corps de son amie. Hélas, si elle avait agit en traître les collègues de Chie n'attendirent pas pour faire de même à la seconde ou elle tourna les talons. Elle sentit clairement le carrelage froid de la discothèque contre sa joue et ses mains serrée par des menottes en plastique blanc qui l'irritait car trop serrées.

Elle avait blessés deux filles et frappée une agente et pour ça elle serait très sévèrement punie peut-être même renvoyée sur terre là ou elle était seule et enfermée. Pourquoi avait-elle fait ça ? Elle aimait Ayako, Ayako aimait Chie et Chie n'était qu'une goujats ? Kiralee eut peur de savoir ce qui avait pu se produire avec Ayako et si celle-ci s'était jetée sur Ayako ? Elle avait agit à cause d'une pulsion, non pas la haine, ni 'amour, mais le désir de protéger Ayako.

Elle sentait ses pieds traîner sur le sol et ne pouvait même plus marché tant le fait d'être peut-être bannie la hantait. Les deux agentes venues en renfort avait été obligées de la traîner jusqu'en dehors de la discothèque. Dans l'établissement c'était l'effervescence entre celles qui hurlaient comme des putois choquées de la scène dont elles avaient été témoins et celles qui prenaient des photos et des vidéos en se régalant du scoop qu'elles venaient de décrocher.

La barmaid s'approcha de Chie
"est-ce que vous allez bien?" Lui demanda-t-elle toute gentille voulant l'aider.
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Kiralee Elwist
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Kiralee Elwist
Jeu 25 Sep 2014 - 20:34
Ayako, encore à demi-consciente, s'était laissée transporter dans la longue civière que les deux ambulancières avaient déployé pour elle, confondant dans un même accès de fièvre les reflets phosphorescents de leurs gilets orangés et les projecteurs brusquement figés qui servaient habituellement à produire des effets de lumière dans la discothèque. Elle n'avait pas encore remarqué l'arrivée de Chie, et c'est à grand-peine qu'elle essayait de rassembler ses esprits pour les faire en quelque sorte rentrer dans son corps, dont elle avait l'impression d'avoir été délestée au moment de l'impact qui avait suivi sa chute. Elle sentait son pouls onduler dans ses poignets, sa respiration trop rapide oppresser sa poitrine et son pauvre cœur battre comme un détraqué, dans un déluge d'images au sein desquelles elle ne pouvait plus distinguer le faux du vrai – Chie tantôt penchée tout près d'elle, tantôt s'éloignant tout à fait, Kiralee se retournant dans le vague et hurlant des paroles incompréhensibles : tout formait pour elle un long tintement continu au sein duquel elle luttait pour retrouver sa propre présence à elle-même et à toute cette chaîne d'événements étranges qui se passait autour d'elle, et que ses sens encore sous le choc ne parvenaient toujours pas à reconstituer.

« Attendez. »


Sans même comprendre d'où venait cette voix qui ne pouvait être que la sienne pour qu'elle la perçoive d'aussi près, la jeune lycéenne fit un geste à la fois ferme et heurté en direction de l'aide soignante qui s'apprêtait à la faire entrer dans l'ambulance en lui murmurant de son côté mille paroles apaisante sur son état de santé et qu'elle comprenait au moins aussi mal que la plus exotique des langues humaines ou animales qu'elle pouvait imaginer.


« Chie... »

Toujours aussi peu maîtresse d'elle-même, Ayako s'était déjà relevée tandis qu'elle prononçait ce nom qui lui était cher entre tous d'un ton incroyablement tendre et suppliant, comme si toute blessure s'était subitement effacée de son corps, alors même que ses mains moites et son visage plus rouge que le gyrophare du véhicule hospitalier trahissaient sans le moindre doute possible l'état d'extrême fébrilité dans lequel elle se trouvait. Semblant prendre soudain une décision bien arrêtée, elle s'avança en direction du comptoir, où ses yeux brillants sous ses paupières tremblantes fixaient une silhouette familière, qui lui apparaissait dans un magma de lumières contraires où son vertige menaçait à tout moment de l'entraîner : c'était elle, Chie, sa bien-aimée, qui se tenait les hanches près des côtes d'une étrange façon, avec une grimace de douleur que la jeune femme, tout à son amour naissant, ne pouvait manquer d'immédiatement remarquer. Que lui était-il arrivé ? Elle semblait blessée... impossible !!! Avec une véritable rage qui jaillit brusquement de ses entrailles sans qu'aucune souffrance physique ne puisse l'endiguer, Ayako se précipita tout contre l'agente, et dans un mouvement qu'elle n'avait elle-même ni prévu ni même réellement souhaité, elle retira de ses épaules le châle tout froissé et couvert de poussière après sa chute qui y était demeuré, pour en faire une sorte de pansement tout autour du ventre et de la taille de la jeune femme qu'elle aimait. Puis, comme si elle se trouvait d'un seul coup épuisée par l'effort qu'elle venait de fournir, elle poussa un petit gémissement presque inaudible en montrant sa jambe droite, qui la brûlait horriblement et dont les plaies toujours ouvertes n'avaient pas encore complètement fini de saigner.

« Je suis désolée... »

Ayako, sans se plaindre davantage, s'était déjà blottie contre Chie dans une attitude à la fois douce et protectrice, refermant ses bras autour du bandage qu'elle avait réalisé et se redressant de toutes les dernières ressources de son corps fiévreux pour ne pas paraître faible aux yeux de l'agente, après le spectacle navrant qu'elle venait de donner, et dont sa conscience péniblement retrouvée avait déjà honte, alors que sa propre douleur ne s'était pas encore calmée.

« Mais qui... »


Elle n'acheva pas sa question : d'un geste vif et inquiet, la barmaid lui avait désigné Kiralee, que deux autres agentes traînaient vers la sortie d'un pas décidé, avec un mépris qui contrastait tellement avec l'air hagard de sa colocataire que la jeune lycéenne ne put s'empêcher d'en avoir le cœur serré.
Une fois encore quelque chose parla à la place d'Ayako ; elle-même ne savait plus ce qu'elle disait et ne comprenait pas où elle trouvait la force d'articuler ce cri :


« RELÂCHEZ-LA, VOUS NE VOYEZ PAS QU'ELLE SE SENT MAL? »


Laissant sa tête reposer sur l'épaule de Chie, la jeune lycéenne sentit de nouveau le sol se dérober sous elle après ce bref éclat ; et bien loin du comportement courageux qu'elle avait semblé brièvement adopter, elle s'évanouit de nouveau directement dans les bras de sa bien-aimée, avec une sorte d'étrange légèreté qui lui conférait un charme bizarre et un peu éthéré, sans rien de commun avec l'impression de vitalité enjouée voire un peu provinciale qu'elle dégageait habituellement.
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Ayako Tsubasa
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Sam 4 Oct 2014 - 19:26

Une errance amoureuse... [Libre] 179372dark
Errance Amoureuse


“Est-ce que vous allez bien?”

Furent des mots qui résonnèrent sans cesse dans la tête de Chie durant un moment, mais elle ne comprenait pas vraiment durant ces secondes de douleur intense. Elle avait reçu un coup de poing furieux en plein fouet à l’estomac - se faire attaquer alors qu’elle portait son badge en plein service par une civile était bien la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Heureusement pour la Japonaise, Kiralee fut restreinte avant qu’il n’y ait quoi que ce soit d’autre.

La situation pouvait-elle empirer?

Entre son envie de changer de carrière, éviter Ayako pour se ressaisir et Kiralee qui venait tout juste de la frapper, Chie ne savait plus trop où donner de la tête. Elle tentait de faire face, mais son visage ne pouvait s’empêcher d’afficher de la douleur - il fallait dire que, malgré ses entraînements, la lycéenne avait un sacré punch et la jeune femme avait totalement été prise par surprise…

C’est dans sa douleur qu’elle vit Ayako se lever malgré ses blessures. Chie tenta de l’en empêcher, mais rien ne sortit de sa bouche. Le moment d’après, elle avait un bandage autour du ventre. Pourtant, elle se disait que cela passerait, mais peu importe, ce n’était pas l’efficacité du pansement qui était important, c’était l’acte lui-même. La jeune femme sentit alors la blessée se blottir contre elle. Elle ne put s’empêcher de soupirer d’un certain agacement. Jusqu’où allait-elle? Elle était en train de se meurtrir la jambe juste pour soulager un coup de poing. La seule chose que Chie pouvait faire, c’était de tenir son amante du mieux qu’elle le pouvait. Elle s’apprêtait à l’amener sur la civière que les secours avait apporté quand soudain…

"RELÂCHEZ-LA, VOUS NE VOYEZ PAS QU'ELLE SE SENT MAL?"

Le cri avait résonné et le silence était tombé. Chie partagea un regard avec les deux collègues qui emmenaient Kiralee. Les trois ne firent qu’hocher la tête en même temps, elles s’étaient comprises. Immédiatement, les agentes annoncèrent les droits de la lycéenne menotée et Chie, sans gêne, leva Ayako dans ses bras à la manière d’une princesse, évitant soigneusement d’augmenter sa douleur, avant de la poser sur la civière. La jeune femme ne fit que regarder Kiralee du coin de l’oeil, alors qu’elle monta dans l’ambulance auprès de la lycéenne, ne disant pas un mot alors que les ambulancières s’occupaient d’elle.

¤¤¤¤¤¤¤
Les deux agentes de sécurité installèrent Kiralee sur la banquette arrière, la tenant fermement et ne lui adressant plus un mot avant qu’elles se soient installées sur les sièges avant.

“... Tiens-toi tranquille, sinon nous te ramènerons directement au poste au lieu de passer par l’hôpital pour voir ton amie.”
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Chie Adachi
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Ven 30 Jan 2015 - 19:42
Kiralee ne décocha même pas un regard envers Ayako qu'elle avait entendue crier et lorsque les policières la menaçantes d'être sage sinon elle n'irait pas voir Ayako la lycéenne se contenta d'hausser les épaules et de répondre d'un ton froid "ça tombe bien...j'ai aucune envie d'y aller!" Jamais de toutes sa vie Kiralee n'avait été dans un tel état de colère et elle se mit à se jeter de toutes ses forces sur le grillage et ensuite sur les portières du véhicules tant et si bien qu'elle pouvait sentir les hématomes sur son visage commencer à gonfler et la douleur qui s'en suivait.

Bientôt les deux agentes n'eurent que le seul choix de la neutraliser pour son propre bien. Normalement, elles n'avaient aucun droit de la toucher de la sorte, mais l'adolescente était devenue dangereuse même pour elle.

Lorsqu'elle s'éveilla la première chose qu'elle ressentit ce fut la douleur dans ses poignets endoloris qui étaient attachés fermement au lit sur lequel elle était. Kiralee était attachée de partout pour éviter qu'elle ne se débatte. Hélas, l'adolescente n'en n'avait pas la force. Elle entendit la porte s'ouvrir et les pas de trois personnes, deux agentes qui mettaient en garde une infirmière.

L'infirmière se mit à examiner Kiralee qui ne se releva même pas, elle ne savait pas ce qui se passait, mais elle ne réagissait plus à rien. L'une des deux agentes déclara
"vous n'y seriez pas allée un peu fort avec le calmants?" L'infirmière se contenta de répondre "ce sont les effets normal, telle qu'elle est là elle peut nous entendre...mais son corps ne réagit plus au stimulis, d'ici quelques minutes elle va reprendre peu à peu ses moyens".

La lycéenne se contenta donc d'écouter les bavardages des trois femmes jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre à nouveau. Elle ne savait pas depuis combien de temps, elle était là, mais c'était assez pour qu'Ayako soit debout. Elle pouvait sentir que c'était d'elle dont il s'agissait, son parfum...sa voix. Elle n'avait aucune envie de la voir et le pire c'est qu'elle ne pouvait pas aller se cacher.

"allons! Ce n'est pas prudent de vous levez comme-ça vous êtes encore faible! Vous aurez trois minutes et aucune autre..."

Kiralee avait envie de maudire cette infirmière, pourquoi l'avait-elle autorisée à venir la voir alors qu'elle se sentait si misérable? Elle aurait préféré qu'Ayako soit renvoyée dans sa chambre. L'américaine ne leva même pas les yeux lorsque Ayako l'appela doucement comme à son habitude. L'effets des calmants s'étaient un peu dissipés et désormais Kiralee avait un tant soit peu le contrôle d'elle même.

Elle avait mal à son cœur, elle ne pouvait pas s'empêcher de trembler. Elle qui avait donné une confiance sans borne à la nippone et qui s'était coupée en quatre pour lui faire plaisir, elle avait cette douloureuse impression d'avoir été trahie et poignardée dans le dos.


"tu n'es qu'une idiote!" Avait-elle lancé d'une voix froide en levant ses yeux vairons remplit de haine et de désespoir sur Ayako "tu as vu ce que t'es devenue! Tu es faible...risquer ta vie pour elle alors que jamais elle ne t'aimeras! Tu n'es qu'un numéro pour elle!" Kiralee reprit après une courte pause "SI je suis dans cet état...c'est à cause de TOI!! Maintenant...va t'en! Je ne veux plus jamais te voir tu m'entends! Si tu préfère te meurtrir pour cette lâche alors fait! Je m'en fiche!!!"

Kiralee se rendit compte qu'il était trop tard, elle avait déversé sa haine et elle ne pouvait ni rattraper Ayako qui s'en allait en pleurant ni faire marche arrière parce qu'elle était trop fière.

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Kiralee Elwist
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