Welcome into a New World {Pv Yutsuki Hanzo} [abandonné]

Dim 21 Sep 2014 - 0:47

Welcome into a New World

Car la faucheuse m'a dit "F*ck"...

Quelque part, dans un endroit étrange, un portail massif s'élevait.
Aucun bruit ne venait ternir la quiétude du lieu.
Et, juste devant les portes ouvertes, se trouvait le corps d'une jeune femme, enserrant contre elle un oiseau.
S'il n'y avait pas eut ce sang, on eut crut que les deux étaient en train de dormir paisiblement...
Faiblement, l’oiseau ouvrit les yeux, émettant un long piaillement. Repliant ses ailes, il se releva sur ses pattes fluettes. Baissant la tête vers celle de la jeune femme brune, il la poussa légèrement avec son front pour la faire réagir. Il poussa une fois. Deux fois. Trois fois.
Au bout de la quatrième tentative, le faucon se redressa et, faisant demi-tour, il alla se nicher dans le creux du cou de la jeune femme, attendant docilement son réveil.

La douleur irradiait son corps de part en part.
Elle ne savait pas où elle était ni pourquoi tout était sombre, mais elle savait qu'elle avait mal. Un mal de chien.
Son bras droit l’élançait comme si il allait exploser de l'intérieur et son flanc gauche semblait la tirer atrocement. Quand au reste de son corps, c'était simple, elle ne le sentait plus. Prisonnière qu'elle était dans cet état de semi-conscience, elle était en état de ne rien faire. Elle ne pouvait bouger ni percevoir son environnement. Pour elle, elle était simplement dans une sorte de vide grandissant, en suspension dans un néant sans fin.
Et puis, soudainement, avec une douceur infinie, une sensation lui parvint.
Sur sa joue, une caresse. C'était doux et chaud. C'était vivant.
Se raccrochant à cette sensation, la jeune femme tenta de remonter, de s'extirper de ce néant aussi calme que terrifiant. Alors, se concentrant comme elle le pouvait, elle essaya d'attraper cette réalité qui lui échappait.

La lumière l'aveugla, lui grillant les yeux.
La douleur la subjugua et tous ses sens revinrent. Mais aucun n'était aussi fort que la douleur et ce fut à peine si Fläven remarqua le faucon, origine de cette caresse qui l'avait faite revenir.
Gorge sèche et corps meurtrit.
Elle ne savait pas où elle était ni comment elle était arrivé là. Et au fond, elle s'en foutait pas mal pour le moment.
Sa vue était encore brouillée et tout ce qui l'entourait était flou, dans teintes à dominantes pastelles. Et, dans ce décor aussi brouillé qu'était son esprit, elle vit une masse plus sombre semblant se détacher du décor. Elle ne savait pas ce que c'était mais ce fut son corps qui réagit d'instinct.
Son bras valide se leva, tremblant, tendant vers la silhouette trouble une main tachée de rouge pour avoir tentée d’arrêter le sang de couler. Son corps lui hurla d’arrêter sous la douleur que lui provoqua ce simple geste. Mais rien n'y fit : son envie de survivre à tous prix se moquant allègrement de ce faible corps.
La jeune femme ne savait pas vers quoi elle dirigeait cette main mais elle espérait simplement que cette ombre lui viendrait en aide.

Dim 21 Sep 2014 - 11:21

Le ciel était clair, dégagé de tout semblant de nuage, souriant à la vie comme pour accueillir de nouvelles âmes vagabondes et aventureuses. Les feuilles et branches des arbres, les plantes, les fleurs, tous s'agitaient en créant une merveilleuse harmonies mêlée de pianissimo et de mezo-forte.
Le temps accueillant était propice à l'observation, à l'analyse ou encore à d'autre activités plus relâchées comme se reposer... mais Yutsuki n'avait pas le temps de se relaxer!

La petite scientifique saisirait cette excellente opportunité pour retourner au portail et l'étudier sous tous ses aspects et avec un peu de chance peut être aurait-il été en activité récemment laissant ainsi un semblant de preuve pour l'aidé à expliquer ce phénomène!

Ah, la jeune fille tremblait d'excitation à l'idée de dévoiler ces futurs découvertes à ses camarades, et ceci la rendait joyeuse et enjouée.
Son gros sac sur ses épaules, son casque sur les oreilles, les tympans attaqués par des notes variant crescendo et decrescendo, Yutsuki gambadait déjà vers l'endroit où elle avait récemment atterrie.

Petit à petit, le large portail entrait dans son champ de vision et la fille marchait de plus en plus vite, rongée par son impatience de comprendre, d'étudier, d'analyser.
Il était vrai que la petite était à la base une biologiste et qu'elle était plus axée sur des études en rapport avec la nature, les plantes, les reliefs, les corps... mais c'était simplement le titre que son diplôme lui procurait! Tout phénomène étrange l'attirait et réveillait son âme de scientifique, qu'il soit mathématique, physique, chimique ou biologique!

Alors que le portail se rapprochait... ou plutôt que Yutsuki se rapprochait de lui, elle remarqua une silhouette au sol... une silhouette humaine. Ces sens s'excitèrent alors que son cerveau avait fait la déduction de lui même... le portail avait été activé!
Mais rapidement, toutes ses pensées de découvertes, de sciences s'évaporèrent à la vu effroyable d'une femme en piteuse condition, qui semblait assez grièvement blessée et Yutsuki ne fit ni une ni deux.

La petite fille courut vers la femme et posant son sac à ses côtés en remarquant un oiseau qui semblait l'observer et se mettait déjà en position de défense, comme pour protéger la femme.
Yutsuki sortit une petite boite de son sac contenant des petits vers et la tandis vers l'oiseau pour le mettre en confiance, même si se dernier semblait assez réticent.
La petite femme savait qu'un rapace était intelligent et ainsi elle tenta de lui montrer ses objets, notamment sa trousse de secours pour, encore une fois, lui faire comprendre qu'elle ne ferait rien.

Yutsuki jeta un coup d'oeil à la femme, qui semblait éveillée et souffrante. Trois blessures importantes... des coups portés par une lame. Aucune sur le dos.
Yutsuki allongea la femme sur le dos afin d'observer mieux les blessures. Elle concentra son attention sur le coup porté au flan. La plaie était profonde mais n'avait pas semblé toucher des organes vitaux. Elle posa des compresses sur les blessures après avoir désinfecter la surface.
L'oiseau observait simplement alors que Yutsuki était trop concentrée sur ses soins.

Dim 21 Sep 2014 - 21:14

Welcome into a New World

Car la faucheuse m'a dit "F*ck"...

Fläven se trouvait dans cet étrange état, à demi éveillée, à demi inconsciente. Elle avait conscience qu'elle se trouvait sur le sol, qu'elle était blessée mais, malgré ses efforts, elle ne pouvait rien faire. Bouger lui arrachait des hurlements de douleur dans chacune des fibres de son corps, à tel point qu'elle se serait damné pour qu'on mette fin à ses souffrances.
Petit à petit, alors que son monde flou s'estompait pour laisser place à des lignes droites et autres courbes, bien qu'encore incertaines. Elle cru ainsi reconnaître en la silhouette qu'elle avait vu une jeune femme. Et, à première vue, elle était bien plus jeune qu'elle mais pour le moment, l'heure n'était pas à détailler du regard cette inconnue. Complétement dans les vapes qu'elle était, elle ne pouvait qu'espérer que cette jeune lui vienne en aide.

Lorsque le bruissement du tissu se fit perceptible, le faucon releva brusquement la tête. Une humaine venait d'apparaitre devant le duo incongru et, par réflexe de protection primaire, l'oiseau déploya ses ailes, gonfla son poitrail, se mettant devant sa dresseuse. Observant les moindres faits et gestes de l'inconnue, prêt qu'il était à fondre sur elle à tout moment, le rapace eut un mouvement de tête suspicieux en voyant la trousse de soin qu'agitait sous son bec la fille. Et les vers. Il n'en avait cure. Comme s'il allait manger de vulgaires asticots pour pigeons venant d'il ne savait qui. Cependant, il ne pressentait pas de danger venant de cette enfant et, bien que restant sur ses gardes, il la laissa s'approcher et toucher sa bien-aimée maitresse. Mais qu'à celà ne tienne, si elle tentait quelque chose, il n'hésiterait pas une seconde à lui sauter à la gorge pour la lacérer comme il se devait.

Fläven sentit son corps de faire tourner contre son grès.
Faisant papillonner ses paupières, sa vue revient à la normale et elle put voir pleinement la jeune fille qui s'afférait sur son flanc blessé. Les soins qu'elle lui apporta lui donnérent envie de lui exploser la tronche sur le coup sous la douleur que révéla le désinfectant. Mais, après coup, même elle ne pouvait qu'être reconnaissant envers cette fille. Après tout, elle aurait sans doute crevée là, sans que personne ne sache ni comme ni pourquoi...
Mais d'ailleurs... Où était-elle? Et puis surtout, comment s'était-elle retrouvée dans cet état?
Impossible de s'en souvenir.
Déglutissant avec difficulté, la brune fit un effort presque surhumain pour ouvrir la bouche et articuler d'une voix faible.

« Qui t'es?... Où suis-je?... »

Lun 22 Sep 2014 - 9:59

Alors que la petite scientifique désinfectait les plaies, la femme sembla grimacer de douleur en sentant le produit sur ses blessures...
Il était d'ailleurs tout à fais normal que cette dernière ait mal mais cela signifiait justement que le désinfectant était effectif. De plus si elle avait mal, c'est que le zone de la blessure était encore vivante, et ceci était plutôt une bonne nouvelle.

Yutsuki ne ferait pas de points de suture, car elle avait absolument horreur de le faire... mais pour palier au manque et sortie des petites bandelettes adhésive, des strips, pour rassembler les deux bords. La cicatrice ne serait ainsi pas trop grande ni trop visible. Elle posa les compresses sur les blessures avant de les fixer.

Une fois le tout terminé, Yutsuki s'assit en seiza, à côté de la tête de la femme, avant de la saisir délicatement pour la poser sur des cuisses. Ce n'était pas le plus confortable qui soit mais, au moins, ça l'était plus que le sol.

« Qui t'es?... Où suis-je?... »

Yutsuki pencha doucement le haut de son corps vers son sac pour en sortir une ardoise et un feutre afin de répondre à la femme, mais elle ne savait pas du tout si elle réussirait à se concentrer pour lire. Parfois Yutsuki espérait pouvoir parler, comme tout le monde, mais c'était juste impossible.

- Je suis Yutsuki, Nous sommes à Etiopia.-

La petite femme montra l'ardoise à la femme ne sachant pas trop si elle comprendrait son handicap. Mais après tout, ce n'était pas le plus important.

Lun 22 Sep 2014 - 17:37

Welcome into a New World

Car la faucheuse m'a dit "F*ck"...

Lentement mais surement, Fläven revenait pleinement à elle. Elle sentait ses sens tous revenir un à un, avec plus ou moins de joie. Cette sensation de flottement et d'irréalité avait disparu, laissant place à une réalité bien véritable. Mais, bien que tout lui revenait, elle restait bloqué sur une seule chose : pourquoi ne se souvenait-elle de rien?
Comment était-elle arrivée ici?
A qui était cet oiseau près d'elle?
Et surtout, comment s'était-elle retrouvé avec ces blessures?
Elle avait beau cherché et se creuser la tête, rien n'y faisait, elle n'avait absolument aucun souvenir.
Seul deux noms semblaient errer comme des âmes en peine dans son esprit quand elle cherchait bien : Fläven Von Naschtriech et Enrich.
Les deux lui étaient familier pour des raisons inconnues. Réfléchissant tout en se laissant se faire soigner, elle en vint à la conclusion logique que le premier devait être son nom. Quand au second... Remettant ses méninges en branle, elle tenta de se rappeler ne serait-ce qu'un tout petit truc, même le plus insignifiant aurait suffit. Mais non, rien n'y fit.

Un mouvement proche d'elle la sortit de ses réflexions et la jeune femme se rendit compte que l'oiseau s'était rapproché, la fixant tranquillement. Soutenant le regard du rapace, celui-ci baissa la tête au bout de quelques secondes avant de la rapprocher de sa joue, pour la poser avec douceur. Un peu comme un chat donnant un coup de tête affectueux à son maître. Et là, une idée traversa l'esprit de la brune ; et si Enrich était le nom de ce faucon qui, manifestement, voyait en elle sa maîtresse?
Se perdant de nouveau dans ses réflexions, elle en oublia presque qu'elle avait posée une question. Et ce fut le geste doux de sa sauveuse qui la ramena sur le plancher des vaches. Ce geste agréable et quasiment maternel qu'elle avait eut de prendre la tête de la blessée pour la poser sur ses genoux. Ce n'était pas grand chose, mais ça avait quelque chose d'agréable et même, de réconfortant.
Suivant du regard les gestes de la fille, elle se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir faire avec cette ardoise qu'elle venait de sortir de son sac. Mais elle n'eut pas le temps de poser la question que la réponse se vit inscrite sur le petit tableau blanc. Plissant les yeux, Fläven fit un petit effort pour lire ce qu'il y avait d'écrit avant de reporter son regard vert sur la jeune fille, un peu confuse, avant de saisir le pourquoi du comment.

« Tu es muette ?... En tous cas, merci pour les soins et ravie... de te connaître. Je m'appelle... Fläven... C'est quoi Utopia ? »

Elle avait eut un peu de mal à prononcer les mots qu'elle venait de dire et sa voix était un peu rauque, comme si elle venait de se réveiller d'un sommeil profond. Mais au moins, elle était plutôt fière d'avoir réussit à articuler plus de deux mots, même si le tout était encore pas mal entre-coupé par sa respiration hésitante.

Dim 28 Sep 2014 - 2:37

La petite biologiste observait le visage de la femme dont la tête reposait désormais sur ses cuisses. Ses traits avait beau être tirés par la souffrance qu’engendrait les blessures, ils n’en restaient pas moins magnifiques. Le regard de Yutsuki scruta timidement le corps allongé, seulement pour remarquer combien il semblait bien proportionné. Au moins, on ne pouvait pas dire que la femme manquait de ce côté, du point de vue de la scientifique.

Une faible teinte de rose se fraya un chemin jusqu’aux joues de cette dernière alors qu’elle se secoua la tête doucement de droite à gauche pour disperser ses pensées. Elle baissa alors de nouveau son regard vers le visage de la femme sur ses cuisses, dont elle savait désormais le prénom, puisque cette dernière lui avait répondu, de vive voix, et signifiant ainsi qu’elle avait réussit à lire les inscriptions de la fille muette qui hocha d’ailleurs la tête à la remarque de la femme. Elle fit un léger signe de tête accompagné d’un petit sourire pour lui communiquer difficilement un “Je t’en pris” pour les soins.

Yutsuki saisit une fois de plus son ardoise pour y inscrire quelques mots et ainsi pouvoir répondre brièvement à la question formulée par cette dénommée Fläven.

-C’est ici, le monde où nous nous trouvons.-

La scientifique accompagna la phrase écrite d’un mouvement de bras montrant le paysage environnant, comme pour renforcer ses propos.

Déposant une fois de plus son regard vers la femme, la biologiste remarqua que cette dernière reprendre ses esprits, malgré sa souffrance plus qu’évidente, et lui vint alors une idée. Elle n’avait pas de colocataire… alors aider cette belle personne en la ramenant dans sa chambre, où elle était encore seule, ne poserait probablement pas de problèmes…

Ainsi, Yutsuki s’empara une fois de plus de son ardoise et griffonna dessus.

- Marchons jusqu’à la résidence, tu te reposeras mieux là-bas. Je vais t’aider, alors passe ton bras autour de mes épaules-

Elle avait écrit petit pour que tout puisse rentrer, et une fois sûre que la femme ait lu, elle l’aida à s’asseoir. Après avoir mit son sac sur ses épaules, Yutsuki s’assit à côté de la femme en attendant que cette dernière s’aide de sa personne pour se lever et commencer à marcher.