Des toiles pour vivre [PV libre]

Dim 20 Avr 2014 - 1:15

Diana quitta l'hôtel de bonne heure ce matin là, le soleil pointait à peine le bout de son nez timidement et le vent de la nuit était encore présent. Heureusement, la jeune femme s'était habillée en conséquence, parce qu'aujourd'hui en plus de profiter des senteurs des fruits et légumes frais exposés sur le marché, elle allait pouvoir jouir d'un stand pour y vendre ses œuvres. Depuis qu'elle était arrivée à Etiopia, elle avait un élan de créativité telle qu'elle avait déjà terminé une dizaine de toiles diverses, c'était l'une des raisons pour lesquelles elle était chargée comme un bœuf. Bien entendu, n'ayant pas deux bras et deux mains pour le transport, elle avait dû se débrouiller comme elle le pouvait et elle fut extrêmement soulagée d'apercevoir sa place de marché. Elle y déplia une couverture et exposa notamment ses œuvres. Certes, ça en jetait moins que les vendeur qui entouraient son "stand", mais au moins elle avait eu sa place.

La jeune femme s'installa également pour peindre sa toile en cours avec ses pieds bien sûr. Elle aimait cette odeur de peinture naturelle dès le matin, cela la mettait de bonne humeur et lui rappelait de bon souvenir. Il ne restait plus qu'à espérer que des gens achètent ses œuvres et pas simplement pour faire un geste envers une handicapée, mais bien pour leur valeurs artistiques.

Diana entendit la commerçante juste à côté d'elle lui dire que les gens allaient commencer à affluer. La jeune femme ne semblait pas plus perturbée que cela de voir des troupeaux de femmes jeunes et âgées affluer de tout les côtés, certaines même s’arrêtaient pour la regarder, pour regarder ses toiles, mais également comment elle peignait et d'autres pour assouvir une curiosité malsaine, mais cela ne perturbait pas l'artiste qui continuait de peindre.

Lun 30 Juin 2014 - 7:34

Des toiles pour vivre [PV libre] 140630074055822208

Chie fut surprise de voir à quel point il faisait doux ce matin. Ni trop chaud, ni trop froid, ce qui changeait de la température caniculaire qu’elle avait connu les jours précédents. En prévision d’une hausse de chaleur, la jeune femme portait un polo à rayures bleues et rouges ainsi qu’un pantalon blanc léger, gardant ses habituelles chaussures de cuir. Elle attirait plutôt l’attention au marché avec sa grande taille et plusieurs jeunes filles la saluaient en rougissant. Malgré son grand sourire, Chie commençait de plus ne plus à être inquiète; en fait, c’est qu’elle n’aimait pas les foules. Le marché était plus ou moins calme au début et l’agente avait commencé à faire ses courses, achetant quelques repas faits maisons ainsi que des légumes qui lui manquaient dans son frigo, même si elle cuisinait rarement.

Les jeunes filles se faisaient de plus en plus présentes à essayer les petits plats artisanaux et les femmes au foyer cherchaient ardument les aubaines afin d’économiser sur les ingrédients du prochain souper. Chie se sentit prise et piège, elle ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de gens à cette heure et cela la rendait de plus en plus mal à l’aise. De plus, la chaleur humaine dégagée l’étouffait, mais c’est en gardant son sang-froid et la figure noble qu’elle réussit à s’extirper, repérant au loin un petit stand qui n’avaient que des clients passagers. La Japonaise souffla un bon coup et étira le col de son chandail afin de tenter de se rafraîchir un peu.

Lorsqu’elle releva un peu la tête et replaça quelques mèches de cheveux tombée sur son visage, elle vit une jeune femme. Ce qui la frappa surtout était l’absence de bras, mais surtout qu’il y avait des œuvres d’art en vente. La première chose que Chie se demanda était comment elle pouvait bien avoir pu produire tout ça… pas avec ses pieds, non? Sa bouche serait plus simple..?

Après à peine deux suppositions, la jeune femme abandonna; trop à penser de toute façon. Elle ne voulait également pas demander, s’il y avait bien une personne au monde qui savait comment se faire poser les mêmes questions étaient irritantes, c’était bien elle.

Chie s’accroupit et dit de la façon la plus simple :

« Combien sont-elles? »

Autant faire du lèche-vitrine.

Mar 1 Juil 2014 - 19:34

Diana était plongée dans son oeuvre les doigts de pieds couverts de peinture de multiples couleurs lorsqu'une voix la sortit de son tableau. La jeune rousse leva la tête avec un sourire sincère et heureux. Elle était contente que quelqu'un lui adresse enfin la parole et elle se demanda d'abord si la jeune femme voulait parler du nombres de toiles qu'elle exposait.

Diana finit par se dire que c'était du prix qu'elle voulait parler et elle répondit d'une voix douce "il y en a une qui vous plaît en particulier ? Je vous l'offre ça me fait plaisir vous êtes la première personne qui me parle de la journée" La jeune femme pencha sa tête sur le côté en analysant la jeune femme qui la regardait.

Elle était typée androgyne, des cheveux noirs aux reflets bleutés, une peau plutôt assez pâle telle de la porcelaine et aucunement entachée par des cicatrices dû à l'acné juvénile et des yeux bleu clair, plus clair encore que le ciel et doux encadrés de longs cils noirs qui les font démarquer de son visage. Diana ne distinguait pas ses formes féminines, mais elle s'en fichait pas mal. Ce qui la toucha le plus c'était le fait que pour une fois l'on ne lui demandait pas d'explication sur le fait qu'elle n'avait plus de bras. Combien de fois avait-elle dû expliquer aux gens que c'était de naissance ? Elle ne les comptaient plus et si elle avait reçu un centime à chaque fois elle serait milliardaire.

Elle reprit "si vous tenez vraiment à me payez alors laissez-moi vous peindre, vous avez certainement déjà entendu ce compliment mainte fois, mais vos yeux sont magnifiques et expressifs"

Sam 12 Juil 2014 - 22:08

Chie demeura perplexe quelques instants, réfléchissant à la proposition de l’artiste. Une œuvre originale était très tentante et encourager des peintres indépendants serait bon sur sa conscience. Elle regardait les différentes toiles, que ce soit des paysages, portraits ou œuvres abstraites. Elle cherchait quelque chose de simple et épurée, les aspects géométriques l’attiraient beaucoup, quand la peintre rousse lui proposa un portrait. À nouveau, Chie hésita. Pas qu’elle ne voulait pas – juste par les œuvres et le canvas en cours elle voyait le talent de la jeune femme, mais c’était surtout une question de temps, elle était venue ici pour ne pas rester trop longtemps, après tout.

Finalement, elle se dit que l’occasion était si rare et, il fallait dire que le compliment était très flatteur – elle rougit et son égo ne pouvait refuser après tout.

« Hm… très bien alors, j’aimerais beaucoup que vous fassiez mon portrait. Merci beaucoup… »

Elle fit une petite courbette à la japonaise avant de s’asseoir sur un tabouret vacant du petit stand. La jeune femme s’assit droitement, affichant son expression normale qui semblait sérieuse et neutre – si la peintre lui donnait quelques directives, elle les suivrait. Chie se dit après qu’il faudrait bien qu’elle connaisse cette femme, après tout, elle allait la peindre et possédait un talent, ainsi qu’un aspect physique qui ne l’empêchait pas créer. Elle était une personne particulière.

« Je m’appelle Chie Adachi. Cela fait longtemps que vous tenez ce commerce au marché..? C’est la première fois que je vous vois. »

Son regard, tout en gardant sa posture pour ne pas déranger l’artiste, regarda à nouveau les œuvres mises en évidence.

« Comment considérez-vous votre style artistique..? Vos œuvres sont très variées. »

La dernière phrase, elle tenait à la dire, même si c’était plus une constatation qu’un compliment. Avec les parents qu’elle avait eu, Chie avait eu la chance de voir plusieurs expositions, bien qu’elle n’ait elle-même jamais créé d’œuvres visuelles – écrire, c’était autre chose vu qu’il s’agissait pour elle d’un passe-temps tranquille sans aucune intention de publier.

Lun 15 Sep 2014 - 20:07

Diana regarda le visage de la jeune femme qui lui parlait en cet instant, aucun détail n'échappait à ses yeux verts et elle pouvait aisément deviner que sous ses yeux glacé la jeune nippone cachait une grande tendresse et un tempérament protecteur. Alors la jeune femme lui sourit chaleureusement en venant répondre à la présentation de Chie par la sienne.

Diana inclina la tête dignement avant de se présenter à son tour d'une voix enjouée par cette nouvelle rencontre qu'elle trouvait très intéressante "Je m'appelle Diana et je me ferais un plaisir alors de peindre votre portrait!" Elle lui indiqua du bout du pied un petit tabouret ou la jeune femme pouvait s'installer et elle prit une toile avant de dire "ce n'est pas quatre étoile comme place assise, mais au moins vous êtes à ma hauteur".

La jeune peintre commença par poser un croquis et ne put s'empêcher d'être quelque peu désarçonnée par ce regard qu'elle trouvait aussi profond que beau. Ele terminait tout juste la forme du visage lorsque Chie s'enquit de savoir si elle venait souvent au marché et elle répondit avec un ton concentré "c'est la première fois que je viens, mais je pense venir plus souvent!"

La seconde question de la jeune fille la fit s'arrêter dans son geste et ee leva les yeux vers elle d'un ton sérieux avant d'éclater de rire un instant et se reprendre lorsqu'elle remarqua que Chie était vraiment sérieuse "excusez-moi! C'est que je n'ai pas réellement l'habitude de ce genre de question..." Elle leva les yeux vers le ciel bleu tout en réfléchissant à la réponse qu'elle allait donner "bien si je devais vous répondre sérieusement je pense que je vous répondrais que mon style artistique est issus du courant Oflanagesque, à vrai dire j'aime être libre et ne pas me cantonner à un seul courant vous en pensez quoi ?"