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Piquée d'Intérêt [AYAKO - Terminé]

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Ven 6 Juin 2014 - 0:54
Piquée d'Intérêt [AYAKO - Terminé] 140606125822701621
Il était plutôt tard dans l’après-midi lorsque Chie finit son quart de travail. Elle avait parcouru les rues d’Étiopia et rien à l’horizon qui ne trompait cette paix. Cette semaine avait été tranquille, histoire qu’elle se remette de cette… altercation avec Kiralee. La jeune femme retourna chez elle et retira ses vêtements de travail pour ceux de civil. Par-dessus ses sous-vêtements noirs, elle boutonna précautionneusement une courte chemise d’un bleu cyan très clair et enfila une veste bleutée et sombre à trois boutons, ajustant bien ses boutons de manchette. Elle enfila son jeans et ses longues bottes brunes couvrant jusqu’à ses mollets avant de sortir, sans oublier bien sûr sa casquette style militaire. Il devrait presque faire zéro en cette journée de printemps vu que l’on approchait progressivement de la soirée et le soleil n’avait pas pointé jusqu’à présent.

La jeune femme espérait se reposer, mais elle devait tout d’abord aller manger. Elle se dirigea vers son restaurant favori, le petit dans un coin de la rue qui cuisinait des ramens asiatiques qui lui rappelaient où elle avait grandi. Une fois son repas fini, Chie sortit, comme à son habitude, afin de rentrer chez elle pour avoir un bon livre entre les mains.

C’est là que la pluie s’abattue.
Pas seulement un peu d’eau un énorme torrent, apparemment, les nuages de la journée en avaient marre de poirotés et avaient décidé de mouiller toutes les Étiopiennes. Trop loin de chez elle pour faire la course sans se tremper, Chie courut vers le premier bâtiment ouvert qu’elle vit et ce fut le Grand Magasin de la ville. Irritée, l’agente décida de passer le temps en regardant les différents rayons.

Son subconscient l’amena apparemment à un endroit lié à sa journée. En effet, Chie avait apporté le matin une veste bleue à haut col à une certaine Ayako Tsubasa. Elle ne lui aurait jamais demandé de la raccommoder vu son jeune âge si on ne lui avait pas vivement conseillé, que cette jeune fille était née avec une aiguille entre les doigts.

« Dommage que le reste du monde ne puisse pas en profiter » s’était-elle dit.

Ayako s’était montrée douce et aimable. Chie la considéra plutôt comme une jeune adulte que pour une adolescente vu son caractère qui lui sembla très professionnel et… sa poitrine donnait aussi cette idée dans un sens. La seule chose que la jeune femme aurait pu lui reprocher était sa chevelure; elle était si longue, elle s’emmêlait de partout, non? Elle pourrait la mettre en queue de cheval… ça lui irait bien.

Chie remarqua les tissus de qualité et commença à les regarder. La veste en la possession d’Ayako était faite sur mesure, c’était un luxe que la Japonaise aimait s’offrir, vu qu’elle était pointilleuse sur la qualité de ses vêtements. Songeuse, elle regardait les produits et finit par rêvasser durant son activité, ne remarquant pas le reste autour d’elle. La seconde d’après elle se retrouvait par terre, des rouleaux s’étalant sur elle ou lui tombant sur les bras avec lesquels elle protégea sa tête, fripant alors ses vêtements et fit tomber la casquette au sol. Sur le coup, elle ne fut même pas fâchée, juste surprise. Qu’est-ce qui avait bien pu faire ça?

Puis, de l’autre côté d’une étagère vide, elle vit un visage familier. Rougissante d’embarras, la jeune femme ne sut quoi dire de sa voix grave que ça :

« Oh, bonne soirée, mademoiselle Tsubasa… un peu de mal à atteindre quelque chose? »
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Chie Adachi
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Chie Adachi
Ven 6 Juin 2014 - 17:51
Depuis qu'elle avait reçu de Chie tôt dans la matinée sa veste à raccommoder, Ayako s'était retrouvée tout entière si absorbée par son travail qu'assise au petit bureau de bois clair qu'elle partageait avec ses deux colocataires dans la chambre d'hôtel où elle habitait, elle en avait complètement oublié la course des heures et le glissement régulier de la lumière à travers sa fenêtre aux volets entrouverts, témoin muet de l'avancement inexorable d'une journée au terme de laquelle elle était censée retourner à sa cliente son vêtement parachevé; c'est à dire dans l'esprit de la jeune fille non seulement retouché aux endroits où le tissu s'était légèrement déchiré ou relâché, mais aussi réarrangé de façon à ce que la coupe n'en soit en aucune manière affectée, comme si les ajustements qu'elle devait y apporter avaient été en quelque sorte prévu pour cette veste en particulier et ce dès les premières étapes de sa confection en atelier. Il faut dire qu'Ayako avait d'emblée remarqué qu'il s'agissait d'un vêtement taillé sur mesure pour Chie, ce qui n'allait pas sans emplir la jeune lycéenne d'un irrépressible sentiment de responsabilité: de la même façon que son grand-père, dans son travail de menuisier, était capable de reconnaître au premier coup d'œil un meuble réalisé par un artisan selon des exigences bien précises d'une simple pièce reproduite en série à l'usine, fût-elle destiné à un public riche ou averti, Ayako se trouvait en effet immanquablement frappée d'une sorte d'étrange respect face à un ouvrage fait à la main ou tout du moins fini de cette manière, comme si un tel vêtement portait un témoignage vibrant et presque paradoxal des marques mêlées du désir de son commanditaire et de la patiente recherche de celui ou celle qui lui avait donné forme et l'avait finalisé, conduisant la jeune fille à éprouver presque instinctivement un profond respect pour le fragile équilibre qui avait permis à ce vêtement d'exister.

Cependant, dans le cas de la veste de Chie, il y avait autre chose qui accentuait la pente naturelle que suivait la rêverie d'Ayako chaque fois qu'elle se trouvait chargée de travaux de ce type ; et cela tenait, sans qu'elle ne parvienne toutefois clairement elle-même à se le représenter, à l'attitude de sa cliente lorsque celle-ci était venue lui adresser sa commande. Tout en Chie exprimait en effet une prestance et même une véritable noblesse dénuée de toute condescendance, qui répondait avec une grâce curieuse et remarquable à la précision avec laquelle elle avait expliqué à Ayako quelles retouches en particulier elle souhaitait la voir exécuter ; précision qui n'avait rien d'emprunté mais que l'on sentait au contraire participer de toute la force dont semblait empreinte la silhouette de la jeune femme, non pas tant en raison de sa très grande taille qui avait bien évidemment dans un premier temps retenu l'attention de la lycéenne, mais bien plutôt à cause du singulier contraste que produisait l'évidente féminité de ses traits avec la tension tant musculaire que spirituelle qui semblait à tout moment se dégager d'elle, sans pour autant qu'elle paraisse le moins du monde en jouer, comme si cette présence saisissante se tentait sans cesse d'une extrême retenue qui la rendait naturelle sans que l'on parvienne malgré tout réellement à se l'expliquer.

De sorte que pour Ayako, ces impressions de la matinée revenaient sans cesse entre ses doigts alors qu'elle cousait ; et bien loin de chercher à les chasser, elle redoublait de concentration afin de tenter de les traduire dans son travail, rehaussant discrètement une épaulette imperceptiblement affaissée d'un côté, renforçant la courbe de la taille jusqu'au niveau du dos sur l'autre revers, en convoquant tout son savoir-faire pour escamoter ces retouches en prolongeant les broderies intérieures et en retraçant les motifs compliqués qui menaçaient de se distendre ou de se désaxer. Son petit chiot Asuna, probablement jaloux de ce soin qu'elle semblait ne vouloir consacrer à rien d'autre qu'à son ouvrage, ne cessait de se frotter contre les chevilles de la jeune lycéenne, sans pour autant que cette dernière ne paraisse même le remarquer : las de se consacrer à des efforts aussi vains depuis déjà plusieurs heures , il allait finalement regagner sagement son panier lorsqu'il poussa soudain un gémissement suraigu qui aurait pu réveiller tout l'hôtel si Ayako ne s'était pas immédiatement précipitée auprès de lui pour le calmer. La jeune fille venait en effet brusquement de réaliser qu'elle n'avait pas assez de fil pour finir de rajuster le col de la veste de Chie ; il s'agissait d'un fil de soie gris argenté, dont elle ne possédait qu'une seule bobine, et une telle pénurie à ce moment de la journée était susceptible de l'empêcher radicalement finir son travail dans les délais fixés avec sa cliente, à moins que... Mais Ayako devait auparavant prendre soin de son chiot, qui venait de recevoir sur sa petite patte découverte l'une des grandes aiguilles de bois que, dans son désarroi, elle avait laissé glisser de son bureau jusqu'au sol. Heureusement, la plaie n'étant que superficielle, et elle eut vite fait de confectionner un bandage de fortune dont Asuna se montra immédiatement satisfait, peut-être parce qu'il appréciait avant tout le fait que la jeune fille s'intéresse enfin à lui après une si longue attente : cependant il dut vite déchanter, car à peine Ayako eut-elle fini de s'appliquer à fixer son pansement, elle se précipita vers son armoire pour se changer afin de pouvoir sortir en ville. Afin de se sentir plus à l'aise pour travailler, elle était en effet restée en pyjama la pus grande partie de la journée, ne se détournant de la veste de Chie que pour grignoter avidement la moitié de son stock de biscuits chocolatés, tout juste rehaussés d'un bon litre de thé citronné que lui avait fourni sa vieille bouilloire dont on pouvait dire qu'elle constituait l'un des plus précieux trésors de la chambrée. Enfilant à la va vite une robe de mi-saison sur des collants sombres, elle ajusta à peine ses cheveux emmêlés devant sa glace avant de partir, tout en saisissant son petit sac à main sur sa table de chevet ; puis ses bottines aux pieds, elle se précipita à vive allure jusqu'au grand magasin qui faisait l'angle de l'une des rues principales situées à proximité de l'hôtel.

Le cœur battant et l'esprit occupé à tenter d'imaginer mille stratégies pour contourner l'éventuelle absence dans les rayons du fil tant espéré, Ayako ne remarqua même pas les nuages qui se regroupaient dans le ciel au-dessus d'elle, et le vent terrible qui semblait annoncer l'imminence d'une copieuse averse. La pluie s'abattit sur elle au moment précis où elle apercevait à l'horizon la grande enseigne lumineuse qui signalait l'entrée principale du centre commercial ; et ce n'est qu'en entrant dans le hall d'accueil qu'elle sentit que sa robe était gorgée d'humidité et qu'elle vit les gouttes de pluie froide perler de ses longs cheveux désordonnés sur le sol luisant et maniaquement nettoyé. Elle ne prit toutefois pas le temps d'y songer davantage, et seul l'objet de sa course l'intéressait : aussi elle se précipita immédiatement vers les rayons de la mercerie qui se trouvaient au fond du magasin, afin d'y trouver la bobine qu'elle désirait. Cependant elle eut beau passer une bonne cinquantaine de fois en revue l'ensemble des tiroirs de l'étagère concernée, aucune de celles disponibles ce jour-là en rayon ne correspondait à la nuance qu'elle voulait. Essoufflée, Ayako leva les yeux au ciel en signe d'impuissance et se serait très certainement laisser tomber de lassitude sur sa robe trempée au milieu de l'allée si elle n'avait pas subitement remarqué au dessus des tissus qui formaient l'étagère d'à côté... un stock de bobines non exposées, avec bien en évidence au centre LA nuance et l'épaisseur qu'elle avait tant recherchées.


« Ahhhh !!! Tu ne vas pas m'échapper ! » ne put-elle s'empêcher de crier, tremblant entre le rire et les larmes... Mais les bobines était bien trop haute pour elle, même juchée sur les talons assez hauts de ses bottines. Ce n'était toutefois là pas une chose suffisante pour arrêter la jeune fille, qui remarqua aussitôt au fond du rayon un petit escabeau destiné aux vendeurs et aux magasiniers, qu'elle s'empressa de rapporter au niveau des bobines tant désirées. Sa robe humide récolta au passage de belles traces de poussière bariolées qu'un ouvrier en chantier n'aurait pas reniées, mais Ayako n'en avait cure : enlevant ses bottines au milieu même de l'allée, elle alla se percher pour l'escabeau pour tenter de récupérer le petit amas de fil. Encore quelques centimètres... au moment même où la jeune lycéenne crut avoir enfin saisi l'objet qu'elle avait tant convoité, tout le contenu de l'étagère sur laquelle elle était penchée se vida brusquement vers le sol, en un amas confus dont soudain Ayako vit une silhouette émerger.

Une silhouette familière à vrai dire, à laquelle elle n'avait cessé de penser durant toute la journée.


« Oh, bonne soirée, mademoiselle Tsubasa… un peu de mal à atteindre quelque chose? »

Ayako était plus rouge qu'une carpe japonaise scintillant au soleil un jour d'été, mais, fait étrange, il lui sembla que son interlocutrice rougissait aussi, quoique plus modérément, à l'image de cette réserve dont elle avait déjà fait preuve lorsqu'elle lui avait passé commande dans la matinée. Toujours est-il que perchée sur son escabeau, déchaussée et ruisselante de pluie, la jeune lycéenne ne savait que répondre à Chie ; elle n'était pas seulement gêné pour elle-même ou par le désagrément qu'elle avait causé, en réalité elle avait terriblement honte. Descendant l'escabeau en vacillant sur ses pieds et en filant à l'occasion copieusement ses collants au niveau du mollet, Ayako s'empressa de bredouiller :


« Je suis désolée, je suis désolée... ahhh, Adachi-sama, je ne suis qu'une idiote... Je voulais... Oh !! Et vos vêtements, à présent... Ah, pardonnez-moi ! »

La jeune lycéenne ne cessait de s'incliner profondément devant Chie, comme le veut la politesse japonaise ; elle avait déjà ramassé la casquette de la jeune femme et la lui tendait en tremblant, tout en dégageant autour d'elle autant de objets qu'elle le pouvait, les jetant à l'avenant dans les rayons vides de l'étagère dépouillée.

« Adachi-sama, votre casquette... Oh, vous permettez ? »

Oubliant subitement toute politesse, et comme égarée par la situation dans laquelle elle se trouvait, Ayako avait tendu la main vers la veste de Chie, tenant dans son autre main une sorte de brosse étrange tirée de son petit sac, et dont elle se servait en réalité pour effacer les traces bénignes sur les tissus dont elle devait s'occuper.
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Sam 7 Juin 2014 - 5:05
Piquée d'Intérêt [AYAKO - Terminé] 140607051404492505
« Je suis désolée, je suis désolée... ahhh, Adachi-sama, je ne suis qu'une idiote... Je voulais... Oh !! Et vos vêtements, à présent... Ah, pardonnez-moi ! »

Adachi-sama…
Sama…
Sama…
Sama…

« Hikari-sama, attendez-moi ! »

Ces mots résonnèrent dans la tête de Chie, surprise en fait d’une telle énergie chez Ayako, qui semblait normalement si calme. Pourquoi ce flash-back de son ancienne vie, maintenant? Probablement parce que, depuis quelques temps, le Japon n’était qu’un lointain souvenir. Lorsque l’on est totalement coupé de son ancienne vie, le court mois qu’elle avait passé à Étiopia a semblé être toute sa vie, bien qu’elle ressente encore ce vide dans son cœur, mais c’était plus de la solitude, doublé du fait qu’elle ne faisait encore confiance à personne, même pas à ses deux camarades de chambre. Par contre, montrer son trouble sur son visage? Pas question et cela s’était depuis toujours, sauf justement à cette personne du passé. Qu’elle ne l’aime plus était une chose, mais son ancienne tutrice a été une grande partie de sa vie.

Rafraîchissant.
C’était le mot à la vue de la chevelure baissée en une courbette, ce qui la fit sourire gentiment.

La jeune femme prit sa casquette, remerciant calmement la lycéenne. Elle allait lui dire que tout allait bien pendant qu’elle replaçait sa casquette au bon angle de sa tête, quand elle sentit quelqu’un entrer soudainement dans son espace personnel. Chie recula légèrement, mais se replaça immédiatement lorsqu’elle vit que c’était Ayako qui tentait d’arranger sa tenue.

« Chie-senpai… »

La lycéenne ramenait quelques souvenirs encore dans l’esprit de Chie, notamment ces kouhais qui l’aimaient bien. Elles aussi voulaient s’assurer qu’elle allait bien. La jeune femme n’avait pas de problème avec ces contacts physiques, elle y était habituée dans un certain sens, bien qu’il lui arrive de jouer avec ses camarades. Ayako, par contre, était une exception, soit par la considération plus mature que Chie lui faisait; elle lui avait déjà fait ses preuves au niveau de la maturité, mais c’était avant qu’elle ne voit l’état de la couturière. Ses cheveux étaient entremêlés, de la même façon dont elle s’imaginait qu’ils pourraient être, ses collants étaient filés de partout, elle était déchaussée et…

Oh.
Chie fit signe à Ayako de stopper son geste en posant sa main sur son épaule, histoire qu’elle sorte de la concentration de sa tâche, puis elle retira sa veste, la déposant sur les épaules de la jeune fille.

« Je pense que c’est vous qui avez le plus besoin d’aide, Tsubasa-san. Si rafistoler mes vêtements vous met dans cet état, je devrais vous payer plus. »

Elle eut un léger rire pour détendre l’atmosphère. Chie avait toujours été douée pour les blagues qui n’étaient pas très drôles… et elle n’osait pas dire que la robe était très, trop, bien collée au corps de la jeune fille.
Puis, comme elle le faisait souvent aux personnes plus jeunes qu’elle, elle mit sa main sur la tête d’Ayako et commença à la caresser doucement. Un mouvement encore là typique du Japon, qu’elle n’avait vu que très rarement ailleurs.

« Merci. »

Pour la veste? Pour essayer d’arranger ses vêtements? Pour tout, en fait. Chie retenait presque ce qu’elle avait pensé; les cheveux d’Ayako étaient doux malgré l’humidité, ce côté un peu brouillon qu’elle affichait devait faire partie de son charme et elle le reconnaissait très bien. Chie elle-même était un peu mouillée par la pluie, même si Ayako était de loin la pire trempée. L’agente avait eu de la chance d’être plus rapidement à l’abri.
Par contre, elles ne pouvaient pas rester éternellement comme ça et le caractère de Chie fit en sorte qu’elle se voulut… comme elle était.

« Il commence à être tard, non? Les lycéennes n’ont-elles pas un couvre-feu aux dortoirs bientôt ? »

Elle n’avait jamais eu l’information sur où est-ce qu’Ayako habitait et comme presque toutes les Étiopiennes quittaient leur famille ou n’en avaient pas, elle avait assumé que la jeune fille habitait comme la grande majorité des lycéennes dans les dortoirs de leur école.

Sa main ne quittait pas la tête de la brunette.

« Je vous raccompagne » fit la Japonaise, toujours avec un sourire doux et serviable au visage.

Elle finit évidemment par retirer sa main, s’attendant à changer d’endroit. Si Ayako avait besoin de quelque chose, elle la suivrait et l’aiderait sans broncher. Chie, dans son caractère de gentleman, avait besoin d’accompagner la jeune fille, qui semblait ne pas avoir eu sa meilleure journée. Qu’elle veuille lui en parler ou non c’était de ses affaires, comme la jeune femme aimait garder sa vie privée, elle faisait la majorité du temps de même avec les autres.

Ah, mais pleuvait-il encore?
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Chie Adachi
Sam 7 Juin 2014 - 17:19
Lorsqu'Ayako sentit la veste de Chie descendre doucement sur ses épaules, ce fut comme si toute la honte et la gêne mêlées qu'avaient provoqué en elle l'effondrement de l'étagère sur laquelle elle s'était penchée avaient soudainement disparues, ou plutôt s'étaient en quelque sorte brusquement éteintes à la manière des feux mourants d'un petit incendie, quand il n'est plus nécessaire d'appeler du secours parce qu'une main sûre a su prendre au milieu du danger les bonnes décisions et apaiser les flammes par les simples gestes de l'habitude ou de l'attention à porter dans de telles situations. La jeune fille murmura d'une voix presque inaudible :

« Merci »

Et au milieu des grelottements et petits tremblements saccadés que sa robe humide et froide occasionnait sur ses bras fins mais transis, Ayako recevait l'étrange réconfort de cette veste trop grande comme une paisible clarté, un mouvement qui signifiait non pas tant que l'incident qui venait d'avoir lieu était oublié ou bien que Chie n'avait aucune raison de se sentir offensée, mais bien plutôt que celle-ci n'avait précisément aucune réaction hostile face au concours de circonstances fâcheux qui venait de survenir, et que d'elle-même elle invitait la jeune lycéenne non à s'humilier ou à rechercher quelque sacrifice qui aurait racheter son tort vis à vis d'elle, mais au contraire à s'adresser à elle en égale et à simplement considérer les choses telles qu'elles étaient arrivées, sans exagérer inutilement leur portée. Du point de vue d'Ayako c'était une attitude infiniment digne et dans le même temps sans apprêts, qu'elle appréciait comme relevant précisément de cette noblesse naturelle qu'elle avait cru déceler chez Chie dès leur première rencontre, une attitude de gentleman en quelque sorte, s'il était possible de parler de gentleman au féminin.

«Je pense que c’est vous qui avez le plus besoin d’aide, Tsubasa-san. Si rafistoler mes vêtements vous met dans cet état, je devrais vous payer plus. »

Le rire léger de Chie était contagieux, et Ayako le rejoint avec une pudeur presque enfantine, subitement consciente de son allure peu présentable, et resserrant sans vraiment s'en rendre compte les pans de la veste qui l'abritait sur le décolleté de sa robe lâche, que l'humidité avait légèrement déformée. Elle chassait encore du pied quelques articles éparpillés au hasard de l'allée lorsque la main de son interlocutrice vint se poser délicatement sur sa tête, en un geste si typiquement japonais que la jeune fille ne put s'empêcher de frémir, car il lui rappelait très distinctement la manière dont son grand-père lui caressait les cheveux dans des circonstances tout à fait similaires, alors qu'elle avait par exemple en jouant dérangé quelques travaux compliqués qu'il pouvait être en train de réaliser dans son atelier. C'était en effet la façon traditionnelle du Japon de marquer un respect et une affection réciproque entre deux personnes d'âge différent sans pour autant que cette hiérarchie pour ainsi dire naturelle ne soit alors reniée, et de la même manière qu'un salut répété pouvait par exemple exprimer une forme d'humilité nécessaire lorsque l'on souhaite se faire pardonner, ce geste désintéressé établissait en quelque sorte une relation presque de parenté entre les deux personnes concernées qui pouvaient dès lors avoir pleine confiance dans la sincérité de leurs propos réciproques.

« Merci »

La voix de Chie était bien plus posée et sonore que celle d'Ayako ne l'avait été précédemment ; et même si cette dernière ne savait pas trop comment lui répondre, elle sentait tout ce que ce simple mot prononcé d'un timbre à la fois doux et grave comptait de grâce et de fixité. C'était pour la jeune lycéenne comme un instantané des sentiments de Chie à ce moment précis de leur conversation, une manière extrêmement posée et sincère de mettre fin à l'incident qu'elle avait provoqué tout en indiquant qu'elle se souciait tout autant de l'état dans lequel se trouvait la jeune fille que du sien propre, qu'elle ne saurait décemment mettre en avant ou détailler. Ayako en eut les larmes aux yeux.

« Il commence à être tard, non? Les lycéennes n’ont-elles pas un couvre-feu aux dortoirs bientôt ? »


Ayako sourit à travers ses larmes : de toute évidence, Chie ne savait pas que la plupart des lycéennes logeaient à l'hôtel dans des chambres en colocation, et en un sens cela rendait sa question non plus maladroite mais pleine de charme, témoignant à l'égard de la jeune fille d'un tact auquel elle était en vérité peu habituée.

« Je vous raccompagne ? »

Ayako inclina doucement la tête avant de répondre. Elle rougissait de nouveau, mais cette fois ce n'était ni de honte, ni peur ou d'une quelconque gêne qu'elle ne serait pas parvenue à surmonter : elle se sentait simplement heureuse et même honorée de faire un bout de chemin en compagnie de Chie, ayant pour ainsi dire presque complètement oublié ses vêtements trempés et ses collants filés sous le simple effet de la légère pression que la main de la jeune femme exerçait sur sa tête. Et ce n'est que lorsque cette main se releva qu'Ayako trouva le courage de dire doucement :

« Adachi-sama, vous êtes si bonne pour moi ! En fait je vis à l'hôtel, comme la plupart de mes camarades ici à Étiopia... pour sûr c'est un usage qui me change de mon ancienne vie, lorsque j'habitais à la campagne ! Si vous n'êtes pas pressée, je pourrais finir votre veste devant vous, car il ne me restait que le col à finir... »


À ces mots, la jeune fille ne put s'empêcher de pousser un petit cri, qu'elle réprima bien vite en portant ses mains fines devant ses lèvres. De manière à première vue inexplicable, elle s'agenouilla brusquement à même le sol, remuant de toute ses forces les derniers débris de l'éboulement qui venait de se produire au milieu du rayon. Puis se relevant avec un geste triomphal en soulevant l'étroite bobine de fil de soie gris, elle partit d'un rire clair et enjoué :

« Et voici la cause de tout ce remue-ménage !!! »


Ayako salua Chie de nouveau à la façon japonaise, faisant retomber presque comiquement ses longs cheveux sur son visage resplendissant d'un joie indescriptible, avant d'ajouter plus sérieusement :

« Adachi-sama, vos vêtements ne sont pas tout à fait des vêtements ordinaires... vous ne les portez pas pour être différente de ce que vous êtes ou pour éviter d'être sous-estimée, vous les portez parce qu'ils sont les vôtres, et qu'ils sont partie intégrante de votre manière d'exister... c'est très rare, j'espère que vous pardonnerez ma franchise à ce sujet... »

La jeune lycéenne tournait presque indécise la petite bobine entre ses jolis doigts, comme si elle hésitait sur chacun des mots qu'elle souhaitait prononcer :

« Votre veste est un objet très personnel ; lorsque vous me l'avez confiée, je me suis sentie un peu comme un luthier à qui l'on aurait demandé la réparation d'un instrument très rare, qui nécessite un soin particulier... je pense que vous me comprenez »
ajouta-t-elle en baissant les yeux.

« Si cela ne vous dérange pas trop de me raccompagner, je pourrais vous rendre votre veste raccommodée... ce sera vite terminé ! »
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Ayako Tsubasa
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Ayako Tsubasa
Lun 9 Juin 2014 - 20:40
Oui, le parapluie est un cliché... mais on ne peut pas y résister.
Piquée d'Intérêt [AYAKO - Terminé] 140609084653498617
L’hôtel?
Chie leva un sourcil, c’était nouveau pour elle. Alors la majorité des étudiantes vivaient dans un hôtel? C’était plutôt… en fait, un peu, perturbant à l’idée. Cela voulait-il dire qu’elles étaient totalement indépendantes et sans aucun cadre de discipline? Plusieurs questions vinrent à l’esprit de la jeune femme, qu’elle n’osa pas prononcer; pas question d’importuner Ayako avec ses questionnements.

Cette dernière complimenta Chie de nombreuses façons. L’agente put ainsi avoir la confirmation du talent de la lycéenne, qui malgré son jeune âge avait réussi à remarquer plusieurs choses sur le vêtement sur mesure. Elle était très spéciale, car la couture n’est pas nécessairement l’occupation la plus à la mode chez les adolescentes, ce que Chie admira.

« Je ne mérite pas autant de compliments… » fit-elle, modeste.

Elle ne savait pas quoi dire d’autre, comme elle n’aimait pas se faire complimenter. Le fait est que Chie sentait que malgré les éloges qu’on lui faisait, soit elle ne les méritait pas, car elle n’était jamais satisfaite d’elle-même, soit elle avait l’impression que, peu importe son interlocuteur, ils n’étaient pas sincères et que par politesse. L’état d’Ayako aurait fait en sorte que n’importe qui aurait été profondément touché par de tels compliments, mais pas Chie, car c’était juste sa nature. Elle se contenta de garder son doux sourire, qu’elle affichait si souvent.

« Si cela ne vous dérange pas trop de me raccompagner, je pourrais vous rendre votre veste raccommodée... ce sera vite terminé ! »

Chie songea à combien de temps elle n’était pas allée chez quelqu’un, presque trop longtemps. Normalement, en fait, depuis qu’elle vivait seule, c’était toujours elle qui invitait et comme elle avait besoin d’ordre et de propreté dans son entourage, visiter le chez-soi d’une autre personne était toujours quelque chose qu’elle appréhendait avec crainte. Elle songea à l’état d’Ayako, mais se rappela la maturité et le calme qu’elle avait. Après tout, Chie songea à quel point durant les examens son lieu de travail était bordélique, elle n’avait pas à juger la jeune fille, qui était très diligente.

« Très bien, après vous. »

Et, tout en restant près d’Ayako, comme pour veiller sur elle, Chie la suivit jusqu’à la sortie du magasin.

En chemin, elle regarda la partie du plafond fenêtré; il ne pleuvait plus aussi fort, mais une averse légère était présente, pouvant tremper n’importe qui sans protection. Chie fit signe à Ayako de l’attendre quelques secondes. Moins d’une minute plus tard, elle revenait avec un grand parapluie translucide neuf qu’elle venait tout juste d’acheter.

« Désolée de l’attente. »

Elle l’ouvrit. Il était d’une taille suffisante pour que les deux personnes puissent s’y abriter sans être totalement inconfortable, puis refit signe à Ayako qu’elle la suivait jusqu’à l’hôtel, en tenant le parapluie. Chie ne recommença à parler qu’en chemin.

« Vous avez beaucoup de talent, Tsubasa-san, et c’est pour ça que je vous ai assignée ce travail. Vous venez justement de me confirmer ce talent; vous savez de quoi vous parler lorsqu’il s’agit de couture. J’aimerais que vous soyez la personne qui se charge de mes vêtements lorsque j’en ai besoin, s’il vous plaît. »

Les rues étaient pratiquement désertes, rien de surprenant vu le temps qu’il faisait en plus de l’heure. Chie massa son épaule un instant, histoire de réveiller un peu son esprit. La pluie trempait son épaule gauche qui était en dehors de son parapluie, mais elle n’en avait cure, qu’Ayako soit au sec venait d’abord et la jeune fille semblait en avoir eu assez.

Puis Chie vit au bout d’une rue l’hôtel se dresser devant elle.

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Chie Adachi
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Chie Adachi
Mar 10 Juin 2014 - 22:44
En voyant Chie sourire modestement au compliment qu'elle lui avait indirectement fait, en louant la singularité du vêtement qu'elle lui avait donné à raccommoder, Ayako ne fut guère surprise : sans doute, cette manière d'accueillir humblement les paroles de la jeune fille sans chercher ni à les éviter ni à les souligner de façon abusive correspondait assez précisément à l'idée que cette dernière se faisait du caractère de Chie, probablement très exigeante vis à vis d'elle-même et de ses actions à en juger par l'étonnante fermeté mêlée d'une affabilité sans faille dont elle témoignait depuis leur première rencontre en début de matinée.

Pour Ayako, cela suffisait amplement à susciter en elle une confiance presque absolue envers la jeune femme, dont l'âge par ailleurs plus avancé la plaçait presque involontairement du point de vue dans l'adolescente dans le monde des adultes ; un monde dont elle se sentait encore, malgré ses dix-sept ans révolus, infiniment distante plutôt qu'exclue. C'est qu'en effet Ayako, comme bien des lycéennes de son âge, appréhendait pour ainsi dire sans se l'avouer le moment où elle devrait prendre selon l'expression consacrée ses « responsabilités » et faire des choix qui détermineraient pour une bonne part irrévocablement sa vie future : or à part tisser et filer de ses mains au petit bonheur des commandes qu'elles recevait, tout en rêvassant et sans jamais se soucier véritablement d'organiser plus rationnellement son travail que sa technique de couture elle-même l'exigeait, la jeune fille ne se voyait pas d'activité plus déterminante quant à ce que son destin lui réservait ; et elle n'avait aucune envie d'entrer en compétition avec qui que ce soit pour obtenir une place dans le monde de la mode ou du design, dont sa propre conception de son travail – pour l'essentiel artisanal et dont elle ne cessait de rapprocher le geste des réalisations de son grand-père – était aussi éloignée que Pluton de Mercure dans l'ordonnancement des planètes de notre système solaire.


« Désolée de l'attente »

Plongée dans ses réflexions alors qu'elle regardait distraitement les gouttes de pluies battre contre la grande baie vitrée qui faisait tout le tour du hall d'entrée de la galerie marchande, Ayako n'avait pas remarqué que Chie, en s'éloignant momentanément d'elle, s'était tout droit dirigée vers le rayons des accessoires pour acheter un large parapluie translucide, qu'elle ouvrait déjà à la suite de la jeune lycéenne attendant sur le seuil des portes automatiques, prête à lui emboîter le pas au moment de ressortir dans la rue.

« Oh... »

À la fois surprise par l'élégance du geste de Chie et dans le même temps encore à demi perdue dans ses pensées, Ayako ne savait comment réagir à une telle attention, dont elle n'avait encore jamais été l'objet : dans sa confusion elle baissa légèrement les yeux en rougissant, puis s'avança d'un pas décidé dans le sas pour sortir du magasin, tout en prenant soin de marcher exactement au côté de sa bienfaitrice, afin de lui épargner si possible d'incessants efforts afin de rectifier la tenue du parapluie qu'elle venait de se procurer. Elle était incapable de prononcer un mot, car il lui semblait en cet instant que n'importe quelle parole aurait briser l'équilibre étrange et le soin réciproque qui venait de s'instaurer entre elle et Chie : de la même façon que le parapluie traçait pour elles sur le trottoir une trajectoire fragile entre les averses et les ruades de pluie, la jeune lycéenne avait en effet l'impression qu'un accord tacite régnait entre elle et son interlocutrice au sujet du silence sonore qui les enveloppait, mêlant leurs pensées à l'écho des bruits de la rue– et ce n'est que parce qu'elle se sentait tout entière bouleversée par un irrépressible besoin d'exprimer sa reconnaissance qu'elle parvint après de longue minutes à articuler de nouveau, alors qu'elles cheminaient :

« Merci »

Presque imperceptiblement, la jeune fille posa doucement sa main sur le poignet de Chie, perpendiculaire au manche du parapluie ; c'était comme le geste d'une enfant qui, comblée par la générosité ou la protection d'un parent ou d'un proche normalement trop occupé pour la remarquer, veut montrer combien elle a été touchée, sans pour autant s'imposer – et tout aussi naturellement que ce mouvement l'avait gagnée, Ayako retira presque immédiatement sa main, comme si elle avait peur d'avoir manqué à la politesse ou au respect immense qu'elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver pour la jeune femme.

« Vous avez beaucoup de talent, Tsubasa-san, et c’est pour ça que je vous ai assignée ce travail. Vous venez justement de me confirmer ce talent; vous savez de quoi vous parlez lorsqu’il s’agit de couture. J’aimerais que vous soyez la personne qui se charge de mes vêtements lorsque j’en ai besoin, s’il vous plaît. »

À ces mots, Ayako devint presque écarlate. Elle se concentra pour balbutier :

« J'en serais très honorée, Adachi-sama... Je ne sais si je mérite vos compliments, mais je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de votre confiance ! »

Les propos de la jeune lycéenne étaient très solennels, mais elle était si effrayée à l'idée que Chie puisse être déçue en découvrant son travail sur sa veste à l'hôtel qu'elle était incapable de tenir un autre langage. Aussi, c'est le cœur tremblant qu'elle pénétra avec elle dans la réception, partagée entre la joie réelle qu'elle avait ressentie en marchant auprès de la jeune femme entre les gouttes de pluie et la terrible appréhension qui peu à peu montait en elle à l'idée de se confronter à son jugement au sujet du travail qu'elle avait accompli pour elle, jugement qu'elle ne pouvait imaginer autre que direct et précis, malgré toute la bienveillance dont elle avait jusqu'alors témoigné à son égard.

=> L'hôtel
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Ayako Tsubasa
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