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Là où ma mémoire s'enfuit. [PV : Billy Antebellum]

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Sam 8 Fév 2014 - 15:26
La nuit était passée, une nuit comme toutes les autres. Sauf que lorsqu'à mon réveil j'ai compris que l'étang ne devait pas s'être envolé, que j'étais toujours près de celui-ci, je bondis de mon lit. Jamais je n'avais sentie autant de volonté dans mon corps, en moi montait ce sentiment, de la colère mêlée à un soulagement. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais mon cœur cognait dans ma poitrine comme jamais. Malgré l'hiver encore très présent, je ne pris la peine de ne mettre qu'un collant blanc, une robe assez courte rouge et blanche avec des manches courtes. Par dessus, je glissais un manteau blanc comme neige, et je réagissais soudain. Je portai la même tenue que lors de mes cauchemars, je ne cherchais plus à les fuir, mais je les affrontais directement. Je ne me laisserai plus faire par cette image sordide de la jeune fille.

Je sorti de ma chambre avec beaucoup plus d'assurance que j'en avais montré depuis des mois, j'étais déterminée. Déterminée à savoir si cette fille existait et ce qu'elle me voulait, à la chasser de ces cauchemars ignobles. Tout le chemin, mes pas avaient été assurés, mais lorsque je vus cet étang, je me sentis brisée pendant un instant. Mon cœur me disait de foncer alors que mon esprit me disait de fuir cette situation désagréable. Je ne comprenais pas. Pourtant, forte, j’avançai pas après pas vers ce pont, un pont qui n'existait pas autre fois... Comment est-ce que je pouvais savoir cela ? Je me figeai un instant, entendant le bois chanter sous mes pieds, il craquait d'une si douce mélodie comme jamais je n'en avais entendu.

Je me laissai progressivement submerger par la nature environnante, mon cœur s’apaisait, jusqu'à ce que mes yeux ne fassent le rapprochement avec la surface brillante. Mes pupilles se perdaient devant cette vision, ces éclaboussures naissantes, cette pluie exténuante et lourde qui tapait l'étendue d'eau. Étais-je encore dans un de ces rêves ? Je me découvrais hors de ma peau, je m'observais me jeter à l'eau, cherchant une forme dans l'étang, puis soudain, je me calmai et je voyais le monde par mes yeux. Indécise au départ, je compris qu'il ne servait à rien de rester dans cette eau glaciale, que cela ne m’apporterais pas de réponses. Au contraire, cela ne les tairai que plus encore.

Une fois sur la petite berge, je me laissais tomber dans l'herbe froide, couverte de rosée à cette heure de la journée. Puis, j'entendis comme un écho aux creux de mes oreilles, au creux de mon âme : « Cette nuit j'ai fais un rêve, j'ai rêvé que la neige brûlait, que le feu fondait, j'ai rêvé de l'impossible. J'ai rêvé que tu m'aimais. » Je sentis au fond de ma gorge un sanglot se former et mes mains glissèrent pour protéger mon visage. Cette phrase retentit une heure durant dans mon esprit, une heure où je gardais les yeux fermés et où je venais boucher mes oreilles comme pour taire cette sérénade de l'enfer.

Soudain, mon esprit fit jaillir des mots de ma bouche, je m'étais redressée, j'ouvrais grand les yeux à présent. Mes poumons s'étaient gonflés d'air glacial et je bougeais mes bras en de grand geste, exprimant mon désarroi.

« Qui es-tu Billy ? Es-tu là ? Pourquoi me causes-tu tant de peine, explique moi ! AIS LE COURAGE DE PARLER !»

Rien ne fait plus de bien que l'amour, mais rien ne peut rendre un être humain si désorienté.
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Sam 8 Fév 2014 - 16:22
L'hiver. C'est une belle saison, n'est-ce pas ? Une saison où la nature se repose pour devenir encore plus belle à sa renaissance. Une saison où tout n'est plus que silence et froid. Les fleurs se recroquevillent au chaud, perdent leur couleur et leur beauté. L'eau de l'étang gèle, les animaux s'endorment. Le seul son que l'on peut entendre est le son des battements réguliers du cœur de la Terre. Ce battement si doux qui berce avec la tendresse d'une mère qui ne vivrait que pour ses enfants.

Billy est au milieu de tout cela, sur les rives, dans les buissons rendus ternes par le froid, recroquevillée sur elle-même, invisible aux yeux de tous. Les chuchotements présents dans ses oreilles se sont tus. Tout le monde dort. Elle veille pourtant sur ses trésors, à l'affût du moindre bruit, à l'affût de tout ce qu'il se passe autour d'elle. Parfois, des amoureuses, ou des solitaires viennent lui rendre visite, et admirent la beauté de l'étang gelé avec un silence presque religieux. Tout est gelé, tout est aussi froid que la glace. Pourtant, dans la poitrine de la Gardienne du lieu, une flamme, toute petite et pourtant ardente n'a cessé de brûler. Une flamme de haine et de colère, destinée à celle qui l'a abandonnée il y a de cela des centaines d'années.

Le temps et la compagnie n'y ont rien fait : Elle ne parvient pas à l'oublier. Et dans son semi-sommeil, elle rêve d'avant. Elle rêve de son enfance, des nombreux moments passés avec Elle. Sa sœur. Son amour. Sa plus grande blessure. Billy a presque l'impression de sentir sa présence, ce qu'elle sait impossible. Autour d'elle, le vent s'agite, lui murmure des mots doux à l'oreille. Elle pose une main fragile sur le sol, se recroqueville encore davantage. Si elle avait pu l'oublier. Si seulement elle avait pu passer un jour à autre chose. Apaiser sa haine, assouvir sa soif de vengeance. La revoir ne serait-ce qu'une fois, juste une fois. Juste pour...

- Qui es-tu Billy ? Es-tu là ? Pourquoi me causes-tu tant de peine, explique moi ! AIS LE COURAGE DE PARLER !

Dans le silence hivernale, dans la pénombre matinal, deux grands yeux d'une couleur peu commune s'ouvrent. Billy hésite longtemps avant de s'aventurer au-delà du couvert de la nature. Elle est toujours invisible, mais elle a peur. Elle a peur d'avoir reconnu cette voix, peur d'avoir bien entendu son prénom. Elle a peur de déjà savoir qui elle va trouver, là, debout, ou peut être assise sur le sol, au bord de l'étang. Elle se redresse, et s'avance avec une majesté qui n'appartient qu'à elle. Ses pieds nus prennent appuie sur la fine couche de glace formée sur l'étang. Elle est toujours invisible, mais un léger soubresaut se crée sur son passage, juste là, à la surface de l'eau.

Peu à peu, elle apparaît. D'abord trouble, transparente, fragile. Et peu à peu, son image se confirme, se raffermit jusqu'à laisser sur son visage la marque de la colère, du désespoir et du dédain. Elle est belle, belle comme une fleur de printemps, mais la colère dans ses yeux la fait paraître presque hautaine. Elle s'avance jusqu'à la berge, mais conserve tout de même une distance raisonnable entre elle et la jeune femme blonde sur le bord. Elle sait qui elle est. Elle le sait déjà. Pourtant elle refuse d'y croire. Elle contient à grande peine sa haine, sa tristesse. Infinie. Ses pleurs.

- Katarina, siffla-t-elle. Comment peux-tu oser...

Ses yeux se plissèrent, et Billy observa sa sœur pendant un instant. Son cœur ne battait plus, mais s'il avait pu, il l'aurait fait avec entrain. Elle était belle. Toujours aussi belle. Mais la colère aveuglait Billy, qui avait mis des années interminables à se relever, après cette trahison. Dans les yeux de la gardienne brillait un désarroi infini. Elle secoua la tête avec grâce et se détourna de la jeune femme.

- Va-t-en. Tu n'as rien à faire ici, et tu n'es pas la bienvenue.
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Billy Antebellum
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Billy Antebellum
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Billy Antebellum
Dim 9 Fév 2014 - 16:46

Les bras ballants, choquée par cette voix qui vient de retentir, prononçant mon nom d'une façon dédaigneuse. C'était un coup, une gifle en pleine face, je venais d'apprendre que cette voix appartenait réellement à un être humain, à cette Billy et donc que mes cauchemars étaient bien réels. Le choc fut si intense que je me mis à pleurer, les larmes sortaient de mes yeux, comme une cascade, je ne pouvais plus les stopper. Je n'entendais plus rien, juste un bourdonnement sourd qui m'enfermait dans une atmosphère de sécurité. Devant moi, cette demoiselle continuait son discours, je le voyais à son visage : Elle était juste furieuse, verte de colère. Pourtant, au fond de son regard, je décelai une pointe de rancœur, non... C'était autre chose, quelque chose que je n'arrivais pas à définir et cela me blessait encore plus.

Je me forçai alors à m'extraire de cet état presque catatonique pour comprendre ses derniers morts. Ma blessure s'ouvrit de plus en plus, dévoilant des images à mon esprit, rappelant mes cauchemars m'enchainant à nouveau. Tout le monde tournait autour de moi, je n'étais plus qu'une boule de confusion à la recherche d'un rebord pour m’agripper. La jeune femme se détournait déjà, elle commençait à me fuir, du moins je le ressentais comme cela. Mon cœur criait à tout rompre, il m'intimait de toute sa force de la retenir, de lui parler de l'attirer à moi.

Ma respiration s’accéléra, elle était saccadée, je ne la contrôlai déjà plus. Je détestai cette impression, déjà je savais ce qui allait se produire. Voilà.. C'était arrivé, je me revoyais hors de mon corps, mes jambes semblaient trembler sous mon poids ridicule, mon bras s'avançait. Je m'admirai lui saisir la main et mes lèvres se mirent à gesticuler.

« Je crois que je t'aime... »

Mon esprit ne comprenait pas, c'était si confus, mes pensées divaguaient vers le passé. Comment lui dire ? Comment lui annoncer ? J'allais le faire le soir de l'orage, elle devenait de plus en plus belle, quelqu'un finirait par me la ravir. Je savais que cela ne durerait que le temps de sa vie, mais il le fallait. Mes sentiments me coupèrent soudain, je ressentais des plaies comme si d'avoir prononcés ses mots j'en saignai. Mon corps fut secoué de soubresaut et je l'attirai vers moi tout en pleurant.

Je savais que je devais l'effrayer, et si mes pensées n'étaient pas comme la réalité, il fallait que je lui explique que je me libère. Je la serrais tellement fort que je cru la briser, mes bras ne se décrispaient plus, je voulais créer un contact éternel. Je susurrai...

« Je ne sais plus qui je suis, j'ai perdu la mémoire. Je me rappelle juste que je te connais, je t'ai aimé, mais j'ai fais une chose terrible ici. »

Mes jambes perdaient leur rôle, je m'écrasai lamentablement sur le sol frais, je n'arrivais pas à me relever je n'avais pas la force. Mon esprit se retrouvait martelé de souvenirs, de sa mort, de sa peau glaciale et...

« Tu étais morte, je t'ai perdue, j'ai commis une erreur, je savais qu'il fallait que je parte. »

Mon corps lutait contre mon esprit, j'avais l'impression qu'il refusait de me rendre ma mémoire, de m'offrir un brin de sécurité, de m'offrir... le bonheur. Je relevais pitoyablement la tête et je regardai ses yeux, ses lèvres, imaginant déjà les sourires qu'elle avait pu m'offrir.

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Dim 9 Fév 2014 - 17:43
Je crois que les étoiles brillent même lorsque l'on dort. Que ton cœur bat plus fort quand mes bras t'enlacent. Je crois que le vent se lève parce que tu soupires, et que les fleurs frémissent lorsque l'on ris. Je crois que la neige n'est rien d'autre que les larmes des anges, que lorsque je mourrais enfin, tu seras là parmi eux. La peine n'est rien lorsque je t'imagine sourire. Ton absence me déchire les jours de pluie. Et les larmes coulent, se déversent en torrent, en océan. Tous les torrents du monde ne pourront assouvir mes pleurs. Tous les océans de ton cœur ne pourront apaiser ma douleur.

Je crois que la vie n'est fait que d'un unique souffle éphémère. Une corde en verre tendue au-dessus d'un gouffre. Une corde que tu as déjà brisé depuis longtemps. Rien ne pourra jamais mettre fin à ma chute. L'obscurité m'engloutit, le ciel a disparu avec le temps. La tête rejetée en arrière, le corps arc-bouté, des yeux stériles, un cœur de glace. Je t'aperçois parfois, lorsque je ferme les yeux. Mon cœur se craquelle un peu plus à chaque fois. Encore un peu plus. Je crois que je t'aime.

- Je crois que je t'aime...

Billy se figea. La colère qui déformait son visage laisse place à de la surprise lorsqu'elle sentit la main de la jeune femme se refermer sur son bras. Sans qu'elle ne puisse rien y faire, des larmes se mirent à couler sur ses joues pâles, creusant des sillons sur sa peau parfaite. La nature frémit autour d'elle, et le vent se mit à hurler, comme une plainte déchirant le silence. D'un mouvement brusque, Katarina attira Billy contre elle et l'enlaça. Le vent criait la peine et la détresse de la jeune gardienne, qui restait silencieuse, malgré les larmes qui se déversaient en gouttelettes argentées sur le sol froid.

- Je ne sais plus qui je suis, j'ai perdu la mémoire. Je me rappelle juste que je te connais, je t'ai aimée, mais j'ai fais une chose terrible ici. Tu étais morte, je t'ai perdue, j'ai commis une erreur, je savais qu'il fallait que je parte.

Billy reprit sa fierté. Son regard s'était fait dur, ses lèvres étaient pincées. Lorsque Katarina plongea son regard dans le sien, il n'y avait plus que les marques sur ses joues qui pouvaient laisser croire qu'elle avait pleuré. Billy détaille la jeune femme. Son cœur se serra. Katarina n'avait pas changé. Elle était toujours aussi belle, toujours telle qu'elle l'avait connue autrefois. Avec les mêmes habits, le même air de confusion et de déchirement que lorsqu'elle l'avait abandonnée.

- Alors pourquoi ? Dis moi...

Elle marqua une pause, tandis que de nouvelles larmes se formaient dans ses yeux, noyant ses couleurs. Elles étaient très proche l'une de l'autre, si proche que Billy pouvait sentir le souffle de sa sœur sur son propre visage. Elle sentait bon, tellement bon. Les souvenirs revenaient à une vitesse folle, l'envahissant, la laissant encore plus meurtrie.

- Dis moi... Dis moi pourquoi tu ne m'as jamais cherchée, pourquoi tu es partie comme ça. Dis moi pourquoi tu m'as abandonnée ce soir là, et pourquoi tu reviens aujourd'hui ! Dis moi, j'attends ! Est-ce que tu es revenue pour me détruire un peu plus encore ? Si tu ne te souviens plus de moi, si ton cœur même m'a oubliée, alors tu aurais dû me laisser mourir. Parce que je meurs un peu plus à chaque fois que je pense à toi. Mon âme en est déjà réduit à néant ! DIS MOI !

Elle s'était mise à hurler, et s'était éloignée de sa sœur. La pluie tombait avec fracas sur le sol. Billy lui offrit son visage, et se laissa tombée à terre, juste aux côtés de Katarina.

- Je veux comprendre... Juste comprendre la raison qui a fait que pendant toutes ses années, pendant tout ce temps, je n'ai rêvé que de toi, je n'ai souffert que de ton absence, et pourquoi aujourd'hui je suis forcée de te haïr de tout mon être...
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Dim 9 Fév 2014 - 18:53

Je fixai un regard dur, un regard qui semblait me juger et me reprocher les pires choses du monde. Je me sentais ridiculement impuissante, faible sous le coup de sa colère, de son regard si dur. J'aurais aimé lui dire tant de paroles en cet instant, des idées se bousculaient dans ma tête. Je devinai le combat entre mes sentiments et ma raison, comme si je n'avais pas le droit de connaître la vérité. Pourtant j'entendais bien les paroles de Billy, elle voulait comprendre, savoir tout autant que moi ! Je ne sais pourquoi, mais je comprenais qu'il fallait que je la laisse s'exprimer avant de parler. Elle semblait même plus fragile que moi en cet instant. Ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose que je n'ai pas de souvenirs réels de ces nombreux siècles.

Doucement, je l'avais observé tomber sur le sol, près de moi alors qu'une pluie lourde se déchainait comme des larmes glaciales et pleines de remords. Je glissai mes mains sur le sol pour me déplacer avec hésitation vers le corps de la demoiselle. Une fois arrivée à sa hauteur, je la pris dans mes bras, son contact était froid, mais je soupçonnai cela de n'être qu'une apparence, un reflet de sa tristesse immense. Délicatement, je posai ma tête au creux de son cou, tentant d'organiser des idées s'installant dans ma tête, des réponses qui n'étaient pas là auparavant. Il fallait qu'elle sache, elle en avait autant besoin que moi. Jamais elle ne pourrait être heureuse sans cela.

« Tu sais, je n'avais pas le droit de te rendre la vie comme je l'ai fais. Je pense que tu avais compris que je n'étais pas normale, je ne pouvais pas faire cela, jamais je n'aurais du. Pourtant, mon amour était si fort, je le sais maintenant.. Beaucoup trop fort, et je t'ai réanimée inconsciemment. C'est pour cela que j'ai du... Je retenais alors une envie de pleurer immense en comprenant la peine que je lui avais faite J'ai été rejeté après t'avoir laissée là, je me suis enfermée dans la forêt. Le problème c'est que j'ai perdu conscience de ce qui m'entourait, durant des siècles, en me réveillant, j'étais devenue amnésique. POURTANT, pourtant... Chaque nuit, je me rappelais ta mort, j'en avais peur, il fallait que je comprenne. Ce matin, je me suis rendu compte que cet étang, ton étang préféré était dans cette ville. »

Je me détachais d'elle, pour me déplacer, aller devant son regard, voir son visage, le tenir dans mes mains. Lorsque j'arrivai enfin face à elle, je ne pu m'empêcher de verser une larme devant la beauté de ses traits. Il était anormal pour moi d'être autant touchée par ce sentiment, mais, je ne luttai pas, je n'essayais pas de comprendre, les souvenirs revenant peu à peu.

« Je n'ai jamais voulu te faire souffrir, tu es une personne merveilleuse. Je suis revenue pour comprendre et à présent, je ne veux faire que ça. dis je, en déposant un baiser sur ses lèvres. Mon coeur ne t'a jamais oublié, mon esprit oui, mais à présent je me rappelle. Je ne te laisserai plus partir, je ne pourrais pas le supporter à nouveau. »

Je reculais réellement mon visage tout en lui susurrant de se calmer, de laisser la pluie s'arrêter, de ne plus faire souffler ce vent qui claquait autour de nous pour nous oppresser.

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Dim 9 Fév 2014 - 20:31
Pourquoi ? Pourquoi ça fait si mal de te regarder ? Pourquoi est-ce que j'ai envie de me jeter dans tes bras alors que je te hais plus que tout ? Je voudrais pouvoir te croire sans crainte, sans appréhension. M'abandonner à toi, sans peur de me retrouver sans toi, demain encore. Tu sais ce que c'est, hein ? De s'endormir un soir, les yeux posés sur celle que l'on aime, et se réveiller un matin avec la solitude pour seule compagne !

Je me suis perdue moi-même dans le souvenir de ton sourire. Et je suis là, devant toi, je peux te prendre la main alors que tu étais partie. Dis moi pourquoi je suis encore là ! Pourquoi la mort elle-même m'a rejetée, m'a abandonnée. Pourquoi tu m'as redonné la vie pour m'arracher le cœur. Je suis en vie, mais mon âme se meurt. Et maintenant, tu es là. Juste devant moi, comme je l'ai si souvent rêvé. J'ai imaginé des milliers de possibilités, redessiner un millier de fois ton visage à l'encre de mon âme. J'ai tenté d'apaiser ma haine, si forte, oh si forte. J'ai imaginé comment te faire payer, comment assouvir ma vengeance. Mais je suis incapable. Incapable de te faire du mal, incapable même de penser à te nuire. Et maintenant, devant toi, je ne sais plus que faire. Mais, mon amour, tout ça n'a plus d'importance.

- Tu sais, je n'avais pas le droit de te rendre la vie comme je l'ai fais. Je pense que tu avais compris que je n'étais pas normale, je ne pouvais pas faire cela, jamais je n'aurais du. Pourtant, mon amour était si fort, je le sais maintenant.. Beaucoup trop fort, et je t'ai réanimée inconsciemment. C'est pour cela que j'ai du... J'ai été rejeté après t'avoir laissée là, je me suis enfermée dans la forêt. Le problème c'est que j'ai perdu conscience de ce qui m'entourait, durant des siècles, en me réveillant, j'étais devenue amnésique. POURTANT, pourtant... Chaque nuit, je me rappelais ta mort, j'en avais peur, il fallait que je comprenne. Ce matin, je me suis rendu compte que cet étang, ton étang préféré était dans cette ville.

Billy avait à peine sentit l'étreinte de sa sœur, avait retenu de justesse un geste pour la garder contre elle. La haine qu'elle éprouvait, cette haine si violente se retournait contre elle. Elle s'en voulait de ne pas pouvoir se détacher de cette peine immense. Elle s'en voulait de savoir qu'au fond, ce qu'elle éprouvait pour Katarina n'était rien d'autre que de l'amour. Un amour vif et profond, un amour piquant, mais d'une solidité sans faille. Le cœur brisé, le corps meurtri, l'âme en sang. Le temps même n'avait rien pu faire pour lui faire oublier à quel point elle l'aimait. Et même maintenant, sa colère n'avait pas réussi à lui faire oublier.

Pourtant, cette colère avait quitté les traits de Billy. La douceur était revenue, accompagné de la tristesse et d'une certaine peur. Peur de quoi ? De quoi as-tu peur Billy ? Tu as peur que Katarina s'en aille ? Qu'elle te quitte comme elle l'a déjà fait ? Tu as peur de revivre ces longues années de silence, de mutisme profond, de douleur et de cauchemar que tu as vécu ? Pendant plusieurs siècles, ces cauchemars redondants, où tu la voyais. Si belle... Elle te prenait dans ses bras, te faisait croire que tu avais une chance d'être avec elle, avant de te poignarder. Et toi tu hurlais, si fort. Comme si chaque soir, à chaque fois que tu fermais les yeux, elle revenait voler ton âme. Mais le plus terrible dans tout ça, c'était sûrement le réveil. Ah, le réveil... Lorsque tu ouvrais les yeux, et que tu la cherchais frénétiquement, comme si tu avais oublié qu'elle n'était plus là !

Après tout, rien d'étonnant ! C'était elle avant qui venait à ton chevet lorsque tu cauchemardais, elle qui restait éveillé de longues heures durant pour te veiller ! C'était elle qui te prenait dans ses bras lorsque ça n'allait pas, elle avec qui tu passait du temps dés que tu le pouvais. C'était elle, cette personne si spéciale que tu cherchais du regard lorsque tu avais peur. C'était elle dont le sourire faisait battre ton cœur plus fort, elle que tu ne voulais jamais voir partir. C'était elle à qui tu voulais confier tout tes secrets. C'était elle dont tu étais amoureuse. C'était elle.

- Je n'ai jamais voulu te faire souffrir, tu es une personne merveilleuse. Je suis revenue pour comprendre et à présent, je ne veux faire que ça. Mon cœur ne t'a jamais oublié, mon esprit oui, mais à présent je me rappelle. Je ne te laisserai plus partir, je ne pourrais pas le supporter à nouveau.

Le baiser qu'elle déposa sur ses lèvres lui fit l'effet d'une brûlure. Elle voulut reculer, s'enfuir, partir loin, aussi loin qu'elle le pouvait, mais elle en était incapable. Billy se sentait revivre au contact de la peau de Katarina. Elle sentait tout ses problèmes partir, elle sentait la douleur dans sa poitrine s'apaiser. Ses larmes se mêlaient à la pluie, toujours plus forte. Elles étaient toutes deux couvertes de boue, mais Billy s'en fichait. Elle glissa une main sur la joue de la jeune déesse, incapable pourtant de chasser la tristesse de son âme.

- Et si tu m'oubliais à nouveau ? Si... Si tu partais encore ? Si tu m'abandonnes à nouveau, je,... Je...

Elle baissa la tête, repliant son bras contre sa poitrine.

- J'en mourrais.

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Lun 10 Fév 2014 - 14:54

« Et si tu m'oubliais à nouveau ? Si... Si tu partais encore ? Si tu m'abandonnes à nouveau, je,... Je... J'en mourrais. »

Je sentais le contact doux de sa main, il était rassurant même si ce contact me transmettait toute sa tristesse, comme si son âme se mettait à nue devant moi. Sa voix était devenue si paisible, avec un brin de tristesse ressemblant à de la mélancolie. Pourquoi est-ce que je ne pouvais comprendre que ces sentiments. Oh, j'aurais tellement aimé quelle me dise qu'elle m'aime. Pourtant, je suis incapable de formuler mon idée et je m'écrase dans un mutisme pesant. J'observais ses yeux, reflets parfaits de mes souvenirs, les yeux qu'elle avait lorsqu'elle m'avait regardé après l'incident. Je crois qu'avec toute la volonté du monde jamais je n'aurais pu les oublier.

Mon cœur battait de façon bien plus régulière que je n'aurais pu l'espérer comme une jolie mélodie sifflant son amour. Un petit air rythmé de mémoires enfouies, de petits bonheur redécouverts, de la vie en réalité. Je regardais mon corps et mes vêtements couverts d'une boue épaisse tentant de me refroidi jusqu'à l'âme ; mais je refusai de me laisser aller à la confusion et à la froideur alors que j'étais si près de la connaitre de lui parler, de pouvoir la toucher et l'embrasser. À mon insu, je laissai échapper un long soupire, un soupire de paix, un soupire de contentement. Machinalement, mon corps se détendait, mes yeux brillaient et la fadeur de mon regard s'enfuyait pour laisser place à cet avenir que j'essayais d'imaginer.

« Oh! Je ne referai pas l'erreur d'oublier ton visage. Je ne me laisserai pas porter par la folie et la déraison. Je ne t'abandonnerai plus, car à présent mon coeur t'appartient. Tu n'aurais pas à en mourir, car je vivrai éternellement avec toi. »

Avec la plus grande douceur du monde, je me relevais, évitant de salir plus qu'elle ne l'était déjà la jeune gardienne. Délicatement, je lui prenais la main pour l'attirer à moi, la faire tenir sur ses jambes et lui montrer la beauté de ce qu'on avait décidé de ne plus voir : Le monde qui nous entoure. Juste de quelques regards, je comprenais que depuis sa mort elle avait toujours vécu ici, parmi les fleurs et l'étang. Cela me fit sourire, même si j'en étais attristée.

Je commençais à lui raconter, à lui décrire l'histoire du volcan d'Etiopia, sa beauté a couper le souffle. Je lui contais que la nuit, il y avait de nombreuses couleurs dans le ciel, des teintes splendides se joignant toutes ensemble au bleu d'encre. On y retrouvait même des traces de rouges et d'orange, comme si son extinction ne s'était produite que pour pouvoir éclairer le ciel de ces couleurs sans créer la perte de la nature. Je m'étais laissé emportée, quand je décidais d'enchainer mon discours.

« Ce volcan, il est un peu comme toi, splendide et renfermé sur lui même, bien qu'à l'écoute du monde. »

Je me mettais à genou, bien qu'il trainait à nouveau dans la boue pour lui demander l'impossible, lui demander ce que je voulais entendre savoir, ce qui pourrait m'apporter le bonheur dont j'avais besoin à présent.

« Est-ce que tu veux bien pardonner ma bêtise ? ... M'aimes-tu ? »

Cela m'avait déchiré l'estomac de demander une telle chose, car je savais que si elle me répondait que non, je ne pourrais m'empêcher de ne pas tenir ma promesse, que je partirai en courant face à cette vérité blessante, me tuant sur le champ, écrasant mes désirs.
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