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Arrivée douloureuse [PV : Firea Shaun] [Terminé]

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Sam 5 Juil 2014 - 2:38
Arrivée douloureuse [PV : Firea Shaun] [Terminé] Images?q=tbn:ANd9GcQONPBFNMrelFJXqr2y_i1AO0BPJPfSJK4Qiv4mqp5f_TxNwFzheF9GRkBf1g

Alphard cligna des yeux. La lumière aveuglante du portail, de cette brèche apparut de nulle part, avait percuté ses pupilles sensibles. Elle avança de quelques pas hagard avant que son pied ne glisse sur une pierre. Elle faillit tomber mais le poids lourd dans ses bras aiguisa ses instincts. Vanessa… Son genou droit fut ce qui percuta le sol alors qu’elle faisait tout pour ne pas tomber sur le corps de sa petite amie, de l’être qu’elle avait aimé plus que sa propre vie. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle préféra rester ainsi, l’autre genou ployant pour pouvoir s’asseoir au sol. Al préférait retrouver la totalité de sa vision avant de continuer à avancer. Elle ne voulait pas faire de mal à son ange. Elle écouta les alentours. Il n’y avait rien à part le bruissement des feuilles, le chant des oiseaux, le son d’une rivière qui coulait non loin. Elle avait l’impression de se retrouver dans la forêt où elles aimaient se promener quand elles ne travaillaient pas, oubliant ainsi les horreurs de leur métier. Elle sentait un vent légèrement frais courir sur sa peau, hérissant les poils de ses bras. Il faisait chaud à Villeurbanne ce jour-là, contrairement à cet endroit

La tenue d’Al était faite pour être discrète. Elle avait juste enfilé un gilet pare-balles comme Vanessa avant de faire l’intervention. Elles avaient fait semblant de faire les boutiques. Alphard avait revêtu un jean noir froissé avec quelques lignes plus claires de couleur grise. Le haut était composé d’un débardeur blanc sous une chemise blanche un rien masculine avec un symbole de dragon dans le dos. Elle avait complété sa tenue avec un ras de cou noir et ses habituelles mitaines en cuir. Le serpent stylisé sur son bras gauche bien visible. Son flingue avait été caché sous la chemise sur son côté par le harnais. Elles n’avaient sortis leurs armes qu’avant de se mettre mutuellement le gilet, couvrant l’arrière de l’autre quand l’action se faisait. Al en avait profité un peu d’ailleurs, appréciant le jean serré qu’avait mis sa compagne ainsi que le haut échancré. Elle avait eu envie de plonger son visage dans le cou, respirant l’odeur de la peau ainsi que celles venant des cheveux nattés long descendant au creux du dos. Elles portaient encore toutes deux le gilet censé protéger leurs vies.

Quand Al ré-ouvrit les yeux, son souffle se bloqua dans sa gorge alors que son cerveau tournait encore dans le vide. Ses émotions étaient à fleurs de peau. Elle ne comprit pas pourquoi elle pleurait, l’eau salé passant sur le sang encore humide, projection qu’elle avait reçu quand la balle avait ouvert un coté de la gorge sur laquelle elle avait posé des baisers une demi-heure avant. Elle était tombée sur le visage aimé, les yeux désormais fermés à jamais. Pourtant, elle ne saisissait pas, elle avait senti la main chaude il y a peu contre sa joue propre, maintenant couverte de sang en forme de l’appendice posé contre en une douce caresse avant de retomber lourdement. Pourquoi Vanessa devenait-elle aussi lourde et rigide ? Pourquoi ne lui souriait-elle pas pour la rassurer ? Pourquoi leurs vêtements étaient-ils trempés d’un liquide rouge ? Elle leva une main tremblante et caressa doucement la peau bronzée de sa belle métisse. Elle avait mal à la gorge à cause de la boule qui ne voulait pas partir. Pourquoi était-elle là d’ailleurs ? Ça allait aller… N’est-ce pas ?

"Vanessa ? Ne t’en fais pas… Je ne te laisse pas…"

Les yeux obsidiennes passaient de partout, évitant le cou. Pourquoi ressentait-elle sa bague de fiançailles à sa main plus gauche plus lourd ? Ce n’était qu’un simple anneau d’argent stylisé pourtant. Le cerveau de la métissé brune tournait vide en boucle. Elle berçait le corps doucement contre elle alors que des émotions de plus en plus violentes remontaient en elle. Une envie de crier à s’en arracher la gorge prenait le pas sur la boule qui luttait pourtant, la faisant étouffer. A moins que cela ne venait de ses sanglots ? Elle perdait lentement la tête. Sa valkyrie allait bien pourtant ! Elles allaient rentrées chez elles ! Elles devaient même prévoir la date pour leur mariage ! Jamais rien ne les séparerai jamais !

Pourtant, quand les yeux d’Alphard se posèrent sur le cou de son amour, sur la blessure béante d’où s’écoulaient encore quelques gouttes de vie froide, le déclic se fit. L’étourdissement et le choc qui l’avaient prise quand elle était passée dans cet endroit, disparurent. Elle se souvient de la sensation du sang, le sifflement de son oreille quand la balle avait été tiré si prêt dans la pièce avant qu’elle n’abatte le suspect. Il lui avait fallu quelques secondes avant de voir son amour au sol. Elle s’était précipitée pour la récupérer dans ses bras, appuyant sur la blessure pour l’empêcher de mourir. Mais sa douce métisse savait que c’était la fin. Les mots d’adieu mêlés d’amour et de promesses faites revinrent dans sa tête en boucle.  Ainsi que le doux dernier baiser qu’elles partagèrent.

Un sanglot plus fort que les autres la fit étouffer une première fois, sa poitrine se compressant alors qu’elle avait l’impression qu’on lui arrachait le cœur avec une petite cuillère, que chacun de ses nerfs étaient enlevés à l’hameçon alors qu’on pelait sa peau pour la laisser à vif. Elle trembla, serrant plus fort le corps sans vie qu’elle avait si bien connu contre elle, les bras lui faisant mal sous cela. Les larmes coulaient à flot.  Elle amena la tête de Vanessa sur son épaule, l’avant-bras la pressant contre la sienne, alors qu’elle posait quelques baisers entre les pleurs qui la déchiraient. Mais l’odeur fut de trop pour elle. Un premier hurlement de douleur, comme une bête à l’agonie sortit de sa gorge. Elle criait et pleurer, maudissant tout ce en quoi elle croyait. Elle semblait hystérique pour un œil extérieur. C’était sûrement le cas. Mais ne le seriez-vous pas vous à sa place ?
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Alphard Sakurazaki
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Alphard Sakurazaki
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Alphard Sakurazaki
Sam 5 Juil 2014 - 14:56
Firea était de garde au Portail, ce jour-là. Cela ne lui était arrivé que rarement ; ce poste était réservé à des gardes assez expérimentées. Après tout, on ne pouvait prévoir qui allait arriver, quand et comment, et s'il y avait le moindre problème, il fallait savoir réagir rapidement sans pour autant effrayer ou choquer la nouvelle arrivante. Bref, ce n'était pas un travail des plus simples.

Apparemment, la direction avait jugé que Firea devenait assez expérimentée pour ce boulot. Après tout, durant ces deux dernières années au Quartier Général de Sécurité d'Etiopia, elle avait fait ses preuves : chaque jour (ou presque), elle faisait de son mieux au travail, et elle ne manquait jamais un jour d'entraînement - c'est là que son côté japonais ressort le plus. Ce faisant, elle devenait de plus en plus forte au combat et de plus en plus vigilante à la sécurité.

Elle était postée non loin du Portail, histoire de ne pas surprendre les éventuelles arrivantes mais de pouvoir quand même être rapidement là en cas de besoin. Ces journées étaient généralement longues. Les arrivées restaient plutôt espacées, alors il s'agissait surtout d'attendre et de surveiller un peu au cas où.

Alors qu'elle essayait de lutter contre la somnolence qui l'envahissait, un flash de lumière envahit les environs. Ah, une arrivée ? Elle se tourna en direction du Portail qui était encore en dehors de sa vision, mais ne bougea pas et attendit. Il n'y eut aucun bruit pendant de longues minutes. Firea se demanda comment était la nouvelle arrivante, et comment réagissait-elle à ce nouveau monde. Certaines étaient perplexes, et mettaient des jours à réaliser ; d'autres acceptaient très vite la réalité et oubliaient instantanément leur autre vie. Il y avait peu de cas très difficiles : Etiopia choisissait généralement bien ses habitantes.

Soudain, elle crut entendre des sanglots, mais si faibles qu'elle n'en était pas sûre. Un animal ? Mais, très rapidement, ces sanglots se muèrent en cris. De douleur, de chagrin, de folie ? Elle ne pouvait pas le savoir, mais il ne pouvait pas y avoir d'erreur : ils provenaient du Portail. Elle courut du plus vite qu'elle put en direction des cris, une main près du manche de son katana au cas où.
Quand elle se trouva devant la scène, l'angoisse l'envahit. Elle avait beau être parfaitement entraînée, elle n'avait jamais été exposée à une situation réelle, et elle fut d'abord en état de choc.

Du sang. Deux jeunes filles, dont une en pleine crise d'hystérie, et l'autre, dans ses bras, sans connaissance... Ou peut-être même morte, vu la pâleur de son visage et la quantité de sang répandue. Firea resta un moment sans réagir, stupéfaite par le spectacle d'une horreur inattendue. Puis, ravalant les larmes qui lui montaient aux yeux, elle essaya d'analyser rapidement la situation, comme elle l'avait appris. Y avait-il un danger ? Elle apercevait des armes et des gilets pare-balles sur les jeunes filles ; mais leur tenue rappelait plus celle d'un policier ou d'un agent en mission. De plus, vu leur état, elles semblaient plus être victimes que tueuses ; à moins que celle qui criait ait tué (accidentellement ?) la deuxième, ce qui pourrait expliquer sa réaction.

Mais il n'était plus temps de faire des hypothèses. Il fallait réagir et s'adapter à la situation. Déjà, les cris de la jeune fille se faisaient moins hystériques, se muant en plaintes de douleur plus basses alors qu'elle se recroquevillait sur le corps. Firea s'approcha doucement. Elle envisagea de prendre le pouls de la deuxième fille, quand elle vit la plaie béante sur son cou. Avec une telle blessure, il était impossible qu'elle fut encore en vie. Elle posa tout de même, le plus discrètement possible, ses doigts sur un poignet qui pendait pour vérifier, mais cela ne fit que confirmer ce qu'elle pensait déjà.

Très lentement, elle s'agenouilla devant la fille qui pleurait. Elle ne la toucha pas, mais parla d'une voix douce et basse, en la fixant d'un regard qu'elle voulait rassurant, mais qui devait laisser transparaître un peu d'inquiétude.

« Hey... Tout va bien, je suis là... On va s'occuper de tout, je te le promets... »

Elle songea alors qu'elle aurait besoin de renforts, ne serait-ce que pour s'occuper du corps. Elle verrait cela après.

« Tu es ici à Etiopia ; tu auras plus d'explications sur cet endroit quand tu le voudras, mais sache qu'ici, tu es en sécurité. Tu ne crains rien. Est-ce que tu veux me dire ce qu'il s'est passé ? »

Elle n'était pas sûre de si elle voulait en parler maintenant ou s'il valait mieux l'emmener au chaud d'abord, mais elle songea qu'au moins, elle pourrait peut-être extérioriser la chose tout de suite.
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Firea Shaun
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Firea Shaun
Sam 5 Juil 2014 - 23:04
Alphard ne pouvait pas se calmer. Elle essayait de respirer mais c’était avec une grande peine entre les sanglots et les cris qui déchiraient sa gorge. Elle perdait lentement pied. Son monde s’était écroulé autour d’elle comme un château de cartes. Elle n’avait même pas conscience que tout était bizarre, passant d’un appartement crasseux à une forêt luxuriante. Son cerveau tournait comme un disque rayé sur la mort de sa compagne. Le plus gros choc de sa vie. Elle qui n’avait jamais envisagé que cela puisse arriver, se retrouvait pleinement confronté à cette réalité.

Elle ne faisait à attention à rien, l’instinct de survie sur le mode off. Elle ne remarqua donc pas cette jeune femme arrivée en courant devant le portail, la main près de son katana. Ni se figer devant la vision qui lui faisait face. Si Alphard n’avait pas été dans sa position mais plutôt dans celle de Firea, elle aurait été aussi émue et inquiète de la suite des événements. Elle aurait ainsi agit comme l’autre brune, les larmes aux bords des yeux de la scène touchante, analysant et venant néanmoins vérifier le pouls de la seconde personne. Al avait fini par avoir mal à la gorge et c’était faite un peu moins bruyante, seul des râles et des plaintes de douleurs sortaient d’elle alors qu’elle s’était repliée sur le corps de Vanessa.

« Hey... Tout va bien, je suis là... On va s'occuper de tout, je te le promets... »

Elle sursauta quand la voix retentit doucement. Elle reprenait ainsi conscience qu’elle n’était plus dans cette habitation minable mais au grand air. Qu’elle avait franchi ce portail fait de lumières pour se retrouver comme par magie Kami sait où en plein milieu d’une forêt. Elle ne croyait pas véritablement aux écrits des différentes religions mais plus dans une force régissant ce monde. Ce qui n’expliquait quand même pas cet événement étrange. Son réflexe premier fut donc d’essayer de prendre son arme accroché à son côté. Mais la fatigue et la douleur prirent le pas sur ce que son instinct animal lui dictait de faire. Elle vit flou quelques secondes avant de glisser sur le côté, amortissant la chute de son bras pour le corps reposant dans ceux-ci alors qu’elle tombait proprement sur Firea.

Alea jecta est. Si elle devait mourir aujourd’hui, suivre sa bien-aimée, elle ne se défendrait pas. Elle espérait juste que l’ange ne prendrait pas son temps pour la tuer. Qu’il soit miséricordieux avec elle. Elle respira pourtant un parfum bien humain contre ce corps. Cela lui fit réaliser le reste des paroles de la demoiselle. Etiopia ? En sécurité ? Elle resterait donc vivante ? Elle avait envie de répondre que non… Elle n’avait pas envie… Mais la promesse faite à son amour revient la brûler comme un fer rouge et elle sut, elle sut qu’elle devrait avancer sans elle. Mais Al n’en avait le cœur. Celui-ci resterait brisé. Tout du moins, un long moment.  Elle réunit ses forces et déglutit pour réhydrater sa gorge sèche d’avoir trop crier. Celle-ci la brûlait. Néanmoins, sa voix sortit, plus rauque que d’habitude. Les larmes continuèrent aussi en même temps que le flot de mots.

-Ça devait être une mission comme les autres… Repérage… Confirmation… Intervention… L’effet de surprise ne leur donnant pas le temps de s’échapper ou de jeter la drogue. On n’avait pas prévu ce mec dans cette chambre… Ni le fait qu’il était armé…. J’ai juste eu le temps de me retourner vers lui quand il a tiré… J’ai répliqué… Mais c’était trop tard… Elle…


Un sanglot lui échappa alors qu’elle se repliait de nouveau.

-Elle était encore vivante… Elle m’a dit… de continuer sans elle… Qu’elle avait été heureuse de me rencontrer… Et de partager ma vie… Que je devais continuer à être celle de qui elle était tombée sous le charme… Mais j’avais si mal…. Encore plus… Quand elle a rendu son dernier souffle dans notre baiser… Et j’ai vu cette lumière… J’ai avancé… Mais je ne pouvais pas… L’abandonner….


Son regard se baissa sur la défunte. Sa main libre se déplia et alla caresser sa joue, tremblante. Alphard savait. Il faudrait l’enterrer. Continuer. Vivre pour elle. Mais cela semblait si dur à l’heure actuelle. Et elle n’avait plus de force. Elle glissa doucement la main et prit celle de gauche de Vanessa. La bague de fiançailles presque similaire à la sienne était là. Elle se blottit contre ce corps chaud alors que la vague de tristesse revenait, la nausée grondant en elle.  

-On devait se marier… On se disputait sans cesse sur la date….

Un léger rire amer en repensant à ses souvenirs heureux qui lui semblaient venir d’une ancienne vie. Elle relâcha doucement, respectueusement cette chair immobile, essayant de se redresser. Son regard vient dans celui de Firea. Les perles noires étaient brisées, remplis de souffrance. Mais une douce acceptation venait néanmoins, légère lueur. Elle détailla la jeune demoiselle puis l’arme qu’elle portait. Ses sourcils se froncèrent avant de souffler.

-C’est quoi ici ? Où suis-je ? Est-ce… Est-ce qu’on pourra bien s’occuper d’elle ? S'il vous plait…. Mademoiselle…  Je finirais de répondre à toutes vos questions… Mais je veux qu’on l’a traite bien….

La métisse la regarda, son âme à nue devant cette jeune femme qu’elle ne connaissait pas. Elle était de ces beautés discrètes mais bien présentes. Malgré la tristesse émanant d’elle, on sentait que son aura devait être protectrice et chaude la plupart du temps. Le sang la maculant ne cachait pas ses traits, mélange parfait entre culture de la mer Méditerrané et nippone. Ils restaient beaux malgré la douleur et la fatigue évidentent sur eux. Elle fit un sourire faible à la demoiselle.

-Je suis le Lieutenant de police Alphard Sakurazaki…. Et elle… Elle était ma compagne et partenaire, le Lieutenant Vanessa Gauthier….

Elle avait déglutit en disant les derniers mots, essayant de ravaler les sanglots. Elle avait promis, elle devait s’y tenir. Et pour pouvoir faire cela, elle devait savoir ce qu’il en était, comprendre la situation où elle se trouvait. Elle prit une profonde inspiration, encore vacillante.
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Alphard Sakurazaki
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Alphard Sakurazaki
Mar 8 Juil 2014 - 3:10
Elle était capable de parler, malgré sa voix enrouée et ses larmes, et cela rassurait Firea. Elle l'écouta en silence raconter ce qu'il s'était passé, hochant la tête de temps en temps, et attendant patiemment lorsqu'elle s'interrompait pour pleurer. Elle n'osait toujours pas la toucher, et ne dit mot jusqu'à ce qu'elle ait complètement fini de parler.

Elle apprit ainsi comment sa compagne avait été tuée sous ses yeux, et puis comment le portail était apparu devant elle après sa mort. Ça avait une certaine logique : Etiopia lui offrait l'occasion d'un nouveau départ, d'une nouvelle vie, malgré la mort de sa petite amie. Il était aussi logique qu'elle n'en avait sûrement aucune envie, là maintenant, mais si elle tenait sa promesse et qu'elle avait suffisamment de courage, elle irait de l'avant, pour Vanessa. Firea avait les larmes aux yeux en écoutant cette histoire d'amour d'une tristesse sans nom, mais se retint et soutint son regard lorsqu'elle leva les yeux vers elle pour la première fois, après avoir fini de parler.

Malgré ses yeux rouges, ses cernes et le sang sur le visage, elle était belle. D'une beauté métissée ; Firea percevait des origines nippones, mais elle ne voyait pas d'où venait le reste. Tout en la regardant, elle réfléchit rapidement.

« Je reviens pour répondre à toutes tes questions dans une minute, c'est promis. Il faut juste que j'aille demander de l'aide pour qu'on s'occupe de ton... de Vanessa. »

Elle lui fit un petit sourire qui se voulait rassurant, et s'éloigna un peu pour téléphoner au quartier général. Après avoir reçu des informations sur la procédure et appris que quelqu'un arriverait sous peau pour l'aider, elle remercia, raccrocha et retourna vers Alphard. Elle s'assit près d'elle.

« Alors... Tout d'abord, ne t'inquiète pas pour ton amie. Nous allons nous occuper d'elle, et des funérailles seront faites en bonne et due forme. Quand l'ambulance arrivera, nous l'accompagnerons à l'hôpital - et nous en profiterons pour voir si tu n'as pas été blessée. »

Elle ne mentionna pas le fait qu'elle devrait passer par un examen psychologique ; après un tel choc, les médecins ne la laisseraient pas partir immédiatement. Elle la plaignait mentalement ; ne pouvaient-ils pas la laisser faire son deuil en paix ? Elle chassa ces pensées de son esprit, pour le moment il s'agissait de la rassurer.

« Ensuite... Ici, c'est un nouveau monde, en quelque sorte. Etiopia est un lieu où des personnes arrivent de façon plus ou moins aléatoire, par le Portail que tu peux voir, à un moment de leur vie où elles en ont besoin. On peut voir ça comme une occasion de repartir à zéro. Ah, et ici, il n'y a que des filles, comme tu pourras le voir. »

Elle aurait dû prévoir ce genre de situations et mieux préparer son discours de présentation... Pour le coup, c'était un peu raté : elle avait hésité à plusieurs reprises et pas mal bafouillé. Heureusement, d'autres personnes plus compétentes seront là pour lui expliquer le fonctionnement d'Etiopia...

« Ah oui, j'allais oublier... Enchantée, Alphard. Je m'appelle Firea Shaun, et je suis agent de sécurité au quartier général d'Etiopia. Ça fait presque trois ans que je suis arrivée ici, avant, j'habitais à Londres. Et toi, d'où tu viens ? De France ? »

Elle s'était fiée au nom de sa compagne ; bien sûr, ici, on ne pouvait pas deviner avec les accents. Elle espérait ne pas avoir l'air trop bête, à essayer d'avoir une conversation normale alors qu'Alphard tenait le corps encore chaud de sa fiancée. A cette pensée, l'angoisse l'étreignait encore, mais elle essayait de ne pas y penser et de se focaliser sur sa mission. Un mot bien sérieux pour dire que ce qu'elle voulait, c'était apporter une présence humaine à la nouvelle arrivante...
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Firea Shaun
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Firea Shaun
Dim 13 Juil 2014 - 2:26
Alphard sortit un mouchoir et essuya doucement ses yeux avant de voir le sang qui était sur le tissu blanc. Elle lutta de tout son être pour ne par retomber dans la crise d'angoisse qu'elle venait a peine de finir. Elle savait que son humeur serait en dents de scie. Elle l'avait déjà vu avec les familles des victimes. C'était déjà dur à voir... Mais encore plus dur quand c'était à soi même que cela arrivait. Elle ne doutait pas qu'à un moment elle se roulerait en position fœtale pour finir de pleurer toutes les larmes de son corps et soulager sa peine. C'était ainsi que passait la mort d'une personne. Quoique, en y réfléchissant bien, elle n'était pas encore passée par la seconde phase sur les cinq, voir sept selon certaines personnes, du deuil. Elle était tombée dans le déni le temps d'être confronter a la triste réalité. Elle replongerait sûrement parfois dans cette phase, sachant que ce n'était pas une part de son monde qui s'effondrait mais celui-ci en entier. Vanessa avait toujours été son tout.

Quand sa mère et ses grands parents étaient mort dans un accident de la route causée par un chauffard ivre, sa métisse lui avait apporté tout le réconfort possible. Al avait toujours été proche de sa famille et cela avait été très dur a digérer pour elle. Bien plus que la mort de son père. Elle ne l'avait pas connu à part quelques courriers et photos qu'ils s'échangeaient. Le seul souvenir qu'il lui restait de son père à part ses feuilles de papiers fragiles et ses clichés était le katana de sa famille qui lui fut envoyé depuis le Japon. Ses demi frères et sœurs se partageaient la maison ainsi que le reste de l'héritage paternel, mort en digne yakuza.

L'ancien flic essayait de comprendre la situation sans passer par la phase de colère. Elle s'en rendit compte quand Firea s'éloigna pour appeler des renforts. Elle regarda la demoiselle avec un air neuf. Elle devait faire partie de la police de cet endroit. Enfin elle n'était pas bien équipé si elle avait juste un katana et pas de flingue. Du peu qu'avait prit le temps de regarder Alphard, elle semblait jeune avec des origines asiatique similaires aux siennes mais avec quelque chose d'autre. Suivant les traits, elle aurait parié sur british ou allemande, confondant parfois les deux quand c'était discret. Elle lui avait fait un sourire se voulant rassurant avant de s'éloigner un peu pour parler au téléphone.

Laissée seule avec le corps de sa petite amie, Alphard revient poser son regard sur elle. Sa main glissa sur le visage aimé, les yeux fermés lui donnant une expression paisible alors que la morte avait gardé le petit sourire qu'avait chérie la plus jeune des deux. Un dernier cadeau d'adieu. Elle fredonna doucement leur chanson, sa voix n'étant pas assez sûre pour chanter véritablement. Mais le seule bruit montrait une voix agréable a écouter. Elle n'arrêta pas quand l'autre brune revient s'installer a côté d'elle avant qu'elle ne parle. Cela rassura Al de savoir qu'on venait s'occuper de Vanessa, qu'elle irait avec elle et qu'on lui proposait de l'enterrer dignement. Mais la mention de l'hôpital la fit grimacer avant de soupirer.

-Je suppose que je vais me faire harceler par les psychologues... J'aimerai rester seule avec elle et faire mon deuil mais avec ses vautours la.... Je ne suis pas blessée physiquement non... Mentalement... Je pourrais dire que cela va être dur... Mais si je n'ai pas le choix... J'irai... Je suppose que ce sont vos ordres...

Elle écouta avec un sourcil relevé les explications de la demoiselle et un semblant de sourire taquin effleura ses lèvres. Elle comprit a peu près le fonctionnement de ce village et, au pire, redemanderait plus tard.

-Vous ne semblez pas accueillir souvent.... Vous n'êtes pas assez sûre dans vos propos... Mais vous vous en sortez bien.... Enchantée Firea... Même si j'aurais préféré de meilleures circonstances...

Al regarda la ville portuaire au loin. La mer bleue, la brise coulant doucement. Les habitations et autres lieux.

-Elle paraît si calme.. Elle aurait aimer cette ville... Vivre près de la mer... Cela fait trois ans ? Je suppose que personne ne peut repartir alors... Il faudrait déjà avoir l'envie... Vous parlez bien le français... Car oui, je viens de France... Ou il y a encore plus bizarre qu'une porte faite de lumière comme dans Matrix ? Je vous aurais dit Brittish effectivement... Mais avec des origines autre... Japonaise ? Je le suis de part mon père pour ma part... je suis née à Kyoto et je suis d'origine espagnole part ma mère... Qui habitai en France.

Alphard enleva son gilet pare-balle, révélant ses formes avant de venir caler la tête de Vanessa dessus. Elle versa de nouveau une larme avant de se mordre la lèvre.

-Je vous remercie de m'aider... Si j'ai bien compris.. Vous faites partie d'une sorte de police non ? Je clarifierai tout après ou pendant l'hôpital auprès de vos services... Et je verrais comment faire pour rembourser les frais de l'enterrement... Parce que je me doute que tout cela n'est pas gratuit non ? Et c'est un village de femmes exclusivement ? Comme ceux des Amazones ? Et... Où vais-je habiter ? Comment payer quoique ce soit ? Enfin... J'ai l'impression d'être tomber dans la sixième dimension..
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Alphard Sakurazaki
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Alphard Sakurazaki
Sam 19 Juil 2014 - 0:08
Elle n'était pas bête, elle avait compris qu'elle aurait à répondre aux questions de psychologues. Firea lui fit un petit sourire désolé.

« Ce ne sont pas mes ordres, mais j'imagine que c'est la procédure, en effet. J'en suis désolée d'avance. J'espère qu'elles ne seront pas trop collantes. J'essaierai de rester pas loin, si tu veux. On pourra peut-être s'en débarrasser plus facilement si je suis là. »

Elle lui fit un clin d'oeil. Elle espérait l'aider au mieux, si elle avait le temps en dehors de son travail. Enfin, pour l'instant, ce qu'elle faisait était une composante de son boulot, et accompagner une victime à l'hôpital pour sa sécurité aussi. Elle fut légèrement vexée par la remarque d'Alphard et le fait qu'elle ait pu voir qu'elle n'avait pas l'habitude d'accueillir les gens, mais elle se dit qu'elle devrait plutôt le prendre comme un compliment.

« En effet, je débute à ce poste... J'espère ne pas être trop maladroite. Non, il n'y a pas de moyen de repartir d'Etiopia, mais personne n'en a jamais eu envie. C'est comme qui dirait un petit paradis ici... Et non, je ne parle pas du tout français... Mais ici, tout le monde se comprend, quelle que soit sa langue maternelle. C'est... magique, je suppose. »

Elle fit une pause en contemplant la ville à côté d'elle.

« Oui, j'ai des origines japonaises en effet. Drôle de mélange, japonais et espagnol ! Mais ça rend bien, en tout cas. »

Elle avait fait le compliment un peu involontairement, les mots étaient sortis un peu trop vite. Elle en fut un peu gênée ; elle espéra que ce ne serait pas mal interprété.

« Oui, on peut dire ça. Je fais partie de la sécurité d'Etiopia, ce n'est pas une police à proprement parler. Pour les questions d'argent, ne t'inquiète pas. Tout te sera expliqué ; tu pourras même trouver un travail qui te correspondra - détective, peut-être ? -, économiser de l'argent et payer tes dettes plus tard, j'imagine. »

Sur ces paroles, un bruit d'ambulance se fit entendre. Elle se gara près d'elles, et deux collègues de la sécurité ainsi qu'un médecin et une infirmière en descendirent. Elles commencèrent à vouloir poser des questions à Alphard, alors Firea s'interposa.

« Excusez-moi... Je lui ai déjà posé toutes les questions nécessaires. Elle n'a pas vécu quelque chose de facile. Nous avons seulement besoin d'être amenées à l'hôpital. »

Ce fut efficace ; elle avait parlé avec assurance et aurorité, malgré une voix légèrement tremblante au début. Le corps de Vanessa fut installé dans un brancard et mis dans l'ambulance, et elles montèrent toutes les deux à l'arrière, afin qu'Alphard puisse encore voir son amie. Elle profita du trajet pour continuer ses explications.

« Où en étais-je... Ah ! Oui, c'est un village de femmes exclusivement. Comme les Amazones, peut-être pas à ce point-là... On a toujours notre sein droit et on ne tue aucun homme ! Mais ça peut y faire penser, oui. Tu seras logée à l'hôtel, gratuitement, jusqu'à ce que tu trouves un travail et éventuellement un autre logement. Tes affaires doivent déjà être dans ta chambre, d'ailleurs. Oui, je t'avais dit que c'était magique... »

Elle posa une main sur son épaule et lui sourit, la voyant inquiète et dépassée par tout ça.

« Ne t'en fais pas. Ce n'est pas si étrange ici, tu t'y feras. Et je ferai de mon mieux pour t'aider. »

[HJ : Du coup il va falloir soit commencer un nouveau sujet à l'hôpital, soit faire un tout nouveau RP :)]
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Firea Shaun
Lun 21 Juil 2014 - 2:19
Al eut de nouveau un pâle sourire quand Firea se proposa de rester avec elle pour éloigner les vautours que sont les psychologues et qui ne la laisseraient sûrement pas tranquille après une telle situation. Elle en soupira avant de se mordre la lèvre.

-C’est très gentil de ta part… Mais je me doute qu’elles ne seront pas satisfaites si je ne réponds pas à leurs questions… Plus vite je sortirais de là-bas et mieux cela sera pour tout le monde… Je te remercie de ta sollicitude… Et pardon si je t’ai vexé avec mes paroles…

Elle marqua une pause avant que ses larmes ne recoulent.

-Elle me disait toujours que je mettais les deux pieds dans le plat avec des chaussures de clown….

Cela fut douloureux pour elle de s’en rappeler, la percutant comme un train à grande vitesse. Elle doutait de pouvoir un jour se remettre de cela. Son cœur lui faisait si mal… Comme s’il pompait du verre brisé au lieu de sang. Elle aurait préféré prendre cette balle au lieu que cela soit sa tendre amie. L’idée la quitta aussitôt qu’elle y pensa. Vanessa lui avait déjà dit qu’elle ne pourrait jamais supporter s’il lui arrivait quelque chose dans le genre. Elle était la plus forte des deux selon son ancienne amante. Elle caressa doucement le visage aimé, essayant de le graver en elle pour toujours et à jamais. Elle releva doucement la tête sous les paroles de la demoiselle.

-Tu veux dire qu’on se comprend toutes une fois le portail franchit ? C’est quoi ? Un sort ? Un autre monde ? On dirait bien que je suis passée dans la 5e dimension… Pas besoin de répondre… Je m’y ferais… Il faudra bien… Pour elle….

Elle frotta son visage pour enlever les dernières larmes alors que Firea lâcha un compliment qui passa inaperçu pour Alphard. L’ancien flic l’aurait sûrement relevé les autres jours mais la situation ainsi que son état mental faisait qu’elle ne l’avait enregistré et il était glissé sur elle comme de l’eau sur les plumes d’un cygne.

-Nous avons donc des origines similaires sur un point… Et, donc, je pourrais trouver un travail ? Il est vrai que ce que tu fais aurais pu me convenir… Mais j’en ai soupé avec mon ancien travail… Et cela me la rappellerai trop… Elle était ma partenaire à tout point de vue… Il vaut mieux que je fasse complétement mon deuil avant…

Al releva les yeux en entendant du bruit et vu l’ambulance ainsi que plusieurs personnes venir vers eux. Quand elles commencèrent à vouloir la bombarder de questions, elle se sentit dépassée. Elle retenu un gémissement de désespoir, priant encore pour que cela soit un cauchemar. Heureusement, la jeune femme la sauva en coupant court aux autres femmes d’une voix ferme qui impressionna légèrement Al. Elle semblait tenir sa promesse de l’aider et de la protéger quand elle pouvait. La brune ne la remercierait jamais assez de cela.

Quand les collègues de Firea voulurent mettre Vanessa dans le brancard, elles se heurtèrent à un mur. Ce fut Alphard qui se releva, soulevant le corps de sa petite amie avant de le placer avec amour et respect dedans. Elle restait son regard braqué dessus, semblant figée dans le moment. Un éclair ne pourrait donc pas venir l’achever ou la réveiller en lui donnant un coup de fouet ?

Elle sentit néanmoins la jeune femme venir et la guidait avec elle dans le véhicule. Elle la remerciait plusieurs fois de son aide. Les collègues de la jeune femme avaient compris sa relation avec Vanessa et lui présentèrent leurs condoléances ainsi que le médecin et l’infirmière. Elles la laissèrent monter à l’arrière avec le corps de sa fiancée, ne voulant pas tout de suite être séparée d’elle.

Firea continua de lui parler de l’endroit, faisant parfois de l’humour pour essayer d’alléger la peine d’Al.  Quand elle apprit que ses affaires seraient dans une chambre à l’attendre, cela ne lui fit pas plus un choc que cela. Déjà, tout était bizarre alors une chose de plus ou de moins, elle n’allait pas s’en formaliser. Elle se sentait hors de son corps, inquiète pour la suite, des milliards de questions traversant son esprit sans pouvoir les exprimer tellement elles venaient dans un ordre confus. Elle sursauta en sentant la main se poser sur son épaule mais répondit en plaçant la sienne dessus et en serrant brièvement.

-Merci pour tout… Je sais que je te l’ai déjà dit… Mais je préfère le redire… Merci…

Les larmes coulèrent encore alors qu’elle se laissait conduire à l’hôpital. Firea, malgré sa promesse, ne put venir avec elle. On prit en charge le corps de sa femme. Alphard répéta son histoire à toutes personnes lui demandant même si elle était fatiguée de toujours répondre la même chose. On la garda en observation plusieurs jours, les psychologues venant s’inquiéter de son état tout en lui laissant l’espace nécessaire pour commencer son deuil. Elle fut deux fois mise sous calmant quand elle piqua des crises de  colère extrême contre elle-même et la terre entière que son amour soit morte. Elle avait tout cassé dans la chambre. Elle s’en excusa bien une fois calmée mais on ne lui en tenu pas trop rigueur au vu de la tragédie. Elle alla prendre possession de sa chambre la veille de l’enterrement de Vanessa où un autre choc l’attendit avec ses affaires dans les cartons. Elle rangea le tout mais cela fut avec de longues crises de larmes. Elle ne savait pas quels surprises cet endroit lui réservait, mais elle espérait qu’il n’y aurait trop rien de mauvais. Elle avancerait, pour son amour et pour elle-même.

[Terminé]
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Alphard Sakurazaki
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