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Une rencontre probablement improbable ~ [Pv Billy Antebellum]

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Sam 8 Juin 2013 - 20:14
Beaucoup de choses s'étaient déroulées depuis qu'elle était arrivée dans ce village magique, où le rationnel n'avait pas forcément sa place. Peut être trop de choses, même, parfois. Toutes ses péripéties, ses conflits mentaux, et son nouveau travail au village l'avait amenée à vouloir vulgairement parlant faire un 'break'. Une petite période de repos prise sur son temps libre où elle se viderait l'esprit, et ferait tout autre chose.. Ne plus penser à rien, se concentrer sur l'instant vécu pour mieux replonger dans les problèmes quotidiens de sa nouvelle vie. En y repensant, c'était un peu un moyen de fuir qui se voulait temporaire, et qui n'avait pas de but véritable, puisque l'on retombait tôt ou tard dans la dure réalité de la vie. Une façon de voir les choses concrète et logique, mais qui n'avait rien de très réjouissante.

Mais céder au pessimisme et à la pensée facile était de mauvaises choses, et mieux valait œuvrer comme l'employée classique d'une société moderne conventionnelle. Tout oublier, et grossièrement parlant débrancher son cerveau pour mieux apprécier les choses instinctives, naturelles, émotionnelles. S'échapper de tout cadre construit, de toute enceinte étouffante, de toute hiérarchie existante, qu'elle soit professionnelle ou relationnelle, pour mieux plonger dans le ressenti. Il était parfois bon d'échapper à tout cela, même si ce n'était que chimère, que moment éphémère qui ne pouvait durer longuement.

Elle ne savait pas vraiment quel endroit à Etiopia correspondait le mieux à ce besoin de calme, à ce besoin d'évasion, de nihilisme mental. Mais un endroit boisé, un endroit à l'environnement doux, un endroit où le vent soufflerait à travers les feuilles et les branches.. Oui, un endroit où chaque son serait capable de la bercer, où chaque son serait capable de la transporter, était requis. Était nécessaire. Ainsi, c'est en toute logique qu'elle se dirigea vers l'endroit boisé le plus proche, à savoir un petit parc et un grand étang, chose indiquée par des connaissances du travail. Merci à elles et à leur aide, la jeune fille trouva sans problème son chemin jusqu'à l'endroit voulu, remarquant agréablement qu'elle avait bien fait de venir en ces lieux: l'air frais et délicat qui glissait entre les arbres était plus qu’appréciable, et apportait mille et une odeurs forestières, toutes plus distinctes les unes que les autres. Mais il n'y avait pas que cela. Il y avait aussi le bruit grandement relaxant de l'eau, des ondées glissant jusqu'aux rives...

Ne quittant pas le chemin tracé pour éviter tout incident, l'aveugle poursuivit son trajet tranquillement, sourire aux lèvres. Ce calme, ces bruits relaxants étaient tout ce qu'elle voulait entendre. Ni plus, ni moins. Le son produit soudainement par la rencontre de sa canne et d'un morceau de bois lui fit comprendre qu'elle était arrivée au pont décris par ses collègues. Ce dernier semblait plutôt solide, alors elle s'y engagea sans attendre, s'y appuyant précautionneusement pour mieux écouter, entendre, ressentir, le visage au dessus de l'eau, la chevelure libre de toute contrainte, flottant sous les brises taquines.

Tous ces bruits, si peu appréciés à leur juste valeur par le commun des mortels, et qui pourtant, pouvaient apporter un véritable plus à une existence, même si c'était pour une petite heure... Certains êtres humains ne savaient pas ce qu'ils rataient.
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Sam 8 Juin 2013 - 22:11
Déchirure. Elle crée en notre être un vide, un trou béant, que le temps ne saurait reboucher. Au contraire. Les souvenirs le creusent encore, creusent en nous, jusqu'à nous détruire. Jusqu'à ne laisser que la souffrance. Une tempête s'abat sur nous. Et le vent siffle à nos oreilles, si fort qu'il nous laisse à terre, haletants. L'air nous fouette le visage, il nous blesse. Alors on se rappelle. Du passé, du présent. Des mots. De ces mots. Ces mots qui forment une tempête. Elle se déchaîne contre nous, jusqu'à nous laisser pour mort. Et lorsqu'elle cesse enfin, tu n'es plus que l'ombre de toi même. Le calme qui suit la tempête n'est qu'une illusion. Méfie toi de moi, méfie toi des autres. Et surtout, méfie toi de toi-même. Oui, parce que malgré tout, malgré tout nos efforts, la tempête n'est jamais bien loin.


Les arbres dansaient timidement, guidés par le souffle du vent. L'étang, dans sa majesté, laissait courir à sa surface de petite vaguelette. Malgré tout, le gris du ciel se reflétait, donnant une teinte mélancolique à la nature. Des poissons multicolores venaient rompre la couleur monotone, et apportaient un éclat de joie. Comme un rire enfantin, se répercutant en écho des heures durant. Comme un rêve au milieu de la guerre. Comme la lune une nuit d'orage, lumière dans les ténèbres. Prends ma main, et guide moi.

Assise à la surface de l'eau, non loin de son pont, la jeune gardienne méditait. Elle aimait ces moments de tranquillité, durant lesquels elle n'avait plus à se soucier de quoi que ce soit. Elle se sentait bien, en parfaite communion avec la nature. Il lui arrivait même de sentir un cœur inexistant battre dans sa poitrine. Elle se sentait presque... Vivante. Et c'était cette sensation là plus qu'autre chose qu'elle recherchait. Elle était comme une enfant perdue, une enfant aveugle. Elle est là, dans le monde, elle peut entendre, toucher, goûter, mais sa vie n'est rien d'autre qu'un puits sans fond. Un puits d'obscurité.

Cela faisait des heures, peut être même des jours qu'elle n'avait pas bougé. Les yeux fermés, elle attendait. Sans trop savoir qui ou quoi, sans trop savoir pourquoi. Cela n'avait guère d'importance. Billy avait vu et vécu beaucoup de choses ces derniers temps. Peut être trop pour elle. Elle avait ressenti le besoin de faire une pause avec la réalité, et c'était enfermée à l'intérieur d'elle même, dans un endroit que seules les voix de la nature pouvaient pénétrer. Billy n'avait plus besoin de voir, plus besoin d'entendre. Les plantes le faisait pour elle.

Alors, lorsqu'une jeune fille entra sur son territoire, elle le sut immédiatement. Pourtant, elle n'y prêta d'abord pas attention. Cela arrivait souvent que des demoiselles arrivent jusqu'à elle. La plus part n'étaient même pas au courant de sa présence. Et elle en était heureuse. Elle préférait jouer la carte de la discrétion. Peut être parce qu'elle souffrait encore de ne plus vivre. Peut être parce qu'une part d'elle même détestait toujours autant la compagnie. Mais cette fois, c'était différent. La jeune fille voyait différemment. Billy n'en était pas persuadée, mais... Elle le sentait.

Ramenée à la réalité, Billy ouvrit les yeux brusquement. Elle vit, à quelques mètres seulement, une demoiselle qui se penchait au-dessus de l'eau. Elle avait les yeux fermés. La jeune gardienne se leva pour se rapprocher de la fille. Chacun de ses pas était accompagné d'un clapotis discret. Billy finit par s'asseoir tout prés, sur le ponton. Ses yeux l'observèrent longuement, avant qu'elle ne daigne prendre la parole.

- C'est beau, n'est-ce pas ? murmura-t-elle, juste assez fort pour que la demoiselle l'entende. Les bruits, je veux dire. Ceux qui nous entourent.

Billy marqua une pause, et plongea ses jambes nus dans l'étang. Sa voix était douce, mélodieuse, agréable. Elle dégageait une douce odeur de fleurs et de fruits. Une odeur délicieuse, qui flottait sempiternellement dans l'air aux alentours de l'étang. Les insectes chantaient toute la journée, accompagnés des croassements des grenouilles.

- Tu les entends, n'est-ce pas ? Les autres n'y arrivent pas. Jamais.

Murmure qui se mêle au vent. La brise secoue nos cheveux, au rythme des sons qui nous entourent. Le temps s'arrête pour mieux nous emporter. Mais les bruissements, les crissements, les cris et les clapotis sont là. Ils sont là pour nous bercer, ils sont là pour nous rappeler que la vie ne se limite pas à un sens ou à quelques battements. Ils sont là pour nous rappeler que nous aussi, nous vivons.


[HRP : Si tu as besoin, mon code couleur est "crimson"]
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Billy Antebellum
Âme qui Rode ☂
Billy Antebellum
Billy Antebellum
Age : 34
Messages : 12

Identité
Age: 16 ans physiquement, infiniment plus en réalité.
Origine: L'étang.
Métier: Gardienne de l'étang et de son pont.
Billy Antebellum
Ven 21 Juin 2013 - 9:44
Cela faisait peu de temps qu'elle était aveugle, ce n'était pas comme si elle n'avait jamais possédé le don de la vision. Ainsi, elle n'avait pas pu développer convenablement ses autres sens, comme l'odorat ou l'ouïe. Heureusement, une certaine personne lui avait appris à se servir au mieux de ce qu'elle avait, et de d'avantage ressentir les choses. Cette personne qui lui avait aussi, accessoirement, forcée à apprendre le braille et à utiliser sa canne d'aveugle. Cette même personne qui d'ailleurs était partie du jour au lendemain, sans laisser d'adresse, comme un voleur prendrait la fuite après un méfait. Il n'y a sans doute rien de pire: perdre quelque chose auquel on tient. Ou plutôt, ne se rendre compte que l'on tient à quelque chose qu'après sa disparition.

Écouter, elle avait appris à le faire. Ne perdre aucune miette des bruits alentours, de l'environnement, des arbres, des feuilles qui s'agitaient, bercées par un vent faible mais présent. Juste assez pour apporter mille et une douces odeurs au nez de la jeune fille, toutes aussi méconnaissables les unes que les autres. La nature n'était pas son fort, pour elle qui avait vécu dans une ville polluée à outrance, et le seul coin de verdure qu'elle appréciait -et qu'elle connaissait- là-bas était un parc minuscule, perdu entre sa maison et son école. Mais lorsqu'elle y allait, la notion du temps lui jouait des tours, et elle s'attardait plus que prévu, causant quelques remous indésirés. Mais ici, elle était libre, libre de se reposer, de prendre le temps, d’apprécier les choses sans risquer de courir le moindre soucis ou la moindre gêne.

C'était... calme. Tranquille. Relaxant. Apaisant. Rares étaient celles ou ceux qui pouvaient profiter de ce genre d'instant, qui savaient en profiter. Pourtant, il suffisait de prendre un peu de son temps, de s'assoir ou de se poser, pour bénéficier de ces sons agréables. Les entendre et les apprécier était une chose, mais il ne fallait pas non plus se projeter au milieu de ces bruits, il ne fallait pas s'imaginer au centre, entourée d'une multitude de sonorités inconnues. D'autant plus lorsque l'on était aveugle. Pour une personne voyante, il suffisait d'ouvrir les yeux et de se rassurer d'un regard, voyant un monde matériel accueillant et habituel. Mais pour quelqu'un qui ne voyait pas, cet optique n'était pas envisageable. Il fallait donc 'ressentir les choses' mais ne pas 's'y perdre'. Car il n'y avait rien de plus effrayant que d'être perdu dans l'inconnu, quand bien même il était naturel.

Si Shizune se perdait bien dans quelque chose, c'était dans l’appréciation des sons alentours. Et ce n'était pas néfaste, bien au contraire. Entre le bruit de l'eau, des herbes, des insectes, des animaux ou des arbres, il y avait de quoi se laisser aller à rêvasser. Si elle avait un banc à sa disposition, nul doute qu'elle s'y serait allongé, pour mieux profiter de ces instants uniques. Instants qui l'aurait tôt ou tard plongée dans le sommeil, elle qui avait 'l'oreiller facile', de sa propre expression. Mais penchée au dessus de l'eau, égarée dans ses contemplations, elle ne pouvait se laisser aller aussi simplement à ses envies les plus basiques, quand bien même elles étaient agréables. D'autant plus que d'autres bruits avaient fait leur apparition, des bruits sous forme de clapotis qui démontraient clairement que non loin, il y avait une personne. Peut être même depuis le début! Si cela se trouvait, elle s'était faite discrète pour ne pas déranger. Mais pourquoi ne disait-elle rien? Pourquoi ne parlait-elle pas? Peut être voulait-elle ne pas briser cet instant de calme? Après tout, les personnes malveillantes à Etiopia étaient plus que rares...

Et puis, des mots. Des paroles, d'une voix douce et calme. Une véritable symphonie vocale mélodieuse qui ne pouvait qu'aller à une tendre et délicate jeune fille. Du moins, Shizune le pensait-elle. L'intervenante mystère avait raison: c'était beau. Les bruits étaient beaux. Reposant, relaxant, ils étaient une composition musicale à eux seuls, une composition qui allait toucher jusqu'à l'âme de celles qui pouvaient la percevoir, l'apprécier à juste titre. Une mélodie à la fois harmonieuse et désordonnée, qui ne pouvait que perdre les aventurières trop... attentives.


« Oui, c'est beau. » Fit l'aveugle alors, très simplement.

Sa réponse était emprunte d'un sourire qui démontrait son aise, mais aussi son côté communicatif, bien que son regard ne pouvait plus tenir ce rôle. Les insectes, les batraciens, de plus en plus envahissant, semblaient bien décidés à donner de la voix pour étouffer cette conversation, apparemment si peu naturelle dans un endroit si tranquille, si calme, où seul le vent instaurait une certaine forme de dynamisme...

« Je pense plutôt que certaines ne prennent pas la peine d’apprécier les choses. Qu'elles ne se rendent pas compte... »

Pas vraiment un désaccord, au contraire, elle approuvait ses dires, mais notait les choses à sa façon. En tant que psychologue, fraîchement débarquée certes, elle avait un regard tout autre sur les gens comparée à d'autres filles. Était-ce un bien, était-ce un mal? Elle ne savait dire, mais une chose était sûre: certaines personnes ne se rendaient pas compte de ce qu'elles vivaient, de la chance qu'elles avaient, de ce qui les entouraient. Malheur, tristesse, désespoir, enfermement... Se contenter de son univers, de son petit monde, de la société, de ses codes, d'obéir et de suivre à la lettre... La conformité avant tout... Même si l'émotion et le ressenti devaient passer après.

« Cela fait longtemps que vous êtes là ? J'espère ne pas vous avoir dérangée... »

Léger embarras, inquiétude certaine et plus ou moins fondée.
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