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Fusion divine [PV Léore] [hot]

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Mer 18 Avr 2012 - 15:56
[HJ : On vient de là : https://yuri-etiopia.1fr1.net/t2123-ni-vu-ni-connue-enfin-presque-leore ]

Qu'elle ne fut pas la surprise de Nyul quand, avec audace, Léore lui releva le menton, l'embrassant de plus belle. Mais cette fois, c'était différent du bref baiser qu'elle lui avait volé juste avant. Il était brûlant, ardent, intense. Leurs lèvres étaient devenues comme inséparables. Nyul avait l'impression que son corps tout entier s'embrasait, c'est comme si, dans son ancien monde, il n'y avait plus eu d'eau du jour au lendemain. Elle était terrifier, mais en même temps, elle savait, même si elle n'était pas capable de dire comment ou pourquoi, que dans les bras de Léore, elle était en sécurité. C'était même bien plus qu'en sécurité, elle se sentait vivante, de nouveau aqualienne et cela pour la première fois depuis fort longtemps.

Soudain, Léore mis temporairement fin à cet échange. Elle regarda alors Nyul avec une grande insistance et beaucoup de gentillesse dans ses yeux, avant d'aller poser délicatement, telle une caresse du vent, sa main sur sa douce joue. Et, avec cette même main, toujours aussi délicate, elle longea les formes de notre chroniqueuse. Cette dernière, dont le visage était toujours caché par sa capuche, cacher en réalité son visage complétement pourpré. Elle aurait bien imité la déesse, mais encore une fois, elle était victime d'elle-même, elle avait envie, mais n'osait pas, ça la rongeait, la démangeait intérieurement.

Puis, Léore s'empara avec tendresse, mais aussi détermination de la main de Nyul et l'entraîna avec elle vers un endroit dont elle ignorait ce qu'il était. Mais, ce qu'elle ressentait en elle et ce qu'elle pouvait ressentir qui provenait de celle qui l'emmenait, ce n'était pas rien, elles avaient toutes les deux une envie débordante d'être en contact avec l'autre. Et Nyul, se douta de ce qui allait se passer et même si elle était morte de peur, elle savait que là où elles allaient toutes les deux, elles pourraient être totalement seules, mais surtout ensemble, dans les bras de celle qui était devenue si importante pour elle en si peu de temps.

La déesse l'entraîna à un rythme rapide et sans prononcer un seul mot. Elles avançaient, avançaient encore et encore. Nyul ne se rendit pas tout de suite compte qu'elles marchaient dans le ciel. Et si les mortelles les avaient vu ? Qu'auraient t'elles pensaient ? Qu'auraient-elles cru ? C'était la première fois depuis cet échange si particulier entre elles deux, qu'elle se souciait de l'image qu'elle renvoyait. Mais elle se rappela bien vite, qu'elle portait toujours sa capuche et qu'elle n'était donc pas visible aux yeux des humains. Mais qu'en était-il de Léore ? Nyul posa ses yeux émeraude sur la ravissante demoiselle qui la précédait. *Elle est vraiment... sublime. Cette allure... Ce déhanché... Cette silhouette... Elle mérite bien son titre de déesse...* Léore s'arrêta brusquement, c'était comme si elle avait senti les yeux de Nyul posés sur elle, la détaillant chaque partie d'elle qu'elle pouvait voir. De son côté, malgré son désir de la suivre, Nyul se demanda si elle était bel et bien digne d'un tel être. Après tout, qu'était-elle ? Une simple chroniqueuse à côté d'une des déesses les plus connues, craintes et respectées.
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Jeu 19 Avr 2012 - 20:25
Légèreté. La douceur qui avait envahi Léore ne cessait de croître. Liberté. La déesse se sentait pousser des ailes, même si elle pouvait se déplacer dans n'importe quel élément à son bon vouloir. Elle n'avouerait jamais assez à quel point elle appréciait la sensation grisante de se déplacer dans les airs ou sous l'eau, comme un mortel se déplacerait sur la terre ferme. C'était idiot, mais pour la première fois, elle sentait nettement la supériorité que lui apportait son statut de déesse. Elle s'en étonnait, car jamais auparavant elle n'avait apporté d'importance à ça. Elle était d'une nature plutôt simple, absolument pas du genre à se soucier des "classes sociales" d'autrui. Elle fit outre mesure, et décida de se concentrer sur le paysage nuageux qui les entourait, et par-dessus tout, se concentrer sur Nyul. Plus le temps passait, plus elle la trouvait belle. Mais pas d'une beauté ordinaire. Elle avait ce quelque chose en plus, ce quelque chose de spécial, qui la distinguait de toutes les autres, aux yeux de Léore du moins. La jeune déesse en avait presque oublié son objectif, et sa lutte acharnée pour apporter la paix au monde. Elle avait l'esprit embrouillé. Elle haïssait ce genre de sensations, purement mortelles, qui avaient pour don de l'affaiblir considérablement. Pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver ça drôlement excitant. C'était comme donner une sucrerie à un diabétique. La sensation grisante de goûter à l'interdit. Le statut de Léore l'empêchait d'accéder à ce genre de chose. Normalement, elle ne devrait même pas sentir un coeur battre dans sa poitrine. L'amour, la joie, la tristesse, la haine. Inconnu, inconnu, inconnu, inconnu. Cesse de te lamenter sur ton sort, il est bien meilleur que celui des pauvres mortels. Tu ne vis pas, et alors ? Est-ce une bonne chose de vivre ? D'avoir des soucis, des craintes ? De devoir répondre à une certaine norme de conduite ? Oui, toi Léore. Tu peux te balader nue si tu le veux. Tu peux tuer sans rien risquer. Tu peux prendre, voler, les âmes et les biens de ceux qui te sont inférieurs. Les emprisonner, les torturer. Tu le peux ! Alors vas-y, fais leur payer cette souffrance que tu ne connais pas, et qu'ils t'ont pourtant infligés ! Montres leur qui est la maîtresse. Et un jour, oh, dans seulement quelques années, tu retourneras là où tu as été créée. Et tu réduiras à l'esclavage tout ceux qui jadis, ce sont... Stop, stop, stop. Pourquoi pensait-elle ainsi ? Ce n'était pas elle. Ce n'était pas normale. Sa mission était d'apporter la paix. La P.A.I.X.. En quoi était-ce compliqué ? Que lui arrivait-il ? Elle n'avait jamais failli à sa mission. Et ce n'était pas demain la veille que cela se produirait.

Elle parut se réveiller, et regarda autour d'elle. Nyul la détaillait, de son beau regard qui avait attiré l'attention de Léore, lorsqu'elles s'étaient rencontrées. Malgré son manteau d'invisibilité, la jeune déesse n'avait aucun mal à voir leur couleur, ses formes, ses traits, sa peau laiteuse, et ses cheveux bleus. Lorsque Léore aperçut son nuage, elle ralentit pour l'admirer. Il était gigantesque. Etrangement, il avait la forme d'un palais, immense. Aucun détail ne manquait. La grande porte, qui menait à une cours intérieur, qu'elle aimait appelé son observatoire. Les immenses tour, les meurtrières, les grandes fenêtres, qui n'étaient en fait que des trous dans la masse du nuage. Léore jeta un regard discret à Nyul, qui semblait totalement fascinée. Elle l'invita à avancer. Leurs pieds s'enfonçaient mollement dans le nuage qui se révélait aussi doux que moelleux. On avait presque envie de s'y allonger sur le champs, pour s'offrir un petit somme bien mérité. Léore entraîna Nyul sur le pont levis, qui formait un passage au-dessus d'une rivière d'eau claire, limpide. Soudainement, elle se mit à glouglouter, et un énorme poisson fait d'eau sauta hors de l'eau, pour disparaître ensuite à son point de départ. Ce paysage onirique promettait de révéler bien des surprises que Léore avait l'intention de faire découvrir à la chroniqueuse, peu à peu. Elle lui fit alors fermer les yeux, et la guida à travers la masse cotonneuse de son habitat.


- Attention, ne triches pas, murmura-t-elle. Voilà, je compte jusqu'à trois, et tu peux ouvrir les yeux. Un... Deux... Trois !
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Léore Dieulangard
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Léore Dieulangard
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Léore Dieulangard
Sam 21 Avr 2012 - 17:11
Léore après s'être brièvement arrêté, se remit à marcher, mais plus lentement. Nyul commença à s'interroger, jusqu'à ce qu'elle aperçoive un immense palais dont la matière première était en nuage. Jamais elle n'avait vu une telle chose, on aurait dit un de ces vieux châteaux forts, ou encore un de ces palais arabe, qu'elle avait connu il y a fort longtemps. C'était un peu un mélange de tout ça. Mais celui-ci en dehors du fait qu'on aurait qu'il était en coton, dégageait quelque chose de différent. D'à la fois plus puissant, mais aussi plus chaleureux que ceux en pierres froides et dures. On aurait une immense forteresse dans les nuages, imposante, mais pas menaçante. Avec des tours gigantesque, mais qui inspirait plus un sentiment de sécurité que de crainte. C'était donc à cela que ressemblait le palais d'une Déesse ? Il fallait dire que la seule demeure de divinité qu'elle connaissait, était celle de Satros. Et celle-ci n'était qu'une gigantesque bibliothèque, où il était fort aisé de se perdre.

Léore incita Nyul à la suivre dans sa majestueuse demeure. La chroniqueuse hésita à faire son premier pas sur le nuage et quand elle y posa le pied, elle fut surprise de la douceur de celui-ci. Il n'y avait rien de plus confortable pour marcher, surtout lorsqu'on devait être pied nues. Elles s'engagèrent sur le pont-levis. Encore plus étrange qu'un palais en nuage, une rivière dans le ciel qui vient de nul part. Soudain, un énorme poisson sauta hors de la rivière, mais d'où pouvait-il bien venir et comment pouvait-il vivre ici ? Surement un animal divin, pensa Nyul. Léore lui demanda alors de fermer les yeux, un peu surprise par sa demande, elle s'exécuta quand même. Qu'est-ce que la Déesse pouvait bien vouloir lui montrer ?

Elle se fit entrainer jusqu'à ce que Léore lui dise d'ouvrir les yeux. Lorsqu'elle fit, elle vit un magnifique jardin. On aurait même dit une roseraie, sauf que les fleurs n'était pas comme celle sur terre. Les roses y étaient comme en cristal, de plein de couleurs différentes. Nyul regarda tout autour d'elle avant de s'apercevoir que toutes leurs couleurs formaient une sorte d'arc-en-ciel. Elle remarque un petit oiseau blanc sur une branche. Un peu hésitante, mais aussi curieuse, elle s'approcha doucement de lui en lâchant la main de Léore. L'oiseau ne bougea pas. D'une main timide, elle alla caresser le plumage de l'animal. Surement un peu jalouse que son invitée préfère caresser le petit être plutôt qu'elle, Léore s'approcha à son tour, ce qui fit partir l'oiseau. Mais en partant, il laissa derrière lui une petite traîné aux couleurs de l'arc-en-ciel. Nyul se tourna vers la Déesse et lui sourit avec sincérité. "Cet endroit est vraiment magnifique, on dirait un rêve tellement c'est beau et magique. Mais, si je puis me permettre, ce n'est rien à côté du palais où j'ai grandit."

Une fois de plus, Léore lui demanda de fermer les yeux. Cette fois, quand rouvrit ses yeux, elles se trouvaient au bord du nuage. Il y avait un arc-en-ciel d'une taille époustouflante qui semblait relier ce nuage à un autre. Et devinez ce qu'il y avait sur cette autre nuage ? Un autre palais, mais celui-ci était bien différent de celui de Léore, il ressemblait dans les moindre détails à celui d'Aqualia, celui où elle était née, avait grandit et appris tout en tas de choses. Celui où elle avait passé tant de moment joyeux avec sa famille. Nyul n'en revenait vraiment pas, face à l'édifice, des larmes commencèrent à couler sur son visage habituellement impassible.Tellement de souvenirs lui revenaient. Mais ce qui la toucha le plus, ce fut quand Léore lui annonça que c'était son palais à elle, sa nouvelle maison.
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Ven 18 Mai 2012 - 22:35
La beauté n'est que subjective. Elle est en chacun, imprègne chaque chose. Omniprésente, elle nous nargue à tout instant. Pourtant, certains la voit à un endroit où elle est invisible pour d'autre. Il suffit de la voir. Ouvre les yeux, et vois. Vois cet arbre en fleur qui respire la douceur. Vois cette vieille femme. Elle rayonne. Lumière divine. Tu illumines les cieux, tu illumines la Terre. Ton corps est pur, ton coeur n'est pas. On peut bien dire qu'une déesse est la plus belle créature au monde, elle ne pourra jamais posséder la chaleur d'un coeur qui bat, elle ne pourra jamais... Oh ! Et qu'importe. La beauté est dans ce regard si profond, qui inspire la joie et la gentillesse. Et elle est aussi dans cette mère, qui vient de donner sa vie pour son enfant. Elle est dans ce bébé, si innocent, et pourtant malade. La beauté n'est que subjectif. Mais on ne le voit pas avec le physique. Non, on ne le voit pas. Car la vraie beauté se trouve à l'intérieur d'un être. Alors tu avances, tu cours, tu voles et plonges. Tu t'enfonces un peu plus en toi, jusqu'à te perdre. Cette perte insouciante qui provoquera ta fin. Tu ne voulais pourtant pas. Pauvre mortelle. Tu voulais simplement te trouver. Pour ça, tu n'hésitais pas. Des vies, tu as ôté. Des familles, tu as brisé. Déchirer, tuer, torturer. Tout ça pour t'embellir. Tout ça pour trouver enfin ta propre voie. Et maintenant, tu te rends compte que le chemin, tu l'avais déjà sous les yeux. Mais il est trop tard. La beauté s'est égarée. Ton âme est perdue. Et tu t'écroules là-bas, dans les plaines glaciales d'un univers infernal. Tes lèvres bleuies par le froid tremblent. A genoux, tu voudrais te relever, tu voudrais crier. Mais c'est trop tard. A ton tour de souffrir. A ton tour de mourir. Tes yeux se révulsent. A dieu, petite. Va en enfer. Et lentement, son coeur se tait. Sa chaleur s'atténue, jusqu'à disparaître. Elle devient laide, elle qui a tant brillé, elle qui a fait chaviré tant de coeur. Elle qui a tant tué. Boum. Ecoute les battements de ce coeur meurtri. Boum. Ecoute encore. ... Elle est morte. Elle s'en est allée. Il est temps pour elle de visiter le palais si sombre, si affreux de l'Enfer. La souffrance deviendra son quotidien. Les cris finiront par la bercer. Terrible destin, pour une terrible personne. Elle croyait naïvement qu'on la pardonnerait. Mais on ne pardonne pas l'horreur. Jour après jour, son prénom s'était inscrit sur la liste des entrées dans le royaume infernal. Tandis qu'il s'effaçait un peu plus de la liste des entrées dans le royaume des cieux, à chaque fois qu'elle sombrait encore. Et aujourd'hui, à ce moment même, une étoile brillait de mille feux là haut, parmi les nuages. Si belle... La beauté n'est pas toujours subjective. Elle peut parfois être, une simple évidence.

Léore rayonnait. Nyul faisait monter en elle une euphorie qu'elle était incapable d'expliquer. Alors l'avoir ici, avec elle ! C'était simplement trop beau. La jeune déesse savait pourtant que c'était dangereux. Elle se promit de mettre Nyul en garde, et de la protéger si jamais tout ça tournait mal. Après tout, Léore voulait juste lui faire visiter son palais, pour ensuite montrer à la jeune chroniqueuse sa nouvelle demeure. Après lui avoir dis de fermer les yeux, elle commença à se diriger vers son observatoire, mais fini par se raviser. Elle ignorait si Nyul était prête à voir ce genre de chose, et elle avait surtout peur que Satros ne décide de s'en prendre à elle. Si il décidait de la punir, elle ne pourrait rien faire pour elle. Elle lui fit donc visiter les jardins est. C'était de loin la partie la moins belle et la moins magique du palais. Mais elle préférait commencer par là. Pourtant, Nyul parut enchantée. Elle en profita quand même pour vanter les mérites de son ancien palais. Léore décida alors qu'il était temps. Elle lui présenta alors son nouveau palais. La chroniqueuse paraissait touchée, et aussi impatiente de le découvrir en détail. Elle lui prit alors la main, et s'avança sur l'arc-en-ciel. A chaque fois qu'elle posait un pied sur l'immense pont, une pluie d'étincelles colorées s'élevait dans l'air. Une fois arrivée au sommet, Léore s'allongea, et fit signe à Nyul d'en faire autant. Elle se laissa alors glisser tout le long, à une vitesse époustouflante, pour ensuite allez rebondir souplement sur le nuage, et atterrir quelques mètres plus loin. Elle se tourna, et fit signe à Nyul de venir.


- Je suppose que tu as hâte de visiter ta nouvelle demeure.

Elle s'inclina alors avec un léger sourire aux lèvres, lui faisant signe d'entrer. Elle vit la jeune chroniqueuse s'avancer, et elle l'a rattrapa au dernier moment, la plaquant contre elle. Et sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, elle plaqua ses lèvres contre les siennes. Le baiser fut tellement passionné que les deux jeunes immortelles s'écroulèrent sur le nuage. La chaleur augmenta brusquement, et les deux jeunes déesses roulèrent sur elles mêmes, sans qu'aucune des deux ne veuille mettre fin au baiser. Enfin, Léore se sépara de Nyul, laissant ses lèvres à quelques centimètres de celles, douces et chaudes, de la chroniqueuse. Le temps semblait s'être arrêté. Plus rien ne comptait. Plus rien à part elles.
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Léore Dieulangard
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Léore Dieulangard
Lun 4 Juin 2012 - 15:55
Nyul n'avait plus qu'une hâte, rejoindre ce palais qui ressemblait tellement à celui de son passé. C'est alors que Léore l'entraîna avec elle sur l'arc-en-ciel, lui tenant gentiment sa douce main. Chaque pas qu'elles faisaient sur l'arc-en-ciel produisait un petit son, comme celui d'un xylophone pour enfant, aux belles couleurs de l'arc-en-ciel. S'accompagnant d'une fine levée de poussière dorée, très semblable à de la poussière de fée. Arrivées tout en haut de l'arc-en-ciel, Léore fit signe à Nyul de s'allonger comme elle venait de le faire et de se laisser glisser. Au souvenir, remonte à la surface et rappel lui son passé et ces jours heureux et joyeux qu'elle a vécu. Dauphins, tortues, raies. Que de courses folles avec tes frères et soeurs. Que de joie, que de crise de rire, des petits accidents par fois, mais toujours de bon moments passés et partagés ensemble. Même si tout cela n'est que passé, jamais tu ne l'as oublié.

L'arrivée fut amusante et confortable. Elle atterrit sur le nuage, faisant de léger petits rebonds sur ses fesses. Elle en rigola, puis regarda Léore. Une fois de plus, cette dernière lui fit signe de s'approcher, elle s'exécuta alors. Elle s'approchait de l'entrée, quand soudain, Léore la saisit par la taille et la colle à elle, l'embrassant fougueusement. Elle était l'une contre l'autre, leurs jambes légèrement entre-croisées, leurs poitrines serrées, leurs lèvres liées en un biser des plus ardents. Sous l'influence de cet échange passionné, elles tombèrent à la renverse sur la douce et agréable masse cotonneuse. Elles restèrent accrochées l'une à l'autre, sans jamais vouloir se quitter, faisant quelque roulade sur le doux nuage. Léore interrompit alors le baiser, laissant quelques centimètres entre leurs lèvres. Mais ne pouvant accepter cette séparation, Nyul poursuivit ses lèvres et s'en empara à son tour.

Elle n'avait jamais connu ça, mais pour rien au monde elle ne l'aurait laissé partir. Elle ne pouvait se détacher d'elle, s'en était troublant, mais par dessus tout, elle la voulait elle, plus que n'importe quoi, plus que n'importe qui. Elle avait profondément peur de ce qui se passait, de ce qu'elle ressentait. Mais en même temps, il y avait cette envie, ce désir qu'elle n'arrivait pas à contrôler. Léore éveillait en elle quelqu'un d'autre, quelqu'un de différent de tout ce qu'elle avait pu être avant. Avec elle, elle n'était plus la princesse, ni la chroniqueuse. Elle était elle, tout simplement.

Instinctivement, répondant à son désir montant, ses mains commencèrent à dispenser de multiples caresses au corps de celle qui était devenue le centre de son univers. A la fois douces et appuyés, elles parcouraient son corps, suivant ses courbes divines. Ses lèvres toujours collées aux siennes, continuaient leurs balais, mais une invité s'y incrusta, allant chercher sa semblable à l'intérieur de sa bouche. Au même moment que leurs langues entrèrent en contact, le temps commença à changer, devant plus agité. Les nuages noirs dans le ciel, chargés d'eau, prêt à gronder et à faire s'abattre la foudre.
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Jeu 7 Juin 2012 - 20:40
Douceur. Comme bien d'autres choses, c'est une notion subjective, abstraite. Douce est la chaleur de l'enfer pour celui qui est mort de froid. Douce est la vengeance pour celui qui a tout perdu. Ô douceur infime, tu vis en chacun de nous. Aussi abrupte soit l'être humain, il est doué de ce sens naturellement. Doux sont les battements d'un coeur qui pendant un instant, c'est arrêté. La douceur est partout. Dans les nuages qui flottent avec majesté sur l'océan céleste. Dans le rire d'une femme heureuse. Dans les gestes d'une mère qui berce son enfant. Dans les caresses d'une femme qui en aime une autre. La femme est le symbole de douceur. Et certaine qui n'en sont pas vraiment l'incarne bien plus que n'importe quoi. La paix, la tranquillité, la joie. Vie doucereuse qui s'écoule comme un long fleuve tranquille. Sans remous. Sans vagues, sans brutalité. Elle est en chacun de nous. Libre est le choix d'en être l'incarnation, ou non. Libre est le choix de nous laisser envahir par cette douceur, de nous laisser aller. Certains appelleraient ça la facilité. Une vie sans bataille. Juste la douceur du laisser aller. Toi, tu appelles ça l'aveuglement. Il n'existe aucune douceur sans violence.

Et la danse gracieuse commence. Douceur. Egale à ce scénario qui compose ta vie. Cette mise en scène que tu as pris le temps de mettre au point. Tu joues une des plus grandes comédies. Celle de ta vie. Comme le plus beau des ballets, comme le plus tendre des baisers. Tes bras se balancent au rythme d'un air de violon que tu es la seule à entendre. La divinité te semble quelques instants irréelle. Tu es libre. Libre de vivre, de mourir. De sentir les sensations humaines. Et ce coeur qui bat. Tout ça n'est qu'illusoire. Pourtant tu y crois. Tu crois à cette peur qui tente de percer en toi, tu crois à cette douleur qui menace de te faire perdre la raison. Et tu oublies. Ce soir sera la plus grande comédie de ta vie. Tu fais comme si de rien était. Mais attends. Il n'y a rien. Que le vide de ton enveloppe corporelle qui n'existe pas. Que les esquisses des soupirs mortels que tu copies à la lettre. Et tu danses. Tes gestes sont rapides, vifs et tu ne fais preuve d'aucune hésitation. C'est tellement simple ! Douceur. Et plaisir. Au fond, tu aimes ça, offrir aux autres ce que toi tu ne connais pas. La divinité qui t'a semblé si irréelle est la seule chose qui est vraiment en toi. Tu es incapable de réellement aimer. Pourtant, tu y a cru. Ca avait l'air tellement vrai... Tu l'as entendu. Oui, tu l'as entendu ce coeur imaginaire qui battait la chamade. Et tu es bien. Si bien à ses côtés. Ne nie pas ! Même si tu as peur au fond. Non... Tu n'as pas peur. Tu es agacée. Agacée car tu as déjà souffert. Tu as déjà donné. Mais n'oublie jamais. Il n'existe aucune joie sans souffrance.

Et, obéissant à une force extérieur, ton corps se mouve avec une grâce presque douloureuse. Tes caresses brûlent des corps, des sourires font fondre le plus robuste des humains. Tu mettras cette Terre à feu et à sang. Ca ne fait plus aucun doute. Si tu avais été douée d'une conscience, tu aurais sans doute été assaillie par tes pensées. L'appel de la chair est là. Tu l'entends, tu l'écoutes, tu le comprends. Tes lèvres jouent et explorent ce que tu ne connais pas encore. Il te reste tellement de choses à apprendre, alors que tu as déjà vécu si longtemps. Pourtant, le temps, tu ne le sens pas. Tu ne sens pas ses effets néfastes qui peu à peu, détruisent ce qu'il a créé. Tu trouves amusant de regarder les humains courir, se dépêcher, être en retard ou en avance. A l'heure. Toi, tu te moques de tout ça. Tu as tout le temps du monde. Tout le temps de l'univers. Et quand la Terre ne sera plus, tu iras ailleurs. Tu voyageras à travers l'univers. Rencontrera d'autres êtres. Veillera sur eux. Comme tu veilles sur les humains. Comme tu veilles sur cet équilibre si fragile. Celui qui permet à un coeur de battre. Celui qui permet de garder toutes ces personnes en vie. Secrètement, tout ça te fait rire. Après tout, tu sais, toi. Tu sais qu'un jour où l'autre, une nouvelle guerre éclatera. Tu le sais, toi. Tu mettras cette Terre à feu et à sang. Mais ne crains rien. Ne crains jamais rien. Car après tout. Il n'existe aucune paix sans guerre.


Léore dansait. Littéralement. Ses gestes, aussi assurés que professionnels étaient précis et chacun arrachait un soupire à la chroniqueuse. Ses lèvres cherchaient les siennes sans relâche. D'un léger mouvement de l'épaule, elle se retrouva sur Nyul, en position dominante. Sa bouche courait sur le corps de la jeune femme, la caressant, et explorant chaque parcelle de peau dénudée. Mais elle revenait toujours vers ses lèvres. Toujours ses lèvres. Habile, elle infiltra sa langue, entamant un ballet en tout point parfait. Malgré tout les efforts de Léore, l'image de son amour perdu revenait sans cesse, bataillant avec celle de Nyul. Elle se sentait déchirée entre les deux. Prête à tout pour l'une, comme pour l'autre. Silencieuse, une perle sanglante roula sur sa joue pâle. Elle ne laissait pas à Nyul le temps de réagir. Leur baiser se faisait si pur, si profond mais si léger, qu'elle en vint à oublier ses pensées. En elle, une colère naquit, étouffée par le désir fou qu'elle ressentait. Aussi, elle ne vit pas les gros nuages noirs qu'elle était en train de créer. En elle, une guerre faisait rage. Totalement sous l'emprise de choses qu'elle ne savait pas contrôler. Il était trop tôt.

Et le tonnerre gronda. Il explosa comme la rage que Léore contenait en elle. Les éclairs, déchirants, faisaient échos à sa peine. Et Léore dénudait Nyul. Faisant d'elle sa proie. Son amour, son combat, sa haine et sa joie. Elle posa de nombreux baiser sur sa poitrine si parfaite, et si désirable. Et le tonnerre grondait. Dans l'obscurité, les larmes sanglante qui coulaient sur ses joues étaient indiscernables. En tombant sur la peau de Nyul, elles produisaient une légère lueur puis disparaissaient . Et leurs corps se mêlaient à la perfection. A la lueur des éclairs déchirants, la beauté de Léore était si éblouissante, si parfaite, qu'elle en devenait plus que surréaliste. Que dis-je, douloureuse ! Ô souffrance divine, beauté parmi les beautés. Et la Déesse poursuivait sa danse, imperturbable. Deux corps qui semblaient liés à jamais, deux âmes réunies, qui étaient faites l'une pour l'autre. Incontestablement. Deux âmes soeurs qui n'auront jamais assez de temps pour se dire tout ce qu'elle devrait. Inévitablement. Pourtant, elles ont tout le temps du monde.


- Appartiens moi.

Juste un soupir. Deux mots. Un souhait énoncé. Mais plus qu'un désir. Une réalité.
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Léore Dieulangard
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Léore Dieulangard
Sam 25 Aoû 2012 - 19:10
Elle assaillait de baisers et de caresses, tous plus brûlants, mais aussi plus doux les uns que les autres. Elle ne voulait respirait que par elle, vivre uniquement par elle, être lié, attachée à elle pour toujours. Elle n'avait besoin de rien d'autre que d'elle, cette personne devenu l'étoile radiante de ce monde pour elle. Rien ne l'égalait, rien ne pourrait la remplacer. Elle pensait même être en position de force, la dominer, la contrôler avec ses caresses et l'emprisonner avec sa bouche.

Mais il n'en était rien. Sa partenaire, elle aussi semblait vouloir la maîtriser, l'apprivoiser. Ses caresses avaient une telle puissance, chacune d'elles la faisaient frissonner, vibrer plus que n'importe quoi. Sa respiration se faisait plus lourde, de plus en plus saccadée au fil des secondes. Elle ne pouvait respirer que pendant les courts instants où leurs lèvres se séparaient, mais c'était uniquement pour qu'elles puissent mieux se retrouver. Recommençant encore et encore ce rituel électrisant. Elle continuait de toucher, d'effleurer, chaque parcelle de peau qui lui était offert, de celle avec qui elle ne voulait faire plus qu'un.

En un petit mouvement, ne les coupant pas dans leur élan, Léore se mit au-dessus d'elle. Nyul se sentit alors comme une demoiselle innocente. Elle se sentait comme désarmée, comme un trésor exposé. Elle était là, au-dessous de cette personne qui avait tellement de pouvoir sur elle. Cette personne ? Non, c'était bien plus que ça. Elle était comme la pièce qui manquait au puzzle de son existence. A cette pensée, elle se laissa aller, offrant son corps à sa moitié perdue depuis toujours et enfin retrouvée.

L'orage était de plus en plus fort, de plus en plus violent. Tout comme les attaques de baisers de Léore sur le corps si pure de Nyul. Elle sentait le désire et l'amour de sa partenaire, mais elle sentait aussi qu'à l'intérieur, une bataille plus que douloureuse se déroulait, elle en ignorait les protagonistes, mais même si ses pulsions la contrôlaient complètement, l'inquiétude s'empara d'elle. Alors, la pluie tomba, son bruit s'ajoutant au tumulte de l'orage. Une pluie aussi remplie de ses sentiments que l'orage de ceux de Léore. Elle sentit tomber sur son corps quelque chose d'humide, mais elle y ressentit également la douleur, grâce à son affinité à l'eau.

Léore continuait de s'occuper d'elle avec encore plus de passion. Leurs corps, comme deux aimants, à peine séparées, se recollaient. Cette joute de leurs corps faisait trembler le ciel. Ces mains qui se baladaient sur son corps reflétant le désir de la divinité, faisaient disparaître chaque bouts de tissus qui le recouvraient. Ce qu'elle supposait être les larmes de son amante continuèrent de tomber sur son corps et elle en absorbait chacune d'elle. Elle était prête à tout accepter d'elle. Puis deux mots, si simple, mais aussi si enfantin, non humain, vinrent à ses oreilles. "Appartiens moi."

En entendant ce voeux, formulé avec une telle sincérité et une si grande douleur, Nyul ne souhaitait qu'une seule chose, le réaliser. Cependant, elle voulait d'abord apaiser son aimée. Elle arrêta délicatement les mouvements de Léore, se redressa lentement et essuya ses larmes ensanglantées. Elle porta ensuite à sa bouche le doigt sur lequel reposait quelques larmes. "J'ignore ce qui te fait tant souffrir, mais sache que ta douleur est la mienne... car sache que je..." Les deux mots qui était censés suivre étaient si évident et en même temps quelque chose qui normalement n'appartenait qu'aux mortels, qu'elle ne pu la finir, mais son coeur tout entier était prêt à les lui crier. Alors, elle la prit, avec la plus grande tendresse qu'il soit, dans ses bras.


[HRP : petite prose en rapport avec le rp : https://yuri-etiopia.1fr1.net/t2150p30-bazar-a-creation-de-kagome#42389 ]
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Jeu 18 Oct 2012 - 20:31
Léore était submergée par des sentiments bien trop forts à son goût, des sensations bien trop nouvelles. Le coeur qu'elle ne possédait pas semblait battre la chamade, accompagné du bruit tonitruant du tonnerre. Elle se sentait déchirée, bien plus encore que les éclairs ne déchirent le ciel. Humaine mais déesse. Sans jamais avoir vécu, mais pourtant morte. Si faible, oh... Elle se sentait si faible ! Son être entier était en proie à quelque chose qu'elle ne maîtrisait pas. Et elle, elle qui avait l'habitude de toujours tout savoir, elle qui manipulait les gens sans aucun scrupule, elle qui veillait sur les mortels aussi bien que sur la paix, pour la première fois, elle se sentit impuissante. Impuissante face au chaos de ce qui se bousculait dans son enveloppe divine. Impuissante face au regard de Nyul. Nyul...

Ô cruauté infâme ! Qu'est-ce qui lui avait pris ? Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Elle se sentait tellement vulnérable... Elle avait l'impression d'avoir été manipulée. Et cette douleur cuisante qui l'assaillait, voulait la clouer au sol pour l'éternité, cette douleur là qui lui coupait le souffle. Oh, ce qu'elle avait mal... Les yeux fermés, le visage impassible malgré l'ouragan de violence qui se déchaînait en elle, elle perdit pieds avec la réalité. Elle se vit flotter, bien au-delà de son nuage, dans un endroit que rien ne pouvait atteindre. Et pourtant, elle y était, elle en était sûre ! Elle voyait les couleurs chatoyantes, sentait les odeurs enivrantes. Et elle ne voulait pas redescendre, ça non ! Revenir, pourquoi faire ? C'était inutile, si futile. Et à ses côtés, juste là, l'être aimé. Elle ne vit pas son visage, mais ses cheveux bleus lui indiquèrent qu'il s'agissait de Nyul. Pourtant, lorsqu'elle releva la tête, elle comprit que ce n'était pas Nyul. C'était Emilie.

- J'ignore ce qui te fait tant souffrir, mais sache que ta douleur est la mienne... car sache que je...

Léore ne sursauta pas. Léore ne réagit pas. Elle se laissa étreindre comme une vulgaire marionnette. Un instant elle crut qu'elle était réellement en présence d'Emilie. Peut être avait-elle envie de pleurer. Mais elle ne réussit pas. Elle se sentait vide, et comprit que la vie en compagnie des humains l'avaient changée. Elle était devenue plus fragile, plus vulnérable. Elle était devenue quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû être. Ce comportement lâche et stupide, cette façon de penser, et cette envie cuisante d'entendre un coeur inexistant battre. Ridicule. Elle regarda Emilie et la repoussa, se relevant avec la grâce divine qu'elle n'aurait jamais dû abandonner.

- Emilie...


Elle lui tourna le dos pendant quelques secondes, et fini par lui faire face. Mais ce n'était pas Emilie. Emilie n'était plus. Elle n'avait jamais été. Pas dans ce monde, pas avec elle. Jamais. Elle détailla la jeune fille en face d'elle. Nyul. C'était Nyul. A la fois bien plus et bien moins qu'Emilie. Pourtant, elle n'arrivait pas à ressentir quoi que ce soit pour la jeune chroniqueuse. Ou plutôt, elle ignorait tout de ce qu'elle pouvait ressentir pour elle. Pourtant elle se pencha, avec une grâce à couper le souffle vers elle. Elle arrêta sa descente alors qu'elle n'était qu'à quelques millimètres des lèvres de Nyul, et plongea son regard si profond dans le sien.

Personne ne sait combien de temps les deux jeunes déesses sont restées ainsi. Des heures ? Des jours ? Des années ? Ou seulement quelques secondes ? Immobiles, comme figées dans la pierre ou la glace. Eternité. Puis, Léore effleura les lèvres de Nyul, avec une douceur inouïe. Elle s'écarta à nouveau d'elle de quelques millimètres. Et lui chuchota quelques mots, si bas qu'elle seule pouvait entendre :

- Le mot amour n'aura jamais aucun sens pour moi.

Elle se redressa et se détourna d'elle. Puis, elle ajouta en échos avec un coup de tonnerre :

- Jamais.

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Léore Dieulangard
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Léore Dieulangard
Jeu 25 Oct 2012 - 12:54
Tout ce que Nyul souhaitait, c'était d'apaiser son aimée. Mais elle fut repousseée et la vit se relever d'une façon si particulière qu'elle crut que ce n'était plus la même personne qu'elle avait en face d'elle. Et ce regard froid, limite hautain qu'elle lui portait, ce n'était définitivement plus la Léore qui s'était comportée avec tant d'intérêt et de tendresse avec elle qu'il y a quelques instants. Mais ce qui fut le plus douloureux, fut le moment où elle s'adressa à elle en l'appelant Emilie. Emilie ? Qui était-elle ? Que représentait-elle pour sa divine amie ? Ces larmes, cette douleur, cette froideur, n'étaient-elles pas pour Emilie et non pas pour elle ? Nyul avait mal comme jamais auparavant.

Elle ne comprenait pas ce changement, elle était loin d'ignorer la douleur de Léore, mais elle ne parvenait pas comprendre pourquoi elle agissait ainsi. Au fond d'elle, Nyul savait pertinemment qu'elle aimait Léore comme jamais elle n'avait aimé personne avant. Et sachant cela, elle devait se battre pour la comprendre et l'aider, elle cet être supposé parfait, mais pourtant actuellement si troublé. Une fois de plus, Léore se comporta étrangement en retournant vers elle, se baissant sur elle, s'arrêtant à quelques millimètres de ses lèvres. Leurs regards plongés l'un dans l'autre, elles restaient ainsi figée, tel la représentation statufiée d'une histoire entre deux divinités. Puis, Léore brisa ce pseudo-silence dans lequel on ne pouvait qu'entendre pluie et tonnerre.

"Le mot amour n'aura jamais aucun sens pour moi."
Et elle se releva, lui tournant le dos et ajouta en un dernier mot : "Jamais."

N'importe quel être devant ces mots et la force qu'ils semblaient dégager aurait eu peur, aussi bien un animal, qu'un homme ou même un dieu. Et pourtant, Nyul ne la quittait pas des yeux. Elle n'avait pas peur, mais elle avait terriblement mal. Ne pouvant plus contenir la douleur de cette blessure, à elle qui jamais n'avait connu ce genre d'amour et s'en voyait si soudainement privé, une pluie violente se mit à tomber, son bruit couvrant presque celui de la foudre. Elle savait qu'elle n'était pas la seule à souffrir, elle voyait même très bien que la plus en peine dans cette histoire, c'était celle qui s'était emparée de son coeur. Elle avait besoin d'aide, besoin qu'on l'apaise, qu'on la libère de ce qu'elle portait, même si Nyul ignorait de quoi il s'agissait.

Depuis son arrivée à Etiopia et sa rencontre avec Léore, elle avait oublié sa mission et s'était uniquement consacré à elle. Toute son attention était tournée vers elle. Elle savait qu'elle faillait à son devoir, mais plus rien d'autre n'importait qu'ELLE. Elle n'ignorait pas qu'elle risquait de graves sanctions, mais elle s'en fichait, ce n'était pas ce qui importait à ses yeux. Pendant que Léore s'éloignait lentement, de son côté, malgré sa douleur, elle réfléchissait désespérément à quoi faire pour la soulager. C'est alors qu'elle se souvint d'une chose d'il y a fort fort longtemps, un secret bien gardé par la famille royale d'Aqualia.

Ce sort secret, seul les membres de sa famille le connaissait, on leur apprenait une fois qu'ils atteignaient la majorité. Ce sort avait un tel pouvoir que son utilisation ne pouvait se faire que sous certaines conditions et si ces dernières n'étaient pas respectées, la mort du lanceur était très probable. Nyul connaissait toutes les conditions, elle connaissait les risques et avait conscience que le fait que Léore soit un déesse était d'autant plus dangereux pour elle. Mais plus que tout, elle ne voulait pas la perdre, alors elle se leva, la rattrapa et colla son front contre le sien, ferma les yeux et prononça en murmurant le nom du sort.

"Union de l'océan."


Alors, son corps devient eau et se fondit en Léore, allant explorer chaque parcelle de son être intérieur, telle une vague venant tout emporter, elle désirait lui ôter sa douleur et ses doutes. Ce sort, ultime preuve d'amour, dans sa véritable utilisation était censé servir de rituel d'union, d'engagement dans la vie et l'au-delà entre deux êtres. Cet acte fait que les deux, pendant un moment dont la longueur dépend de la complexité et de la force des deux, ne font plus qu'un. L'un comme l'autre ayant accès au plus profond de l'âme de l'autre, au moindre recoin de son coeur. Mais si il devait durer trop longtemps et que la force du lanceur venait à lui manquer, tout comme si ses sentiments étaient rejetés, il périrait. Mais ce sort avait également un autre effet, apaiser les âmes tourmentées et c'est ce qui intéressait Nyul, même si elle devait perdre la vie pour cela, elle voulait sauver cet être qui lui était le plus cher. Bien sûr, Léore ignorait tout de ce sort et se voyait donc envahir par des images reflétant l'intérieur de Nyul. Si elle se débattait, Nyul ne pourrait lui résister que jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de force et que la mort l'emporte.
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Ven 3 Mai 2013 - 19:06
Surprise. Immense, infinie. Comme un souffle de vent qui vient frôler les joues d'une jeune fille en été. Une ombre qui apparaît. Sans source. Sans but. Le monde tourne alors, envahit par ces ombres. Et une guerre éclate. Du sang coule. Tu entends des sanglots étouffés. Là-bas, au fond. Ca ne t'atteint pas. Même pas un effleurement. En réalité, c'est si loin de toi, que tu restes persuadée que ces ombres ne sont que souvenirs. Un souvenir poignant, douloureux, extrême. Dure. Dure comme tous les visages de ces enfants. Ne devraient-ils pas sourire ? A leur âge, ne devraient-ils pas être en train de courir et de s'amuser ? Plutôt que de rester là, sans rien faire, immobile, les yeux dans le vague. Ils rêvent. Plongé dans une transe profonde. Un courant d'air les secoue, la surprise se lit sur leur visage. Ils ne rêvent pas. Ils cauchemardent. Les yeux baissés vers eux, tu ne peux rien faire. C'est trop tard. Bien trop tard. Des coups de feu. Un. Deux. Trois. Les uns après les autres, ils s'écroulent. Violence extrême. Les enfants sont balayés. Plus personne ne se souviendra d'eux. C'est ce qu'ils disaient. Eux là, qui ont tiré. Les souffles de vent. Ce sont eux. Ils se croient puissants. Invulnérables. Ils croient que tout est permis. Que de toutes façons, personne ne saura jamais rien de ce qu'ils ont fait. Mais c'était sans compté sur Elle. Fureur divine. Déesse de paix. Soupire. Lumière éclatante. Sourire. Elle s'avance vers eux, le regard dur, un sourire aux lèvres. Ils la regardent tous. Incapable de bouger. Si seulement ils savaient. Ils ne resteraient pas là. Déesse de paix. Elle s'avance, s'accroupit. Prend le temps de fermer les yeux des enfants. Un à un. Elle leur dépose un baiser sur le front. Elle n'est pas pressée ; Elle a l'éternité devant elle. Lumière éclatante. Elles se relèvent, s'avance vers les souffles de vent. Elle pose sa main sur leur visage. Surprise. Immense, infinie. Ils s'écroulent à leur tour. Mais eux, ils souffrent. Personne ne se souviendra d'eux. Tous le monde pensera à ces enfants. Morts, balayés par le vent.

Les souvenirs défilent dans l'esprit de Léore. Elle sait que Nyul est entrée en elle. Elle ne cherche pas à se débattre. Elle laisse ses souvenirs venir à elle. Toujours plus vite. De ses débuts à ce qui a causé sa fin. Elle revoit sa vie. Dans les moindres détails. Des choses qu'elle aurait presque oublié. Presque. Léore n'oublie rien. N'oublie personne. Elle n'oublie pas l'expression sur les visages des enfants morts. Elle n'oublie pas les cris. Le sang versé. Elle n'oublie pas qui elle était alors. Lorsqu'elle était déesse. La justice qu'elle fait régner ne lui parait pas toujours aussi juste. Mais elle s'en fiche. Elle a changé depuis. Elle ne serait plus vraiment capable de tuer quelqu'un comme ça. Qui est elle pour juger de la vie ou de la mort de quelqu'un ? Elle est Léore. Déesse de la lumière, de la vie. Elle prône la justice. Mais peut elle ôter la vie des mortels pour autant ? Et de toutes façons, comment prévoir sa réaction face à un homme qui mérite la mort ?

Elle revoit ses débuts humains. Sa famille mortelles. Son maître. Et... Elle. Quelque chose à l'intérieur de Léore se serre. La pluie se déverse toujours sur elle. mais elle ne la sent pas. Elle ne la sent plus. Emilie est debout devant elle, elle lui sourit. Léore pose une main sur sa joue. Elle caresse lentement sa peau. La jeune déesse émet un rire doux. Elle balaie son souvenir. Elle les balaie tous, et fait le vide dans son esprit. Et tout devient noir.

Lorsqu'elle rouvre les yeux, elle est dans une salle entièrement blanche, en face de Nyul. Elles sont toutes les deux au plus profond de l'esprit de Léore. Celle-ci s'avance avec lenteur et majesté. Elle s'arrête devant la jeune chroniqueuse. Son visage est inexpressif, bien que toujours empli de douceur et de bienveillance. Ses bras sont lâches contre son corps. Elle est nue. Ses longs cheveux blanc tombe en rideau dans son dos. Elle semble calme. Tout est silencieux. Rien ne bouge. Le temps s'est arrêté. Lorsque Léore prend la parole, sa voix est douce, posée.


- Pourquoi risquer ta vie d'une façon aussi inutile ? J'ai pourtant cru comprendre que c'est quelque chose de précieux. J'ignore si je dois admirer le geste, ou avoir pitié de ta stupidité. Je pourrais briser ton sort en un clignement d'yeux. Mais je ne le ferais pas. Pas tout de suite, du moins. J'aimerais que tu m'expliques la raison de ton geste. Et pourquoi je ne devrais pas te tuer maintenant.

Sa voix s'était fait dure sur la fin. Cassante. Blessante. Léore était en colère. Elle bouillonnait intérieurement. Mais rien ni personne n'aurait pu en connaître la raison. Elle était énervée contre Nyul. Pour avoir eu le cran et la stupidité d'essayer de violer son âme et ses souvenirs. Pour avoir risqué sa vie pour elle. Mais plus encore, elle était énervée contre elle même. Énervée contre sa lâcheté, contre sa fragilité, qui la poussait à repousser Nyul, alors qu'elle mourrait d'envie d'être avec elle. Énervée contre son incapacité à lâcher prise sur son passé humain. A oublier la mortelle. Énervée contre son caractère, qui l'empêchait d'avouer ce qu'elle ressentait réellement pour la chroniqueuse.
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